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 Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)

 :: sujets et autres

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(#)Sujet: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Mer 18 Jan - 0:48


 
Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all.

Orel & Erwan
Erwan était aux anges. Ils venaient de rentrer du salon de tatouage, Orel portait à présent son prénom sur son torse, près de son coeur. Les lettres inversées totalement, pour s'accorder avec le tatouage d'Erwan. Pour transformer celui que lui avait fait Leo, il avait simplement fait rajouter un R entre le E et le O, et ainsi, il se retrouvait avec le prénom d'Orel inversé tatoué là où jusqu'à présent se trouvait la preuve de la barbarie de son ex. Près du sexe, entre celui-ci et la cuisse. Il avait appliqué la crème recommandée dessus, s'en était occupé dès qu'il était rentré. Ca piquait un peu, lorsqu'il marchait car c'était en plein dans le pli, mais c'était une douleur qu'il ne sentait même plus. Ce n'était rien comparé à ce qu'il avait connu, comparé à la douleur qu'avait été le premier tatouage... l'aiguille de Leo s'enfonçant dans sa peau sans le moindre professionnalisme, presque au hasard. Comme s'il suffisait de faire ça comme un vulgaire coloriage. Mais là, il ne sentait presque rien, et le peu qu'il sentait était presque plaisant... ça lui faisait penser à une bonne chose, un bon moment, à ce tatouage qui désormais prenait un tout autre sens, qui symbolisait son amour pour Orel, et qui effaçait par la même occasion le prénom de celui qui lui avait fait tant de mal et qui l'avait détruit. Peut-être que ça aurait un effet positif sur le futur, que ça le rendrait plus heureux, que ça effacerait un peu Leo de ses souvenirs aussi, et du reste de sa vie. Ce serait bien, ça. Mais Erwan n'avait pas non plus trop trop d'espoir. Il préférait attendre et voir. Sa joie fut de court durée, et elle fut interrompue brutalement par la sonnerie de son téléphone portable, et surtout, le nom de l'appelant. Il resta figé un moment en regardant son téléphone sonner, avant de finalement décrocher parce qu'il ne pouvait pas se permettre d'ignorer l'appel. Cet homme, cette voix, ils faisaient désormais partie aussi des cauchemars d'Erwan, de ce qui le hantait, et surtout de ses regrets. Est-ce qu'il regrettait d'avoir accepté de venir avec cet homme pour protéger Orel ? Non, et il le referait s'il fallait. Mais il s'en voulait, et ça le bouffait. Ca, en plus de la sensation d'avoir replongé. Comme quelqu'un qui ayant arrêté de fumer, décidait de fumer une cigarette, ou tout autre genre de drogué qui abandonnerait ses résolutions pour replonger. C'était ce qu'il était devenu, semblait-il. Il écouta l'homme au bout du fil sans broncher, parce qu'il n'avait rien à dire et que c'était mieux ainsi de toute façon. Il valait mieux le laisser parler. Il voulait revoir Erwan, lui rappelait qu'il pouvait toujours décider de porter plainte contre Orel, qu'il y avait des témoins de l'agression. Même s'il avait voulu répondre, Erwan n'aurait pas pu, la gorge trop nouée, le diaphragme bloqué. Et au final, tut ce qu'il pouvait faire, c'était chuchoter, couiner. « Okay » il sortit difficilement, aussi fort qu'il en était capable, un murmure presque, avec sa voix qui se barrait. Juste pour mettre fin à la conversation, pour que l'autre raccroche. C'est ce qui arriva, et Erwan reposa le téléphone. Il avait envie de pleurer, mais rien ne venait. Il était comme tétanisé, bloqué dans cette position, le visage blanc, presque gris comme un cadavre. Il fit comme si rien ne s'était passé, ou du moins il essaya. Peut-être qu'Orel avait remarqué quelque chose, qu'il sentait que quelque chose n'allait pas, qu'il était arrivé quelque chose entre le retour du salon de tatouage, et les instants qu'ils avaient passés ensemble, rapidement, en se croisant, chacun occupé de son côté dans la maison. Peut-être qu'il avait remarqué qu'Erwan était plus effacé, mais aussi anxieux. Qu'il avait manqué de reverser le café en se servant un mug. Qu'il avait quelque chose à dire mais qu'il n'allait pas au bout. Finalement, aux alentours de dix-neuf heures, alors qu'il faisait déjà nuit et que la maison était joliment éclairée par les spots qu'ils avaient choisis... une lumière d'ambiance pour le salon, lorsqu'ils n'avaient pas besoin de beaucoup d'éclairage, Erwan était posé là sur le canapé, perdu dans ses pensées, les jambes repliées contre lui. Il savait qu'il devait en parler à Orel. Le jour où c'était arrivé, il avait préféré juste... oublier. Mais il devait lui en parler. Alors il se leva, se dirigea lentement vers la cuisine où se trouvait Orel, occupé à couper des tomates pour la salade qu'ils allaient manger. Il fit de petits pas, hésitant, jusqu'à arriver près de son fiancé qui lui tournait le dos, occupé à sa préparation, debout au comptoir. « Orel... J'ai quelque chose d'important à te dire » il commença, se raclant la gorge car celle-ci ne cessait de le couper, de chercher à le forcer à se taire. Il avait déjà envie de chialer, il savait qu'Orel allait le haïr après cela, mais il espérait tout de même que ce ne soit pas le cas, qu'Orel l'aime assez pour comprendre. Puis, il ne pouvait de toute façon pas retenir ses pleurs, alors une larme solitaire coula sur sa joue. « Je suis désolé, j'aurais du te le dire avant, mais t'étais à l'hôpital et tout s'est enchaîné, et pour moi, j'avais juste envie d'oublier, je voulais surtout pas me souvenir de ça, surtout pas, j'avais juste envie que ça disparaisse et que ça ait jamais eu lieu et j'ai cru que si je disais rien alors ça serait juste... plus là » il lui fit, parce  qu'avant de larguer sa bombe, il voulait juste dire ça au moins, que ça soit dit, et après, il serait prêt à affronter les conséquences de ce qu'il avait fait. Il serait prêt à subir les foudres d'Orel.

MAY


 
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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Mar 24 Jan - 14:28

  Orel & Erwan

  Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all.

 

  Ce n'est pas n'importe quoi un tatouage. Chacun d'entre eux à une signification sur mon corps. Mais celui que j'ai fais aujourd'hui me semble plus important que tous ceux que j'ai pu faire sur ma peau. Erwan. Juste Ewan. Écrit à l'envers pour aller avec celui qu'on a refait pour lui. Je lui ai tenu la main tout le long. Depuis ma sortis de l'hôpital, nous allons mieux. Il y a de nouveau cette espèce de distance gênée qui va disparaître avec le temps. Mais pour moi, ce n'est pas pour rien que les lettres son à l'envers. Cela montre à quel point notre amour est imparfait. Si magnifiquement imparfait. Je me dis qu'il faudra se battre toute notre vie peut-être pour s'aimer simplement et juste en profitant dans la vie. Mais pour le moment tout est complexe mais...je suis prêt à me battre et à tout faire pour que nous soyons heureux ensemble. Pour qu'il soit heureux. J'aime Erwan. Je l'aime bien plus qu'il ne semble pouvoir l'imaginer et je l'aimerais jusqu'à la fin de mes jours. Je ne lui dis peut-être pas assez mais.. je serais prêt à tout pour lui. Genre le truc déplacer des montagnes et tout ça. Beh carrément que je pourrais. Je pourrais tuer pour lui.. ho que oui je pourrais. Je le ferais sans hésitation. D'ailleurs ce connard d'enculé de mec qui lui a fait du mal pendant quatre ans... je frissonne en y repensant.

Depuis notre retour à la maison, Erwan est bizarre. Il parle peu, semble ailleurs et cela depuis un appel qu'il avait reçu pendant que je finissais de me faire tatouer. Je me dis que cela ne doit pas me regarder ou alors que je me fais des films. Il est peut-être fatigué ou cacher son tatouage lui a rappeler des souvenirs enfouis. Je préfère le laisser dans son coin en me disant qu'il viendra de lui-même vers moi quand il ira mieux. Malgré tout, la journée se passa calmement à la maison. Parfois je passais ma main dans son dos, venais lui faire bisous sur le haut du crâne et lorsqu'il a renversé du café partout, je lui ai simplement souris avec tendresse. J'ai passé ma journée à travaillé sur mon ordinateur sur certaines photos que je n'avais pas encore retouché et j'ai parlé travail sur skype avec certains associés et quelques compagnie de cosmétique et de mode pour mettre en place leur futur campagne de pub. Je suis mannequin, ne faut-il pas l'oublier mais je commence également à me faire une petite place dans la photographie. J'ai donc été très pris dans mon travail aujourd'hui.

