T'étais pas le genre à faire des grands discours. D'ailleurs, tu trouvais cela tellement inutile. Quel intérêt les gens trouvent à écrire tout un spitch pour demander à un proche de sortir. Aucun, strictement aucun. C'est d'ailleurs pour cette même raison que tu ne t'étais pas pris la tête à utiliser des formules de politesse ce soir. Tout ce que tu avais envie, c'était sortir. Tu avais besoin de t'aérer l'esprit. Tu aurais pu voir n'importe qui. Mais là, la première personne que tu avais envie de voir, c'était Joe. Bon, votre relation était plutôt particulière, par moment, on avait l'impression d'avoir à faire face à deux personnes atteintes de bipolarités. C'est vrai, autant vous pouviez passer des bons moments, à se faire une bouffe, ou passer la soirée à boire autour d'un table de billard, ou se retrouver sur les dunes un joint entre les lèvres. Autant il suffisait qu'une mouche passe pour que vous montiez d'un coup dans les tons. Franchement, vous vous étiez bien trouvés. Joe, elle était chouette comme fille, mais elle était tout aussi bizarre que toi par moment. Et c'est peut-être pour ça que tu l'aimais bien. Parce qu'elle se démarquait de toutes ces filles là, et puis ce que tu aimais c'était sa franchise, si elle avait envie de te dire que tu étais qu'un gros con, elle te le dirait. Si elle avait envie de te dire de fermer ta gueule, elle le ferait. Et si elle avait envie de t'en mettre une, elle ne se gênerait pas pour le faire. C'est ce dont tu avais besoin, de t'entourer de personnes qui n'hésiteraient pas une seule seconde à te recadrer et te remettre en place si nécessaire. C'est peut-être pour cette même raison que tu appréciais plutôt bien Anteynara. Quoi qu'il en soit, Joe ne s'était pas fait chier non plus en terme de réponses, ce qui te fis d'ailleurs décrocher un petit rire en lisant ce dernier.
La falaise, c'est là où tu lui avais dis de te rejoindre. Ces derniers temps, tu n'avais pas forcément envie de te retrouver parmi une multitude de gens, bien au contraire, moins tu voyais tout ce monde, mieux tu te portais. Bon, tu étais toutefois passé vite fait à l'épicerie histoire de prendre de quoi vous hydrater, et même de quoi vous nourrir. bien entendu, rien d'équilibré. Des petits amuses-gueules. Et puis, tu avais ce qu'il vous fallait pour planer un peu. Evidemment, tu étais arrivé le premier, il faut dire que tu avais fais en sorte d'arriver un peu en avance. Bon évidemment tu n'avais pas choisi le meilleur jour pour vous rendre ici, mais bon, ça va ce n'était pas comme s'il pleuvait comme vache qui pisse. Disons qu'il brumait un peu et du coup, il faisait froid. En plus, c'était la bonne vieille pluie dégueulasse qui pénètre les fringues à une vitesse folle et qui te laisse trempe pendant un bon moment. Mais tu t'en fichais pas mal, enfin... Il n'y avait bien que toi qui t'en tapais royalement, puisque Joe ne put se retenir de te le faire remarquer dès lors qu'elle arrivait tout près de toi. Intérieurement tu ris, extérieurement, ça ne voulait pas sortir. C'était malheureusement ça quand tu n'étais pas au top de ta forme. Ca va, fais pas ta meuf là. Tu lui donnais un coup d'épaule amicale. Rien de bien méchant. Mais bon, elle était plutôt focalisée sur ton attitude. Visiblement, elle te connaissait bien mieux que tu n'aurais pu l'imaginer. Rien. J'avais juste envie de sortir un peu. C'était du grand toi. Clyde ou l'art d'essayer de détourner les questions. Tu n'étais pas sûre que cela fonctionne avec la jeune fille têtue qui se trouvait à tes côtés, mais bon, au moins, tu aurais essayé. D'ailleurs, tu t'empressais de déchirer le carton du pack de bière pour t'emparer de deux bouteilles, et de les ouvrir avec ton briquet pour ensuite en tendre une à Joe. Tiens une bonne petite bière pour te réchauffer. Tu trinquais dans la sienne sans plus attendre pour en boire quelques gorgées de la tienne.

