J'espère que tu as bien lu le petit encart en haut et que tu ne manqueras pas le prochain Pour le petit extrait suivant, j'ai triché un peu. J'ai fait une réécriture de celui de ma fiche de présentation puisque Dylan y est très actif, et je trouve que ça définit bien leur relation et le ton souhaité. J'ai seulement changé le point de vue pour que ça colle. Même scène, narrateur différent. Dylan assiste au départ de Melody à Miami.


10H03. Dans une vingtaine de minutes, 'Lo embarque vers l'inconnu. Terminal B. Attente interminable au café sans saveur de l'aéroport. Un dernier pot avec elle que je ne verrai plus quotidiennement. Ses rires, ses peines, ses joies, elles seront loin. Elle veut avancer, m'a-t-elle dit. Que pense-t-elle trouver à son arrivée qu'elle n'a as déjà ici?

- Et tu feras quoi une fois là-bas, toute seule, hein? je lui lance avec un air défiant. J'ai besoin qu'elle me le répète encore. Tout ça ne tient pas la route.

- Elle te l'a déjà dit, t'abuses! surenchérit Thomas, son grand frère.

Elle soupire comme si elle savait qu'aucune réponse ne me ferait taire.

- Tu sais bien... Je vais rester dans une auberge de jeunesse les premiers temps, puis je trouverai un boulot alimentaire, et une colocation. Ensuite je distribuerai mes CV dans des boîtes de prod', je vais faire des rencontres, découvrir plein de choses... Bla bla bla. Tout s'enchaînera très bien, tu verras. J'aviserai. Je me débrouille toujours!

- Ouais, t'es complètement timbrée 'Lo! On va te retrouver dans les faits divers ça va être l'ANGOISSE. C'est du suicide ton truc, t'as rien prévu du tout!

Elle rit. Ca, pour la faire rire, je la faisais rire:

- Si je le fais pas maintenant, je le ferai jamais... me dit-elle en esquissant un sourire compatissant.

Elle me tue.

- Tu vas retrouver papa? lui demande Tom.

- J'y vais pas pour ça.

Je m'en fiche, j'écoute rien. Son père c'est un gros con qui ne la voit qu'une fois par an toute façon. Peut-être y'a-t-il une chance de la convaincre de rester? Je me cache en faisant le pitre, mais cette situation me déplaît profondément.

- Et je vais faire comment moi, sans toi, t'y as pensé? Qui va rire quand je vais lancer des boules puantes pendant les afterworks alors qu'on a passé l'âge?! Et ton accent, t'y as pensé à ton accent? On va se foutre de toi 'Lo, les ricains disent qu'on est guindés!

Elle rit de nouveau face à ma mine ahurie.

- T'es au courant que j'ai la double-nationalité, hein?

Oui... Bon. Elle a quand même un fort accent anglais. Voilà. Je bougonne.

- L'écoute pas soeurette, les "ricains" trouvent notre accent hyper sexy. Tu vas faire un malheur!

Elle frappe du poing sur la table comme pour s'empêcher de craquer. Je la connais.

- Ecoutez on va arrêter tout ce mélo-drame, on avait dit pas d'au revoir larmoyant, hein, donc ça suffit!

J'obéis en me mettant au garde-à-vous.

- Oui, Chef!

Puis je souffle comme le gamin que je suis dans la paille de mon verre de Coca pour en exciter le gaz et faire déborder les bulles. Ca m'amuse, et ça me distrait. Lorsque nous étions jeunes et insouciants, ça suffisait. La vérité c'est que je n'ai pas grandi. Je ne veux pas grandir. En partant elle s'élève, et moi je stagne.

- 24 ans et t'aimes toujours pas la bière, toi? C'est honteux, j'assume pas qu'on me voit à côté de toi, c'est scandaleux, s'offusque Tom de cinq ans mon aîné en me faisant une tape violente dans le dos, ce qui me fait cracher au passage ma gorgée sur la table. J'ai pas l'air fin, alors je réplique.

- Tom, il est 10 HEURES DU MAT, c'est déjà un exploit que je sois là alors charrie pas, dis-je en clignant des yeux faussement lassé, et puis c'est toi l'alcoolique, tout le monde le sait! Alors je me tourne de nouveau vers 'Lo en adoptant un ton volontairement théâtral: Nan je déconne, à 5H, 10H ou minuit, je serais venu n'importe quand pour toi Lo', tu le sais bien!

