J'ai toujours aimé la danse. Ça remonte à
mes quatre ans je crois. Je venais de découvrir Clara dans Casse-Noisette. Mes parents m'avaient emmenée voir un ballet au cours d'une visite à New-York.
Je me souviens encore de la sensation, du frisson que j'ai ressenti, je me rappelle du premier battement, de la première pirouette, de la première note de musique. C'est à ce moment précis que j'ai su que j'étais faite pour ça, comme une évidence inscrit dans mes gènes.
Mes parents n'ont jamais manqué de rien alors j'ai eu cette chance incroyable, celle de rentrer dan une école prestigieuse à Miami. Véritable drogue, je dansais tous les jours de quinze à vingt heures. Le classique, le modern jazz, le style Broadway, les claquettes, la gymnastique. Certains diront que c'était trop. Mais je n'y ai jamais vu aucun mal. Aujourd'hui je comprends que cette passion à détruit ma famille. Mon père, ne supportant plus ce quatrième membre dans notre trio, a décidé de partir. Je lui en ai voulu. J'avais
douze ans et j'ai eu le sentiment pendant de longues années qu'il voulait me forcer à faire un choix. Mais ce n'était pas ça. Son seul but était de me protéger de la compétition entre chaque élève de l'école, de cet environnement malsain où nous n'étions assimilés qu'à un nombre de point, de trophées ou de médailles.
Même ma mère était devenue une sorte de caricature d'elle-même. Elle ne voulait que mon bonheur disait-elle mais j'entendais parler de la moindre faute des jours entiers. Jambe pas assez droite, pieds en dedans, port de tête négligé... Il arrivait parfois que ma tenue à table ou devant la télé soit jugée selon si j'étais trop avachie ou pas assez droite. Il y avait matière à dire sur tout.
C'est à ce moment là qu'elle est devenue une corvée, un devoir plus qu'une passion. J'avais
quinze ans et je ne dansais plus par amour de l'art. J'enchainais les compétitions, les médailles, les points et les trophées, j'enchainais les contrats de mannequin, les master-class et tout ce qui allait avec mais j'avais perdu la petite étincelle. J'ai vécu ça pendant un temps, une année pour être exacte. Et puis les choses ont fait que... L'été suivant avec mon père, nous avons eu un accident qui m'a couté ma carrière.
Je sais que ma mère en veut encore à mon père à l'heure actuelle. Moi je ne sais pas. Je me suis tournée vers une autre passion, la photo. J'ai continué le mannequinat s'en vraiment y prendre goût. préférant largement écouter ces professionnels parler de leur art. Ce qui me plaisait c'était d'être derrière l'objectif, de saisir l'instant présent pour le garder à jamais. Plus jeune, j'avais pris l'habitude de prendre des photos partout où j'allais, les coulisses, le paysage, mes copines et rivales. Je voulais pouvoir me souvenir de chaque petit moment de bonheur. En perdant la danse, je m'autorisais enfin à vivre cette nouvelle passion.
A
dix-sept ans, c'était un mal pour un bien. Perdre une carrière pour en trouver une autre... J'aurai aimé que ma mère l'accepte mais dans sa tête, la danseuse que j'étais devait avoir une carrière beaucoup plus "étincelante", "prestigieuse". On ne connait pas le chorégraphe, le public ne voit que la danseuse, on ne connait pas le photographe, le public ne regarde que le mannequin. Vous voyez ? Encore et toujours cette pression, ce besoin de faire de moi un être vu et regardé, admiré et jalousé. Tout ce que je n'aime pas. Je suis discrète et créative, drôle et enjouée mais jamais présomptueuse. Je suis juste moi.
Parfois, je me demande si c'est assez. Il y a ce garçon pour qui je craque depuis des années. J'ai même honte d'en parler. Craquer est un bien grand mot en fait... J'ai
vingt-cinq ans aujourd'hui et à l'heure actuelle, je l'aime encore. Pourtant il n'y a jamais rien eu. Enfin... Nous sommes amis, il peut compter sur moi comme j'ai pu parfois compter sur lui, sauf cette période où il m'a éloigné volontaire de lui, refusant mon aide, mes appels, mes sms. Et quand il a été prêt à me reprendre, j'ai eu le droit à un unique moment dans ses bras. Unique, douloureux, savoureux... Ce que je suis n'est pas assez n'est-ce pas ? Sinon comment expliquer qu'il n'a jamais su ou qu'il n'a jamais vu ?
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