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 une jade hormonale / léo

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(#)Sujet: une jade hormonale / léo  |   Jeu 13 Sep - 16:42

léo + jade

une jade hormonale


Cette soirée parfaite était gravée en toi et te suivait partout. Elle avait laissé des résidus dans vos esprits, vous permettant de profiter un peu plus longtemps de ce concon qui était rien d'autre que son appartement. Tu restais une âme perdue dans tu n'étais pas avec lui. Au fond, peut-être que c'est lui qui te rappelle que tu as du potentiel. Vous vous étiez revu depuis, passant plus de nuit près de lui qu'à cette chambre qu'on t'avait donné dans ce centre. D'avoir la possibilité de partir de chez lui t'aidait à ne pas trop chercher à fuite au fond. Tu n'aimes pas te sentir prise quelque part. Avoir une seule option t'angoisse. Tu aimes avoir le choix de partir. Peut importe ce que sa signifie, parce que tu es bien avec lui. Il représente tout pour toi. Trop peut-être. Cette sortie de secours te laisse croire que tu ne te fais pas contrôler par tes sentiments. Tu repartais de chez lui ce soir-là, un  dernier baiser au pas de sa porte, tu pensais repartir d'où tu venais. Tu ne veux pas trop t'habituer à ce confort, ce nuage sur lequel vous êtes tombé, il finira par s'évaporer. T'es un peu une pessimiste quand on y pense, mais tu l'es pour protéger ton coeur des autres. Personne peut trop de décevoir si tu ne laisses pas ton coeur s'emballer.
Ce centre qui te donne un semblant de stabilité. Cette chambre que tu n'aimeras sans doute, mais qui te conviendra jusqu'à ce que tu trouves le courage de mettre un pied devant l'autre. C'est une abris du monde extérieur pour la plupart des femmes là-bas. Des rues pleines de dangers quand le soleil tombe. Toi, c'est peut-être plus un échappatoire. Faudra que tu arrêtes de te raconter des bêtises un jour. Choisir où tu vas. Faire face au reste du monde et arrêter de retrouver cette bulle de paix que Léo et toi aviez créer chez lui. Tu évitais encore beaucoup de chose. Commençant par les tâches qu'on t'avait assigné là bas ou les rendez-vous médicaux. Ça ne devrait pas te surprendre l'annonce qui t'attend. Pourtant, elle réveillera la colère de Jade mieux que personne.
Tu marchais dans la noirceur de Miami, connaissant la route jusqu'à l'endroit où tu résides par coeur. À un coin de rue de la bâtisse, tu envoies un message à un homme qui s'inquiète trop pour toi. Je suis arrivée. Ne t'épuises pas trop ce soir. Tu rentrais en partie parce que le boulot l'appelait lui. Et parce que tu ne voulais jamais resté trop de nuit d'affilée. Pas à l'aise de faire comme chez toi sans lui dans l'appartement. Tu n'avais toujours pas de clé pour entrée, c'était un centre contrôlé un travailleur social était toujours sur place. Il vous ouvrait la porte. Ce soir-là, il l'ouvrait pour te donner ton sac. On t'a averti plusieurs fois. Était-ce un secret que tu gardais de Léo? Ne pas précisez que tu devais rentrer chaque jour à une heure fixe si tu voulais garder ta chambre? Ils ne savent pas où tu passes tes nuits et savoir que c'était dans les bras d'un mac, ils n'approuveraient surement pas. Ils sont idiots. Ils ne connaissent pas la personne derrière ce titre. Ils ne comprennent rien, une pensées qu'il doit lire dans tes yeux quand tu lui arrache ton sac. Mais j'ai cinq min... Cinq minutes de retard de trop qu'il te précise.  Quelqu'un d'autre méritait ta place. Quelqu'un de mieux que tu pensais déjà. Quelqu'un avec de l'avenir. Peut-être pensait-il que tu passais tes nuits à faire de l'héroïne dans une ruelle de Miami même si tes rondeurs dans ton visage leur prouvaient surement le contraire. Tu es allé à aucun rendez-vous médicaux qu'on a prévu pour toi Jade. Tu n'essaies pas vraiment de te prendre en main on dirait.  Une bulle de rage montait à ta gorge alors que la Jade en mode défense ressort de toi. L'envoyant balader. Tu sais si bien le faire. Le traitant de tous les noms, tu lui relançait les trucs pour bébés qu'ils t'avaient gentiment trouvé ici.
Il ferme la porte alors que tu cris toujours. Tu étais de retour dans les rues. Pendant une seconde tu sors ton portable. Un nouveau portable encore fourni par ton Léo. Cette fois-ci tu avais insisté pour trouver un moyen de lui remettre l'argent. Un jour, tu lui rendrais tout ce qui lui était dû. Mais tu broie du noir, tu marches à reculons vers tes vieilles habitudes. L'envie de trouver quelque chose pour te piquer te rongeait. Ce soir-là, tu avais balancer ce téléphone au fond du sac avec tous ce qui t'appartient. Oubliant dans la colère que tu avais avancé un peu depuis le début de tout ça. Mais ton âme est en feu. Tu t'en voulais d'avoir gâcher la seule chose que tu avais entrepris par toi-même. Au fond, tu as bien honte et tu ne veux pas avoir à lui avouer cette défaite. Ce soir-là, tu retrouvais ta maison. Tu retrouvais tes rues.  Enfin, ton ancienne maison et peut-être tes mauvaises habitudes si tu sombrais trop loin.
(...)Quelques jours c'étaient écoulés maintenant. Tu avais retrouver tes vieux repaires. Ils n'étaient trop loin derrière faut dire. Tu évitais bien les gens cette fois-ci. C'était peut-être les hormones qui rendaient cette défaite trop intense. Pourtant, tu n'as pas envie de lui dire que tu as gâcher quelque chose de si simple. Tu ne veux pas non plus voir la pitié dans son regard. Tu restes une gamine, tu as vingt ans et tu voudrais être libre.
Qu'est-ce que ça veut dire la liberté? Tu avais longtemps cru que c'était ses rues, mais elles te menaient clairement à rien. Cette fois-ci, tu n'évitais pas totalement Léo. Tu ne voulais pas l'alarmer. Le weekend il avait toujours plus à faire de toute façon, tu lui inventais des choses à faire à cette endroit que tu fuyais si bien pour retrouver ses bras que tu l'avais elle aussi perdu. Tu cherchais à gagner du temps, mais pourquoi? Ça changerait vraiment quelque chose? Tes réflexions ne faisaient clairement plus de logique. Léo ne te jugerait pas. Surtout pour cette perte qui t'aurait mener à lui. Peut-être que c'était ça le problème que son chez lui devenait ton seul chez toi? Même si tu peux l'entendre te dire que tu n'es pas un poids, tu as de la difficulté à le croire. Tu avais de la difficulté à être avec toi-même alors que tu reprenais cette course interminable que tu avais commencé bien longtemps avant que ton histoire avec Léo avait débutait.
Après quelques jours, fallait que quelque chose te ramène sur terre. Endormi dans un hangar, au petite heure du matin, une crampe dans ton abdomen te ramène  à toi. Tu la présumes causé par une faim que tu ne combles pas parce que tu n'as pas d'argent. Tu avais trouvé refugeun des coins un peu oubliés de Miami. Maintenant que le jour se leva tu te retournais au rues incapable de dormir. Tu étais toujours en mouvement quand tu vagabondais. Ça ne pouvait plus durer, la différence maintenant c'est que tu sembles incapable de reprendre de l'énergie. Tu dormirais sans arrêt. Les hormones, tu les hais. Il pouvait pas te trouver dans un mauvais état. Tu ne voulais pas lui faire cela. Peut-être qu'à l'heure qu'il était il s'apprêtait à dormir si la nuit au club avait été longue mais tu lui écris quand même. Je peux te rejoindre? Ce mal de ventre ne te quitte pas, mais tu as de drôle de maux depuis le début de cette grossesse. Tu ajoutes celui-là à la longue liste. Tu n'attends pas de recevoir une réponse de Léo, tu marches en direction de chez lui fatiguée même si tu avais dormi la nuit précédente. Il allait tout de même pas te trouver dans les rues en peur. Tu ne pouvais pas lui faire cela encore une fois. Tu ne veux que ses bras faut l'avouer. Par contre, tu te sens bien lourde. Ralentissant le pas de ta marche, tu n'étais pas loin, enfin tu le crois. Tu avais peut-être chercher à te lever trop tôt ce matin. Même si c'est ton corps qui t'avait forcé à te lever.  Tu n'es plus habituée de dormir dans la rue, pas autant que tu ne le voudrais. Tu continuais quand même ta routes vers chez Léo. Ton ventre se calmerait et que la fatigue aussi quand tu le retrouveras. Tu te rassure de cette façon. En centre, on t'aurait avisé que tu pourrais dormir plus, mais c'était une première ce matin que ça t'écrase autant. Près de son immeuble, tu laisses ton sac bien caché dans une ruelle. Comme ça, ça te donnait un peu de temps pour choisir si tu lui avouais ta défaite. Enfin parvenu à sa porte, tu frappes trois coups bien bas. Tu as peur de le réveillé. Tu repartirais d'où tu viens s'il n'ouvrait pas. Peut-être était-il encore entrain de travailler.
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@Léo P. Mills
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Benjamin Lewis
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Jeu 13 Sep - 20:27

