i'll throw myself in the stairs daily for a doctor like you
william ft. jade
Mon crâne me faisait un putain de mal de chien ! Passez moi l'expression qui n'a aucun sens. Le fait est que j'avais l'sentiment d'avoir une foutue fanfare là-dedans qui s'en donnait à coeur joies sur les tambourins. Et le pire c'était pas encore la migraine, le pire c'était probablement les aiguilles dans mon bras droit. J'ai toujours détesté les aiguilles du plus profond de mon être ! Même en tant que junkie, je ne touchais pas à ses saloperies là c'était juste pas possible. Je tombais dans les pommes pour la moindre petite prise de sang, et quand je me réveillais ce matin déjà pas au top de ma forme et en plus avec ce machin implanté dans mon bras je cru à un cauchemar. Rapidement, je l'arrachais, non mais. Je jetais un rapide coup d'oeil autour de moi, un hôpital ! Manquais plus que ça. Mes souvenirs de la veille étaient plutôt embués, il me semblait être au squat avec les autres paumés dans mon genre. J'étais camée à fond, ça c'est sûr. Parfois quand y a rien d'autres à faire, c'est la meilleure façon de passer le temps. Se défoncer et oublier le bordel de vie que je mène. Et puis je me souviens de cette bande de docteurs ou je ne sais quoi qui sont débarqués. Ils nous ont embarqués, du moins les plus jeunes d'entres nous et plus rien. J'ai dû succomber à ma défonce et m'endormir, et finalement c'est là que j'avais finit. Ma bouche était pâteuse, je retirais le drap qui me recouvrait et posais les pieds sur le sol gelé de cet endroit maudit. Je détestais les hôpitaux et encore plus je crois les gens qui y travaillaient et qui donnaient un sens à leur vie en tentant de sauver les autres. J'allais tenter de me lever, ayant préalablement observer où se trouvaient mes fringues. Je me sentais pas trop de déambuler dans la rue dans une de ses chemises de nuit sans derrière. Comme dit, j'allais me lever avant qu'une de ses infirmières carrément agaçantes ne fasse irruption dans la chambre. "Oh non, non, non, mademoiselle. Reposez vos petites fesses dans ce lit de suite. Pourquoi avez-vous retirer la perfusion ?! C'est dangereux de le faire soit-même voyons ! Aller, allonger vous je vais la remettre.." Je fis un geste de recul et fronçais les sourcils. « T'avises pas de me replanter ce truc dans le bras ou j'te promet de te le faire avaler. » Lâchais-je alors assez froidement. Elle prit un air choqué, mais avant qu'elle n'eut le temps d'utiliser de nouveau sa voix beaucoup trop aiguë pour mes pauvres tympans, un gars entrait à son tour dans la pièce. Lui, il avait tout l'air du docteur. Il avait la blouse en tout cas, pas vraiment la gueule. J'imaginais toujours les docteurs vieux et poisseux, ce gars là était grand, bien bâtit, beau gosse. L'infirmière l'informait de mon "agressivité" et je lui offris un large sourire. Ils commençaient à blablater en charabia incompréhensible et je soupirais fortement pour me faire remarquer. « Eh. » Aucune réaction. « Eh ! Docteur mamour, là ! » Enfin, il posait son attention sur moi. « J'suis majeur, j'ai pas OD, je suis en pleine forme. Tu veux pas m'passer mes fringues et m'laisser sortir de cet endroit parfaitement charmant, mais qui sent comme une bouteille d'eau de javel géante ? » Nouveau grand sourire, absolument forcé. Je connaissait les médecins, c'était pas ma première nuit passée ici. Ils avaient tendance à toujours m'envoyer dans des centre de désintox ou vouloir contacter ma famille. Comme j'étais désormais majeur cependant, ils ne pouvaient pas le faire sans mon accord. Ce qui était plutôt cool. Fallait simplement les obliger à ce bouger un peu plus rapidement qu'à leurs habitude pour pouvoir sortir d'ici avant 20h ce soir.
