Enfin, tu commençais à vraiment aller mieux. Physiquement parlant dirions-nous. Tu avais traversé une longue période où tes mouvements étaient parfois limités. Notamment lorsque ta jambe était enveloppée d'un plâtre qui te dérangeait plus qu'autre chose. Mais tout ceci était désormais de l'histoire ancienne. Cela faisait quelques jours maintenant que tu avais commencé à faire de la kiné. Bon, ce n'était pas évident car ça tirait un peu par moment, mais bon, c'était toujours mieux que lorsque tu avais ce plâtre collé à la jambe. Là au moins, tu pouvais commencer à remarcher tranquillement. Et puis, cela tombait très bien, puisque c'était au moment où Clarke avait le plus besoin de toi. En effet, elle avait enfin les clés de son condo, et emménageait ce week-end même. Toi-, tu n'avais aucune contraintes en terme de travail, alors que ce soit le week-end ou bien la semaine, cela t'importais peu. Et puis, cela tombait bien, car cela te permettrais de te changer les idées. Et oui, Savannah avait récemment prit l'avion pour New-York. Elle avait besoin de partir, et tu ne l'avais pas retenu, peut-être que cette pause vous ferez du bien, ou au contraire, peut-être que cela vous ferez prendre conscience de certaines choses. Quoi qu'il en soit, tu te retrouvais chez toi à ruminer. Deux jours que tu n'avais pas de ses nouvelles. Peut-être que finalement, elle avait réalisé que c'était mieux ainsi. Toi, de ton côté, tu lui avais envoyé quelques messages, en espérant qu'elle finisse par te répondre, ne serait-ce qu'un message pour t'informer qu'elle était bien arrivée. Bon, tu suivais les actualités, et à aucun moment ils n'avaient annoncé un crash d'avion ou autre, donc, à ton sens, elle devait être bien arrivée. Sans doute était-elle trop occupée avec sa mère, ce que tu pourrais comprendre. Enfin, aujourd'hui, tu allais enfin sortir de chez toi, et pouvoir penser un peu à autre chose que te torturer l'esprit avec tout ça. De plus, elle avait besoin de toi, dès le matin, donc, c'était encore mieux. Façon, tes nuits étaient plutôt courtes alors bon, que ce soit tôt le matin ou autre, quoi qu'il en soit, tu étais réveillé, donc autant commencer au plus tôt pour avoir fini plus vite. Et par chance, vous étiez parvenus à rapidement amener tous les cartons de la demoiselle dans son nouveau condo, et autant dire que son habitation était dingue. Cela te changeais un peu du tien. Et encore, depuis que tu vivais avec ta copine, tu savais ce que c'était d'avoir un toit grand. Parce que bon, toi, tu avais plutôt l'habitude de vivre dans tes petites habitations où le salon servait de chambre et de salle à manger. Mais là, bien que la maison de Savannah soit grande, celle de Clarke, c'était sans doute le double. C'était carrément dingue, elle allait pouvoir faire de son condo, une maison de dingue. Elle avait plusieurs pièces, spacieuses en plus. D'ailleurs, maintenant que tous les cartons étaient empilés les uns sur les autres dans la grande salle, sans doute la pièce principale de la maison. Tu te retournais vers Clarke, le sourire aux lèvres. Par chance, le déménagement n'avait pas été trop difficile, et en ce qui concerne les objets les plus lourds, tu étais parvenu à faire attention pour ne pas trop te faire mal. Bon, qu'est-ce que t'attends pour me faire visiter ? Et que tu me montres un peu comment tu t'étais imaginée l'aménagement de ta nouvelle maison ? Il était aux alentours de 16h30, donc si elle avait besoin encore de toi pour installer certaines choses, ou bien déballer certains cartons, tu étais disponible et elle le savait parfaitement puisqu'elle t'avait soulevé la chose quelques jours auparavant, te faisant comprendre, qu'elle aurait sans doute besoin de toi tout le week-end.   

