Je ne pouvais plus rester ainsi. Il fallait que je mette les choses au clair. Le fait que j'ai le bon sens de me dire cela, de me dire qu'il fallait que je parle, c'était encore quelque chose que Sky avait changé en moi. Habituellement, je suis plutôt du genre à garder pour moi, ne rien dire à personne et faire comme si j'étais incapable de ressentir quoique ce soit. Evidemment c'est faux, mais j'ai appris à ne plus faire cela. Peut-être que j'y arrivais parce que je souffrais vraiment, cette fois-ci. Même avec Dani, j'arrivais à communiquer dorénavant (ce qui nous facilitait la tâche, je trouvais qu'on se disputait moins, mais là n'est pas la question). J'étais assez silencieux et distant depuis quelques minutes, elle l'avait remarqué. Elle m'avait demandé si ça allait, m'avait même proposé de m'en aller. C'était hors de question, je lui avais promis et ce n'était pas des paroles en l'air. Il fallait que je termine le boulot. Seulement, cette affaire me trottait l'esprit - me trottait trop l'esprit. Je décidais de ne pas attendre une minute de plus. Je me retournais vers elle et d'un pas décidé j'allais l'embrasser. Elle était surprise sur le début mais elle répondit vite à mon baiser. Le baiser était bon, il me faisait l'effet d'une tornade qui balayait tout sur son passage. Mon coeur battait fort dans ma poitrine, je n'arrivais plus à penser à rien. Pourtant, il le fallait, c'était le plan. J'arrivais finalement à me détacher et à lui poser un ultimatum. Evidemment, je ne m'attendais pas à une réponse claire. Sa première réponse m'effraya. Elle répondait que ce n'était pas ce qu'elle voulait. Heureusement c'est rapidement qu'elle continuait de répondre, qu'elle développait. Je l'écoutais attentivement, sans rien dire. Je la laissais parler, dire ce qu'elle avait sur le coeur, elle. J'étais complètement perdu, moi aussi. J'avais besoin d'entendre ce qu'elle en pensait. Parfois, j'avais l'impression que je n'étais rien pour elle alors, l'entendre me dire tout cela me "rassurait" même si ça ne rendait pas la situation plus simple. Je l'écoutais et j'aimais entendre ce qu'elle disait. Oui, notre situation était compliquée - horrible même. Pourtant, je la prenais comme elle était. Elle avait l'air de penser qu'elle était un fardeau pour moi, que je devais passer à autre chose, qu'elle se trouvait égoïste. Elle m'embrassait à nouveau, me faisant reculer de quelques pas. Elle finissait en me disant qu'elle devait penser à moi avant de penser à elle égoïstement, car ça lui ferait mal de ne plus me voir. Je la regardais un instant, là, collé à elle. J'admirais ses traits, sa beauté. Je caressais sa joue. tu ne comprends pas... finis-je par répondre, brisant le petit silence installé. Je parlais dans un souffle, ne sachant pas vraiment si ce que je disais était correct. Je me livrais à elle comme je ne l'avais jamais fais et j'avais peur. je ne peux pas te détester. lui soufflais-je d'abord. Je n'ai jamais vécu de belles choses non plus, et c'est pas maintenant en passant mon chemin que ça va arriver... continuais-je avec un petit rire ironique. Tu ne comprends pas que même si j'ai mal de t'aimer comme ça, je ne peux pas faire autrement. lui avouais-je alors. C'était tellement bizarre que des mots tels que ceux-là sortent de ma bouche. tu ne comprends pas qu'aussi horrible que soit notre situation, notre relation, c'est la plus belle chose que j'ai jamais vécu. soufflais-je alors. Ouai, c'était vraiment vraiment étrange, là. ce n'est pas une question de me rendre heureux. ce n'est pas une question de me mériter - et crois moi que sur ce côté là c'est moi qui ne te mérite pas. je posais encore un silence. J'en avais besoin, ces mots n m'étaient pas naturels. tu ne comprends pas que même si là tu m'avais collé un gifle, dis de sortir de chez toi immédiatement et de ne plus me voir, je n'aurais pas cessé de ressentir des choses pour toi. C'est plus fort que moi. Je t'aurais juste aimé en secret, c'est tout. continuais-je. Là, j'étais à un point où je voulais qu'elle se rende compte que ce n'était pas des paroles en l'air. La dernière fois tu m'as dis que j'étais un mec à filles, et c'est vrai je l'étais. Je l'étais avant de te rencontrer, je ne suis plus ce mec là. Je ne peux pas regarder une autre fille sans penser à toi. Je m'en fiche des autres, je ne veux pas des autres. je n'avais pas oublié, non, car ça m'avait trop fait mal. Je ne te demande pas non plus d'être à moi. Je sais très bien que tu vis une période difficile et je ne te demande pas de choisir. Je sais très bien que tu es perdue je voudrais juste... je prenais encore un silence. je voudrais juste que tu arrêtes de croire que je pourrais une seule seconde passer à autre chose, "avoir le meilleur" et là je te cite.. je veux être là pour toi, je ne veux pas être un élément perturbateur, je ne veux pas t'influencer sur quelconque de tes choix. Même si je passe ma vie entière à ne pas t'avoir je m'en fiche. Je veux juste que tu me concèdes d'être présent pour toi, de te protéger comme je le peux, d'être là à chaque fois que tu en auras besoin parce que.. enfin c'est ça, dont j'ai besoin. Le reste, être en couple etc. je ne sais pas ce que c'est de toute façon alors ce n'est pas ce que je te demande. Evidemment j'adorais apprendre à connaître ça avec toi, évidemment mais si ça n'arrive pas, soit. Je ne veux pas te mettre la pression. Je veux ton bonheur à toi, et quand je l'aurais ça fera mon bonheur.. à moi. C'est pour ça que je suis ici, que je veux finir ta déco au plus vite. Je veux que tu sois heureuse avec ton fils, que tu passes tous les moments que tu n'aurais jamais pensé vivre avec lui dans un appartement fini, propre et organisé. enchaînais-je finalement. je suis incapable de ne plus te voir je veux juste.. je veux juste que tu arrêtes d'insinuer le contraire de ce que je viens de te dire, parce ça, ça fait vraiment mal... ok....? finis-je dans un souffle comme si je venais de courir un marathon. Je caressais sans cesse sa joue, la regardant droit dans les yeux de manière aussi sincère que je puisse l'être. 