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une jade hormonale


Depuis notre soirée "trêve", tout semblait aller mieux. Enfin mieux... se dérouler autrement pour ainsi dire. on se voyait de temps en temps, elle passait même quelques nuits avec moi, chez moi. Elle m'avait expliqué qu'elle avait peur de se lasser d'être là alors je ne la forçais jamais à rester, à emménager ici. Evidemment, c'était tout ce que je voulais. Je ne doutais pas à ce que les gens du foyer s'occupent bien d'elle, c'était grâce à eux qu'elle avait fait un pas en avant, alors j'étais rassuré quand même quand elle était pas là. Je savais où elle était, elle m'avait repris un téléphone pour pouvoir me joindre. Je ne la harcelais pas car je ne voulais pas tout gâcher. Je bossais normalement, je répondais juste quand elle m'envoyait quelque chose. J'étais rassuré car s'il lui arrivait quelque chose je serais prévenu. C'était ce qui m'avait le plus paniqué quand elle me fuyait. Je savais qu'elle s'était débarrassé du téléphone et ça m'avait angoissé plus que tout. Qu'elle me boude c'était une chose, qu'elle me fuit aussi mais qu'elle soit en danger était une autre. Je donnerais ma vie pour elle et je pensais l'avoir prouvé à présent.
Je bossais et ça devenait de plus en plus fade pour moi, ce job. Faut dire, je n'arrêtais pas de penser à ce que Jade m'avait proposé. Devenir agent pour elle qui deviendrait mannequin.. ça ça m'intéressait plus à présent. Terroriser le quartier, protéger les nanas, les regarder nous ramener du fric... Oui j'aimais ça mais Jade n'était pas là, je ne voulais pas qu'elle y soit et surtout je ne voulais pas qu'elle ait un mec comme ça. Elle ne méritait pas cette vie-là. Alors évidemment jamais nous ne nierons de quel milieu on venait, d'où on était parti, d'où on s'était connu. Néanmoins, je voulais évoluer maintenant. Je voulais le faire pour elle, parce qu'elle voulait prendre sa vie en main et que je devais faire la même chose pour moi et surtout pour elle, avec elle. Je pense que j'avais une réputation qui ferait que j'aurais toujours une certaine influence dans la ville mais je ne voulais plus être ce type là. Effrayer les gens en amenant Jade à mon bras sur les défilés, les concours, sur des castings... ça c'est ce dont j'avais envie. J'avais fais des tas de recherches sur Internet. Cela ne nécessitait pas énormément, même pour elle. Le style je m'y connaissais, j'm'habillais pas comme un sac et je ne laissais jamais mes filles dans les bars habillées n'importe comment. C'tait d'ailleurs ce qui faisait la réputation des nanas, elles étaient toujours hyper canons et classes. Donc ça je maîtrisais. Puis aider Jade à s'habiller... c'était comme pour une gosse d'habiller sa poupée préférée.. trop facile. Puis elle était faite pour ça je savais qu'elle brillerait. J'entreprenais ces rêves d'avenir dans mon coin en gardant un oeil sur les filles au boulot.
A partir d'un moment, Jade se faisait de plus en plus distante. Elle me sortait des excuses mais je sentais que quelque chose s'était passé. Je ne voulais pas forcer la chose ou la refaire surveiller mais j'avais un super mauvais pré-sentiment. Je gardais mon téléphone bien près de moi, limite sous la main h24. Il fallait être prêt à tout avec Jade, faut se l'avouer. Je me mettais à imaginer les pires scénarios. Je me retenais de débarquer à son foyer, d'aller voir si tout allait bien. Je savais qu'elle m'en voudrait. Il fallait que je fasse des efforts, que je lui fasse confiance mais... j'avais cette putin de boule dans le ventre qui me disait que quelque chose n'allait pas. C'est comme chez les jumeaux, quand l'un ne va pas bien l'autre ressent comme un truc qui lui fait deviner son état... bah pareil. Mais je ne pouvais rien faire car je ne voulais pas qu'on se dispute encore. Je voulais qu'elle sache que j'avais confiance en elle. Je voulais qu'elle ne doute rien de toute notre trêve, que tout était bien sincère. J'étais rassuré quand j'avais quelques messages même si je gardais en tête qu'elle devait me cacher quelque chose. Jusqu'au jour où.

Jusqu'au jour où je reçu ce message. Ce message qui me sonnait l'alarme ultime. J'étais au boulot quand elle me demandait de me rejoindre. Je ne sais pas pourquoi ce sentiment, ce truc-là, m'avait pris en bien pire. Là c'était sûr. personne ne la surveillait dans mon équipe, ni le gps du téléphone qu'elle avait mais je le savais. Je quittais en prévenant à peine les gars en courant. Je ne m'arrêterais pas avant d'être arrivé devant chez moi. Evidemment fallait que j'y aille à pieds. En même temps, j'étais pas trop loin, à dix-quinze minutes tout au plus. Je courais je courais sans m'arrêter. Je ne réfléchissais plus, ou alors je me faisais un milliards de scénarios qui me faisaient courir plus vite. Je l'appelais mais elle ne répondait pas. Le pire c'était ça. Elle était peut-être tombé dans les vappes, ou elle était sur le point de tomber. Elle avait laissé le téléphone en silencieux, c'était tout essayais-je de me rassurer mais non. Il se passait quelque chose je le savais je le sentais. Et j'avais raison. J'arrivais devant chez moi et je trouvais Jade écroulée, à bout de forces. Je l'attrapais de derrière, à bout de souffle, j'avais même oublié la douleur de la blessure tiens, la serrant contre moi, lui donnant la force de tenir debout qu'elle n'avait plus apparemment. Le sentiment que j'avais devint réel et fit bien plus mal. Il venait envahir mon corps jusqu'à mes tripes. J'ouvrais ma porte le plus rapidement possible en l'emmenant à l'intérieur. Je la portais presque tellement elle se laissait aller. Je l'allongeais doucement dans le canapé. Jade dis moi quelque chose.. tu veux que j'appelle un médecin? qu'on aille à l'hôpital? fis-je en voyant bien qu'elle avait mal quelque part. Je n'avais pas de formation médicale moi et elle m'inquiétait clairement. j'étais hors de souffle mais mon état m'inquiétait moins que le sien. Je caressais ses cheveux, les dégageant de son visage pour qu'elle respire mieux, tenant ses mains, l'installant correctement. J'allais juste lui chercher un verre d'eau et je ne la lâchais plus. Je voyais bien qu'elle avait passé du temps dans la rue. Maintenant je faisais la différence. C'était ça ce sentiment. Je l'avais senti. ça n'allait pas. mais je ne voulais pas lui demander, je ne voulais pas la remettre en cause. Je voulais juste qu'elle me dise quoi faire. J'avais couru comme un fou, et j'avais eu raison. on fait quoi? qu'est-ce que je dois faire, Jade? soufflais-je alors. Je ne voulais pas faire le mec insistant mais quand même...
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Ven 14 Sep - 0:38