C'était ce weekend que j'emménageai dans mon nouveau condo. Je devais avouer que j'étais assez excitée. J'avais demandé à Clyde de m'aider un peu, et puisqu'il était l'ami parfait, il avait accepté sans hésiter. Il m'avait donc rejoint tôt le matin, et nous avions transporté les boîtes jusqu'au camion, puis jusque dans le condo. J'avais emprunté le pick-up d'un ami, alors nous n'avions eu qu'à faire un voyage, compte tenu du fait que je n'avais pas beaucoup de boîtes. Heureusement! À deux, ça nous prit tout de même tout l'après-midi. Il faut dire que je n'avais jamais déménagé toute seule, alors j'étais un peu désorganisée. J'avais fait mes boîtes n'importe comment et il n'y avait aucun ordre dans ce que l'on avait placé dans le camion.

Tout de même, je trouvais que l'on s'était bien débrouillés, et on avait même classé les boîtes selon la pièce dans laquelle elles allaient. Et puis nous n'avions pas eu à transporté de gros meubles puisque la plupart étaient déjà inclus avec le condo. Le lit, le divan, la table de cuisine, le bureau. Les seuls vrais meubles qui venaient de moi étaient une table de chevet et une petite bibliothèque.

- Bon, qu'est-ce que t'attends pour me faire visiter ? Et que tu me montres un peu comment tu t'étais imaginée l'aménagement de ta nouvelle maison ?

- D'accord monsieur! Suivez-moi et attendez-vous à être épaté!

Je lui montrai d'abord la cuisine, la salle de bain, et la salle qui allait servir de bureau et de chambre d'invité. Ces pièces là n'allaient pas vraiment changer. J'allais laisser la cuisine et la salle de bain telle qu'elles étaient présentement, avec les meubles déjà fournis. Et puis pour le bureau, je n'aurais qu'à y laisser le matelas gonflable et les draps dans le placard, et à ajouter ma bibliothèque à côté du bureau déjà fourni. Rien de plus simple. Et puis après tout, je n'avais pas un énorme budget alors je devais garder la décoration au minimum. J'emmenai ensuite Clyde dans ma chambre.

- Je pense poser des tablettes qui font toute la largeur de ce mur derrière le lit. Et puis je vais m'acheter des coussins décoratifs... Je trouve que ça fait très adulte! dis-je en riant.

Il n'y avait rien qui donnait plus l'illusion d'être à son affaire que d'avoir des coussins décoratifs, selon moi. Ça faisait adulte responsable, qui avait un emploi de 9h à 17h, et qui allait prendre un brunch le dimanche. Bon, c'était clairement pas mon cas, mais j'essayais tout de même. Avec Clyde, nous retournâmes ensuite au salon, qui était en réalité une grande pièce à aire ouverte avec la cuisine et la salle à manger.

- Ici j'aimerais mettre un grand tapis, et puis sur ce mur j'aimerais mettre plein de cadres et de photos.

Disons qu'étant une future architecte, la décoration intérieure était aussi un sujet qui m'intéressait bien, alors dès que j'avais su que j'étais propriétaire d'un condo, j'avais commencé mes recherches. Clyde me donna son avis sur mes idées. Ça allait me prendre un certain temps avant que je fasse de cete endroit mon chez moi, mais j'avais bien hâte. J'allais toutefois devoir fonctionner une étape, et surtout une dépense à la fois. Je regardai autour de moi, assez fière. Puis, j'allai jusqu'à la cuisine et sorti une bouteille de rhum d'une armoire.

- Qu'est-ce que tu en dis si on défait les trois boîtes du salon, puis on pourra se commander de la pizza, écouter un film et surtout... Boire du rhum!?  

