Il était relativement tôt ce matin-là lorsque je me réveillai. Je ne travaillais pas aujourd'hui, mais je devait voir Jayden pour remplir des papier concernant notre relation. Puisque nous allions nous marier, et que ce mariage arrivait alors que je devais quitter le territoire, l'état nous demandait de remplir une série de documents qui devaient prouver que nous étions bel et bien un couple. Ce que nous n'étions pas, soi dit en passant, mais ça, ça ne devait pas se savoir. Mon ami prenait très à cœur ces documents et probablement qu'il n'avait pas tord et que c'était réellement important mais les remplir signifiait officialiser réellement nos fiançailles. Et parfois je regrettais d'avoir accepté cette solution. Mais je n'avais pas le choix si je voulais rester aux États-Unis. Et puis franchement il y avait pire comme choix de fiancé, je devais bien l'avouer. Même si je ne lui dirais pas.
Enfin, je m'étais donc levé, puisque mon arrivait arrivait pour 11 heures et j'avais pris un solide petit déjeuner avant de me laver et de me vêtir d'un simple jeans et d'un t-shirt sombre. Ensuite, j'avais bossé quelques heures sur la traduction qui me prenait pas mal de temps ces derniers jours. La dead-line se rapprochait de plus en plus et je voulais avoir fini rapidement pour avoir l'occasion de me relire.
Vers onze heure moins le quart, je cessai mon activité et rangeai mes documents, prenant ceux concernant les fiançailles. Je ne les avait pas encore parcouru mais cela attendrait bien que Jayden arrive. Je n'avais pas envie de me plonger là-dedans trop vite. La situation était assez étrange comme cela. C'était assez surréaliste et j'avais parfois l'impression d'être dans un rêve - ou un cauchemar, peut-être ? - mais ces papiers posés sur la table basse de mon salon prouvaient que c'était bel et bien la réalité.
Je me perdais dans mes pensées lorsque la sonnette retentit. Je me levai d'un bond et allai ouvrir à mon ami en soupirant discrètement. Néanmoins lorsque j'ouvris la porte, j'étais souriant. j'étais toujours heureux de le voir, même si c'était pour discuter de ça...
Je finissais par me traîner hors du lit avec peine, à dix heures. La nuit avait été courte, et même pas pour des raisons plaisantes. Je m'étais retrouvé sur une affaire qui m'avait coûté une bonne partie de ma nuit, une arrestation un peu chaotique qui me laissait le corps un peu endolori. J'aurais probablement passé plus de temps sous la couette, mais j'avais un rencard avec Jack. Je filais donc sous la douche, espérant que l'eau, et le café que j'engloutissais après m'aide à tenir la distance pour la journée. Je me délestais de la serviette enroulait autour de mes hanches pour enfiler un jean et un tee shirt. Les cheveux encore un peu mouillé et collant sur mon crâne, j'enfilais ma veste en cuir.
Une vingtaine de minute, j'abandonnais ma moto sur le trottoir pour aller sonner à la porte de mon ami. Me revêtant de mon plus large sourire, et battant exagérement des cils quand il ouvrait la porte. Je ne retenais pas la lueur d'amusement transperçant dans mes yeux. Oui, l'idée avait été balancé sous le coup d'une intoxication, mais je devais admettre que je me régalais à en jouer. J'étais pas spécialement pour le mariage, faut dire que j'étais plus le genre à enchaîner les histoires d'une nuit qu'à chercher l'homme ou la femme de ma vie, mais cette histoire m'amusait follement. Et me mettre la corde au cou avec un de mes meilleurs potes pour la bonne cause, je n'allais pas non plus pleurer.
- Quoi ... C'est tout ? Je posais ma main sur mon torse, entrouvrant la bouche dans une moue, faussement choqué. - Même pas un baiser fougueux ? Même pas un tu m'as manqué atrocement amour de ma vie ? Je suis blessé, mon petit flan caramélisés. Tant d'amour de ma part, et des fois, j'ai comme l'impression que l'amour a déjà fui notre couple.
Je feignais d'essuyer le revers de ma joue, effaçant une larme imaginaire alors que je rentrais dans son appartement, faisant mon petit numéro qui le ferait probablement roulé des yeux blasés. Je devais admettre que la contrepartie était plus cher pour lui que pour moi. Mais c'était tellement drôle.
