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 Let's get straight to business

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(#)Sujet: Let's get straight to business  |   Lun 31 Juil - 0:29
Les premiers jours à Miami étaient compliqués et tumultueux. Enfin, ça c'était ce que se disait Aaron. Ce n'était peut-être même pas le cas, c'était peut-être simplement dans sa tête, mais qu'en savait-il ? Bref, il devait se remettre un peu sur les rails, aujourd'hui, il faisait passer un entretien à une fille d'un de ses collaborateurs.

Le piston ne l'enchantait pas, après tout, il avait eu son poste qu'à force de travail acharné. Et encore, il n'avait pas la reconnaissance qu'il estimait mériter. Auprès de ses collègues et supérieurs, oui, pas de problème. De la part de son père... Il se racla la gorge, faisant le tour dans son bureau.

Son père avait loué un étage entier dans un immeuble au quartier des affaires. Il avait une vue imprenable sur la cité de Miami, mais il se sentait mal à l'aise. Il préférait de loin la vue des vignobles californiens, ou encore la vue sur Central Park. Il grommelait, se disant que son père devait être heureux de voir son fils unique loin, seul et un porte-feuille à refaire.

Pourtant, il avait toujours un ou deux contacts fiables. Monsieur Marshall par exemple. Aaron lui avait vendu quelques Grands Crus. Aussi, lorsque cet investisseur et collaborateur lui avait demandé une faveur, Aaron avait difficilement pu refuser. Il soupira devant son bureau, passant une main dans ses cheveux courts. Il n'avait pas réellement besoin d'une secrétaire, mais Monsieur Marshall voulait à tout prix que sa fille ait un emploi.

Il ne la connaissait pas, et ne savait pas non plus ses compétences. Il ne savait pas ce qu'elle valait au travail. Dans quelle folie se lançait-il ? C'était de la dinguerie !

- Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Soudain une idée lumineuse lui traversa la tête, il pourrait faire de la vie de Miss Marshall un enfer ? Non, mauvaise idée. En plus, ça lui demanderait de dépenser de l'énergie inutilement. Tant pis, il aviserait au moment venu, pour l'heure, il devait surtout réfléchir à ce qu'il lui demanderait pendant cet entretien...

Deux coups retentirent à la porte du bureau. Aaron inspira et alla ouvrir la porte.

- Bonjour, entrez !
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(#)Sujet: Re: Let's get straight to business  |   Lun 31 Juil - 17:36

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avec Aaron Witter
B
elle journée en perspective... Et plus moyen de reculer! Plus d'un mois que j'errais comme un fantôme dans cette ville, et toujours aucun contrat en poche. Fallait avouer que je passais mon temps avec une légèreté inconsciente, dans la joie, l'ivresse et les amitiés fugaces qui ne signifiaient plus rien le lendemain. A ceux qui diraient que j'ai gaspillé mon temps, je leur répondrais que je me contentais de le consommer agréablement. Voilà. Pourtant il était indéniable qu'une fois la sobriété retrouvée, je redevenais une anonyme dans ces rues animées et n'avais pas plus de motivation ou d'opportunités que la veille. Mais que m'arrivait-il?! J'étais venue ici avec une perspective de carrière, et surtout pour me mettre en danger. M'ouvrir plus de portes, et me remuer un peu. Tu parles! Quelle réussite! Mes économies se réduisaient à vue d'oeil, et il devenait urgent de trouver une source fiable de revenus si je comptais payer mon loyer ou bouffer le mois prochain. Voilà ce qui m'arrivait, à force de ne pas penser au lendemain... Le temps et les obligations me rappelaient inévitablement à l'ordre. Je ne bougeais pas, mais la vie me rattrapait toujours. La saleté.

