CJ'étais en plein cauchemar, il n'y avait pas d'autres alternatives! Anteynara et James ne pouvaient pas avoir tué le coach. Pourtant, c'était clairement ce qu'ils étaient en train de m'avouer. Le pire dans l'histoire c'est qu'ils semblaient calme, l'un comme l'autre, préférant continuer à manger plutôt que de m'affronter. J'étais à la fois paniquée et en colère contre eux. Ils avaient commis l'irréparable sous prétexte de me faire du bien? Mais je ne leur avait rien demandé moi! Et jamais je ne leur aurait demandé de tuer! Si ce n'était pas moi qui finissait en prison, ça serait eux!!!! Comme pour me rassurer, Anteynara m'expliqua qu'elle s'était chargée du coach seule car James avait été incapable de le faire. Je me fichais pas mal de savoir qui avait allumé la flamme! Ils étaient tout deux responsable! Ils l'avaient tué ensemble et ça je ne pourrais jamais leur pardonner! "Tout est sous contrôle!?!" répétais-je. Je ne reconnaissais absolument plus mon frère. "pour moi?! Mais je ne t'ai rien demandé James! Je ne vous ai rien demandé que ce soit à l'un ou à l'autre!" Comme si c'était par ma faute qu'il était mort. Putain, mais comment osait-il me dire ça droit dans les yeux?! "Parce que participer à un meurtre ça te ressemble plus peut-être?!" dis-je hors de moi. Puis comment ça, Anteynara a l'habitude?! Personne n'a l'habitude de tuer des gens sauf si... non... ça ne pouvait pas être réel... "Vous êtes en train de me dire quoi là?! Qu'Anteynara est une sorte de tueuse à gage et que toi tu l'as juste aidé un tout petit peu, car c'est vrai que de camoufler un meurtre en suicide, c'est bien plus facile que de frapper, et que tout ça c'était pour moi?!" dis-je les larmes aux yeux. Je ne leur avais jamais autant voulu et notamment à James. Il avait franchi la limite de non retour...

D'après eux, je n'avais pas de soucis à me faire, mais en réalité, c'était bien le contraire! "Comment tu peux en être aussi sûr, hein?! J'ai menti à la police! J'ai prétendu avoir vu le coach il y a seulement deux jours et on s'est à présent tous les trois que c'est impossible! La police ne va pas tarder à s'en rendre compte elle aussi et ce n'est pas vous qu'on va accuser, mais moi! Et vous savez quoi, pour le coup, je n'aurais absolument pas de pitié à vous dénoncer!" m'exclamais-je. Sous le coup de la colère, je le pensais vraiment mais... il est clair qu'une fois celle-ci parti, j'aurais plutôt tendance à m'accuser plutôt que de dénoncer mon frère et ma soeur. Le sang avant tout, non? "Je ne perdrais pas ma fille et ma vie par votre faute! Ah ça non!" J'attrapai alors mon sac à main et ma veste qui étaient posés sur le canapé avant de me tourner une dernière fois vers James et Anteynara. "A partir de ce soir, considérez comme morte! Vous n'avez plus de soeur! Je ne vous le pardonnerez jamais!" dis-je en tournant les talons.

Et voilà, c'était dehors, c'était sorti, Aloysia savait. Merci James, en tous cas. Clairement, ils auraient pu éviter tout ça, elle n'avait pas besoin d'apprendre ça. Mais non, leur frère avait été incapable de se taire, et il en avait trop dit. Evidemment, Aloysia n'était pas une imbécile et elle avait très bien compris ce que sous-entendait James. Ca aurait été stupide de la part d'Anteynara de tenter de sauver le truc, elle savait laisser tomber lorsque les choses étaient irrattrapables, et préférait du coup s'adapter et éviter que les dégâts ne se propagent. La solution serait évidemment que James se taise à jamais, mais le réduire au silence était certainement contre le code de fonctionnement d'une fratrie normalement constituée. Est-ce qu'ils étaient une fratrie normalement constituée, c'était une bonne question. Mais bon, admettons. Aloysia avait mal réagit, mais c'était prévisible, puisqu'elle venait de comprendre qu'ils avaient tué son coach. Surtout dans le cas de James, ça devait vraiment être surprenant. Antey prit la parole pour premièrement, retirer