Je faisais comme chez moi, et allait m'affaler dans son canapé, tentant de ne pas succomber à cet envie d'enfouir mon nez dans l'accoudoir et à finir ma nuit. Nous avions du travail sur la planche, enfin du travail que j'étais certain de pouvoir trouver amusant même si je n'avais jamais été fan de la paperasse. Et puis pour être totalement honnête, il y avait quelques détails qu'on devait voir ensemble. Des règles à pré établir avant que les choses ne deviennent trop contraignantes pour nous deux.
Lorsque je lui ouvre la porte, il fait semblant d'être déçu par mon accueil froid. Ce gars... Non mais franchement... À cette instant j'aurais presque envie de lui rouler une pelle rien que pour le surprendre. Il doit être tellement habitué à mon attitude trop distante par rapport à cette folle situation que je mets ma main à couper qu'il n'en reviendrait pas. mais le connaissant il en rajouterait encore tant et plus donc ce n'est probablement pas une bonne idée.
- Te t'emballes, Jayden, tu deviens trop lyrique pour ton propre bien.
Il entre donc et va directement s'installer dans le canapé. manifestement il est épuisé. Je ne peux m'empêcher de grogner intérieurement. A-t-il passé la nuit avec quelqu'un pour être si fatigué ? La pointe de jalousie qui me traverse m'étonne mais je ne peux pas m'abstenir de lui faire une remarque.
- Tu as l'air épuisé. Une nuit éreintante avec une jolie jeune femme ?
Évidemment, il pourra entendre cette pointe de jalousie que je n'ai pas pu camoufler. Merde. Il ne va jamais me lâcher avec ça mais ce n'était pas comme si c'était quelque chose que je peux contrôler. Je me mordille les lèvres en m'installa à ses côtés, priant pour qu'il ne relève pas et prenant les documents au préalable posés sur la table basse. je les parcours rapidement des yeux, m'efforçant de me concentrer sur cette tâche. Sans succès. Je les repose donc devant moi avec un soupir.
- Faisons ça au plus vite, j'ai une tonne de boulot qui m'attends. Il faut que... Notre relation ait l'air vraie et qu'on puisse prouver qu'elle l'est. Des idées ?
Mauvais idée, peut-être de lui demander son avis sans précision. Je m'empresse donc d'ajouter.
- Des idées sérieuses, si tu veux bien.
Il a souvent tendance à plaisanter avec la situation présente. Si ça a l'avantage de la dédramatiser, c'est tout de même parfois usant. Et aujourd'hui, j'aimerais qu'il reste sérieux, au moins pour le temps de remplir ces documents...
HRP:
Désolé pour le retard, j'ai eu les fêtes puis pas mal de boulot scolaire imprévu :/
Je ne peux m'empêcher de réprimer un rire qui pourrait le contrarier encore plus à son stoïque. Même si je ne cherches pas vraiment plus loin, je roule des yeux avachi dans le canapé avant de poser mon avant bras sur mes yeux, me protégeant de la lumière du soleil.
- Pourquoi t'es jaloux, mon petit donuts au chocolat ? La répartie est si facile et naturel, que je sais que le ton de ma voix ne trahit aucun doute, je n'y crois pas une seule seconde. Je finis par avaler un bâillement avant de préciser - Nah .... malheureusement pas de jolie fille ... ni de mecs sexy ceci dit ... Juste le boulot. Et peut être que je ne serais pas si fatigué, j'aurais probablement été étudié de plus près cette allusion mais vraiment j'étais complètement épuisé et j'avais rangé mes talents de flics au placard.
Mais ce n'est pas une raison pour s'y attarder surtout quand Jack aborde le vif du sujet.
Je soulève mon bras pour lui jeter un petit regard sceptique. D'accord, je suis peut être celui qui a suggéré l'idée mais c'est pas vraiment comme ci j'étais le plus expérimenté de nous deux, en ce qui concerne les relations de couples. Les relations d'une nuit, oui probablement, de couple non. J'en connais que ce que j'ai lu et vu dans les films et les livres.
- Mé ... Je fronce la bouche dans une moue perplexe. - Je sais pas ... y a un questionnaire à remplir je crois.
Je passes une main dans mes cheveux, et ferme de nouveau les paupières pour calmer la migraine qui menace de pointer.