Toi, t'étais plutôt quelqu'un de solitaire. Tu n'aimais pas vraiment les gens, voir pas du tout. Au contraire, être seul était loin de te déplaire. Tu pouvais passer une semaine sans voir quelqu'un, tu t'en moquais royalement. Tu n'avais pas besoin des autres pour vivre. Il faut dire que ton cercle d'ami était plutôt restreint. Tu n'avais seulement que deux ou trois véritables amis. Et encore, les seules dont tu étais vraiment proche étaient des filles. Il y avait notamment Clarke, que tu aimais beaucoup. Elle avait toujours su t'apprécier tel que tu étais. Elle savait que t'étais un ours, renfermé sur toi même. Pas du genre à parler de toi. Elle savait comment se comporter avec toi pour que tous les moments passés ensembles se déroulent à merveille. Et bien que tu sois plutôt du genre distant, à ne pas donner de nouvelles, elle savait que quand elle avait besoin de toi, tu répondrais toujours présent, comme ce week-end. Deux jours auparavant, elle t'avait contacté pour savoir si tu étais disponible ce week-end afin de lui donner un coup de main pour son déménagement. Tu lui en avais fais la promesse lorsqu'elle t'avait parlé de ce fameux condo. Tu lui avais dis que tu serais présent quand elle aurait besoin de ton aide. Et quand bien même tu aurais eu des choses de prévues ce week-end, tu les aurais annulé afin de pouvoir tenir ta promesse envers ton amie. Peut-être que tu avais ton caractère, mais quand il s'agissait d'une promesse, tu faisais tout pour la tenir. Et puis, tu ne te voyais pas laisser ton amie se débrouiller toute seule sachant qu'elle devait avoir quelques meubles loin d'être léger. De plus, cela permettrait de te changer les idées. Voilà quelques jours que Savannah était partie dans la grande pomme, et tu n'avais absolument eu aucunes nouvelles. Tu commençais à te faire une raison, bien que cela ne soit pas évident quand on sait combien tu aimes cette fille. Mais parfois, il faut savoir faire le deuil d'une personne pour avancer. Ainsi, le déménagement avait occupé toute ta journée, à tel point que tu n'avais pas eu le temps de te prendre la tête avec tout ça. Et puis, avec Clarke, tu ne risquais pas t'ennuyer ou autre. Elle avait du travail pour toi. Enfin, vous en étiez rapidement venus à bout puisque finalement, elle n'avait pas tant de choses que ça à transporter. Le plus chiant maintenant, c'était de tout sortir des cartons, et de reconstruire les meubles. Ca, ça n'allait pas être une mince affaire. Maintenant que vous étiez enfin chez elle, tu n'attendais qu'une chose, découvrir sa demeure. Elle t'en avait brièvement parlé, mais rien qu'en voyant le salon, tu imaginais que les autres pièces devaient être tout aussi classes que là où vous vous trouviez actuellement. Ainsi, elle prit la parole, et cela te fis rire. En même temps, tu voulais bien la croire, et visiblement, sa soeur ne s'était pas fichue d'elle. Car son condo, c'était un véritable palace. Elle avait même une pièce qui allait être multi-usage puisqu'elle voulait en faire un bureau, mais pas seulement, elle voulait également s'en servir de chambre d'ami. Très bien, ça sera ma chambre pour quand je viendrais squatter, lâchais-tu d'un air amusé, tandis que tu poursuivais la visite détaillée qu'elle te faisait de sa nouvelle demeure. Très vite, vous vous retrouviez dans sa chambre où là, elle prenait le temps de t'expliquer ce qu'elle voulait y ajouter, notamment des étagères. Je pourrais te poser les étagères si tu veux. Tu te proposais, parce que ça, tu savais faire, c'était dans tes cordes. Au cas où elle ne serait pas très à l'aise avec des vices, une étagère, et une perçeuse. Et puis, c'était à ça que servait les amis. Quand la visite fut complète et terminée, tu suivais Clarke jusque dans le salon, là où vous aviez déposé tous les cartons de la demoiselle. C'est que tu as pas mal d'idées, j'ai plutôt hâte de voir le résultat. En tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver, lançais-tu à la demoiselle, avant de lui offrir un clin d'oeil. T'étais pas le plus démonstratif qui soit, mais quand tu appréciais une personne, on pouvait le ressentir, et Clarke, tu l'appréciais pas mal, c'est pourquoi tu étais plutôt cool quand tu étais avec elle. Evidemment, il t'arrivait d'avoir tes moments, pour pas changer, mais là, on va dire que tu avais pris ce qu'il fallait pour te détendre un peu. La demoiselle s'éclipsait quelques minutes, pour revenir, munie d'une bouteille de rhum. Tu jouais des sourcils en voyant la bouteille entre ses mains, et écouter le programme de la soirée. Tu sais trouver les mots, toi, dis moi. Tu ris, avant de regagner l'espace où se trouvait les cartons. Bon, par contre, va falloir que tu me dises quels cartons il faut ouvrir. Parce que bon, on sait tous que les filles sont plutôt bien organisées contrairement à vous les hommes, et qu'elle doit surement avoir des cartons uniquement réservés au salon, tandis que d'autres sont pour la chambre, ou encore la cuisine. D'ailleurs, t'as pas de canapé ou de clic-clac ? Non parce que si c'est ça, tu aurais du me le dire et on aurait planté la tente dans ton salon ! Ca va il est assez grand. Tu ris de nouveau, puis quand elle te montre quel carton ouvrir, tu t'empares de ce dernier pour t'en occuper.

