Ça avait été un voyage merveilleux. Tu n'avais pas eu d'autres mots pour le qualifier. Vous aviez vu tellement de beaux endroits, pris tellement de photo en amoureux, profiter du soleil, de la tour Eiffel des plages espagnoles, des hôtels luxueux aux vues exceptionnelles et tant d'autres endroits incroyable. Tu ressortais de l'avion avec plus que des souvenirs, une nouvelle vie. Une vie qui se montrait être le reflet de tout ce que tu ne pensais pas avoir le droit. Des voyages que tu n'osais même pas évoquer avant, un copain qui te chérissait plus que tu n'aurais jamais cru qu'il était possible de te chérir. Une maison que tu aimais entourée des gens que tu aimais et même des animaux. Et maintenant l'officialisation de cette relation qui avait commencé sans que chacun ne s'y attende. Une relation qui t'avait valu un anneau à ton doigt, que tu ne cessais de contempler depuis que tu l'avais. Un anneau que tu montrais à Chad presque tous les jours avec fierté et joie. Mais un anneau qui cachait tellement de choses qu'il te faudrait du temps pour tout assimiler. Cet anneau autre que votre amour, symbolisait également le futur mariage. Une cérémonie entourés de vos proches, toi qui n'en avais plus de la famille, toi qui avait cru que tu étais coupable de tant de malheur qu'il te serait impossible de goûter à ce bonheur. Et pourtant , cet homme tout droit sorti de la plage en courant était tien. Finalement tu avais fait de ta peur un vague souvenir pour affronter ça avec lui. Il était devenu cette force qui te manquait. Et ce voyage vous l'avait prouvé. En terre inconnue vous restiez ensemble, soudés. Même lorsque les défauts ressortaient, que la vérité éclatait. Même lorsqu'il avait pensé la situation perdue, que tu avais cru que ton secret serait lourd. Dans toutes ces situations vous aviez fini par vous soutenir, avouant vos sentiments à voix haute, une confirmation dont vous n'aviez plus besoin bien qu'elle devenait plus fréquente, vous offrant des moments de tendresse dans une vie bien active. Pour clôturer le voyage, alors que tu pensais avoir tout vu, avoir vécu le meilleur Chad avait fait une demande tout à fait particulière. Une demande qui restait encore précise dans tes souvenirs. La revivant presque chaque matin, chaque après-midi où tu regardais cette bague, ton cœur accélérant la fréquence dans une joie et une excitation qui te faisait parfois perdre le contrôle. Sauter, danser, t'accrocher à Chad, l'embrasser d'un coup, sans raison, rire. Un tas de réaction qui passeraient pour une manifestation de folie. Il fallait croire que l'amour était une folie profondément ancrée en toi. Et tu l'assumais plus que jamais. Tu avais encore peur. Tu avais encore peur de le perdre, de ne pas réussir cette relation, de faire tout foirer, mais au fond, tu voulais y croire. Tu voulais penser que si vous faisiez des efforts à deux, tout  irait bien.

C'était ce que tu pensais précisément lorsqu'il commença à parler maison. Une idée brillante mais qui demandait un capitale énorme et important. Il avait de l'argent, mais toi non. C'était sûrement la plus grande différence entre vous.  Officiellement tu étais toujours étudiante, tu ne gagnais qu'un faible salaire dans un travail que tu aimais, mais que tu ne pouvais faire en temps complet à cause des études. Alors oui, vos revenus étaient extrêmement différents. Lui qui avait même réussi à ouvrir sa salle de sport. Bien sûr tu le soutenais et le félicitait en étant heureuse pour lui, portant ce bonheur avec lui, le partageant. Mais tu savais qu'il pensait pouvoir tout assumer. Qu'il pouvait rayer ton aide financière. Or, c'était loin de tes envies. Il parlait d'un palace, de piscine, de plage, de jardin.  Tu n'étais pas capable de lui offrir ça. Pas pour l'instant, et malgré le sourire que tu lui avais apporté tu avais calmé ses hardeurs. Tu voulais réellement habiter dans une maison comme celle qu'il décrivait, mais une fois rentrer tu ne  pourrais pas, tu ne pourrais pas la financer. Alors oui dans l'avion tu avais pris sa main pour calmer ses idées qui ravissaient pourtant son imagination. «  J'adore l'idée mais il va falloir attendre pour la maison, tu sais que ça coûte une fortune et pour l'instant je n'ai même pas de « vrai » job » Ta voix restait calme et ton sourire présent. Tu voulais mettre les choses au clair sans pour autant le couper net dans son élan. «  Mais on cherchera une grande maison quand j'aurai sauvé un peu d'argent hm ? Ca nous laisse le temps de voir combien on doit mettre de côté, et ce qu'on veut, je ne suis pas vraiment difficile » Riant doucement tu ne crachais absolument pas sur ses idées qui semblaient refléter la maison parfaite. Mais serais tu capable de payer une telle maison ? Dans son esprit c'était loin d'être ça. Il voulait te l'offrir. Comme on offre un sac, un cadeau. Il allait changer ta vie, mais tu ne voulais pas qu'il change ce que tu étais. Tu avais toujours été indépendante et pour toi l'important d'une maison à vous était de la payer à deux, de la construire à deux, d'être tous les deux d'accord et de partager ce même rêve. Sans aucun doute que l'idée te plaisait autant qu'à lui, mais le processus ne te plaisait pas tant que ça. «  Achetons la ensemble. Avec ton argent et le mien.. Je ne veux pas dépendre totalement  financièrement de toi Chad. Je veux qu'on fasse les choses ensemble, à part égale. » tu ne voulais pas être un poids, ni même une profiteuse, et si ce sujet faisait débat, tu garderais ta position, prenant ta patience pour lui expliquer l'importance de ne pas vivre avec son argent, de ne pas abandonner cette partie indépendante de toi.