- Tu devrais probablement venir vivre chez moi, je supposes ... C'est la seule idée que je peux suggérer sans rire, et sans qu'il ne pense que je ne prends rien au sérieux. Il a tort, d'abord. C'est juste un aspect de moi que je caches derrière une façade d'insouciance. Je sais m'investir et être sérieux quand la situation l'exige.
Bon d'accord, j'avoue aussi que le mettre mal à l'aise me fait tellement ... mais tellement rire que je peux pas m'en empêcher.
Si ma réponse l'amuse, il a l'air vraiment, vraiment épuisé. Sa réponse me fait pourtant grogner. J'aimerais pouvoir en rire et lui dire que non, je ne suis pas jaloux, que je demandais juste ça comme ça. Mais ce serait faux. Même si je ne l'accepte pas si facilement, je suis jaloux. Mais il n'est pas question que je lui confirme ça. ma seule réponse est donc mon grognement indistinct alors que je me lève pour aller lui chercher une aspirine. Je passe par la cuisine pour lui prendre un verre d'eau et lui tends les deux.
- Prends ça, ça devrait empêcher la migraine de te rendre visite. Tu travailles trop Jayden, ne t'épuises pas. Tu veux un café ? Il en reste de ce matin.
Si ça peut l'aider à garder les yeux ouverts, pourquoi pas. sans attendre sa répondre, je vais prendre la cafetière, du lait, du sucre et deux tasses et je les ramène sur la table basse du salon. Je me rassieds à ses côtés avant de prendre le questionnaire et de le parcourir rapidement des yeux. - Ouais, il y a les questions simples comme la date de notre rencontre et comment on s'est rencontré. Pas besoin d'inventer quoique ce soit. Depuis quand on est un couple ? Avant mon ordre de quitter le territoire évidemment. Pour que ça paraisse vrai, il faut que ce soit relativement ancien, non ? On ne se marie pas après six mois ?
Enfin, dans ma conception du mariage, c'était la finalité d'une relation longue et heureuse. Si certaines personnes n'avaient aucun problème à se marier après seulement 6 mois de vie de couple, pour moi ce n'était pas quelques chose de naturel. Autant coller le plus possible à la réalité, cela nous éviterait de aire des bourdes et de tout faire capoter.
Jayden suggère cependant que j'emménage chez lui. Je fais la grimace. Il a raison, il va falloir qu'on vive ensemble. Et probablement qu'on dorme ensemble, au cas où des "inspecteurs" nous rendent visite. Remplissant quelques cases du questionnaire, je hoche la tête.
- En soi, tu pourrais aussi emménager ici. Mais chez toi c'est plus grand, donc j'imagine que je vais effectivement déménager. Il faudra qu'on fasse ça. Laisse moi juste un peu de temps pour me... M'habituer.
Je me sert une tasse de café, avalant une gorgée de la boisson encore brûlante, tout en m'adossant au canapé avec un soupir et en fermant les yeux. Jayden rit toujours de la situation mais je sais qu'il la prends aussi sérieusement que moi. Il le cache juste mieux que moi, sous une tonne de surnoms stupides et autres joyeusetés.
- Il va aussi falloir se créer des "faux souvenirs" non ? Des photos, des souvenirs... Se mettre d'accord sur une demande en mariage romantique, des sorties de couple... ce genre de trucs.
Et il faudra que notre relation ait l'air naturelle. Je ne sais pas si les surnoms stupides qu'il me donne ont l'air naturels mais lorsque des gens viendront nous rendre visite pour parler du questionnaire, il faudra que j'ai l'air plus naturel avec lui. J'ai l'impression que depuis qu'on a décidé de ce mariage, je n'arrive pas à me comporter de la bonne manière. Certes je suis aussi amical qu'avant mais je ne semble pas capable de me comporter avec lui comme si nous étions un couple. Ca ne devrait pas être aussi compliqué pourtant. Jayden étant un excellent ami et la personne en qui j'ai le plus confiance. De plus, il n'est franchement pas moche - au contraire - et parfaitement gentil et attentif (quand il le veut). L'homme parfait convoité par beaucoup d'hommes et de femmes. Et nul doute que si nous n'avions pas été amis, il aurait fait partie de mes relations potentielles. M'étalant un peu sur le divan, je m'affale légèrement sur lui en murmurant, sans le regarder. - Je suis désolé de ne pas avoir l'air naturel dans la relation. Je sais que cette solution me permet de rester sur le territoire et je t'en suis reconnaissant. C'est juste bizarre.
