Elisha & James

Voilà déjà plus de deux semaines que James m'avait remis les clés de son appartement. Je ne m'en étais pas servis jusqu'à présent, pas parce que je ne voulais pas, mais plutôt par faute de temps. J'avais eu un boulot monstre, et le peu de temps que j'avais à moi, je le passais avec James ou à me reposer à mon propre appartement. Je n'en avais cependant pas oublié cette clé, cette fameuse clé qui fait désormais parti de mon trousseau. La journée s'était écourtée pour moi au bar, heureusement d'ailleurs, je ne me sentais pas d'attaque à enchainer un service avec un match qui serait diffusé en plus de ça dans la salle, non. J'ai d'autre projet....Il n'était pas prévu que je vois James aujourd'hui, ce dernier venait de passer une journée complète à la caserne, et il était prévu qu'il rentre tard dans la nuit. C'était bien dommage, parce que pour ma part, j'avais très envie de pouvoir profiter un peu de lui. J'étais donc passé récupérer quelques affaires chez moi avant de prendre la direction de chez lui. Je me retrouve après une dizaine de minute devant chez lui à ouvrir cette porte, qui laisse entrevoir un silence reposant. Logan se trouve chez Joy, ce qui m'arrange. J'aurai pas à jouer la baby-sitter jusqu'à ce que mon homme rentre à la maison. Tout est parfaitement arrangé, et j'aime tellement cette odeur familière qui règne dans la pièce. Je retire mes talons, prenant rapidement mes marques même si au début je me sentais un peu gênée d'être là sans lui à mes côtés. Je sais que j'ai un peu de temps à tuer. J'en profite donc pour me faire couler un bain. Le gros avantage de son appartement. J'ai même le temps de fermer les yeux, savourant ce crépitement que fait la mousse qui stagne sur l'eau. C'est juste parfait.... Il doit être 1h du mat' lorsque j'entends la porte de l'appartement se refermer. J'avais pris le temps de l'attendre jusque là. Aucune lumière n'était visible depuis l’extérieur, et il pense probablement être seul, comme ce qui était prévu à l'initiale. Je passe la porte de la chambre et l'observe au loin s'affairer dans le salon. Ma silhouette est à peine visible par la lumière du couleur qui mène à la pièce à vivre. "Bonsoir Monsieur Mayer "dis-je alors que je lui souris doucement, appuyé contre le mur, bras croisé alors que je porte ce peignoir en soie qu'il aime tant. "Je cherchais un moyen de me détendre, et il me semblait évident que ta baignoire serait la solution à mes problèmes"dis-je souriant malicieusement alors que je m'approche finalement de lui. Mes mains viennent se poser sur le haut de son torse musclé alors que j'observe un instant ses lèvres avant de venir déposer les miennes dessus. "Je me sentais un peu seule sans toi..."avouais-je en gardant cette proximité entre nos visages. Je  me mordille la lèvre un instant avant de le délaisser pour me diriger vers l'espace cuisine. Je me prends un pot de glace vanille qui trône au beau milieu du congélateur, et attrape une cuillère au passage avant de me tourner vers lui. "Alors cette journée?" demandais-je en ouvrant le pot alors que j'amène rapidement une première cuillère à ma bouche.

