Je lui répondis ce que j’avais en tête, enfin grosso modo parce que très franchement, une fois face à Sebastian, je ne sais pas comment je vais réagir, sûrement que ça dépendra de sa réaction à lui. « Noah, il y a d’autres solutions honnêtement… Tu sais ce que je pense de tout ça et je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. » me dit-elle avec une petite moue. – Je te promets de faire attention, ok ? Lui dis-je alors en la regardant. Je lui annonçais ensuite que Anteynara et moi c’était finis, j’avais pas forcément envie d’en parler, mais bon elle demandait alors je répondais. « Quoi ? Mais pourquoi ? » me demande-t-elle surprise. – On était trop différents, et on voulait pas la même chose tout simplement. Répondis-je alors en haussant les épaules. Même si on était pas mal différent, ça m’as pas empêcher de tomber amoureux d’elle donc ça faisait quand même un petit quelque chose. Elle me parlait ensuite de sa santé et de ce que le médecin avait dit et je lui dis alors que je comprenais pourquoi elle avait expédier rapidement le truc lorsque je lui ai poser la question pendant le repas en présence d’Antey, c’était plutôt compréhensible. « C’est pas le genre de chose que je comptais te cacher, c’est juste que je n’ai pas eu d’occasion de te le dire avant aujourd’hui. Tu sais que je n’ai aucun secret pour toi, tu sais tout, t’es mon meilleur pote. » me dit-elle en cognant son épaule contre la mienne. C’était en quelque sorte un message. – Je sais que je n’agis pas toujours comme tu l’espère et que je t’ai souvent déçue, mais si je t’ai menti, c’était uniquement pour t’épargner, pour te protéger. Dis-je alors simplement. Aujourd’hui, je sortais doucement de cette vie de dingue, il y a toujours quelques bosses, mais c’est moins dangereux qu’auparavant. Je lui demandais cependant de me promettre de ne pas tomber dans cette spirale infernale. « C’est occasionnel Noah, je ne me drogue pas. » Répondit-elle en souriant. Si elle me disait, alors je la croyais. – C’est toi qui les a faits ? Demandais-je après avoir mordu dans un muffin, j’avais encore la bouche pleine mais c’est pas grave.    

J’étais rester un peu évasif sur ma rupture avec Antey, c’était encore trop frais, puisque ça faisait moins d’une semaine. Heureusement Geane comprit que ce n’était pas le moment et n’insistait pas, je sais qu’elle y reviendra plus tard, mais j’appréciais le fait qu’elle n’insiste pas maintenant. Lorsqu’elle lança une petite remarque, je ne pus m’empêcher de le prendre comme un reproche et je ne lui en voulais pas. Je lui dis alors que je savais très bien que je l’ai souvent déçue, mais que si je lui mentais c’était uniquement pour la protéger. Elle baissa les yeux un instant et releva ensuite la tête. « Je pense que je préférai tout savoir. Vraiment tout Noah. S’il t’arrivait encore quelque chose je serais incapable de dire le nom d’une seule personne qui te veut du mal. Et je pense que ce serait utile comme renseignement non ? Je veux tout savoir. Tu n’as pas à me protéger, je me débrouille bien seule. » me dit-elle et ça ne m’étonnait pas qu’elle me réponde ça. – Je sais que tu te débrouille très bien toute seule, c’est juste que si jamais il t’arrive quelque chose à toi ou même à Riley et que c’est de ma faute, jamais j’pourrais me le pardonner… Répondis-je alors. Elle savait très bien ce que c’était, même si elle n’as pas plongé dans le même monde que moi, elle en fait partie, elle en a fait partie dès le moment où on est devenus inséparable avec Thyméo et heureusement qu’elle n’as pas suivie le mouvement, on avait au moins quelqu’un pour nous remettre d’aplombs le temps d’un instant, parce que bien sûr on était tellement cons, que ça ne durait jamais bien longtemps. J’attrapais ensuite un muffin et croquait dedans avant de lui demander si c’était elle qui les avait faits. « Aux dernières nouvelles, je ne travaille pas en pharmacie ! Bon, je t’avoue que c’est Sebastian qui me donne le plus souvent ces antidouleurs mais si ça peut te rassurer, je ne le vois plus… sauf pour Riley donc, je pense que je vais devoir retourner voir mon médecin. » me répondit-elle. Et c’était pas vraiment le genre de réponse à laquelle je m’attendais, la preuve, puisque je me suis arrêter de mâcher en l’écoutant. J’en revenais pas de ce que j’entendais. « Oh… tu parlais des gâteaux peut-être ? Je… Non, je les ai achetés avant de venir je t’avoue. Ils sont bons, tu aimes ? » dit-elle en essayant de rattraper sa boulette. Je posais du coup le reste du muffin sur la table basse. – Attends… tu peux répéter là ? Dis-je alors que j’avais très bien entendu, mais j’aurais préféré avoir mal compris. – Dis-moi que tu déconnes, dis-moi que c’est une putain de grosse blague G… Lâchais-je en essayant de garder mon calme, mais c’était impossible, pas après ce qu’il s’était passer hier soir. – Comment tu peux faire confiance à ce connard ? Déjà… j’ai du mal à comprendre comment tu peux encore le laisser approcher Riley !!! Ce mec, c’est… c’est un fou furieux !!!! comment tu peux le laisser vous approchez putain ! Lâchais-je en haussant un peu le ton cette fois-ci.     