19H. J'ai quitté mon travail depuis déjà une bonne demi-heure. J'ai jeté un regard inquiet à Erwan. Il semble anxieux comme lorsqu'il veut me dire quelque chose mais qu'il ne sait pas comment s'y prendre. Avec les médicaments qu'on m'a refilé à l'hôpital pour me détendre (sois disant) je réussis plus facilement à être patient.. sinon je lui aurais directement sauté à la gorge pour qu'il crache le morceau. Au lieu de ça, comme toujours, je me met en cuisine pour préparer le repas. Je coupe des tomates tandis que Erwan se situe dans le salon, probablement à lire ou rêvasser dans son coin. J'aime l'ambiance lumineuse de la maison le soir venue. Avec les baies vitrée donnant sur la plage qu'on ne peut voir dans l'obscurité. Puis alors que je prépare la salade, j'entends Erwan arrivée dans la pièce. Il s'approche, à petit pas je l'entend. Puis sa voix viens me perturbé et je lâche mon couteau et me retourne vers lui en fronçant les sourcils. Je sens que quelque chose ne vas pas. J'ai quelque chose à te dire qu'il annonce.. cela ne présage rien de bon. Je m'appuie contre le plan de travail et essuie mes mains avec un torchon, puis je le pose et croise mes bras devant moi. Je porte un débardeur blanc avec un pantalon de jogging noir, afin d'être à l'aise à la maison :

 « Je suis désolé, j'aurais du te le dire avant, mais t'étais à l'hôpital et tout s'est enchaîné, et pour moi, j'avais juste envie d'oublier, je voulais surtout pas me souvenir de ça, surtout pas, j'avais juste envie que ça disparaisse et que ça ait jamais eu lieu et j'ai cru que si je disais rien alors ça serait juste... plus là »

Mon cœur se met à s’accélérer et se serre dans ma poitrine. Mon dieu que s'est-il passé lorsque j'étais inconscient. J'imagine le pire et j'ai peur d'imaginer quelque chose et que je ne me trompe pas. On ne voit cependant aucune réaction sur mon visage, si ce n'est la patience. Je ne dois pas faire comme je fais toujours. Ce qui revient à perdre mon sang froid, m'énerver et tout détruire sans rien contrôler. Malgré tout, je sers mes bras qui sont croisés avec mes mains et je me contente de dire, quoique assez nerveusement :

« De quoi parles-tu Erwan... ?  Bébé qu'est-ce qui peut te mettre dans un tel état depuis cet après-midi... ?»


Je ne sais pas si je veux connaître la réponse. Je vois dans son regard que cela ne va pas me plaire mais je suis loin d'imaginer la bombe qui m'attend. Je me prépare, j'essaie même de visualisé plusieurs façon de réagir de façon adulte et posé. Il est là. Erwan vient me voir de lui-même pour me parler et c'est une bonne chose. Cela doit être un effort pour lui et il a l'air de se sentir mal. Je ne dois pas empirer la situation. Mais j'ai envie de déjà m'énerver et de lui dire sèchement de cracher le morceau. J'ai envie de jeter le saladier contre le sol mais je ne dois pas. Peut-être que je pense aussi à engloutir une bouteille de vodka à la suite de ce qu'il compte m'annoncer.. car à tout les coups, ça a sûrement un rapport avec ce qui a causer notre... dispute.

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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Sam 28 Jan - 2:40


 
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Orel & Erwan
C'était vraiment horrible de penser ça, et Erwan s'en voulait terriblement, mais depuis ce qui était arrivé et qui avait mené Orel à l'hôpital, il y allait un peu à tâtons, discrètement, doucement, parce qu'Orel l'effrayait. Vraiment, Erwan se détestait de se retrouver ainsi, d'avoir peur de lui, mais c'était indépendant de sa volonté. Orel avait toujours eu du caractère, il avait toujours été... comme une boule de nerfs. Mais là, depuis ce moment-là, Erwan n'arrivait plus à être totalement serein, à entamer certaines discussions de peur de l'énerver. Il l'avait vu frapper cet homme, l'avait vu avec du sang sur les mains, avait lui-même subi son agressivité et les pires paroles qu'il était en mesure de lui balancer. Et depuis, Erwan avait constamment peur que ça recommence. Toujours hésitant, de peur de provoquer une dispute, de s'attirer la rage de son petit ami. Et pourtant, il lui faisait confiance, il savait très bien que jamais Orel ne chercherait à lui faire du mal. Mais ses instincts étaient différents, façonnés par trois années d'enfer, de rage, de violence et de torture. Orel n'avait rien en commun avec Leo, et pourtant, pourtant... Peut-être qu'Erwan avait un problème. Peut-être qu'il se mettait lui-même, tout seul, dans des situations impossibles et malsaines, avec des hommes plus forts que lui qui ne feraient qu'une bouchée du pauvre gosse qu'il était. Peut-être qu'il était idiot, de mettre ainsi toute sa confiance et tous ses espoirs en une seule personne. Peut-être qu'il cherchait à ce que tout se finisse toujours mal. Au final, il aurait eu une vie bien meilleure en écoutant ses parents et se mariant avec une jolie et brillante étudiante en sciences politiques. Mais ce n'était pas ce qu'il avait fait, et le voilà qui se retrouvait dans cette immense maison, sur une superbe plage, à Miami, avec l'homme dont il était amoureux depuis toujours, et à devoir lui annoncer quelque chose qui pourrait peut-être ruiner son bonheur. Orel allait le haïr après ça. Il ne comprendrait pas pourquoi Erwan l'avait fait. Il allait surement s'énerver, peut-être qu'il allait s'en prendre à Erwan, pour le punir de ce qu'il avait osé faire. Peut-être même qu'Erwan la trouvait assez juste, cette option là. Ca avait du sens, c'était normal, il le méritait, alors au moins dans ce cas là, il saurait quand ça commencerait, et quand ça serait fini. Et si Orel décidait de ne pas le punir, alors dans ce cas c'était un peu plus terrifiant, parce qu'Erwan saurait qu'il serait en colère, mais continuerait sans cesse de marcher sur des oeufs et de craindre encore et encore. Ou alors, le pire, ce serait peut-être qu'Orel choisisse juste d'abandonner, de baisser les bras, de ne rien dire ou faire, de rester de marbre, et qu'il s'en aille. Qu'il décide que c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, et qu'il quitte Erwan. Qu'il l'efface de sa vie. Mais malgré tout ça, Erwan devait lui parler, c'était important, et il ne pouvait plus garder tout ça pour lui. Il s'approcha et commença, attirant l'attention d'Orel qui se tourna vers lui tandis qu'il essayait d'introduire la discussion. Ses bras étaient croisés sur son torse, ça lui donnait l'air sévère, et ça n'arrangeait rien pour Erwan. « De quoi parles-tu Erwan... ? Bébé qu'est-ce qui peut te mettre dans un tel état depuis cet après-midi... ? » il lui demanda, et alors ça voulait bien dire qu'il ne savait vraiment rien, qu'il n'avait aucune idée de ce qui était arrivé. La larme qui s'était permise de couler sur sa joue, jusqu'au coin de la lèvre, Erwan l'effaça avec le dos de sa main, se mordant la lèvre, essayant de réfléchir à comment s'y prendre pour expliquer. Peut-être qu'il n'aurait même pas le temps de finir son récit, peut-être que dès qu'Orel comprendrait, il se mettrait en colère et choisirait de lui faire payer ses erreurs. Ou qu'il s'en irait de la cuisine et irait faire ses valises. Non, il ne fallait pas penser à ça, pas comme ça, il fallait juste ne plus penser et simplement dire les choses. « Pendant que tu dormais, avant ton réveil... Peter, mon producteur, celui que t'as... Il est venu à l'hôpital, là où je t'attendais. Il m'a dit que... qu'il allait porter plainte, et qu'avec ses relations y'avait aucune chance que tu t'en sortes sans passer par la prison, et que là-bas, en prison... enfin... il arrive des choses. Que si tu allais en prison, il allait t'arriver des choses. J'l'ai supplié de pas le faire, je te jure » Erwan se mordillait la lèvre, appuyait ses mots parce que c'était vrai, il l'avait supplié. Avant d'accepter le deal, il avait demandé à Peter de ne pas faire ça, de ne pas envoyer Orel en prison, parce qu'ils avaient déjà assez payé tous les deux, et qu'être éloigné d'Orel n'était pas quelque chose qu'il supporterait. Mais aussi parce que ce que disait ce connard, c'était vrai. Erwan avait assez fréquenté contre son gré le milieu du crime, avait connu des gens qui avaient mis les pieds en taule. Alors il savait bien que c'était vrai, qu'on s'en prenait aux mecs comme Orel, ceux qui n'avaient pas vraiment leur place là-bas, et alors Orel ressortirait de là avec des cicatrices aussi profondes et aussi laides que celles d'Erwan, autant dans sa chair qu'à l'intérieur de son coeur et de sa tête. Et ça, Erwan ne pouvait pas le laisser arriver. « Rien que d'imaginer ça... Je pouvais pas le laisser te faire ça, j'aurais pas supporté qu'il t'arrive... ça. Tu comprends ? C'était trop horrible, alors... Il m'a dit qu'il y avait un moyen pour qu'il ne porte pas plainte, et c'était que... c'était que je devais... Il m'a dit de venir avec lui, d'aller chez lui, de passer la nuit avec lui » C'était sorti, c'était dehors, hors de sa bouche, hors de sa tête. « Je suis allé avec lui, Orel. Pendant que tu dormais j'suis allé avec lui dans sa maison et j'ai fait tout ce qu'il voulait, je l'ai laissé me baiser puis... quand il en a eu assez, il m'a ramené à l'hôpital, juste avant que tu te réveilles » Il avait tout dit, et une fois sa phrase finie, il baissa le regard. Pour le coup, il n'y avait pas de larmes sur son visage, comme s'il était retourné dans cet état bizarre, cet entre-deux planant, là où il n'existait pas vraiment et où rien ne l'atteignait, où il cessait juste de penser et laisser les choses se passer. C'était mieux ainsi, ça faisait moins mal, et Orel pourrait faire tout ce qu'il voudrait, c'était son droit après tout. « Je suis désolé... Je ferai tout ce que tu voudras, dis moi n'importe quoi et je le ferai, tu peux me punir je le mérite » il ajouta, les yeux vers le sol, d'une voix posée, presque robotique. Avec Leo, c'était comme ça que ça fonctionnait. Pour chaque faute, une punition. C'était logique, simple, clair, facilement compréhensible, et pour Erwan ça faisait sens. Ce n'était pas compliqué, non, le système des punitions, c'était quelque chose de simple et du coup, il avait appris à les trouver justes, ces punitions. Normales, rythmant son quotidien. Une erreur, une punition. C'était organisé et Erwan ne demandait rien de plus. Alors là, avec Orel, il replongeait, se remettait dans cette même rythmique, cette même logique qui avait été à la fois instrument de destruction et zone de confort. C'était familier, c'était facile. Si Orel se décidait à le frapper, à lui faire mal, à le pousser à terre et lui mettre des coups jusqu'à ce qu'il soit couvert de sang, le frapper de sa ceinture puis finalement le prendre là, comme ça, violemment, brutalement... ce serait logique, ce serait presque une bonne chose. Mais une toute petite part de lui savait très bien que si Leo était comme ça, Orel ne ferait jamais tout ça. Qu'avec lui, les punitions ça n'existait pas, qu'il ne chercherait jamais à utiliser le sexe pour faire du mal à Erwan, qu'il ne trouverait rien d'excitant à battre Erwan pour ensuite le baiser. Non, les punitions c'était de l'histoire ancienne, et pour le coup Erwan ne savait pas à quoi s'attendre, ce qui était aussi horrible, au final. Orel, contrairement à Leo, tenait le coeur d'Erwan dans sa main. Il pouvait en faire ce qu'il voulait.