Joe, c'est la perspicacité à l'état pure. C'est comme si elle venait de lire en toi comme dans un livre ouvert. Ta façon d'être en disait long. T'étais loin d'être souriant. Bon en même temps... Toi, sourire, ce n'était pas ton fort. Mais bon, on voyait bien que quelque chose te tracassait. Pourtant, c'est toi qui l'avais fait venir ici ce soir, pour te changer les idées. Quand elle t'avait rejoint, tu étais resté naturel, faisant comme si de rien était. Mais visiblement, Joe était assez observatrice pour constater que quelque chose n'allait pas chez toi. Voilà que tu restais de marbre, face à sa remarque singlante. C'est comme si tu venais de te prendre de nouveau une claque en pleine figure. Elle n'avait peut-être pas tord, quoi que Savannah puisse te dire, elle t'avait peut-être vraiment plaquée. En même temps, cela faisait quelques jours que tu n'avais plus aucune nouvelle d'elle. Pas même un message, ou bien un statut facebook, ou un snap dans sa story t'informant qu'elle était bien arrivée à New-York. Peut-être qu'elle n'en n'avait tout simplement pas envie. Qu'elle voulait profiter de sa mère, sans avoir à se prendre la tête avec toi. Alors, tu tâchais de rester impassible face à cette remarque. Si tu l'avais fais venir ici ce soir, ce n'était pas pour reparler de tout ça, c'était plutôt pour prendre l'air,te changer les idées, parce que tu savais que Joe, c'était un bout-en-train. Donc tu savais que tant que tu serais avec elle, tes pensées seraient ailleurs, et t'en oublierais presque tous tes tracas du moment. Du moins, c'est ce que tu espérais. Ayant envie d'oublier tout le temps d'une soirée. De te vider la tête. C'est pour cette raison que tu avais amené ce pack de bières, mais pas que. Dans la semaine, tu t'étais procuré de quoi fumer un peu, ainsi qu'un petit sachet de poudre blanche. Malheureusement, les démons du passé avaient refait surface. Ca faisait un moment que tu n'avais pas touché cette merde. Mais là, t'en avais réellement besoin, et puis, le manque se faisait ressentir à l'appart. Tu tournais en rond, t'avais besoin de ça pour te détendre, avoir la tête dans les nuages. Ainsi, pour changer de sujets, du présentais d'abord le pack de bières à ton amie, prenant soin d'en sortir une pour la lui tendre. Tu savais qu'au moins, elle accepterait ton offrande et vous en oublieriez presque le sujet de conversation actuel à savoir... Toi. Tout ce que tu détestais. Cependant sa remarque face à ce que tu lui dis te fis particulièrement rire en coin. Notamment son "quoi que" en fin de phrase. Marquant son hésitation face à ce qu'elle venait de dire précédemment. En effet, t'étais pas le mec le plus souriant qui soit. Ni le mec le plus avenant. Au contraire, t'es le genre de type qui fait toujours la gueule. Franchement, quand on te voit dans la rue, on a vraiment pas envie de s'approcher de toi. Et ça te conviens. Et t'en as conscience. C'est pour ça que son hésitation te fait sourire discrètement. Tu t'amuses à faire sauter les capsules de bières avec ton briquet, et tu portes ensuite le goulot de la bouteille entre tes lèvres. J'ai toujours la même gueule. Ouais, une gueule de pas content. La gueule d'un mec qui en a marre de sa vie, mais qui sait pas quoi faire pour se sortir de là. Qu'en a rien à foutre de tout. Et qui sait qui finira surement à la