Elle pouffe. Comme d'habitude, elle apprécie mon jeu.

- Tu parles! répond-elle, je t'ai appelé 10 000 fois pour te sortir du lit ce matin! T'as failli me poser un lapin Dylan, et vu la tronche que tu te payes, j'ai l'impression que monsieur "J'aime pas la bière" s'est vengé sur du whisky hier soir!

Grillé... Elle n'a pas tort. Hier j'en menais pas large, mais je dois m'offusquer pour ne pas perdre la face.

- QUOI? N'importe quoi. Bon, d'accord, j'ai un peu fait la fête mais tu vois je suis là, conquérant et frais comme un gardon,

Ah! Elle sourit de nouveau. Pas le temps d'en profiter. La dame fait son annonce désincarnée dans le micro. C'est l'heure. Mon amie se lève. C'est du concret. On y est. C'est maintenant. Impuissant, je la regarde prendre son sac pendant que Tom débarrasse les plateaux à la hâte. Je m'apprête à lui dire au revoir.

Nous l'accompagnons jusqu'à la porte d'embarquement, l'enlaçons, l'un après l'autre. Longtemps. Je la serre fort dans mes bras. Elle va me manquer celle-là.

- Tu embrasseras fort maman,  dit-elle à Thomas.
Et toi tu m'écris! m'ordonne-t-elle.

- On est au 21ème siècle. Tu me skyperas! T'as ton ordi, hein?!

- Oui, oui, je l'ai.

Je suis partiellement rassuré, mais je n'en attendais pas moins.
Je sens qu'elle va craquer, elle qui ne pleure jamais est au bord de la crise. Je comprends qu'elle doit partir avant de céder. Je l'accepte. Je lui fais un mince sourire. C'est douloureux, plus que je ne l'aurais imaginé.

Elle s'éloigne... C'est presque trop dramatique pour nous faire honneur. Heureusement, Thomas a la bonne réplique pour ponctuer correctement le tout.

- SURTOUT N'ACCEPTE PAS LES BONBONS DU MONSIEUR ET NE RENTRE JAMAIS DANS SA CAMIONNETTE! lui hurle-t-il au loin.

Ca marche, elle rit de nouveau. Et puis ça y'est. Elle avance. Elle est partie.

Bonne chance.

Je disais donc que c'était un Geek. A toi de voir de quel genre tu veux qu'il soit. Plutôt gameur ou graphiste, codeur, hackeur, pourquoi pas. Dans ce cas pourquoi pas songer à le caler dans le groupe BIG BANG THEORY finalement... A voir si c'est un geek travailleur ou pas. Si ton affaire est bien ficelée, pourquoi pas! Sinon FRIENDS ou THIS IS US, mais pas les autres.

Je le vois maladroit et peu sûr de lui malgré une certaine forme d'excentricité. Il est assez atypique ce garçon, et contradictoire. Après, à toi de voir si tu préfères forcer à mort le trait introverti ou au contraire, sociable et caméléon mais avec des réserves.

Melody a toujours été très amusée de son humour enfantin, tout autant que de son cynisme. C'est son public n°1. C'est aussi son confident, celui qui sait tout d'elle et devine toutes ses pensées. Pourquoi ne pas faire évoluer leur relation d'une manière ambiguë? C'est une possibilité qui me branche bien.

Je serai aussi partante pour vivre en coloc avec lui dans le centre-ville. Ca pourrait engendrer de drôles de situations

En gros, je ne veux pas que ces deux-là se prennent au sérieux (la plupart du temps), que leur lien soit très fort, et se développe dans la découverte de Miami. Qu'ils se soutiennent, se chamaillent, et assistent aux amourettes de l'autre en prenant peut-être conscience au bout d'un moment que... Bah en fait il y a peut-être un peu plus que de l'amitié

Pour le prénom, l'origine, l'âge et l'avatar, c'est non négociable. Pour le nom de famille, la rédaction de sa fiche et l'histoire personnelle en dehors des points que j'ai cités précédemment, les circonstances précises de sa venue à Miami (pour rejoindre Melody, mais encore? A-t-il des projets?), tu as totalement le champ libre! Son caractère reste à travailler et c'est aussi ta petite touche perso Pour le reste je suis disponible et ouverte à la discussion