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William et Kathelyn.

j'ai juste envie de voir où ça va nous mener.

Disons que notre petit tête en tête entre Kathelyn et moi s’était terminé assez drastiquement pour l’arrivé de sa colocataire, Lina. Et bien que j’étais assez déçu de devoir la quitter plus rapidement que prévu, je me disais que c’était la meilleure chose à faire pour ques les jeunes femmes passent du temps ensemble. Je savais que Lina était très importante dans la vie de Kathelyn et que c’était important pour elles de se retrouver, j’imagine en fait… et puis, aux dires de ces dernières, ça faisait longtemps qu’elles avaient fait autre chose que simplement se croiser. C’est donc quelques minutes à peine après mon départ, une fois dans ma voiture, que je me risquai à envoyer un SMS à la jeune femme pour lui proposer de la ravoir. Je voulais faire vite car je ne voulais pas la perdre de vue. C’était peut-être trop rapide? Je commençais à me poser trop de question après avoir envoyé le truc mais finalement, elle avait accepté. Après une petite discussion bien sympathique nous avions convenu que je passerai la chercher à 20h30 à la salle de sport! Kathlyn ignorait ce que je lui réservais mais notre conversation n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et je comptais bien lui parler de quelque chose… en joignant l’utile à l’agréable, bien entendu.

C’est à 20h15 tout tapant que je quittai mon appartement en prenant soin de faire le ménage, de me doucher et de m’assurer que ma coloc’ Elisha n’y soit pas! De toute façon, elle y était presque jamais… trop occupé à passer son temps avec son monsieur romantique! Bref, ça m’allait car ça allait nous faire un petit moment bien intime à Kathlyn et moi. Pas que j’avais des idées derrières la tête… elle ne semblait pas être ce genre de femme mais bon, si tout bonnement elle avait envie de devenir ce genre de femme le temps d’une soirée, je serais plus que volontaire. Gosh, découvrir son corps de petite sportive me donnait l’eau à la bouche. 20h30, je fus à la salle de sport et je lui envoyai un SMS pour l’informer que j’étais bien là! Je coupai le moteur pour y entrer, balayant du regard l’endroit, les mains dans les poches de mon jeans. Puis, c’est à ce moment que je vis la beauté divine qu’elle était arrivé devant moi. Elle était magnifique dans cette tenue, j’en eu un peu le souffle coupé l’espace de quelques secondes. Même que je restai con à la regarder avant de reprendre sur moi. « Hey! Salut! » articulais-je difficilement. BON SANG WILLIAM! Je me mordis la lèvre une petite seconde avant de lui sourire. « Excuse-moi c’est juste que… j’ai pas l’habitude de... je, t’es magnifique! Ça te va très bien! » Mais pourquoi est-ce que j’avais l’air soudainement con comme ça? « Laisse-moi t’aider avec ça, si tu veux bien! » dis-je en prenant son sac de sport qu’elle tenait dans sa main, en bon gentleman. On quitta les lieux et je lui ouvrit toutes les portes sur son passage, incluant celle de ma voiture en prenant soin de mettre son sac à l’arrière. « Alors cet entraînement, c’était bien? »

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Je crois que ce fut ma pire séance d’entrainement depuis le début où j’avais commencé les cours avec Chad. Celui-ci n’avait pas été dupe et avait bien vu que quelque chose n’allait pas. J’étais loin d’être aussi douée que mon professeur d’art martial mais je m’en sortais vachement mieux d’habitude. Curieux et à la fois inquiet, mon coach me questionna sur ce qui pouvait bien se passer dans ma vie qui me distrayait autant. Sachant très bien qu’il allait creuser jusqu’à avoir les derniers détails, je décidai juste de lui dire que je n’avais pas vraiment très bien dormis cette nuit et que ma famille me manquait. Ce n’était pas réellement un mensonge étant donné que ma famille me manquait et que j’avais eu un sommeil agité. Le dos endoloris à force de me faire clouer au sol, Chad décida de mettre fin au massacre un quart d’heure plus tôt. Je l’en remerciai grandement car je n’en pouvais plus et de toute manière je ne faisais rien de bien.

Je me dépêchai de me rendre à la douche, où je profitais de l’eau chaude. Après avoir passé un temps plus que raisonnable sous l’eau, je me rendis au vestiaire afin de me changer pour la soirée qui m’attendait. J’avais prévu une tenue exprès, une tenue choisis avec soin sur les conseils de Lina. J’avais dû me battre avec celle-ci d’ailleurs pour qu’elle ne me donne pas une robe hyper courte ou hyper décolletée. Elle voulait à tout prix me mettre sur le dos une robe hyer-sexy qui ne me ressemblait pas. Finalement j’avais optée pour une belle petite robe noire avec un transparent sur les épaules. ( tenue ) Une fois habillée, je me tressais les cheveux rapidement car je n’avais pas trop de temps pour me les sécher et me maquilla légèrement. Je sentis une boule au ventre se former quand je me regardai de la tête aux pieds dans le miroir du vestiaire. Une femme qui se changeait avec moi me complimenta et sortis me laissant seule. Je fourrai d’un geste vif mes affaires de sport dans mon sac puis pris une longue inspiration. Je mis mes talons de quelques centimètres, fis bouger mes épaules endolories puis pris la direction de la sortie.

