Si on tente de refaire la chronologie de tous les évènements qui se sont passés entre Caelyn et Yael, on trouverait étonnant que ces deux-là passent une soirée ensemble ce soir. Ils sont partis tellement de loin, Yael pensait même qu’il ne la reverrait plus jamais mais sans doute est-ce qu’il avait là au bon moment pour la soutenir pendant de mauvaises périodes de la vie de Caelyn, si bien que cela avait changé la donne ? Yael n’avait pas agi de la sorte pour que tout ce passe comme ça, non, il avait voulu être là pour son ex fiancée, un moment d’altruisme alors qu’il ne pouvait pas laisser la jeune femme être mal. Pour une fois qu’il ne s’agissait pas de maux causée par sa propre personne. Non là c’était pire puisqu’il s’agissait de sa mort. Enfin Yael ne veut pas qu’elle pense à ça, il veut lui changer les idées et cette petite soirée entre eux est l’occasion rêvé de la faire sortir de ses songes. La faire rire, sourire, c’est tout ce qu’il souhaite et jusqu’à maintenant ça à l’air d’être le cas alors qu’ils se trouvent devant la télévision, l’option de programmation pour qu’elle puisse lire sur la télévision à travers des explications visuelles sur ce que Yael entend même s’ils passent plus de temps à parler l’un face à l’autre plutôt que de suivre la télévision. Yael oublierait presque sa présence pourtant ce n’est pas lui qui peut faire abstraction de sa présence en n’entendant pas le fond sonore. Sans doute est-ce parce que passer du temps et parler est-ce plus important que le programme télévisé lui-même. Ça, il n’en a aucun doute. Yael essaye de communiquer avec la jeune femme à travers le langage des signes mais il n’est pas certain que cela veuille dire quelque chose, sans doute est-ce que cela fait bien rire Caelyn ? Quoi qu’il en soit, il ne sait pas si c’est le cas, il ne sait pas non plus comment ça en est arrivé là mais sans qu’il n’ait prévenu quoi que ce soit, après tout lorsqu’ils ont prévus cette soirée quasi improvisée, il n’y avait pas le moindre sous-entendu là-dessous. Rien qui laissait croire ce qu’il allait se passer. Pourtant, après quelques mots échangés, quelques petits regards, le cerveau de Yael se trouvait en mode off. Il n’arrivait pas à penser à quoi que ce soit d’autre, à penser à ce qui les entourait. Tout ce qu’il pense, c’est l’instant présent qui s’offre à lui. C’est cette proximité avec celle qui était un jour sa fiancée, celle qu’il était déterminé à épouser devant tous leurs proches. C’est ce sourire qui lui fait fondre, ainsi que ce petit rapprochement entre les deux voisins sur ce canapé assez confortable. Il ne sait pas pourquoi ce rapprochement a eu lieu, ce que cela veut dire. Il ne sait pas vraiment ce qu’il se passe, ne se pose pas vraiment de question. Il réalisa ce qu’il était en train de faire au moment même où il vint poser ses lèvres sur celles de son ex fiancée. Un baiser loin d’être prévu à l’avance mais apprécié au moment présent. Yael profitait de ses lèvres comme il se doit, sachant très bien que dans peu de temps ils reviendront à la réalité et devront sans doute en parler... 