MAY


 
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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Sam 4 Fév - 12:12

  Orel & Erwan

  Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all.

 

  C'est le seul pour qui je me met dans un tel état. Jamais aucune autre personne, sexe confondu ne m'a jamais fait me sentir aussi angoissé, aussi stressé, aussi apeuré dans l'attente qu'on m'annonce quelque chose. Mais je garde mon sang froid et ça.. ça c'est une preuve de force et d'amour de ma part. J'ai un énorme self-control ce qui me surprend.. D'habitude j'aurais déjà exploser en lui parlant sèchement pour qu'il crache le morceau. Surtout que tout le monde sait que je ne suis pas patient du tout. Mais là.. après ce qu'il s'est passé avec ce connard à qui j'ai refais le portrait, je sais que cela nous a marqué tous les deux. Je ne veux pas d'un nouveau drame. Je veux me comporter en adulte, car c'est ce que je suis. Un adulte responsable.. je veux être une bonne personne pour Erwan.

Je veux qu'il mérite mon amour et qu'il soit heureux avec moi.. donc je dois évoluer, je dois changer. Sinon notre couple va périr et se faner... et je ne peux imaginer ma vie sans lui aujourd'hui.. cela m'est impossible. C'est pourquoi j'attends simplement qu'il se mette à parler en lui demandant ce qu'il lui arrive d'une voix inquiète. Je ne sais pas si j'ai réellement envie d'entendre ce qu'il a à me dire.. j'ai un mauvais pressentiment, mais nous devons être honnête l'un envers l'autre et je suis heureux d'apprendre quelque chose de sa part que de la part de Nightmare, cette vipère. Donc je dois prendre en considération cela dans ma réaction :

« Pendant que tu dormais, avant ton réveil... Peter, mon producteur, celui que t'as... Il est venu à l'hôpital, là où je t'attendais. Il m'a dit que... qu'il allait porter plainte, et qu'avec ses relations y'avait aucune chance que tu t'en sortes sans passer par la prison, et que là-bas, en prison... enfin... il arrive des choses. Que si tu allais en prison, il allait t'arriver des choses. J'l'ai supplié de pas le faire, je te jure »


Je serre mes bras qui sont croisés devant moi et prend une grande respiration, silencieuse. Je la bloque et retiens celle-ci en hochant simplement la tête. Je baisse mon regard vers le sol pour me calmer. Je ne dois pas céder sous la pression... mais j'ai peur de la suite. Je sens que je devine ce qu'il va me dire. En effet j'aurais pu aller en prison pour ce que j'ai fais ou du moins aller en cours de justice.. j'ai d'ailleurs été surpris que rien n'arrive.. Je fronce les sourcils et la suite arrive comme un coup de massue en plein cœur :

« Rien que d'imaginer ça... Je pouvais pas le laisser te faire ça, j'aurais pas supporté qu'il t'arrive... ça. Tu comprends ? C'était trop horrible, alors... Il m'a dit qu'il y avait un moyen pour qu'il ne porte pas plainte, et c'était que... c'était que je devais... Il m'a dit de venir avec lui, d'aller chez lui, de passer la nuit avec lui... dit-il enfin alors que mon cœur cesse de battre une fraction de seconde. Je ne réagis pas, j'attend qu'il finisse, Je suis allé avec lui, Orel. Pendant que tu dormais j'suis allé avec lui dans sa maison et j'ai fait tout ce qu'il voulait, je l'ai laissé me baiser puis... quand il en a eu assez, il m'a ramené à l'hôpital, juste avant que tu te réveilles »

Je ne contrôle pas les larmes qui montent dans mes yeux. Mais je reste silencieux, le regardant presque impassible. Ma rage ne cesse de croître à l'intérieur. Erwan baisse les yeux et ne peut donc pas voir mon visage se tordant... je suis partager entre le désespoir, la tristesse et une colère intense. Pas contre lui...non. Même si, en parti, je devrais lui en vouloir... je prend du recul sur sa vie, sur ce que je sais aujourd'hui et j'ai surtout envie de tuer cet homme. J'ai envie de partir de la maison maintenant, en prenant le flingue que je cache dans ma boite à gant et d'aller exploser sa cervelle. Que son sang se disperse partout sur le sol et que sa vie s'arrête en voyant mon regard empli de haine. Que sa dernière pensée soit tournée sur les erreurs de son passé et qu'il sache qu'il mourra comme un salop plutôt que comme un homme riche.

Mais je ne pars pas.. je reste là. Je ne bouge pas. Je respire calmement, contrôlant ma rage et pour ne pas tout casser dans la cuisine. Je ne dois pas cesser... je dois rester serein et adulte pour lui. Car je sais comme il regrette et comme il se sent mal. Je sais aussi qu'il doit penser que je vais péter un câble. Mais je dois lui prouver que suis passer au dessus de tout ça.. je ne dis pas que je vais pardonner. Je ne dis pas que tout ira bien entre nous. Je ne dirais pas ça non.. je ne sais pas comment sera fait demain maintenant que je sais ça. Mais je dois songer à l'instant présent.