Le retour à la réalité n'avait pas été simple. Le voyage que nous avions vécu avait eu beaucoup d'impacts sur nos vies. Déjà, il avait été la preuve que nous étions un couple soudé et fort. Il y avait eu un bas, lors de cette fameuse altercation à la plage, qui n'avait eu de conséquence que de nous rapprocher et de nous rendre plus fort. On avait appris à tout se dire, même si c'était dur et que ça faisait mal. Il fallait que l'autre sache. M'ouvrir à quelqu'un n'était pas la chose la plus simple que je réussis à accomplir. J'ai toujours eu du mal à parler de ce que je ressens, et de m'ouvrir à mon passé encore pire. Je ne voulais pas que qui que ce soit me voit comme quelqu'un de faible, de dépendant, de vulnérable, alors encore moins Joy. Pourtant, il avait bien fallu que je lui parle du travail que j'effectuais sur ma personne quant à mes sursauts de colère et de possessivité. C'était encore plus dur avec elle car je l'aimais d'une manière incontrôlable déjà de base. Contrôler ma possessivité envers elle n'était pas une mince affaire. Voir des types baver sur elle alors que j'étais à côté m'avait rendu fou. N'importe qui aurait trouvé ça relou mais moi j'en été venu aux mains sans réfléchir. Ce n'était pas le Chad que je voulais pour ma Joy. Surtout qu'elle, elle avait un passif avec la violence qui l'éloignerait. Je ne voulais pas de ça, jamais. Il avait donc fallu que je me confie à elle, que je lui parle de tout ça et qu'on établisse un code pour quand ça m'arriverait, pour quand j'aurais une rechute. Je n'aimais pas ça, j'étais inconfortable avec cette idée mais Joy avait raison : ça ne pouvait que nous rendre plus fort. La suite du voyage avait confirmé cela. On avait passé des moments fabuleux devant des paysages fabuleux et j'avais fini par réussir à faire ma demande. C'était quelque chose qui me trottait depuis un petit moment. C'était contradictoire, pouvait-on dire. Nous qui avions peur d'être en couple, peur de s'attacher, peur d'être dépendant l'un de l'autre, peur de devenir quelqu'un d'autre. Et pourtant si logique finalement. Je l'aimais tellement et j'avais tellement peur de la perdre que je voulais lui prouver que ce n'était pas des efforts en vain. Je ne battais pas cette peur pour la laisser tomber au premier tournant, jamais. Cette demande était plus une preuve de ma sincérité, qu'elle arrête de dire qu'elle ne me mérite pas, tout ça. Je détestais qu'elle le dise et il avait fallu que je trouve un moyen qu'elle arrête. Le voilà. Elle avait dit oui, pour tout l'amour du ciel et mon bonheur total. Souvent, elle regardait sa bague et me sautait dessus. Cela me faisait beaucoup rire, je dois dire que j'aimais aussi la regarder. C'était tout un symbole, tout un lien et une histoire réelle puissante. Notre histoire. Notre histoire d'amour.

Comme je l'ai dis, notre retour à Miami avait été brutal. Déjà dans l'avion, on avait eu une discussion qui ne m'avait pas tellement plu. J'avais parlé de maison, d'un rêve que je nous voyais avoir ensemble. Je me projetais, je voulais un chez nous et pas le chez moi qui était mon appartement, maintenant que nous allions nous marier. Je nous voyais d'ailleurs y faire notre fête de mariage, le long du sable de la mer. Je voyais déjà ses pieds nus sur le parquet de notre chambre lumineuse, je sentais déjà les odeurs de pancakes fait maison que je lui ferais le matin dans cette grande cuisine ouverte, les chiens à mes pieds. Je le voyais déjà en lui en parlant. Evidemment, je ne pensais pas de la même manière qu'elle qui essayait de me ramener à la réalité sans trop me frustrer. Je le sentais bien qu'elle voulait me faire comprendre doucement qu'elle n'avait pas le même compte en banque que moi et qu'elle voulait que cette maison soit la nôtre même dans l'argent qu'on y mettrait. Je comprenais, d'un côté, et d'un autre je ne voulais pas qu'on se prive alors qu'on avait cette possibilité. Je m'en fichais moi qu'elle n'y mette pas d'argent. Je savais qu'elle en aurait et que notre compte joint futur serait d'ailleurs sûrement plus fourni par son cabinet que par ma salle de sport. On aurait des métiers fluctuant, tous les deux. Alors j'avais de l'argent parce que je n'avais jamais dépensé un centimes et j'avais toujours passé mon temps à bosser car je n'avais rien d'autre à faire. Je devais m'efforcer de ne pas retomber dans les conneries alors j'avais accumulé pas mal de job tout en évoluant des deux côtés. Le jour en tant que coach et la nuit en tant qu'animateur sportif de renommée. J'avais tout mis de côté. Les seules choses que j'avais dépensé avait été pour cet appartement, ma voiture et pour le chien. Cela faisait longtemps que j'avais renfloué cet argent et il y avait eu ma salle ensuite. Je savais que je n'aurais aucun mal à investir encore ailleurs. Un truc bien quand on doit se démerder seul et tôt c'est de savoir gérer son fric. Si j'avais fais exprès de tout garder pour quand j'aurais été avec Joy, on aurait pu y croire. Alors son idée me gênait un peu car je n'étais pas du genre à garder une idée en tête de côté sans la réaliser, surtout quand j'en ai les moyens. Je voulais lui offrir une maison fabuleuse, un mariage fabuleux, une vie fabuleuse. Je comprenais ce côté indépendant qu'elle voulait garder car j'avais le même mais dans cette situation nos deux caractères semblaient se contredire. Du coup, je n'avais même pas pris la peine de lui répondre dans l'avion mais j'avais rapidement changé de sujet.