SParfois les choses font qu’on se retrouve auprès d’une personne sur laquelle on avait juré ne plus jamais lui parler. Là c’était la fin de tout. Je me retrouvais assez proche de lui, il était là pour moi sans que je n’ai à demander quoi que ce soit. C’était plaisant et étrange à la fois. Je ne savais comment me comporter, je parlais, riais avec lui oubliant le drame qui venait de subvenir dans ma vie. Ce choix qui m’avait tué et qui continuait à amener tant de souffrance dans ma vie. La mort. Celle de ma mère, je l’avais programmé au final, il était qu’elle s’en aille qu’elle ne souffre plus, mais c’était moi qui le faisait. Pourtant je n’avais jamais été très proche de cette dernière, toujours absente, mon seul repère petite était mon père, elle était presque comme une étrangère, mais une étrangère que je ne pouvais que aimer. J’étais incapable de faire autrement. Elle était ma mère, elle est encore, même si sa présence n’avait pas fait briller ma vie, tout au contraire, c’était son absence qui l’avait fait. Mais je vivais avec, car j’avais eu un père présent et aimant, elle était comme ça et  continuer à me faire miroiter avec des si n’était plus possible. Je n’avais pas reparlé à mon père depuis son enterrement, bien trop éprouvant, peur de lui faire de la peine par des morts ou autre. Enfin, ce soir, j’étais persuadée que Yaël voulait me faire oublier, le temps de cette soirée, le temps de sourire, d’apprécier l’effet que cela me faisait, c’était plaisant. Je ne pouvais pas le nier, c’était une soirée sympathique qui me faisait oublier de par la mort de ma mère, mais aussi la mort de mon projet de mariage avec l’homme installé à mes côtés. C’était presque amusant d’être à ses côtés à ce moment précis, il m’avait fait souffrir, mais il était comme le pansement qui serait capable de panser mes blessures.  Il était la maladie et le traitement, pratique, il était douloureux, mais doux à la fois. Compliqué, perplexe, voilà comment était notre relation depuis notre rupture désiré seulement par lui, puis voulu par moi après des années … suite au fait qu’il soit mon voisin. Bref, je le regardais lisant ces mots, des phrases ayant souvent ni queue ni tête  qui me faisait clairement penser que ce dernier ne voulait pas dire ça, alors dans quelques éclats de rire dont je n’avais pas le plaisir d’entendre la douce mélodie, je ne regardais plus vraiment le programme qu’on avait choisi à la télévision, pourtant, il me fallait le regarder si je voulais suivre. Mais non. Je restais presque envouter par la conversation assez dingue qu’on partageait avec Yaël. Puis le moment arriva, un moment que je n’avais pas prévu et encore moins imaginé. Nos lèvres se rencontrant, pour un simple baiser, puis elles s’éloignèrent pour mieux revenir l’une à l’autre. L’ivresse du moment, le plaisir ? Je ne saurais le dire, mais je restais loin de mes aprioris qui me forçaient à m’éloigner à tout prix de lui, puis ce moment se rompu, il était temps quand nos lèvres se lâchèrent que je réagisse, mais je restais comme figée, muette. Manquait plus que je sois muette en plus de sourde. Géniale. Puis en quelques gestes de main, je finissais par lui dire qu’il était temps que je parte. Je me levais, mais ….

SYael ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé pour ce rapprochement soudain. Il ne parle pas du fait que Caelyn accepte de passer une soirée avec lui. Il sait très bien pourquoi, il a été là au bon moment même si à ce moment-là il faisait cela pour Caelyn, non pas pour en retirer le moindre bénéfice même s’il doit bien avouer qu’il est quand même content que son ex fiancée accepte de lui parler. Elle a besoin de rire, sourire et malgré qu’il lui ait brisé le cœur, il sait qu’il peut réussir à obtenir d’elle le moindre sourire de sa part. En tout cas il ne parle pas de ce rapprochement-là qui lui fait quand même plaisir mais bien du moment qu’il s’est passé entre le fait qu’ils se regardaient puis le moment où leurs langues entamaient une danse enflammée. Yael y prenait plaisir et ne voulait as se détacher de la jeune femme qui devenir la sienne mais il faut bien qu’à un moment donné ils reprennent leur souffle. C’est donc ainsi que ce baiser a pris fin et qu’ils ont pu reprendre leurs esprits mais le jeune agent sportif ne semble pas totalement apte à réfléchir pour le moment. Il se contente de la regarder comme il le faisait autrefois lorsqu’ils vivaient encore ensembles, sans savoir quoi dire ou faire. Il ne sait pas ce qu’il s’est passé. Si c’est elle qui l’a embrassé, si c’est lui, sans doute est-ce le moment opportun ? Qu’il n’y a pas de coupable ou justement ils le sont tous les deux ? En tout cas Yael se contenta de la regarder, sans un mot, comme s’il n’avait pas la capacité de dire quoi que ce soit mais alors qu’elle se leva pour partir, il la retint par la main avant de venir la coller contre lui, « Attends » Murmure-t-il, plus pour lui que pour elle car ce n’est clairement pas visible pour Caelyn qui est sourde, la regardant dans les yeux le temps d’une demie seconde avant de venir capturer de nouveaux ses lèvres pour un troisième round même si le premier ne compte pratiquement pas puisqu’il s’agissait uniquement d’un simple baiser, contrairement au suivant, et à celui-ci maintenant. Est-ce un geste désespéré pour la retenir ou bien sa façon à lui de lui faire comprendre des choses sans avoir besoin de mot ? Il ne sait pas, il a juste répondu à son envie ponctuel, ne s’intéressant pas au reste, en ne se demandant pas ce que cela veut dire, pour l’un comme pour l’autre mais aussi pour eux. Du moins s’ils peuvent se dire qu’un ‘eux’ existe. Il ne sait pas et cette fois, une fois leurs lèvres de nouveaux détachées, la seule phrase qu’il put prononcer, assez loin de son visage pour qu’elle puisse le regarder afin de pouvoir lire ces quelques mots « Désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris ! » L’envie sans doute, une pulsion ou bien parce qu’il ne l’a pas oublié. Il l’ignore mais il n’a pas envie de partir loin d’elle, il vaut mieux qu’ils en discutent plutôt que de rester taciturne non ? « Enfin j’en avais envie ! » Dit-il simplement même si cela n’explique rien du tout. Ca embrouille plus les esprits qu’autre chose.

Comment expliquer que cet événement venait de se produire ? Je ne saurais expliquer tous ces petits moments ayant mené à ces derniers. Je restais béantes un instant avant de ressaisir ses lèvres, laissant un feu ardent venir foudroyer mon estomac, bornoyer mes intestins. Ses lèvres contre les miennes, sa langue venant inviter la mienne dans un slow envoutant et chaud, je restais contre lui, laissant mes mains caresser sa nuque et mon corps pratiquement demander sa part de caresse. Je restais malgré tout perdu quand nos lèvres eurent à se quitter. Restant silencieuse durant un temps, je ne savais quoi dire, mais finalement, je m’étais résolue en me levant et lui annonçant mon départ. Je m’étais levée, car j’avais besoin d’être seule ainsi que de fuir clairement cette situation que je ne parvenais clairement pas à m’expliquer pour le coup. Je ne voulais pas de cette dernière, j’avais encore tant de chose à penser avec la mort de ma mère, pourtant je me retrouvais là. Tout près de cet ex qui m’avait meurtri en brisant mon cœur, mais qui fût pourtant le meilleur soutient que j’avais pu souhaiter de la part de quelqu’un, il fut l’un des seuls et je me sentais presqu’en sécurité en plus avec ce dernier. Enfin, il était temps que je parte, mais justement  Yaël avait attrapé ma main pour me retenir. Je me retrouvais collé à lui, de nouveau assise, mon regard se perdant dans le sien, je restais avec un tas de question alors que ces dernières finirent par s’envoler comme des muettes courser sur un étendu de plage quand les lèvres de mon ex fiancé finissait par venir se plaquer contre les miennes. Je me laissais aller à nouveau, laissant l’engouement du moment me laisser succomber à cette envie de goûter à nouveau ses lèvres, laissant ce baiser brûlant incendier nos lèvres. Je me retrouvais dans une situation étrange et pourtant, je restais là blotti contre lui ce qui m’aurait parût misérable auparavant. Là, je ne savais clairement pas quoi y penser pour le coup. Ma main s’approcha de mon visage laissant deux de mes doigts effleurer mes lèvres alors que Yaël finissait par parler, lisant ses lèvres, les scrutant tel un photographe voulant capture le meilleur de ces dernières, restant immobile, je ne savais pas quoi penser de ses mots et encore moins des autres à suivre. Pinçant tout bonnement mes lèvres … je n’étais pas sûre d’avoir envie de donner une explication et encore moins d’en chercher une … ce que j’allais faire avait-il avoir avec une envie ou tout bonnement la tristesse détenant mon être suite à la mort de ma mère ? Aucune idée, mais je finissais par venir chercher à nouveau les lèvres du jeune homme glissant sur lui, me mettant à cheval sur ses genoux tout en embrassant ses lèvres avec la même passion qu’au précédent. J’avais l’impression de brûler d’envie chose qui me faisait tout oublier ainsi que mes mauvais souvenirs et ça c’était peut-être l’erreur que j’allais payer par la suite.  