C’était rapidement devenu étrange entre nous. En fait, ce l’était depuis qu’on avait passé cette nuit ensemble, où je lui avais informé ensuite que je n’étais pas libre, que j’avais trompé mon mari avec lui. Et pourtant, il était encore là… encore tellement gentil à m’offrir son aide dans cette nouvelle maison qui était mienne. Le repas s’était toutefois déroulé dans un silence un peu inconfortable et j’avais beau essayer d’alimenter la conversation, la jeune homme semblait un peu fermé à l'entretenir de son côté. Puis, après une pointe seulement, il s’était dirigé de nouveau avec ma chambre, la seule pièce à terminer, pour continuer le tout. J’me disais qu’il voulait partir le plus rapidement possible. Bien qu’il aurait pu déjà le faire, considérant qu’il ne me devait strictement rien et qu’il en avait déjà fait bien assez pour moi. Bref, je l’avais suivis et je m’étais installée pour regarder un peu l’intérieur des boîtes qui s’y trouvait. Puis, à peine avais-je ouvert un carton que Chad était revenu vers moi et c’est dans le silence complet qu’il m’avait simplement attiré à lui pour poser ses douces lèvres contre les miennes, m’offrant le plus beau des baisers su monde. C’était tout simplement impossible pour moi de faire autrement que de lui rendre. J’avais le coeur qui battait fort et la tête qui roulait à toute vitesse. J’étais partagée entre l’envie de continuer et mes pensées qui me disaient que j’étais en train de commettre une grave erreur. L’erreur de continuer à lui faire du mal, de lui faire de la peine et de ne pas être bien pour lui. Pourquoi est-ce que ça devait être à ce point compliqué? Pourquoi il fallait continuellement que je sois troublée à ce point? Parfois j’me disais que de simplement m’enfermer ici avec mon fils et de ne plus voir personne était la meilleure de possibilité.

