Le milieu associatif s’était imposé à lui presque naturellement. Il avait toujours vu sa mère descendre dans la rue pour défendre les causes qui lui étaient chères et elle avait toujours emmené ses enfants avec elle ou presque. Elle n’emmenait pas sa descendance lorsqu’elle participait à une action coup de poing, mais elle les emmenait lors de manifestations paisibles. Eros avait manifesté pour de nombreuses causes avant même de savoir parler. Heureusement pour lui, sa famille était tolérante et ouverte et il n’avait jamais dû manifester contre les migrants, pour la suprématie de la race blanche ou des horreurs comme ça.

Sa mère et son père étaient deux féministes convaincus et Eros avait naturellement rejoint l’association féministe de sa mère et de son père au collège. Puis il était devenu végétarien et il avait commencé à défendre la cause animale et enfin il avait découvert sa bisexualité et il avait défendu une association contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

Plus il grandissait, plus les causes qu’il défendait étaient précise et il avait maintenant de nombreuses relations dans le milieu associatif. Étant fan de nouvelles technologies, d’électronique et adorant créer de nouveaux objets, il réalisait souvent des objets, affiches pour des associations. Il ne faisait pas la partie dessin, enfin il ne le disait à personne lorsqu’il faisait cette partie.


Mais généralement on lui confiait l’aspect technique des choses, comme créer des panneaux lumineux ou faire en sorte de créer un message géant en faisant porter à chaque un gilet avec des diodes. Il avait des idées à la minute et il essayait de choisir toujours la meilleure. Il n’arrivait parfois pas à choisir et dans ce cas-là, il préparait des prototypes et demandait leurs avis à des amis ou des connaissances. C’était d’ailleurs ce qu’il s’apprêtait à faire aujourd’hui, il avait préparé deux propositions et il était bien incapable de choisir.

Il s’habilla d’un simple t-shirt et d’un jean avant de filer chez l’une de ses amies. Enfin il la considérait comme une amie et il espérait que la réciproque était également vraie. Il l’avait averti par message et elle lui avait confirmé qu’elle était bien chez elle. Ses deux idées n’étaient heureusement pas lourdes et il réussit à tout porter sans rien casser. Il avait l’espoir que l’une de ses idées plaît à la jeune femme. Que ce soit par la forme ou par le message qu’il avait inscrite. Il fallait des phrases chocs, mais il fallait aussi trouver la bonne façon de faire passer ce message.


C’était toute la difficulté d’une manifestation et il était bien content d’avoir de l’aide dans cette tâche ardue surtout que son amie avait de l’expérience dans le domaine, il l’avait rencontré lors d’une manifestation. Il arriva d’ailleurs chez elle et sonna à la porte d’entrée avec impatience, il était impatient de connaître son avis, mais également de la voir. Ce qui ne tarda d’ailleurs pas pour son plus grand plaisir. Coucou ! Tu vas bien ? Je ne te dérange pas j’espère ?


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I fight for what you believe

Ce qui me rend le plus malade dans ce monce, c'est l'injustice. Sous toute ses formes, ça me rend dingue vraiment. Même quand je ne suis pas directement concernée, je ne peux pas me retenir et restée à ma place; Ca me met hors de moi. Je me souviens de la première fois ou j'ai participé à une manifestation, je me suis s'énerver et je me suis même fait frappée par des hommes qui jugeaient que je n'étais qu'une femme et que je n'avais rien à dire. Encore un macho. Mais ça ne m'a pas arrêté, bien au contraire, je suis devenue encore plus active, puis j'ai fais des rencontre qui m'ont parlé d'autres manifestations, d'autres causes, d'autres associations et je suis partie la dedans. C'est devenu un vrai combat pour moi, je ne compte pas m'arrêter de si tôt, même si maintenant je n'ai plus vraiment le temps de le faire autant qu'avant. Parce que j'ai beau aimé ça et avoir envie de le faire, ça ne rapporte pas d'argent et j'ai besoin d'argent pour vivre... Du coup j'ai mon boulot de secrétaire médicale et des jobs de danseuse de temps en temps pour remplir le frigot...