rue, seul, à force de ne pas avoir un taf stable. Mais bon, vivre à la rue, tu connais ça. Et puis tu ne seras pas vraiment seul, tu as ton chien, ton fidèle compagnon. Au moins lui, c'est le seul qui te laisseras surement jamais. Joe finit par s'asseoir, et te sors de tes pensées en te faisant part de son sentiment de puissance quand elle se retrouve ici. Redescends sur terre p'tite tête, quand t'es en bas, t'es rien, juste un brin de poussière sur cette terre. Tu bois de nouveau une gorgée de ta bière, puis deux, puis trois, pour ensuite la poser entre tes pieds, et glisser l'une de tes mains dans la poche intérieur de ta veste pour en sortir un petit sachet de tabac, mais pas que. A l'intérieur de ce dernier se trouve un petit sachet avec de la marijuana. Tu attrapes ce dernier pour l'agiter devant les yeux grands ouverts de Joe. Un petit joint pour la toute puissante Joe ? Tu ris. Tu la taquines. Disons que, tu lui fais un petit rappel sur ce qu'elle t'as confessé quelques minutes auparavant. D'ailleurs, tu n'as pas hésité une seule seconde à lui rappeler que ce n'était qu'un rêve. Avec ça tu vas te sentir encore plus puissante, t'inquiètes. Tu lui fais un clin d'oeil, et tu t'accroupis à ses côtés pour utiliser tes jambes comme support et attaquer ton joint.

En fait, si tu étais venu là ce soir, c'était en parti parce que dans ta vie c'était le foutoir. Enfin... Pour pas changer. Mais là, Savannah s'était tirée et tu n'avais aucunes nouvelles d'elle. Quelque part, ça te bouffais, parce que tu te posais tout un tas de questions. Puis il t'arrivait de t'auto-raisonner. Et de te dire que c'était le mieux pour elle. Façon, tu n'avais jamais été foutu de la rendre heureuse, de lui apporter quoi que ce soit de bien, alors, peut-être que finalement, elle avait raison. Mais voilà que Joe, elle avait bien senti que quelque chose ne tournait pas rond chez toi. Que t'étais pas comme d'habitude. Déjà qu'en temps normal, t'étais pas le genre de type à sourire à tout va, mais alors là, tu tirais une gueule de trois mètres. Tout ce que tu voulais, c'était boire comme un con, et enchaîné joint sur joint, parce que tu savais que c'était la seule manière d'oublier. D'ailleurs, la drogue, ça faisait un moment que tu n'y avais pas touché. Mais il y a quelques jours, soit deux jours après le départ de Savannah, tu avais craqué, et tu avais contacté une de tes connaissances qui t'avais fourni. Tu avais pris de quoi faire plusieurs joints. Et finalement, en ayant re-goûté à ça, tu réalisais combien cela t'avais manqué, et c'était un peu ce qui faisait parti de toi, malgré tout. Ca faisait des mois que tu luttais, et que tu avais essayé d'arrêter. Tu y étais parvenu, seulement pour lui faire plaisir à elle, et parfois ça te manquais, et point de te bouffer tous les ongles. La réponse de Joe te fis intérieurement rire. Elle avait toujours cette façon si directe de s'exprimer. Et cela prouvait qu'elle s'intéressait un minimum à toi pour être capable de savoir quand est-ce que ça allait, et quand est-ce que cela n'allait pas. Toi, tu n'aurais jamais pensé que cette dernière puisse faire la différence, et pourtant, elle venait de te surprendre. Mais t'étais comme ça toi, t'étais pas du genre à te confier, et puis ce soir, t'avais franchement pas envie de parler de tout ça. T'étais pas là pour