//Sexy le nouvel avatar! //

- C'est que tu as pas mal d'idées, j'ai plutôt hâte de voir le résultat. En tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver, me dit mon ami avant de me faire un clin d'oeil.

Clyde il était comme ça. Je pouvais toujours compter sur lui. J'espérais qu'il savait que c'était réciproque, et que j'étais là pour lui. Même si je n'avais pas ses muscles et que j'étais certainement moins utile que lui. Je pouvais écouter sans juger toutefois. J'allai finalement chercher la bouteille de rhum que j'avais à la cuisine et revins au salon pour faire ma proposition à Clyde. Déjà dans son visage, je voyais qu'il était partant. En même temps, qui résisterait à de l'alcool et de la pizza hein? Je ne savais bien pas, et je préférais ne jamais rencontrer ce genre de personne en fait.

- Tu sais trouver les mots, toi, dis moi. Bon, par contre, va falloir que tu me dises quels cartons il faut ouvrir.

- Ah ouais euh... Je dirais ces deux là, dis-je en pointant. Et celui identifié "Autres".

Ouais j'étais aucunement organisée. Mais je n'avais jamais déménagé moi! Et puis j'avais fait mes cartons toute seule, alors je ne me trouvais pas si mal. Je mis les trois cartons dont je venais de parler au milieu de la pièce. Dans ceux-ci il y avait les télécommandes de la télévision qui était déjà installée, des dvds, quelques couvertures et d'autres trucs du genre. À vrai dire, je n'avais pas énormément de choses pour mon salon pour l'instant. Je n'avais même pas de canapé. En fait, c'était un des seuls meubles qu'il me manquait. Le problème était que c'était vraiment cher un canapé! Alors je voulais être certaine de faire le bon choix... Tout en respectant mon budget serré.

- D'ailleurs, t'as pas de canapé ou de clic-clac ? Non parce que si c'est ça, tu aurais du me le dire et on aurait planté la tente dans ton salon ! Ca va il est assez grand.

- J'ai pas de tente mais je vais nous arranger quelque chose! dis-je en riant.

Je fus obligée d'ouvrir plusieurs boîtes avant de trouver ce que je cherchais puisque j'avais plus ou moins bien identifié mes boîtes. Je sortis plusieurs couvertures et une couette ainsi que quelques oreillers. J'installai le tout sur le plancher, de façon à ce qu'on puisse s'installer confortablement. Je plaçai même quelques cartons lourds derrière des oreillers afin que ceux-ci nous fassent un genre de dossier. Je plaçai ensuite la table basse entre notre "campement" et la télévision. Je crois que ça allait être pas si mal. Les couvertures nous faisaient comme un petit matelas, et nous avions des oreillers. Je pris ensuite mon téléphone, prête à commander de la pizza.

- Quel genre de pizza tu voudrais?

Il me répondit et je passai la commande. Nous terminâmes ensuite de vider mes trois petits cartons et je plaçai mes quelques objets dans le salon. J'allai ensuite à la cuisine pour nous prendre des verres à shots. Parce qu'il fallait être honnête, je n'avais rien pour faire des cocktails, et mon rhum n'était pas vieilli de 30 ans. C'était un rhum pas mauvais, mais pas trop cher non plus. Alors la meilleure option c'était de faire cul sec. Je déposai le tout sur la table basse. Il ne restait plus qu'à choisir un film et à attendre la pizza. Et à boire bien de l'alcool bien sûr!

- Et puis, dis-moi, qu'est-ce qui se passe de nouveau dans ta vie? demandai-je à mon ami alors que je nous servais un premier shot. 