J'étais donc arrivée au point de non retour. Même si la venue de Dylan en ville, mon ami d'enfance, avait insufflé un vent de réconfort nouveau à mon quotidien, le fond du problème restait toujours présent. Aujourd'hui, pour y remédier malgré mes réticences, je me rendais à un entretien d'embauche pour faire quelque chose à mille lieues de mon domaine de prédilection. J'irai faire la secrétaire. Oui, moi, secrétaire enfermée entre quatre murs à prendre des appels de gens sans intérêt, pour parler de choses sans intérêt, et noter des rendez-vous sans intérêt avec un boss qui serait probablement sans intérêt. Je n'avais pas eu tellement le choix. Encore un coup de papa... Sa façon à lui de s'immiscer dans ma vie alors que depuis mes 10 ans, l'âge que j'avais quand il a quitté maman pour retourner en Floride - alors qu'il batifolait avec une secrétaire justement, ironie -, je ne l'avais vu qu'une bonne dizaine de fois à l'occasion de ses rares passages en Angleterre ou de mes visites exceptionnelles sur le sol américain. La communication n'avait jamais été notre fort, et de temps en temps il se permettait de surgir dans ma vie pour tenter de la diriger. Après tout, c'était grâce à son nom que j'étais ici. Sans ça, l'obtention d'un visa aurait été plus compliquée, je devais bien l'admettre... Et puis il avait contribué à payer mes études de cinéma même s'il les qualifiait de "pas sérieuses", alors je n'avais pas exactement mon mot à dire. Je devais jouer le jeu. Toutefois, je soupçonnais maman de l'avoir appelé à l'aide. Je savais qu'elle était inquiète, et j'avais donné peu de nouvelles jusqu'à présent. Les infos qu'elle avait n'étaient pas très encourageantes. Elle connaissait ma situation, et aurait très bien pu appeler le grand George Marshall à la rescousse...

Je ne connaissais pas tellement sa fonction précise ni les enjeux de la société dans laquelle il bossait, si ce n'est qu'il la dirigeait en partie et que cela avait un rapport avec le rachat de petites entreprises, boutiques, bars, qu'il investissait dans certains, collaborait avec d'autres, et franchisait les restantes pour se faire du fric sur leurs dos. A vrai dire ça ne m'intéressait pas du tout et tout ce qui touchait au business me dépassait totalement. Je savais que c'était un homme d'affaires important, redouté et respecté. Une triste caricature du requin accro à son boulot, qui savait amadouer ses interlocuteurs par son ton doucereux, motivé par l'appât du gain, opportuniste à mort et près de ses sous. Il vivait à Jacksonville dans une maison d'architecte avec son ancienne secrétaire qu'il avait promue à un poste haut placé dans sa société, et il avait refait sa vie avec en lui donnant trois mouflets que j'avais croisés 3 ans auparavant. Des pourris gâtés imbus d'eux-mêmes malgré leur jeune âge, qui avaient déjà une tablette et un iPhone à 9 ans. Comment leur en vouloir avec de tels parents? Après tout, c'était leur éducation qui était en cause, et je ne pouvais qu'avoir de la peine pour eux. En s'éloignant de nous, cet homme qui était mon père m'avait rendu un énorme service. C'était plus simple de penser ainsi, plutôt que de m'obstiner à penser que je n'étais pas bonne à aimer.

Pour revenir à nos moutons au lieu de m'épancher, j'allais donc à cet entretien pistonné à reculons. J'avais vaguement entendu parler d'un vignoble, et je n'avais pas vraiment saisi le rapport avec les activités de mon père, mais je n'en avais pas plus discuté tant ça me passait au dessus. Il pouvait s'agir d'un de ses associés, comme d'un simple contact qui lui faisait des faveurs pour des raisons nébuleuses et qui lui en devait une, peu importait... Le fait est que j'avais finalement cédé, et que je me retrouvais devant la porte d'un bureau. Je soupirai, toquai deux fois, et attendis une réponse. Rapidement, je fus surprise de voir un homme - pas dégueu - qui paraissait à peine plus âgé que moi m'accueillir.

- Bonjour, entrez!