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william ft. jade
Une journée de plus au royaume des situations malheureuses/désagréables/douloureuses/improbables qu’était mon travail. Mais bon, j’adorais ça au final, j’étais pas du tout en train de me plaindre. Je savais, plus ça allait, que j’étais au bon endroit, au bon moment. C’était une vraie vocation et je pouvais dire que présentement, ma carrière était tout ce que j’avais donc j’y plongeais tête première pour oublier tout le reste, surtout. Je faisais des chiffres pas croyables, des douzaines d’heure de suite, sans dormir - ou très peu dans la salle de repos - pour ensuite continuer. C’était mes supérieurs qui devaient me renvoyer de force chez moi, bien malgré moi. Je venais tout juste de terminer un dossier d’un monsieur qui venait de se taper une crise de coeur pour changer de salle où il y avait une très grande agitation. L’infirmière semblait un peu prise dans une situation désagréable face à une jeune femme agressive qui venait tout juste de se réveiller, de reprendre conscience. Je pris le dossier des mains l’infirmière pendant qu’elle m’expliquait un peu ce qui en était. Je m’étais informé de la situation de la patiente, dès son arrivé aux urgences, endroit où cette dernière ne voulait plus être du tout. Je l’entendais m'interpeller - voir même me manquer de respect pendant que je continuais ma discussion. N’avait-elle jamais apprise les bonnes manières? C’était dommage, elle avait un très beau visage, elle avait du potentiel mais son attitude brisait tout le charme qu’elle pourrait y avoir. Pensait-elle vraiment qu’elle était la toute première madame-tout-permit que je rencontrais ici? On était à Miami ici, c’était la ville du gros crime, des junkies et des filles délurées comme elle j’étais pas du tout impressionné par le genre de qu’elle se donnait, ce caractère de merde qui devait cacher une vie tout aussi merdique. « Premièrement, je suis docteur Armstrong et ici, on est pas dans un épisode de Greys Anatomy. » Donc elle pouvait arrêter de jouer son petit jeu, bien qu’elle me semblait être tout un personnage, dans son quotidien. Je me tournai vers l’infirmière pour lui faire signe de disposer, je prenais contrôle de la situation, je préférais rester seul avec ma patiente, peut-être aussi que ça allait la calmer un peu. Je me déplaçai pour bien fermer la porte derrière ma collègue, restant bien calme devant mademoiselle Oliviera - comme indiqué au dossier - qui elle ne semblait pas l’être du tout. Ça pouvait être l’effet de la surprise de se retrouver à l’hôpital alors qu’elle était arrivée, complètement intoxiquée et inconsciente. « Qu’est-ce qui se passe exactement? Vous savez pourquoi vous êtes ici? » Je le savais, j’étais au courant de son dossier, c’était pas la première fois qu’on la voyait ici celle-là! Mais je voulais l’entendre d’abord venant d’elle, question de voir sa vision de la situation quoi!
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william ft. jade
En temps normal je suis déjà pas aimable, mais alors laissez moi vous dire qu'après une nuit pareille au petit matin je suis une véritable sorcière. Même moi, j'aurais envie de me baffer. Je m'étais adressée à ce docteur qui semblait visiblement beaucoup plus en charges ici qu'une infirmière. Je voulais simplement qu'il soit assez gentil et généreux pour me faire sortir d'ici plus tôt. Je demandais rien de plus, qu'ils accordent leurs attention sur les patients qui ont vraiment envie d'être aider. Etrangement, alors que la plupart des docteurs géraient mon sale caractère en m'envoyant une autre infirmière, lui me répondis d'un ton sûr de lui et honnêtement me bouchait sur le coup. Je levait un sourcil et le fixait avec attention, ne me risquant pas à ouvrir de nouveau la bouche pour l'instant. Il me demandait ensuite ce qui c'était passer, ce que je faisait là... Duh. J'avais envie de lui dire qu'il avait ma fiche d'entrée dans les mains, donc il n'avait qu'à lire... Bon. Bitchy Jade en pause, fallait que je tente la gentillesse si je voulait me tirer au plus vite, parce que j'avais la net impression que jouer de l'attitude devant ce mec là ne me ferait que rester plus longtemps. J'ouvris la bouche, puis me ravisa... Puis finalement je pris sur moi et hochais un coup la tête. « Je me suis un peu trop défoncée, votr équipe