Lorsque j’arrivai au niveau du hall d’entrée de la salle de sport je vis que William était déjà là à m’attendre. Je regardai ma montre de sport que je n’avais pas enlever. Je n’étais pas en retard, il était juste très ponctuel. Je détachai ma montre et la mis dans mon sac car je trouvais soudain qu’elle faisait un peu tâche. « Salut ! » dis-je à William alors qu’il me dévisageait de la tête aux pieds. Il s’excusa puis me complimenta en balbutiant légèrement. Je sentais bien dans sa voix que je ne le laissais pas indifférent. Je me sentis très intimidé, comme si son regard n’avait pas suffi. « Merci, c’est gentil. » répondis-je en baissant légèrement la tête alors que le rouge me montait aux joues. « T’es vraiment beau toi aussi. » Je relevai la tête et croisa le regard du jeune homme. « J’espère que ca convient comme tenue, vu que je ne sais pas où on va et ce qu’on va faire … » Comme s’il venait de reprendre le contrôle sur ses émotions, celui-ci me proposa de prendre mon sac de sport, proposition à laquelle je n’eu pas le temps de protester. Nous nous rendîmes ensuite à sa voiture pour aller vers une destination inconnue. Il n’avait rien voulut me dire, sauf que nous n’irions pas au karaoké. Il m’ouvrit la portière pour que je monte, vraiment il était très galant. Je ne savais pas s’il faisait cela pour m’impressionner ou parce qu’il est tout simplement comme ça, mais ça marchait. Il démarra et me questionna sur mon entrainement. « Un désastre total. J’étais pas très concentrée ce soir et ca s’est retourné contre moi. » Je m’arrêtai là dans mes explications. Il n’avait pas besoin de savoir que si j’avais était nulle ce soir c’était parce que mon esprit n’était pas fixé sur mes mouvements mais sur lui. Je passais ma main sur ma nuque. Je sentais que demain j’allais souffrir de mes courbatures. Je pense qu’un bain ne serait pas de refus. « Tu vas me dire le programme ou bien il faut que je commence à avoir peur d’être kidnappée ? » Je me mis à rire doucement en tournant la tête vers William qui semblait un peu … choqué ? Ok, c’était peut-être une blague de mauvais goût et j’aurais dû m’abstenir. « Je rigole. » Je détournai le regard vers ma fenêtre un peu honteuse. Je ne voulais pas qu’il croit que je n’avais pas confiance en lui, ce n’était pas vrai.

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Bon, j’avoue… j’étais quand même un peu nerveux pour la soirée. Disons que Kathelyn avait beau être une jeune femme charmante et complètement magnifique, j’avais beaucoup de mal à la cerner. C’était peut-être aussi ça qui m’intéressait autant chez elle : elle était à la fois mystérieuse et fascinante! Le fait était que je ne savais pas trop sur quel pied danser. Elle semblait être une personne gentille, mais pas dans le sens sympathique… je veux dire une vraie personne avec une vraie gentillesse comme rare il s’en faisait. Je voulais bien faire les choses, cette fille était clairement spéciale! Je m’étais risquée à l’inviter et elle avait accepté! Je voulais toutefois pas me faire des faux espoirs, elle me voyait peut-être comme un ami, au même titre que son coach de sport ou même que sa coloc? Surprised

Bref, j’allais bien voir ce soir… ou pas! Je m’étais donc rendu à sa rencontre pour tomber sur la jeune femme, encore plus belle que la dernière fois - si c’était possible! Ça devait être l’effet de la robe qui me rendait tout con car j’avais peine à parler comme il se devait! Je ne pu faire autrement que de la complimenter, compliment qu’elle me rendit. Je lui fis alors un petit sourire bien charmant. « Venant de toi, je vais prendre le compliment! Merci! » Elle semblait toute intimidée par la situation, fallait pas! Et puis… c’est moi qui disait hein? Le gars qui avait été secoué par sa beauté au point de parler de travers! « La tenue est parfaite! Elle te va très bien d’ailleurs! » C’était un PLUS QUE BON CHOIX, disons! something to propose. 2155712512

Je pris donc son sac et nous quittâmes l’endroit car c’était pas ici que je prévoyais passer la soirée. Je visais un peu plus d’intimité, quand même. On se rendit jusqu’à ma voiture où le questionnai à propos de son entraînement de la journée qui s’était avéré ne pas être très glorieux, finalement. « Oh, et tu sais pourquoi ou bien c’est simplement pas une bonne journée? » Des fois on dormait un peu moins et voilà que ça jouait beaucoup! Puis, Kathelyn me demanda finalement mes plans de la soirée, je savais bien que pour elle, ça pouvait être assez intriguant puisque je ne lui avais rien dit de ce que je prévoyais faire. Elle se mit à me parler de kidnapping, ce qui était assez drôle. Je fis un visage faussement choqué mais je me rendis bien vite compte qu’elle pensait peut-être que je l’étais pour vrai? Oups! C’était pas le moindre du monde le cas! Elle m’assura que c’était une blague, ce à quoi je récuperai le truc en lui disant : « Non tu fais bien de douter, en plus je sais où tu demeures, imagines les possibilités! » dis-je en riant. Je bouclai ma ceinture pour finalement allumer la radio qui était synchronisée avec mon téléphone. J’appuyai sur la chanson Despacito sur spotify qui se mit à jouer dans la voiture, faisant tourner le visage de la jeune femme dans ma direction, je m’empressai de hausser les sourcils. « Comme promis! » Je lui fis un petit clin d’oeil avant de démarrer. « Alors, j’aimerais t’inviter chez moi pour manger. J’ai cru comprendre que tu avais un intérêt pour la cuisine et il se trouve que j’ai mon diplôme en cuisine. C’est une de mes plus grande passion, après le sport! Donc j’me disais qu’on pouvait peut-être cuisiner ensemble ce soir? Enfin… est-ce que ça pourrait t’intéresser? » la questionnais-je rapidement du regard en étant attentif à la route.

