Mon histoire n’est pas bien longue. J’ai vingt ans, je suis née à Berlin dans une famille monoparentale. Ma mère m’a élevé seule parce que mon père n’était jamais là et je n’ai jamais manqué de rien. La pauvre, elle a cumulé les petits boulots pour que nous vivions décemment. Vous savez, elle était courageuse ma mère parce que je n’ai pas été la plus douce des enfants. J’étais animée d’une flamme intense et je ne tenais pas en place. Mais jamais, Ô grand jamais, j’étais une peste. J’étais juste hyperactive et il fallait que je bouge, tout simplement. Contrairement aux autres petites filles de mon âge, je ne suis pas allée à l’école. Ce n’est pas que je ne voulais pas mais, parce que je ne pouvais pas. Pourquoi ? Simplement, à l’âge de trois ans, on m’a diagnostiqué une leucémie. Alors forcément, je n’ai pas pu aller à l’école puisque j’étais à l’hôpital. Je suis restée sept ans à l’hôpital. Ma mère s’est occupée de m’apprendre à lire, à écrire et à compter. Et puis, une fois en rémission complète, j’ai repris une scolarité normale mais, je n’étais pas très appréciée de mes petits camarades. J’étais la rouquine folle, le démon qui ne faut pas approcher. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas moi-même. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de me faire des copains. Du coup, je suis restée seule tout ce temps. Au début, j’étais très malheureuse et je ne voulais plus retourner à l’école, et puis au fil du temps, c’est devenu une habitude. Je faisais quand même partie des meilleurs élèves et ma mère était fière de moi.
Le collège est probablement la pire période de ma vie. Les moqueries se sont accumulées à cause de la couleur de mes cheveux. Du genre ?
“Ah mais les roux ça pue trop !” ou encore
“Tu sais, en Egypte on t’aurait déjà noyée.” Oui, vous avez bien lu. Et je ne parle pas du surnom Poil de Carotte dont on m’a affublé. C’est souvent qu’en rentrant chez moi je pleurais. J’ai changé de couleur de cheveux plusieurs fois mais ça ne tenait pas. Comme si mes cheveux décidaient d’eux-mêmes que la couleur non-naturelle, c’était le mal. J’ai dû composer avec ça. J’ai subi bien des agressions et comme j’étais un peu potelée, les autres en rajoutaient une couche. J’ai sombré dans l’anorexie à force d’enchaîner les régimes. Ma mère a essayé par tous les moyens de m’aider mais, quand dans votre tête ça coince, les autres auront beau faire des pieds et des mains, ça ne changera absolument rien malheureusement. Les années se sont écoulées et rien n’a vraiment changé. Encore une fois, j’étais habituée.
Il y a quelques années à présent, alors que j’étais encore en cours, je venais de rentrer au collège avec un peu de retard, le directeur m’a fait appelé. Bien évidemment, les autres se sont moqués parce que beaucoup s’imaginaient que j’allais avoir des problèmes. Seulement, il s’est avéré que non, je n’ai eu aucun problème, c’était pire… Ma mère venait d’avoir un accident et elle n’avait pas survécu. Mon monde s’est effondré. Ma mère était pour ainsi dire, la femme de ma vie, mon exemple, ma force et la mort venait de me la prendre. Je suis rentrée chez moi, accompagnée par un policier. Il y avait des gens dans ma maison, des gens que je ne connaissais pas vraiment. Ils étaient les amis de ma mère ou même, les membres de sa famille que je n’avais quasiment pas vu. Une petite dame voutée s’est approchée de moi et m’a tendu une lettre. Je suis montée dans ma chambre et je l’ai lu. Elle me parlait de mon père. Elle me disait qu’il avait toujours été présent sans que je ne le sache et je ne l’ai plus cru à partir du moment où elle m’a parlé d’une sorte d’accord. L’évidence même : c’était mon père qui avait fait en sorte de tuer ma mère, j’en étais persuadée. Le problème qui se pose c’est qu’il est mon seul tuteur légal, je suis donc obligée de vivre avec lui. J’ai une certaine rancœur en moi, je me dis que si il n’avait pas été un foutu fantôme, tout ceci ne serait pas arrivé et ma mère serait encore vivante.
Quelques mois après le décès de ma mère, mon père est venu me chercher, je n’ai pas eu d’autre choix que de le suivre parce que je n’étais pas majeure. Je lui en voulais pour toutes ces années de silence mais, il restait mon père et je n’avais plus que lui dans ce monde. Du coup, on a fait un marché lui et moi. On a décidé d’apprendre ensemble à se connaître mais que si ça ne collait pas, il m’achèterait un appartement dans la ville que je veux et m’aiderait financièrement pour mon avenir. Et finalement, les choses se sont plus que bien passées. Je l’ai apprivoisé, il m’a apprivoisé et nous nous sommes aimés. Ce fut long et laborieux pour nous deux mais, on y est arrivé. Aujourd’hui, j’ai bien du mal à me passer de mon père et lorsqu’il est loin pour son travail, je suis malheureuse. Vous savez, il est directeur dans une grande entreprise et il a une vingtaine de personnes sous ses ordres. On vit plus que décemment et on est heureux malgré ces nombreux voyages d’affaires. Quand je le peux, je vais avec lui et il m’apprend plein de choses. Cela fait maintenant deux ans que nous sommes à Miami. Vous savez, on pense de moi que je suis timbrée alors bon, soyons fous tous ensemble c’est tellement mieux ! Bref… Je me sens plutôt bien ici, bien que je ne sois pas le genre de fille qui va se mêler aux autres comme ça. Je suis une Otaku et tout le monde, ou presque, sait ce que cela implique. Néanmoins, je n’ai pas à me plaindre parce que contrairement à avant, on ne me reproche pas d’être rousse, ni anorexique. Bon, je me soigne maintenant vous savez ? On ne le dirait pas comme ça mais, j’ai déjà repris pas mal de poids, je suis en voie de guérison. Mais bon, chacun est comme il est, n’est-ce pas ?
DERRIÈRE L'ÉCRAN.Prénom et âge ▽ Serge ; 45 ans
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