Clarke, ça te faisais du bien de voir ce petit bout de femme. Son déménagement était tombé au bon moment. En fait, elle tombait toujours au bon moment cette fille. Comme si inconsciemment, elle sentait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez toi, qui te tracassait. Comme si elle avait un sixième sens. Cela ne t'étonnerais pas, après tout, c'est une fille, et les filles sont très souvent pleines de surprises. Quoi qu'il en soit, cette journée en sa compagnie t'avais permit de te changer les idées, et de penser à autre chose, tout ce dont tu avais besoin finalement. Et là, à l'heure actuelle, tu n'avais aucunement envie de rentrer chez toi, ou plutôt de rentrer chez Savannah. Et oui, car même si vous viviez ensembles, son appartement restait le sien à part entière. Actuellement, elle n'y était plus, alors, moins tu te trouvais dans ce dernier, mieux tu te portais. Et Clarke, elle savait parfaitement comment faire durer le plaisir, puisqu'elle s'éclipsait le temps de quelques minutes pour revenir munie d'une bouteille de rhum quasiment pleine. Evidemment, sa venue dans le salon avec une telle offrande laissait paraître sur ton visage un large sourire. C'est là qu'on pouvait voir que la jeune demoiselle te connaissait particulièrement bien. Mais bon, avant de pouvoir ouvrir cette bouteille, il fallait ouvrir quelques cartons histoire d'aménager ne serait-ce qu'un petit peu son salon qui actuellement ressemblait plus à un champ de bataille... qu'à un salon. Et comme tu n'étais pas venu pour te tourner les pouces, tu demandais les directives à la chef, et tu t'exécutais en suivant ses instructions. C'est ensembles que vous avez ouvert les cartons afin d'en sortir tout ce qui serait nécessaires pour combler votre soirée. Le plus important était là, la télévision, si éventuellement vous aviez en projet de regarder un film ou bien vous souhaitiez mettre de la musique en fond. Ca va, t'es plutôt pas mal organisée. Avec tout ça, on devrait largement tenir la soirée. Tu ris, puis tu continues de l'aider. Quand soudain tu réalises qu'elle n'a pas de canapé. Visiblement, elle n'en a vraiment pas. Mais Clarke, elle a plus d'une idée dans sa poche. Et tu la regardes faire, sans la perturber. Elle a l'air d'être vraiment sûre de ce qu'elle fait, et d'avoir une idée bien précise. Au final, le rendu est vraiment tip top. Elle vous a installé des couvertures autour de la table basse, vous avez la télé, et même des coussins, si c'est pas beau ça. Un bon petit nid douillé pour tenir tout la nuit. J'aurai presque envie de dire, que c'est encore mieux qu'une tente. Un sourire se glisse sur tes lèvres tandis qu'elle s'empare du téléphone, et te demande quelle pizza tu veux. Tu te permets de réfléchir quelques secondes, et voilà que le choix est plutôt difficile. Mais tu craques encore et toujours pour la pizza chèvre miel dont tu es friand. Elle s'éclipse alors de nouveau pour aller passer les commandes, et pendant ce temps, tu sors ce qu'il reste au fond des cartons. Des petites décorations, qu'elle vient installer à sa convenance après avoir passer commande. Puis, elle réalise qu'elle a oublié quelque chose, alors elle disparaît de ton champ de vision, avant de revenir désormais muni de petits verres qui serviront à faire les petits shots de rhum. Ok, j'ai bien fais de rester finalement. Un rire s'échappe d'entre tes lèvres tandis que tu t'empares de la bouteille pour l'ouvrir et vous servir un verre à chacun. Malicieusement, tu regardes ton ami en lui tendant le verre. Mais voilà qu'elle te pose une question à laquelle tu aurais préféré ne pas avoir à faire. En réalité, ta vie c'était de la merde, encore et toujours, un véritable bordel à elle toute seule. Tu soupires. Comment te dire que ma présupposée petite copine s'est tirée à New-York, du jour au lendemain. Pour des raisons diverses et variées. Mais je reste persuadée qu'elle en avait juste ras le cul de moi, et qu'elle a préféré se tirer. Ceci dit, je la comprends. Tu hausses les épaules. Je sais même plus où j'en suis en fait. Avec tout ça. Enfin bon. Tu finis par apporter ton shoot de rhum jusqu'à tes lèvres, et d'un coup d'un seul, tu le déverses dans ta bouche, avant de le laisser venir brûler ton oesophage. Et toi alors, tu en es où ? Des études et compagnie ? T'as rencontré quelqu'un ou toujours fidèle au libertinage ? Tu plonges tes mains dans la poche de ta veste pour en sortir tout ce qu'il faut pour vous rouler un petit joint. Tu jettes un oeil en direction de Clarke, un petit sourire amusé en coin des lèves, attendant son accord et son envie pour commencer à le rouler. A moins que tu veuilles le faire toi ? lançais-tu en parlant du joint.