de son frère la responsabilité, et deuxièmement, rassurer Aloysia en lui disant que la situation était sous contrôle. Ce qui était vrai, d'ailleurs. Antey ne se faisait pas le moindre souci, elle avait l'habitude de ce genre de choses, des situations de stress. C'était son métier de trouver des solutions à tout et n'importe quoi. « Voilà tout est sous contrôle ! Pis c’est pour toi qu’elle a fait ça. J’étais tellement en colère contre lui que je pensais lui faire la misère, mais finalement j’ai pas réussi parce que c’est pas moi… Mais Anteynara… beh elle a l’habitude et beh voilà... Tu n’as pas de soucis à te faire… Pas vrai Anteynara ? » Mais pourquoi est-ce qu'il parlait lui ? Il venait clairement de balancer à Aloysia qu'elle avait "l'habitude". Antey tourna la tête vers lui et le fixa d'un regard glacé un long moment. « Ouaip » elle confirma en appuyant la finale. Mais Aloysia était partie dans une autre direction, clairement choquée, paniquée... Vous êtes en train de me dire quoi là?! Qu'Anteynara est une sorte de tueuse à gage et que toi tu l'as juste aidé un tout petit peu, car c'est vrai que de camoufler un meurtre en suicide, c'est bien plus facile que de frapper, et que tout ça c'était pour moi?! La première envie d'Antey fut de rire, mais elle n'alla pas jusque là, réalisant vite que c'était plutôt sérieux. Que son secret le plus important avait été révélé, que sa soeur et son frère savaient qu'elle tuait des gens plus régulièrement que la moyenne. Ca n'avait peut-être pas été dit clairement, mais c'était allé trop loin pour qu'elle nie. Elle se contenta de fixer sa soeur du regard un moment. Comment tu peux en être aussi sûr, hein?! J'ai menti à la police! J'ai prétendu avoir vu le coach il y a seulement deux jours et on s'est à présent tous les trois que c'est impossible! La police ne va pas tarder à s'en rendre compte elle aussi et ce n'est pas vous qu'on va accuser, mais moi! Et vous savez quoi, pour le coup, je n'aurais absolument pas de pitié à vous dénoncer! Okay, ça, c'était une mauvaise surprise. Antey était experte en gestion de crise, alors elle allait gérer comme à son habitude, mais là. Sur le coup, elle appuya son coude sur l'accoudoir pour mettre son front dans sa main et réfléchir rapidement à une solution ou quelque chose qui lui viendrait dans l'immédiat. Mais rien d'évident non, et elle devrait y penser un peu plus. Elle releva la tête pour regarder sa soeur, qui avait remballé ses affaires. A partir de ce soir, considérez moi comme morte! Vous n'avez plus de soeur! Je ne vous le pardonnerez jamais! elle fit avant de faire volte-face pour retourner dans le hall d'entrée. Les paroles qui se voulaient blessantes glissèrent comme des gouttes de pluie sur la peau d'Anteynara. Ce n'était pas son problème majeur pour l'instant, et elle n'avait qu'à peine écouté les mots de sa soeur. « Pourquoi t'as menti aux flics Aloy ? » elle demanda en élevant un peu la voix, pour être sûre d'arrêter sa soeur dans son élan pour quitter la villa. Antey se leva à son tour, se tournant vers elle. « Ecoute. J'ai des relations dans la police, des gens haut-placés, tout ça. Quand j'dis que c'est sous contrôle c'est parce que ça l'est. Alors oui clairement, si t'as menti, ça complique les choses, mais ça peut s'arranger » elle expliqua, puis lança un bref regard vers son frère, pour revenir sur Aloysia. « J'peux faire en sorte que ça soit classé sans suites. Puis j'comprendrai que tu veuilles plus de moi dans ta vie, si ça te dérange... 'fin. Je prendrai mes distances » ajouta Anteynara. Ca l'emmerdait, et certainement qu'elle ne réalisait pas complètement le poids de ce qu'elle disait. Au fond, retrouver une famille avait été important pour elle, mais peut-être bien qu'il fallait s'attendre à tout ça. Que cette vie-là était incompatible avec ce qu'elle faisait. Son regard resta posé que sa soeur, comme si elle attendait une réponse de sa part, là, dans l'immédiat.