ça. T'étais pas là pour parler de Savannah, et de son départ. Ce soir, tu voulais oublier tout ça en compagnie d'une amie. D'une de tes rares amies, d'ailleurs. Tu pouvais les compter sur les doigts d'une seule main tellement tu n'en avais pas voir peu. Et encore, c'était que des meufs. On va dire que j'ai ma gueule de tous les jours. Tu lui fais un clin d'oeil, puis tu te dis que si tu changes de sujet, peut-être qu'elle reviendra pas là-dessus. Après on parle de Joe, et on sait tous que c'est une fille, et que si vraiment elle veut savoir ce qui te tracasses, elle fera tout pour le savoir. Mais visiblement, ça a plutôt l'air de marcher. En même temps, il faut dire que tu es entrain de l'amadouer avec une bonne petite bière donc ça ne peut que fonctionner. Et voilà qu'elle part dans un discours totalement philosophique. Ca te fais mourir de rire quand même. Comme si elle était déjà torchée alors qu'elle n'a même pas siphonner sa bouteille de bière, et tirer une latte du joint. Tu lui secoues sa crinière, tout en lui faisant remarquer qu'une fois que vous aurez quitté cette falaise, elle sera qu'une petite merde parmi tant d'autre. Clyde et la douceur incarnée vous avez dit .. ? Ca te connais pas ça. En même temps, t'es plutôt réaliste comme type. Parfois pessimiste, mais réaliste. Ceci dit, ça a plutôt l'air de l'amuser à la petite brunette. Puis tu lui proposes un joint, parce qu'en réalité, t'en as envie, là, maintenant, tout de suite. Façon vous êtes seuls, tranquilles, personne pour vous faire chier, autant en profiter. Tu le savais pertinemment qu'en venant ici vous serez libre, et c'est ce que tu aimais quand tu venais ici. Tu n'y croisais jamais personne, et bordel ce que c'était bien. T'aimais pas le monde façon toi. Pour la puissante... soupires-tu. Ok, tu ne peux te retenir de pouffer de rire avant de prendre place à ses côtés, en tailleur, pour débuter la petite confection de tout joint. C'est le seul moment où on te verra aussi calme, concentré, et minutieux que ça. Tu fais attention à ne perdre aucune miette de ton herbe, ça serait du gachi, au prix où tu l'as payé. Tu veux l'allumer ? lances-tu amusement à l'attention de cette dernière. Il t'arrive parfois d'être un ""gentleman"". Le genre de truc rare. Mais ça, ça arrive que quand tu apprécies la personne. Et vu que tu n'apprécies pratiquement personne, ça n'arrive jamais. Elle accepte en prenant ce dernier entre ses lèvres, et tu allumes le briquet pour la laisser s'amuser à l'allumer. Une fois la latte de tirer, tu lui piques des lèvres pour le placer entre tes lèvres, et en tirer une bonne grosse latte. Tu finis par le caler entre ton index et ton majeur, et tu t'allonges sur le sol. Franchement, on est pas bien là. Au moins, personne pour nous faire chier, lâches-tu naturellement, avant de t'amuser à recracher la fumée de façon circulaire. Tu sais que pas loin d'ici y'a une petite cascade ? Cachée dans la falaise ? De l'autre côté ? lâches-tu l'air de rien. Même si une petite idée vient de te traverser l'esprit. Voilà que le joint ferait-il déjà son effet ? Au lieu de te rendre complètement stone, te voilà à vouloir faire des choses complètement débiles. Oui, c'est le mot, débile. Qu'est-ce que tu veux aller faire dans la cascade en pleine nuit, avec un temps pareil ? A part t'attraper la mort, rien de plus.

