Je ne savais plus quoi faire, depuis la dernière fois. Nous avions passer un agréable moment, pensais-je parfois, et puis la fin avait été pas mal maussade quand on y pense. Elle avait eu ce malaise, tout d'abord, et j'avais pensé faire le mieux pour elle. Jusque là, je restais naturel et je n'étais pas le moins mal à l'aise du monde. D'habitude, dans une situation comme celle-ci, j'enchaîne les bourdes et je fais pire que mieux. Jusque là, je n'avais pas eu cet impression là mais quand elle était revenue de la salle de bain et m'avait dit ne pas vouloir me déranger plus longtemps, j'avais compris. Je n'avais pas insisté, je savais que ça n'allait pas mais, elle ne voulait apparemment pas m'en parler alors c'est tout. Je ne suis pas du genre à forcer les choses, au contraire. Je m'étais mis à penser que finalement, peut-être ne me faisait-elle pas si confiance que ça, peut-être ne pensait-elle pas que j'étais capable de prendre soin d'elle, de la protéger. Comment savoir? Tout était incertain. J'étais rentré vider la poubelle, ranger l'appartement comme pour faire passer le tout. Même mon petit toutou Jake sentait que quelque chose n'allait pas. Même lui, semblait la réclamer. Je levais les épaules, le regardant : on peut rien y faire mon grand, allez viens on va dormir en amoureux. lui avais-je dis avant d'aller en effet dans ma chambre, le toutou au bout du lit, la lampe de chevet allumée comme d'habitude.
Quelques jours étaient passés sans nouvelles de Sky. Je ne savais pas quoi penser. A vrai dire, j'avais eu des milliers de fois envie de lui envoyer un snap ou que sais-je mais je me retenais. J'avais l'impression d'être un gros lourd qui la forçait à m'avoir dans sa vie : je détestais ça. Pourtant, j'avais grand mal à la sortir de mon esprit. Le troisième jour, je sortais en fin de matinée avec Jake faire un jogging. Il faisait un temps radieux et c'était très agréable, et très utile quand il s'agit de se vider l'esprit. Je me retrouvais vite sur le sable de la grande plage, à regarder l'océan. Puis mon regard parcouru le sable fin jusqu'à se poser sur une silhouette qui ne m'était pas inconnue : Sky. J'entre-ouvrais les lèvres, comme si j'avais du mal à respirer tout à coup - non pas à cause de la course mais bien du fait que je venais de la voir. Je les fermais quand je m'en étais rendu compte, et je constatais par la même occasion que je n'avais pas bougé d'un poil depuis une bonne minute. Je ne voulais pas qu'elle me voit, à vrai dire. Je tournais le regard pour chercher Jake quand.. trop tard. Cette saloperie était déjà en train de courir vers elle comme un fou. Jake! lâchais-je alors sans réfléchir en trottinant à sa poursuite, vers Sky. salut, excuse-m.. Très vite, je remarquais le bonhomme, le petit garçon, qui jouait dans le sable à ses côtés qu'elle cachait d'angle de vue quand j'étais plus loin. C'est ça qui m'avait coupé la parole. Était-ce..? Quoi? Son fils? Il lui ressemblait, c'est pour ça que j'y pensais. Et, je ne préférais pas lui faire de supposition à voix haute, je pensais qu'elle allait vite me dire qui il était pour elle, puisque le petit avait levé les yeux sur moi et s'était réfugié contre sa maman, caressant Jake le plus discrètement possible, mais évidemment Jake ne restait pas indifférent et lui lécha la joue. Je lâchais un petit sourire parce que ce petit était vraiment adorable. Je me râclais la gorge ensuite, j'avais vraiment l'air d'un con, là. Je posais mes yeux, malgré moi parce que mon coeur n'en fut pas insensible, sur Sky. Salut, disais-je. Je suis désolé je ne t'avais pas vu mais Jake lui par contre.. je suis désolé de t'avoir dérangé lui dis-je alors. Oui, j'avais l'impression de la déranger depuis ce dernier soir où elle m'avait subitement quitté. Je lui lâchais quand même un petit sourire, parce que j'étais incapable de rester stoïque face à elle. allez Jake, arrête d'embêter ce bout de chou. dis-je alors, regardant mon chien, surtout pour arrêter de poser le regard sur Sky, parce que ça faisait limite mal.

Les derniers jours n’avaient pas été de tout repos. Pendant deux bonnes journées suite à ma soirée avec Chad, j’avais été malade comme pas possible. Foutu cancer coriace! Il me rendait la vie tellement difficile que parfois, j’avais envie de tout abandonner les traitements. Autant que la chimio pouvait me sauver, autant qu’elle faisait de ma vie un enfer. Un jour j’allais bien, l’autre jour j’étais clouée au lit. Mes parents avaient prit soin d’Eliott une journée puis l’autre, Colton avait été le chercher à la garderie pour le faire dormir à la maison. J’avais au moins la chance d’avoir un entourage présent et compréhensif de ma situation. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, ça allait mieux et pour me faire pardonner auprès de fiston qui ne comprenait pas toujours pourquoi maman n’était pas aussi présente qu’elle le voudrait ou bien qu’elle n’avait pas la force de jouer avec lui, j’avais décidé de l’apporter à la plage pour son plus grand bonheur.