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William était venu me récupérer comme prévu à la salle de sport à 20h30 précise. J’appréciais la ponctualité, j’étais toujours à l’heure partout où je devais aller voir même en avance. Être en retard même de quelques minutes me mettait en état de stress très rapidement et je ne savais trop pour quoi. En soit c’était pas bien grave, mais c’était un savoir-vivre que j’avais acquis et que je trouvais très important. J’expliquais rapidement à William que ma séance de sport n’avait pas était grandiose et il voulut savoir pourquoi. D’un haussement d’épaule j’évinçai la question. Je n’avais pas envie de lui dire que c’était à cause de lui et ce rendez-vous. En effet, je n’avais pas l’habitude de me faire proposer un rencard par un homme et surtout un homme que je connaissais peu. Je m’étais confié à Lina qui m’avait rassuré en disant que je devais rester moi-même, mais je ne pouvais m’empêcher d’être un peu nerveuse. Je demandai au jeune homme le programme de la soirée étant donné qu’il m’avait laissé dans le flou, sans aucunes indications. Je me risquai à faire une petite blague que je regrettai bien vite. Sans doute vit-il que je me sentais confuse car il relança la blague en me disant qu’il savait où j’habitais. Je tournai la tête vers lui avec un sourire amusé. « On a comme projet de déménager avec Lina, je pense que ce projet va se faire un peu plus pressant alors. » Je me mis à rire alors que nous prenions la route. Il enclencha la musique et la première chanson qui vint fut Despacito. Je passai une main sur mon visage pour me cacher. « Oh non … Je ne chanterais pas hors de question ! » Il pouvait toujours courir pour que je me mette à chanter à nouveau dans sa voiture. La dernière fois la chanson m’avait entrainée et j’avais laissé échapper quelques paroles en oubliant que je me trouvais en compagnie d’un inconnu. Je chantais seulement pour moi, chez moi dans ma chambre ou sous la douche, mais jamais autrement.

William m’expliqua ce qu’il avait prévu pour notre soirée. Il me dit que le faite que j’aime cuisiner n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et qu’étant donné que lui-même était diplômé de cuisine, nous pourrions préparer un diner ensemble. Il me regarda attendant une réponse de ma part. Nous avions plusieurs points communs en fin de compte : la cuisine, le sport. Qu’est-ce que j’allais bien découvrir de plus sur lui ? « Mais je suis pas une experte de la cuisine tu sais … » répondis-je. J’avais l’habitude de cuisiner pour Lina mais aussi dans le passé pour ma famille. J’avais toujours été bonne cuisinière, en même temps c’était une qualité qui était très demandé au complexe chez une femme. Je pouvais dire merci à la façon de penser archaïque de nos dirigeants pour au moins m’avoir appris quelque chose d’utile. « C’est un bon programme, je suis d’accord. » Je détournai mon regard de Will pour la fixer devant moi, sur la route plongeait dans le noir qui s’étendait devant nous. Je ne reconnaissais pas trop les quartiers. Je n’avais pas pour habitude de partir en vadrouille dans la ville de Miami et les rares fois où je le faisais c’était en bus. « Comment ca se fait qu’un médecin ait aussi un diplôme en cuisine ? Peut-être avais-tu un projet de lier ces deux domaines professionnels ? » J’étais intrigué par son parcours. Les études de médecine étaient longues et compliquées, pourquoi alors se rajouter encore plus d’études ? Il y avait surement une bonne explication à cela. En tout cas je l’admirait, lui était surdiplômé alors que moi je n’avais aucune qualification.

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Kathelyn m’informa que sa session d'entraînement ne s’était pas aussi bien pensé qu’elle l’aurait imaginé. Aussitôt, je lui demandais s’il y avait une raison à ça, en espérant que ça ne soit pas dû à une blessure ou quoi que ce soit mais visiblement, ses pensées étaient ailleurs. Elle me parla d’un déménagement prochain avec Lina. Je savais qu’elle aimait Miami mais avait-elle changé d’idée ou bien elles restaient toutes les deux mais elles changeaient simplement d’appartement? « … votre appartement ne vous convient plus ou bien une autre ville vous intéresse? » Après tout, je retenais ce qu’elle m'avait dit comme quoi elle n’avait pas d’attache ici et que sa colocataire était auteure donc qu’elle pouvait bien travailler d’où elle le voulait. J’espérais qu’elle ne quittait pas Miami en tout cas mais bon, j’étais qui pour vouloir la retenir hein? Bref, ce fut le temps de quitter le stationnement du centre sportif et comme promis, j’appuyai sur mon téléphone pour mettre la chanson Despacito qui m’avait valu d’entendre sa jolie voix la dernière fois. Cette dernière refusait toutefois de chanter cette fois, je ne pouvais que trouver la situation rigolote. « Oh, allez! Ça serait dommage de me priver de ça! » dis-je en riant tout en baissant le son de la radio, un tout petit peu. Je n’allais pas non plus la forcer à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas.

C’est tout en conduisant jusqu’à chez moi que je fis part des plans de la soirée à ma compagne. Elle m’avait clairement dit la veille qu’elle avait un penchant pour la cuisine et c’était quelque chose qu’on partageait. Je sautais donc sur l’occasion pour lui proposer de cuisiner ensemble. « C’est pas grave du tout! L’important c’est de s’amuser… et de ne pas mourir d’un empoisonnement alimentaire. » dis-je en riant. Cette dernière m’affirma ensuite qu’elle aimait bien ce que j’avais prévu. « Je suis content que ça te plaise alors... parce que je dois t'avouer que je n'aurais pas su quoi te proposer d'autre pour changer les plans aussi rapidement! » dis-je en riant. C’était quand même le but premier de la soirée, lui faire plaisir! Du moins, passer du temps en sa compagnie et l’impressionner un peu aussi, ça serait plutôt bien, disons-le. D’ailleurs, cette dernière avait bien accroché sur le fait que j’avais un diplôme en cuisine et me questionna à ce propos. J’étais quand même très fier de moi là-dessus. « Eh bien j’ai toujours eu un gros intérêt pour la cuisine! Donc j’ai décidé de prendre des cours l’été et lorsque mon horaire me le permettait! C’était avant mon internat donc j’avais un peu plus de temps que maintenant! » Et je caressais le rêve maintenant d’avoir mon propre resto, avec mon propre menu et un concept venant de ma tête rien qu’à moi. Je voulais vraiment que ce projet vienne à bout et ça, je comptais lui en parler un peu plus tard.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, on arriva finalement devant mon appartement. J’arrêtai le moteur et nous sortîmes en même temps de la voiture pour s’y rendre. Je m’occupai de débarrer la porte avant de la faire passer la première. Je m’étais assurée que tout était bien rangé et bien propre avant de l’inviter ici, naturellement. « C’est à mon tour de te présenter mon chez moi! » dis-je en posant mes clés sur la petite table basse avant de me tourner vers la jeune femme toujours aussi magnifique dans sa robe. Elle me donnait sérieusement envie de la toucher mais je voulais pas avoir l’air d’un pervers ou quoi que ce soit donc je prenais sur moi. « Ma coloc’ est avec son copain donc pas de risque qu’elle arrive, bien que… la dernière fois que tu avais bien dit ça de Lina non? » dis-je à la blague avant d’ajouter. « Vous avez passé une belle soirée toutes les deux après mon départ? J’ai cru comprendre que vous ne voyez pas souvent dernièrement… » Et j’imaginais bien qu’il y avait une raison derrière ça. « Je peux t’offrir quelque chose à boire? J’ai de tout! »