J’en fis part d’ailleurs à Chad de tout ça. À quel point j’étais à la fois attachée à lui mais à quel point je souhaitais qu’il trouve mieux qu’une fille à problème comme moi. Je voulais qu’il soit heureux et j’avais l’impression que ça ne pouvait jamais être le cas tant et aussi longtemps qu’il continuait à s’attarder à ma personne. Ce dernier m’expliqua que je ne comprenais pas et il n’avait pas tort, je ne comprenais pas ce qu’il faisait à être autant attaché à moi. Je n’avais rien de spéciale, même que je trouvais que j’étais surtout une pauvre fille dernièrement. « Tu… tu vas en vivre encore, des belles choses Chad. » dis-je en secouant la tête, le coupant un peu dans ce qu’il tentait de me dire. Et dire que je venais de comprendre qu’il m’aimait… il venait de le dire, carrément, j’en étais tout à l’envers! Il disait qu’il avait changé, qu’il ne voulait plus retourner à ses habitudes de voir plusieurs filles, qu’il ne voulait que moi. Et moi, comme une conne je restais là à l’écouter avec le regard rempli de larmes… tellement que je ne voyais qu’une silhouette floue de sa personne. Puis, l'entendre me dire qu’il ne voulait pas nécessairement être avec moi, du moins, qu’il comprenait que j’en étais pas là dans ma vie... c’était un peu soulageant pour moi. Il faut dire que ça avait été une grande source d’angoisse pour moi à son égard car je ne voulais pas qu’il croit que ça serait facile comme ça. Que j’étais capable de passer au chapitre suivant sans problème. Il voulait être dans ma vie oui, mais en prenant la place que j’allais lui donner.  

« Ça me touche vraiment ce que tu viens de me dire! » Même s’il devait s’en douter par les larmes que je séchais du revers de mes mains sur mes joues. « Je… je sais juste pas ce que tu attends de moi à travers tout ça Chad. » lui répondis-je, finalement… après avoir écouté difficilement tout ce qu’il avait à me dire. Je sentais qu’il venait de se vider le coeur, et j’étais heureuse qu’il le fasse, même si ça me troublait d’autant plus de mon côté. « Elle est où la limite hein? Tu veux être dans ma vie… je veux que tu y sois également mais j’ai l’impression que ça sera continuellement difficile pour nous deux. » Je soutenai son regard quelques secondes, j’essayais de trouver une réponse à travers ses beaux yeux bleus… je voulais qu’il me dise ce qu’il en était réellement et quelque part, j’espérais qu’il pense la même chose que moi… à quel point tout ça c’était à la fois spécial et bizarre. Je glissai mes mains le long de ses bras jusqu’à ses épaules, soupirant un instant. « T’as raison, je peux pas m’imaginer être en couple présentement avec qui que ce soit. Je viens de sortir d’une relation de quatre ans où j’ai été mariée deux ans. Mais de nous imaginer amis… après ce qui s’est passé et après ce qui se passe toujours… j’ai l’impression que ça sonne faux, que c’est étrange. Et pourtant, pour l’instant, j’ai l’impression que c’est un peu le seul choix qui s’offre à nous… »





 

