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Tu étais arrêtée, de base tu ne devrais même pas être au boulot en ce moment même avec ton bras immobilisé dans une écharpe médicale. La balle que tu t'étais prise à l'épaule pendant le weekend au camping t'avait valut plus de trois mois d'arrêt, mais tu n'aimais pas rester chez toi sans rien faire. Tu savais que tu allais déprimer, vouloir boire à outrance alors que tu essayais de minimiser tes consommations puisque tu étais sous traitement médical, tu n'étais pas assez folle pour pouvoir risquer ta vie, cependant tu ressentais bien comme un manque ces derniers temps, alors l'idée de rester seule chez toi te donnerait la simple envie de stopper ton traitement et de t'enfiler une bouteille de vodka. Alors tu étais tout de même dans la boutique à faire le minimum syndical, ce qui ne t'empêchait en rien de créer des bouquets et d'autres compositions, tu faisais juste attention à ne pas bouger ton bras immobile. Portant un pot de fleur imposant pour pouvoir le poser en vitrine, tu entendais la sonnette de la porte retentir, signe qu'un client vient de mettre les pieds dans l'établissement. Tu te tourne de profil pour pouvoir voir la personne et tomba sur une jeune femme. Tu étais bien assez encombrée pour pouvoir rester plantée là à attendre ce qu'elle voulait alors une simple salutation fera l'affaire pour le moment. « Bonjour. » Tu reprends ton activité, faisant attention de ne pas faire tomber le pot et une fois ce dernier entreposé devant la vitrine, tu retournes vers elle, essayant de faire ressortir ton côté sociable que tu jouais tous les jours. « J'peux faire quelque chose pour vous? » Tu l'interroge, te positionnant derrière une table où diverses fleurs et feuillages traînaient, signe de ton travail une heure plus tôt.

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Joe & Riley

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Derrière mon plan de travail, je regarde la nouvelle arrivée, une jeune femme me demandant de faire quelque chose pour la poser sur la tombe d'un proche, spécifiant ne pas vouloir un truc "culcul" j'hausse un sourcil en l'air, regardant autour de moi. Je ne savais pas s'il fallait que je le prenne mal ou au contraire, qu'elle avait assez fait le tour de la boutique pour vois que ce n'était pas le cas de la maison. « Je suppose que c'est dans mes cordes. » Je fais une nouvelle fois le tour de la table pour aller chercher mon matériel ainsi que des fleurs de saison. Le nouvel arrivage date de la semaine dernière alors elle s'en sortait bien pour ça. « Plutôt un simple bouquet, une couronne ou une plante? » Je n'attendais pas réellement sa réponse, sachant déjà ce que j'allais lui faire. Après, si elle voudrait autre chose que mon idée, évidemment que j'allais le lui faire. « Je pense qu'un bouquet pourrait faire l'affaire. » Apportant feuillages, fleurs désirées, et d'autres décorations, je montre avant tout à ma cliente si tout ce que je venais de poser sur la table lui convenait. « Si quelque chose ne vous plaît pas, vous pouvez choisir vous-même. J'ai pensé à des fleurs de lys avec un petit mélange de fleurs oranges bougainvilliers et des fleurs plus communément appelées oiseaux de paradis. L'avantage c'est que le bouquet pourra même fleurir, l'inconvénient c'est qu'il faudra le changer à la mi, voir fin novembre. » Je regarde la jeune femme positionnée face à moi, la laissant regarder ce que j'entreposais là.

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Je viens de donner mon avis sur comment faire son bouquet, lui indiquant les fleurs que j'allais utiliser. Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais intérieurement que ce n'était pas une simple tombe pour elle, ou un parent perdu. Que c'était bien plus profond. J'étais loin d'être psy ou de lire dans les gens, mais l'expérience de travailler pour des événements comme des enterrements m'aidait. Elle me déclare qu'elle est d'accord avec ce que je présente, me montrant même que je pouvais commencer. J'hoche la tête comme simple réponse et me met à la composition voulue. D'abord les grosses feuilles de palmier qui m'aideront à définir la taille et la largeur du bouquet, s'en suit les autres feuilles, posées avec beaucoup de minuties. Lorsque l'emplacement d'une fleur ne me convenait pas, je la changeait de place. J'avais du faire ça au moins cinq fois. J'avais le goût de la perfection et j'espérais intérieurement qu'il conviendra aux attentes de la jeune femme qui me regardait faire. Je marquais plusieurs temps de pause en vu de mon bras écharpé qui me faisait mal à force de bouger le poignet, mais c'est avec de longues minutes que le résultat était fin prêt. « Excusez-moi, ça a été plus long que d'habitude. » Je souffle un coup et ficelle les tiges pour que le tout ne forme qu'un. Je lui tend pour qu'elle puisse regarder plus en détail. « Ça vous convient? » Je lui demande après un moment de silence. Tout ça me tenait tellement à coeur que, même si je ne la connaissais pas, je serai déçue de l'avoir elle-même déçue.