Mais qu'est ce que je foutais ici? Me voilà à accompagner cette jolie blonde à un de ces ateliers cuisine. Je ne vais pas dire que je suis un cordon bleu, je ne suis pas réellement doué pour la cuisine, peut être parce que finalement ca ne m’intéresse pas, tout simplement, mais ce n'est pas le cas de ma cavalière qui montre un tel enthousiaste à l'idée d'avoir les mains sales et de baver devant un repas qu'elle prépare et qu'elle paiera en plus de ça. Triste vie. Je préfère tellement me faire servir. Le seul avantage que j'y vois pour ma part, c’est uniquement la dégustation du repas que j'aurai la chance de savourer après tout ces efforts. La voix de Crespel de Joana vient me percer les tympans alors que nous arrivons sur place Je me dois de préciser les choses, je fais ça uniquement pour lui faire plaisir, parce que c'est le cas, j'ai d'ailleurs déjà le sentiment que cette soirée va être loooongue, mais très longue! Elle me devance pour passer la porte, oubliant presque ma présence. Le resto dégage quelque chose d'agréable, de sympathique, le genre d'endroit dans lequel il fait bon vivre, une bonne ambiance, pour une bonne petite soirée. Le chef de cuisine vient alors accueillir le groupe que nous formons pour la séance qui va suivre. J'enfile mon tablier, bien décidé à épargner ma belle chemise bleu clair. Et si tout le monde semble bien assidu alors que nous démarrons ce cours, je suis quand à moi, plutôt l'intrus du groupe. Et j'attends d'ailleurs que le groupe se dissipe un peu dans tous les sens pour observer autour de moi. Une jolie brune se trouve sur la table de côté, tentant de mettre en application ce qui a été demandé. Elle est jolie, distingué. Le genre de femme qui ne passe pas inaperçu. Et sans le vouloir, un sourire naquit sur mes lèvres alors que je me décide à m'approcher doucement et discrètement de la jeune femme, délaissant ma compagne qui me porte finalement peu d’intérêt. Peut être que la soirée va être plus intéressante que je ne l'avais imaginé après tout. Je me place à ses côtés, jetant un regard par dessus son épaule comme si j'observais son travail alors qu'elle finit par relever le visage. "C'est pas mal...Tu te débrouilles bien" dis-je comme si je faisais parti du personnel. "Tu as une tenue parfaite du couteau...très habile, ferme. Ca m’épate". Oui, j'étais très subtile quand il s'agissait d'approche Ce visage me donne un sentiment familier. Comme si ce n'était pas la première fois que je croisais son chemin. L'ennui quand on est un charmeur comme moi, c'est que l'on ne sait plus vraiment les femmes qui ont croisé notre chemin. Et mon retour récent dans cette ville natale n'arrange pas les choses. Peut être pourra t-elle m'éclairer sur le sujet. "Je m’appelle Joshua" lançais-je, comme si j’espérais avoir son prénom en retour.