Ce n'était pas une belle situation.. mais elle était nécessaire. Après tout ce qui s'était passé, je sentais le besoin de lui dire tout ce que je ressentais. Ce n'était pas une confession naturelle pour moi. C'était même une premiere. Pourtant, je trouvais assez facilement les mots pour elle. Elle avait l'air de comprendre, c'était donc clair. Je continuais, vidant mon sac. Ca faisait mal mais aussi beaucoup de bien. Ca en valait la peine. Elle me coupait de temps en temps mais je ne la laissais pas me reprendre la parole, il fallait que je dise tout maintenant que j'avais commencé et que je me rendais compte que c'était la chose à faire. Je n'aurais plus a me cacher, plus à être incompréhensible. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise pour autant : ce n'était pas ce que je voulais. A ce qu'elle me répondait, je saisissais qu'elle avait compris mes attentions. La mettre dans une situation incommodante était la dernière chose que je voulais faire. Malheureusement, dans notre cas, c'était forcé. Alors, je tentais a ce que ce soit le moins incommodant possible. Je voulais qu'elle le sache. Je la regardais, cherchant ce qu'elle pensait au plus profond de son regard, dans la douceur de sa peau, dans la gestuelle de ses mains. J'aimais chaque parcelle de sa peau, chaque détail de sa personne et je le savais, je le ressentais. Je savais que je ne pourrais probablement jamais l'avoir. Pourtant, juste la voir heureuse confortait cette mauvaise nouvelle. Je lui souriais, alors qu'elle cherchait la solution à notre situation. Elle me posait des questions, elle était perdue mais ça je le savais deja. Je m'en voulais d'être l'une des raisons pour lesquelles elle l'était mais je voulais lui répondre, lui apporter ce qu'elle attendait. Je souriais pour la rassurer. tu te doutes de ce que je voudrais, egoistement. Pourtant, ce n'est pas ce que je veux en premier lieu. Je sais que je ne peux pas te demander ça et je ne le ferais pas. Je marquais une pause. Je profitais de cette instant de proximité en lui caressant doucement la peau du bras, comme si je savais par avance qu'une telle situation ne se repeterait pas de si tot. tout ce que je te demande, moi, c'est d'être heureuse. Avec ou sans moi, peu m'importe. dis je levant les épaules. Évidemment je fais tout pour y participer, m'en assurer. Comme de venir t'aider pour ton appartement pour que tu sois chez toi et bien le plus vite possible, par exemple. dis je en souriant regardant autour de nous, expliquant alors le pourquoi de la presence. Je ne te demande rien d'autre. Ah si. Je t'ai dis tout cela, c'est aussi pour ne plus que tu me lances de sous entendus sur quelconque autre femme ou que sais je parce que quand tu me dis des choses comme "tu mérites d'être heureux" ou autre chose, je risque encore de ne plus parler pendant un petit moment... dis je faisant référence à mon récent silence. Je m'excuse d'ailleurs d'avoir agi comme ça, je n'aurais pas du. ajoutais je avec un sourire. Je... Je ne pense pas non plus pouvoir dire que tu sois mon amie non plus.. mais pourquoi devrions nous trouver un mot conventionnel je.. on est.. Comme on est. Vois moi comme quelqu'un sur qui tu peux compter pour te réconforter, t'aider, être tes muscles quand tu en as besoin, être la parce que tu as besoin de moi et tout ce que tu voudras et tu feras ce que j'aimerai.. je caressais sa joue, prenant son visage a pleine main, je l'embrassais sur le front. Je ne veux plus que tu t'inquiètes pour moi. Je veux que tu prennes soin de toi et se faisant tu prendras soin de moi. Deal? lui dis je alors en lui souriant, lui tendant la main comme pour sceller un pacte. et aussi je veux que tu me dises tout.. enfin par rapport à moi. En retour à partir de maintenant moi aussi je te dirais tout. Ca va tu veux que je te note tout ça? finis je avec une note d'humour. Je la regardais avec intensité.

Même si c’était difficile, se vider le coeur faisait un grand bien et je savais que ça en faisait autant à Chad devant moi. On avait besoin de s’expliquer pour aller de l’avant… de fixer un peu les choses aussi en même temps. On s’était retrouvé dans une tempête d’émotion, de malentendus et de confusion tous les deux et c’était le temps de mettre les points sur les i et les barres sur les t, bref on comprend le principe! Je ne voulais pas qu’il croit que j’étais prête à me lancer dans une nouvelle relation, pas après ce qui s’était passé. Mais je ne voulais pas non plus qu’il croit que je voulais qu’il parte de ma vie car c’était complètement faux. Il avait maintenant sa place dans ma vie, dans mon coeur et c’était loin d’être une toute petite. Au moins, ce dernier comprenait qu’il ne pouvait pas me demander de me mettre en couple avec lui comme ça, aussi rapidement. « Tu sais que mon bonheur serait beaucoup plus facile si tu restais dans ma vie Chad. » Et il ne fallait même pas en douter. Il me fit comprendre que c’était mon bonheur l’important et qu’il voulait y participer. Ses mots avaient vraiment le don de réchauffer mon coeur. J’appréciais d’ailleurs l’aide qu’il me fournissait aujourd’hui, terriblement même! Il voulait toutefois que j’arrête de lui dire qu’il allait être mieux avec une autre femme, qu’il méritait d’être heureux car il allait se remettre à bouder. Automatiquement, un petit sourire apparut sur mes lèvres parce que je venais de comprendre pourquoi il avait arrêté de me parler pendant une bonne demie-heure plus tôt. Du moins, je m’en étais douté mais qu’il me l’avoue comme ça, eh bien ça confirmait les choses. « Non, faut pas s’excuser! C’est moi qui est désolée. J’ai dû mal m’exprimer… ça m’arrive. La seule chose que je voulais que tu comprennes, c’est que moi aussi je veux ton bonheur, c’est tout! » Et que ça soit avec ou sans moi.