Arrivés à la maison, je portais nos valises dans la chambre alors que Joy retrouvait les animaux, fous de nous voir. Je la rejoignais rapidement pour leur faire de gros câlins avec elle. Puis j'allais chercher la clef de la boite aux lettres. prête à savoir? j'espère que tu n'es pas fatiguée parce qu'à la seconde où tu sauras que tu l'as on va le fêter comme jamais! fis-je en lui donnant les clefs. Sa lettre d'examens. On allait savoir si elle aurait son examen et à combien. Je savais qu'elle l'aurait haut la main mais je la laissais le faire. On allait chercher le courrier ensemble et on fouillait pour trouver la fameuse lettre. Elle l'avait entre les mains. Je vins derrière elle, l'embrasser sur le crâne. n'aies pas peur, ouvre! je suis là de toute façon. j'avais déjà préparé le champagne, on allait faire la fête toute la nuit c'était sûr.

Tout avait été parfaitement organisé et mené par Chad. Sauf ce dérapage à la plage qui n'avait eu pour effet que de vous ouvrir un peu plus à l'autre. Tu n'avais pas besoin de réfléchir longuement, de te poser et essayer de peser le pour et le contre. Tu savais que malgré cette colère manifeste et cette possessivité tu voulais être avec lui. Plus que jamais tu voulais le soutenir et apprendre à ses côtés. Tout comme il prenait sur lui, grandissait et se retrouvait à travailler une colère qui le composait depuis des années tu cherchais à grandir, à évoluer et faire preuve d'un peu de bon sens face à lui. Tu voulais l'aider tout autant qu'il t'aidait sans pour autant lui enlever ce rôle premier dans sa propre vie. C'était important, pour lui comme pour toi, d'être indépendant. D'être la personne que vous étiez avant. Mais les choses changeaient , et même si tu cherchais à rester la même il te proposa de changer de nom, ce à quoi tu n'hésitas pas une seconde. Tu changeas donc. Enfin tu promis de changer au moins ton nom lorsque le moment sera venu. Pour le moment vous n'étiez que fiancés, une avancé grandiose quand on reprenait votre relation depuis le tout début. Ces approches, éloignements et finalement cette décision commune. Tu en avais eu peur tout autant qu'elle te ravissait. Mais il fallait croire que les risques se prenaient à deux, bien plus facilement depuis qu'il était là, et tu avais donc décidé de laisser la vie te mener là où elle le souhaitait, d'accepter ce que tu voulais sans avoir peur de ce qu'il pourrait arriver. après tout le futur n'est pas encore là, en avoir peur c'était sans cesse refuser de vivre, une chose que tu ne pouvais te permettre de faire.

Mais tout n'était pas rose et tout n'allait pas toujours comme sur des roulettes. Parfois les idées divergeaient et c'est ce qu'il arrivait avec cette histoire de maison. Bien sûr tu comprenais son point de vu, puisqu'il avait de quoi s'acheter une maison comme il le souhaitait et comme tu voulais également, tu n'allais pas mentir, la maison qu'il avait commencé à décrire te faisait rêver et sûrement que tu n'aurais pas pu penser à mieux pour une avenir mais tu devais retourner sur terre. Et il semblait avoir un peu de mal à comprendre que ce n'était pas son idée que tu rejetais mais bien qu'il prenne tout sur son compte à lui. Certes il avait économisé, il avait de l'argent et il pouvait s'en servir mais cet argent qu'il avait laissé de côté sans y toucher ne t'était pas destiné. Tu préférais qu'il l'utilise pour lui, pour un voyage, une activité, et que chacun de vous mette de l'argent de côté afin de contribuer ensemble à ce nouveau départ qui changerait même votre vie de base, celle que vous aviez commencé en tant que simple colocataires. Alors oui la discussion ne prenait pas vraiment des airs qui vous plaisaient et rapidement il changea de sujet te notifiant clairement que ce sujet était sensible et qu'aucun de vous n'étiez encore prêt à se plier.