Elisha & James

Mon regard se perd dans le vide alors que je me retrouve assis sur cette chaise dans le hangar de la caserne. Tout l’équipe vient de faire son retour et comme à chaque échec, je me sens mal. J’ai cette boule au ventre, cette gorge nouée par le fait d’avoir vu quelqu’un succomber à la mort devant moi, impuissant. Nous avons pourtant tout essayé, vraiment tout. Je n’ai jamais été aussi déterminé pour réanimer quelqu’un, je ne voulais rien lâcher, il s’agissait d’un petit garçon, d’à peine plus âgé que mon fils. Battu à mort par son beau père, sous les yeux de sa mère impuissante. C’est elle qui a appelé les secours, mais il semblerait que ce soit déjà trop tard à notre arrivée. C’est pourquoi nous avons été obligé de prévenir les forces de l’ordre pour s’occuper de l’affaire. Ca me brise le coeur de constater que nous vivons dans un monde de plus en plus incompréhensible. Depuis ce retour, il n’a pas eu d’autres interventions, et heureusement, je n’ai clairement pas la tête a devoir y retourner. Je ne cesse de penser au dernier regard que ce petit homme m’a lancé avant de donner son dernier souffle avec un sourire, il semblait à présent soulagé. C’est affreux de dire ça, mais peut-être qu’il est mieux désormais où il est plutôt qu’avec un type horrible, qui j’espère finira par mourir dans d’atroces souffrance.
Ma garde se termine, il doit être un peu plus de minuit, je prends le temps de me doucher et de me changer à la caserne, j’en ai besoin et je sais que je n’ai rien de prévu. Pas de nounou a libérer chez moi et pas de retrouvailles avec Elisha. Elle était prévenue que ce soir je rentrerai tard et dans ces cas là, je préférais qu’elle en profite pour dormir et profiter de sa vie de son côté. C’est vrai que depuis son enlèvement, nous avions passé beaucoup de temps ensemble et elle avait besoin de sa liberté, c’est certain. Je l’avais bien évidemment compris après avoir vu ces quelques semaines passées sans qu’elle n’utilise la clé que j’avais offert à la jeune femme pour qu’elle puisse se réfugier dans l’appartement à sa guise. J’imaginais que c’était bien trop tôt, c’est pourquoi je n’avais jamais remis ça sur le tapis. Pas après pas, c’était finalement la réplique de notre relation et bon, si j’étais encore à ses côtés c’est que finalement ça m’allait comme ça. Quoiqu’il en soit, je prends la route pour rentrer, je suis un peu fatigué, pas physiquement mais plutôt moralement, cette journée a clairement été l’une des plus éprouvantes de ma petite carrière de pompier. Je n’ai qu’une hâte c’est de plonger dans mon lit et dormir pendant 24h. Oublier cette journée et retrouver une vie normale le lendemain avec mon amoureuse et mon fils. Je me rends compte que cette vie ne tient qu’à un fil et c’est parfois désarmant. Terriblement désarmant. Je tourne la clé dans la serrure, 1h du matin passé. Je laisse échappé un long soupire une fois dans mon appartement. C’est un peu dépriment finalement de le retrouver vide et plongé dans le noir. Je crois que j’aurai préféré une soirée avec de la compagnie. Je pose mon trousseau non loin de la porte, sur le petit buffet dans l’entrée et retire mes chaussures et détache quelques boutons de ma chemises afin d’être plus à l’aise. Je pénètre dans le salon où j’allume une petite lumière. Je frôle l’arrêt cardiaque lorsqu’une voix résonne dans l’habitat. « Bonsoir Monsieur Mayer » Gosh que j’ai eu peur, je ne m’attendais pas a ça. Je ne m’attendais pas a cette surprise, pas ce soir mais je suis complètement ravi d’entendre la voix d’Elisha que j’ai reconnu sans même avoir pris le temps de me retourner. Je souris alors en me retournant pour constater réellement sa présence. Elle est là, vraiment là, dans l’appartement qui est le sien d’après mes dires, je suis heureux et bien plus en constatant sa tenue. C’est exactement ce dont j’avais besoin finalement. « Wooah. » laissais-je échapper en souriant de plus belles. « Bonsoir… Mademoiselle Parker. » Je dois dire qu’elle me coupe le souffle, par cette surprise et aussi par l’attitude qu’elle arbore. « Je cherchais un moyen de me détendre, et il me semblait évident que ta baignoire serait la solution à mes problèmes » Je souris d’avantage en remarquant sa démarche jusqu’à moi. « Tu as bien fait, cette baignoire à un don! » lui répondis-je alors, lâchant un petit rire avant de savourer la douceur de ses lèvres sur les miennes. Mes mains ont instinctivement pris place sur ses hanches. « Je me sentais un peu seule sans toi… » Je souris légèrement alors que je sens son souffle si près de moi. « Tant mieux… T’es exactement ce dont j’avais besoin ce soir. » laissais-je échapper. C’est vrai, je n’avais réellement plus grand monde autour de moi, Aloysia ayant quitté la ville avec sa fille, je ne sais où, Antey n’ayant jamais eu une complicité du tonner, il ne me restais que ma jolie brune pour combler tout ce manque d’affection. Et après une journée pareille, il va de soit que c’est ce que j’ai besoin. J’aime sentir son corps tout près du mien. C’est vrai, un simple touché, un simple baiser et j’ai l’impression que tous les problèmes disparaissent… Du moins le temps d’un instant. Elle fini par se détacher de moi et j’observe son corps qui se dirige vers la cuisine. Je prends la même direction afin de ne pas être trop loin d’elle et de pouvoir discuter. Je suis ravi de voir qu’elle fait comme chez elle, se servant dans le congélateur un pot de glace. Ca m’extirpe un grand sourire mais il est sûrement préférable que je ne fasse pas de remarque à ce sujet pour ne pas lui faire réaliser qu’elle semble prendre ses marques ici. « Alors cette journée? » me demande t-elle. Je n’ai clairement pas envie de plomber cette ambiance avec la journée merdique que j’ai passé mais après tout, c’est fait pour ça les couples, partager les bons comme les mauvais moments pas vrai? Alors je soupire en prenant la parole. « Pas très joyeuse. » répondis-je simplement. Si elle voulait en savoir d’avantage, je ne doute pas qu’elle prenne le temps de me questionner. « Et toi? Je pensais que tu travaillais ce soir, non? » demandais-je en souriant avant d’ouvrir la bouche pour qu’elle me partage la glace qu’elle mange. Je semblais peu à peu me remettre de cette journée en sa compagnie. « Mmh je t’ai déjà dis à quel point j’aimais ce peignoir ?!... » ajoutais-je en souriant, tout en essayant de ne pas baver la glace que j’avais en bouche. Oui c’est maaaaal de parler la bouche pleine