de sauveteurs sont débarqués et m'ont probablement prise pour une mineur.. Encore. » Ca m'arrivait à chaque fois. Je suis petits et fine oui, mais j'ai plus seize ans. Ils s'en rendaient en général compte avec leurs exams, je soupirais un peu rien qu'à y penser. « Ensuite j'ai dû.. M'endormir. J'en sais rien. Mais maintenant je me sens très bien ! Je pète la forme. » Je lui souris, un sourire bien différent que celui d'avant, un sourire en coin charmeur à souhaits. « Je suis de mauvaise humeur quand je me réveille, mais en temps normal je suis adorable.. Je veux juste sortir d'ici.. En évitant les recommandations de centres. » Peut-être qu'il serait aussi sympa qu'il était beau. Peut-être qu'il me laisserait sortir rapidement et sans me saouler comme les autres docteurs. En tout cas pour ma part ça me dérangeait pas de jouer la gentille avec lui, comme dit il n'était pas moche à regarder le petit docteur. D'ailleurs, je me levait et m'approchais de lui avec un air clairement aguicheur sur le visage. « S'il vous plaît.. Docteur.. » Je lue rapidement son badge, puis reposais mon regard dans le sien. « Docteur Armstrong, ça sonne bien ça.. »
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william ft. jade
À peine étais-je rentré dans la chambre que je savais à quel genre de patiente j’avais affaire. Disons que son métier médical était loin d’être le plus glorieux - bien qu’en soi, ce genre de dossier ne l’est jamais, il démontrait que la plupart de ses présences à l’hôpital était en lien avec la drogue. Une autre petite junkie avec un caractère de merde de plus, c’était presque la routine quand on travaillait à l’hôpitale générale de Miami. Disons que c’était pas une ville très tranquillos et des gens bizarres, y’en avait des tonnes! Cette dernière était en train de vouloir foutre son camps - naturellement. J’optai pour une attitude bien calme, lui demandant d’abord si elle savait la raison de sa venue ici, je voulais la calmer mais également voir son niveau de lucidité. Elle parlait vite, elle bougeait beaucoup sur place. La jeune femme m’expliqua qu’on l’avait trouvé défoncée et qu’on l’avait prise pour une mineure. Au moins, elle ne cachait pas la vérité, elle l’assumait bien clairement en plus. C’était d’autant plus vraie qu’on pourrait clairement se confondre sur son âge. Elle avait de beaux traits, très fins. En ouvrant pas la bouche, elle avait l’air d’une fille bien sage avec ses grands yeux bleus. « Vous vous êtes évanouie… votre coeur battait tellement peu et si faiblement qu’il était primordiale de vous amener ici immédiatement pour surveiller le tout. » On l’avait branché sur le soluté pour l’hydrater au maximum. Elle ne semblait pas saisir l’ampleur de la situation, c’était pas parce qu’elle était bien physiquement que c’était le cas… et mentalement, n’en parlons pas! Elle avait besoin d’aide et visiblement, elle savait où je voulais en venir puisqu’elle me devança sur les centres. Avant même que je n’ajoute quelque chose, Jade s’approcha un peu trop prêt de moi, commençant son petit manège en ne quittant pas mon regard. Toute tactique était bonne, j’imagine. Elle se mit à me dire que mon nom sonnait bien et blablabla… « Définitivement plus que docteur mamour. » répliquais-je, me reculant d’un pas en me raclant un peu la gorge. Je voulais éviter cette proximité, rester professionnel avant tout. Je savais qu’elle jouait un petit jeu d’agace, elle voulait me faire flancher… elle devait avoir l’habitude que ça fonctionne car en dépit du fait qu’elle manquait un peu de fraicheur et qu’une bonne douche ne lui ferait pas de mal, la jeune femme était magnifique. Elle avait tout pour elle et c’était dommage de voir qu’elle se gâchait la vie à faire n’importe quoi de la sorte. « Vous en avez pas marre de vous réveillez ici, justement? Vous savez, si on ne vous avait pas trouvé complètement intoxiquée au sol, vous ne seriez probablement pas ici présentement. » Genre… avoir le contrôle d’elle-même n’était pas envisageable? « Je sais que ça peut faire peur mais le centre à ses bons côtés. » Et je savais de quoi je parlais, j’y avais moi-même été, en tant que patient. J’ouvris son dossier un bref instant, jetant un coup d’oeil à quelques informations. « Votre dossier n’indique aucune résidence permanente ni même aucun numéro à appeler en cas d’urgence, c’est normal? »