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S'il y avait quelque chose que tu aimais pas, c'était bien la vulnérabilité. Tu préférais nier éternellement tes problèmes que de t'avouer vaincue. Certains appelleraient ça de la persévérance, mais posez la question à Léo, j'ai pas mal l'impression qu'il vous dira que c'est ce qui cause la majorité de tes problèmes. Cachée dans les rues, c'est simple de resté persévérante, les gens qui croisent ton regard te regard déjà de très haut alors tu as rien à leur prouver. Ceux que tu ne veux pas croiser ne connaissent pas assez bien les rues de Miami pour te trouver. Tu connais tous les accès cachées, tu sais comment te rendre en haut des édifices les plus protégées si les rues ne te camouflent pas suffisamment. Ressortant de l'ombre après quelques jours, la notion du temps tu la perds toujours un peu dans tes élans de colère. Le monde autour de toi arrête, il n'y a que cette colère qui te gruge qui te tient en vie. La colère que tu portes à ton égard prend toute la place et n'en laisse pas assez pour les autres. Tu ne sais pas comment il t'endure ce Léo, au fond tu avais eu besoin de ses quelques journées pour souffler. Pour ne pas détruire tout ce qui t'entourait. Pour ne pas gâcher ce que vous aviez.
Devant sa porte, tu perds peut-être trop rapidement patience, une qualité que tu n'as jamais vraiment eu de toute façon. Mais c'est surement le courage de lui faire face dans cette accoutrement  miteux qui te manque. Il était si fier des pas que tu avais fait pourtant ça avait été si facile de faire demi tour et courir jusqu'à la case départ. Peut-être que ton coeur avait peur de voir son regard changer. Soupirant, tu te dis que tu devrais repartir. Faisant demi tour, un vertige te prend. Son timing toujours excellent fait en sorte qu'il arrive pile poil. Peut-être que tu ne t'admettais pas que les choses aller mal ou alors il angoissait pour un rien le pauvre, mais vite tu sens ses bras t'entourer. Même si tous est un peu vague, le rythme de son coeur tu le sens fortement. Ça va? C'est toi qui demande ça alors qu'il t'installe sur son divan. Il fait toujours chaud à Miami, pourtant tu as froid. Agrippant le plaid qui trainait pas très loin alors qu'il parle d'aller chez le médecin. Tu lui fais signe que non. Tu veux juste te reposer. Tu fuyais si bien tous ses rendez-vous médicaux, c'est pas un petit malaise qui te ferait changer d'idée. Tu as un verre d'eau en main maintenant. Tu songes à la dernière fois que tu as pris le temps de d'hydrater, mais ne la trouve pas. C'est fou comment les émotions de font perdre la boule. Respires. Prends ton souffle. Tu t'en veux de l'avoir paniquer. Tu as pas couru jusqu'ici pour moi? J'aurais pu attendre tu sais. Tu ne sais pas quoi faire, tu sais qu'une chose, c'est qu'il faut calmer Léo. Souriant pour essayer de détendre son regard. Il avait l'air de s'imaginer le pire. Désolé. Il  ne sait toujours pas pourquoi tu t'excuses, mais tu ressens le besoin de le faire. Tu laisses ta tête trouver son épaule. Tu sens la honte serrer ton petit coeur avant même que tu ouvres la bouche. Ils m'ont foutu dehors. Les salopards. C'était plus simple de les blâmer. Tu prenais pour acquis cette endroit, abusant de leur bonne volonté, tu méritais un peu trop de perdre ta place là-bas, mais tu étais trop en colère et sans doute pas assez mature pour vouloir prendre tes responsabilités. Peut-être que ma place, elle sera toujours dans les rues. L'honnêteté, c'était important entre vous et même si tu l'avais contournée, tu lui revenais parce qu'il méritait que tu ne lui cache plus rien. Tes yeux qui se plissent à cause de la douleur qui te revient. Salle crampe. Ils m'ont dit que ça arrivait ça aussi. Pas de panique. On t'avait donné des pistes sur les symptômes qu'une femme enceinte peut avoir. Toujours vagues. Toujours avec la possibilité que ce soit quelque chose de plus grave. On te disait de suivre ton instinct. Ton instinct il est pourri. Ton instinct te menait toujours dans des conneries interminables. Avec les mauvaises personnes ou dans les mauvais endroits. Tu fais confiance à personne. Ni même ton instinct. Rectification, tu fais confiance en Léo et en rien d'autre.
Je voulais pas te déranger. Tu es encore faible, tu restes éveillée pour lui, mais tu dormirais si tu ne combattais rien. Cette fatigue était quand même particulière, plus physique que mental. Ton esprit n'avait pas besoin de repos, mais ton corps oui. Tes mains étaient toujours froide, mais la chaleur des siennes aidait un peu. Je me fiche de ce que tu penses Léo. J'vais pas chez le médecin. Non. Toi aussi tu savais lire ton copain. Puis après tes derniers expériences avec quelqu'un dans ce domaine, eux aussi tu ne leur fait pas confiance. Tu en as marre des gens qui gèrent bien leur vie qui viennent te conseiller de ce que tu devrais faire. Pour ta santé, celle du bébé. Blablabla. Ton cerveau faisait tout pour ne pas écouter les paroles chaque fois. Peut-être que c'était ce que tu fuyais au centre. Faire la vaisselle c'est une chose, mais les entendre te parler des options qui vous attends à toi et ce monstre ça en fait une autre.
Tu n'essaies pas de te lever par peur de retomber, mais tu sais quelle heure il est simplement parce que les nausées reprenaient. Toi qui n'a aucune routine, ce bébé aimait en avoir une. Soupirant, Léo ne croisait pas une Jade de très bonne humeur alors qu'il est encore tôt pour parler de mâtiné. J'suis pas d'humeur. J'aurais dû attendre encore un peu avant de revenir. Ton idée était fait. Tu repartirais dans la ville. Tu termines le verre d'eau en le regrettant presqu'instantanément. Tu as travailler toute la nuit je suppose? Vas te reposer, je repasserai tantôt. Tu cherches à te lever. Sois tu n'as vraiment plus d'énergie ce matin soit il te retient un peu puisque tu ne parviens pas à te mettre sur tes jambes. Serres moi pas trop. J'vais te gerber dessus. S'il t'aimait encore après ça, tu y comprenais rien. T'étais encore là à lui casser les couilles. Là, les hormones te jouaient un salle tour ou tu allais vraiment mal. Peut importe la raison du tout, il y avait que lui d'assez patient ou aimant pour vouloir te garder près de lui. Tu portes une main à ton ventre alors qu'il te dérange encore. Ça bouge tu crois à ce stage? C'était peut-être que ça, il bougeait ce monstre et toi tu étais si poule mouillée que ça te donnait le vertige. T'imagines pas l'accouchement.
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Ven 14 Sep - 16:38

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Jade avait vraiment le chic de me mettre dans des paniques incroyables. Et puis y'avait eu de pré-sentiment aussi, ce truc incroyable que j'avais ressenti avant même qu'elle ne m'appelle. Je ne saurais expliquer comment j'avais pu deviner qu'elle n'allait pas bien. Je l'avais senti, c'était une force en moi qui m'avait mené vers elle. Comme si j'avais un capteur de sa souffrance au plus profond de moi et qu'il me donnait la même souffrance quand elle en vivait une loin de moi. Je devenais fou, ou alors. Enfin peu importe la raison et la nature de ce sentiment, quand j'avais reçu le sms j'avais accouru sans réfléchir une seconde. J'étais allé à pieds jusqu'au bar où on squattait avec la team pas loin de chez moi alors je devais forcément courir. Je ne voulais pas expliquer aux gars pourquoi je partais sans rien dire, alors je ne leur demandais pas un convoi. J'arrivais sans avoir fait une seule pause chez moi, et j'aidais Jade à entrer le plus rapidement possible. Elle avait l'air d'avoir mal, d'elle même avoir du mal à respirer. Elle avait froid et elle ne semblait pas revenir du foyer. Je savais qu'il se tramait quelque chose et mon inquiétude ne s'abaissait pas. Alors que j'étais hors de souffle, elle me demandait si j'allais bien et je fis un signe de la tête pour lui dire que ce n'était pas l'important, là. Je m'en fichais d'avoir un peu mal à ce qui cicatrisait sur mon torse, d'être hors de souffle. Là je voulais la retrouver, elle, la revoir comme ce fameux soir de notre trêve, heureuse et apaisée. Je détestais la voir ainsi et je voulais savoir ce que je devais faire. Elle n'était pas venue ici sans raison, elle ne vient jamais ici sans raison. Bonne ou mauvaise. Elle devait voir un docteur, vu comment elle tenait son ventre c'était évident. Je savais qu'elle serait contre alors je préférais lui demander quand même. Elle me donnait des conseils alors qu'elle était au bout, elle-même. arrête Jade bien sûr que j'ai couru jusqu'ici je sentais que quelque chose n'allait pas alors quand j'ai eu ton sms et qu'en plus sur ma course tu répondais pas.. lui fis-je alors entre deux respirations. Je m'en fichais d'avoir un problème physique ce qui importait c'était elle et elle m'énervait à me dire de respirer normalement de reprendre mon souffle et de ne pas m'inquiéter alors qu'elle savait très bien que je donnerais ma vie pour elle. Je lui avais déjà prouvé et je n'hésiterais pas à le faire une seconde fois. Elle se mit à s'excuser de me mettre dans un état pareil et je caressais doucement sa joue, froide. ce n'est pas grave je vais prendre soin de toi lui fis-je alors. Je ne voulais pas qu'elle s'excuse non plus, elle n'avait pas à le faire. Et puis elle confirma ma pensée : elle ne venait pas du foyer. Si elle ne me parlait plus autant que depuis la trêve ni ne me voyait autant c'est parce qu'elle était au retour au point de départ : dans la rue. Je fronçais les sourcils. Elle les insultait mais je savais que c'était par défense, elle avait dû faire une erreur. Je l'aimais mais je la connais un minimum.. qu'est-ce qui s'est passé? fis-je en m'accroupissant à côté du canapé pour lui faire face, caressant ses joues meurtries. Je ne m'étais donc pas trompé, elle avait bien vécu dans la misère ces derniers jours et je n'avais pas pu faire quoique ce soit. Je savais qu'elle était indépendante mais je m'en voulais tout de même, c'était plus fort que moi. Elle finit par me dire qu'elle pensait que c'était sa place, la rue. arrête de dire ça. fis-je alors. Je sais que ça avait été une partie de sa vie et jamais je ne la rabaisserais par rapport à ça mais je ne voulais pas qu'elle retourne de là où elle était si bien partie. Il devait y avoir un moyen. Elle se tortillait autour de son ventre qui avait l'air de lui faire bien mal. Elle vit mon regard apeuré et me dit que c'était normal. J'avais déjà vu des femmes enceintes, notamment Sky qui n'avait jamais fait cette tête ni ne m'avait parlé de problèmes pareil durant sa grossesse. tu as consulté pour dire ça? je ne pense pas que ce soit normal, Jade, même si j'm'y connais pas. lui soufflais-je alors. Je savais que cette parole l'énerverait mais c'était la vérité et il fallait qu'elle l'accepte. Elle avait besoin d'aide. Evidemment, une fois le sujet de l'aide d'un docteur mentionnée, elle me repoussait. Elle essayait de se lever en disant qu'elle n'aurais pas voulu me déranger, qu'elle n'aurait pas dû venir, qu'elle s'en fichait de ce que je pensais. Je la retenais parce qu'elle était à ça de tomber mais elle réveillait autre chose en moi qui, depuis cette trêve, n'était pas revenu. Elle m'énervait. Elle n'était pas dans l'état de se disputer et pourtant... j'avais encore envie de lui hurler dessus tellement elle m'exaspérait. Elle me conseillait d'aller me coucher si j'avais travaillé mais je la retenais. Elle me disait qu'elle allait me gerber dessus. Je ne répondais toujours pas. J'avais juste envie de lui hurler dessus et je m'en fichais qu'elle vomisse sur moi, vraiment c'était le dernier de mes soucis. Elle porta sa main au ventre en me demandant si ça bougeait à ce stade. Je soupirais. Comment lui en vouloir plus de cinq minutes? je ne sais pas Jade... tu devrais dormir tu ne tiens pas sur tes jambes. je laisse la porte ouverte tu partiras demain matin, allez dors. lui fis-je alors que je la sentais sombrer et je me ruais sur mon téléphone. Le doc. Il devait venir tout de suite. Je ne pouvais pas la déplacer car j'avais peur qu'elle se débatte et fasse pire que mieux. Je préférais qu'il vienne à elle et me dise ce qu'il se passe. Je décrivais la situation par texto, je ne l'appelais pas pour ne pas qu'elle se réveille et je lui demandais de venir au plus vite. Je n'avais pas écris un sms aussi vite de ma vie.
Quand il arrivait, elle était endormie, le verre d'eau vide encore dans la main. Je chuchotais au doc pour ne pas la réveiller et je lui expliquais qu'elle ne voulait pas se faire soigner et qu'elle n'avait sûrement jamais eu de consultations sur cette grossesse. Je lui expliquais le foyer et son retour dans les rues, que je n'en savais pas plus. Je décrivais comment elle semblait avoir mal tout à l'heure et le doc fit alors au mieux pour ne pas la réveiller. Il lui administrait des vitamines d'abord par une aiguille à peine visible et pris son pouls comme il pouvait et sa température qu'il trouvait tous les deux bas. Je pinçais les lèvres. Il mit son oreille contre son ventre et m'informait qu'il n'était en effet pas assez avancé pour provoquer des contractions et que ce ne serait pas si violent. Il me demandait alors d'aller voir moi-même si son point intime était humide et je fis oui de la tête alors que je réussissais à aller vérifier. écoute comme je ne peux pas lui faire de réelles analyses, d'échographies... je ne suis pas certain mais... elle a tous les symptômes qui indiqueraient qu'elle pourrait être en train de le perdre... ces mots sonnèrent en moi comme des coups de couteau au dessus de ma blessure. Mes yeux se remplirent sans attendre alors que le doc passait la porte de chez moi pour s'en aller. Qu'avait-elle donc fait? Pourquoi avait-elle été viré du foyer? Pourquoi fallait-il que la vie la renvoie d'où elle venait, après tout ses efforts. Je décidais d'appeler le foyer depuis la salle de bain, et ils m'expliquèrent le tout. Ses retards, ses absences aux rendez-vous médicaux, aux tâches quotidiennes du foyer demandées... Je me frottais les yeux et les remerçiais. Ils étaient heureux de savoir que quelqu'un s'inquiétait quand même pour elle, dans le fond, mais ne feraient pas d'exceptions. Je sortais alors dehors. Dormir? Je n'y arriverais pas de toute façon. Je finissais par trouver son sac dans mon quartier, caché. Je la connaissais trop bien. Je le ramenais chez moi et le mit sur la table du salon, où Jade dormait toujours, une couette sur elle. Je surveillais qu'elle ne saigne pas, car si elle le perdait ça allait arriver dans les 24h, m'avait prévenu le doc. Je prenais sa main et finit par faire une sieste près d'elle. Son réveil provoquait le mien. C'était le matin, tôt quand même, nous n'avions pas beaucoup dormi - encore moins moi. Je la regardais alors se réveiller et je tentais de lui apporter quelque chose à manger, si elle en voulait. Je me doutais qu'elle m'enverrait chier ce matin. Elle eut le temps de voir son sac sur ma table, du coup. Elle savait que je savais. Je la regardais essayer de se lever. Jade avant que tu ne décides de t'enfuir encore une fois je... enfin quand tu t'es endormi j'ai appelé le doc pour lui demander son avis sur ton état. Jade il pense que tu pourrais être en train de le perdre.. lui fis-je alors en levant les yeux vers elle, m'approchant accroupi sur le tapis du salon. ma voix flanchait. si tu saignes, Jade, il sera trop tard. Mes yeux s'emplirent sans que je puisse y faire quoique ce soit. il faut qu'on aille te faire soigner.. ce sera sûrement la dernière fois, je t'en supplie. fis-je en attrapant ses mains encore froides que je tentais de réchauffer avec les miennes. J'étais vraiment inquiet, mon coeur battait à cent à l'heure et j'avais peur surtout de la perdre. Elle devait aller à l'hôpital pour que cette perte se passe bien, si ça devait se produire ou même la/le sauver, j'en savais rien. J'étais perdu car je n'y connaissais rien et qu'elle ne voulait pas se laisser soigner. Dans les deux cas, elle mettait sa vie en danger en ne laissant personne intervenir.
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Ven 14 Sep - 19:59