« Eliott, viens voir maman s’il te plaît. » Ça faisait un petit moment qu’il jouait plus loin avec un de ses amis mais il était temps de revenir, boire un peu d’eau et remettre de la crème solaire. Il ne pensait pas à tout ça lui, il jouait mais ça serait à ça une maman. C’est à contre coeur, avec une petite moue que le très jeune homme traîna des pieds pour revenir vers moi. Je lui donnai sa petite bouteille d’eau pour qu’il en prenne quelques gorgées. Dans des chaleurs comme ça, il était important de bien s’hydrater. Je commençai le crémer un peu, le faisant râler un peu lorsqu’il était question de son visage. Je trouvais ça drôle au final car il avait vraiment le tempérament de sa mère. Je laissai ce dernier boire un petit peu et je me tournai pour jeter un coup d’oeil à mon téléphone. C’est à ce moment qu’un chien arriva, sortit de nul part devant nous. Je connaissais cette boule de poil. Instinctivement, Eliott s’était collé contre moi, lâchant un petit cri de peur. Ça l'avait surprit le pauvre!  Moi, ma surprise, fut de voir Chad se pointer devant moi en s’excusant. J’avais le coeur qui débattait et je ne savais plus trop quoi dire,  ni trop quoi faire non plus. Mon ami vint pour s’excuser mais je vis bien son étonnement face à mon fils tout contre moi. « Salut! Mais non, ça va! Il voulait nous saluer, ça fait plaisir! » dis-je avec le sourire, en faisant mine que tout était parfaitement normal alors que j’avais soudainement des chaleurs.

Le chien était un peu envahissant mais pour l’avoir rencontré une fois, je savais qu’il ne cherchait qu’un peu d’attention et qu’il n’était pas méchant. Chad tenta de calmer son chien mais ce dernier avait la queue qui lui allait dans tous les sens et la langue pendante en nous regardant. « T’inquiètes pas! » dis-je à l’intention du jeune homme avant de touner la tête vers mon petit trésor encore tout stressé. « Il est gentil le chien Eliott. Regarde… il veut juste te donner un bisou. Comme Molly. » Molly étant le chien que nous avions, du moins, à la maison avec Colton. Pour le moment, il ne la voyait plus souvent mais bon. C’était juste pour lui montrer qu’il ne fallait pas avoir mal que, c’était un ami gentil. Eliott apporta sa petite main jusqu’à lui, et comme de fait, le beau et bon Jack lui lécha tout gentiment, arrachant un rire à mon fils qui me fit aussitôt sourire également.  « Bon, ok mon amour, tu peux retourner jouer avec Samuel mais n’enlève plus  ton chapeau! » Le soleil était intense et je voulais pas qu’il attrape une coup de chaleur. Le coquin, chaque fois que j’avais le dos tourné, il l’enlevait en plus! C’était son dernier avertissement là, au moins, il le savait car sinon, on allait rentrer à la maison! Je le regardai rejoindre Samuel, un petit-ami de la garderie ainsi que sa maman un peu plus loin pour terminer leur gros château de sable. J’envoyai la main à la dame qui avait eu la gentillesse d’inviter Lolott à se joindre à eux. Puis, mon attention se reporta vers mon ami toujours debout devant moi. Je décidai donc de me lever à mon tour, essuyant le sable que j’avais sur les fesses. Je décidai de ne pas parler d’Eliott immédiatement car je ne savais pas comment le faire. En fait, je n’avais pas menti à Chad sur son existence, il n’avait pas posé de question à ce sujet et donc, j’en avais juste pas fait mention. Quoi qu’il en soit, c’était pas nécessairement comment ça que j’avais voulu que les choses se passent mais bon!  Je n’y pouvais rien. Je fermai un oeil, aveuglée un peu par le soleil derrière Chad. « Je suis désolée d’avoir été un peu absente ces derniers jours. J’étais vraiment occupée. T’as le droit de dire que je suis la pire amie de l’histoire de l’humanité, je vais l’avoir mérité. »