Chad en vint par la suite à la conclusion qu’il valait mieux ne pas trouver un nom à notre relation. On est… ce qu’on est et puis basta! Je pensais bien qu’il fallait que j’arrête de me poser trop de question. De toute façon, c’était trop compliqué pour raisonner donc aussi bien vivre le tout au jour le jour et puis voilà. Son petit discour me fit sourire et je sentais que tout se remplaçait peu à peu entre nous. Mon beau phénomène inexpliqué scella ses paroles d’un baiser sur mon front. « Deal.» lui répondis-je, un petit sourire sur le coin des lèvres. « Même chose pour toi par contre! » Parce que ça fonctionnait dans les deux sens cette promesse! Je serrai finalement sa main avant d’éclater de rire. « Ouais, si tu pouvais me faire un petit document officiel de tout ça, je pourrais te le signer si tu veux, je crois que ça faciliterait les choses! » répondis-je à son humour avant de pencher la tête sur le côté en le regardant quelques secondes, probablement avec les yeux remplis d’étoiles. « Je suis heureuse qu’on ait parlé toi et moi… vraiment, comme ça… plus de mal entendu et t’as raison, il faut tout se dire car je veux pas qu’il y ait des problème de communication qui fera en sorte qu’on arrête de se parler. Ça m’a manqué.. tout ça! » dis-je en nous pointant tous les deux… nous qui passait du temps ensemble à s’amuser comme avant, dans le fond. On s’était toujours tellement bien entendu et je ne voulais pas perdre ça, c’était vraiment précieux pour moi. Puis, je m’approchai tout doucement de lui pour le serrer dans mes bras. « T’es ma relation inexpliquée préférée… bon, c’est pas mal la seule aussi mais t’es mon préféré quand même. »Ça fonctionnait toujours comme compliment ça ? Mhm... Je relevai la tête vers lui, appuyant mon menton contre son torse pour le regarder d’en bas  en fronçant un peu mon nez. « Bon, si tu m’aides à faire en sorte que j’ai un lit ce soir, je te promet de t’admirer jusqu’à la fin de mes jours. T’en penses quoi? » dis-je en me décollant tout doucement, à gros contre coeur. « Je refuserais pas ça à ta place Tate, mon admiration, c’est précieux quand même! J’ajoute à ça… hum, un restant de pizza froide! » Je lui souris. « Je sais, t’es conquis! »






 