Etrangement, Joe baissait sa garde. Etait-ce juste un moyen de faire diversion et de retaper plus tard dans la soirée ? Peut-être bien. Il ne faut pas oublier que Joe est une fille. Et qu'en toute bonne fille qui se respecte, lorsqu'elle a une idée en tête, elle ne l'a pas ailleurs, et que si elle veut vraiment savoir ce qu'il t'arrive à l'heure actuelle, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour le savoir. Et ca, tu la connaissais suffisamment pour savoir Ô combien la jeune fille était entêtée. Mais bon, actuellement, elle s'était résolue à ne pas chercher plus loin. Quand à toi, tu soufflais. Rassuré qu'elle abandonne... Pour le moment. De ton côté, tu restais sur la défensive. Ce soir, t'étais pas venu là pour repenser à ce qu'il pouvait se passer avec Savannah. Non, ce soir, t'étais là pour t'aérer l'esprit, te changer d'air, boire et fumer, peut-être même aller jusqu'à en perdre la raison. T'avais juste besoin de ne plus être en capacité de penser à quoi que ce soit. Voilà pourquoi tu n'avais jamais voulu t'engager jusque là. Tu savais que ça finirait par te bouffer, et tu savais surtout que Savannah finirait par te lâcher, comme toutes ces autres personnes qui n'ont pas hésité à te lâcher. T'es qu'un bon à rien façon. Toi-même tu le sais. Et voilà que ça te re-travailles. Alors tu saches toutes ces ondes négatives de ton esprit en buvant ta bière, puis en te posant aux côtés de ton amie pour t'installer en tailleur et vous rouler un bon petit joint à tous les deux. Au moins, tu sais qu'avec la dose que t'as mis à l'intérieur, dans peu de temps, tu seras occupé à penser à autres choses, et tous tes tracas disparaîtront, le temps de quelques heures. Quelques heures de répit qui te feront le plus grand bien. Tu en avais totalement conscience. Mais avant ça, tu proposais à Joe de l'allumer, et ainsi de goûter la première. Voyant qu'elle mettait un peu trop de temps, tu lui chippais le joint d'un geste rapide, sourire malicieux glissait à la commissure des lèvres. Tu joues des sourcils pour la chercher un peu, puis tu glisses le bout de la cigarette entre tes lèvres, et tu prends une grande aspiration pour ensuite laissait la fumée parcourir ta trachée, pour venir séjourner dans tes poumons. Tu t'amuses ainsi à recracher le surplus de fumée en faisant des ronds. Tu balances la tête en arrière, contemple le ciel sombre, tandis que la remarque de Joe te sors de tes songes, et tu te mets à rire, bêtement, stupidement, c'est les effets qui commencent déjà. Tu te sens plus relaxe, d'un coup. Il faut dire que tu n'as pas hésité sur la dose de weed. T'es bien une meuf, toujours à râler pour un rien. Tu la taquines. Pour pas changer. Du grand Clyde & Joe ça. Vous passez plus de temps à vous foutre sur la gueule qu'autre chose, mais bon, comme on dit, qui aime bien châtie bien. Disons que vous vous appréciez plus que vous ne voulez le laisser paraître. Parce que Joe, elle est comme toi. Elle montre pas ce qu'elle ressent. Elle aime pas ça, et toi, t'es pareil. Pour toi, c'est un signe de faiblesse. C'est pour ça que tu n'as jamais vraiment montré quoi que ce soit à ta copine ou ton ex petite amie, en fait, tu sais plus vraiment ce que vous êtes à l'heure actuelle. Mais fichtre. Cesses donc de penser à tout ça. Voilà que tu te redresses, d'un bon, ayant comme une illumination. T'as envie de faire un truc complètement dingue là. Tu connais un endroit. Une petite cascade. Normalement, on a pas le droit de s'y baigner. Mais toi, tu t'en tapes. T'es plutôt branché interdit. Puis tu sais bien que Joe, elle va te suivre, parce qu'elle est un peu comme ça elle aussi. Aussitôt dit, aussitôt fait. La demoiselle ne tardait pas à bondir pour se retrouver sur ses deux pieds. Quant à toi, t'étais toujours allongé sur ce même sol, à la regarder, amusé. Je savais que tu serais