On ne va pas dire que tout est toujours beau et tout rose chez les Mayer. Le calme est rarement le bienvenu, il se fait d’ailleurs très rare et se diner le prouve une nouvelle fois. C’était une mauvaise idée, je le savais et j’ai eu une bonne intuition, tout part en vrille. L’alcool n’a jamais été un bon point pour moi. Je n’ai pas l’alcool mauvais, enfin si un peu, mais ça me fait surtout beaucoup parler. Ce n’est pas difficile, si on veut me faire cracher quelque chose, il suffit de me faire boire pour connaître un secret et ça n’a pas loupé. Je n’ai littéralement pas assuré sur le coup, j’ai balancer ce truc ignoble qu’Antey avait fait sous mes yeux et dont j’étais complice. Plus rien n’allait dans ce repas. Clairement j’avais mis le feu et pas dans le bon sens du terme. Aloysia semblait être complètement hors de contrôle. << pour moi?! Mais je ne t'ai rien demandé James! Je ne vous ai rien demandé que ce soit à l'un ou à l'autre! >> Je soupire rapidement avant de prendre la parole. « Arrête ! Fait confiance à Antey… » lui dis-je. JE sais pas si c’était vraiment une bonne chose de dire ça. << Parce que participer à un meurtre ça te ressemble plus peut-être? >> Je rumine légèrement. « Non justement ! C’est ce que je te dis, laisse Anteynara gérer. On est pas de ce monde. » annonçais-je. << ous êtes en train de me dire quoi là?! Qu'Anteynara est une sorte de tueuse à gage et que toi tu l'as juste aidé un tout petit peu, car c'est vrai que de camoufler un meurtre en suicide, c'est bien plus facile que de frapper, et que tout ça c'était pour moi?! >> Que pouvais-je dire pour ma défense ? Rien, au final elle avait totalement raison. Je tentais encore une fois de la calmer, qu’elle ne s’inquiète pas pour ce qu’il allait se passer ensuite. << Comment tu peux en être aussi sûr, hein?! J'ai menti à la police! J'ai prétendu avoir vu le coach il y a seulement deux jours et on s'est à présent tous les trois que c'est impossible! La police ne va pas tarder à s'en rendre compte elle aussi et ce n'est pas vous qu'on va accuser, mais moi! Et vous savez quoi, pour le coup, je n'aurais absolument pas de pitié à vous dénoncer! >> Je me lève enfin de ma chaise pour m’approcher d’elle, mais impossible, c’était une vraie tornade. Je regarde alors Anteynara, un peu désespéré. Il faut dire que ce qu’à dit Aloysia allait nous foutre pas mal dans le pétrin. << Pourquoi t’as menti aux flics Aloy ? >> Mes yeux jonglent entre mes deux sœurs.  << A partir de ce soir, considérez moi comme morte! Vous n'avez plus de soeur! Je ne vous le pardonnerez jamais! >> mes yeux s’écarquillent. « Non arrête ! Dis pas ça ! Tu peux pas dire ça ! » m’exprimais-je en lui attrapant le poignet. C’est là qu’Antey prit la parole une nouvelle fois. << Ecoute. J'ai des relations dans la police, des gens haut-placés, tout ça. Quand j'dis que c'est sous contrôle c'est parce que ça l'est. Alors oui clairement, si t'as menti, ça complique les choses, mais ça peut s'arranger >> Je retiens ma respiration quand Antey me regarde. Je ne sais clairement pas si c’est ça qui va réussir à convaincre. Mais cette dernière prend un discours un peu plus sérieux.  << J'peux faire en sorte que ça soit classé sans suites. Puis j'comprendrai que tu veuilles plus de moi dans ta vie, si ça te dérange... 'fin. Je prendrai mes distances >> Je m’arrête dans tous mes mouvements et tente de prendre la voix la plus calme. D’être la voix de la sagesse. « Woh, tout le monde se calme ! » dis-je en levant les mains. « Personne ne va nul part, personne ne va partir… » Je regarde Aloysia « Laisse la gérer… Je te promets que tout l’monde va s’en sortir. » lui dis-je. Je pense clairement que je vais me prendre une claque mais bon, ce que je lui dis, je le pense vraiment. « Maintenant que ta colère est sortie, laisse-moi te consoler. » dis-je à Aloysia tout en la prenant dans mes bras. Elle avait un sale caractère, je sais qu’elle m’en voulait, mais je suis certain qu’elle sait que je serai toujours là pour elle.

Après ce qu'ils avaient fait, rien de ce qu'ils pourraient dire ou faire ne me rassurerait! J'avais devant moi deux meurtriers! Oui, parce que James n'avait peut-être pas aider, mais il n'avait rien fait pour stopper Anteynara et c'était peut-être bien ça le pire. J'étais déçu d'eux et encore plus de James. C'était mon frère jumeaux, celui que je connaissais comme ma poche depuis notre naissance... Apparemment, j'avais tout faux... Comment avait-il pu passer à l'acte?! C'était insensé!! Je n'osais même plus les regarder en face... Alors qu'au final, ces eux qui devraient baisser les yeux. Moi je n'avais pas à avoir honte, alors qu'eux si. Surtout James. Il avait un fils et n'avait clairement pas pensé à lui. Pour l'instant, je n'étais pas prête à les pardonner et je leur faisais clairement savoir. "Bien sûr que si je peux le dire et c'est ce que je fais! Vous me dégoutez tout les deux! Le coach a peut-être fait un geste horrible, mais vous n'êtes pas mieux que lui!" annonçais-je toujours en colère.