Heureusement il y avait toujours ces amis pour me remettre sur le droit chemin. Enfin pour me rappeler à l'ordre me parler d'un nouvel évènement pour une de causes dans lesquelles je suis à dedans. Enfin soit, aujourd'hui, la personne qui me fait repenser à tout ça, c'est Eros, une des personne que j'ai rencontré il y a un moment et que je considère comme un ami. Je l'apprécie beaucoup, je trouve ça géniale de voir des hommes aussi investi que lui et pour des cause comme la cause féministe, c'est encore mieux. Pour ça et pour d'autres raison je l'apprécie beaucoup. Il m'avait envoyé un message pour savoir si j'étais à la maison, il aurait besoin d'un avis sur ses pancartes pour sa prochaine manifestation. Heureusement pour lui je n'avais rien de prévu aujourd'hui. Je profite du temps entre son message et celui ou il arrive pour faire un peu de rangement pour qu'on ait un peu de place au cas ou je devrais l'aider à refaire l'une ou l'autre pancarte.

Un peu plus tard j'entend sonner à la porte. Je me lève et j'avais déjà le sourire au lèvre. J'ouvre la porte et le prend dans mes bras. Je suis une fille plutôt tactile et affectueuse mais maintenant je pense qu'il le sait. Je lui fais un bisou sur la joue "Salut toi! Je suis contente de te voir! Je vais bien et toi?" Je le lache alors et me pousse de la porte "Tu ne me dérange pas du tout ! Entre, fais comme chez toi" Je ferme alors la porte derrière lui "Tu veux boire quelque chose?"

Eros était quelqu’un qui aimait les autres, ce qui n’était peut-être pas compatible avec son métier, mais il aimait les gens. Il savait qu’il avait du sang sur les mains à cause de son travail, il n’était pas complètement débile et ne vivait pas dans le monde des bisounours. Il avait tué des gens pour ne pas être tué et même s’il n’avait fait que défendre sa vie ou sa patrie, il n’oubliait pas le visage de ceux qu’ils avaient tués.

Il était suivi par un psychologue, enfin il y allait de temps en temps pour parler de son ressenti et de sa façon de vivre son métier tous les jours. Les militaires étaient de plus en plus nombreux à demander une aide psychologique, le syndrome de stress post-traumatique était connu dans le milieu. Il y avait de plus en plus de lieu pour les anciens soldats ou pour ceux revenant du terrain.

Eros y avait aussi eu le droit et il n’en ressentait aucune honte. Il aimait bien parler à son psychologue surtout après la mort de son coéquipier. Il avait eu besoin d’aide pour refaire surface et il savait qu’il pouvait maintenant vivre normalement grâce à cette personne de l’armée.
Il appréciait chaque instant de sa vie et il ne s’interdisait presque rien sachant très bien combien la vie pouvait être courte.

Il participait à plusieurs manifestations et il avait déjà été arrêté, mais cela ne lui faisait pas peur. Il avait eu un sérieux remontage de bretelle dernièrement parce qu’il était rentré dans un abattoir illégalement pour le bloquer et la police avait appelé l’armée. Mais sinon il n’avait jamais eu de problème. Il venait d’arriver chez l’une de ses amies et il espérait qu’elle allait pouvoir l’aider à résoudre un problème. Enfin ce n’était pas vraiment un problème, il voulait juste créer la meilleure banderole possible.

Il sonna à la porte et son amie ouvrit rapidement la porte avec un sourire. Je vais très bien, je suis débordé de boulot, enfin organiser une manifestation n’est pas vraiment mon travail. Il haussa les épaules avant de pénétrer à l’intérieur du domicile de la jeune femme. Je veux bien un thé ou un café si tu as, sinon une boisson fraîche comme de l’eau ou du coca. Je ne suis pas compliqué. Il lui fit un sourire avant de rentrer et de s’installer sur le canapé. Elle lui avait dit de faire comme chez lui non ?

Il n’allait pas rester debout comme un con et il ne voyait pas trop ce qu’il pouvait faire pour aider la jeune femme, mais il préférait lui demander. Tu veux de l’aide ? Je peux faire quelques choses pour toi vu que je vais te prendre du temps avec mes nombreuses questions et interrogations sur mes pancartes et autres trucs.


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