Je suis pourtant quelqu'un de consciencieux, j'aime m'appliquer dans le travail en général, mais j'avoue que cet atelier cuisine était loin de ce que j'imaginais d'une soirée parfaite. C'est vrai quoi, qui veut profiter de quelques heures de libres pour s’atteler à la tâche? Ce n'était pas mon truc, j'avais envie de m'amuser, de faire quelque chose de fou, pas devoir écouter une leçon de cuisine que je dois reproduire de la meilleure des façons si je veux être sûr de bien manger et en plus de ça ne pas passer pour le débile de service. Mais j'aime faire plaisir alors... Si c'est certainement une belle qualité, c'est surtout une grande faiblesse chez moi, et ca me touche généralement d'avantage lorsqu'il s'agit d'une femme, va savoir pourquoi. Celle qui est à mes côtés va me rendre complètement dingue avec son attitude. Et à peine arrivé qu'elle se montre directive, prenant les choses en main, m'empêchant d'ailleurs d'y trouver ma place. Elle est dans son élément, et ca me fait sourire, je crois que c'est bien pour ça que j'aime tant et que je suis prêt à tout pour elle. J'ai donc l'air d'un crétin qui attends en retrait qu'il se passe quelque chose. Mais ce n'est pas passager, la preuve, Joana ne remarquera même pas mon absence soudaine pour m'approcher d'une autre femme. En temps normal, elle se serait certainement empressé de me faire une crise que de m’intéresser à une femme sous ses yeux. Je suppose que j'ai donc un peu de temps devant moi, et je ne vais pas le perdre bêtement à écouter une leçon de cuisine que je ne peux même pas mettre en application. La belle brune non loin de moi se distingue du groupe, elle semble solitaire, mais appliquée elle aussi. Le genre de nana qui se fout de ce qu'on pense d'elle, elle est là pour se faire plaisir, et c'est ce qui me pousse à aller à son encontre. En bon baratineur, je n'ai pas trop de mal à l'aborder, il faut dire que j'ai un sacré sujet entre les mains. Mais si elle pourrait me confondre avec un un homme qui bosse ici, je viens lui lâcher mon prénom, montrant une approche plus personnelle. J'espère juste avoir un retour, d'autant que son visage ne m'est pas inconnu. Elle relève enfin le regard vers moi, mais pas l'ombre d'un sourire au visage. C'est donc une femme de caractère, je me sens chanceux. « Joe. Joséphina, tu te souviens, non? » Je fronce les sourcils, ayant un sourire presque niais sur le visage. Ce prénom m'est familier, voir très familier, mais je ne parviens pas à l'associer directement avec mes souvenirs. Si j'opte pour la possibilité que ce soit une nana que j'aurai certainement délaissé après une brève relation, son regard perçant va me donner une sorte de vision soudaine. Et je laisse échapper un bref rire, qui ressemble d’ailleurs plus à un soupire incontrôlé, plutôt nerveux. S'il s'agit bien de cette Joséphina en question, je suppose que je suis entrain de risquer ma vie à ses côtés. "Joshéphina...Healy?" demandais-je pour m'assurer que je ne me trompais pas de personne. Clairement, j'aimerai qu'elle me réponde négativement, mais ce n'est pas kle cas. On ne peut pas dire que j'ai été clairement gentil avec elle lorsque nous étions enfants, pire, elle était clairement mon bouc émissaire préféré, j'adorais m'en prendre à elle, la taquiner, la provoquer, et qu'est ce que ça pouvait faire rire mes potes. Mais là, revers de médaille. C'est moi qui est l'air d'un vrai con, et elle a le dessus. Elle a bien raison! Elle a gagné en assurance, elle est devenue une femme, une véritable femme, le genre de femme qui vous plombe l'estomac par un regard. Elle est belle, vraiment. Elle l'était déjà plus jeune, même si mon attitude pouvait laisser prétendre le contraire. « Je manie aussi très bien le couteau en d'autres circonstances. Simple prévention. » Je ne peux retenir un rire, alors que je détourne le regard pour sourire amusé. Je hausse finalement les épaules, sourire charmeur sur les lèvres. "Je tâcherai de m'en souvenir!" Je la regarde du coin de l'oeil, espérant croiser à nouveau son regard pour tenter de la faire vaciller et me sourire malgré elle. "Alors, à part la possibilité de devenir une tueuse suite à cette rencontre, qu'est ce que tu deviens? " non, je ne faisais pas la conversation pour tenter de me racheter une conduite, bien qu'effectivement je devrais. Ca m’intéressait vraiment. Joe avait certainement bien plus de chance de réussir que moi lorsque nous regardions nos comportements d’antan. Je vois finalement le chef qui donne des leçons lancer un long regard à mon encontre, ayant compris que j'étais entrain de troubler son cours avec la volonté de draguer. J'ai clairement pas envie d'être renvoyé à ma place parce qu'il pense que je la distrais. Je me pince donc les lèvres avant d'oser lui demander. "Je peux t'aider?"