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Rien n'est tout noir et rien n'est tout blanc. Par contre, faut dire qu'avec toi, tout penche quand même plus facilement vers le noir. C'était sans doute une bonne chose que tu n'aies pas tellement de force parce que tu aurais crié et aurait fait bien plus que de le menacer de lui vomir dessus pour quitter son appartement. C'était pas des menaces pour dire vrai, tu pensais que la routine des hormones reprenait du dessus. Tu commençais a avoir marre de tout. Quand tu étais chez ton Léo, tu n'avais aucun de ses symptômes embrassant. C'était peut-être le stress qui avait créer tous ça plus que le bébé. Il te sécurisait et enlever tout ce poids sur tes épaules quand tu le retrouvais. Tu ne voulais pas lui mentir, tu t'étais promis de rester vraie avec lui à présent, mais tu ne voulais pas non plus lui avouer tout ce que tu lui caches. Excuses-moi mon téléphone était dans mon sac. Tu ne cherches pas vraiment à te défendre, comme à tes habitudes. Tu entendais pourtant clairement qu'il était alarmé et cherchait à calmer ses angoisses. Parfois, il semblait plus conscient que toi des grossesses. Tu connaissais rien aux femmes enceintes. Chaque jours était un nouveau mystère pour toi. Tu as honte parce qu'il avait cru en toi, il avait été si fier et tu avais tout foutu en l'air. Tu lui confirmes que tu n'as pas consulté encore d'un signe de tête alors qu'il te questionne sur tes propos. Y m'ont donné tes trucs à lire la bas, ça parlait de symptômes, de quoi s'attendre et tout. Des crampes c'est normal parfois. Tu ne les avais pas vraiment lu, mais les quelques pages que tu avaient regardées mentionnaient des problèmes comme celui que tu croisais. Tu le crois en tout cas, tu aurais dû mettre tes peurs de côté et mettre ce bébé en priorité. Tu serais peut-être quoi faire là maintenant.
Même si tu niais trop bien tes problèmes, -et on pourrait même dire cette grossesse-, tu écoutes Léo qui semble déterminé à te garder sous son toit au moins jusqu'au matin. La fatigue était trop prenante de toute façon et si elle pouvait te faire oublier ce qui se trame dans ton ventre, tu la laisserais te border sur ce divan. Tu avais toujours été insouciante, mais c'était à un stade ridicule pauvre Léo. Peut-être que les médecins te faisaient peur parce qu'ils te forceraient à voir cette réalité que tu repousses. Tu avais encore des mois devant toi pour choisir de l'avenir de ce monstre. Dans ton esprit, ce temps comptait et t'aidait trop à remettre à demain les choses inévitable.
Tu le sens se lever le canapé alors que tu le quittes vers un sommeil plus profond. Tu l'aurais garder près de toi si tu l'aurais pu. Le reste est flou, tu ne sais pas si tu faisais des cauchemars à cause de ton état de santé ou si Léo était revenu à tes côtés. Tu avais ressenti des mains sur toi. Une douleur brulante au bras. Pas toujours celle que tu connais si bien, mais la lourdeur qui t'accablait t'imposait ce sommeil tout de même inconfortable. Tu as l'habitudes du monde bougeant autour de toi durant que tu dors. Avant tout ça, c'était surtout le jour que tu dormais dans les rues, le ciel bleu était plus rassurant que les nuits sans lune. Il finit par te revenir après un laps de temps et ta main retrouve la sienne. À ce moment, ton sommeil devient un peu plus confortable. Simplement parce que tu sentais la sécurité qu'il t'amenait chaque fois que tu le retrouvais. Tu voudrais lui donner le même genre de sentiment, mais tu sais que tu débarques toujours avec trop de problème. Un jour, il ne t'ouvrira plus la porte tu penses. Et cette négativité te suit dans tes cauchemars du moment. Tu voulais te convaincre que du sommeil te remettrait sur tes pattes. Tes mains, tout ton corps, étaient toujours froides pourtant et tu ressentais toujours une tempête au fond de ton abdomen.
Au réveil, malheureusement tu pouvais toujours lire dans le regard inquiet de Léo qu'il ne s'était pas trop calmé. Ton coeur se pinçait sans avoir les informations qu'il détenait. Tu pouvais voir qu'il souffrait et tu te détestais d'en être la cause. Il t'apporte à manger et tu prends l'assiette pas certaine ne pouvoir manger. Tu veux reprendre des forces pourtant, alors tu t'y mets quand même. Tu allais lui dire qu'est-ce qui t'avait mené à la rue encore. Tu voulais être honnête. Le sac sur la table te laisse comprendre qu'il avait compris. Une Jade en forme aurait peut-être hurlée sans avoir raison de le faire. Elle aurait surement dit qu'il avait encore fouiné dans ce qui ne le regarde pas. Alors que ce monstre le regarde et ta santé aussi. Vous vous aimez, il avait le droit de savoir tout ça. J'savais pas si j'voulais te dire pour le centre. J'lai laissé dans la rue pour avoir plus d'options. Même s'il l'avait dit que tu étais chez toi ici, tu ne voulais pas t'installer ici parce que tu n'as plus de toit. Tu voulais que ça viennes de toi. Tu aurais dû suivre à la lettre les règlements du centre et vous ne seriez pas dans ce pétrin. Tu aurais vu le médecin, tu aurais su ce qui arrive à ce bébé. Tu aurais encore un endroit à retrouver le soir que tu aurais pu choisir de quitter pour vivre avec Léo. Là, tu te sens comme si tu devenais une obligation. Tu ne veux pas qu'il pense que tu te sens obligé d'être avec lui. Chaque moment avec lui depuis cette trêve, tu les vivais parce que tu voulais y être et tu tenais d'être présente à cent pour cent avec lui. Pour lui. Tu souhaitais que votre suite soit pareil. Débarquer ici avec tes affaires, il aurait pas hésité une seconde de te faire de la place dans sa demeure. Tu en es reconnaissante, mais tu redoutes le jour où il verra à quel point tu es un fardeau.
Je planifiais pas fuir... Tout ce que tu dis alors qu'il continue et parle de l'avis du médecin. Toi, tu amènes une seconde bouché à ta bouche, tu en as pas vraiment envie, mais il le faut. La nourriture roule dans ta bouche à présent, Léo s'était accroupie près de toi et tu arques tes sourcils. Ses yeux plein de peine te font souffrir. Elle est là à cause de toi. C'était peut-être beaucoup à digérer si tôt le matin. Même si les possibilités de le perdre se rend à ton crâne, ton coeur reste perplexe. Mais non, impossible. T'étais une junkie, tu avais arrêté tout ça pour ce gamin que tu croyais même pas garder. C'était ta seconde chance, tu recommençait tout grâce à lui maintenant. Dans le moment, tu penses que tes efforts mettaient toutes les chances de son côté. J'ai rien fait de stupide j'te jure. J'ai juste été virée du logement. J'avais honte et j'étais en colère. C'est pour ça que j'suis pas venu ici plus tôt. J'allais pas fuir. J'voulais pas tout gâcher. Tu te répètes, mais dans ton esprit t'as l'impression que la vie te fait payer pour quelque chose. Comme si le karma s'occupait maladroitement de ton destin alors que tu cherchais quand même à le prendre en main. Pas pour ce bébé, pas pour Léo, mais pour toi. Tu cherchais à devenir stable, c'est pas quelques jours dans les rues qui faisaient en sorte que tu mérites que tout parte en vrille, non?
Tu es triste toi aussi. Tu le montres très mal et cherche même à tout camoufler. Tu vois toutes les projections de ton futur s'effondrer alors que rien n'est certain à cent pour cent. Une partie de toi sait peut-être que la fin approche. Mais en même temps, ton instinct ne vaut rien. Et si tout ce que Léo te promettait était faux? Et si le jour où tu ne portais plus sa progéniture, il se lasserait de toi? Tu pourrais même pas lui en vouloir. Tu te lasserais toi aussi d'une fille comme toi. Tu mets l'assiette sur la table de salon. Tu lui attrapes un bras pour le traîner jusqu'à toi et le serrer avec toutes les forces qui te restait. Je m'en veux Léo. Terriblement. Tu lui souffle à son oreille espérant que ta voix ne dévoile pas le mal que ça te fait.
C'était plus le temps de combattre, tu allais aller voir un docteur pour lui. Au fond, maintenant que tu penses avoir échouée, tu réalises que tu l'aurais gardé ce gamin s'il avait osé le demander. Tu chasses les images de ce futur imaginaire en te levant du salon. Allons-y. Tu ne prends même pas ton sac sur la table et pars en direction de sa porte d'entrée. Tu reviendrais avec lui s'il te l'autorisait. Ta voix était éteinte, ce sommeil ne t'avait pas vraiment donner d'énergie. Tu sais que tu es responsable du malheur qui vous tombe dessus. Tu sais aussi que Léo avait assez souffert dans le passé et voilà que tu continuais à lui faire du mal. Si tu avais pris ta vie en main plus tôt, si tu savais comment prendre soin de toi, vous seriez pas en route pour ton premier "rendez-vous" chez le médecin après tous ses mois de grossesse. Tu avais pris la main de Léo en route pour sa voiture. Il avait surement trop peur que tu tombes pour rester loin de toute façon. Même quand il t'aide à t'installer, tu la garde près de toi et la laisse filer que lorsqu'il doit faire le tour du véhicule pour s'asseoir du côté conducteur. Tu es silencieuse sur le trajet. Tu es silencieuse même dans la salle d'attente que vous aviez déjà visité ensemble au début de toutes ses crises. Du moins, quand il t'avait dévoiler le tout. Tu pouvais pas être mère après tout, qui prend autant de temps à réaliser ce genre de chose de toute façon? Une personne pas très responsable, pas en mesure de gérer une nouvelle vie. Encore entrain de remplir des papiers. Tu soupires fortement. Et son regard se remet sur toi alors que ça t'enrage d'avoir rien de valide à écrire sur tout ça. Même ton nom de famille n'est pas le bon. Tu es une fraude. Une fraude qui mérite pas un type comme lui. Tu as encore mal et tu ne veux qu'une chose. Que ça arrête.
Faut remettre les papiers à une infirmière qui vous questionne du pourquoi vous êtes ici. Léo te suivait partout, il devait soit avoir peur que tu leur inventes des pacotilles ou sentir que c'était trop difficile de faire ça toute seul. J'suis enceinte. Et je crois que je fais une fausse couche. Ta main soudée encore à la sienne. Tu tenais debout, peut-être que tu prenais des force, peut-être que c'était une fausse alerte, mais ton pressentiment te criait que c'était la fin. Que c'était à cause de toi et qu'il ne te pardonnerait jamais de lui faire vivre toute cela pour rien. Rapidement, vous êtes envoyés à une salle d'examen. Ils ne prennent pas ce genre d'hypothèse à la légère et avec ta mine ou même celle de Léo l'infirmière doit comprendre que c'est sérieux. Un médecin arrivera bientôt. Tu as froid. Tu as peur. C'est trop vrai. C'est trop tôt. C'est trop.
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Benjamin Lewis
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Lun 17 Sep - 12:54