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Intriguée par ce que nous allions faire ce soir, je posais la question à mon chauffeur ajoutant par la même occasion une petite blague que je pensais de mauvais goût sur le coup. Heureusement pour moi William s’en amusa. Alors que je lui disais que nous avions comme projets de déménager avec Lina il s’intéressa à la raison. « Disons que cet appartement c’était du temporaire et qu’on aimerait bien se trouver quelque chose d’un peu plus grand, peut-être une maison avec un petit jardin mais pour ca il faut que j’ai un boulot. » Il faudrait que je pense à contacter Dani, la sœur de Chad. Celui-ci m’avait assurée que sa sœur serait ravie de me recevoir pour me trouver un petit quelque chose afin de lancer ma carrière dans la cuisine. J’avais bien insisté sur le faite que je pouvais commencer à n’importe quel poste. Il alluma le poste de sa voiture pour y mettre Despacito. Je l’informai que je ne chanterais pas que s’en était hors de question. Il me taquina en me disant que ce serait dommage que je lui prive de chanson. Il pouvait toujours rêver ! Nous n’étions pas assez proches pour que je laisse ma voix pousser la chansonnette. Même à Lina je ne chantais pas, sauf en cas d’excès de folie. Il m’exposa les plans pour la soirée que j’approuvai tout en lui tout de même que je n’étais pas une experte en cuisine. « C’est pas grave du tout ! L’important c’est de s’amuser… et de ne pas mourir d’un empoisonnement alimentaire. » Je joignis mon rire au sien avant de lui dire que j’approuvais son idée. Ca pouvait être sympa de cuisiner ensemble, je devais avouer que ce serait une première pour moi. Non pas de cuisiner avec quelqu’un mais de cuisiner pour un rendez-vous. Il me répondit qu’il était content que ca me plaise car il n’avait pas de plan de secours à me proposer. Je souris amusée. « En faite tu n’avais pas envie de t’embêter à cuisiner ? Tu peux l’avouer ! » Je me mis à rire alors que je le taquinais un peu. C’est vrai que c’était un peu inhabituel d’inviter une fille chez soi pour lui dire ensuite de cuisiner mais cela ne m’embêtais pas. Au contraire cela me flattais un peu. Il avait confiance en moi alors qu’il ne connaissait pas mes talents culinaires. Je lui demandai ensuite comment cela se faisait qu’il ait un diplôme en cuisine en plus d’être diplômé de l’école de médecine. Il m’expliqua qu’il avait toujours aimé la cuisine et qu’il avait donc décidé de se diplômé dans ce domaine. Rien de bien extraordinaire. « C’est vraiment bien de pouvoir se consacrer à une passion comme ca. Je dis passion parce que ca y ressemble un peu ? » Je m’avançais peut-être un peu mais c’est ce que je ressentais. On ne devenait pas médecin pour ensuite partir en cuisine, enfin ce n’était pas comme ca que je voyais les choses. Avouons-nous qu’être médecin procurait un statut social plus élevé que celui de chef cuistot, sauf si on réussissait dans les grands restaurants.

Nous arrivâmes au domicile de William près d’un quart d’heure plus tard. Comme la dernière fois, il descendit en premier de sa voiture pour m’ouvrir élégamment la portière afin que je descende du véhicule. Il me prit également mon sac de sport. J’étais vraiment traité comme une princesse avec lui. « Merci beaucoup. » lui dis-je avec un grand sourire. Nous montâmes à son appartement où il m’annonça que sa colocataire avait déserté l’appartement pour ce soir car elle était partie chez son petit-ami. « Si elle arrive je repartirais avec un Tupperware c’est pas grave. » Je me mis à rire en regardant autour de moi pour détailler son appartement qu’il partageait avec une femme. On sentait bien la petite touche féminine, même si je ne savais pas trop à quoi ressemblait un appartement d’un vrai mec. Mon hôte me demanda si ma soirée avec Lina s’était bien passée après son départ. J’hochai la tête positivement. « Elle m’a questionné sur toi … » Je fis une petite pause avant d’enchainer l’air de rien : « Elle m’a appris qu’elle avait un petit-ami et qu’elle avait retrouvé un ami d’enfance qui avait été enrôlé dans une secte, mais quelque chose de vraiment horrible. » Je soupirai en repensant à Alec qui avait dû vivre des choses horribles ces dernières années. Mon histoire était presque un conte de fée comparé à son enfermement à lui. J’avais toujours été plus ou moins bien traitée dans ma vie et surtout j’avais eu une famille aimante pour me soutenir. Lui tous ce qui lui avait été cher lui avait été enlevé. La voix de William me ramena à la réalité lorsqu’il me demanda ce que je souhaitais boire. « Ce que tu veux, je suis pas bien difficile. Je prendrais ce que tu prendras. » Je le suivis jusqu’à sa cuisine, lieu où allait se dérouler une partie de notre soirée. Je lissai ma robe nerveusement en le regardant sortir des verres des placards et une boisson. Je fus surpris qu’il ne sorte pas de vin étant donné que c’est ce qui se faisait lors d’un rendez-vous mais je ne relevai pas. Qui étais-je pour savoir ce qui se faisait ou non ? Une autre question franchis mes lèvres. « Ça fait longtemps que tu habites avec ta colocataire ? » demandais-je pour faire la discussion. Pendant qu’il me répondait je m’approchai du plan de travail auquel je m’adossai. Je pris le verre qu’il me tendait avec un petit sourire. Je me sentais beaucoup moins mal à l’aise qu’hier, sans doute parce que c’était lui qui me recevait et par conséquence j’avais moins de pression sur les épaules. « Et quoi trinquons-nous ? » demandai-je à Will en avançant mon verre vers le sien. La tradition volait qu’on trinque les yeux dans les yeux alors je plongeais les miens dans les siens, alors que nous nous mettions d’accord sur quoi trinquer. Cela ne me laissait pas de marbre. Je sentis une petite boule se former au niveau de mon ventre signe qu’il était grand temps que je détourne mon regard. Je fis tinter mon verre contre le sien avant de plonger mon nez dans mon verre. Je me raclai la gorge et ouvrit la conversation sur le programme de la soirée. « Et sinon tu as prévu quoi comme challenge à réaliser ? »