Okay, je suis peut être un brin le perturbateur de ce cours, il faut dire qu'il y a de quoi être dissipé. j'ai l'impression d'être en plein cauchemar, plongé dans une de ces fichues émission culinaire. Heureusement que l'endroit est sympa et côtoyé sinon j'aurai été obligé de sortir l'excuse du cours de flute pour tenter d’abréger mes souffrances. Mais j'ai trouvé meilleur occupation en voyant cette brune un peu plus loin. Ce cours semble justement l'endroit idéal pour faire des rencontres. Elle semble seule en plus de ça, et comme ma partenaire m'accorde peu d'attention, j'espère en avoir d'avantage auprès d'elle. Mon approche est peut être un peu bancale, d'autant qu'elle ne semble pas avoir de sens de l'humour, mais en attendant elle répond, dans mon jargon, ca veut donc dire qu'elle s’intéresse tout de même à moi. Je garde cependant en tête qu'elle tient entre les mains un outil tranchant qui pourrait me faire vider de mon sang en deux secondes, et je me montre encore plus méfiant alors que j'ai le malheur de récolter ce que j'ai semé il y a de ça une belle paire d'année. Okay, j’ai été un vrai un petit con à l'époque, et je suppose que là je dois me confondre en erreur pour faire oublier cette mauvaise image qu'elle a de moi. Ca tombe bien, j'ai un peu de temps devant moi. Je lui propose de le venir en aide, et même si tout ne se fait pas naturellement, puisque je suis plutôt du genre à improviser en cuisine, je m'efforce à avoir l'air détendu et à l'aise. J'observe pourtant cet oignon avec attention, je vais très bien que je vais me retrouver à pleurer comme une mauviette l'instant d'après. Shit! Ca va manquer de virilité là. Je profite de ce silence mortel entre nous pour regarder Joana qui s'est enfin rendu compte de mon absence et me montre une certaine colère alors que j'ai quitté son plan de travail pour en trouver un autre. Je hausse les épaules pour me déculpabiliser, je jette un bref regard à Joe, comme si j'avais été obligé qu'il en soit ainsi, que c'était par sa faute, la blonde me regarde exaspéré et soupire avant de poursuivre la préparation. Okay, elle m'a évité un savon de tout le monde, je suis le plus heureux des hommes. Je commence à enlever la peau de l'oignon alors que je suis surpris d'entendre le son de la voix de Joe à côté de moi. « Je suis fleuriste. » Je détourne le regard sur elle. D'accord. Ce n'était pas le métier de fou, mais la précision qu'elle vint apporter ensuite parvint à attirer d'avantage mon attention. Je souris doucement. "Tu proposes tes services pour le meilleur ou pire moment de leur vie réellement?" Beh oui, mariage et enterrement. "J'espère que tu fais plus de mariage tout de même." Malheureusement, peu de chance que ce soit le cas. J'étais assez naïf pour y croire. Et puis, ce genre de sujet gloque ne devait pas venir troubler notre échange, pas dans ces conditions."Et donc...tu as ta propre boutique?" Je me concentre un instant sur mon oignon qui s'impose à moi comme un véritable dilemme.  « Et toi, t'es devenu délinquant, assassin, dealer? » Je ne peux retenir une sortie de rictus peu maitrisé. Alors que j'ai enfin la chance de croiser son regard. Elle est tenace la petite. "Un peu des trois." Je souris et viens finalement à agiter la tête de gauche à droite. "Nan, aussi surprenant que ça puisse être, je me suis lancé dans le journalisme...j'suis pas l'employé de l'année, mais je fais de mon mieux pour percer" j'avais plutôt l'image du cancre à cette époque, mais j'avais finalement été obligé de me reprendre en main avec tout mes problèmes familiaux, et j'avais compris que je devais me battre si je voulais finir par briller dans ce monde. Je dirais pas que je brille à l'heure actuelle, mais ce métier me convient, et je suppose que je peux déjà m'estimer heureux qu'il en soit ainsi. Ls premiers coups de lame me font sans surprise pleurer comme une fillette alors que je me frotte systématiquement les yeux, empirant cet effet néfaste sur moi alors que je lâche un juron. Je ne veux cependant pas montrer cette image de moi à Joe et m'empresse de lancer un autre sujet pour faire diversion. "Et tu aimes cuisiner pour venir ici?" Oui la question pouvait paraître ridicule, mais observant mon cas personnel, ce n'était pas la raison.