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Je ne lui en voulais pas une seconde mais Jade avait vraiment le don de me mettre dans des paniques pas possibles. Il y avait eu ce braquage et puis toutes les fois où elle disparaissais, la drogue, cette balle... Je ne comptais plus les fois où mon coeur était parti au quart de tour pour elle. Ce soir c'était encore une de ces fois où je pensais que j'allais en crever, tellement ça faisait mal. Pour une fois, elle n'y était vraiment pour rien. C'était la nature qui le voulait. Enfin... Elle m'avait quand même caché un certain nombre de trucs. On avait décidé de reprendre tous les deux notre vie en main, ensemble. Je la pensais dans un foyer, prise en charge, et pourtant elle en avait été virée. Elle vivait dans les rues depuis... je ne sais pas combien de temps finalement. J'avais eu ce pré-sentiment qui pouvait me mettre la puce à l'oreille. Elle m'appelait moins, m'écrivait moins, venait moins me voir. Cela devait dater du moment où elle avait commencé. Ce pré-sentiment restait tout de même un vrai mystère pour moi car il s'était avéré juste. Quand il avait atteint son paroxysme, Jade m'avait adressé un texto pour me demander si elle pouvait venir. Je m'étais mis à courir, sans expliquer rien à personne, jusque chez moi. Je l'avais appelé sans avoir de réponses, je savais. Je le sentais. Quelque chose n'allait pas, pas du tout.
Je l'avais retrouvé complètement à bout de force devant chez moi. Je l'avais porté et mise dans le canapé sans réfléchir, alors qu'elle se souciait de moi. Je voulais prendre soin d'elle, savoir ce qu'elle avait. Elle se tordait de douleur et me disait que c'était normal, qu'elle avait lu des trucs là dessus. Moi, je doutais fort que ces douleurs et vu leur amplitude soient normales et je voulais qu'elle consulte, qu'on aille voir un spécialiste. Elle me disait avoir été viré du foyer, sans me dire vraiment pourquoi. Cela se voyait, qu'elle avait dormi dehors. Sauf que malgré ses paroles, ce n'était plus sa place. Elle était enceinte et voulait reprendre sa vie en main : elle faisait un détour, un retour en arrière. Je n'allais sûrement pas lui faire la morale car j'aurais sans doute autant de mal qu'elle, c'était différent évidemment mais tout de même, à réussir à aller de l'avant. A la place je demandais juste ce qu'elle voulait que je fasse. Je savais qu'elle avait du mal à aller voir un docteur mais il le fallait. Evidemment, elle tourna la situation et voulait s'en aller, me disant qu'elle n'aurait pas dû venir et qu'elle se foutait de ce que je pensais. Encore une fois, elle jouait avec ce que je ressentais. Ces paroles me firent beaucoup de mal mais je ne lâchais pas. Je ne lâcherais jamais. Je la tenais pour ne pas qu'elle tombe et elle me menaçait de me vomir dessus mais je m'en fichais.
La nuit tombant, je décidais de prendre encore une fois sa vie en main. La dernière fois que j'en avais décidé ainsi elle m'en avait voulu mais... c'était un cas de force majeure. J'invitais le doc à venir la consulter sans la réveiller comme possible et ce qu'il finit par me dire m'affola. Il fallait voir un médecin. Je ne dormais donc presque pas, enfin pas avant d'avoir été faire un tour dans la rue, retrouver son sac, pris sa main et dormi accroupi contre le canapé où elle se trouvait. J'ai dû dormi quoi? Une demi-heure, une heure tout au plus avant qu'elle ne me réveille avec elle. Je lui préparais de quoi manger car j'étais sûr que ça faisait parti du pourquoi le doc pensait ça. Elle se forçait je le voyais. Elle essayait de m'expliquer son sac, le pourquoi elle ne m'avait pas répondu au téléphone... Enfin elle trouvait des excuses, et je m'en fichais. Je n'avais qu'une seule et unique chose en tête et il fallait qu'on en soit sûr. Je ne voulais pas lui cacher et je lui disais la vérité : que le doc était venu et qu'il avait peur qu'elle ne le perde. Mes yeux étaient embués, je n'avais pas dormi et je vivais un véritable cauchemar. Je vis la tristesse prendre le dessus dans ses yeux, elle aussi. Elle s'excusait, jurait qu'elle n'avait pas fais exprès, qu'elle n'avait rien fait pour. Ses paroles débitées montraient bien qu'elle était sincère et je n'en doutais pas de toute façon. Elle aurait avorter plus tôt si c'était pour le perdre. Je lui serrais la main en lui montrant par le regard que je la croyais car ma gorge était nouée par la tristesse. Elle continuait en me disant qu'elle s'en voulait. Je détestais la voir dans cet état, ça aggravait ma tristesse en double. Je ne voulais pas la voir comme ça. Je voulais qu'elle aille mieux. Je priais pour qu'elle accepte d'aller à l'hôpital et enfin... elle acceptait. J'étais un peu sur le cul qu'il faille qu'elle soit en danger pour enfin accepter de prendre des soins. C'était un bébé qu'elle appelait "un monstre" mais c'était son corps aussi. C'était elle, et elle comptait pour moi.
Elle s'activait et nous voilà sur la route de l'hôpital en voiture de bon matin. Le trajet se fit silencieux. Elle comme moi étions dans un sale état. On arrivait aux urgences et je remplissais à nouveau des papiers pour elle. Elle attendait et je savais ce qu'elle devait se dire. Je savais qu'elle était en train de penser qu'elle était un fardeau et malheureusement je n'ai pas le pouvoir de lui retirer ces idées débiles dans la tête. Tout ce que je peux faire pour le moment, c'est lui offrir des soins adaptés et la soigner, même si elle devait se faire opérer pour retirer le foetus d'en elle. J'en avais pas envie, je devais être sincère, j'avais l'impression que le destin s'accablait sur nous pour faire passer un énième message. Ou alors simplement pour nous rappeler que nous ne pouvions pas élever cet enfant. Mais quand est-ce qu'on a sous-entendu qu'on allait le garder? Jamais. J'espérais qu'on le fasse adopter, qu'on cherche une famille idéale. Evidemment qu'on est pas prêts pour ça, merde. J'en devenais fou. Je finissais ces papiers et une infirmière vint nous voir tous les deux. Je ne la lâchais pas d'une semelle déjà parce que je voulais savoir ce qu'elle avait et en plus parce que vu comment elle me serrait la main elle avait besoin de moi. Je partirais si elle me le demandait. Aux mots de Jade, elle fut directement envoyée en urgence dans une salle spécialisée. Elle fut prise en charge et je la regardais dans les yeux dans lâcher sa main, caressant son visage chaud, elle faisait de la température ou juste elle paniquait. Mais je restais là. Ils prirent sa tension, sa température, lui firent des massages, cherchaient là où elle avait mal, lui firent même une échographie. Tout un tas de trucs avant d'aller en salle de réunion avec les résultats pour en débattre. Tout ce temps, peu de mots étaient échangés mais nos regards ne se lâchaient pas. J'avais limite l'impression d'avoir perdu l'usage de ma voix. Mais quand nous étions seuls, je sentais qu'il fallait que je lui dise quelque chose pour qu'elle s'apaise, enfin comme possible. je suis là jade, peu importe ce qui va se passer. je serais toujours là. lui fis-je alors avec le plus de sincérité possible. Nous n'étions pas du genre à nous dire des choses pareilles mais dans des situations comme celles-là on comprends pourquoi les couples se le disent souvent. Nous n'étions pas un couple comme les autres, et même les autres ne nous qualifieraient pas de couple mais... nous savions l'un comme l'autre que nous nous aimions. Cela nous suffisait. Le médecin coupa court à ce petit moment. Je levais la tête peut-être pour la première fois depuis que nous étions ici, attendant le verdict de ce qu'il se passait pour Jade et ce bébé. Je priais pour qu'on soit arrivés à temps, mais au pire des cas, si elle le perdait, je voulais juste qu'elle soit en sécurité et en bonne santé. C'était le plan B de mes préférences, disons. Je savais que Jade ne voulait pas de cet enfant donc finalement c'était peut-être son plan A, à elle. Je comprenais, je n'allais pas lui en vouloir. Autant ne pas avoir d'enfants que de devoir le faire adopter... Néanmoins cette situation restait terrible et accablante pour chacun d'entre nous. Je pensais tout ça et le médecin n'avait toujours pas prononcé ces mots. Mon regard était plein de pitié, limite pour qu'il me dise ce que je voulais entendre. Ce médecin ne savait rien de nos vies et vu notre complicité dans cet hôpital il devait s'imaginer que nous étions un couple très uni et inséparable. C'était ce à quoi nous ressemblions à tout de suite.
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Lun 17 Sep - 23:36