SEn la quittant, il s’était promis de la laisser tranquille pour qu’elle puisse avoir une famille. Pourtant, entre le fait de la croiser tout le temps et le fait de passer la soirée avec elle, autant dire qu’il n’a pas tenu la promesse qu’il s’était faite à lui-même. C’est pourtant la pulsion qui semble jouer pour eux, pas leurs raisons non, leurs envies qui a l’air plus tourné vers l’autre qu’autre chose. Yael n’a franchement pas envie que tout ceci s’arrête, que leurs lèvres reprennent leur vie ainsi que les deux protagonistes. Pourtant, alors que Caelyn se retrouvait à cheval sur lui, il se senti obligé de s’assurer qu’elle était certaine de ce qu’elle faisait et qu’elle n’agissait pas à cause de la peine ou du moment. C’était plus fort que lui, que de lui demander. « Tu es sure que c’est ce que tu veux ? » Demande-t-il d’un ton très sérieux. Il s’en mordra les doigts si jamais c’est cette phrase qui la fait changer d’avis, qui remet tout en question mais il ne veut pas qu’elle le fasse sur un coup de tête pour au final s’en vouloir d’avoir agi ainsi. Il ne veut pas qu’elle s’en veuille. Pourtant, là à cet instant il crève d’envie de retrouver le plaisir de son corps contre le sien. Attendant d’un simple regard qu’elle lui donne la permission d’aller plus loin, au moment même où il crut comprendre, sans pour autant avoir un oui officiel, il se décala légèrement de son emprise pour lever les bras afin de retirer son propre tee-shirt, se retrouvant ainsi torse nu face à son ex avec qui les choses semblent être différente tout à coup. Pourtant, ça ne change pas le fait qu’il ne veut pas la faire souffrir en ne pouvant pas lui faire le moindre enfant. Ca ne retire pas non plus le fait qu’elle ait souffert par sa faute. Ca a limite le don de calmer ses ardeurs, pourtant là, tout ce qu’il a en tête c’est une envie particulière de la jeune femme partageant sa soirée, celle qui partagé son lit et sa vie autrefois. Tout ce qu’il se demande finalement, c’est pourquoi il se prend la tête. « Je suis désolé… » Dit-il finalement, sans trop savoir pourquoi il dit cela. Si c’est pour le moment, si c’est en général ou encore parce qu’il lui a brisé le cœur et qu’il n’a ainsi pas pu lui dire assez de fois à quel point il s’en veut d’avoir été un parfait crétin. C’est là maintenant qu’il se rend compte que par ses doutes, par son comportement, il est encore une fois en train de tout gâcher mais bon, il ne peut pas faire semblant que tout va bien alors qu’il est encore mal de ce qu’il s’est passé entre eux. Ce n’est surement pas le moment d’en parler, ça ne fait aucun doute et pourtant, il en a ressenti le besoin. Espérant juste que ça ne gâché pas tout, la relation s’entente qui a l’air de renaitre entre eux et ce moment chaud comme la braise qu’ils partagent avant qu’il ne parle trop, comme d’habitude.