« Je suis désolé... Je ferai tout ce que tu voudras, dis moi n'importe quoi et je le ferai, tu peux me punir je le mérite »


Mon regard s’agrandit en l'entendant dire une telle atrocité. Est-il aussi torturé et aussi coupable pour me dire une telle chose. Je me rend compte comme il a du vivre un enfer. Je ne dois pas lui faire du mal.. jamais et pas de cette façon. Si tout ne dois pas bien se passer entre nous, il faut que ce soit de la manière adulte ou du moins différente de ce qu'il a toujours vécu autrefois. Je ne sais pas comment je serais demain. Je sens que je vais exploser et je contiens tellement qu'il va bien falloir que ça sorte à un moment donner. Je vais sûrement boire, boire et re-boire. Allez casser des gueules dans un bar, me faire casser la gueule en retour et fumer pour oublier cette histoire. J'ai la tête qui tourne et j'ai envie de vomir d'imaginer que ce type ai pu toucher à l'homme que j'aime. J'approche de lui doucement... il doit s'attendre à ce que je le frappe ou que je le saisisse fortement.. Mais au lieu de cela, je pose ma main sur sa tête, caressant ses cheveux et je viens le prendre dans mes bras, entourant sa nuque de mes bras pour cacher son visage sur mon torse. Je pose mon front sur le haut de sa tête et j'inspire fortement. Il doit sentir que je tremble, que je me contrôle pour moi. Je prend une profonde inspiration et dit d'une voix étranglé :

« Je ne suis pas lui.. bébé. »

Je me recule et prend son menton entre mes doigts. Je dois lui pardonner. Je lui ai déjà pardonner. Je n'en ai pas moins mal.. mais je sais qu'il a fait ça pour me protéger. Il a une drôle de façon de me protéger mais je sais que ses intentions étaient bonne.. puis il doit probablement se sentir assez mal comme ça. Se sentir sali.. souillé. Je dois le protéger maintenant, c'est mon rôle. C'est mon rôle en tant que son fiancé, que l'homme qu'il aime. Je me dois de rattrapé mes erreurs passés. Il ne doit plus jamais savoir que j'ai mal... il ne devra pas non plus savoir que j'irais me défouler pour oublier toute cette merde. Je dois être un homme fort pour lui... et jamais il ne saura comme je souffre. Comme je suis détruit à l'intérieur mais il saura que je l'aime. Je lui témoignerais chaque jour, chaque seconde... pour que lui, il oublie tout ça... et qu'on puisse vivre une belle vie. Car il le mérite... il mérite tellement. Je lui prend les mains et vient embrasser celles-ci en fermant les yeux. Mes larmes ont sécher sur mes joues. Je relève mon regard vers lui, pour qu'il voit que je ne lui en veut pas. Maintenant il est temps de faire ce qu'il faut :

« On va contacter un avocat.. et on va faire intervenir une cours de justice pour que cet enflure aille en taule pour harcèlement et chantage sexuel. Tu n'as rien fait de mal.. ok ?... Tout va s'arranger... il ne te touchera plus.. Je te le promet sur ma vie... tu n'as pas à me protéger bébé... c'est... c'est à moi de le faire pour toi.. »

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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Lun 13 Fév - 3:07


 
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Orel & Erwan
Il l'avait trompé. Erwan avait trompé Orel. Il avait fait cette chose horrible qu'il ne pensait jamais faire de sa vie parce qu'il ne désirait personne d'autre, parce qu'il n'avait envie de personne d'autre et qu'Orel lui était plus que suffisant. Le seul homme qu'il aimait et le seul qu'il voulait. Et pourtant, il l'avait trompé, avait commis cette erreur irréparable, et ça l'avait bouffé au point de finir par le lui avouer. S'il y avait eu un moyen d'éviter d'ouvrir les cuisses pour ce type, Erwan l'aurait fait, il aurait fait tout et n'importe quoi pour s'éviter ça. Pour leur éviter ça à tous les deux. Mais non, ça avait été la seule solution, et sans ça, Orel aurait fini en prison. Il aurait été enfermé loin d'Erwan, derrière des murs de béton et des barbelés, avec des gens de la pire espèce qui l'auraient détruit de la même façon qu'on avait détruit Erwan. Ca, il ne pouvait pas l'accepter, c'était impossible. Alors suivre Peter chez lui, accepter tout ce qu'il lui faisait, ça avait été facile comparé à ce qui aurait pu arriver. Mais malgré tout, même si Erwan ne regrettait pas sa décision, il fallait payer. Il ne savait pas ce que serait le prix de son adultère, ce qu'Orel allait faire. Le frapper, le battre, lui faire mal de toutes les façons possibles ? Il espérait presque ça. Des coups, de la violence, et que ça soit ensuite terminé. Il préférait ça à... l'indifférence, ou un traitement trop doux qui le laisserait penser sans arrêt que la suite allait arriver lorsqu'il n'y serait pas préparé. Il en arrivait parfois à regretter la violence de Leo, parce qu'avec lui, tout était toujours si clair. Avec Orel, c'était plus complexe, plus subtile, plus intérieur. Malgré ça, il disait à Orel que s'il voulait le punir, c'était son droit, qu'il pouvait, qu'Erwan n'essayerait pas de fuir ou de se défendre. Les yeux baissés, il ne vit pas la réaction de son fiancé, sentit simplement le calme qui s'était installé. Il vit les jambes d'Orel s'approcher, et il se mordit un peu la lèvre, attendant le coup, ou ce qui allait venir. Il ne savait pas. Il fallait bien qu'il se passe quelque chose, Orel n'allait pas laisser passer ça. Peut-être qu'à voir et entendre Erwan lui donner cette autorisation, ça l'avait décidé à franchir le pas, à lui faire payer ses erreurs par la force de ses coups. Ce serait excusable. Il sentit la main d'Orel dans ses cheveux, sur sa tête, et il fit de son mieux pour empêcher son corps de se raidir. Il se laissait faire, acceptait tout, mais malgré cela, il avait les réactions instinctives de n'importe qui. Mais voilà qu'il se retrouvait dans les bras d'Orel, serré contre lui, contre son torse, sa tête calée sous celle de son petit ami. « Je ne suis pas lui.. bébé. » lui souffla-t-il, ce que Erwan ne comprit pas exactement. Est-ce que ça voulait dire qu'il n'en voulait pas à Erwan ? Ou qu'au contraire, il ne voulait plus le voir ? Qu'il ne comptait pas s'accrocher et que la déception était trop forte. Qu'il ne le voulait pas assez pour être en colère. Peut-être que c'était ça, peut-être qu'Erwan s'était trompé sur toute la ligne, et qu'Orel ne l'aimait pas assez pour être blessé, pas assez pour être atteint. Erwan était perdu dans ses pensées, dans le champ de bataille qu'était son cerveau, et très vite il se retrouvait face à Orel, ses mains dans celles de son petit ami qui y déposait des baisers, avant de reprendre la parole. « On va contacter un avocat.. et on va faire intervenir une cours de justice pour que cet enflure aille en taule pour harcèlement et chantage sexuel. Tu n'as rien fait de mal.. ok ?... Tout va s'arranger... il ne te touchera plus.. Je te le promet sur ma vie... tu n'as pas à me protéger bébé... c'est... c'est à moi de le faire pour toi.. » Erwan le regarda d'abord avec de grands yeux, il aurait voulu lui dire non, non, pas d'avocat et de cour et de justice. Surtout pas. Il ne voulait pas raconter ça à des gens, il ne voulait pas prendre le risque, parce que Peter connaissait du monde de partout, c'était quelqu'un de puissant, et il les écraserait tous les deux. Il secoua la tête, mais ne parvint pas à en placer une puisque Orel continuait à parler. Et les promesses d'Orel... il secouait encore la tête, avant de fixer son regard sur son petit ami, et lorsque celui-ci eut enfin terminé, un silence s'installa. Erwan se dégagea doucement, glissant ses mains hors de l'emprise de celles d'Orel, pour se reculer juste un petit peu. Il ne savait même pas par où commencer, quoi dire en premier. Tout ça, c'était trop, le pardon si rapide d'Orel, c'était trop. Erwan ne comprenait pas, comment pouvait-il accepter tout ce qui était arrivé ? Comment pouvait-il dire qu'Erwan n'avait rien fait de mal ? C'était faux, et Erwan ne voulait pas qu'on lui mente pour le rassurer, il ne voulait surtout pas qu'on lui mente tout simplement. Il voulait la vérité, même celle qui ferait mal. Il avait besoin qu'Orel lui dise les choses, qu'il soit objectif, et là, c'était si loin d'être le cas. Ca lui faisait peur, et évidemment, il se referma comme une huitre. Son visage redevint neutre, comme si une fois de plus il mettait ses émotions, sentiments et tout le reste sous clé, bien au fond de lui. C'était comme ça qu'il se sentait un peu plus fort, qu'il semblait un peu plus fort, comme ça qu'il assumait ses décisions. « Je suis plus un enfant, Orel » il lui fit sur un ton posé. « J'ai fait de mauvaises choses et elles sont pas excusables, pas aussi simplement » continua Erwan en secouant un peu la tête. Et là, il parlait de tout, de Peter à Leo, toutes les choses qu'il avait faites et qu'il jugeait mauvaises, tout ce qui faisait de lui quelqu'un qui n'avait pas sa place ici, dans cette maison, avec un homme comme Orel. « Et c'est pas à toi de me protéger » il ajouta, ce qui lui crevait le coeur juste un peu, parce qu'il aurait tant aimé que les choses soient ainsi, aussi simples et belles. Qu'il puisse être fragile et enfantin, et qu'Orelsoit là, toujours à le protéger. Mais ça s'était terminé il y a bien longtemps, cette phase-là de leurs vies. « C'est pas à toi de me protéger, Orel, je... je m'occupe de moi, et oui quand on peut faire des choses l'un pour l'autre alors là... ok... mais c'est pas ton travail de me protéger » Il avait du mal à s'exprimer, à parler et dire ce qu'il voulait parce que ses pensées avaient un vrai sens dans sa tête mais pas hors de sa bouche. « Je suis plus un enfant, j'ai fait des choses horribles, je me suis prostitué, j'ai couché avec plus de personnes que toi, plus de personnes que tu peux imaginer, j'ai vu des gens crever, j'ai connu les pires gens du monde, je... je suis plus un petit garçon » Il voulait être clair, lui expliquer que non, il n'était plus le petit Erwan d'avant, même s'il en gardait les airs. La vie s'était chargée de le charcuter, de le saigner. Pendant toute sa phrase, il avait conservé son calme, ou du moins, avait parlé sans pathos, dénué de tristesse, mais sa voix craqua malgré tout sur les derniers mots. Parce que ce constat qu'il faisait, il le faisait réellement à ce moment-là, en même temps qu'il l'annonçait. Il n'était plus un petit garçon. Il était revenu changé de Los Angeles, et il s'en rendait compte. Réalisait subitement que ces années là-bas lui avaient volé des bouts de lui, et que c'était si injuste. « J'crois que ce petit garçon il est... mort. Il est... Ils l'ont tué, Leo l'a tué... il est mort dans ce lit dégueulasse, il s'est vidé de son sang, ou bien il a juste laissé tomber tout seul, de lui-même, il s'est foutu en l'air et il m'a abandonné et voilà il est mort » Il paniquait, au fur et à mesure de l'avancée de ses mots, ses paroles dénuées d'un vrai sens, alors qu'il les enchaînait à toute vitesse, les yeux dans le vague, dans un chuchotement hâté. Il devait avoir l'air dingue, il l'était surement, coincé ainsi dans ses pensées et la réalisation terrifiante qu'il faisait sur l'instant.