Si je ne mêlais pas Geane à mes histoires c’est parce que je ne voulais pas qu’elle en paye le prix, ni elle, ni Riley. Je ne pourrais jamais me le pardonner s’il leur arrivait quelque chose à cause de moi. Je suis d’ailleurs étonné qu’elle soit restée toutes ces années à mes côtés, à côté de moi c’est un ange et pourtant elle est toujours là et encore heureux je pense, sinon il y a longtemps que j’aurais atterrit six pieds sous terre.
Ensuite je lui demandais si c’était elle qui avait fait les gâteaux, mais elle dû mal comprendre, parce qu’elle me parlait des médicaments et elle m’annonçait que c’était Sebastian qui lui donnait ses antidouleurs et je dois avouer que cette annonce-là, maintenant me faisait péter les plombs, s’il ne se serait pas passer ce qu’il s’est passé hier, je n’aurais peut-être rien dit, mais là, c’était de trop. J’avais haussé le ton, peut-être un peu plus que ce que j’aurais dû, mais c’était fait. « Sebastian est le père de Riley et il ne lui a jamais fait quoi que ce soit qui puisse le nuit Noah. Alors calme toi ok ? De toute façon, tu n’as rien à voir là-dedans. Je ne t’ai pas demandé ton avis, je suis assez grande pour prendre mes propres décisions. » me dit-elle en haussant le ton à son tour. – J’ai jamais dit qu’il lui ferait du mal, mais il est même pas foutu de s’en occuper. Il est où là hein ? Lâchais-je en la regardant. – Et si j’ai à voir, à partir du moment où ce connard viens m’éclater la gueule sans raison, j’ai à voir Geane ! Jusque là je disais rien parce que c’est le père de Riley et que j’sais c’que c’est de grandir sans père, mais j’te jure que c’est pas l’envie qui manque d’aller lui éclater la face à c’trou duc ! Lâchais-je alors simplement. – Sérieux Geane tu sais que j’ai toujours mis ma haine de côté. Et encore j’avais pas spécialement de haine envers lui, je sais que tu m’en a voulu le jour où tu as appris que je l’avais frapper sans raisons et visiblement il est toujours là-dessus, c’pour dire à quel point il est déranger. Dis-je alors simplement. Je n’allais peut-être pas lui dire aussi qu’il croyait que je couchais avec elle, parce que en fait ça me fait rire ça. Il est encore plus con que ce que je pensais.      

Geane, comment vous expliquer ? C’est la personne qui compte le plus pour moi et très franchement s’il elle venait à ne plus faire partie de ma vie, je serais perdu, au fond du trou littéralement. Quand on est partis au Mexique avec mon meilleur pote et que le séjour à tourner au cauchemar, la seule chose qui m’empêchais d’abandonner c’était de penser à elle. Elle est ma seule famille, je ne pouvais pas l’abandonner. Et aujourd’hui si j’ai arrêté de me trouver dans des affaires louches, c’est pour elle. Mais là, savoir qu’elle fréquente encore ce taré de McKay, ça me met hors de moi et j’ai été plutôt patient jusque-là, je l’ai laisser gérer sa vie comme elle le voulait sans rien dire, il suffisait de ne pas parler de lui. Mais là, elle vint m’en parler sans le faire exprès, mais c’était pas le moment pour le faire. Avec ce qui s’était passer la veille, ça me mit hors de moi et je m’emportais, un peu trop que ce que je devais. Il est vraiment rare quand on hausse le ton entre nous, mais quand ça arrive, vaut mieux pas être au milieu. Du coup sans le faire exprès aussi, je balançais que c’était lui qui m’avait fait ça. « Mais merde, tu crois que ça m’amuse d’avoir un gamin de ce type, d’être attaché à un malade. Je sais que c’est pas saint, que je ne devrais même plus avoir aucun contact avec lui mais c’est pas aussi simple Noah alors, une bonne fois pour toute, ferme là. » lâche-t-elle avant de se lever et de prendre sa veste. C’était la première fois depuis longtemps que je la voyais comme ça. - C’est ça, casse toi ! Lâchais-je alors simplement ne prenant même pas la peine de me lever du canapé, et elle claqua la porte derrière elle.