Elisha & James

Le drame qui nous avait éloigné auparavant nous a aujourd'hui rapproché. Je lui suis tellement reconnaissante d'avoir été là, d'autant que je lui donnais toutes les raisons possible pour ne pas l'être. Je pense qu'après coup ca m'a fait réalisé combien il m'aimait et qu'il tenait à moi. C'est la plus belle preuve d'amour que je pouvais attendre de lui, et a défaut de pouvoir lui dire chaque jour combien ca compte pour moi, je tente de me racheter lorsque nous nous retrouvons en me montrant plus ouverte et attentionnée qu'à l'habitude. L'ennui c'est que le boulot vient une fois de plus compliqué les plans. Mais maintenant, je n'ai pas de raison de remettre la faute réellement sur ça puisque je dispose de cette clé. Une clé dont je ne me suis pas servie. J'avoue que devoir me retrouver face à cette porte d'entrée qui n'est pas la mienne, côtoyer son monde qui lui est propre alors qu'il n'est pas là, c'est quelque peu intimidant, et j'ai peur de ne pas m'y sentir à ma place. J'ai donc profité du manque de temps pour repousser un peu le moment, mais ce soir, ca semble différent. J'ai besoin de le retrouver et de passer un moment avec lui, vraiment. Oui la journée a été chargé, mais je ne peux vouloir que lui auprès de moi pour effacer l'ardoise. Contre toute attente, cette odeur familière et ce décor qui n'a pas changé me ramène à lui et me donne la sensation qu'il est auprès de moi même s'il ne l'est pas physiquement. C'est divinement agréable et contre toute attente, c’est un sentiment de sécurité puissant qui me gagne. Je parviens même à passer le temps sans vraiment avoir à l'attendre. Je trouve mes marques, et je commence par un passage dans la salle de bains pour cela. J'ai même le temps de me poser un peu dans la chambre avant d'entendre la porte d'entrée qui indique son retour. Son attitude démontre bien qu'il n'a pas remarqué ma présence, malgré mon sac qui traîne près du canapé, mais ca m'arrange, et je ne tarde pas à en jouer. Sa réaction ne tarde pas à me faire sourire, je ne comptais pas le faire mourir si vite.  « Wooah. Bonsoir… Mademoiselle Parker. » Je m'approche de lui afin de venir le saluer de façon plus personnelle, un doux baiser qui résonne pourtant comme une habitude. Et je viens d'ailleurs à expliquer ma présence, comme s'il était nécessaire que je la justifie pour avoir mis les pieds ici. Je ne sais pas, peut être a t-il un peu réfléchis à l'idée et qu'il aurait changé d'avis qui sait. « Tant mieux… T’es exactement ce dont j’avais besoin ce soir. » Je souris en haussant les épaules, ravie de savoir que la soirée s'annonce donc plus agréable que prévu. Je me détache de lui afin de me diriger vers la cuisine, en profitant pour le questionner sur sa journée. « Pas très joyeuse. »  Je fronce les sourcils, comme si ca ne coïncidait pas vraiment avec l'attitude qu'il avait. Disons plutôt que moi j'étais dans ma bulle et que j'avais pas remarqué la mine dépité qu'il avait en arrivant, et qu'en plus de ça, il est assez malin pour parvenir à cacher ce qu'il ressent en ma présence. "Oh". dis-je en prenant un air un peu plus dramatique. Je me doute qu'il s'agisse de son boulot, et malheureusement, ce genre de problème ne se résume par à un bourrage papier de l'imprimante ou un pichet de bière renversé sur le sol. "Tu veux en parler ou bien..?" J'imaginais que si tout ca était négatif, ca devait le hanter assez pour ne pas avoir à expliquer ça et le confronter à nouveau. Je veux cependant montrer que si il voulait se décharger de ce poids et avoir du réconfort, j'étais là. Comme lui là était tout naturellement envers moi. « Et toi? Je pensais que tu travaillais ce soir, non? » Je souris en glissant une cuillère remplie de glace dans sa bouche. "C'était le cas....J'ai décidé d’écourter mon service."Je l'observe s'approcher d'avantage.  « Mmh je t’ai déjà dis à quel point j’aimais ce peignoir ?!... » Je souris de façon provocante. "Je sais, et c'est exactement la raison pour laquelle je le porte..."avouais-je avant de venir lécher le dos de la cuillère recouvert de ce délicieux parfum vanille.