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C'était peut-être une façon de protéger ton coeur, mais avec tout ça, tu avais finis par un peu perdre un peu la carte. Quand le médecin revenait, ta main qui s'accrochait à celle de Léo depuis longtemps avait cédée après quand il s'était mis à parler. Laissant ses doigts partir pour aller mettre tes mains sur ton abdomen. Juste après l'annonce du médecin. Il n'y a rien que l'on puisse faire. Il n'y a plus de battement de coeur. La nature qui cherchait à te faire comprendre qu'une vie de mère était pas pour toi peut être. Alors que tes plans, c'était de lui trouver une famille. De lui donner une meilleure chance. Tu pensais rendre des parents bien heureux en leur annonçant que tu les choisissais. Tu pensais que tu parviendrais à faire un truc bien dans ta vie. Pourquoi vous faire vivre tout ça si c'était au final que pour vous faire du mal? La vie cherchait tant à vous séparer peut-être? Mais il était toujours à tes côtés et au final c'est sans doute aujourd'hui le jour où vous ressemblez le plus à un couple.
Mais non. Te voilà, dans une salle d'urgence qui s'endort doucement. Pour que le cauchemar se termine peut-être? Encore égoïste, tu laisses Léo seul avec cette annonce.
Ton corps cédait à la douleur physique au fond, tu n'y pouvais rien. Les crampes devenaient intenses et ils tenaient à finir leur examens avant de te donner des antidouleurs. Maintenant qu'ils savaient ce qu'ils avaient entre les mains, ils pouvaient te donner de la médication. Peut-être que tu ne devrais pas toi qui ne vivait que pour les médocs quelques mois plus tôt, mais ça sera à confirmer plus tard.
Tu l'avais bien entendu vous dire que ça faisait quelques jours que le "travail" avait commencer. Peut-être que tu avais provoquer le tout en t'agitant en apprenant que tu n'avais plus de toi. Le médecin t'avait expliqué avant que tu ne partes dans les vapes que même si c'est déchirant, c'est naturel. Les fausses couches restent la plus grande cause de complication durant les grossesses. Que son coeur avait lâché quelque jours plutôt. La cause serait déterminer plus tard. Parce que c'est un être vivant, il pouvait faire un autopsie si tu le désirais. La cause, tu la connaissais trop bien. C'était toi et tes incapacités à être responsable. À gérer tes colères et tes responsabilité. Tout ce que tu avais à faire durant neuf mois, c'était t'occuper de toi pour qu'une famille reçoit un bébé en santé. Pour que tu accomplisses une chose de bien au moins une fois dans ta vie.
Alors que ton corps devenait mou sous tout cette pression tu entends leur machine branché à toi les alerter. Tout ce que tu souhaites, c'est qu'ils sortent Léo d'ici. Tu ne veux pas qu'il voit tout ça. Le médecin avait précisez que le "travaille" avait commencé surement en même temps que tes crampes Peut-être avant, mais tu n'écoutais pas assez ton coeur pour remarquer les changements hormonales en toi. Donc ça faisait déjà plusieurs heures au moins. Ils t'avaient donner la médication nécéssaire pour que le tout se termine plus rapidement pour que tu puisses rentrer chez toi te reposer qu'il avaient préciser. Une façon poli pour dire quand vous aurez traverser l'enfer. Tu n'imagines pas la douleur des parents qui n'attendent que de recevoir leur bébé dans ce monde. De le chérir et de l'aimer. Toi, tu prévoyais le donner, mais l'idée qu'un être éteint plutôt qu'un bébé en vie sort de toi t'affecte trop. Tu es répugnée par ton corps qui n'a pas réussi à lui donner plus.
Au fond, c'était qu'un malaise rien d'inquiétant qui t'avait permis de pas gérer tes émotions que tu ne devrais pas vivre puisque même si tu portais cette enfant, tu n'as rien d'une mère. Tu avais toujours pas voulu savoir le sexe de ce petit et refusais de regarder l'échographie. C'était tout à fait toi de te protéger sans même vraiment savoir de quoi. Te défendre avant même de savoir ta réaction. Si tu t'attachais à l'image qu'il t'avait montrer, ça rendrait la suite de tout ça bien plus difficile. Maintenant que tu sais qu'il est mort, tu te dis que cette image t'aurait hantée éternellement. Tu avais laissé le médecin faire ce qu'il avait a faire alors que ton corps réagi à leur antidouleur.  Allongée sur la table d'examen tu es peut-être trop sous le choc pour pleurer. Ce n'est pas l'envie qui manque. Ton corps te dégoûte, tes actions aussi. Tu voudrais disparaitre, mais tu veux encore plus réconforter Léo pris dans cette orage interminable. Tu sens des mains froids impersonnelles en toi qui te rappelle de mauvais souvenir que tu chasses rapidement. Ils te revenaient que très rarement maintenant. Ça fait mal, mais les médocs aident. La douleur reste surement plus émotionnelle, mais c'est compliqué de séparer le tout. Léo est trop brave, il avait rattraper ta main. Te rappelant que tu n'es pas seule là dedans. Tu veux lui dire que tu es désolé, mais ça ne sert à rien. Tu l'entends déjà te répliquer que c'est pas de ta faute. Tu crois fortement le contraire.
Tu voulais tellement pas avorter et pourtant, c'était un peu ce qui t'arrivait aujourd'hui. Avoir su, tu aurais tout entrepris les démarches la dernière fois que vous aviez été ici ensemble. Tu étais partie en te disant que tu n'avais plus rien à perdre ce soir-là. Fallait que ta décisions soit fait quand tu es posé et pas en colère. Aujourd'hui, la décision t'avait été enlevé. Contrairement à ce que tu avais pensé ce soir-là, tu n'avais pas perdu Léo. Il était là, bien plus solide que toi même avec une balle pris au torse y'a pas si longtemps. Il avait trop raison, votre vie commençait à ressembler à une série télévisée et tu préférais que ça arrête. (...)
On vous laisse finalement seul après ce qui te semble être une éternité d'angoisse. Ils veulent te garder sous observation quelques heures. Mais tout c'est passé du mieux que ça pouvait se faire. Tu ne voulais pas voir le bébé. Tu ne pouvais pas. Sous le choc peut-être, tu es un peu figé devant ce tas d'émotions qui se bousculent en toi. En vous. On t'avait déplacer pour laissé la salle d'examen à un autre patient. Vous étiez dans une chambre plus intime. Tu te redresses dans le lit pour que Léo s'assoit. Faut qu'on arrête de se retrouver dans des lits d'hôpital. Ta main retrouve la sienne même si tout à un arrière goût amer. Tu devrais te reposer. Tu sais qu'il ne le fera pas tant qu'il n'est pas certain que tout es sous contrôle. C'est peut-être encore les antidouleurs qui te garde calme, mais tu sens quand même des larmes quitter tes yeux maintenant qu'il n'a que lui avec toi. Tes pleurs sont silencieux parce que tu as honte, tu ne devrais rien de tout ça t'affecter. Cette fois ci, tu le dis même si tu n'es pas coupable de rien. Je suis désolé. Y paraît qui faut dire ce qu'on a sur le coeur, alors tu le diras peut-être trop souvent dorénavant. Tu chasses tes larmes et laisse ton regard bas parce que tu te sens lâche. Ça va aller?  Tu parles de lui, tu parles de vous, tu parles de tout ce que vous avez laissé derrière dans cette urgences et tout ce qui vous attends plus long.
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Benjamin Lewis
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Mar 18 Sep - 23:17