Mais une fois arrivée à la maison c'était comme si toutes ces interrogations partaient en fumée. Même si elles restaient dans un coin de sa tête et de la tienne tu préférais ne plus en parler, ne plus y penser. Les chiens arrivaient assez bien à faire partir tout autres pensées en t'affublant de léchouilles et autres sauts mêlés à tes rires qui furent bientôt rejoins par ceux de Chad. Une vraie famille contente de se retrouver avant qu'il ne fasse accélérer ton coeur et te donne une poussée de stress avec un mot. Tu te mets à rire avant de lui taper gentiment l'épaule. " Si je ne l'ai pas se sera de ta faute ! " Pure calomnie mais tu avais ce petit côté un peu superstitieux qui t'empêchait de le dire avant d'avoir vu. Tu prenais donc les clefs, et avec lui allais fouiller la boîte aux lettres, laissant toutes autres lettres de côté avant de tomber sur celle qui t'intéressait. Ton coeur battait vite et tu te sentais comme à la fin d'un gros poids. Tu savais que si tu l'avais, tu n'aurais plus à aller étudier et tu pourrais rembourser ton prêt, mettre de côté et envisager un avenir plus serein. Mais les mots de Chad te calmèrent légèrement te faisant sourire alors que tu appuyais ton dos contre son torse pour sentir sa présence. Présence primordiale alros que tu ouvrais l'enveloppe dépliant la lettre en la parcourant ensuite des yeux. Plusieurs fois tu te mis à lire le résultat, comme illettrée. Plusieurs fois tu tentas de comprendre les mots inscrit sur cette simple feuille avant de te tourner vers Chad. " J'ai réussi... "  Sans trop t'en rendre compte ce n'est qu'en entendant Chad le répéter que tu assimilas la chose te faisant sauter d'un bond sur lui, l'embrasser sur tout le visage en riant avant de laisser libre court à ton soulagement, criant sautant, riant. Tu voulais juste exprimer ta joie. " Je l'ai je l'ai je l'ai !!!!! " Tu allais commencer à travailler pour de bon, et monter enfin cette vie dont tu rêvais. D'un coup tu voulais faire des centaines de choses, tu voulais tester tout ce qu'il était possible de tester. Mais tu ne savais pas par quoi commencer. " Qu'est ce qu'on fait ? Qu'est ce que je dois faire ? " Il y avait encore des démarches pour avoir ce diplôme en main mais tu avais obtenu le plus dur, il ne te restait qu'à aller le chercher. Mais à ce moment ta tête était vide, et il te semblait impossible de réfléchir

J'étais hyper amoureux de Joy et ça rien n'allait y changer. Elle était la femme de ma vie et j'en étais persuadé. Quoiqu'il puisse nous arriver, il fallait que je garde ça en tête. On avait du mal à revenir sur la réalité en revenant de ce séjour que j'avais organisé. En même temps, il s'était passé quelque chose de primordial là bas : on s'était promis l'un à l'autre. On avait eu des coups durs, surtout un mais qui nous avait d'autant plus soudés. Ce qui était bien la preuve qu'on était prêts à faire des concessions, à discuter, à se dire les choses, à être honnêtes l'un envers l'autre et à ne rien garder pour soi tant que c'était pour l'autre. Je voulais qu'elle me connaisse comme moi-même je ne me connaissais pas. Je voulais l'anticiper de mon côté, savoir comment elle réagirait et ce qu'elle dirait. Je voulais la connaître par coeur parce qu'elle était celle que j'aimais. Je voulais être celui qui sait la rendre heureuse par toutes situations. C'était normal. Néanmoins... mes défauts reprenaient le dessus et je le sentais. Mon côté protecteur, possessif, perfectionniste prenaient de plus en plus le dessus dans cette relation. Je voulais que tout soit parfait, sans doute trop. Je voulais tout contrôler, mais ce n'est pas comme ça que ça marche et ça j'allais avoir du mal à m'en rendre compte. On avait eu ce petit différend dans l'avion déjà, à propos d'un chez nous. Je voulais tellement que tout soit parfait pour elle et que je puisse lui offrir ce qu'il y a de mieux que je lui proposais une maison de malade au bord de la mer dans laquelle nous pourrions célébrer notre mariage et mener notre vie avec nos deux chiens... Je nous y voyais déjà alors qu'elle me ramenait à sa réalité : elle voulait participer et elle n'avait pas le même argent que moi sur son compte. Je le savais ça et je n'y avais pas pensé une seule seconde car à mes yeux je devais tout lui offrir. Mais si Joy est la femme de ma vie c'est pour une chose entre autres : elle est indépendante. Elle aime mener les choses à bien et se dire qu'elle y a participé. Sa réaction était donc normale et je devais la comprendre : ce n'est pas pour autant que c'est ce qui se passait. Je faisais tout sauf comprendre. Je m'énervais presque. Néanmoins je ne voulais en rien gâcher ce que nous avions vécu alors je coupais court à la conversation. Je savais que ça reviendrait car il fallait que ça revienne mais pas tout de suite.