Elisha & James

Quand on regarde tout ce qu’on a vécu, je me dis que rien ne pourrait désormais nous détruire. C’est vrai, toutes ces vagues, tous ces doutes, toute cette incertitude, tous les problèmes qui se sont abattus sur nous, toutes ces mésaventures qui nous ont affaiblis… tout ça a fait ce que nous sommes aujourd’hui et finalement, je ne changerai trois fois rien dans notre histoire si je pouvais tout recommencer. J’estime être chanceux aujourd’hui, d’avoir tout ce que je voulais, même si ce n’est pas toujours stable. Un métier qui me comble de joie dans la plupart des cas, une petite amie qui se veut de plus en plus présente et un petit gars qui ne cesse d’évoluer, de grandir et s’épanouir. Et pourtant ce soir, alors qu’il est tard, je n’ai pas la tête à la bonne humeur. Je semble quelque dépiter par la race humaine et triste de ce monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Mais c’est une tout autre face que je montre alors que je me fais surprendre dans mon appartement par Elisha qui a enfin décidé de venir se réfugier ici. J’en suis plus ravi et j’attendais ce genre de surprise avec impatience. Mais peut-être est-ce pas le bon soir? J’en sais encore rien mais tout ce que je sais c’est que sa présence me fait le plus grand bien. Ca me soulage en quelque sorte et je sais que je ne vais pas me morfondre ce soir, seul avec une bière. Je tente donc de faire bonne figure alors qu’elle vient m’embrasser après avoir tenter de me tuer Son contacte me ramène à la réalité et j’essaie donc de me remettre afin de profiter de la soirée, ou plutôt de la nuit qui s’offre à nous. Ce sont ces rares moments qui me manque dans le quotidien. Nous sommes souvent rattraper par le temps et nos emploi du temps chargés. C’est pourquoi je ne compte pas gâcher ce moment à deux. Nous poursuivons les retrouvailles dans la cuisine où la jeune femme prend ses marques pendant que je l’observe se servir dans le congel. De la glace, c’est parfait comme repas. Elle en profite pour me demander des nouvelles concernant ma journée. Oups, je ne vais pas y manquer. Je lui fais brièvement savoir qu’elle n’a pas été joyeuse, n’osant pas trop déballer ce sujet. « Oh. » Je relève le regard vers la jolie brune et hausse les épaules. Ce sont des choses qui arrivent, je le sais mais c’est pourtant pas toujours évident à encaisser. « Tu veux en parler ou bien…? » Je me racle le fond de la gorge, hésitant un instant. « J’ai pas envie de plomber cette ambiance… » affirmais-je alors un brin souriant. « Mais… On a encore perdu une victime ce soir… et c’est d’autant plus difficile a encaisser lorsqu’il s’agit d’un enfant. » avouais-je alors à ma petite amie. C’est certain que ca n’allait pas rendre la soirée plus appréciable ce genre d’annonce mais bon. Afin de rapidement changer de sujet et essayer de ne plus penser à tout ça, je lui retourne la question en lui affirmant penser qu’elle travaillait ce soir. « C’était le cas… J’ai décidé d’écourter mon service. » Je souris, plutôt satisfait de cette réponse, ça me permettait de pouvoir profiter d’elle. Je tente de réceptionner la cuillère pleine de glace qu’elle dirige vers ma douche. Je me passe la main devant la bouche avant d’avaler afin de reprendre la parole. « Pourquoi? Un problème ? Ou alors c’était peut-être une envie pressante de me voir? » lui dis-je pour plaisanter avant de réduire la distance entre nous en affirmant que ce peignoir qu’elle portait, je l’adore. « Je sais, et c’est exactement la raison pour laquelle je le porte… » Je l’observe en arquant un sourcil. « C’est beaucoup trop sexy! Je pense même que tu devrais le retirer afin que ça soit moins tentant. » Ok, je risquais de me bruler les ailes en affirmant ça. « Et puis… ne garde pas la glace pour toi! » dis-je en venant glisser mon index dans le pot pour finalement l’enfiler dans ma bouche et savourer ce parfum.  

Elisha & James

Je suis là, et étrangement, je ne me sens pas si mal. Je veux dire, je suis clairement une flippée de toutes ces choses, ce n'est pas un secret. Je m'attendais à y rester cinq minutes, et finir par partir avec le sentiment que ce n'est pas ma place. mais contre toute attente, je suis dans un environnement que je connais et que j'apprécierai presque à sa juste valeur bien que je sois seule. Ce qui m'entoure me rappelle James, et ca me donne un sentiment de plus agréables qui comble son absence momentanée. J'ai tout de même hâte de pouvoir le retrouver. Les retrouvailles vont d’ailleurs se dérouler dans un climat détendu, bien que rapidement le quotidien va nous rappeler à l'ordre. Je sais que son travail inclut parfois des drames, et à ses dires, j'imagine bien que aujourd'hui en fût parti. Je ne sais cependant pas s'il veut en parler, ou bien même s'il faut en parler. J'imagine que le faire pourrait rendre ça plus réel et lui rappeler la dureté de la vie, mais d'un autre côté, ca lui permettrai de se libérer de ce poids en la partageant avec moi. Je ne lui demande rien cependant, je veux qu'il le fasse pour lui, et en rien je ne viendrais à me braquer s'il décidait de ne pas se confier. « J’ai pas envie de plomber cette ambiance… » Je mets ma bouche en coin, compréhensive.« Mais… On a encore perdu une victime ce soir… et c’est d’autant plus difficile a encaisser lorsqu’il s’agit d’un enfant. » Je hoche de la tête, comprenant parfaitement ce point de vue. C'est probablement plus facile pour moi en n'en ayant pas, ca m’évite à ressentir encore plus de frustration à l'idée que le mien puisse souffrir. J'imagine que ca lui rappelle d'une certaine façon Logan également. "Je comprends bien..."dis-je, sachant pertinemment que aucun mot ne parviendrait à le réconforter. Heureusement, le sujet dérape assez rapidement sur quelque chose de plus léger. Et nous en profitons pour partager un dessert ensemble. « Pourquoi? Un problème ? Ou alors c’était peut-être une envie pressante de me voir? » Je le regarde, amusée par cette remarque. "A vrai dire...je mourrais d'envie de prendre un bain" avouais-je avant de me mettre un rire. C'était bien trop facile d'avouer qu'il en était la raison, je suis trop taquine pour lui accorder ce privilège. « C’est beaucoup trop sexy! Je pense même que tu devrais le retirer afin que ça soit moins tentant. » Je hausse les sourcils, faisant un léger pas en arrière pour l'empêcher de me le retirer. "Hm hm...Pas touche monsieur Mayer". dis-je de façon provocante. « Et puis… ne garde pas la glace pour toi! » Je l'observe mettre son doigt dans le pot, ouvrant la bouche pour montrer une surprise mais une sorte de mécontentement aussi. "Ah tu veux jouer à ça?" dis-je alors que mon doigt se plonge à mon tour dans le pot, seulement, à défaut qu'il vienne se loger dans ma bouche, je viens à frotter sur son visage , parvenant à rire de ma blague. Je sens que la vengeance va être terrible, je me précipite jusque dans la chambre, tentant de l'entraîner pour quelque chose de drôle mais aussi encore plus sensuel...