partante. Tu souris malicieusement, et tu chopes ses mains pour t'aider à te relever. Une fois chose faite, tu ne tarde pas à récupérer ton bien - ton joint. Au moins, c'était pas une chochotte Joe. Elle n'avait pas peur des interdits. Elle n'avait pas peur de se jeter du haut de cette falaise dans la cascade non plus. Et voilà que vous bougez jusqu'à la cascade. Vous arrivez tout en haut, rien que le bruit te fait du bien. Tu trouves ça tellement reposant. T'aimes ce bruit que peut faire la nature. D'un geste brusque, tu fais comme si tu allais la jeter à l'eau, pour lui faire peur finalement, mais évidemment t'as calculé ton coup, et tu la tiens suffisamment fermement pour qu'elle n'ait aucun risque. Et vous vous retrouvez toujours auprès du bord de la falaise. Tu la relâches d'un air amusé. T'as flippé un peu hein. Tu lâches en haussant les sourcils, avant de tirer une latte du joint, puis de le présenter à la demoiselle pour qu'elle en fasse de même. Genre ça te fais pas peur de sauter là, alors que c'est censé être interdit de plonger là dedans ? Tu demandes amusé. Bien que tu la connaisses comme étant une fille qui n'a pas peur de grand chose, tu lui demandes quand même. Tu ne la forceras pas si vraiment elle venait à t'avouer avoir peur. T'étais pas comme ça. En revanche, toi, t'irais quand même. Parce que tu sais que ça va te faire du bien. L'eau est sans doute gelée, mais façon, vous êtes déjà bien trempés à cause de la pluie alors bon. Un peu plus, un peu moins. Ca ne change pas grand chose finalement.

Soudainement, tu te sentais nettement plus détendu. T'étais arrivé ici en te posant tout un tas de questions. Mais désormais, tu ne pensais plus à rien. A rien... C'était un bien grand mot, car une idée venait de te traverser l'esprit. Tu n'avais pas attendu plus longtemps avant d'en faire part à Joe qui semblait plus que partante à l'idée de se jeter du haut d'une falaise pour aller s'écraser contre ce vaste étendu d'eau où gisait une grande cascade. Toi, t'étais plutôt un homme de l'extérieur, et tu avais tellement fait Miami en long, en large et en travers, que tu connaissais les meilleurs petits recoins pour aller s'y réfugier. Ce n'est pas pour rien que ce soir tu avais fais venir Joe ici. Parce que tu savais qu'il n'y aurait pas un chat, personne pour vous faire chier. Juste vous deux, et ça suffisait amplement. Vous étiez d'ailleurs plutôt doués pour vous faire mutuellement chier. La preuve, arrivés au bord de la falaise, tu n'avais pas hésité une seule seconde à te jeter sur elle, pour simuler une chute. Evidemment, tu savais combien c'était dangereux, mais tout était contrôlé, fort heureusement, car s'il lui était arrivé la moindre chose, il en va de soit que tu t'en serais voulu toute ta putain de misérable vie. Seulement là, si tu avais fait ça, c'est que tu savais ce que tu faisais. Toutefois, tu avais pu prendre conscience de la peur que tu avais crée en Joe, qui n'avait pas hésité une seule seconde à pousser un cri perçant qui avait laissé échapper quelques éclats de rire d'entre tes lèvres. Bon évidemment elle, ça l'avait tout, sauf amusée. Mais bon, t'étais un peu bête. Beaucoup bête, et encore plus à l'heure actuelle. Tandis que tu desserrais l'étreinte autour d'elle, pour t'éloigner d'un pas vers l'arrière, Joe quant à elle ne put se retenir de te traiter d'enfoiré. Bon, il faut dire qu'elle n'avait pas totalement tord. Quelle idée aussi d'aller faire ce genre de chose à une jeune fille. Pour couronner le tout. Comme si te traiter d'enfoiré ne suffisait pas, elle te balançait son poing en plein dans ton épaule. Tu ris. Spontanément. Parce que c'était sacrément drôle. Elle avait cet air si sérieux sur le visage. Comme si elle y avait mit toute sa force et sa bonne volonté pour te faire mal, sauf que manque de chance, ça ne t'avais strictement rien