- Bonjour, je viens pour l'entretien, répondis-je en un sourire, lui tendant ma main pour qu'il la serre puisqu'il paraissait que c'était de convenance. Je suis Melody Marshall.

J'attendis qu'il me montre la voie pour m'installer sur le fauteuil face à son bureau, et patientai quelques instants qu'il prenne place à son tour avant de répondre à ses interrogations. En fait, je n'avais pas l'intention de faire le moindre effort pour me vendre, même s'il avait l'air plutôt sympathique par rapport au vieux bedonnant que je m'attendais à voir.


By Melody
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(#)Sujet: Re: Let's get straight to business  |   Lun 31 Juil - 23:54
- Bonjour, je viens pour l'entretien. Je suis Melody Marshall.

Aaron serre la main de la jeune femme de manière ferme. Elle était ponctuelle. C'était pas un mauvais point.

- Asseyez-vous Melody, dit-il en présentant le siège devant le bureau. Je suis Aaron Witter.

En voulant s'installer, il se cogna le genoux, il échappa un juron. L'homme se passa une main sur le visage. Comment passer pour un mec vulgaire en moins de dix secondes. Ah, ce n'était pas plus mal, peut-être qu'elle ne voudrait pas travailler avec quelqu'un de trop vulgaire et rustre ? Non, il secoua la tête imperceptiblement.

- Ahem, Melody donc, bienvenue ici. Je n'ai pas vu votre CV, alors si ça vous va, nous allons en discuter.

Il sortit un stylo et une feuille pour la prise de notes. Aaron s'installa bien au fond de son fauteuil avant de reprendre la parole.

- Quelles études avez-vous faites ? Votre père n'a pas su me répondre, alors j'avoue que c'est assez nébuleux...

Il avait insisté sur le mot "père", généralement, un père qui ne sait pas ce qu'a fait son enfant ou qui fait l'ignorant, c'était parce qu'il n'était pas satisfait. Aaron le savait pertinemment, puisque son paternel lui-même était un éternel insatisfait en tout ce qui concernait de près ou de loin Aaron.

Il planta son regard dans les yeux de la femme, cherchant une faille, pour la déstabiliser. Il cherchait à la tester. Après tout, s'il finissait pas l'embaucher, elle devrait avoir les nerfs solides et pas être gênée d'être dévisagée de la sorte. Aaron avait son propre tempérament, ayant des qualités et surtout des défauts lorsque le travail était en jeu...
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(#)Sujet: Re: Let's get straight to business  |   Mar 1 Aoû - 1:16

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avec Aaron Witter
E
n regagnant sa place, le jeune homme laissa échapper un juron, ce qui me fit pouffer discrètement. J'avais mis ma main devant ma bouche pour réprimer le laisser-aller qui me guettait, et me mordis la lèvre inférieure en respirant un grand coup. La faute au stress, dirons-nous... En réalité je n'étais pas angoissée du tout. J'étais lasse et me demandais sérieusement ce que je fichais ici. Mon interlocuteur allait très vite capter l'escroquerie dont il était victime... J'avais presque de la peine. Pourtant, très professionnel malgré ce petit incident impliquant une brute de bureau, il se reprit très vite et me questionna sur mon parcours.

- Ahem, Melody donc, bienvenue ici. Je n'ai pas vu votre CV, alors si ça vous va, nous allons en discuter.

Ah... Encore une chose que papa avait oubliée de mentionner. Ca promettait d'être drôle étant donné que je ne débarquais pas d'une école en lien avec la bureautique ou quoi que ce soit du genre.

- Quelles études avez-vous faites ? Votre père n'a pas su me répondre, alors j'avoue que c'est assez nébuleux...

Deuxième omission de ce cher papa Marshall on dirait! Je secouai la tête en levant les yeux au ciel tant ça ne m'étonnait pas de lui. Avait-il trop honte de déclarer que j'avais fait...