3h40 : Je me réveille nue contre lui, nous nous sommes assoupis après un moment des plus agréables, il n'empêche que maintenant que mes paupières sont relevées, je ne parviens pas à retrouver le sommeil. Ce rêve est parvenu à me troubler au plus profond de moi. J'en rêve souvent, c'est vrai, seulement je ne suis pas seule, et je n'ai clairement pas envie de réveiller James, qui lui semble dormir comme un bébé. Je sors discrètement du lit, jetant un coup d'oeil pour m'assurer que je ne trouble pas son réveil. J'attrape mon peignoir qui avait été abandonné quelques heures plus tôt sur le sol, l'enfile et je sors de la chambre. Je viens m'asseoir sur le canapé, observant la pluie à travers la fenêtre,e un bruit qui m’apaise en général. Mon regard se perd cependant tandis que mon esprit se perd dans mes divers souvenirs. J'entends après quelques minutes les pas de James qui s'approchent de moi. "Je suis désolée...C'est moi qui t'ai réveillé?" demandais-je avec une légère moue.

Elisha & James

Tout semble être apaisé dans ma vie et tout semble s’arranger, mais je me rends compte que la vie continue de tourner en dehors de mon petit cocon et mon métier me le rappel tous les jours. C’est parfois un peu plus facile a accepter que d’autres… C’est parfois très difficile, comme ce soir alors que je rentre chez moi en traînant les pieds parce que je sais que je vais devoir affronter cette solitude sans Logan et sans Elisha qui travaille et qui va rentrer se coucher chez elle après son service. Elle a certainement raison, je ne pense pas être de bonne compagnie cette nuit de toute façon. Cependant, après avoir laisser tomber mes affaires et retirer mes chaussures, c’est une voix connue qui me fait manquer de près l’infarctus. Et même si l’humeur noir dans laquelle j’étais en entrant chez moi n’est pas agréable, je sens tout d’un coup le tout s’évaporer en apercevant Elisha pas loin de moi. Surtout qu’il s’agit d’une première ce soir : l’utilisation de la clé ! Et même si je suis plus que ravi qu’elle soit là, je sens que je ne vais pas pouvoir lui offrir la soirée qu’elle attendait en venant, je ne suis clairement pas dans mon assiette et pourtant son sourire me rend soudainement le mien. Bon sans non plus sauter au plafond mais je sens comme une sensation de légèreté et de bien être. Je pensais cacher correctement ma journée déplaisante mais la jeune femme constate que quelque chose cloche et je me dois donc d’être dans la confiance avec elle. Je n’attendais pas moins de sa part, sa réaction est ce dont j’avais besoin. Inutile de poursuivre, pas besoin de grand débat, sa présence me suffit. «  Je comprends bien… » Je souris légèrement en appréciant le fait qu’elle soit là. Cependant je m’inquiète tout de même, sachant qu’elle devait travailler mais qu’elle se trouve face à moi. Afin d’éviter le drama, j’opte pour un peu d’humour ce qui va lui faire sortir son côté taquin et j’adore ça. «  A vrai dire...je mourrais d'envie de prendre un bain » Je lâche un rire avec elle. « Tu vois ! Depuis le temps que je te dis que cette baignoire en jette pas mal !! » répondis-je en ricanant. « Elle a souvent le dernier mot avec moi, je cède facilement face à son charme et sa chaleur! » ajoutais-je en riant de ma bêtise. En parlant de chaleur, la mienne n’était pas si loin en observant plus en profondeur sa tenue. J’ai même enfin de me détendre et de profiter de ce corps de déesse qu’elle a. Sa présence me fait grand bien et cette complicité est d’autant plus agréable. « Hm hm...Pas touche monsieur Mayer » Je fronce les sourcils un instant. « J’ai besoin de beaucoup de réconfort… S’il vous plait Demoiselle Parker » lâchais-je en tentant de faire les yeux de chats battu. Ok, lui faire les yeux de chats n’allait certainement pas faire d’effet étant donner qu’un chat c’est nul… Mais j’essaie tout de même. Puis pour couper cette attirance, je lui pique un peu de la glace qu’elle s’approprie sans la partager. J’ai l’impression d’avoir toucher une corde sensible chez la belle brune. La gourmandise ne se partage pas visiblement. « Ah tu veux jouer à ça? » J’écarquille les yeux en la regardant, levant les mains pour signaler mon innocence. « Pas… » je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je me retrouve avec de la glace sur le visage. Je me retrouve finalement bouche bée et je la regarde partir en courant tout en riant. J’ai un sourire en coin qui se dessine sur mon visage et une envie de vengeance et de jeu se fait ressentir en moi. Je me mets donc à courir a travers l’appartement pour rejoindre le chemin qu’elle a emprunter. « J’espère que t’es bien cacher parce que ça va être ta fête sinon! » dis-je à travers le couloir.
De cette course poursuite se poursuit un joli moment intime et intense. J’ai finalement eu ce que je voulais, voir sous le fringues Elisha Parker