MAY


 
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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Ven 24 Fév - 21:36

  Orel & Erwan

  Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all.

 

  Pourquoi est-ce que ça partait encore en couille... ? Pourquoi fallait-il que tout redevienne aussi compliquée. Orel voulait juste vivre sa vie avec Erwan et pas que tout soit toujours dans la merde la plus complète. Il l'avait écouté, simplement, sans rien dire.. Sans réagir. Il avait pris sur lui pour bien montrer qu'il était responsable. Qu'il était adulte et qu'il pouvait faire face à ce qu'il avait à lui dire sans partir en rage. Mais il lui fallut énormément de self-control pour ne pas tout frapper et tout casser dans la cuisine..

Pourtant, il aurait pu. Il en avait le droit... mais qu'est-ce que cela aurait pu leur apporter à tous les deux. Non, à la place de cela.. Orel essaya de réfléchir à ce qu'il allait dire.. Erwan disait qu'il pouvait le punir. Mais c'était tellement absurde. Jamais il ne songerait porter la main sur lui.. Encore moins en sachant les horreurs qu'il avait pu vivre. Comment pouvait-il imaginer une telle chose. Puis Orel se dit alors que c'était peut-être un pur mécanisme. Cela prouvait qu'il n'était peut-être pas encore guérit de la vie qu'il avait subi pendant ces quatre années.

Malgré tout ce qu'il ressentait en lui en cet instant, Orel garda son calme et prit la parole avec un maximum de sérénité.. Même si on sentait que sa voix se bloquait. Il était venu prendre Erwan dans ses bras. Il se disait qu'en cet instant Erwan se sentait désolé et qu'il avait besoin de réconfort... il se disait qu'ils n'avaient pas besoin de se disputer maintenant et qu'il fallait régler le problème avant de songer à se quereller. Mais alors, après avoir dit tous ses mots, Erwan se détacha de lui et Orel put voir son visage se fermer totalement... Orel ne comprit pas. Qu'avait-il dit ? Il était déjà dans un tel état qu'il ne savait pas combien de temps il lui faudrait pour craquer. Il fut maintenant inquiet en plus de tout le reste et inspira profondément lorsqu'il sentit que ce qu'allait lui dire son fiancé n'allait pas lui plaire :

« Je suis plus un enfant, Orel. J'ai fait de mauvaises choses et elles sont pas excusables, pas aussi simplement »

Orel ne comprenait pas. Il sentait son corps commencer à trembler. Non mais il se fichait de lui... Jamais il n'avait encore parler d'excuse. Jamais... Pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi se retournait-il contre lui ? Pourquoi se refermait-il ? N'étaient-ils pas sensé s'aimer ?

« Et c'est pas à toi de me protéger.C'est pas à toi de me protéger, Orel, je... je m'occupe de moi, et oui quand on peut faire des choses l'un pour l'autre alors là... ok... mais c'est pas ton travail de me protéger »

" Erwan..." Commença Orel mais il fut coupé

« Je suis plus un enfant, j'ai fait des choses horribles, je me suis prostitué, j'ai couché avec plus de personnes que toi, plus de personnes que tu peux imaginer, j'ai vu des gens crever, j'ai connu les pires gens du monde, je... je suis plus un petit garçon »

Orel serra des poings et il avait envie de frapper partout. Pourquoi continuait-il dans ce but ? Il avait de hurler.. De lui dit des choses horrible de lui hurler dessus. En cet instant, Erwan l'énervait plus que n'importe qui. Se rendait-il compte comme il était ridicule ? Comme il ne comprenait pas la situation ? Orel regarda ailleurs, inspirant profondément et serra des dents. Il avait envie de se mordre le poing. Peut-être qu'ils devraient faire l'amour... sinon il allait exploser. Mais non, là... là il devait se comporter en adulte, mais ça allait beaucoup trop loin... beaucoup trop.

« J'crois que ce petit garçon il est... mort. Il est... Ils l'ont tué, Leo l'a tué... il est mort dans ce lit dégueulasse, il s'est vidé de son sang, ou bien il a juste laissé tomber tout seul, de lui-même, il s'est foutu en l'air et il m'a abandonné et voilà il est mort »

La voix d'Erwan scilla sur le dernier mots. Orel savait que malgré tout il se sentait mal de dire tout cela. Erwan était malheureux et Orel ne savait pas comment faire pour changer cela. Il ne savait plus comment faire. En cet instant, il se demandait si il était vraiment celui qui pourrait soigner ses maux et il se sentait plus inutile que tout. POurquoi faisait-il cela ? Il avait l'horrible impression qu'Erwan le repoussait. Orel se retenait de parler.. De dire des choses qu'il pourrait regretter et enfin de compte.. Il se dit qu'il ne devait pas se retenir car ce qu'il avait à dire maintenant était la pur vérité.

"Tu ne veux pas que je te traite comme un enfant ? Tu n'as pas besoin d'être protéger... ? Alors arrête de te comporter comme tel Erwan"

Il prit une profonde inspiration. Il avait du mal à ne pas crier mais ces paroles devaient avoir un impact :

"Tes agissements, ce que tu fais, ce que tu dis... cela n'a rien d'un comportement d'adulte Erwan. Tu sais comment se comporter en adulte ? Et bien c'est d'aller voir les flics quand un CONNARD viens menacer d'envoyer ton mec en prison si tu le suces pas. Voilà, ça c'est se comporter en adulte. Te comporter en adulte ce serait d'aller consulter un psychanaliste pour parler de tout ce qui te fait mal au cœur et du calvaire que tu as vécu !"