Nous retrouvions les chiens et notre famille était de nouveau réunie. Tout était parfait et le courrier était là. Je savais qu'il y avait la réponse à ses examens dans cette enveloppe et je voulais qu'elle l'ouvre avec moi. Savoir en même temps qu'elle. J'étais persuadé déjà qu'elle l'aurait sans douter une seule seconde. Elle par contre, c'était une autre histoire... Je restais derrière elle alors qu'elle allait l'ouvrir après m'avoir fait une vanne comme quoi elle dirait que c'est de ma faute si elle l'avait pas. Je lui avais tiré la langue. De toute façon elle l'avait. Elle sortait la feuille et son stress fut contagieux. Mon coeur battait à cent à l'heure avec le sien. Puis elle dit ces mots qui me firent plaisir : elle l'avait. En réalisant, elle se mit à sautiller partout, à me couvrir de bisous, à répéter qu'elle l'avait. Je riais, accompagnant sa réaction en souriant jusqu'aux oreilles et en dansant comme des idiots dans le salon. Elle passait par tous les états en apprenant cette nouvelle. De l'euphorie on passait à l'angoisse du futur. Ce diplôme lui ouvrait les portes. Elle avait tellement eu peur de ne pas l'avoir qu'elle ne s'était pas vraiment préparé à ça. Elle me regardait avec cette panique dans les yeux en me demandant ce qu'on faisait maintenant, ce qu'elle devait faire. Je riais alors légèrement en caressant sa joue. Je prenais le papier de ses mains, j'ouvrais un tiroir avec des papiers importants et je l'y rangeais. alors déjà on range ça pour ne pas le perdre. Et ensuite tu me regardes. lui fis-je en prenant ensuite ses deux mains et en la regardant dans les yeux. ce qu'on va faire d'abord toi et moi c'est ouvrir une bouteille de champagne et faire la fête toute la nuit. lui fis-je alors super sérieusement avant de m'arracher un grand sourire qui allait avec cette phrase. ne panique pas pour ce qui est d'exercer ce métier qui te passionne tant et pour lequel tu as bossé, tu mérites une soirée de lâchage total. On verra demain pour le reste, tu as le diplôme, ça tu le sais et c'est pas à cette heure-ci que tu vas aller déposer des candidatures. t'en dis quoi? la rassurais-je alors en lui tenant les mains. Faut dire même concernant l'obtention de son diplôme, j'avais une ou deux idées. Mais il fallait d'abord qu'elle profite de l'avoir eu, qu'on fête ça dignement comme elle le mérite, qu'elle se souvienne du jour où elle l'avait eu comme une grosse fête et pas la tête sur un bureau à contacter tous les cabinets du coin. J'allais dans le frigo faire péter la bouteille que j'avais déjà préparé et je nous servais deux verres. Je lui tendais le sien. A ta santé mon bébé, je suis hyper fier de toi. que la fête commence. lui fis-je alors avant de prendre le mien et de tchiner avec elle. on va se changer j't'emmène danser lui fis-je alors. Des bars dansant au bord de la plage, y'en avait pleins. C'était ce qu'il fallait qu'elle fasse, là tout de suite. Profiter. J'allais me changer aussi pour un pantalon plus léger et une chemise aussi plus légère. Même en soirée il faisait chaud ici. Puis je sortais pour la voir elle. tu es magnifique lui fis-je en la prenant par la hanche pour l'embrasser. allez go lui fis-je avant de sortir. Nous allions à pieds car je doutais de notre capacité à revenir en voiture au retour puis nous n'étions pas loin. Nous allions dans un bar dansant que j'adorais. Il faisait des cocktails et des trucs à grignoter de folie et j'aimais bien l'ambiance. Je savais que j'arriverais à faire une entrée remarquée à Joy, je les connaissais bien les mecs. Je nous demandais deux verres avant qu'ils ne me laissent faire mon truc. Mesdames et messieurs je vous présente ma future femme, qui vient de me dire oui et d'avoir son diplôme. Pour Joy hip hip hip! fis-je alors que tout le monde me répondait. Comme je disais, super ambiance. Je descendais du bar en trinquant avec ma fiancée. c'est ta soirée lui fis-je alors en lui souriant avant de prendre le verre aux lèvres. Sur une table pour nous il y avait des tapas à grignoter entre deux danses. Je l'emmenais tout de même en faire une première avant d'aller nous asseoir. J'étais tellement fier d'elle.

Le sujet clos tu savais qu'un jour vous devriez en reparler. Mais face à ce problème tu voulais prendre ton temps pour apporter peut être des solutions pour partager la poire en deux. Il voulait tout tout de suite, il voulait car il pouvait mais en oubliant ta part dedans. Tu n'allais pas le rembourser ensuite il ne l'accepterait pas, tu n'avais pas non plus les finances pour te lancer dans un prêt, chose qu'il refuserait sûrement, et pourtant sa description de la maison parfaite t'avait remué. Tu voulais cette maison, tout comme voulais porter son nom, mais tout se gagnait et il était hors de question que tu la gagnes par un homme que tu allais épouser. Tu voulais participer à cette vie que vous alliez mener à deux. S'il lui était compliqué de l'accepter tu étais sûr qu'au fond il comprenait, il t'avait choisi pour ça non? Parce que tu n'avais jamais baissé les bras, parce que tu avais réussi en dépend de n'avoir rien. Tu ne voulais pas de son aide en premier lieu pour la colocation, alors il avait eu un avant goût. Maintenant tu devais le convaincre d'attendre un peu. De te laisser le temps de mener ton petit bonhomme de chemin et de mériter cette maison dans laquelle vous pourriez vivre.

