Ma sœur était définitivement fâchée contre moi, même après toutes ses années, j’avais fait ça pour elle, pour sa sécurité. J’aimais ma petite sœur et j’avais surtout voulu la protéger d’un type qui était loin d’être réglo. Mais aujourd’hui, ma sœur revenait au pays car elle avait perdu sa librairie et j’étais désolé pour elle. J’étais toutefois heureux qu’elle revienne à la maison, là où était sa place selon moi. Apparemment, je n’avais plus grand-chose à lui annoncer, Eric s’était chargé de lui dire à ma place que ma copine était enceinte. Il allait passer un sale quart d’heure celui-là!
« Sympa, il t’a dit quoi d’autre…. »
On était maintenant arriver au domicile familial et le reste de la famille ne tarda pas à sortir, Lina devait être restée en bas avec Alva. J’avais déjà hâte d’aller la rejoindre pour m’évader du malaise que je vivais en ce moment même. J’avais déjà ma claque de cette journée qui commençait à peine. Je voulais être gentil en sortant sa valise et elle vient me l’arracher dans mains en me disant qu’elle était capable de le faire, je lève les bras en l’air me retenant du coup pour ne pas sacrer. Puis, je me dirige vers la porte d’entrée et après avoir donné un bisou sur la joue de ma mère, je bouscule mon petit frère d’un coup d’épaule.
« Eric, je vais m’en souvenir… »
Maja me remercia un peu devant nos parents, mais je savais très bien qu’elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de dire. J’étais fâché du coup moi aussi. J’entrai directement dans la maison par la suite et je filai au sous-sol rejoindre Lina et Alva. Je vins m’assoir sur le canapé et j’appuyai ma tête contre l’épaule de ma douche. Alva était assise sur elle et elles regardaient une émission pour enfant qu’Alva aimait bien.
« Je te dis, je vais l’étrangler lui…. Il m’a fait un sale coup bas. avais-je dit en bougonnant »
Ça sentait bon dans la maison, mon père avait fait à manger, avec Lina et la petite, on allait sans doute devoir monter, Lina allait sans doute être heureuse de faire connaissance avec ma sœur, mais moi j’allais être obligé de monter malgré moi.