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« Aaaaah, donc vous rester à Miami, c’est une bonne nouvelle! » Enfin, pour moi… Si cette soirée ne tournait pas à la catastrophe je me disais que ça serait bien de se revoir, de passer du temps ensemble quoi! Je ne savais pas trop si elle en avait envie mais qu’elle accepte de me voir dès le lendemain de notre rencontre, je me disais que c’était pas tout perdu pour moi. Après, elle me semblait être une femme tellement différente, tellement unique des autres que j’étais continuellement en remise en question, à ne pas savoir sur quel pied danser. « Pour ce qui est du boulot, je suis certain que tu sauras trouver rapidement. » Et peut-être même plus qu’elle le pensait. Cette pensée m’arracha d’ailleurs un petit sourire en coin. Je compris bien rapidement que mon souhait d’entendre Kathelyn chanter de nouveau, je pouvais bien l’oublier mais bon, c’était pas si grave, ça avait été surtout pour la faire rire. Je ne perdis pas de temps par la suite pour lui exposer mes plans de la soirée. Je n’avais pas un programme très spécifique, il était assez libre en fait mais je ne pouvais que trouver ça intéressant de partager un moment de cuisine ensemble, surtout qu’on semblait partager cette même passion, même si elle affirmait qu’elle n’était pas trop douée. Quelque chose me disait qu’elle était juste trop modeste et de toute façon, j’allais bien le voir par moi-même plus tard! Son petit commentaire concernant le fait que dans le fond, mon but était de ne tout simplement ma cuisiner me fit rire : « Merde, je suis démasqué! » dis-je à la blague avant de faire un petit clin d’oeil dans sa direction.

La jeune femme se questionna ensuite à pourquoi j’avai fais des cours de cuisine en même temps que médecine. Il faut dire que c’était bizarre car c’était deux champs d’études assez opposé, sauf si je décidais de manger mes patients? OK… allô le film d’horreur something to propose. 3480222922

Je lui expliquai donc que j’avais décidé de prendre des cours l’été, quand mes cours étaient moins exigeants. « C’est exactement ça oui, une passion! » C’était toujours un peu moins chouette de faire à manger que pour soi-même mais ce soir, c’était différent! On arriva bien rapidement chez moi, où je vivais nouvellement avec Elisha. Je fis part d’ailleurs à ma compagne de la soirée que ma coloc’ n’y serait pas. Je ne voulais pas qu’elle tombe sur des trucs féminins et qu’elle croit que j’avais une copine ou quoi que ce soit, ça rendrait l’ambiance bizarre je crois bien. « Pas question que tu partes, non! Elle ira dans sa chambre! » dis-je en riant. Mais je m’étais assurée qu’elle ne soit pas là, donc c’était pas un problème du tout! En parlant de coloc’ je questionnai cette dernière à propos de la sienne qui avait fait éruption durant notre conversation chez elle, la dernière fois. « Sur moi? » répétais-je en haussant les sourcils, soudainement intéressé. « Wow ok, c’est de grandes nouvelles tout ça! Ça faisait si longtemps que vous vous êtes pas vu pour qu’elle t’annonce qu’elle avait un petit-ami? » Parce que bon, il me semble qu’un couple, ça ne se forme pas du jour au lendemain. « Et vous avez dit quoi sur moi hein? » demandais-je en haussant les sourcils, bien curieux que ça soit au moins du positif même si je me disais bien que c’était des secrets et que les chances qu’elle me dévoile le tout étaient assez minces.

Kathelyn affirma qu’elle allait prendre la même chose que moi, à ce que j’allais boire. Je fis mine de penser un peu avant de sortir mon breuvage du frigo. « T’es certaine? Car ça sera du jus de pommes pour moi! » dis-je en riant. « Je bois pas d’alcool mais si tu veux du vin, je crois que ma coloc’ en a quelques part! » Je voulais pas avoir l’air bizarre mais je ne pouvais pas consommer d’alcool et je ne voulais pas, même pas pour l’impressionner! C’était un lutte sérieuse et je la gagnais présentement, je n’allais pas lâcher! La jolie brunette semblait bien motivé à prendre la même chose que moi donc pour rendre ça un peu plus classe et rigolo, je nous servis le tout dans des coupes à vin. « C’est tout nouveau en fait! C’est temporaire aussi… » Et je ne voulais pas dire que j’avais déjà fréquenté cette femme… et ni me^me que c’était la soeur de mon ex. Ça serait vraiment trop étrange. Je levai ma coupe vers Kathelyn, comme pour porter un toast… mais à quoi? Hum… « À toi, à ta nouvelle vie ici, à ton futur emploi, à ta belle prochaine maison et aux horaires de merde des autobus à Miami qui m’ont permit de te raccompagner chez toi hier soir! » dis-je avec le sourire avant de venir cogner mon verre contre le sien et l’apporter à mes lèvres en quittant pas une seule seconde son magnifique regard. L’espace d’un moment, je ne vis plus grand chose et je ne pouvais que la trouver belle à n’en couper le souffle. C’était dommage que je n’étais pas assez confiant à son égard pour simplement me pencher et l’embrasser! Heureusement, cette dernière me ramena à la réalité en me questionnant sur le repas de ce soir. « Oh, c’est une bonne question ça! Et t’as bien utilisé le terme challenge! » Je lui souris en lui faisant signe de venir me rejoindre le l’eau côté du plan de travail où je lui demandai de se tourner. J’attrapai un tablier en lui demandant de soulever ses cheveux pour lui passer correctement et l’attacher. Elle sentait tellement bon que j’avais envie de déposer mes lèvres à sa nuque. Cette fille me faisait un de ses effets, ça en était déconcertant! « Voilà, comme ça t’as l’air d’une vraie chef! » Je levai les pouces dans les airs, bien satisfait et puis comme ça, elle n’allait pas salir sa belle robe. Je m’occupai de me mettre un autre tablier et on était prêt à attaquer les fourneaux. « J’ai rien de prévu pour manger… je suis aller faire les courses tout à l’heure, les placards et le frigo sont pleins à craquer donc c’est libre à votre imagination mademoiselle Parks! Je suis votre assistant pour la soirée! Suffit de me dire quoi vous faire et je le ferai du mieux que je le peux! » Je voulais voir un peu ses goûts et tous! En voyant la surprise sur son visage, j’ajoutai : « Je te fais confiance, fais-toi confiance aussi! Je suis certain que tu assures! » Puis, je me tournai pour mettre un peu de musique, question d’accompagner l’activité!

