Ça faisait un bien fou d’être de retour au boulot après une longue absence. Je n’avais pas mit les pieds dans un hôpital depuis un bon moment déjà mais j’étais de retour en force et meilleur que jamais! C’était derrière moi l’histoire de l’examen qu’on avait copié sur moi mais qui m’avait également mit dans la merde, nous laissant tous les deux fautifs alors qu’au fond, je savais très bien que c’était l’autre connard qui avait louché sur ma copie.  Et voilà que ça faisait déjà une bonne semaine que j’étais de retour au travail. On m’avait déjà assigné des dossiers assez intéressants et voilà que j’avais su, à peine entrée, qu’on allait m’assigner une interne pour la journée, question de m’assister dans diverses interventions. Je ne savais pas encore comment aller se dérouler le tout, j’avais déjà mentorer quelques internes et c’était toujours assez stressant quelque part car on voulait bien expliquer et on voulait aussi en revanche, ne pas avoir un boulet dans les pattes. C’était de l’aide que j’avais besoin, pas une nuisance.

Dos contre le mur, j’avais son nom bien en tête : Docteure Ellanalyne Galloway et j'avais bien hâte de voir à qui j’avais affaire. J’attendais sagement devant le vestiaire des internes. Il lui restait deux minutes seulement avant de commencer le boulot et à peine quelques secondes après avoir regardé ma montre à cet effet, une jolie blondinette ouvrit la porte, tombant face à face avec moi pendant qu’elle plaçait son stéthoscope autour du cou. Je fus un peu déstabilisé par le bleu de ses yeux et… bah, par sa personne en entier quoi! Disons qu’elle n’est pas le genre de femme qui passe inaperçue.  Je me décollai du mur, allant à sa rencontre. « Docteure Galloway? » Elle me confirma que c’était bien le cas et je me disais automatiquement que ça allait être vachement difficile de rester professionnel là! « Docteur William Armstrong, vous êtes à ma charge aujourd’hui. » L’informais-je en lui présentant ma main, question d'officialiser les présentations quoi! « J’espère que vous avez rien contre le fait de commencer la journée avec un arrêt à la cafet question d’aller se chercher un peu de caféine? » demandais-je accompagné d’un petit sourire pour la toute première fois. Je voulais bien qu’elle voit que j’avais rien de tyrannique mais quand il était le temps d’être sérieux par contre, fallait l’être, c’était important et elle allait le voir bien rapidement.