léo + jade

une jade hormonale


La réponse du médecin fut comme un choc. Sa voix résonnait en moi, faisait écho, tellement elle me rendait vide de tous sentiments. A l'instant précis, je voyais flou. Je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas le comprendre. Pourtant, je l'avais très bien compris. C'était trop tard. Elle perdait ce bébé. Je ne sais pas pourquoi elle comme moi étions si triste, finalement. Je nous imaginerais bien des mois avant qu'on se raconte cette histoire : on aurait bien rit. Pourtant on l'était. Nos mains ne se quittaient plus et même nous nous la serrions. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas accepter ça. Ce bébé nous avait donné une chance, finalement. C'était comme un appel du destin pour qu'on essaie d'être de meilleures personnes. Vu notre récente conversation, ça nous réussissait pas mal. Et si la disparition de ce bébé signifiait qu'elle allait tout abandonner? C'était ma première pensée, ma première peur derrière ce traumatisme. Mais je n'avais pas le temps de penser à grand chose d'autre.
Jade nous fit un arrêt cardiaque. Enfin ce n'était pas un arrêt cardiaque à proprement dit. La machine partit en furie mais elle faisait un malaise. Heureusement que l'infirmière le mentionnait tout de suite sinon oui j'aurais eu peur qu'elle me fasse un malaise en plus. Elle est sous le choc, répétaient-ils. Je m'écartais légèrement pour qu'ils puissent s'en occuper alors que je ne la lâche pas des yeux, mon teint livide et les larmes qui coulent au rythme d'un escargot mais tout de même bien remplies de tout. Le médecin lui donne un antidouleur alors qu'elle reprends doucement connaissance. Il fallait que je sois là alors je les poussais presque pour reprendre ma place. Je ne veux pas qu'une seconde elle pense que je ne sois plus là, jamais. Rien ne me fera faillir. Je restais fort pour elle parce qu'elle en avait besoin... et je dois avouer que j'en avais besoin moi-même. Ils lui font quelques examens en plus pour la sortir de cette situation le plus facilement gérable pour elle possible. Je les regarde faire, le regard vide. J'ai l'impression de ne pas avoir ri depuis deux ans tellement je suis vidé. Je sais qu'elle va s'en sortir, et ça me soulageait quelque part. Mais cette perte me faisait vraiment quelque chose, malgré que nous n'aurions pas pu être de vrais parents.
Nous ne disons rien entre nous, de toute façon nous n'avons pas la force et je suppose qu'elle me parlerait quand nous serions seuls. Je ne la lâchais pas. Elle devait rester plusieurs heures et je ne bougeais pas d'un pouce. Il faudrait limite nous alimenter tous les deux ou je prendrais à emporter à livrer directement dans la chambre. Je m'en voulais aussi, quelque part. De ne pas avoir réussi à être là pour elle, à ne pas avoir réussi à la garder h24 près de moi.. Ce n'est pas ce qu'elle voulait et pourtant j'étais persuadé que rien de tout cela ne serait arrivé dans ce cas là.. Ils n'avaient pas encore déterminés les causes de cette fausse couche mais elle se sous-alimentait je le savais. Elle m'avait avoué avoir vécu ces derniers jours dans la rue : il ne fallait pas chercher plus loin.
Quand ils sortirent enfin après toutes leurs vérifications on se retrouvait tous les deux et elle me fit une place pour que je m'assois : ce que je fis. Elle prononça ses premiers mots depuis des heures de silence. je suis bien d'accord lui répondais-je alors en lui serrant encore la main. Puis elle me disait de me reposer. Mais elle savait que je ne serais pas tranquille. je me repose suffisamment à être là à ne rien faire, ne pense pas à moi. l'important c'est que tu reprennes des forces. puis les larmes qui lâchèrent le long de ses joues me brisèrent encore le coeur (oui j'ai pas encore atteint les limites là). Elle les effaçait avant que je puisse rien faire mais je prenais sa joue dans ma main. je sais que tu sais que je vais te le dire mais : tu n'y es pour rien, jade. lui répondis-je avant qu'elle ne continue, honteuse, elle baissait le regard. J'insistais pour qu'elle arrête d'avoir honte et me regarde dans les yeux en levant son menton. jade écoute moi. je suis là et je t'aime d'accord? évidemment que ça va aller. peut-être que le destin veut nous donner une chance de recommencer vraiment depuis zéro. peut-être que la prochaine fois, on se sentira prêt à l'accueillir et avec nous, et que tout ira bien. j'en sais rien... je cherchais surtout à la rassurer, la soutenir. je ne veux pas qu'on se laisse aller et qu'on abandonne tout ce qu'on a dit. on est fort, jade, on est à deux et on peut le faire. lui fis-je alors avant de déposer un long et passionné baiser sur sa main. ce sont des choses qui arrivent à tout le monde, malheureusement et arrête de faire cette tête ce n'est pas ta faute. fis-je alors limite sur un ton suppliant parce que je détestais la voir ainsi. Je voulais qu'elle se sente rassurée et en sécurité. tu veux qu'on mette la télé? que je demande un autre lit pour qu'on les colle et qu'on soit à deux en attendant leur analyse? ça te permettra de te reposer, toi. tu n'as pas beaucoup dormi tu dois en avoir besoin. qu'en dis-tu? fis-je alors avant de demander une infirmière, de lui faire ma requête et d'allumer la télé à disposition dans cette chambre. Elle amenait de quoi faire et je pu m'installer et la prendre dans mes bras. Je demanderais à un de mes gars de nous amener à manger pour après. Je ne la lâcherais pas, c'était hors de question. Je l'embrassais sur le front en la berçant limite un petit peu. Ce qui me consolait moi, c'était de l'avoir près de moi. Tout allait toujours mieux quand elle était là. Je savais qu'elle resterait en bonne santé et c'était ce qui m'importait par dessus-tout. Je m'accrochais à cela. Je fermais les yeux, moi aussi, entendant et sentant sa respiration s'affaiblir. Je partais avec elle dans une petite sieste bien méritée.
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Jeu 20 Sep - 12:54

