Je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main …

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J’étais contente d’avoir réussis à remonter un peu le moral d’Elizabeth. Je n’aurais pas voulut la laisser en proie à de la déception et de la tristesse, même si je savais au fond de moi qu’une fois partie elle serait sans doute envahie à nouveau par ces émotions. Cela me faisait plaisir d’entendre la jeune femme me proposer son aide en cas de besoin. Je n’avais pas forcément besoin d’aide dans ma vie en ce moment mais il était bon de pouvoir compter sur quelqu’un.

« Je suis persuadée que tu sauras me conseiller si j’ai besoin. » lui répondis-je alors qu’elle me disait n’être pas certaine d’être à la hauteur du soutien que je lui avais prodigué.

Je n’y croyais pas un mot. Elizabeth semblait être une jeune femme qui parlait avec son cœur et quelquefois c’est tout ce qui importait. Elle se savait également attentive, j’avais pu le percevoir au cours de nos quelques rencontres. Je parlai ensuite d’Edward. Je ne l’avais jamais rencontré mais Elizabeth ne pouvait qu’être avec un homme à sa hauteur. Lorsque la jeune femme parla de son mari je sentis tout l’amour qu’elle lui portait dans ses mots. C’était vraiment beau de pouvoir ressentir cela. Elle proposa de faire une sortie Bowling. Quelle coïncidence que sa proposition soit la première sortie que j’ai eu avec William.

« Ca serait bien ! Je suis pas vraiment douée, mais j’apprécie le bowling c’est plutôt sympa. »

Mêmes si je m’étais fait écrasée de quelques points par William, j’avais apprécié jouer au bowling et je n’étais pas contre une petite revanche qui sait. Et puis j’étais persuadé que le jeune couple était surement de très bonne compagnie pour une telle soirée. Curieuse d’en savoir davantage sur leur histoire d’amour je questionnai Elizabeth sur leur rencontre. Une amitié qui s’était développée en histoire d’amour. C’était beau. La suite de l’histoire à propos de leur incapacité à toucher les gens étaient plus atypique. Mais qui étais-je pour juger ce qui était normal ou non ? Je sortais d’un complexe sectaire où j’avais été enfermée presque toute ma vie. La question me fut retournée.

« Oui William … je l’ai rencontré à l’hôpital. J’avais une consultation avec lui. Il m’a croisé sur le parking après ça et m’a proposé de me ramener chez moi. Avec du recul je me dis que c’était pas très éthique, mais bon ... »

Je souris amusée. Dans le fond j’espérais qu’il ne fasse pas ça avec toutes ses patientes sinon j’avais du souci à me faire, mais je ne le pensais pas comme ça. J’avais dû être l’exception qui confirmait la règle comme l’on disait. Mais de toute manière, je n’étais pas vraiment sa patiente vu qu’il m’avait orienté vers un confrère psychologue ensuite pour que je sois suivie. Donc, finalement, il n’y avait rien eu de vraiment mal.

« Il est vraiment très gentil avec moi. Patient surtout et j’apprécie. Je suis pas très expérimenté avec les hommes et des fois je suis un peu maladroite je pense, mais jamais il me juge et c’est vraiment bien. »

Un sourire tendre se glissa sur mes lèvres. L’image de William me vint en tête et je me perdis quelques secondes à penser à lui et aux moments partagés ensemble. Mes yeux croisèrent ceux d’Elizabeth et j’esquissa un petit sourire timide.

« Pardon je me suis perdue. »

Je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main …

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Ça faisait plaisir de voir que Kathelyn me faisait confiance pour la conseiller sur tout et rien. Je me doutais bien que je n’étais pas la première à laquelle elle penserait en cas de soucis mais elle pouvait tout de même compter sur moi. Étant toutes les deux en couple - du moins, c’est ce que j’avais compris également de son côté, je lui proposai de faire une sortie à quatre un bon jour, amenant l’idée d’aller jouer au bowling tous ensemble. Je ne connaissais pas son William mais je me disais qu’Edward était tellement gentil que c’était un peu difficile de le détester. Bon, il était timide mais Kathelyn ne semblait pas extrèmement extravertie donc elle ne devait pas être avec un gars susceptible de ne pas bien s’entendre avec nous? Ça pouvait toujours être surprenant mais bon, j’avais envie d’essayer. C’était toujours chouette de faire des activités avec d’autres.

« Oh, t’inquiètes pas, je ne suis pas mieux! Je crois que j’avais 10 ans la dernière fois que j’ai joué en fait! » dis-je en riant. « Mais bon, ça peut être drôle, sinon… on peut trouver autre chose! »

C’était pas les activités qui manquaient à Miami non plus! J’étais pas très sportive, Edward non plus mais on aimait bien jouer à des jeux et tout! Bref, on allait clairement trouver! Kathelyn me demanda ensuite comment on s’était rencontré, mon mari et moi. Je lui expliquai qu’on était des meilleurs-amis avant toute chose que notre amitié s’était tout doucement transformé vers quelque chose d’encore plus fort. On s’aimait beaucoup et ça avait été comme… normal, d’en arriver à se mettre en couple par la suite. Je n’avais pas réalisé sur le coup mais avec du recul, je le voyais bien qu’on était fait l’un pour l’autre tous les deux. C’était mon petit trésor, l’amour de ma vie. Aimant particulièrement les histoires d’amour, je questonnai mon amie à propos de sa propre relation, lui retournant sa question sur leur première rencontre. Lorsqu’elle m’informa que c’était à la base un médecin et que c’était pas très éthique avec du recul, j’eus un petit rire.

« Au moins, c’était hors de l’hôpital techniquement, donc ça va! »

C’était quand même impressionnant de sortir avec un médecin! J’avais toujours eu beaucoup d’admiration pour les gens dans le domaine de la santé! La jeune femme se mit à ajouter ce qu’elle aimait chez lui, qu’elle n’était pas très expérimenté avec les hommes. Je fus surprise par cette confidence, elle était tellement belle, tellement gentille que je ne pouvais pas croire qu’elle n’avait jamais eu d’autres hommes lui… ou très peu! Comme quoi on ne pouvait se fier à rien. Elle avait le regard un peu lointain et s’excusa à moi, immédiatement, je secouai la tête.

« Ne t’excuses pas, je trouve ça beau de voir l’amour dans les yeux des gens! Tu es déjà magnifique mais je trouve que ça te rend encore plus belle tout ça! »

Elle dégageait quelque chose de différent de la dernière fois que je l’avais vu… comme quoi l’amour jouait beaucoup sur quelqu’un… parfois pas toujours d’un bon côté mais dans son cas, c’était très positif.

« Est-ce que c’est ton premier petit-ami? En tout cas… tu sembles être tombée sur quelqu’un de très bien et je suis très heureuse pour toi! L’important justement c’est que tu te sentes bien, que tu sois toi-même et qu’il te respecte continuellement! »