Mais les petits moments de froideurs ne restaient jamais bien longtemps. Arrivés chez vous vous retrouviez toute votre petite famille à poils longs qui semblaient vous avoir manqué et vice versa. Tout comme cette lettre qui venait sonné ton destin par un seul mot. Le stress montant tu savais que ce simple papier pouvait te rendre la vie impossible et l'idée de cette maison au bord de la mère encore plus loin, tout comme il pouvait signer l'arrêt de nombreuses galères et t'offrir enfin un répit mérité. Pour Chad tu l'avais, c'était sûr et tu n'allais pas nié que sa confiance te détendais légèrement pour au moins te donner l'occasion de respirer un peu et de l'ouvrir. Non sans l'avoir taquiné avant. Ce n'est qu'en lisant plusieurs fois le résultats que tu compris. Si les mots avaient été compliqués à trouver leur chemin maintenant tu comprenais et tu n'en étais que trop heureuse. Tu laissais toute cette pression redescendre et cette joie explosée pour lui sauter dans les bras les chiens s'y joignant dans un concert presque assourdissant. Après ces danses et ces cris de joie tu redescendais dans la réalité ne sachant plus où donner de la tête. Tu avais le diplôme ce qui était le principal mais maintenant tu semblais perdue pour la suite. Que devais tu faire ? C'est cette angoisse incontrôlée et inutile qui revint pour mieux te perdre. Mais Chad te connaissait il était là, la tête sur les épaules et endossait parfaitement le rôle du canalisateur de la boule d'énergie que tu étais. T'arrêtant alors un instant tu pris de grande inspiration regardant le papier être déposé en sécurité dans un lieu connu, puis tes yeux se plantèrent dans les siens tes mains serrant les siennes. tu savais que tu n'avais plus à angoisser, que tout irait bien, tu savais que tout était fini, que maintenant tu pouvais souffler mais tout ne partait pas d'un coup. Et ce n'est qu'avec ses paroles que tu finis par rire pour la première fois après cette angoisse. L'idée était parfaite ,et tu ne pouvais que confirmer qu'il n'était pas l'heure à lancer des candidatures à l'aveugle. tu devais présenter un dossier et y aller de toi même, face à face. Et ce soir tu devais abandonner toutes ces angoisses et pensées qui pouvaient polluer ton obtention de diplôme. détendant alors tes épaules tu le regardas sortir cette bouteille de champagne en tapant des mains alors que tu ne savais plus si tu devais être étonnée ou pas de ses actions. " Tu es parfait dans tout ou i y a quelque chose où tu es vraiment nul ?" Riant doucement tu prenais le verre avant de le remercier de cette fierté qu'il partageait avec toi. Autre que ton propre bien et ton envie personnelle, tu voulais réussir pour lui, tu voulais lui montrer qu'il n'avait pas fait le mauvais choix, tu voulais le rendre fier comme en cet instant. " Merci monsieur TAte !! Je pense que je suis bien partie ! " Riant tu buvais alors quelques gorgées avant de t'arrêter et le regarder surprise. " Danser ? Où ? " Sans avoir de réponse vous partiez vous changer respectivement dans son coin avant que tu n'entendes Chad entrer dans sa tenue légère qui témoignait du temps lourd et chaud de cette ville. Souriant alors tu l'embrassas plus longuement en le gardant un instant de plus contre toi. Tu ne le laissais partir que quelques minutes après pour le suivre jusqu'à ce lieu inconnu mais où tu allais sûrement danser. Le temps était parfait et la promenade qui vous séparais de votre maison au bar fut un autre moment de complicité et un bon moyen de vider lentement ta tête. En arrivant tu regardais alors le bar détaillant un peu le lieu. Il paraissait déjà très bien sans que tu n'aies à goûté quoique se soit. Alors que tu prenais le verre que Chad venait de commander tu fus surprise de le voir monter sur le bar et te cacha en riant suite à ses paroles qui affichaient clairement ta personne dans tout le bar. Pourtant tu ne pouvais faire que rire les joues rougies avant de le regarder. " Tu avais tout prévu ! " Il était incroyable, vraiment tu n'arriverais jamais à faire comme lui. Trinquant avec ton fiancé tu te mis à embrasser sa joue pendant qu'il buvait avant de boire à ton tour. " Rectification, la notre.. On a pas réellement fêter ce "oui".. et .. si je réussi.. on réussi. N'est ce pas ? " Souriant grandement tu venais présentement chercher ses lèvres avant de boire de nouveau. Une table était déjà pour vous alors que tu lâchais ton verre pour enchaîner quelques pas de danse avec ton futur mari. Un titre qui ne cessait de te rendre joyeuse. Une fois assise le souffle plus rapide tu te mis à manger avec appétit donnant une chips à Chad en souriant. " Dis.. j'y pensais.. que dirais tu .. d'adopter un nouveau bébé chien ? Pas maintenant mais .. hm.. peut être un peu plus tard? " Tu ne t'arrêterais sûrement jamais. Mais sur le coup c'était une bonne idée, enfin il te semblait. " enfin on en reparlera mais .. voilà "Riant doucement tu trinquais de nouveau avec lui avant de finir ton verre et de l'entraîner de nouveau sur la piste de danse profitant de cette soirée à 100 pour cent. Il avait raison, tu allais te souvenir de cette soirée comme une grande fête, un moment de joie et de partage.

Je savais qu'elle aurait son diplôme, c'était obligé. Je croyais en elle comme je ne croyais en personne. J'avais déjà tout préparé, alors qu'on rentrait ce jour-là. Le résultat de ses examens avait mis notre conversation sur la maison entre parenthèses, ce qui n'était pas pour me déplaire. Nous étions dans un impasse, sur ce sujet-là. J'en avais parlé avec Dani qui m'avait plutôt remis à ma place que défendu. Elle me disait d'entendre ce que ressentait Joy à ce propos. Le truc c'est que j'entends tout à fait mais... je n'arrive pas à m'y résoudre. Peut-être que c'était parce que je l'aimais trop, que je voulais trop lui donner, trop lui offrir, au delà de ce qu'elle même pouvait s'offrir. Je ne comptais pas, pour elle et je ne compterais jamais. Elle était tout ce dont je rêvais et c'était la raison pour laquelle je l'avais demandé en mariage. Il fallait que je me résolve à me mettre de son avis mais, ça restait bien compliqué.