Mon cerveau m'envoyait des informations complémentaires et contradictoires. J'avais envie de hurler pour qu'ils se taisent tous, là haut. Je le faisais d'ailleurs, mais là-haut. J'étais debout comme un idiot, à rappeler mon hien à l'ordre qui faisait peur au jeune garçon. D'ailleurs, d'abord j'osais me poser la question de ce qu'il était pour Sky : première information tornade de mon cerveau. Tornade parce que rapidement, vu la façon dont avait Sky de le regarder, dont le petit avait de se mettre contre elle, qu'elle avait de le toucher et de lui parler, je comprenais vite que c'était ce que je craignais au fond de moi : il s'agissait évidemment de son fils. J'essayais de me mettre le doute mais, vite je m'insultais en me conseillant à moi-même d'accepter la réalité. C'était la toute première bataille de mon esprit, ça, parce qu'il y en avait beaucoup d'autre. Par exemple, l'effet que me faisait Sky, là, au soleil, sur la plage. Simplement cette image là déclenchait une autre bataille dans mon esprit. Eh puis une autre découlant de la première : il y avait bien un père, à ce petit garçon. Et la dernière, la meilleure évidemment, elle avait bien mentionné le mot ami. Sans savoir trop pourquoi, parce que déjà je suis le dernier à éprouver ce genre de choses et puis parce qu'on en avait pas défini de limites, je souffrais de tout ça. Je me rendais bien compte, cerise sur le gateau, que mon cerveau m'envoyait tous les signes pour encore une fois me faire avouer les bonnes choses à moi-même. Je me râclais la gorge, car il me semble que ça faisait déjà plusieurs secondes que j'avais laissé un blanc s'installer. Je bougeais enfin, puisqu'en me regardant elle avait le soleil en pleine figure, afin qu'elle n'ait plus mal aux yeux pour discuter. Enfin, si nous allions discuter parce que.. j'avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou. Mais sa présence avait l'effet d'un aimant sur mon corps, je voulais rester près d'elle maintenant.

Jake avait fini d'embêter le petit et était revenu aux pieds, s'asseyant près de ma jambe. J'essayais de me rappeler le plus vite possible ce qu'elle venait de me dire, parce que du coup j'étais tout embrumé. Elle venait de s'excuser pour son absence et aussi d'être la pire amie. Je me forçais donc, et je jouais pas trop mal la comédie, à lui sourire. Oh non t'inquiètes pas c'est pas grave, tu n'étais pas bien l'autre soir alors je me disais que tu avais besoin de temps pour toi. Après tout pourquoi tu devrais m'envoyer des messages chaque jours, hein? plaisantais-je alors.. maladroitement. Evidemment que ces deux jours étaient passés sans une seconde sans une pensée pour elle dans mon esprit, mais ça c'était autre chose. J'espère qu'il n'a pas fait trop peur à ton fiston dis-je baissant la tête vers Jack qui, se reconnaissant dans la conversation baissa la tête genre de rien. Je souris vraiment, j'adorais quand il faisait ça. Cela me donna de l'aplomb pour la suite, je relevais la tête vers elle. D'ailleurs, je suis outré de ne pas avoir connu son existence avant, tu savais bien pour mon coloc, toi. plaisantais-je alors plus naturellement avec elle, comme j'avais plus l'habitude de le faire, et donc qu'elle avait plus l'habitude de me voir comme ça. Sur cette question là je remettrais ton statut de pire amie de l'humanité sur la table, jeune fille. continuais-je en reprenant ses propos, un peu aussi de manière à me les foutre dans la tête. par contre je veux bien que tu rattrapes ça mais je vais aller me passer dans l'eau d'abord, j'avoue que j'ai couru là et que ça te ferait autant de bien qu'à moi que j'aille me passer dans l'océan une petite fois avant de m'asseoir près de toi. plaisantais-je alors. Je lui souriais avant de retirer mon tee shirt et ma serviette et de les mettre près d'elle, après qu'elle ait accepté de le garder pendant ma trempade et Jack vint avec moi en courant vers l'eau. Je sautais sans attendre dedans. J'en avais besoin aussi faut dire. Je sautais toujours à l'eau avec Jack quand je faisais mon jogging sur la digue mais avec tout ce que mon cerveau n'acceptait pas là, j'en avais bien besoin aussi. Je sortais, passant une main dans mes cheveux, une main sur Jack qui s'éclatait. Je restais deux-trois minutes avant de ressortir. Le chien se secoua pour ne pas en mettre partout et me suivit jusque Sky à nouveau. Je prenais ma serviette pour me la passer avant de m'asseoir près d'elle, le chien se coucha à mes côtés. Et du coup.. me dis-je alors. Ce petit rejeton a bien un papa, dont tu ne m'as rien dis non plus. essayais-je de dire le plus amicalement possible mais, même si ça faisait mal à dire, l'entendre de sa bouche me remettrait sûrement les idées en place. Puis, j'y pensais : elle habitait chez ses parents, en étant maman? Je me demandais si je n'avais pas fais une connerie. Et si son père était mort? Ou qu'elle le fuyait? Ou qu'elle divorçait? Que sais-je? Tout se mélangeait encore dans ma tête mais, l'excuse de la baignade je l'avais déjà prise pour arrêter tout ça alors.. maintenant que j'avais demandé, il fallait que j'attende son explication. J'espérais que je ne la mettrais pas mal à l'aise, au final. Je la regardais, une pointe de peur dans le regard. Je sentais que déjà, maintenant que j'avais l'information du fils et du papa, je m'efforçais de la regarder autrement. C'était comme si on m'avait levé une barrière, je me sentais comme un hors la loi, et je me sentais surtout bête maintenant. En tout cas, il est très mignon ton fils, il te ressemble beaucoup à vrai dire, on ne pourrait pas passer à côté sans savoir qu'il tient de toi. assurais-je avec un petit sourire. Qu'elle ait un fils ne me dérangeait pas dans mon rapport avec elle, c'était l'autre partie que ça amenait, qui faisait mal. Ce n'était vraiment pas simple, de faire taire tout ça. Je ne voulais pas te déranger en tout cas je suis content de t'avoir croisé et d'avoir fait une petite rencontre de ton fils. dis-je alors sans pour autant me lever mais faire la moitié du au revoir. Il fallait que je m'en aille, qu'est-ce que je foutais là?