Mon sommeil est enfin tombé, je pense que cette garde m’a épuisé et Elisha n’a rien arranger avec sexytude. Je me sens apaisé lorsque je m’endors avec elle à mes côtés. Ce dernier vient a être perturbé alors que je sens son corps se libéré du mien. Si dans un premier temps mes yeux reste fermés par la fatigue, je finis par découvrir un lit vide et ça me réveil rapidement. J’enfile alors le boxer qui traine au sol afin de sortir de la chambre. L’appartement n’est pas plus éclairé que plutôt dans la soirée, mais je remarque une ombre causé par la lune, celle du corps d’Elisha sur le canapé. Je tente de m’approcher doucement pour ne pas lui faire peur, elle semble dans ses pensées mais le bruits de mes pas lui fait savoir que je suis là. « J e suis désolée...C'est moi qui t'ai réveillé? » Je souris légèrement et remarque la petite moue qu’elle m’offre a travers ce noir. « Non t’inquiète pas, j’avais soif de toute manière. » dis-je pour ne pas la faire culpabiliser. Je passe donc dans la cuisine récupéré une bouteille d’eau pour la retrouver sans le canapé. J’allume au passage une petite lumière afin d’y voir plus clair. « Pourquoi t'es ici toute seule ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Ca n’a pas l’air d’aller… » demandais-je en fronçant les sourcils légèrement, tout en lui proposant un peu d’eau. « Il y a quelque chose dont tu voudrais me parler? » ajoutais-je alors pour tenter de lui délier la langue. Son attitude m’inquiète, vraiment. « Tu peux tout me dire tu sais. » terminais-je par lui dire avec un sourire qui se veut rassurant.

Elisha & James

Je ne m'attendais pas à retrouver James dans cet état. Il faut dire que si je suis connue pour mes changements d'humeurs et mon manque de recul dans certaines circonstances, lui parvient toujours à m'épargner ses coups durs. C'est probablement pour garder l'humeur générale bonne, il n'empêche que ca ne devrait pas toujours être ainsi. Il devrait être en mesure de pouvoir également sur mon soutien, et surtout dans ce genre de moment. Il vient d'ailleurs à me confier le problème de la journée. J'aimerais avoir les bons mots pour le réconforter, pour lui dire que ca passera, mais ce qu'il a vécu n'est malheureusement qu'un aléas de la vie, celle-ci peut être extrêmement fragile, et c'est la raison pour laquelle il faut tenter de la vivre pleinement j'imagine. j'avais eu du mal à me mettre cela en tête lorsque j'avais vécu mon agression, mais c'est seulement maintenant que je réalise à quel point je n'étais pas moi même à cette époque. A défaut de lui apporter les mots rassurants, je viens caresser doucement sa nuque, espérant que cela parvienne à apaiser ses maux. Et je m'engage dans quelque chose de bien plus léger alors que je gagne la cuisine. J'ai une tenue plutôt sympathique et sexy entre les mains, et j'ai bien envie de lui faire changer les esprits par quelque chose de plus sensuels. Ce qui reste tout de même toujours compliqué puisque le rire s'empare de nous dans toutes les circonstances. « Tu vois ! Depuis le temps que je te dis que cette baignoire en jette pas mal !! » Je hausse les sourcils. "Je sais bien...c'est la seule raison pour laquelle j'ai accepté la clé" avouais-je de façon ironique pour le provoquer avec un fin sourire mesquin qui se dessine sur mes lèvres. « Elle a souvent le dernier mot avec moi, je cède facilement face à son charme et sa chaleur! » Je hoche négativement de la tête en souriant, ne pouvant que m'incliner devant la fameuse baignoire. Les choses dérapent rapidement avec la glace, que j'ai de façon égoïste un peu accaparé. Il y va de façon barbare, sans me demander réellement l'autorisation. Et ce moment décalé va reprendre sa place alors que je me dirige vers la chambre après l'avoir badigeonné d'un peu de glace vanille. J'attends la vengeance arriver, mais je vais pouvoir lui montrer comme le parfum peut être bien plus agréable lorsqu'il est mêlé à l'odeur corporelle. Je pense l'avoir clairement convaincu au vu de la suite des événements...