J'avais eu besoin de lui dire tout cela. Ce n'était pas naturel pour moi, c'est sur. N'empêche que tout était sorti plutôt naturellement. Je la regardais et tout allait mieux. Quand elle était là, je me sentais plus fort. Et puis, je m'en voulais d'avoir gâché notre soirée a faire la tête. Je détestais être loin d'elle, ça me rendait fou. Elle comprenait tout ce que je lui disais - ce qui était un exploit. J'essayais de la rassurer sur ce qu'elle me confiait. Elle disait avoir besoin de moi et j'aimais l'entendre me le dire. Je savais maintenant qu'elle avait besoin de ma présence dans sa vie et je lui promettai d'en être. On faisait un deal, de tout se dire, de ne plus laisser de quiproquo. Après ça, elle me disait que ça lui avait manqué, tout ça. Je lui souriais. Je la regardais, je l'admirais à vrai dire. Elle avait cette étincelle dans les yeux que j'aimais particulièrement voir, cette étincelle qui me rendait heureux. Je ne voudrais vivre que pour voir cela. a moi aussi. lui dis je alors, parlant a la fois de notre relation et de son bonheur. Après ça, elle m'enlacait avec ses petits bras en me sortant que j'étais sa relation inexpliquée préférée. Cela me fit sourire. Ça scellait bien notre conversation. Elle me proposait un nouveau plan. Elle voulait qu'on finisse son lit et J'aurais son admiration eternelle. Sa façon de me le demander, son menton sur mon torse, elle était à croquer. Je gardais ça pour moi mais je souriais d'une manière qui devait me trahir. Puis je fis les yeux ronds d'émerveillement face au cadeau "admiration éternelle" qu'elle me promettait, pour entrer dans son jeu. Je l'embrassais sur le crâne avant qu'elle ne s'eloigne. Mon corps avait du mal à la laisser faire mais soit. Elle enrichit sa proposition, ce qui me fit rire. oh bah j'attends ça depuis aussi longtemps que je m'en souvienne ! Sans ça ton lit plouf je m'en serais passé! Puis la pizza froide... aie aie aie. dis je avec humour, je l'aurais fais de toute façon son lit. Je courais comme un enfant qui veut son goûter dans la chambre pour monter son lit. Je le faisais facilement et rapidement. Je portais le matelas et je l'y mettais. Je fais ton lit en retour d'un film qui accompagne la pizza! dis je avant d'attraper les draps et de faire son lit avec attention. tadaaaaam lui dis je comme un enfant, les bras et les jambes écartés comme une étoile de mer. Je riais. aloooooors elle est où mon admiration éternelle? ajoutais je en allant vers elle dans le pan de porte pour nous diriger vers la cuisine prendre la fin du repas. bon allez je te laisse choisir le film. lui dis je m'asseyant dans le canapé, avec nos verres et la fin de la pizza. Quand elle revenait après avoir choisi le film, je mangeais la pizza. Un fois fini, je la prenais dans mes bras comme un enfant prends son doudou (sans sa maladresse et plus de tendresse). Je regardais le film comme ça, l'embrassant de temps en temps dans les cheveux et caressant machinalement son bras. Je sentais qu'elle s'endormait. J'attendais un peu qu'elle soit dans un sommeil profond pour la porter doucement dans son nouveau lit. Je la regardais un peu avant de déposer un baiser sur son front. Je lui laissais un mot : tu dormais, j'ai claqué la porte, bonne nuit. C. et je me retournais douxement.

Ça n’avait pas été facile, autant au niveau de la communication que du ressentis de parler avec Chad de tout ça mais au final, j’en étais bien heureuse. On avait mit les choses aux clairs et finalement, ça avait été beaucoup moins terrible que je ne l’aurais cru. On avait terminé la conversation en se serrant dans nos bras. Je trouvais tellement que c’était sous estimer les câlins… les vrais, les sincères… Ça faisait tellement de bien d’ailleurs de me faire serrer ainsi, de me sentir importante, appréciée dans les bras de quelqu’un. Je savais que notre relation était la cause de bien des soucis mais ce soir, j’avais plus envie d’y penser. J’avais juste envie de rester en compagnie d’une personne importante, d’une personne que j'appréciais tout particulièrement. Je me permettais d’être égoïste, de penser à moi… pour les quelques heures qui restaient avant de passer à la journée suivante.

Bref, après ce petit moment, je proposai à Chad de terminer le lit en échange de truc complètement stupide mais c’était que pour mettre un peu d’humour dans cette journée un peu trop chargée d’émotion. Ce dernier embarqua dans ma blague en s’activant aussitôt, comme si recevoir mon admiration éternelle et une pointe de pizza froide était la plus belle récompense que la vie pouvait lui donner. Je le regardai faire en riant avant de m’activer avec lui, pour que ça aille plus vite. « D’accord pour le film! » répondis-je en le voyant prendre les draps avec énergie. Dit-donc, il était vachement motivé soudainement! Je le trouvais drôle comme ça et je ne pouvais pas m’arrêter de rire en le regardant faire. Le lit fut prêt en un temps record, même que je ne pensais pas que c’était possible de le faire aussi rapidement mais j’étais bien satisfaite du résultat. « Merciiiiiiii, grâce à toi je dormirai pas au sol cette nuit! » Et maintenant, monsieur voulait savoir où était mon admiration éternelle. Je tapotai mon coeur un instant. « Juste là! » répondis-je en lui faisant un clin d’oeil avant de le voir disparaître hors de la chambre. Je me laissai tomber sur le dos, sur mon lit en regardant un instant la plafond. Je me disais que j’allais être bien ici, dans mon nouveau chez-moi, bien que ça allait probablement devoir me prendre une petite période d’adaptation.