C’était vraiment déconcertant d’avoir Chad devant moi alors qu’Eliott était là aussi. Il n’était pas au courant de mon fils et pas que j’avais honte mais je ne savais pas comment lui annoncer. J’aurais pu le faire dès notre première rencontre mais le moment n’avait jamais semblé opportun. Quoi qu’il en soit, là… c’était fait et je pouvais bien sentir le petit malaise mais qu’il semblait également heureux de me voir. Je n’avais pas donné de nouvelles à ce dernier à cause de mon état de santé bipolaire mais là, ça allait bien… beaucoup mieux que la dernière fois qu’il m’avait vu en tout cas. J’avais raté notre soirée et je m’en voulais mais je n’avais malheureusement pas le contrôle sur ce genre de chose. Néanmoins, je m’étais excusé à ce dernier en lui disant qu’il avait le droit de dire que j’étais la pire amie du monde entier. « Bah… je tenais à m’excuser quand même, d’autant plus que j’ai un peu gâchée la soirée l’autre fois donc bon. » dis-je avec une petite moue en baissant la tête vers mes orteils couvertes de sable. Le statut de pire amie de l’univers par contre, revint lorsqu’il était du fait que je ne lui avais pas parlé d’Eliott. Je jetai un coup d’oeil à ce dernier qui avait les deux mains dans le sable et le chapeau encore sur la tête : heureusement. « Ouais… c’est juste que je sais qu’être mère aussi jeune peut soulever des jugements. Pas que je pensais que tu allais me juger mais au début je te connaissais pas et ensuite, eh bien… l’occasion ne s’est pas présenté. » J’osais espérer que pour ça non plus, il ne soit pas en colère contre moi. Ce ne fut pas le cas, heureusement.

Mon ami décida d’aller faire trempette avant de continuer notre conversation. Je fus donc la responsable de son t-shirt et de sa serviette qu’il avait préalablement retiré devant moi. L’espace d’un moment, je cru avoir un soudainement plus chaud et pourtant, c’était pas le soleil qui s’était levé en Celsius mais disons que de voir Chad se dénuder un peu plus devant moi avait su capter mon attention, comme si j’étais dans un film et que la scène se passait au ralenti. Mais c’était quoi ce corps de mannequin Calvin Klein? En plus d’avoir la tronche de dieu, il avait le corps qui allait avec aussi. Bon, je m’en étais bien douté mais là, j’avais la confirmation.  Je le regardai avec ce petit sourire un peu con sur les lèvres pendant que monsieur s’amusait bien dans l’eau. Il devait attirer l'attention de bien des jeunes femmes sur la plage d’ailleurs! C’était pas du tout désagréable à regarder. Puis, lorsqu’il sortit de l’eau, je fis comme si de rien n’était, l’air totalement détaché par tout ça, je regardai mon téléphone, fit un coucou à Eliott qui m’envoyait la main en pointant son château en construction. Je levai le pouce comme pour lui montrer que c’était très beau.

Puis, Chad revint vers moi pour prendre place à mes côtés cette fois. L’eau perlait sur son corps et ses cheveux étaient bien trempé. BONJOUR LIBIDO, ÇA FAISAIT LONGTEMPS!!!!!! J’avalai ma salive, me contentai de lui faire un petit sourire en me disant que je devais que le regarder dans les yeux pas ailleurs et pourtant… ses yeux aussi était OUF! C’est en parlant de mon fils la beauté fatale devant moi me ramena à la réalité. « Non… tu connais pas la phénomène de la cigogne? » lâchais-je avec une pointe d’humour. « Oui, Eliott a un papa mais je ne vis plus avec lui présentement. » Sans entrer dans les détails car ça voudrait dire que je devais lui en expliquer plus et donc : de parler de ma maladie dont je n’étais pas prête à le faire maintenant. « C’est gentil! On me le dit souvent. Je ne sais pas s’il a de la chance ou pas de me ressembler mais il n’a pas le choix donc j’ose espérer qu’il saura vivre avec! » Par contre, il avait les beaux yeux bleus de Colton. C’était pas mal tout ce qu’il avait de lui car le reste, c’était du typique moi et je pouvais bien le reconnaître.