Ce qu’il me prenait ? Aucune idée en vrai, mais là de suite, je savais que ce que je voulais c’était juste le fait d’embrasser Yaël  et peut être plus.  Je n’aurais jamais pensé que je puisse me retrouver dans les bras de mon ex fiancé qui m’avait brisé le cœur. Mais, tellement de chose avait changé que finalement, son contact m’aidait à  remonter la pente, une chose assez sympathique, quand j’y songeais. Les lèvres de Yaël avait fini par me convaincre, j’avais besoin de m’amuser un peu, mais allais-je le regretter ? Aucune idée. Autant le dire, je n’en savais clairement rien. Me retrouvant sur ses genoux, l’embrassant, je me sentais bien, tentant d’oublier les questions qui faisaient rage dans mon esprit. La question que venait de lancer Yaël me laissa pensante durant un certain temps. Le voulais-je ? Que voulais-je ? Des questions j’en avais tellement que je restais inerte durant un long moment. Finalement un sourire à son égard voudrait sans doute dire que j’étais pour ? Puis, de toute façon je pourrais toujours stopper avant de faire quoi que ce soit, on n’avait qu’à voir. Enfin, je pensais trop, beaucoup trop. Alors mes lèvres venaient chercher les siennes, mes mains venaient flirter avec la douceur de sa peau, alors que nos lèvres s’entremêlaient avec douceur.  Une petite pause dans les baisers alors que je regardais Yaël retirer son haut avec audace ce qui me laissa un petit sourire en découvrant à nouveau son torse nu. Ce n’était pas une première fois avec lui. Tout au contraire, j’avais presque vécu des relations sexuelles qu’avec lui, que ce soit durant ma jeunesse où il fut ma première fois. Il était important et c’était sans doute pour ça que mon cœur s’emballait heureux que je retrouve celui qui dans le fond me manquait, même s’il m’avait presque détruite en me quittant. Puis, d’un coup, je ne comprenais pas les trois mots que je venais de lire sur les lèvres de Yaël, restant muette, alors que je songeais à ses mots. Succomber à une envie ou demander une explication à ses mots ? Je ne saurais dire quelle solution était la bonne pour le coup. Enfin, pinçant mes lèvres, je le regardais tout en souriant.   «  Pourquoi tu l’es ? » En y pensant il avait pas mal de raison de l’être, mais c’était perturbant de tenter de savoir pourquoi et tout. Laissant mes mains se poser sur ses épaules, mon regard se blottissant dans le sien, je souriais. «  Tu veux en parler ? » Que je ne demandais, pas sûre de savoir quelle réponse j’espérais dans le fond. Oui ou non ? Hm.  