Je sais que je n'ai pas toujours eu le bon comportement avec les femmes, il faut dire que j'ai souvent du mal à les suivre encore à l'heure actuelle. Et trois possibilités s'offrent souvent à moi, je les fais succomber avec mon charme et mon humour à tout épreuve, je les ignore, ou alors je les taquine, les poussant à me détester. Joe avait été la malheureuse petite fille qui avait supporté mes moqueries. J'étais donc déjà un gougeât à l'époque. Peut être que c'était une façon de me rapprocher d'elle, je ne sais pas. Ou peut être qu'elle était la proie idéale pour répondre à mes attaques. En tout cas, va savoir si c'était par ma faute, mais c'était devenu un vrai pitbull, et même si je joue les gros muscles, le fait qu'elle tienne ce couteau avec une belle agilité me poussait à rester méfiant. D'autant qu'un pseudo incident pouvait vite arriver. Il suffirait que le couteau dérape par "maladresse" pour que je me retrouve avec un ou deux doigts de moins. Je suppose donc qu'il est temps que je récupère mes erreurs, déjà parce que cette fille ne méritait pas mon acharnement de l'époque, mais aussi parce que je compte garder encore un petit moment tous mes doigts. Et puis...plus je l'entends râler et me dévisager, plus j'ai envie de rester avec elle finalement. Je dois avoir un petit côté sadique au fond de moi, n'empêche qu'elle me lance sans le vouloir une sorte de défi, celui de faire parvenir à oublier le petit garçon méchant et arrogant de l'époque. Si elle ne montre pas un grand intérêt à vouloir discuter avec moi, je parviens cependant à lui soutirer quelques informations, comme sa profession. Un sujet plus morbide vient cependant s'y faufiler alors que nous évoquons le mariage, mais surtout la mort, qui doivent se confronter régulièrement pour avoir besoin de ses services. « Bah disons que y'a plus de morts que de gens qui se marient ces temps-ci. » Je hoche de la tête tout en vouant mon attention sur ce oignon qui va bientôt se retrouver tout nu. "Quelle triste vie. Tout le monde devrait y mettre du sien pour faire retourner la tendance." m'amusais-je en restant cependant sérieux. Évidemment je plaisantais, moi même, fier trentenaire, je n'avais jamais eu l'occasion ne serait-ce que de me fiancer alors... « Tu pourras peut-être bientôt me demander mes services si tu te maries avec elle. » Je relève la tête, me demandant à qui elle fait allusion. "Qui?" Malgré que je regarde dans cette pièce, je ne parviens pas à comprendre, je vais cependant suivre son regard pour savoir qu'elle me montre cette belle blonde à forte poitrine, ma petite Joana. Mon visage s’adoucit finalement en l'observant alors que celle ci parait si assidue. "Joana? Non..." dis-je comme si cette idée pouvait paraître débile. Ca l'était. "Elle est déjà mariée elle, donc ca serait compliqué." précisais-je sans y apporter la moindre information. Elle était formidable, mais je doute qu'une femme pareil puisse un jour envisager le mariage avec moi. "Un brin folle dingue, elle me fait peur parfois.."dis-je en murmurant comme si je voulais faire en sorte qu'elle ne l'entende pas.  « Non, enfin la boutique ne m'appartient pas, et je sais pas si c'est une bonne chose pour moi de la reprendre quand ma patronne partira à la retraite. » Je hausse les sourcils en levant le regard vers elle. "Pourquoi? Ca serait une occasion, en or pour savoir de quoi tu es capable. Prends ça comme un défi de la vie. Et puis, je tiens à être ton premier client lorsque tu seras devenue officiellement la nouvelle gérante". Avec un argument pareil , elle ne pourrait jamais refuser Je me surprends à sourire en l'observant du coin de l'oeil. Qui aurait pu croire que je parviendrais à avoir une discussion censé et sérieuse avec la Joséphine de l'époque. Elle vient à tenter de deviner mon métier. Les choix sont divers, mais suscitent un fort amusement de ma part. « Mh, c'est bien. Étonnant mais bien. C'est sans doute avec ta gueule d'ange que t'as du rentrer dedans. Ils ont du vite le regretter. » Je la regarde, ne pouvant m'empêcher de sourire grandement face à cette remarque. C'était un compliment en quelques sortes ou bien? "Bien...merci!" Dis-je avec reconnaissance. Elle n'avait peut être pas tord, même si je doute qu ele PDG de ma boite soit fou de moi, surtout qu'il est très hétéro, et très amoureux de sa maitresse aussi. Je poursuis ma tâche avec cette oignon, mais malgré quelques précautions, je me retrouve tout de même avec les yeux humides, tentant de garder le dessus pour ne pas passer pour une mauviette. Et comme si ce n'était pas suffisant que Joe le remarque, elle se mit à rire assez fort pour que tout le monde se tourne vers nous, forçant le chef à demander à nouveau l'attention de ses élèves.. « Fragile. » Je me pince les lèvres et la pointe du doigt. "C'est de ta faute ça... Je me dis que j'ai été tellement dur avec toi quand don était plus jeune, ca me fend le coeur, je suis qu'un idiot". Okay, j'en rajoutais des tonnes, mais puisque les larmes y étaient. Je lui demande si la cuisine était finalement une passion pour elle. « Non, j'aime pas ça mais ça fait passer le temps. Et toi? » Je hoche de la tête. "Ca se voit...je suis un véritable cordon bleu." Faux, enfin, je savais cuisiner un peu, mais de là à dire que je passais mon temps à cuisine, c'était foutrement faux. N'empêche que ça me permettait de passer un moment avec elle, alors, le milieu culinaire avait donc toute ma reconnaissance. Je finis par ajouter mes oignons dans le wok, les poussant à la cuisson. "Chaud devant!" annonçais-je en secouant l'ustensile. "Je te propose que ce plat, on le mange ensemble...Ca sera en quelques sorte le plat de la réconciliation, un nouveau départ....?" Je n'étais pas à l'abri d'un non catégorique, mais après tout, j'avais participé moi aussi, bon okay, elle avait fait les 3/4 du boulot n'empêche que c'était moi qui m'étais chargé de l'oignon. "Je t'accorderai même quelques piques pour soulager le passé."