Puis, Chad m’affirma qu’il ne voulait pas déranger longtemps. Aussitôt, je secouai la tête. « Non… » m'empresserais-je de dire avant de réaliser que ça sonnait un peu étrange et excessif. Je me mordis la lèvres inférieure un bref instant avant de reprendre. « Je veux dire, tu déranges pas et ça serait bien que tu restes… enfin, je peux comprendre aussi si tu as des obligations ailleurs. » Mon regard bifurqua vers un mec qui se promenait en poussant un gros module où il pressait des limonades devant nous. « Je t’offre la limonade… comme ça, tu te dois de t’offrir à moins le temps de la finir. » Je fis de gros yeux en me disant que le terme : s’offrir à moi, c’était un peu intense mais au final, c’était assez drôle. Je me levai donc en essuyant le sable sur mes fesses pour me diriger vers le bonhomme en question, bien heureux d’avoir des clients. J’avais déjà goûté à ses breuvages et ils étaient vraiment chouettes en plus. Quelques minutes et quelques dollars plus tard, je fus de retour vers Chad qui me regardait, me remerciant d’un ton qui laissait croire qu’il aimait pas trop que je lui offre quelque chose. « Hey oh, après le thé, la pâtisserie, le cinéma, le popcorn et la pizza, tu peux bien me laisser t’offrir quelque chose hein!!! Surtout que c’est trois fois rien et que ça me fait bien plaisir! » concluais-je en ajoutant un clin d’oeil à mes propos tout en apportant la paille à mes lèvres. « Oh maintenant que t’es là… je comptais t’écrire à ce sujet mais c’est encore mieux de te le demander en face. Tu sais, j’ai un studio photo et j’ai un contrat qui approche et je dois justement prendre quelques clichés  pour une boutique de vêtements de sport. C’est encore une petite compagnie et ils ne sont pas très à l’aise avec l’aspect marketing et tout donc j’ai proposé de les aider en cherchant également les modèles pour les photos et voilà, je te le propose… parce qu’on va pas se le cacher : t’as tous les critères pour que ça soit réussi! » dis-je en riant un peu. « Sens-toi à l’aise de refuser aussi mais je me suis dis que je perdais rien de te le demander. » [/color]

Complètement chamboulé, je restais là comme un idiot à ses côtés. Maintenant que je l'avais croisé, même par hasard, je n'avais pas tellement envie de la quitter. Faut dire qu'elle était vraiment belle, là assise sur cette plage. Comment ne pas profiter de cette belle image, quelques secondes. Pourtant, j'avais bien du mal à me détacher de l'idée qu'elle ait un enfant, car ça voulait forcément dire qu'il y avait un homme dans sa vie. Sans trop vouloir comprendre pourquoi - cette idée me déplaisait au plus haut point. Je savais qu'adorable comme Sky, il ne pouvait pas y avoir un enfant sans amour sincère avec un homme d'un autre côté et que du coup, une partie de moi s'effondrait. En pensant à ça, je commençais à comprendre réellement plusieurs choses à son propos que je m'efforçais de fuir tout de suite. C'était évident pourtant : j'étais déçu, j'avais l'impression d'avoir perdu toute chance d'être l'auteur d'un de ses sourires un jour. J'avais besoin d'enlever ces idées de ma tête. « Te juger? Je n'ai pas à te juger sur quoique ce soit.. Tu as vraiment l'air d'être une maman formidable. Je ne pense vraiment pas qu'il y ait d'âge minimum pour avoir un enfant ou que sais-je.. c'est une question d'état d'esprit. Enfin, tout ça pour dire que je ne t'aurais et ne te jugerais jamais. Et ne t'excuses pas pour la dernière fois.. tu n'étais pas bien et je ne pouvais rien faire de toute façon il valait mieux que tu sois chez toi. » Regardant son enfant, je décidais d'aller piquer une tête tout en prétextant que je le faisais souvent avec Jack. J'appelais mon chien, lui laissait mon tee-shirt et je fonçais dans l'eau sans attendre et je jouais avec mon toutou cinq minutes. Lui même semblait être triste, comme si lui aussi aurait voulu de Sky dans notre vie. « Je sais Jack.. c'est comme ça, on a vraiment pas de bol tous les deux. » lui soufflais-je alors. Je le pensais vraiment, quelle genre de chance pouvais-je avoir pour enfin tomber amoureux de quelqu'un.. et de me retrouver à découvrir qu'elle a quelqu'un dans sa vie? Malgré tout, il fallait que j'en aie le coeur net et je revenais sur la serviette avec la bonne intention de lui en faire parler.