Orel reprit une inspiration et passa devant lui commençant à faire les cents pas :

"Au lieu de ça, tu me dis que c'est pas mon boulot de te protéger. PUTAIN heureusement que c'est pas mon boulot, car je serais VRAIMENT nul ! C'est pas mon boulot mais c'Est-ce que je veux ! Car JE T'AIME BORDEL ! Je fais tout pour te rendre heureux, je veux que tout se passe bien entre nous et toi !! TOI !! Tu fais quoi ?? Tu réagis comme un adolescent en allant baiser ce type en disant que c'est pour ME protéger ??? Mais tu me protèges pas Erwan ! Tu me brises mon PUTAIN DE CŒUR !!"

Orel retenait ses larmes et se mordit la lèvres en continuant de faire les cents pas. Il donna un coup de pied dans une chaise et s'arrêta de marcher en le regardant :

"C'est ça la réaction que tu voulais ?? Tu veux me voir péter un câble ? Tu veux quoi Erwan ? !! Tu attends quoi de moi ?? Car j'arrive plus à te suivre ! DONC DIS MOI !"

Il ne voulait pas que ça en arrive là.. Il ne voulait pas crier contre l'homme qu'il aimait. Il ne voulait pas voir ce regard contre lui.. Il voulait revenir à quelques semaines, quelques mois.. Lorsqu'il se réveillait dans ses bras et qu'il caressait ses cheveux. Mais... voilà.. La vie d'adulte, c'était beaucoup plus compliqué que ça.

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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Ven 24 Fév - 23:34


 
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Orel & Erwan
Il avait perdu une partie de lui-même. Ou la totalité, peut-être. Son innocence lui avait été arrachée avec violence et brutalité, et ça l'avait transformé. Il fallait que Orel comprenne ça, parce que depuis le début il ne faisait que traiter Erwan comme un enfant, une petite chose fragile. Il était peut-être un peu fragile, parfois, mais il n'était plus un gosse. Il devait expliquer ça à Orel... vraiment, lui faire comprendre tout ça. "Tu ne veux pas que je te traite comme un enfant ? Tu n'as pas besoin d'être protéger... ? Alors arrête de te comporter comme tel Erwan" lui sortit alors Orel. Pour le coup, Erwan ne s'attendait pas à ça, et il resta là à le regarder, les yeux grands ouverts, surpris. Parce que jusque là, il pouvait accepter les réaction d'Orel, mais là, son petit ami venait de clairement lui dire qu'il agissait comme un enfant, et ça, il ne pouvait pas l'accepter. C'était faux. Et c'était tellement injuste de la part d'Orel. C'était si rare qu'Erwan prenne la défense de sa propre personne, du garçon qu'il était. En général, il se soumettait à tout, acceptait les critiques des autres, leur donnait raison car il avait si peu confiance en lui-même. Ca ne lui arrivait jamais de maintenir sa position, de ne pas se plier... et pourtant, là, il ne pouvait pas. Il n'arrivait pas à accepter ça. Peut-être parce que ça venait d'Orel et qu'il trouvait ça si injuste, que les paroles d'Orel lui importaient vraiment, plus que celles des autres, et que ça lui faisait mal de voir que son petit ami pensait ça de lui. "Tes agissements, ce que tu fais, ce que tu dis... cela n'a rien d'un comportement d'adulte Erwan. Tu sais comment se comporter en adulte ? Et bien c'est d'aller voir les flics quand un CONNARD viens menacer d'envoyer ton mec en prison si tu le suces pas. Voilà, ça c'est se comporter en adulte. Te comporter en adulte ce serait d'aller consulter un psychanaliste pour parler de tout ce qui te fait mal au cœur et du calvaire que tu as vécu !" Peut-être qu'Orel n'avait en fait rien compris. Ou qu'il n'avait pas écouté. Erwan avait l'impression qu'il allait exploser, à écouter Orel dire tout ça, il sentait une chaleur dans sa poitrine, comme quelque chose qui voulait sortir, qui lui donnait envie de pleurer et de crier. C'était de la colère, surement. C'était presque rassurant de la ressentir, après tant de temps passé enfermé dans une bulle où il s'interdisait toutes formes d'émotions dans le but de se protéger. Mais là, face à Orel, il avait moins peur, et de nouvelles choses sortaient de lui. C'était rassurant, tout autant que c'était terrifiant. "Au lieu de ça, tu me dis que c'est pas mon boulot de te protéger. PUTAIN heureusement que c'est pas mon boulot, car je serais VRAIMENT nul ! C'est pas mon boulot mais c'Est-ce que je veux ! Car JE T'AIME BORDEL ! Je fais tout pour te rendre heureux, je veux que tout se passe bien entre nous et toi !! TOI !! Tu fais quoi ?? Tu réagis comme un adolescent en allant baiser ce type en disant que c'est pour ME protéger ??? Mais tu me protèges pas Erwan ! Tu me brises mon PUTAIN DE CŒUR !!" Tout ce que Erwan pouvait faire, c'était rester planté là, l'air presque absent ou indifférent, et suivre des yeux son fiancé, qui rageait à présent, qui tournait autour de lui et se baladait dans la cuisine, donnait même un coup dans une chaise. Le premier instinct d'Erwan aurait été d'aller la ramasser et la remettre en place, mais il se retint de le faire. Ce n'était pas à lui de le faire. Il allait s'assumer jusqu'au bout et ne pas fléchir parce que pour une fois, il était plutôt sûr de ce qu'il faisait. Il avait fait une faute, une mauvaise chose, il avait trompé Orel. Ca, il le savait, il l'admettait. Mais là, tout ce que Orel lui racontait, c'était insensé et injuste. "C'est ça la réaction que tu voulais ?? Tu veux me voir péter un câble ? Tu veux quoi Erwan ? !! Tu attends quoi de moi ?? Car j'arrive plus à te suivre ! DONC DIS MOI !" ajouta finalement Orel,parce que maintenant, c'était visiblement à Erwan de parler. Et encore une fois, c'était trop injuste de blâmer sa réaction sur Erwan, comme  s'il était responsable de l'énervement incontrôlé de son petit ami. C'était trop facile de faire ça, de sous-entendre qu'il n'était pas fautif lui-même de sa colère. Ca lui rappelait drôlement un autre homme qui avait marqué sa vie... « Tu... » Il avait tant de choses à lui dire, après s'être tut pendant son petit monologue et l'avoir laissé parler. Il avait tellement de choses qui lui venaient, et il ne savait pas par où commencer. Il devait être fort, ne pas paraître fragile ou sensible. Il devait revêtir son masque de glace, celui qui le protégeait et lui donnait l'air d'être prêt. « J'ai l'impression que tu comprends rien du tout » dit-il alors, et peut-être que c'était trop direct, trop brutal, comme début. Peut-être que ça lui ferait mal, et c'était loin d'être ce que Erwan voulait. « Je... Tu me vois comme un enfant, tu crois que je suis pas capable de comprendre les choses, d'avoir un bon jugement... Tu crois que je suis innocent, et naïf, et stupide. Je le suis peut-être sur certaines choses, mais tu crois quoi ? Que ça m'a fait plaisir d'avoir sa queue en moi ? Parce que c'est pas le cas, ça m'a donné envie de me gratter très fort de l'intérieur jusqu'à m'arracher la peau pour plus le sentir, et ça m'a fait ça pour chacun d'eux. O'Brady, il a des contacts partout. Ca servirait à rien d'aller voir la police. Il sera jamais poursuivi. Puis, tu sais quoi, tu sais ce qui est illégal, c'est la prostitution. Ca veut dire que s'il balance ce que j'ai fait à Los Angeles, c'est moi qui vais aller en prison. Et ça je peux pas, okay ? J'ai du mal à vivre avec moi-même ici, alors imagine ce que ça serait enfermé dans une cage. » il lui expliquait, essayant de ne pas faiblir, s'interdisant de ressentir et préférant rester solide, droit. « J'aimerais bien passer à autre chose, mais visiblement tout ça, ça continue de me poursuivre, et même quand j'essaye, j'y pense tout le temps, et je les sens encore, tout le temps, et en plus de tout ça... je ressemble plus à rien. Il m'a ruiné, et c'est pas un médecin qui va arranger ça... je sais pas si y'a quelqu'un qui existe qui peut l'arranger, mais en tous cas, c'est pas un médecin ou un psy ou quoi » Et à nouveau il se perdait un peu, essayait de revenir à ce ton détaché et clair. « Alors ce que j'attends... j'en sais rien du tout. J'a juste envie de dormir, fermer les yeux et plus rien sentir, plus penser, et dormir » fit-il finalement, répondant à la question d'Orel. « Tu sais, Leo, il avait ce truc, je sais même pas ce que c'était. Une drogue, un liquide transparent comme de l'eau, dans des seringues. J'crois que j'y ai eu droit deux ou trois fois, c'est flou, mais... deux ou trois. Trois peut-être. Quand j'avais tellement mal que je me mettais à délirer, à devenir fou, vraiment. Il me piquait dans le bras, et c'était comme du coton, de la barbe à papa, doux et une odeur sucrée, tout autour de moi, c'était magique... ça me calmait presque instantanément, ça me laissait dormir et oublier tout le mal et arrêter de souffrir... et c'était les plus beaux moments » il raconta à Orel. C'était la première fois qu'il en parlait, de cette drogue que Leo lui avait administrée quelques rares fois, parce que c'était la seule solution pour le calmer, le tirer d'un état complètement incontrôlable. Il avait vu les ravages de la drogue sur les autres, l'héroïne et la coke qui avaient tué des personnes comme Erwan, des gens qu'il croisait souvent, et il avait développé une vraie peur de tout ça. De l'addiction, et de la destruction qui s'en suivait. Mais le petit liquide de Leo, ce truc sans nom, il avait appris à l'aimer. « Mais t'as pas ça, toi » conclut-il, avant de se diriger malgré tout vers la chaise renversée, et la relever doucement pour la remettre à sa place, lui donnant même une petit caresse de la main, inconsciemment, comme pour s'excuser auprès de l'objet pour ce qui lui était arrivé, puis redirigea son regard vers celui d'Orel, attendant une réaction, un verdict, n'importe quoi.