Je reconnais que là ce soir j'allais devoir sortir les rames pour réparer mes erreurs passées. Si l'erreur est humaine, j'en étais le parfait exemple. j'avais sûrement juger un peu trop vite Joe lorsque nous étions plus jeune, mais.... Nous pouvons être tellement bête plus jeune? Jamais je n'aurai pensé que je viendrais la retrouver et pire, que je la trouverais aussi séduisante et intéressante. Alors je tente de me racheter une conduite, ne souhaitant pas passer pour le gros lourd tout de même. Si elle veut me le faire payer, c'est son droit. Mais je veux tout de même lui faire réaliser que j'ai changé, tout comme elle. Bon, cette confiance en moi est toujours présente, c’est un fait, mais je ne suis pas la pour blesser les gens, même si je fais encore preuve de maladresse dans certain contexte. Elle parait si forte qu'elle parvient à attirer rapidement ma curiosité. Oui, j'ai envie de savoir ce qu'il se passe dans sa vie, qui elle est. C'est difficile à expliquer, mais ce que je sais, c'est que venir à cette soirée qui me plaisait guère au départ est certainement le meilleur choix que je n'ai pas jamais fait depuis mon retour. « Bah. Si tu connais des personnes qui se marient et qui veulent de mes services, ce serait une des nombreuses façons pour te faire pardonner. » Je l'observe en plissant les yeux alors qu'un sourire amusée menace de venir prendre la place. "Donc il faudrait que je te fasse de la pub pour réparer les dégâts causés il y a tant d'année?", je soupire doucement, comme si je prenais le temps d'y réfléchir. A vrai dire, c'était tout vu. "Bien tu peux compter sur moi dans ce cas." Nous venons pourtant à détourner notre attention sur la belle blonde qui me tient compagnie, enfin, qui me TENAIT compagnie il y a encore peu. Si l'idée d'un mariage est évoqué, ma réaction est sans précédent alors que je n'y montre aucun enthousiasme mais plutôt une grosse surprise. Je lui fais savoir qu'elle est mariée, ce qui compliquerait en plus de ça les choses, et puis, Joanna est bien trop...trop! « Comme si que t'étais saint d'esprit toi. » Je laisse échapper un rire. "Je le suis! J'ai une vie saine, et les pensées les plus pures qu'il soit..." bon pas tant que ça, rien que le regard que je lui lance là tout de suite ne reflétait pas mon extrême innocence. mais je dois dire que j’apprends à la connaître, et qu'elle me plait autant mentalement que physiquement. Il y a des vannes et des piques dans tous les sens, mais en attendant, j’apprécie beaucoup cet échange. « Oh wow, quel honneur tu me fais là. Tu pourras aussi me donner tout ton fric, par générosité. Pour aider une vieille connaissance. » J’éclate de rire, dérangeant à priori de nouveau le cours. " Tu ne perds pas la Nord toi! Mais...qui te dis que j'ai du fric d'ailleurs?" Bon d'accord, je n'avais pas la gueule d'un mec pauvre, j'étais vêtu d'une belle chemise qui m'avait coûté un bras, et j'avais cette montre scintillante de marque que je ne quittais pas lors de mes sorties. « Mais j'compte pas faire ma vie dans cette boutique. Je suis douée pour plein de choses. » Je hausse les sourcils. "J'serais curieux de voir ça". C'était sincère. Ca poussait peut être à double sens, mais je parlais surtout de son talent d'un point de vu compétence professionnelle jusque là . Elle tient sa revanche alors que je me retrouve à pleurer comme un bébé face à un malheureux oignon. Je m'en amuse, optant pour l'ironie de la situation.« Oh, j'suis heureuse que t'en prennes enfin conscience. Tu devrais même monter sur le plan et crier aux autres à quel point t'es désolé. » J'observe doucement autour de nous en me pinçant la langue, j'aimais relever les défis, mais je n'étais pas encore prêt à faire ça à faire le grand saut pour ça, surtout qu'au final, la probabilité qu'elle me laisse sur place d'un moment à l'autre reste toujours élevée. Je propose d'ailleurs de baisser les armes, du moins, qu'elle le fasse. Même si elle semblait apprécier un peu plus ma présence, je n'avais pas envie que mon comportement passé vienne à gâcher la suite. « N'y compte pas trop. on peut partager le plat. S'il est dégueulasse, ce sera de ta faute. S'il est bon, grâce à moi. Mais pour ce qui est de la réconciliation et du nouveau départ, tu peux te gratter. » Je souris doucement « Et je n'ai pas besoin de ton approbation pour te lancer des piques bien placés. » Elle me fait sourire d'avantage alors que je baisse le regard sur mon plan, tel un bon perdant. Je ne tarde cependant pas à reprendre les choses en main. "Tu as dis oui, j'imagine que c'est déjà un nouveau départ en soi..." fis-je remarquer avec amusement.