fait. D'où le fait que tu ais pu pouffer de rire. T'as vraiment cru que tu venais de me faire mal là ? lances-tu d'un air amusé, avant de reprendre : Ouais t'as raison, fumes, au moins ça tu sais faire. Tu ris de plus belle et lui reprends le joint pour en tirer une longue latte. C'est alors que ton téléphone se met à sonner. Tu soupires et l'attrapes tout de même pour avoir. Sans arrières pensées, et sans espérer quoi que ce soit, juste par curiosité. Puis tu vois le nom d'un de tes clients s'afficher sur l'écran. Tu soupires, et finis par regarder au loin avant de prendre de l'élan pour lancer ton téléphone à travers le paysage, aussi loin que tu le pouvais. Ta spontanéité te perdras Van Acker. Tu le regretteras surement demain, mais à l'heure actuelle, tu t'en moques royalement. T'en as plus rien à foutre de rien. Puis ce n'est pas comme si tu étais un accro du téléphone portable, alors bon. Au pire, t'as perdu tous tes contacts, mais bon, ça, c'est pas bien grave non plus. Les plus importants, tu les as quelque part. Puis de nos jours, vous les jeunes, vous êtes plus du genre à communiquer par messenger, ou snap donc bon, tu trouveras bien un moyen de pouvoir parler avec le peu de gens avec qui tu es en contact. C'est donc tout naturellement que tu retournes toute ton attention en direction de Joe qui semble surprise. Y'a peu de chances que tu te loupes quand même, lâches-tu comme si sauter du haut d'une falaise dans un étendu d'eau où s'échoue une cascade était normal. C'était comme si vous sautiez du haut d'un plongeoir dans une piscine. Pour toi, c'était rien de oufissime puis ce n'est pas comme si c'était la première fois. Ce genre de chose, tu l'avais déjà fait, pas ici, mais ailleurs. Tu aimais ça la sensation de danger, du risque. Si je saute, tu sautes avec moi Healy. T'as cru que j'allais sauter tout seul ? Vous êtes bien trop fourbes les filles, pour que je te laisse t'en sortir aussi facilement. Tu joues des sourcils. Il faut dire qu'elle pourrait très bien te laisser sauter, puis ne jamais te rejoindre et se casser comme une mal-propre, bien que tu doutes que ce soit son genre, sait-on jamais. La seule façon qui t'empêcherais de la faire sauter, c'était si elle t'avouait avoir peur, mais là, elle semblait plutôt partante, bien qu'elle devait ressentir un certain petit stress, cela pouvait se voir d'ailleurs. Tu ris quant à sa remarque au sujet de vos fringues. Ah t'es comme ça toi ! Quelque part, elle n'avait pas tord, ainsi tu n'hésitais pas une seconde de plus et retirais tes fringues pour les poser sur le bord de la falaise, afin de te retrouver en boxer. T'auras vraiment la foi de remonter récupérer tes fringues après avoir sauter là dedans ? demandes-tu en arquant un sourcil interrogateur, avant de reprendre une latte du joint, et de lui proposer la fin puisque d'ici quelques minutes, vous serez dans l'eau. Visiblement, elle s'en fichait pas mal, ainsi, une fois dévêtu et fin prêt, tu la regardais, et d'un simple regard, tu compris qu'elle était prête. Tu lui fis signe, et ainsi vous preniez de l'élan avant de vous élancer dans le vide. A cet instant même tu te sentais bien, libre, t'avais l'impression d'être ailleurs. Très vite, tu te retrouvais dans l'eau froide. Mais ça faisait un bien fou. T'en avais tout oublié. Tes problèmes, tout. C'est comme si t'étais sur une autre planète. Tu finis toutefois par remonter à la surface. Waaah ! t'exclames-tu, tandis que tu regardes autour de toi pour retrouver Joe qui finie par elle aussi remonter à la surface. Tu vois que tu t'es pas ratée, lâches-tu en riant, avant de plonger de nouveau pour sentir la fraîcheur sur tout ton corps, jusqu'à la racine de tes cheveux. Et en remontant à la surface, tu sens des gouttes tomber de plus belle. Mouillé pour mouillé tu disais toute à l'heure, lances-tu d'un air amusé.