- J'aurai presque envie de dire, que c'est encore mieux qu'une tente.

Je souris, puis m'emparai de mon téléphone pour commander les pizzas. Clyde termina de vider les quelques cartons du salon, puis je plaçai ce qu'il avait sorti des boîtes. J'allai ensuite chercher des verres à la cuisine, pour que nous puissions boire notre rhum. Mon ami me dit alors qu'il était bien content d'être resté. Je savais bien que ça allait lui plaire le rhum. Et puis il fallait bien que je trouve un moyen de le remercier pour m'avoir aidé à déménager. Clyde nous servit l'alcool tandis que je lui posais une question.

- Comment te dire que ma présupposée petite copine s'est tirée à New-York, du jour au lendemain. Pour des raisons diverses et variées. Mais je reste persuadée qu'elle en avait juste ras le cul de moi, et qu'elle a préféré se tirer. Ceci dit, je la comprends... Je sais même plus où j'en suis en fait. Avec tout ça. Enfin bon.

- Oh non! Mais comment ça tu la comprends? Tu dis n'importe quoi... Elle est chanceuse de t'avoir, alors je ne comprend pas pourquoi elle serait partie?

Clyde but son shot d'un trait. Alors là, je sentais qu'on allait passer à travers la bouteille si ça continuait ainsi. Je ne savais pas que mon ami avait des problèmes avec sa copine. En fait avec Clyde, si on ne posait pas de questions, il n'en parlait pas vraiment. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas voulu le déprimer. On allait devoir apaiser la douleur avec beaucoup d'alcool je crois! Je bus mon verre à mon tour d'un coup. J’agrippai ensuite la bouteille pour nous resservir.

- Et toi alors, tu en es où ? Des études et compagnie ? T'as rencontré quelqu'un ou toujours fidèle au libertinage ?

- Bof, les études j'en ai un peu marre. Je ne vois juste pas le but de continuer, alors je ne sais pas trop. Ça avait bien commencé pourtant. Et puis pour ce qui est d'avoir rencontré quelqu'un... J'ai fait une rencontre intéressante, mais je suis encore tout de même fidèle au libertinage comme tu dis.

C'était étrange que les gens commencent à me parler de ma vie amoureuse alors que j'avais peut-être rencontré quelqu'un. Avant ça, personne ne me posait vraiment de questions. Peut-être que ça se voyait? Aucune idée. De toute façon, ce n'était pas comme si j'étais en couple, loin de là. Mon ami sorti de sa poche de quoi se rouler un joint. Il avait un petit sourire en coin, le sourire en coin que je connaissais bien, et qui pouvait parfois nous mettre dans l'embarras. Alors qu'il allait commencer, il s'arrêta et me regarda.

- À moins que tu veuilles le faire toi ?

- Allez, passes-moi ça. Je vais le faire pendant que tu continues de me parler de Savannah et toi sans changer de sujet cette fois!

Parce que j'avais bien remarqué qu'il avait changé de sujet assez vite. Probablement qu'il ne voulait pas trop s'étendre sur le sujet, mais j'étais son amie après tout. Il pouvait tout me dire. Et peut-être qu'en parler un peu allait aider. Je commençai à rouler le joint tandis que Clyde se faisait assez réticent. Il semblait hésiter à se confier. Je ne voulais tout de même pas le déprimer ce soir, mais en même temps c'était le moment idéal pour se vider et parler de tous ses problèmes. Nous avions drogue et alcool, alors il allait pouvoir passer à autre chose dès qu'il m'aurait raconté toute l'histoire. Pour l'encourager, je dis:

- Je suis sûre que ça va te faire du bien de m'en parler. Et puis si tu me racontes, je te promet de répondre à n'importe quelle question que tu voudras me poser par la suite!

Ce n'était pas comme si j'étais du genre à lui cacher des choses. Je disais tout à tout le monde. Sauf pour quelques exceptions. Mais peut-être qu'il y avait des questions qu'il ne m'avait jamais posées. J'étais prête à tout dévoiler à Clyde, parce que je lui faisais confiance. Une fois le joint prêt, je l'allumai et pris une taffe avant de le passer à mon ami.