D'après James et Anteynara, je n'avais aucun soucis à me faire car tout était sous contrôle. Que des conneries! Rien n'était sous contrôle! J'avais menti à la police et j'allais être accusée de meurtre. "Pourquoi j'ai menti? Ca semble évident non. Je n'ai aucune envie que la presse soit au courant de ce qu'il m'est arrivé. Si ça arrive à leurs oreilles, ma carrière est fichue!" m'emportais-je. Et elle allait l'être par leur faute! Anteynara connaissait du monde dans la police et pouvait s'arranger pour faire classer cette affaire sans suite... Non mais c'était le monde à l'envers... Je ne croyais pas pouvoir les détester encore plus mais apparemment c'était possible! James fit encore une intervention, pensant que j'allais me calmer suite à cette nouvelle révélation. C'était bien le contraire! "Tout le monde va s'en sortir?? Je crois pas non..." et je ne parlais pas que du fait d'aller en prison. Cet acte, même si je n'en étais pas auteure, allait me poursuivre toute ma vie. Comment pourrais-je me regarder dans la glace? Comment James pourrait le faire?! Il voulait me consoler, comme lorsque nous étions petit et que je me faisais disputer par mes parents... Sauf que là, la situation était bien différente et je n'avais aucune envie qu'il me console. "Ne me touche pas!" lâchais-je avant de le pousser violemment. "J'espère que Logan ne finira pas comme toi!" lâchais-je sèche avant de quitter l'appartement.

« Non justement ! C’est ce que je te dis, laisse Anteynara gérer. On est pas de ce monde. » Effectivement, ils ne semblaient pas être du même monde. Et Antey était bien contente de vivre dans la réalité et de ne pas avoir grandi dans une petite bulle rose bonbon, protégée des méchants et convaincue par ses parents et autres proches qu'il fallait suivre les règles et que les vilains étaient toujours punis par la justice et l'autorité établie. A vrai dire, elle tenait tout ça en horreur, et ils étaient bien naïfs ceux qui pensaient qu'en laissant faire le système et la justice, les criminels seraient punis. Antey, elle, savait que le seul moyen d'obtenir quelque chose était de vivre en marge, d'agir en marge, ou plutôt de suivre les codes de son monde à elle, et pas les lois bien dorées du reste du monde. Elle écoutait à moitié seulement la dispute entre son frère et sa soeur, préférant ne pas trop intervenir, parce qu'elle était la petite soeur greffée à la famille il y a un an à peine, elle ne pouvait pas comparer sa place dans la famille avec la leur, ne pouvait pas rivaliser ou avoir la prétention de se considérer comme une vraie Mayer, contrairement à eux deux, liés depuis des années. Pourquoi j'ai menti? Ca semble évident non. Je n'ai aucune envie que la presse soit au courant de ce qu'il m'est arrivé. Si ça arrive à leurs oreilles, ma carrière est fichue! répondait-elle, et Antey aurait eu envie de la secouer, de lui dire que mentir et ne pas dire l'entière vérité étaient deux choses différentes, qu'elle aurait simplement pu dire que non, elle n'avait pas vu le coach. Mais Anteynara préférait ne pas faire de leçon de morale à sa soeur pour le moment, au lieu de ça, elle chercha simplement à la rassurer et lui promit de s'éloigner si c'était ce qu'elle voulait. Idée qui évidemment ne convint pas à James. Il chercha lui aussi à rassurer Aloysia, mais elle refusa de l'entendre, refusa d'être prise dans les bras, et pour le coup, Anteynara ne savait pas ce à quoi son frère avait pensé en lui proposant une embrassade. A la place de sa soeur, elle lui aurait possiblement collé une droite. Elle poussa tout de même James, qui s'éclata vaguement contre un des meubles de la pièce, et Antey tendit la main pour stabiliser celui-ci ainsi que le vase qui s'y trouvait. Un vase à plus de quinze mille dollars, quand même. Et au-delà de la valeur, elle l'aimait beaucoup entier. Lorsqu'elle se tourna vers Aloysia à nouveau, une fois le vase en sécurité, elle vit simplement sa soeur quitter la villa. « Mmh » elle lâcha après un silence étiré. « C'était pas si terrible, tout compte fait » elle conclut. « J'vais te mettre du dessert dans un plat, tu pourras l'emmener » dit-elle avant d'aller dans la cuisine pour faire exactement ça, et tendre ensuite l'assiette à James avant que celui-ci s'en aille.