STout s’enchaine super vite dans l’esprit de Yael. Il a envie de la jeune femme, c’est un fait et ses lèvres sont bien trop addictives pour y renoncer. Il voulait tout de même s’assurer qu’il ne profitait pas de ses moments de faiblesses. Il avait préféré lui poser la question, quitte à ce que ça remette tout en question plutôt qu’elle ne le regrette et lui reproche. Seulement, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire satisfait sur les lèvres savant de l’embrasser à nouveau lorsqu’elle lui fit comprendre qu’elle avait compris sa question mais qu’elle ne fuyait pas pour autant. Parfois les gestes valent mieux que les mots et c’est le cas maintenant alors qu’ils réapprennent le corps de l’autre. Torse nus, les mains sur ses hanches, il a pendant un moment laissé planer ses envies, ne réfléchissant pas avant de finalement le faire car oui, ça lui arrive. Il ne pouvait pas laisser toutes ses pensées, toutes ses questions lui filer entre ses neurones malgré le moment plus que parfait. Il baissa alors le regard. Il a tout stoppé mais c’était peut-être mieux. Il a peut-être besoin de parler avant de faire quoi que ce soit d’autres car des choses doivent être dites. « Pour tout, pour le passé, pour ce que je t’ai dit et parce que je ne peux pas te résister alors que ce n’est pas bien après tout ce qu’il s’est passé ! » Ce n’est pas parce que Caelyn sait qu’il ne peut lui faire d’enfant que ça change quoi que ce soit, au contraire puisqu’ils n’en ont même pas parlé. Ca n’efface pas tous ses agissements et encore moins le mal qu’il a pu causer avec ses mots maladroits. « Je suis navré je casse tout ! » Dit-il en levant les yeux aux lèvres tout en gardant ses mains sur ses hanches alors qu’elle est encore sur lui. Il ne veut pas que ça gâche tout entre eux, surtout que les choses ont l’air d’aller mieux pour le moment, il veut juste mettre les choses au clair. « Ce n’est pas contre toi, c’est juste que je ne sais plus quoi penser… » Est-ce seulement un moment d’égarement comme un autre ? Est-ce que ça veut dire plus ? Il ne sait pas et ne peut pas le savoir seul puisqu’ils sont deux dans cette histoire. Il ne l’a pas quitté sans raison et le simple fait de recraquer et de repartir dans des moments comme celui-là remet tout en question. Il ne peut toujours pas avoir des enfants alors que ça change d’avant ? Il n’y a rien eu de nouveau, ni de mots échangé ni quoi que ce soit d’autre alors pourquoi il ne la fuit pas pour lui laisser cette liberté qu’il voulait lui offrir pour qu’elle soit heureuse ? Le simple fait qu’elle lui manque de dingue doit y jouer, tout comme le fait que même en essayant de rester en dehors de sa vie, il n’y parvient pas, c’est trop lui demander.

Je ne comprenais pas vraiment Yaël pour le moment. J’étais en train de me perdre dans ses baisers et dans ses caresses jusqu’à ce qu’il stoppe tout. Je le regardais jonchant son visage de mon regard avec une légère moue, il venait de s’excuser, alors qu’on était en train de se cajoler dans un seul but, finir par ne faire qu’un. Je le regardais tentant de comprendre, mais pour cela fallait sans doute que je l ‘écoute. Chose que je faisais, mais j’avais du mal à me concentrer au vu de cette situation où nous étions. Je le regardais et autant dire que j’avais du mal à encaisser ses mots, je ne comprenais pas. Pourquoi en parler maintenant, c’était quoi le problème qui le forçait à me parler maintenant de tout cela ? Aucune idée, mais ça me mettait mal. Je finissais par souffler, alors que ses mains faisaient encore pression sur mes hanches je me levais, alors que mon regard parait dans tous les sens. J’étais censée faire ou dire quoi ? J’en savais rien, mais autant dire que cela m’énervait pour le coup, glissant ma main dans mes cheveux, je me levais de ses genoux attrapant mon tee-shirt. « Je ne sais pas quoi dire … et encore moins penser ! » Mon regard se blottissant dans le sien, je serrais un peu les dents en soufflant un peu. « Tu m’as sans doute rappelé tout le mal que tu m’avais fait … » Je le regardais secouant la tête. « Je ne peux pas … désolée. » Que je disais, je regrettais ses mots et tout. Je finissais par partir en direction de sa porte pour partir. « Salut ! » Je le regardais une dernière fois avant de glisser ma main sur sa poignée pour ouvrir la porte et jetant un dernier regard en sa direction, je finissais par sortir de son appartement pour rejoindre le mien qui était encore plein de carton, car tout mon déménagement c’était planté suite à la mort de ma mère. Je rentrais chez moi, me laissant glisser sur le canapé, l’esprit encombré de doute et d’interrogation.


FIN