Chad revint à peine quelques instants plus tard avec notre restant de pizza pour s’installer sur le lit avec moi. J’avais le droit de choisir le film et j’avais opté pour une comédie.. parce que je me disais que tout le monde aimait ça et je ne voulais pas l’ennuyer avec mes petits films à l’eau de rose que j’aimais tant! On s’installa donc sur mon lit et tout naturellement, ce dernier se colla à moi pour regarder le film ensemble. J’osais d’ailleurs espérer qu’il ne sente pas mon coeur battre à tout rompre dans ma poitrine. Au fil du film, je me calmai un peu sous ses caresses jusqu’à tomber littéralement endormie. Je me réveillai, je ne sais pas trop, combien de temps plus tard en sentant le lit vide mais en remarquant bien Chad toujours dans la chambre, il semblait être prêt à mettre les voiles. « Hey… tu étais en train de partir comme un voleur? » demandais-je d’une petite voix endormie en me relevant sur mes coudes pour le regarder au bout du lit. J’avais un oeil à moitié fermé à cause de la lumière de la télévision qui m’aveulais un peu. « T’as… t’as envies de rester dormir? Il se fait tard… » Et je ne voulais pas qu’il conduise fatigué ou quoi que ce soit. Je vis bien dans son regard qu’il était tiraillé entre l’envie de rester et le fait que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées? Je ne savais pas trop. Je me redressai en position assise en ramenant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. « … ou c’est peut-être pas une bonne idée, pardon. » m’empressais-je d’ajouter.







 

Je faisais tout pour qu'elle puisse vivre bien et rapidement dans cet appartement. Son bonheur était plus important que tout à mes yeux. Je le faisais de plus belle, que je gagne son admiration éternelle ou pas. C'est sûr, ça m'aidait énormément. Ce n'était qu'un jeu, au final, je le savais bien. Néanmoins, ça me faisait énormément de bien de passer du temps ainsi avec elle. J'avais un peu l'impression de la retrouver, de retrouver nos instants passés avant que je sache toute la vérité sur elle. Mon coeur avait l'impression de vivre un nouveau souffle, quelque part. Je me laissais emporter par cette vague. On rigolait, on passait du bon temps. Une fois le lit monté - en un temps record je dois l'avouer - je lui proposais de choisir le film et j'amenais la pizza froide. Nous nous retrouvions tous les deux sur son lit à manger de la pizza devant une comédie. Cela m'amusait, car je pariais au fond de moi qu'elle aurait préféré une romance. Je ne disais rien, je la prenais dans mes bras naturellement. Le film était amusant, pourtant elle s'endormait rapidement dans mes bras. Je restais un moment comme ça, le temps de sentir qu'elle était totalement endormie. Une fois fait, je la mettais confortablement au lit et je lui laissais un mot. Mais à peine étais-je retourné que j'entendais sa voix. Je ne m'y attendais pas, je la regardais ouvrir ses yeux avec difficultés. La lumière de la tv l'embêtait. Je me mettais devant pour la lui cacher alors qu'elle me demandait si je partais comme un voleur. Je souris instinctivement. Elle était adorable comme elle se réveillait d'un petit sommeil et puis, ce qu'elle disait aussi était adorable. Elle me proposait de rester puis, se recroquevillant elle ajoutait que ce n'était peut-être pas une bonne idée. Elle n'avait pas tort, mais je souriais toujours quand même. Je m'asseyais sur le lit près d'elle. Je prenais sa main qui venait de remettre sa mèche doucement dans la mienne. crois-moi je rêve de te voir au réveil dis-je d'abord avec humour. Je redevenais ensuite sérieux. J'ai très envie de rester avec toi. On a passé une très bonne soirée tous les deux, ça m'a fait du bien. Honnêtement, je ne veux pas gâché ça. Je t'avais même laissé un mot adorable! ajoutais-je en souriant. Tu es adorable. soufflais-je alors. Si tu veux que je reste avec toi pour veiller sur toi je ne refuserais pas.. je ne veux juste pas que ce soit quelque chose que.. tu ne veuilles pas vraiment. je sais que tu es perdue et je respecte ça, c'est pour ça que je me disais que c'était mieux pour moi de partir.. mais si tu me le demandes je resterais, je me lèverais aux aurores demain pour te faire le petit déjeuner et finir ton appartement avant même que tu te lèves si tu le veux! je ne savais pas rester sérieux trois secondes. Néanmoins, on s'était promis de tout se dire et je le faisais. Je caressais sa joue en souriant. C'était agréable, de tout dire. D'ailleurs, je suis sûr que tu voulais mettre une romance, merci du sacrifice.dis-je pour l'embêter. et puis sache que je ne sais pas dormir dans le noir.. oui je suis chiant jusqu'au bout. Je ne savais pas ce qu'elle allait vouloir, mais je respecterais sa décision si elle préférait que je parte. j'aime cette lueur dans tes yeux. dis-je d'un coup, remarquant cette lumière dans ses yeux que j'aimais tant.