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Une fois dans l’appartement de William, il m’informa que sa colocataire ne serait pas présente ce soir et qu’elle ne devait pas revenir normalement. Je souris et lança une petite blague en disant que si elle débarquait je repartirais avec un Tupperware de notre diner. Mais celui-ci n’était pas d’accord et me dit qu’elle irait dans sa chambre pour nous laisser le champ libre. Je lui racontai ensuite ce dont nous avions parlés avec Lina, sans détails et en évinçant rapidement le sujet William. Bien entendu il voulut savoir ce que j’avais bien pu dire à son propos mais je ne zappai la première fois sa question répondant plutôt à ce qu’il me demanda ensuite. « Elle fréquentait ce garçon depuis quelque temps mais elle m’en avait pas parlé. Apparemment ça été un peu un coup de foudre. » J’haussai les épaules peu convaincue. Je ne croyais pas vraiment au coup de foudre mais j’étais contente pour mon amie qu’elle se sente épanouie dans une relation amoureuse. Il adviendra ce qu’il adviendra. Une seconde fois William voulut savoir ce dont nous avions parlés à son sujet. Je souris amusé par sa curiosité. « J’ai juste dit que tu m’avais ramené et que tu m’avais dit que j’allais bien, malgré qu’il faudrait que je consulte un psy. » Je sentais qu’il attendait une autre réponse de ma bouche mais je ne lui en dit pas plus. Croyait-il vraiment que j’allais lui livrer toutes nos confidences avec ma meilleure amie ? Et puis je n’étais certainement pas aussi à l’aise avec lui que lui l’était avec moi pour lui dire le fond de ma pensée à son encontre. Cependant, il se contenta de cette réponse et me proposa à boire. Je lui dis que je prendrais ce qu’il prendrait. Il s’assura que c’était bien ce que je souhaitais car il m’indiqua qu’il prendrait du jus de pomme. « C’est très bien t’embête pas à chercher autre chose. » Un peu surprise par le faite qu’il ne boive pas d’alcool j’émis des hypothèses dans ma tête concernant cela. Peut-être ne voulait-il pas boire parce qu’il me ramenait après le diner chez moi ? Peut-être était-ce une question de religion ? Ou bien encore un simple choix de vie ? Je ne lui demandai pas. S’il avait tenu à me dire pourquoi il ne buvait il l’aurait fait. Il servit le jus de pomme dans des verres à pied ce qui faisait très classe. Mon hôte répondit à ma question concernant sa coloc puis nous trinquâmes. Sa proposition fut celle d’un toast à notre rencontre et à tous ce que je souhaitais voir concrétiser dans ma vie. Nos regards restèrent plongèrent un moment l’un dans l’autre avant que je ne détourne mes yeux, un peu intimidée par cette connexion soudaine qui venait de se créer. Pour dissiper mon malaise je demandais à mon second de cuisine ce qu’il avait prévu au programme. Ma question n’eut comme simple réponse un signe de la main de sa part pour que je m’approche de lui. Je posai mon verre et m’exécuta.

William se positionna derrière moi, me demanda de lever mes cheveux, puis m’enfila un tablier. Je pu sentir son souffle léger glisser sur ma nuque, m’arrachant quelques frissons. Mon cœur accéléra dans ma poitrine pendant un instant avant de reprendre petit à petit son rythme normal. Il me flatta d’avoir l’air d’être une vraie chef en levant les pouces en l’air. « J’en ai peut-être juste l’air … » Je me mis à rire un peu en levant les yeux au ciel alors qu’il s’enfilait également un tablier. Nous étions parés pour de la cuisine. D’ailleurs je ne savais toujours pas ce qu’était le repas que nous allions préparés. J’espérais que cela ne serait pas un challenge trop compliqué à relever. « Maintenant tu vas me dire le menu ? » Je réitérai ma question par curiosité et la réponse fut surprenante. Il n’y avait rien de prévu. William avait remplis les placards et maintenant à nous d’imaginer notre diner, enfin plutôt à moi car il se présenta comme étant mon assistant pour ce soir. « Oh … » lâchai-je peu certaine de moi. Il m’invitait à diner mais finalement c’était moi qui préparait un diner de a à z, quel drôle de rendez-vous. Plus original que drôle en faite. Je n’étais pas certaine que mes talents de cuisinière soient à la hauteur des attentes de mon hôte. Comme il me voyait sans doute hésitant, il me rassura en quelque sorte en me disant qu’il avait confiance en moi et que je devais en faire de même avec mes capacités. Pourquoi lui avais-je dit que j’aimais et savais cuisiner ? A présent je regrettais un peu … « Je ne connais pas tes goûts. Même si je suppose que ce qu’il y a dans tes placards sont des choses que tu aimes ? » Je m’avançai vers son frigo avant de lui demander la permission d’ouvrir. Je pense que je n’avais pas le choix que de m’exécuter à la tâche, apparemment se défiler n’était pas une option que mon assistant me laisser. J’ouvris le frigo, me baissa au niveau du bac à légumes pour regarder ce qu’il y avait. J’inspectai le reste ensuite. En viande nous avions des blancs de poulets. En légumes il y a un large choix de légumes variés. Je réfléchis un instant. Je pouvais sentir le regard de William sur moi. Je saisis les carottes, le poulet, du fromage râpé et des œufs dans un premier temps. Je posai le tout sur le comptoir avant de me retourner vers mon assistant. « J’aime beaucoup faire quelque chose chez moi. C’est assez simple mais j’adore. Dis-moi si tu n’aimes pas surtout. » J’attendis une approbation de ma part avant de lui expliquer mon idée. « Flan à la carotte avec du poulet au vinaigre balsamique et miel. Qu’en dis-tu ? » Je pris nerveusement mon tablier dans mes mains, le cœur battant sous l’effet du stress. Oui je ressentais de la pression à devoir préparer un diner. Il n’y avait pas vraiment d’enjeux, à part peut-être celui de rester en vie et d’avoir l’estomac plein à la fin de la soirée, mais cela me stressait tout de même. « En entrée j’ai vu que tu avais des tomates, on peut se faire une salade. Comme c’est rapide on peut va commencer par ce qui est plus long à préparer et à cuire … Est-ce que je peux t’emprunter ton téléphone ou bien un ordinateur pour t’afficher la recette à suivre ? Même si je les connais par cœur, la recette du poulet me rassure toujours un peu quand je l’ai sous les yeux. » Mon téléphone était un vieux mobile sans accès à internet alors je ne pouvais pas aller voir la recette par moi-même. C’est pour ce que je m’étais permise de lui demander une quelconque technologie qui me permettrait d’aller naviguer sur le web.