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C'était le destin. Tu devais te répéter que vous deviez passé par cela pour continuer. Qu'un jour ça ferait du sens. Pour le moment, tu es trop fatigué pour bien gérer tes émotions. Au fond, le pire était passé. Ne pas savoir ce qui t'arrivait, ne pas comprendre la douleur. Là, tu sais d'où elle venait. C'était finis. Vous non. Léo te rappelait que ton esprit essayait de te tromper avec ses mots et ses actions. Tu es trop bon pour moi Léo. Tout ce que tu réussis à lui dire quand ton regard remonte vers le sien. Ça fait du bien de retrouver ses bras. Ses mots sont réconfortants même si tu ne veux pas penser au prochain. Tu ne veux pas réfléchir à rien du tout aujourd'hui. Tu n'aimes pas te reposer, tu aimerais retourner à ta vie normal aussi anormal qu'elle peut être. Tu ne sais pas ce qui t'attend dans ce monde au fond, mais tu es rassurer à l'idée de l'avoir avec toi.
On vous apporte un second lit pour qu'il soit lui aussi confortable alors que c'est bien difficile dans cette chambre d'hôpital. Tu n'avais que toi à gérer dans ton petit corps maintenant et c'était presque surréel. Tu avais peut-être plus conscience de sa présence que tu pensais au final. Tu veux te lever pour aider Léo a mettre les lits ensemble, mais son regard te l'interdit. Tu peux mettre la télé, mais j'ai pas la tête à ça. Les voix des personnages te permettraient peut-être t'oublié où vous êtes. Mais ce sont les médicaments qui t'aident le plus. Faut que tu te retiennes à demander une nouvelle dose. Tu sais très bien que tu en as pas besoin. Que c'est ton addiction qui revient d'elle-même. Tu as peut-être souffert, mais tu ne veux pas sombrer dans tes mauvaises habitudes. Tu essayerais en tout cas. Maintenant, ton temps pourrait être consacré à ce rêve que tu partages avec Léo. Sans grossesse dans les pattes, tu deviendrais peut-être celle en qui il croit.
Comme tu avais prédit, ton esprit n'avait aucunement porté attention à la télévision. Plutôt coller au torse de Léo, tu avais réussi à t'endormir au rythme des battements de son coeur. Ton état était stable maintenant. Il n'y avait pas besoin d'analyse pour prédire ce que le médecin vous annonça. Le foetus était sous développer, parfois à cause du stress, parfois à cause de l'alimentation insuffisante parfois sans raison valable. Ça arrivait et pour vous c'était peut-être pour un meilleur futur pour tout le monde. Il te laissait partir maintenant. Tu remets tes vêtements qui étrangement te répugnais plus que cette robe d'hôpital impersonnelle. Dans une semaine, tu serais de retour à la normal qu'il disait. Insistant quand même sur le fait de prendre les choses doucement et d'écouter les signaux que ton corps t'envoie. Ceux que tu n'aimes pas écouter. Ils t'avisent que tu risques de saigner plusieurs semaines et tu te sens gamine à penser que tu aimerais mieux que Léo n'entend rien de tout ça. Si après ça, il te trouve toujours séduisante, il est définitivement dérangé que ton crâne te dit.
Tu souriais parce qu'il t'avait demander de pas faire cette tête d'enterrement. Te répétant qu'il avait raison que vous étiez fort. Tu avais même refuser les antidouleurs qu'ils voulaient te prescrire pour les prochaines journées. Tu te connais trop bien pour savoir que c'est beaucoup trop risqué.
De retour dans cette appartement qui t'avait toujours accueilli. Peut importe ton humeur, peut importe ton état. Comme Léo, ce refuge était toujours disponible pour toi alors que tu méritais rien de tout ça. Quelle chance avais-tu de l'avoir trouver lui. D'avoir jouer le jeux de la jalousie si longtemps. Tu le pousses au bout de ses limites trop souvent. Vous devriez manger. Peut-être discuter de tout ça, peut-être pas. Peut-être que agir comme si jamais ça c'était produit serait ce qui a de mieux pour toi? Tu ne sais clairement pas ce qui est bon pour ta personne de toute façon. Tu t'assoies dans la cuisine de Léo. L'observant faire dans sa demeure. Avec tout ça, j'ai même pas pensé à te dire que j'ai un "boulot". Fallait que tu lui expliques que tu as croisé cette créatrice de mode et qu'elle te donnait une chance. Lui expliquant tout. Tu commençais pas devant la caméra, mais interne. Tu verrais l'envers des décors et si enfin tu pouvais commencer à payer des propres trucs, peut-être qu'un jour tu pourras le recevoir chez toi. Au moins, tu pourras dire que tu mènes une vie plus normal. Tu commences bientôt à travailler. Tu ne laisserais pas cette fausse couche t'empêcher de prouver à Louise que tu vaux plus que la voleuse qu'elle avait croisé. En vrai, tu as besoin de te le prouver à toi-même parce que tu ne peux pas abandonner. Tu n'y survivrais peut-être pas.
Tu es gêner de lui dire de cette manière, mais tu souris en même temps. La peine était toujours présente. Tu ne pouvais dire si c’était à cause du bébé ou plutôt ton corps qui te faisait défaut. Tu l’as maltraité longtemps, le karma s’occupait peut-être de toi maintenant. D’une façon bien cruel, mais certes tu avais fait un tas de mauvais coup. Tu as laissé tes gens dans ton passé qui ne le méritaient. On fait quoi maintenant? Avouant une autre insécurité qui t’habite. Tu sais que tu peux compter sur lui. Tu veux qu’il puisse compter sur toi. Tu veux devenir assez forte pour qu’il ne s’inquiète pas chaque instant que tu es loin de lui. Tu as peur de perdre cette volonté de devenir meilleure. Devant ce canevas vide, tu figes un peu. C’était peut-être la fatigue qui te paralysait devant tes insécurités. Dans la rue, tu connais tous, tu n’as peur de rien et ta confiance se fait sentir. Dans la cours des grands, à essayer de prendre ta vie en main, tu ne fais pas confiance en tes réflexes qui fuient dès que les choses se compliquent.  
Mais là, maintenant, vous devriez manger quelque chose et dormir toute la journée. Maintenant vous devriez laisser le futur où il est et prendre du temps pour vous. Là maintenant, on va dormir?
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(#)Sujet: Re: une jade hormonale / léo  |   Lun 24 Sep - 11:15

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Ma tête était vide. Mon coeur était vide. Mon corps était vide. Ce sentiment était horrible. A mes yeux, c'était pire encore que de m'être pris cette balle le mois dernier. J'avais eu ce pré-sentiment et puis Jade souffrante sous mes yeux. J'avais dû user de moyens pour la persuader d'aller à l'hôpital et qu'un certain sens, je me remerciais de l'avoir fait. Elle aurait risquer gros sans intervention extérieure professionnelle. Je la faisais passer sous mon assurance pour qu'elle puisse avoir de bons soins alors que nous apprenions la perte du "monstre" de Jade. Même si nous n'étions pas apte à l'accueillir, sans les circonstances actuelles, que nous voulions le faire adopter, cette perte restait une perte douloureuse. J'avais l'impression - et j'étais certain que Jade le pensait aussi - qu'on nous punissait. Qu'on nous faisait comprendre que nous n'avions pas droit à tout ça. Comme moi avec l'amour, en quelque sorte. A chaque fois que ça fonctionnait, quelque chose me séparait de celle que j'aimais. J'avais cru avec Jade que j'avais vécu la même chose mais à chaque fois elle me revenait. Etrangement, cette perte ne nous séparait pas, au contraire. Je pensais que quelques mois avant, ça aurait sûrement eu cet effet. Mais nous avions fait des efforts depuis, nous avions eu certaines discussions qui faisait que nous réagissions ainsi. Le personnel de l'hôpital a dû d'ailleurs croire qu'ils avaient affaire avec un couple normal qui s'aiment et qui pensaient avoir un bébé. Mais nous n'étions tout sauf un couple banal. Nous sommes un couple qui se déchire, qui apprends l'un avec l'autre tout en faisant toutes les conneries possibles et imaginables.
J'avais décidé de mettre la télé une fois que nous étions seuls surtout pour qu'elle s'endorme. Cela n'avait pas raté, et pour moi non plus. Nous ne dormions pas longtemps avant qu'on nous annonce qu'on pouvait rentrer à la maison, avec une prescription. Je décidais de l'emmener chez moi, d'où nous venions. Je savais qu'elle n'aimait pas ça mais je ne pensais pas qu'elle avait trop le choix. Je voulais garder un oeil sur elle. Elle ne mettait pas d'objection à nous retrouver à nouveau dans mon appartement. D'ailleurs, une fois arrivés là-bas, elle brisait le silence en me racontant qu'elle avait trouvé un boulot. J'ouvrais grands les yeux. Malgré la souffrance qui m'habitait cette nouvelle me faisait plaisir et je l'écoutais attentivement. Elle était tombé sur une nana du milieu de la mode qui lui avait offert l'opportunité d'entrer par une certaine porte dans ce milieu. Je souriais légèrement. C'était une excellente nouvelle assombrie par ce qui venait de se passer, malheureusement. Mais je ne voulais pas qu'elle s'abandonne à ce tragique incident et abandonne cette opportunité. peut-être qu'elle pourrait nous aider à te faire un nom petit à petit. nous donner des conseils et je pourrais te rejoindre sur cette voie. lui fis-je alors en souriant légèrement, attrapant une de ses mains. Je la serrais, comme pour signifier qu'il fallait qu'on soit fort. Elle me demandait ensuite ce qu'on faisait, maintenant, ce qui nous ramenait à la réalité. Elle me demandait si nous allions dormir. je pense qu'on devrait se mettre un petit truc dans le ventre avant, histoire de dormir mieux et pas être réveillé par un ventre vide. tiens. fis-je lâchant sa main et lui donnant un verre de jus de fruit vitaminé et sucré, puis un fruit. Je prenais la même chose. comme ça on va dormir dix heures de suite sans se réveiller, je pense qu'on y verra plus clair après ça. lui fis-je alors en croquant dans ma pomme et puis j'allais vers ma chambre. Je n'avais même pas la force de me changer pour dormir. Je retirais juste mon pantalon pour être plus à l'aise et j'attrapais Jade dans le lit contre moi. Je nichais mon nez dans ses cheveux et décidais de ne plus bouger. quoiqu'il arrive Jade, je veux qu'on se promette de ne rien lâcher. lui soufflais-je alors après quelques minutes de silence. il ne faut pas qu'on se laisse abattre. il faut qu'on le fasse ensemble. tu me promets? lui demandais-je alors. je la connaissais, jade. Elle était du genre à vite abandonner par manque de confiance en elle. Mais là c'était un travail qu'on faisait ensemble. Si je voulais arriver à laisser ce boulot de mac derrière moi, j'avais autant besoin d'elle. Je n'y arriverais pas seul. Même s'il n'y avait plus ce bébé, qui avait enclenché cette envie de sortir de cette vie merdique et illégale, je ne voulais pas abandonner. Quelque part, je voulais le faire pour lui.
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