Je ne sais pas pourquoi je lui dit ça maintenant. Peut-être simplement parce qu'on parle de choses sérieuses et que c'est donc le moment pour le faire ? Ou parce, plein de doutes, je dois exprimer à voix haute ma reconnaissance pour m'en rappeler ? Je ne sais pas trop.
J'acceptais avec gratitude les médicaments qu'il m'avait donné pour la migraine. Un sourire à son encontre, et une boutade toute prête au coin des lèvres que je retenais en voyant sa sincérité à mon égard. J'étais content de savoir que j'avais des gens qui tenaient à moi. Et je savais que j'avais opté pour la bonne solution en lui proposant ce mariage blanc. Evidemment ce serait plutôt dérangeant pour ma carrière et le reste de ma vie si cela venait à se faire découvrir mais nous étions assez proches pour que cela soit crédible.
Et parce qu'il est parfait, il ramène aussi le café et je me redresses légèrement pour m'enivrer du divin nectar qui mériterait probablement de couler en intraveineuse dans mon corps tellement je suis lobotomisé. Je m'abstiens cependant de répondre à sa phrase sensible sur mon surplus de travail mais c'est qu'au final, il n'y a que cela qui comble mon quotidien.
Je m'interroge et me demande si le fait de me marier avec lui, vivre avec lui, va changer ma perception des choses. Si j'aurais enfin envie de rentrer chez moi parce qu'il y aura une personne m'attendant. Je laisses mon esprit dérivé un peu alors qu'il reprends les choses avec sérieux. Je l'écoutes attentivement alors qu'il liste des questions et des faits importants.
- Pas de souci, mon petit canari des îles, tu prends ton temps ... mais mon lit t'es ouvert quand tu veux, tu le sais bien depuis notre rencontre ... Un mouvement de sourcil dans sa direction, je ne peux empêcher mon habitude de flirter avec lui de ressortir. C'est un jeu aussi vieux que notre amitié, mais je comprends son point de ne pas vouloir entaché notre amitié avec une nuit ensemble qui mettrait probablement pas mal de malaise dans notre amitié. - Mais comme tu le dis si bien si on veut rendre les choses crédibles, il nous faut un alibi solide, peut être qu'on peut dire que tu n'as pas résisté comme tu l'as fait à l'époque à mes avances et que tu m'as guéri de mon allergie à l'engagement grâce à tes prouesses sexuelles magiques ...
Un petit rire s'échappe de mes lèvres, mais je ne fais que répondre à ses interrogations en apportant mes propres idées. Peu constructive, mais il ne peut pas exiger de moi d'avoir un cerveau qui tourne à plein régime.
- Tu as de la chance, j'ai compris rapidement qu'il ne me fallait pas mélanger boulot et plaisir, du coup je n'ai aucune conquête réellement retracable sauf si ils vont chercher des gens inconnus au bataillon dans les bars des alentours. Une moue pensive un court moment avant que je ne reprennes. - On peut définitivement se créer ce qu'il faut de souvenirs ... On va aussi devoir probablement voir où se situe ta zone de confort concernant les démonstrations d'affections publics.
Parce que si j'étais le genre peu timoré, je ne ferais rien qui puisse le mettre mal à l'aise même si je devais admettre que la curiosité me démangeait de l'embrasser. J'vais pas mentir et dire que l'idée ne m'avait jamais traversé l'esprit, bien au contraire, quand mes yeux s'étaient posés sur lui, ce n'était pas pour avoir un ami que j'avais décidé de l'accompagner dans ce taxi mais bel et bien parce qu'il était sexy à souhait et que j'en aurais volontiers fait mon quatre heures sans le moindre remords.
Je laissais mes doigts glissaient dans ses cheveux alors qu'il s'installait sur moi, dans un geste inconscient alors que je l'écoutais.