Oui, je dormais, mais j’avais le sommeil assez léger et Chad avait à peine quitté le lit et à peine avait-il dans ses plans de me laisser toute seule que je l’avais interrompu. Je n’avais pas envie qu’il me quitte comme ça et pourtant, je me disais que de rester n’était peut-être pa la meilleure des idées. Mais cette réflexion, je l’eu après lui avoir proposé de rester pour la nuit. Je n’avais pas d’arrière pensées, j’avais envie d'avoir sa compagnie un peu plus longtemps. Est-ce que c’était si mal que ça?  « Crois-moi, tu ne rêves pas de me voir au réveil. » le repris-je en lâchant un petit rire. Disons que la plupart du temps, je faisais peur car j’étais réveillé un peu trop tôt par mon amour de fils qui souhaitait commencer la journée immédiatement, dès qu’il voyait que le soleil disait bonjour à travers les rideaux - et même s’il était que 6h du matin. Je voyais bien que Chad était un peu tiraillé entre l’envie de rester mais la sagesse de partir et je ne voulais pas qu’il fasse ça uniquement pour me faire plaisir non plus. « Je te propose, tu fais ce que tu veux, ta décision sera entièrement comprise et respectée tu sais! » Fallait pas non plus se mettre la pression pour si peu. Ce petit commentaire me valut le fait que j’étais sois disant adorable. « Chad, si je n’avais pas voulu que tu restes, j’aurais fais semblant de dormir jusqu’à ce que tu quittes… je ne t’aurais pas proposé de rester. » lui répondis-je en fronçant les sourcils. Je crois que ma réponse eut un impact assez positif puisqu’il vint me rejoindre de nouveau sur le lit, m’arrachant un petit sourire. Il me fit un petit commentaire sur le choix de film ce qui me fit éclater de rire. Je levai les deux mains en secouant positivement la tête. « J’avoue, je suis coupable. » Mais j’avais contourné mes envies pour lui faire plaisir, au moins il appréciait, héhé. Puis, la révélation du jeune homme me surprit, bien que je trouvais ça quand même mignon. « Ça tombe bien, j’ai un petit bonhomme qui n’aime pas la noirceur aussi. » Je me levai du lit tout doucement, les yeux encore un peu collés pour fouiller dans une boîte en particulier. Heureusement que je l’avais vu tout à l’heure sinon je n’aurais pas été en mesure de lui offrir un semblant de lumière si c’était pas la télévision et ça, c’était beaucoup trop pour moi. Je sortis de la boite une toute petite veilleuse à brancher dans une prise en forme de lune. C’était la préféré d’Eliott et il avait du mal à dormir sans. Tellement, que j’en avais acheté plusieurs pour son petit confort. Je fermai donc la télévision après avoir allumé la petite lumière et je retournai dans le lit. En regagnant Chad, ce dernier me fit un commentaire à propos d’une lueur dans mes yeux. Mon coeur en fit un petit bond et je n pu que sourire tout doucement. « Je suis heureuse de savoir qu’elle ne s’est pas totalement éteinte. » soufflais-je en m’approchant pour venir dans le confort de ses bras. Là où il faisait chaud, où ça sentait bon son parfum. Étant déjà à moitié endormie, il ne m’en fallut pas plus pour tomber dans les bras de morphée.


Je crois qu’on peut terminer ça comme ça ? :)