MAY


 
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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Sam 25 Fév - 1:56

  Orel & Erwan

  Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all.

 

  Orel attendait des réponses. Des réponses à tout ça.. Et il ne pouvait plus vivre comme ça. Combien de temps cela allait-il durer ses engueulades ? Pourquoi cela ne pouvait-il prendre fin ? Il en avait assez de tout cela. Il voulait que ça s'arrête. Qu'Erwan comprenne ce qu'il voulait dire et qu'il lui dise simplement qu'il serait celui qui le rendrait heureux. Mais en cet instant, Orel commençait à douter. Pouvait-il vraiment le rendre heureux ? N'était-ce pas pour le moment qu'un immense échec. Il ne se sentait pas fort là.. Il se sentait misérable, encore plus misérable que son père et il avait envie de s'enfuir, ou de mourir... de ne plus ressentir cette douleur. Il ne comprenait pas pourquoi Erwan réagissait ainsi et il se rendait alors compte comme tout avait changer depuis leur enfance et qu'Erwan n'était plus le même qu'avant. Oui il n'était pas un enfant mais ses agissements étaient stupide et il ne communiquait jamais.

Comment Orel pouvait-il l'aider, le comprendre ou parler avec lui alors qu'il avait toujours été si secret. Il avait toujours respecté cela, se disant qu'un jour Erwan lui parlerait de tout, tranquillement et sans brusquerie.. Mais tout était arrivée trop vite et tout cela par la faute de Nightmare... si elle n'avait pas fait cet article, Orel n'aurait jamais réagit ainsi et les confessions se seraient faite autrement. Peut-être qu'ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Peut-être qu'il ne serait pas aussi hors de lui en train de regarder son fiancé comme s'il ne le connaissait plus alors qu'Erwan reprenait ce visage.. Ce masque impassible qu'Orel détestait. Car là il savait qu'il allait parler, énormément et qu'il ne pourrait pas l'arrêter. Il lui dit qu'il ne comprenait rien et il voulait lui dire la même chose.. Qu'il ne comprenait pas.. Ils ne se comprenaient pas... ils ne se comprenaient plus.

« Je... Tu me vois comme un enfant, tu crois que je suis pas capable de comprendre les choses, d'avoir un bon jugement... Tu crois que je suis innocent, et naïf, et stupide. Je le suis peut-être sur certaines choses, mais tu crois quoi ? Que ça m'a fait plaisir d'avoir sa queue en moi ? Parce que c'est pas le cas, ça m'a donné envie de me gratter très fort de l'intérieur jusqu'à m'arracher la peau pour plus le sentir, et ça m'a fait ça pour chacun d'eux. O'Brady, il a des contacts partout. Ca servirait à rien d'aller voir la police. Il sera jamais poursuivi. Puis, tu sais quoi, tu sais ce qui est illégal, c'est la prostitution. Ca veut dire que s'il balance ce que j'ai fait à Los Angeles, c'est moi qui vais aller en prison. Et ça je peux pas, okay ? J'ai du mal à vivre avec moi-même ici, alors imagine ce que ça serait enfermé dans une cage. »

Orel avait le souffle coupé à ses mots. Il ne le considérait pas comme un enfant non.. Mais comme un être fragile car il ne cessait de se comporter ainsi car quoiqu'il puisse dire ou faire croire.. Erwan était fragile, et le sera toujours. Car Orel l'était aussi sans lui.. Il voulait qu'il le soit. Orel avait besoin d'Erwan soit fragile pour exister, car il se disait que s'il ne l'était plus. Erwan partirait et ne voudrait plus de lui. Puis il parla de ce qu'il faisait avant et Orel frissonna. Erwan disait vrai et pour la première fois il ne trouvait rien à redire à cela, car il avait raison. L'idée même qu'Erwan se retrouve en prison le rendait malade et il ne pouvait imaginer un seul instant de sa vie à l'imaginer vivre l'enfer là-bas.. Peut-être qu'Orel aussi aurait fait n'importe quoi pour qu'il n'y aille pas. Mais sous la colère on disait tellement de connerie.. Surtout lui.

« J'aimerais bien passer à autre chose, mais visiblement tout ça, ça continue de me poursuivre, et même quand j'essaye, j'y pense tout le temps, et je les sens encore, tout le temps, et en plus de tout ça... je ressemble plus à rien. Il m'a ruiné, et c'est pas un médecin qui va arranger ça... je sais pas si y'a quelqu'un qui existe qui peut l'arranger, mais en tous cas, c'est pas un médecin ou un psy ou quoi »

Orel aurait tellement voulu pouvoir l'aider et des larmes coulèrent sur ses joues en même temps qu'il serrait les poings. Trop de sentiment vivaient en lui... Erwan ne voyait-il pas comme il l'aimait, dans quel état il se mettait par amour pour lui. Peut-être que si.. Peut-être qu'un psy pourrait l'aider à affronter ce traumatisme en lui et peut-être qu'Orel pourrait le suivre dans ses démarches et qu'ils apprendraient à vivre ensemble avec ce passé si lourd que le jeune homme portait jusqu'alors pour lui tout seul.

« Alors ce que j'attends... j'en sais rien du tout. J'a juste envie de dormir, fermer les yeux et plus rien sentir, plus penser, et dormir »

Orel allait parler, quand il se rendit compte qu'Erwan n'avait toujours pas fini.. Mais ce qu'il dit finit de l'achever :

« Tu sais, Leo, il avait ce truc, je sais même pas ce que c'était. Une drogue, un liquide transparent comme de l'eau, dans des seringues. J'crois que j'y ai eu droit deux ou trois fois, c'est flou, mais... deux ou trois. Trois peut-être. Quand j'avais tellement mal que je me mettais à délirer, à devenir fou, vraiment. Il me piquait dans le bras, et c'était comme du coton, de la barbe à papa, doux et une odeur sucrée, tout autour de moi, c'était magique... ça me calmait presque instantanément, ça me laissait dormir et oublier tout le mal et arrêter de souffrir... et c'était les plus beaux moments »

Orel fronça les sourcils lorsqu'Erwan finit enfin.. Tu n'as pas ça toi. Orel sentit son corps entier se briser en même temps que son corps. Il ouvrit de grands yeux qui se perdirent dans le vide. Il avait du mal à respirer et avec ce grand regard vide il regarda Erwan remonter la chaise. Il n'y avait plus de bruit le temps semblait s'être arrêter. Il avait du mal à réfléchir.. Ces mots résonnaient dans sa tête, dans son esprit. Comme s'ils signifiaient un adieu... Orel se sentit inutile comme si il ne servait plus à rien. Jamais Erwan ne lui avait donné l'impression de n'être qu'une merde et pourtant c'était en train de se passer. Il recroisa son regard et il ne savait pas quoi faire. Tout détruire dans la cuisine. Attraper une bouteille de vodka et la vidé d'une traite.. S'enfuir de l'appartement et aller se rendre ivre dans un bar et trouver de la drogue pour oublier. Cette option-là lui ressemblait tellement... Mais il se percutait à ses mots..