- Bizarre ? Tu veux dire parce qu'on est amis ? Je pouvais aisément voir son malaise mais je savais que c'était la seule solution pour ne pas le voir disparaître pour la Russie. - Écoutes, on peut s’entraîner autant qu'il le faut pour que tu sois complètement à l'aise avec l'idée. Mais vraiment ... tu n'as qu'à te comporter comme tu te comportes avec moi en tant normal. Un petit blanc avant que je ne puisse m'empêcher de rajouter avec malice. - Tu sais bien que je n'ai jamais pu garder mes mains loin de toi, mon petit caramel au beurre salé.
Pour une fois, il ne me réponds pas en blaguant. Il accepte les cachet et les café avec reconnaissance et je suis heureux de pouvoir juste l'aider et qu'il en soit juste content, sans humour entre nous. parfois ça fait du bien un peu de sérieux. je sais qu'il est comme ça et que prendre la vie avec humour permet de passer à travers toutes les merdes et les difficultés qui lui tombent dessus - au boulot ou ailleurs - mais pour ma part c'est épuisant, parfois. Lorsqu'on est juste amis, ça me fait rire mais dans notre situation j'ai parfois envie qu'il prenne les choses avec plus de sérieux.
Évidemment son sérieux ne dure pas longtemps mais cette fois je ne m'en vexe pas. je sais que dans cette situation c'est aussi nouveau pour lui que cela ne l'est pour moi. Et que ce soit lui qui ai proposé ce mariage ne change rien aux faits. j'imagine qu'il ne sait pas trop non plus comment se comporter et que du coup l'humour est la solution la plus logique. ce en quoi il n'a pas tort, après tout nous sommes toujours amis.
- Oui je pense que tu me le dis assez souvent. Je ne suis pas encore sénile, Jay', je retiens les informations que tu me donnes.
Je dis cela avec un sourire et les yeux rieurs, pour qu'il ne pense pas que je me vexe, avant de reprendre, toujours les yeux pétillants.
- Mes prouesses sexuelles magiques ? ça alors, j'aurais pensé que tu proposerais que nous disions que tu m'avais convaincu de me marier avec toi grâce à tes prouesses. Mais ton idée est très bonne, je vais pouvoir me vanter d'être un dieu du sexe et tu seras obligé d’acquiescer.
Comme si c'était mon genre. Je n'allais jamais me venter de quoique ce soit de ce genre et il le savait très bien, me connaissant assez. Mais ça faisait du bien de le taquiner comme il me taquinais. peut-être que je devais prendre exemple sur lui et prendre la chose avec humour et bonne humeur plutôt que de me stresser pour pas grand chose. Je reprends cependant un peu plus sérieusement pour la suite.
-Bien, les souvenirs ne seront donc pas un soucis. pour ma part, je peux tout à fait marcher main dans la main avec toi. Mais plus... Je ne sais pas si je peux paraître naturel. Enfin, t'enlacer en public ne pose pas de problème non plus, je pense.
Il suffirait que je transforme nos accolades amicales en quelque chose de plus sensuel. Ce qui n'était pas un soucis en soi, ce n'était pas comme si j'étais un gars complètement innocent. j'avais déjà des relations et des aventures amoureuses, évidemment. Il fallait juste que je rende cela naturel avec Jay' spécifiquement.
Lorsque je m'affale sur lui, je le sens glisser sa main dans mes cheveux et je penche légèrement la tête pour m'offrir à ses caresses, sans vraiment réfléchir à ce que je fais. C'est simplement trop agréable pour lui dire d'arrêter.
- Oui, parce qu'on est amis. Et le fait que tu me drague régulièrement depuis qu'on se connait et que j'ai toujours refusé tes avances joue aussi. Mais ce n'est pas contre toi. Je t'aime bien, au fond. Je dis la dernière phrase avec un petit rire. S'entraîner ? Avoue que tu veux en profiter pour m'embrasser... Mais... C'est peut-être une bonne idée. Pour que je sois à l'aise en public.
Je n'en reviens pas d'avoir dire ça. Mais malgré le dernier surnom en date qu'il vient de me trouver - sérieusement, caramel au beurre salé ? - son idée n'est pas mauvaise. J'espère juste qu'il n'a pas proposé cela pour en rire après mais il n'est pas méchant. Et il se rend bien compte des difficultés que me pose ce mariage. Et puis, ce n'est pas comme s'il me proposais de coucher avec lui, juste d'apprendre à être plus à l'aise avec lui en tant que couple.