Je m'asseyais près d'elle et lui posais la question sans attendre, passant la serviette rapidement. Sur ma question très sérieuse, elle me lançait une blague. A vrai dire, je n'y étais pas du tout préparé parce que.. j'avais peur de la réponse. Du coup je lâchais un petit sourire, limite forcé avant de dire « Haha très drôle » avant qu'elle ne continue. Elle restait très évasive sur le sujet et du coup.. je ne savais pas du tout quoi penser. Il a un papa, ça je m'en doutais mais elle m'apprenait juste qu'elle ne vivait plus avec - ça aussi je le savais vu qu'elle vivait avec ses parents.. en gros, je n'en savais rien de plus. Je m'arrachais entre deux idées : soit ils étaient en gros moment de rupture, elle n'était pas heureuse et avait besoin de quelqu'un d'autre ou alors c'était juste une dispute comme ça, ou alors ils déménageaient et elle vivait avec Eliott chez ses parents en attendant, ils faisaient des travaux.. je m'imaginais des tas de scénarios possibles mais évidemment la plupart du temps je pensais surtout au fait d'arrêter qu'au fond de moi j'espère encore avoir une chance. Elle était avec quelqu'un, sûrement mariée la connaissant, et il fallait que je me limite à ça. C'est pour cela que je voulais m'enfuir, là maintenant, m'enfuir et me retirer ces idées de la tête, ces envies de la rendre heureuse, de la faire sourire, de l'emmener faire des trucs à gogo, de prendre soin d'elle, d'Eliott pourquoi pas. Il fallait que je chasse tout ça de mon esprit. Je lui confiais que je trouvais qu'Eliott lui ressemblait beaucoup, pour m'éloigner un peu du sujet. « Il a de quoi être fier, crois-moi. » répondis-je alors qu'elle se demandait si c'était une bonne chose que son fils lui ressemble. C'était peut-être trop, cette petite réflexion mais.. c'était dit maintenant alors trop tard, avec le sourire idiot qui va avec en plus, la totale. bravo, tate. Il fallait que j'y aille, c'était de trop tout ça, je n'avais pas le droit. Mais à peine ai-je donné mon intention de partir qu'elle refusait. Je la regardais, perplexe, alors qu'elle me proposait une limonade pour rester plus longtemps et.. s'offrir à elle comme elle avait si bien dit. Alors qu'elle se levait, je me pinçais les lèvres, car cette phrase avait sûrement un tout autre sens pour moi que pour elle. Elle revenait, ayant payé, je fronçais un peu les sourcils car je reste un homme de principe. Je n'avais rien eu à dire qu'elle se défendait déjà, je me mis à rire avec cette réaction, elle avait lu dans mon regard. Je levais ma main libre genre "tranquille, calme toi". « J'ai rien dis, j'ai rien dis. J'accepte, voilà. Mais tu le feras pas souvent, j'ai des principes. Merci. » dis-je alors le large sourire aux lèvres, puis j'attrapais la paille de mon verre. Elle ne laissa pas énormément de silence avant de continuer. Elle me disait d'abord vouloir me parler d'un truc vu que j'étais là, qu'elle aurait voulu me dire par texto. J'étais intrigué, tout de suite. Le suite me touchait et me décevait en même temps. Elle me proposait un espèce de mini job quoi où pour sa marque je ferais le mannequin. Elle avait fait une petite remarque sur le fait qu'elle avait pensé à moi pour le corps que j'avais. Je lâchais un mini sourire forcé, regardant ailleurs. Tout à coup, c'était complètement con comme pensée mais j'avais l'impression de n'être que ça finalement. Pourtant.. si c'était pour être dans les parages quand elle serait là et partager un moment avec elle.. « Oui carrément, pourquoi pas. ça marche, tu peux compter sur moi. » répondis-je alors tout à coup en levant le regard vers elle, réussissant mieux le sourire qu'auparavant. En même temps, je m'imaginais mal lui refuser quoique ce soit. « C'est ta collection homme du coup ou c'est d'une autre marque qui t'a demandé? » demandais-je, voulant en savoir plus et surtout intéressé par la vie de mon interlocutrice. « Et sinon.. ça va mieux? » demandais-je par rapport à cette fameuse dernière fois. Ce n'était pas trop, de demander ça, si? Non, ça faisait.. comment avait-elle dit? ami. « Je.. je me suis vraiment inquiété ce soir-là. » lui avouais-je alors, et c'était vrai. J'avais même eu pas mal de complication pour m'endormir car je n'avais eu aucune nouvelle. J'avais eu l'impression de ne servir à rien et c'est vraiment quelque chose qui a le don de me rendre dingue, surtout quand c'est avec des personnes à qui je tiens. Une fois sec, je remettais mon tee shirt. On finissait notre limonade quand de l'agitation se fit sur la plage, un attroupement autour d'un petit spectacle sur sable se faisait. Le copain d'Eliott y couru, alors ce dernier vint vers sa maman pour y aller. Après un regard de Sky, j'acceptais de les suivre alors que rapidement on comprenait qu'Eliott, avec sa taille, ne verrait rien. Sky elle, n'avait pas l'air d'être très confiante pour le porter. Sans rien demander je tendais les bras vers Eliott pour le prendre sur mes épaules. Il semblait méfiant. « Prends du sable, si je suis méchant tu m'en lances sur la tête, allez viens. » dis-je alors pour l'amuser et le rassurer, l'attrapant pour le mettre sur mes épaules et qu'il voit la petite animation pour enfant au beau milieu des gens. Il prenait confiance, là haut, poussant des réactions par rapport à ce qu'il se passait et se dandinant sans gênes. ça va, il semblait avoir confiance. Je lançais un sourire à Sky, non mécontent d'avoir reçu sa confiance. Quand ce fut fini, on se dispersait et je redéposais Eliott sur ses petites jambes. On marchait derrière lui, alors qu'il courait avec son copain sur la plage. Je regardais Sky, oubliant trois secondes tout le reste. « Y'a pas à dire, il est vraiment trop adorable, il te ressemble définitivement. » lançais-je alors, le regard plein de fragilité que je tournais vite en m'en rendant compte, et surtout en me rappelant du reste. « Je suis désolé, j'aurais pas dû dire ça. » dis-je alors toujours regardant dans le vide, me pinçant le nez comme pour me secouer. C'est vrai, quel genre de type j'étais, à lancer des trucs "mignons" à une femme sûrement mariée? à penser seulement comme cela à propos d'une femme sûrement mariée? J'appelle ça une ordure, plus communément et je ne veux pas l'être. Je voulais faire parti de sa vie, mais il fallait apparemment que ce soit en temps qu'ami et ça, ça allait me prendre un certain temps pour que je l'accepte. Je regardais son fils, puis je tournais la tête vers elle. « Tu l'as déjà emmené sur la glace? Ils ont installé une belle patinoire et y'a des espèces d'ours qui glissent pour que les enfants de son âge puissent s’acclimater aux patinoires et commencer à aimer ça sans pour autant pouvoir vraiment en faire quoi. » proposais-je alors plein d'assurance avant de tout perdre d'un coup. « Enfin je.. je propose ça comme ça, évidemment. Tu.. enfin je te conseille d'y aller avec lui, je suis sûr qu'il adorait. » dis-je transformant le logique "allons-y ensemble maintenant" de la phrase d'avant en "c'est un conseil d'ami".