Je décidais de l'emmener danser sans réfléchir après sa déclaration et de faire péter la bouteille préparée. Elle me fit alors une remarque qui me fit faire la moue. Si j'étais si parfait, j'aurais compris dans la seconde son point de vue sur cette maison. Mais je n'allais pas en reparler : ce n'était pas le moment. j'essaie d'être celui que tu mérites, c'est tout. lui fis-je en l'embrassant sur les lèvres hâtivement pour nous servir nos verres. Nous mettions des tenues tout de même légères - il allait se faire tard mais nous sommes toujours à Miami, il ne fait jamais froid - et nous sortions. Je l'emmenais droit dans un bar très sympa avec des cocktails des planches... j'avais réservé une table et je décidais de faire profiter tout le monde de cette soirée. Elle avait les joues rougies mais je savais que ça la touchait. Elle me demandait si j'avais tout prévu je riais légèrement. j'ai juste réservé la table pour être tranquille quand tu le voudrais dans la soirée. sinon le bar je le connaissais bien et je voulais t'y emmener depuis un petit moment. J'aime bien faire la fête avec ma fiancée, personnellement.
fis-je alors en souriant, lui prenant la main pour la faire tourner sur elle même. J'adorais sortir avec elle, on ne sait jamais où ça nous mène. J'avais forcé le destin en nous emmenant ici mais Joy était pleine de surprises. Peut-être aurait-elle envie de partir ailleurs ensuite, ou moi-même... les heures nous le diront. C'est ça que j'aimais aussi dans notre couple, on était l'un et l'autre tout aussi aventuriers. Nous buvions tous les deux, trinquant. Elle rectifiait alors, proposant aussi de boire à notre futur mariage. Je souriais de toutes mes dents. oh oui ça aussi faut le fêter. Chad Tate se marie. AH. Y'en a plus d'un qui se demande qui est la magicienne qui a réussit à accomplir ce miracle. fis-je alors en riant légèrement avant de lever mon verre à mes lèvres. On allait finir pompette, c'est sûr. En même temps les cocktails ici sont à tomber par terre. On retournait danser avant de venir casser un peu la croûte. Elle me demandait alors si on pourrait adopter un nouveau toutou. Elle parlait de ça comme on parlerait d'un nouveau membre de la famille.. mais heureusement qu'elle parlait juste de chien. Elle disait qu'on en reparlerait plus tard mais je fis non de la tête et je prenais sa main dans la mienne. non non on ira voir c'est une bonne idée. lui fis-je alors avant de lui sourire. un seul par contre hein, j'te connais. lui fis-je après l'avoir imaginé dans un chenil... elle en voudrait trois. En même temps, j'étais pareil. ça avait été une misère de choisir que Jack. j'ai parlé avec un pote... il m'a donné envie de partir faire un truc d'aventurier à la dur avec les copains comme enterrement de vie de garçon. j'me suis dis que ça serait cool de se lâcher en pleine Amazonie ou j'en sais rien. J'ai toujours voulu faire ça. lui dis-je alors parlant de ma conversation avec Eros quelques jours plus tôt après être rentré de voyage. Je voulais lui en parler parce que... je sais pas je voulais qu'elle sache. Les mecs avec les stripteaseuses pour leur enterrement de vie de garçon c'était pas tellement mon trip. Je voulais faire un truc de mâles avec des mâles, voilà tout. c'est bon ça? lui demandais-je la voyant picorer dans son plateau de charcuterie, je prenais la même chose. ah ouai tu manges ça sans réfléchir toi.
lui fis-je alors une fois en bouche. Je riais. Allez je veux te voir danser. Qu'on montre qu'on est des dieux de la piste. Tu voudras faire quoi comme danse d'ailleurs? je savais que c'était des trucs que les nanas adoraient. En général, les mariées forcent leur gars à faire un truc genre Dirty Dancing ou j'en sais rien. Quoique me réponde Joy, je serais partant. Je ferais n'importe quoi pour elle, et le mariage dont elle rêverait serait celui qu'elle aura.

Si vous commenciez à peine à voir ce que la vie de couple fiancé faisait sur votre quotidien tes examens venaient vous rendre cette liberté de laisser de côté les sujets fâcheux et demandant trop d'argent que tu ne pouvais avoir. A la place il entraînait stress et palpitations qui te rendaient fébrile voire tremblante. Et la réponse te fit perdre absolument toute notion de pudeur ou de retenue. Tu sautais et entraînait ton fiancé par la même occasion dans des pas désorganisés mais guider par la joie d'avoir enfin terminer avec ce calvaire que tu traînais derrière toi. Peut être devrais tu reprendre depuis le début avec Chad. Lui expliquer pourquoi tu tenais tant à participer. Tu étais sûre qu'il comprendrait. Mais pour l'heure tu profitais de ce moment avec ceux qui t'entouraient et formaient ta famille.

