La marche jusqu'à chez Léo, tu aurais pu la faire les yeux bandés tellement tu connais cette ville. Puis, tu terminais trop souvent chez lui. Tu as toujours dit que tu préférais la rue à n'importe quel lit, mais celui-là était une exception que tu cherchais à bien cacher. Restant jamasi trop longtemps, tu cherchais surtout à ne pas te faire à ce confort. Le jour où Léo se lasserait de toi, tu ne veux pas avoir perdu tes vieille habitude et tes repères. Ta maison est grande, puisque c'est la ville au grand complet. Cet idiot savait comment faire pour te faire céder. Te revoilà dans son appartement bien trop confortablement installé sur son canapé alors qu'il vous prépare à manger. Tu pourrais lui offrir ton aide, mais tu n'avais rien d'un chef. Mangeant généralement dans des fast food, ta petite taille tu la gardais surement parce que tu mangeais qu'un repas par jour. Paumée, tu préférais mettre ton argent dans la came que sur ton alimentation. Sans frigo aussi, c'est plus compliquer de prendre soin de soi. Une chose que tu ne comprends pas. Tu veux vivre intensément, pas éternellement. Tu n'as jamais pensé assez loin dans l'avenir pour te voir vieillir. Au mode de vie que tu as, on te retrouvera morte dans une ruelle après une dose excessif des cochonneries que tu t'injectes. Alors que le film d'horreur débutait, tu lui lances une frite au visage. Une façon bien clair de l'envoyer balader. Les films d'horreur d'angoissaient durant leur visionnement. Peut-être après si tu retournais dans la rue seule, mais tu croisais pire que des fantômes fictifs dans la vraie vie. Le début du film, tu l'avais passé le nez dans ton assiette. Tu ne savais toujours pas que tu avais faim pour deux. Assumant que ton repas de la veille remontait à trop loin. En même temps, dans la journée, tu aurais régurgité ce que tu aurais acheté. À quoi bon investir dans une nausée? Il te connaissait assez pour savoir que tu sursauterais à ce moment précis. Ton hurlement d'angoisse se transforma rapidement en rire avec lui. Le poussant dans le divan tu étais prête à te venger en essayant de lui mettre le reste du ketchup au visage. L'arme le plus rapide a attrapé qui était encore sur la table du salon. Il t'avait piégé dans la salle de bain et tu t'y étais rendu sans te douter de rien. Enfin, peut-être, mais tu savais que tu apprécierais ce qui vous y attendait. C'est toi qui va en avoir de besoin. Tu allais peser sur la bouteille pour lui mettre la sauce aux tomates au visage quand ses mains sur ton corps et ses lèvres sur ta bouche de donnèrent rapidement d'autres idées. Tu riais toujours quand il te plaqua au mur. Les gens civilisés ne porte rien sous la douche. Que tu lui murmure en laissant tes mains caresser son dos pour descendre jusqu'à son short. Comme si tu étais civilisé toi. Je peux t'aider avec ça. Détachant son bas, tu détaillais ses lèvres pour goûter à la peau de son torse après l'avoir pousser contre un autre mur de la douche. Tu avais monter la température de l'eau, pour une fois que tu avais accès à une douche chaude, tu allais en profiter. Sa mission pour ce soir était réussie. Tu ne penserais plus à trouver de quoi satisfaire ton addiction. Il était en quelque sorte une de ses choses duquel tu ne pouvais te passer. Tu lui étais redevante de tout ce qui avait fait pour toi même si tu ne voudras jamais l'admettre, tu es reconnaissante. Puis sa présence te rassure, ton arrogance te vient de ce besoin constant d'être sur tes gardes. Avec lui, tu peux les laisser tomber quelques heures. @Léo P. Mills
Benjamin Lewis
Desigual
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J'avais l'impression d'avoir un peu "gagné" ce soir. Je me battais depuis quelques semaines pour ne pas qu'elle prenne de drogue, pour ne pas qu'elle mette en danger sa vie et celle qu'elle portait. je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Elle n'était sûrement pas faite pour être mère et le moment où elle saurait qu'elle pourrait l'être sera une catastrophe. je savais qu'elle n'en voudrait pas et pourtant je forçais le destin de mon côté. Ce n'était sûrement pas juste pour elle, pas juste pour ce dont elle avait envie et qui elle était. Peut-être que je voulais me rassurer, me dire qu'il était possible qu'on ait une vie normale. C'est à dire un couple normal qui regarde un film avec un burger maison et qui fait l'amour sous la douche. D'extérieur, on aurait pu se dire qu'on était un couple adorable et "normal". Pourtant, ce n'était pas du tout le cas. C'était peut-être à ça que je voulais me rattacher. Pas à un couple qui ne s'est jamais dit qu'ils s'aimaient et qui pourtant en avaient bien conscience, qui se rendaient fou en rendant l'autre jaloux à mourir, qui se torturaient. Un couple avec deux êtres indépendants, qui refusaient d'appartenir à l'autre et qui pourtant ne feraient rien l'un sans l'autre. C'était quoi ce genre de couple? Ce n'était pas un couple, tout simplement. J'avais, je pense, simplement peur de la perdre. La notion d'abandon que sous entendait l'avortement me dégoûtait suffisamment pour que je puisse le concevoir. Et pourtant c'est ce qu'elle voudrait quand elle saurait et il fallait que je l'accepte - je repoussais l'échéance. Sous cette douche, tout devenait endiablé. Nos corps se cherchaient alors qu'elle nous avait mis nu et augmenté la chaleur. Elle me plaquait contre le mur et je souriais. Elle ne pensait à rien d'autres et je le savais que trop bien. J'aimais ça. Je la laissais faire, entamant des préliminaires sauvages. je passais ma main dans sa chevelure dorée sans quitter ses lèvres. C'était toujours sauvage tous les deux - trop sauvage. Je la plaquais à mon tour contre le mur, ses jambes autour de mes hanches, pour entamer des va et vient en elle. Un acte presque devenu indispensable pour moi. J'aimais son corps, son corps entier. J'y déposais mes lèvres partout où je pouvais. C'était bon et vital. Au fond, j'étais bien moins indépendant que Jade. Je savais ce que c'était un couple, même si tout avait capoté à chaque fois. Toutes mes relations avaient été complètement what the fuck et celle-là l'était peut-être plus que n'importe laquelle car rien n'était jamais avoué. pourtant, c'est peut-être celle à laquelle je tenais le plus. Nous retournions dans le salon finir le film que nous avions interrompu. Je rangeais rapidement la vaisselle avant de la rejoindre et de naturellement la prendre dans mes bras, avec les plaids et le confort de mon chez moi qui l'était plus quand elle était là. Je profitais de ces instants trop rares où elle se laissait prendre dans ce confort qu'elle se refusait, où nous ressemblons à quelque chose de vrai. Je m'endormirai là, je le savais bien. Je ne voulais plus bouger, maintenant que je l'avais dans mes bras avec mon nez dans ses cheveux et toute ma surveillance sur elle. Elle ne parlait plus du tout de sa drogue et mon cerveau pouvait relâcher la pression jusqu'au lendemain matin où il faudrait recommencer.