C’était chouette de savoir que Chad ne me jugeait pas d’être mère aussi jeune. Disons que  là, ça allait, j’approchais de mon 25 ans mais j’étais tombée enceinte à l’âge de 22 ans et ça n’avait rien de très typique, disons-le. Je ne voulais pas dire qu’Eliott était un accident mais disons qu’il avait été une belle surprise dans ma vie. J’étais pas prête à ce moment d’avoir un enfant et je voulais initialement accouché mais on avait parlé Colton et moi pour finalement réaliser qu’on pouvait y arriver et comme de fait, c’était le cas. Du moins, on faisait notre possible, surtout moi qui n’avait aucune expérience de maman avant mon bout de chou. Je décidai par la suite de gâter un peu mon ami en lui payant la limonade, lui faisant bien comprendre au passage qu’il n’avait rien à dire sur cette dépense de ma part pour lui, après tout ce qu’il m’avait déjà offert hein! C’était pas une boisson qui allait me mettre à la rue. Loin de là même, je vivais très bien. « Oh, monsieur a des principes! » repris-je dans un rire en reprendre place de nouveau à ses côtés. Ses grands airs  me faisaient bien rigoler mais je pouvais comprendre, Chad était un gentleman et j’appréciais ça quelque part.

Puis, je me risquai à lui demander s’il voulait bien participer avec moi à un projet photo dans le cadre d’un contrat que j’avais. J’étais vraiment de nature carriériste et même si la famille passait avant tout, je travaillais fort… toujours plus fort et parfois je me perdais là-dedans car mon travail était également ma passion et il n’y avait rien de mieux que ça. Je tenais à chacun de mes projets et je voulais avoir le meilleur résultat possible à chaque fois. C’était bien pour ça que j’avais demandé à Chad de poser pour moi. Il était magnifique - autant à l’intérieur qu’à l’extérieur - et sa beauté intérieur accepta mon offre, ce qui fit élargir mon sourire. « Vraiment? Tu veux? » Pour la peine, je l’aurais serré fort dans mes bras.  « C’est une autre marque. Des étudiants qui viennent tout juste de sortir de l’école et c’est une collection de sport. J’aime bien encourager la relève! » En plus, il était dans le domaine de l’activité physique! Il n’y avait rien de mieux. « Merci, en tout cas… je t’en dois une! » Je cognai mon verre en lui faisant un clin d’oeil. « Tout ce que tu veux! »