- ...des études de cinéma. J'ai fait des études dans l'audiovisuel, plus exactement. répondis-je du tac au tac.

M'sieur Witter semblait surpris de découvrir la supercherie. Eh oui, le secrétariat n'était pas spécialement mon dada, et je n'avais pas rêvé d'en faire ma carrière depuis toute petite. Fou, non? Je décidai de lui en dire un peu plus. Après tout, il semblait aussi paumé que moi, je lui devais bien quelques explications. Et puis il avait pas l'air d'être un vieux con, alors...

- Je vais être honnête avec vous, monsieur Witter, parce que je vous aime bien! Ce que j'aime c'est la vidéo. Qu'il s'agisse de filmer, de monter, d'écrire... Tout ce rayon là. J'ai un père qui aime contrôler la vie des gens, et ce piston - parce qu'autant appeler un chat un chat -, ben ce piston est très sympathique mais ce n'est pas moi qui l'ai voulu, 'voyez? Donc j'ai bien peur de vous faire perdre votre temps...

J'en étais sincèrement désolée d'ailleurs. Erf. J'avais à peine tenu trois minutes... J'étais vraiment incorrigible. Par tout ça, j'insinuais clairement que mon cher papa ne croyait pas en moi. Peut-être qu'il avait raison, mais de toute façon je n'étais pas chez le psy pour en débattre. J'avais juste voulu annoncer la couleur, au moins la situation se débloquerait rapidement. Du reste je me doutais qu'autant de familiarité n'irait pas en ma faveur, mais bon... J'étais naturelle, et plus détendue qu'en me formalisant pour décrocher un boulot qui à la base ne me branchait pas. J'avais pas la langue dans ma poche, mais c'était aussi ma façon de me montrer plus agréable, et moins guindée. Voilà.


By Melody
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(#)Sujet: Re: Let's get straight to business  |   Mar 1 Aoû - 15:09
- ...des études de cinéma. J'ai fait des études dans l'audiovisuel, plus exactement.

Alors ça, pour être une surprise, c'en était une. Voilà pourquoi Monsieur Marshall avait volontairement omis une telle information. Aaron exprimait l'étonnement, ses sourcils s'étant haussés par réflexe. Il affichait un sourire en coin. Finalement, elle ne serait pas sa secrétaire, elle n'avait pas les bonnes qualifications.

- ... Donc j'ai bien peur de vous faire perdre votre temps...
- Quoi ? Hein, non pas du tout ! Vous ne me faites pas perdre mon temps.

Il n'avait pas écouté, et s'était réveillé à la fin. Il réfléchissait, et les rouages de son cerveau tournaient à toute vitesse. L'idée de la secrétaire, c'était plus pour ne pas à avoir à parler directement avec son géniteur. Mais ce n'était pas tout, une autre idée avait germé dans son esprit.

- L'audio-visuel donc... Vous avez déjà travaillé sur des projets ? Personnels ou professionnels ?

L'entretien prenait un tout autre aspect. Il allait innover, non pas pour faire plaisir à George Marshall, mais pour donner un nouveau souffle aux vignobles Witter. Le brun affichait un sourire narquois, pas un de ceux des requins, mais un qui voulait dire qu'il avait une idée ingénieuse.

Il se redressa, plein d'intérêt pour ce que Melody avait à dire. Une fois qu'elle lui eu expliqué ce qu'il en était réellement quant à son expérience, Aaron renchérit avec une nouvelle question. Il était persuadé que la jeune femme ne devait rien y comprendre et se demander quel genre de mec elle avait en face d'elle.

- Et quelles sont vos qualités au travail ? Si nous venons à travailler ensemble, j'aimerais mieux vous cerner.

Aaron riait en son for intérieur. Il n'avait exprimé aucune réticence face à l'énonciation de ses études, juste de la surprise. Alors si Miss Marshall ne le prenait pas pour un fou, c'était qu'elle était aussi folle que lui.
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