Ces derniers mots que venait de prononcer l'homme à qui il avait ouvert son cœur et il ne cessait alors de se dire.. Il ne m'aime plus. Il ne m'aime plus.. Orel avait envie de vomir.. Jamais il n'avait ouvert ainsi son cœur. Il s'était offert corps et âme à Erwan. Il avait détruit cette carapace qu'il avait forgé et aujourd'hui, il n'arrivait plus à la reformer. Il était en train de mourire de l'intérieur maintenant. Il aurait pu lui dire qu'il était ridicule, que c'était un imbécile et qu'il suffisait juste qu'ils oublies tout ça. Qu'ils allaient aller mieux et qu'ils avaient juste besoin d'un peu de temps. Mais au lieu de ça.. Orel avança vers Erwan, et voulu lever sa main vers sa joue, qu'il stoppa. Ses yeux étaient rouge d'avoir des larmes qui coulaient sur ses joues et sa voix était faible et grave..

"Tu me détestes... tu me méprises.." Soupira-t-il, ses mots lui faisant du mal.

Il baissa son regard, se sentant encore une fois si faible. Quand avait-il cessé d'être fort dans leur couple.. Quand Orel avait-il cesser d'être un homme pour devenir cette épave.. Depuis qu'il était entrée dans sa vie. Depuis qu'il était amoureux. ET quel fou d'amour :

"J'aimerais juste.. Te rendre heureux. Te faire sourire. Te donner envie de te lever chaque matin.. Que tu ressentes ce que je ressens avec toi.. Moi.. Avec toi.. J'oublie tout..."

Il n'arrivait plus à le regarder en face. Il se détourna et prit la direction de la sortie de la cuisine... Il devait partir d'ici.. De cet appartement. Il avait trop mal. Il devait oublier.. Oublier sa vie.. Oublier son nom et qui il était. Juste un peu.. Après il serait plus fort. OUi Il devait.. Il devait trouver un remède. Un remède à lui. A Erwan. A eux.. Pour que demain soit un jour nouveau. Il s'arrêta un instant et dit, dos à Erwan :

"Ma drogue à moi.. C'est toi"

Mais apparement.. Orel n'était pas suffisant pour Erwan. Et ça... c'était la pire des évidence.

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(#)Sujet: Re: Tis better to have loved and lost, than never to have loved at all. (orwan)  |   Ven 3 Mar - 19:30


 
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Orel & Erwan
Erwan n'était pas quelqu'un qui parlait beaucoup. Vraiment, il était plutôt timide de base, introverti et réservé. S'exprimer n'était pas quelque chose qu'il savait faire, et parfois, les fois où il s'y essayait, ça sortait tout d'un coup, maladroitement, avec tout l'effort qu'il y mettait, comme si les mots se battaient pour sortir de sa bouche. Cette fois-ci pourtant, face à Orel, alors qu'il se décidait enfin à dire ce qu'il avait sur le coeur, à s'exprimer et s'ouvrir à lui entièrement, ses phrases étaient claires. Limpides pour la première fois. Il avait oublié le gosse timide et tremblant, et il assumait chaque mot. Il ne savait même pas où il avait trouvé ce cran, peut-être qu'il l'avait toujours eu mais qu'il l'avait gardé bien caché. Il n'en savait rien. Mais il en avait assez qu'on le prenne pour quelqu'un de faible, de fragile. Il était loin d'être une personne qu'on pouvait briser facilement, qui éclatait en morceaux au moindre choc, au contraire. Il avait peu confiance en lui, parce que tout ça avait été réduit à néant par ses parents, puis Leo, et tous les autres... Il ne croyait plus en lui-même, de toute façon, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir un avis, d'être humain tout simplement. Il n'était pas une petite chose fragile et silencieuse, et il en avait assez d'être pris pour ça. Par Orel y compris. Et si Orel ne comprenait pas ça, alors... Erwan ne savait vraiment pas ce qu'il allait faire. C'était son seul espoir et la seule personne qui lui restait et qui comptait réellement à deux mille pourcent pour lui. Sans Orel... il ne savait pas. Mais voilà, si même avec lui, il ne pouvait pas être heureux, alors c'était tout aussi terrible. Il avait toujours pensé que le jeune homme croirait en lui, le soutiendrait, toujours, mais visiblement, Orel était un peu comme tous les autres. Il ne voyait que la petite chose fragile, et ça, ça réveillait quelque chose en Erwan, une envie de crier et de tout envoyer valser. Peut-être qu'au final, Orel aussi ne le voyait que comme un objet, ou un animal de compagnie. Peut-être que ça lui plaisait simplement de se faire croire à lui-même qu'il y avait plus que ça, qu'il aimait réellement Erwan pour ce qu'il était, mais... pour l'instant, Erwan avait juste l'impression de ne pas être écouté, et ça lui faisait mal. Tout ça, il ne pouvait pas le lui dire de vive voix, il n'en était pas encore là, au stade où il serait capable de l'attaquer avec des mots aussi directement. Alors il repartait dans ses souvenirs, lui racontait encore quelque chose. La drogue que Leo avait pour le faire partir sur une autre planète et lui permettre de tout oublier et de tout ressentir. Sauf que voilà, cette drogue, elle était loin. Et peut-être aussi qu'Orel n'était pas suffisant. Erwan n'en savait rien. Orel pleurait, et là, pour le coup, Erwan n'arrivait pas à se radoucir, à laisser tomber et avancer vers lui et s'excuser et le consoler. Il ne pouvait pas, il n'en avait même pas envie. Il savait qu'il avait raison, et pour une fois, il ne se laisserait pas faire, il ne plierait pas, il allait arrêter de se sacrifier pour faire plaisir aux autres, de ne pas s'écouter par manque de confiance, trop convaincu tout le temps qu'il avait toujours tort et que les autres étaient plus intelligents, plus forts, mieux que lui tout simplement. Il regarda Orel s'approcher, tenter un geste avorté. Tu me détestes... tu me méprises.. C'était totalement faux, mais Erwan ne pouvait pas répondre, secouant juste la tête. Il était amoureux depuis si longtemps, et cet amour, c'était tout ce qui le retenait, comment est-ce qu'Orel pouvait s'imaginer que ses sentiments n'existent plus ? J'aimerais juste.. Te rendre heureux. Te faire sourire. Te donner envie de te lever chaque matin.. Que tu ressentes ce que je ressens avec toi.. Moi.. Avec toi.. J'oublie tout... Il avait envie de lui dire que c'était le cas, qu'il rendait ses journées plus belles, qu'il le faisait sourire, qu'il lui donnait envie... Mais Orel n'était pas surhumain, et il ne pouvait pas tout arranger, et il devait l'accepter ça aussi. Et accepter aussi que ce n'était pas forcément facile de tout oublier comme ça, si simplement. C'était injuste de la part d'Orel, de sous-entendre ainsi qu'Erwan ne l'aimait pas assez, alors que c'était tout le contraire. Il ne dit rien, pourtant, regarda juste Orel s'éloigner sans trop comprendre. C'était soudain si lâche de sa part, de s'en aller comme ça, maintenant. Erwan ne comprenait plus rien. Ma drogue à moi.. C'est toi, lui sortit encore Orel, lui tournant toujours le dos. Erwan fronça les sourcils, parce que franchement, il ne savait pas d'où ça lui sortait cette phrase, mais ça sonnait faux et ridicule. Peut-être que c'était lui le gamin, celui qui disait ses choses sans comprendre les mots et les phrases qu'il prononçait. « La drogue ça détruit et ça tue des gens... je veux pas être ta drogue » il lui répondit simplement, balayant ce qu'il venait de lui dire tant ça lui paraissait absurde. Et si c'était ça qu'Orel voulait faire entendre, alors peut-être qu'il valait mieux tout arrêter, parce que le détruire et le tuer, c'était loin d'être ce qu'il voulait. Et il ne voulait pas non plus être une substance euphorisante, quelque chose qui lui montait à la tête et lui faisait imaginer des choses irréelles. Etre sa drogue n'avait rien de beau ou de romantique ou de passionnel. C'était juste terrible, ça le rendait triste. Il regarda un instant Orel, plus qu'un instant à vrai dire... Son petit ami qui lui tournait toujours le dos, face à la porte, prêt à sortir. « Tu vas vraiment partir maintenant ? » il demanda finalement, parce que ça l'agaçait, plus qu'autre chose. Orel était devenu lâche comme ça ? Et il allait fuir ainsi, sans que cette conversation n'ait eu de fin, il allait juste quitter la pièce ou la maison pour ne pas avoir à terminer tout ça... ? Erwan laissa s'échapper un petit soupir d'entre ses lèvres, puis retourna près du comptoir pour ranger le bordel laissé là. Mettre au frigo ce qui devait y retourner, foutre dans le saladier tout ce qui manquait encore pour la salade. « Je vais arrêter la musique » il lança, après une pause, mélangeant encore ses tomates. « Je te l'dis avant d'aller l'annoncer demain et signer les papiers, tout ça... » il ajouta, sans se tourner vers Orel. Au moins, tout était dit.

MAY


 
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