Mon réveil se fit de façon plus brutale. J'ai souvent encore ces mauvais réflexes post traumatique, ces rêves où il m'est difficile de m'en remettre et de savoir ce qui est réel ou non lors de la nuit. Cette fois ca ne concerne pas mon défunt agresseur mais quelque chose de plus lointain que je suis parvenue à maitriser. Je peine à me sentir bien dans ce lit et m'empresse de le quitter afin de ne pas gêner James qui lui dort paisiblement. J'imagine qu'après quelques minutes je parviendrais à m'en remettre et que je pourrais le rejoindre aussi vite. Mais le climat extérieur parvient à me garder en eveil alors que je suis face à cette fenêtre, les genoux recroquevillés. Je ne suis pas triste, je donne plutôt l'impression d'être pré-occupé, ailleurs. Je réfléchis à tout ça. Si je suis parvenue à refaire ma vie, il n'empêche que mon passé reste inchangé. Il est là, fait parti de moi, et il m'est parfois difficile de faire comme s'il n'avait jamais existé. Les pas de James parvient cependant à me faire sortir de mes pensées alors que je m'excuse rapidement, ayant peur qu'il soit réveillé par ma faute finalement. « Non t’inquiète pas, j’avais soif de toute manière. » Je hoche de la tête, souriant doucement avant de le voir s'eloigner. Il revient rapidement assez rapidement auprès de moi, prenant le soin d'allumer une lumière sur son passage. « Pourquoi t'es ici toute seule ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Ca n’a pas l’air d’aller… » Je souris pour tenter de le rassurer. "T'en fais pas, j'ai juste fais un mauvais rêve, ca va passer." dis-je d'une voix douce. Ca ne suffit pas, puisqu'il se montre insistant. « Il y a quelque chose dont tu voudrais me parler? Tu peux tout me dire tu sais. » Je hoche de la tête. "Je sais." dis-je de façon sincère alors que mon regard se plonge dans le sien. Je prends un instant, hésitante. Je me suis toujours enfouis dans le mutisme lorsqu'il s'agissait d'évoquer le sujet de cet enfant. Peut être parce que j’espérais que d'une certaine façon ca me décharge de ce point immense, celui de la culpabilité. Mais James était au courant sur cette partie, et peut être qu'il méritait d'avoir un peu plus de détail pour comprendre réellement mes agissements de l'époque. "Je repensais à ce petit garçon dont tu m'as parlé tout à l'heure..." je marque un arrêt en regardant à nouveau cette fenêtre. "Je ne sais pas pourquoi, ca m'a fait pensé à cet enfant que j'ai..." je détourne le regard vers lui en hochant négativement de la tête, incapable de sortir ce simple mot d'abandon de ma bouche. "J'ai fréquenté un garçon de façon régulière, bien que non exclusive. On s'entendait bien, cette relation nous satisfaisait, bien qu'elle n'était pas parfaite. Et puis...j'ai eu du retard. J'ai finalement appris ma grossesse en sa compagnie. C'était complètement soudain, complètement fou. Il pensait pareil...Je suis pourtant parvenue çà croire que c'était possible, que malgré cette relation tordue, il pourrait y avoir un enfant heureux, et que je serais une mère aimante dans l'histoire..." je lâche un souffle, presque un rictus avant d'oser croiser le regard de James. "Et ma mère est parvenue à faire entendre à Aaron que je n'étais pas prête pour ça, que je n'étais qu'une gamine incapable de prendre soin d'elle même, alors d'un bébé... Il a suivi dans son sens, et j'ai tout simplement baissé les bras, forcée de croire qu'ils avaient raison. A défaut d'avoir la possibilité d'avorter à ce moment là, j'ai été jusqu'au bout de la grossesse, et j'ai fini par accoucher d'un enfant que je n'ai même pas pris le temps de regarder."Je hausse les épaules, défaitiste. "Je ne regrette pas, pas un jour je me suis dis que j'avais fais le mauvais choix...Et rien que pour ça, je me dis que ma mère avait finalement raison, quelle mère accepterait de laisser partir son enfant sans jamais chercher à le revoir?"

Elisha & James

Je ne suis pas du genre à laisser paraitre mes émotions quand ça va mal, je n’aime pas attirer l’attention sur moi et devoir m’ouvrir aux autres pour exposer ma peine. Je suis comme ça, personne ne pourra me faire changer, bien qu’Elisha semble arriver à me faire parler au sujet de cette garde qui n’a pas été si simple. Les choses tournent doucement au cours de cette discussion et c’est quelque chose de plus léger qui s’installer. Le sujet de ma fameuse baignoire faire encore parler. « Je sais bien...c'est la seule raison pour laquelle j'ai accepté la clé »  Je ris à sa remarque, entrant encore plus dans le jeu qui vient de s’installer entre nous. « C’est évident, maintenant que tu le dis ! » répondis-je alors en riant de nouveau. « Et tu as bien fait, tu ne vas pas le regretter. » précisais-je avec un petit sourire sur les lèvres. Je me retrouve cependant le visage peinturluré de glace vanille par la belle Elisha qui est apparemment d’humeur taquine ce soir. Tant mieux, je trouve ça très attirant et même si je rejoins la chambre avec une envie de vengeance je me laisse finalement tenté pour la paix et opte pour un petit moment de réconfort aux seins des bras de ma petite amie.