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William et Kathelyn.

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Kathelyn n’avait pas pu passer du temps avec sa coloc’ depuis un moment et c’est pourquoi j’avais décidé de les laisser ensemble et de proposer qu’on passe la soirée que tous les deux, ensemble, ce soir. Je fus surpris qu’elle m’avoue qu’elle avait d’ailleurs parlé de moi avec Lina, elle se concentra toutefois à m’informer des relations amoureuses de cette dernière avant de ne répondre à ma question, ça m’amusait car je me disais que ça lui laissait peut-être le temps de penser à ce qu’elle pouvait me dire et pas me dire. Le visage qu’elle fit lorsqu’elle parla de coup de foutre me fit rire un peu. « Tu ne sembles pas croire au coup de foudre! Je me trompe? » Je ne savais pas trop si je croyais non plus mais de savoir sa vision de l’amour, ça m’intriguait. Je ne savais tellement pas à qui j’avais affaire. Aux premiers abords, j’aurais pensé qu’elle était une fille super romantique et tout, qui croyait aux grandes choses sentimentales mais encore une fois, je m’étais peut-être foutu le doigt dans l’oeil. J’eus finalement droit à ce qu’elle avait dit sur moi. Je lui offris mon plus beau sourire en soutenant son regard pour simplement lui répondre un : « D’accord. » peu convaincu, je dirais. Est-ce qu’elle me cachait quelque chose? Va savoir! Je décidai de lui proposer à boire, un truc sans alcool, c’était un peu moins classe que ça l’aurait été avec du vin, mais bon… qui n’aimait pas le jus de pomme? Certainement pas Kathelyn car elle semblait trouver mon choix très bien. J’aurais été mal à l’aise de lui indiquer pourquoi je ne buvais pas donc j’appréciais le fait qu’elle ne pose pas trop de question.

Du mois, pas à ce sujet car des questions… elle en avait! Surtout une en particulier à propos de ce que nous allions manger. C’est après avoir fait de nous des vrais petits cuistos que je lui indiquait un peu ce qu’on avait de prévu. Je ne voulais pas qu’elle fasse le dîner au complet, je voulais simplement qu’elle le choisisse! Woh, je restais un gentleman et il était certain que j’allais faire le plus gros du travail! Je l’invitais pas non plus pour l’exploiter et j'espérais pas qu’elle le voit mal comme ça. « Exactement, tu ne peux pas te tromper avec ce que j’ai acheté. Bon, sauf si on commence à faire des mélanges d’aliments complètement incompatibles! » dis-je en riant. Cette dernière semblait peu confiance mais je voulais qu’elle le soit car quelque chose me disait qu’elle allait vraiment assurer! Elle prit finalement l'initiative de regarder dans mes armoires puis, dans le frigo et oui… quand elle se penchait, je regardai ses fesses. J’y pouvais rien… elles étaient magnifiques dans cette robe et je me disais qu’elles ne pouvaient que l’être davantage sans rien par-dessus. Je lui souris comme si de rien n’était lorsqu’elle se tourna vers moi avec quelques ingrédients, j’avais bien hâte de voir c’était quoi cette petite recette qu’elle aimait bien se faire chez elle. Je lui fis un petit signe de la tête lorsqu’elle commença à me dire que si ça me plaisait pas, de lui dire. Ce qu’elle me proposa me fit hausser les sourcils immédiatement. « Wow, j’en dis que c’est une excellente idée! » Disons que j’étais plus ques surpris par cette proposition mais dans le genre AGRÉABLEMENT SURPRIS. Elle ajouta à ça qu’on pouvait se faire une tomate avec les légumes qu’elle avait vu. « Va pour la salade et oui, bouge pas… je vais te chercher ça dans ma chambre! » Je lui avais pas encore fait le tour de l’appartement, à bien y penser mais je me disais que ça serait peut-être un peu bizarre de lui présenter ma chambre à peine entré non? Je m’y rendis pour prendre mon ipad sur la table de nuit et en longeant le corridor, j’ouvris le tout. J’avais bien fait de regarder avant les onglets que j’avais d’ouvert car il se trouvait qu’il y avait une page d’un site pornographique d’ouvert que j’avais immédiatement fermé. J’évitais un petit malaise de justesse. Une fois tout en sécurité, je lui donnai. « Eh voilà pour vous mademoiselle! Je m’occupe de sortir le reste! Il manque quoi exactement? » Instruments de cuisine ainsi que d’autres trucs pour la recette. J’attendis les indications de la jeune femme avant de m’exécuter. « Bon, pendant que je m’occupe de râpez les carottes, je suis curieux de savoir où t’as appris à cuisiner comme ça parce que clairement, à ne pas avoir été douée ou connaissante dans la matière, on aurait mangé des sandwichs aux tomates… » lui dis-je en souriant. « Pas que j’ai quelque chose contre les sandwichs aux tomates mais disons que je suis assez épaté par ta proposition. » lui avouais-je en prenant la première carotte.