La conversation prit une tournure plus sérieuse lorsqu’il me demanda des nouvelles de ma santé. Disons que la dernière fois, ça avait été pas très super comme fin de soirée. J’avais eu un gros malaise et les quelques jours qui avaient suivi avaient été un vrai enfer. « Ça va super bien. » dis-je dans le but de le rassurer, apporter ma paille à mes lèvres pour prendre une bonne gorgée. J’aimais pas ce sujet. Pourtant, mes yeux vinrent se perdre dans les siens quelques secondes lorsqu’il m’informa qu’il s’était inquiétée pour moi. Pour la peine, mon coeur avait raté un battement et ça me touchait beaucoup de l’entendre se confier ainsi alors qu’au final, on se connaissait depuis tellement pas si longtemps et pourtant, on avait appris à se connaître l’un l’autre très rapidement de quoi me faire apprécier énormément notre relation.  Je veux pas qu'tu t’en fasses pour moi. Tout est sous contrôle Chad… mais ça me touche ce que tu me dis. » avais-je ajouté en posant ma main sur la sienne pour caresser le dessus de sa main. Je ne savais pas quoi dire pour le rassurer plus, je ne voulais pas entrer dans les détails et c’était pas parce qu’il n’avait pas ma confiance, bien au contraire. C’était juste que c’était tellement facile nous deux et je voulais que ça reste ainsi. Tout le monde dans mon entourage s’en faisait toujours pour moi et à la longue, même si je savais que ça ne partait pas d’une mauvaise intention, je trouvais ça lourd.

La conversation s’arrêta lorsqu’Eliott revint vers moi pour me demander s’il pouvait aller voir un spectacle sur la plage. Je lui fis signe que oui, me levant du sable en regardant Chad voir s’il voulait se joindre à nous. On se dirigea tous vers la foule de personne qui s’était déjà regroupé pour attendre le petit spectacle d’un amuseur public, un magicien je crois bien. Je trouvais mignon que mon ami propose à mon fils de le grimper sur les épaules pour voir mieux. C’était clairement pas sur mes épaules que ça aurait aidé et bien qu’il était de nature un peu timide et craintif, il accepta et de là haut, il était en mesure de voir mieux que n'importe qui sur cette plage, c’était clair.  « Limite, j’aurais aimé y être perchée aussi. Je vois pas grand chose. » dis-je à la blague en faisant aller tête un peu à gauche à droite pour arriver à voir quelque chose entre les têtes. C’était pas plus grave que ça, j’étais pas vraiment le public cible du spectacle non plus. Des personnes devant moi quittèrent au bout de deux minutes, me laissant voir relativement mieux la suite.

Une fois terminé, nous marchâmes un peu sur la plage. C’était une belle journée et j’avais l’impression qu’elle était encore plus maintenant qu’une bonne compagnie s’était joint à nous. Eliott lui, avait son ami et ça le rendait vraiment heureux. Je souris à Chad à son commentaire sur Eliott. « Pourquoi tu dis ça? C’est gentil! Mais tu sais, sa mère n’est pas toujours aussi adorable que lui. Tu l’as jamais vu au réveil pour dire ça! » lâchais-je à la blague. J’étais pas très matinal comme personne, disons-le mais j’y travaillais et ça allait de mieux en mieux. Surtout depuis que j’étais mère… pas le choix! « Wow! J’en avais pas entendu parler! C’est vraiment une bonne idée et je suis certaine qu’il aimerait beaucoup. C’est un petit fan de Hockey à la télé! » dis-je en souriant. Peut-être avais-je un futur joueur de ligue nationale, qui sait! Je jetai un coup d’oeil à mon ami à mes côtés. « Quelque chose me dit qu’il n’y a pas que les petits garçons que ça pourraient intéresser. Tu aimerais venir avec nous? Ça serait chouette comme activité! » Je ne savais pas trop quand, mais je lançais l’idée comme ça parce que je me disais qu’on pourrait y passer une très belle journée. Je fermai les yeux quelques secondes, profitant du sable chaud entre mes orteils et du vent sur mon visage et dans mes cheveux. Je pris une grande respiration, j'étais juste... tellement bien. Je voulais toujours me sentir comme ça! « J’aime vraiment passer du temps avec toi, tu me fais beaucoup de bien. » Et je tenais à ce qu’il le sache. Je regardai un peu devant moi mon fils avant de retourner la tête et sourire à Chad doucement pour lui montrer ma sincérité. Ça faisait longtemps que je m’étais pas sentis comme ça. Il était une vraie bouffée d’air frais dans ma vie.