Le corps d’Elisha qui se décolle du mien me sort de mon sommeil profond et je la rejoins quelques minutes après sa départ de la chambre. Je ne sais pas trop pourquoi elle tarde tant a revenir. Ce n’est finalement pas une petite envie pressante, mais bien autre chose. C’est pourquoi en la retrouvant dans le salon les yeux dans le vide je cherche a dissimulé mon inquiétude et assure que la soif a eu raison de mon sommeil. Après avoir pris mon alibi en main, en soit une bouteille d’eau, je m’installe à ses côtés pour essayer d’en savoir un peu plus sur ce réveil nocturne. «  T'en fais pas, j'ai juste fais un mauvais rêve, ça va passer. » Je fronce légèrement les sourcils n’en croyant pas un mot et je commence a la connaître assez bien pour savoir qu’il y a quelque chose qui la tracasse et la tourmente. Son regard me le fait savoir. Je ne me montre cependant pas plus insistant, elle finira par me dire ce qu’il se passe, quand elle l’aura décidé, mais nos regards qui se croisent vont certainement lui faire changer de position. « Je repensais à ce petit garçon dont tu m'as parlé tout à l’heure… » Je tente de comprendre où elle veut en venir en baladant mon regard a dans le sien. « Arf, je savais que c’était pas une bonne idée de t’en parler… C’est… c’était une mauvaise idée. » déclarais-je alors qu’elle ne tient pas compte de ce que je dis. « Je ne sais pas pourquoi, ca m'a fait pensé à cet enfant que j’ai… »   me dit-elle; C’est à ce moment que je comprends où elle veut en venir. J’ai été mis au courant de cet enfant qu’elle a eu et qu’elle a abandonné, c’est tout ce que je sais et que j’ai eu le droit de savoir. Je n’ai jamais cherché à en savoir plus, elle n’était certainement pas prête a m’en faire part, mais ce soir, c’est différent semble t-il. « J'ai fréquenté un garçon de façon régulière, bien que non exclusive. On s'entendait bien, cette relation nous satisfaisait, bien qu'elle n'était pas parfaite. Et puis...j'ai eu du retard. J'ai finalement appris ma grossesse en sa compagnie. C'était complètement soudain, complètement fou. Il pensait pareil...Je suis pourtant parvenue çà croire que c'était possible, que malgré cette relation tordue, il pourrait y avoir un enfant heureux, et que je serais une mère aimante dans l’histoire.. » Je reste silencieux, écoutant son histoire pour ne pas la couper dans son élan. « Et ma mère est parvenue à faire entendre à Aaron que je n'étais pas prête pour ça, que je n'étais qu'une gamine incapable de prendre soin d'elle même, alors d'un bébé... Il a suivi dans son sens, et j'ai tout simplement baissé les bras, forcée de croire qu'ils avaient raison. A défaut d'avoir la possibilité d'avorter à ce moment là, j'ai été jusqu'au bout de la grossesse, et j'ai fini par accoucher d'un enfant que je n'ai même pas pris le temps de regarder. » Je soupire légèrement. Sa mère n’est définitivement bonne qu’à faire souffrir sa propre fille. Je la déteste comme personne. Même si mon agacement se veut tout droit dédier à sa mère, je suis pourtant désarmé par ce discours. « Je ne regrette pas, pas un jour je me suis dis que j'avais fais le mauvais choix...Et rien que pour ça, je me dis que ma mère avait finalement raison, quelle mère accepterait de laisser partir son enfant sans jamais chercher à le revoir? » La fin de sa phrase sonne comme une question, c’est donc à moi de prendre la parole et je ne sais pas quoi dire, quoi faire. Ce sujet est si délicat, si fragile. « Ta mère n’a fait que gâcher ta vie » lui dis-je alors simplement. « Mais même avec ce poids, tu as réussis à faire ce que tu voulais de ta vie, tu as réussi à aller où tu voulais, même si tu ne t’imaginais pas de retrouver en couple avec moi. » ajoutais-je un peu de légèreté pour ne pas rendre ce moment trop lourd. Un léger sourire s’affiche sur mes lèvres alors. « Justement… une mère qui veut le meilleur pour son enfant… C’est ce que tu as estimé être le mieux, pour toi, pour lui. Ca ne m’étonne pas de toi, tu es quelqu’un de bien Elisha Parker et malgré tout ce qu’il a pu et se passe dans ta vie, tu gardes la tête haute ! En aucun cas ça donne raison à ta mère… » Je ne sais pas si ce discours pourra apaiser ses maux mais pour moi, de son histoire, elle n’avait rien a regretter. Si dans un premier temps j’ai eu de la colère pour cette nouvelle, sachant a quel point elle a refuser d’accepter mon fils, je comprends mieux aujourd’hui cette réticence. « Est-ce qu’aujourd’hui, tu aimerais le retrouver ? » demandais-je simplement.