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William et Kathelyn.

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Lorsque je raconta à William que Lina avait un petit-ami et que je lui dit que ce fut le coup de foudre entre eux, il me questionna sur ce que je pensais de ce phénomène. Il émit l’hypothèse que je n’y croyais pas. Touché dans le mile ! Il savait cerner les gens apparemment. J’haussai les épaules avant de lui répondre. « Je ne pense pas que l’amour vient au premier regard. Ça se développe petit à petit. Je pense que dans un premier temps c’est surtout que notre égo est flatté est que ça embrouille ce qu’on ressent réellement. » Mais après c’est peut-être parce que je n’avais jamais connu le coup de foudre que je pensais ça. J’avais eu des regards d’homme sur moi mais jamais je n’avais ressenti le vrai amour, ou bien je mettais la barre trop haute je ne sais pas. Après, de ce que j’avais lu dans des magazines et sur des sites internet depuis que j’étais arrivé à l’extérieur, disait que lorsqu’on croisait l’amour, qu’on le ressentait, on le savait.

Très vite nous arrivâmes à parler du diner de ce soir, diner que j’allais devoir imaginer m’avait annoncé William. Hésitante, il m’avait rassuré en me disant qu’il avait confiance en moi. Comme je sentais que je n’avais pas le droit de fuir face à ce challenge, j’ouvris le frigo pour en sortir des légumes, du poulet, du fromage râpé et une idée de menu que je soumis à mon hôte. Mon idée de flan à la carotte avec un poulet au miel et au vinaigre balsamique l’enchanta. Je souris flattée. Je baissais les yeux un peu intimidés par tant d’engouement de la part de mon futur assistant. Je lui demandai s’il n’avait pas un support technologique, portable ou ordi afin d’afficher la recette du poulet. Il me dit qu’il allait m’apporter ça avant de me laisser seule dans la cuisine. Je m’appuyai sur le plan de travail tandis que je tendais l’oreille pour suivre les mouvements de William dans l’appartement. Quand je l’entendis revenir je me décollai du plan de travail pour saisir la tablette que me tendais celui-ci. « Merci beaucoup. » Je lui offris un petit sourire avant d’aller trouver la recette que je faisais toujours. Une fois cela fait je posais l’objet sur le comptoir. Je regardai le jeune homme qui attendait mes instructions à présent. Il me demanda ce qu’il manquait. « Pour les flans à la carotte … » Je réfléchis un instant avant de dresser la liste « … Il faut un œuf, de la crème fraiche et un peu de farine. » dis-je cela pour moi plutôt que pour lui. « Pour le poulet il faut du miel, du vinaigre balsamique et de la sauce soja si tu as, sinon c’est pas bien grave. » Je me permis de sortir les différents choses du frigo tandis qu’il fouillait les placards à la recherche du reste. Il prit ensuite l’initiative d’éplucher les carottes tandis que je coupais les blancs de poulet pour les mettre dans à cuire dans une poêle avec un peu de sauce soja et du sel. « Bon, pendant que je m’occupe de râpez les carottes, je suis curieux de savoir où t’as appris à cuisiner comme ça parce que clairement, à ne pas avoir été douée ou connaissante dans la matière, on aurait mangé des sandwichs aux tomates… » Je me mis à sourire alors que j’avais le dos tourné. Une fois m’être assuré que le feu des plaques de cuisson n’était pas trop fort je me retournai pour répondre à la question de William. « Ma mère m’a appris très jeune à cuisiner. Disons que la place de la femme au complexe n’était pas très glorieuse et il était indispensable que je sache cuisiner. J’étais une bonne petite femme à marier … » Je souris faiblement. Je pouvais au moins remercier cela de l’éducation que j’avais reçu là-bas. J’avais été à l’école car il était important que nous ayons une éducation intellectuelle, mais je n’avais aucun diplôme et je ne savais pas même si ce que j’avais appris n’avait pas été transformé de sorte à ce que ça colle aux idéaux de nos dirigeants. Et on ne nous apprenait pas non plus à acquérir un vrai métier. On apprenait sur le tas les choses utiles et souvent c’était des compétences transmises dans la famille comme dans l’ancien temps. Notre société avait un fonctionnement qui ressemblait à celui des générations précédentes. Je me retournai pour surveiller les poulets qui cuisaient doucement dans la poêle. « Et toi qui t’as initié à la cuisine ? Ou peut-être que tu as appris tout seul ? » Je fis face à assistant cuisinier qui avait finis d’éplucher les carottes. Pendant que les poulets cuisaient à feux doux je pouvais commencer la préparation du flanc. Je pris un saladier qu’avait préparé William et y cassa les œufs auquel j’ajouta a vu d’œil de la farine, la crème. Je salai et poivra le tout avant de mélanger. « Au complexe un homme qui cuisinait c’était pas forcément bien vu. Personnellement je trouve que c’est une qualité chez un homme. » Je croisai le regard du jeune homme qui se sentis sans doute flatté et auquel j’adressa un petit sourire. Il y avait d’autres qualités chez un homme que j’appréciais et certaines se retrouvaient chez William, en plus d’avoir un talent pour la cuisine. « Et le dessert ? Je te laisse le choix de me surprendre. Tu m’invites alors à toi de faire aussi ta part ! » Je me mis à rire doucement alors que je lui tendais la préparation du flanc afin qu’il y mette les carottes râpées. Ma main effleura la sienne un court instant, le temps que l’échange du plat se fasse. Je passai une main sur ma nuque qui me relançait légèrement et exerça une légère pression sur l’endroit endoloris pour faire passer la douleur ce qui m’arracha un petite grimace.

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