Riant et tapant des mains comme pour une fête d'anniversaire tu profitais simplement de ce sentiment de bonheur et de légèreté. Tu profitais simplement d'être avec lui et d'entendre le bouchon sauter dans les airs pour rigoler un peu plus et le complimenter. Oubliant cette mésentente intervenue quelques temps avant tu fais table rase et rejoins cette idée qui restait toujours derrière tes sourires: il était parfait. Et tu étais sûre que peu importe ce que tu trouverais ce ne serait jamais assez pour lui enlever cette propriété bien à lui. " Celui que je mérite ? Parce que je mérite tout ça ? j'ai sauvé le pays ? " Souriant tu embrasses alors sa joue en compressant sa pauvre joue avant de presser doucement ses lèvres contre les tiennes. Une fois la soirée déjà entamée dans l'appartement il t'emmena dans un bar non loin qui offrait une ambiance qui te plaisait déjà. Avant qu'il ne se mette à parler fort et se faire remarquer de tous te faisant rire en même temps que tes joues se tintaient de rouge ta main venant cacher ton visage un instant. Prenant sa main tu le regardais. Bien sûr qu'il prévoyait tout, et c'était son talent à lui. tournant alors sur toi même tu le regardais collant ton corps un moment au sien pour sourire et le serrer montrant le bonheur qui te submergeait à ce moment précis. " Chad Tate vous avez un talent pour planifier les choses.. et pour faire plaisir à votre fiancée. Tu aimais plus que tout passer des soirées avec lui, des journées entières et des nuits. Mais t'amuser en sa présence était toujours plus bénéfique. C'est d'ailleurs ce soir là que tu comptais bien profiter, tu ne savais pas comment finirait votre nuit mais tu comptais y dépenser toute ton énergie et ce stress que tu évacuais. Trinquant alors avec lui tu te mis à rire doucement lorsqu'il t'appela magicienne. Tu te demandais également qui était ces gens qui voulaient te connaître du moins t'apercevoir. " Je sors un Chad de mon chapeau, si c'est pas beau ça ! J'aimerai bien rencontrer tes amis aussi.. enfin si tu veux, je leur dirai de te surveiller quand je n'ai pas un oeil sur toi " Dis tu en riant plissant les yeux pour le soupçonner alors que ce n'était pas le cas. Bizarrement la peur de le perdre était toujours présente, mais il semblait que ta confiance lui revienne totalement. Tu croyais en lui et tu savais qu'il te le dirait s'il venait par être attiré par quelqu'un d'autre. Jour que tu ne souhaitais jamais voir. Goûtant alors au cocktail tu oublias ces pensées peu joyeuse pour confondre ton esprit dans un bain d'alcool et de vapeur qui faisait tourner légèrement ta tête, surtout lorsque tes mouvements se firent sur la piste de danse. Tu perdais pied riant de tout ton être. Puis ton moment préféré, celui de manger savourant des nouveautés que tu ne connaissais pas avant de lui proposer d'accueillir un nouveau membre dans la famille. Un nouveau poilu, l'idée t'était venue mais tu ne cherchais pas une réponse maintenant bien qu'il te la donna. Souriant grandement tu serras sa main. " Tu me connais bien mais.. promis un.. un jour j'ouvrirai un refuge.. je donnerai une belle vie à tous ces amours ! " Dans ta tête les animaux étaient tellement haut que tu n'avais jamais réfléchis à devenir maman, tu avais par contre imaginé offrir une vie de rêve à tant d'êtres que ton coeur se sentait en paix. Comment les laisser si triste dans une cage ? Tu étais prête à laisser ta place de mère pour fonder une famille poilue. Et la conversation dévia sur son enterrement de vie de garçon , ton enterrement venant alors à ton esprit. C'est vrai qu'il fallait faire ça dans sa vie. Il fallait donc que tu organises ça. A vrai dire tu n'avais aucune idée de ce qeu tu voulais mais l'idée de ton futur mari te sembla être une réelle bonne idée. " C'est vrai que ça peut être sympa tant que tu rentres en un seul morceau pour le mariage " Riant doucement tu caressas sa joue. " Tu as trouvé des endroits ? fin des trucs à faire ? faut que se soit un minimum sécuriser  non ? " Non pas que l'aventure était mauvaise mais si on ne les retrouvait jamais c'était une problématique. " Et non ta technique pour te perdre en pleine forêt et ne pas m'épouser ne fonctionnera pas " Souriant tu le taquinais tout en mangeant tranquillement toujours autant gourmande. " Tu veux que je réfléchisses à quoi ? C'est du manger, je mange " Lui donnant alors un morceau directement dans la bouche tu repris une gorgée toujours avec ce sourire scotché à ton visage.
Te levant tu attrapais alors sa main. Ses désirs étaient des ordres et tu n'éprouvais aucune honte lorsqu'il s'agissait de danser, tu appréciais bien trop cela pour en éprouver un quelconque rejet. L'écoutant alors tu souriais en cherchant une réponse. A vrai dire tu ne pensais pas un jour à avoir à réfléchir à tout ça,, ni même le menu du repas, la musique à passer ou bien qui inviter. et pourtant c'était en train d'arriver. " Celle où on s'est mis ensemble ? " C'était peut être idiot, voire étrange mais cette chanson, cette chorégraphie t'avait marqué au fer blanc et tu voulais revivre ce sentiment chaque fois que tu le regardais dans les yeux. Regagner son amour chaque jour et entendre ton coeur battre parce que tu allais le retrouver. " Après on peut ajouter quelque chose.. hm je vais y réfléchir " En attendant tu profitais de la soirée comme il se devait le faisant danser tout autant que tu dansais avant de te poser un instant la tête te tournant. " Tu peux demander un verre d'eau s'il te plait chéri ? " La chaleur te rendait encore moins tolérante à ces boissons alcoolisées. Une fois le verre d'eau bu tu le regardas et sourit prenant alors sa main. " Viens " Sortant du bar une fois les consommations payées, tu tirais toujours ta moitié vers le premier petit magasin d'ouvert prenant alors moult boissons et surtout de quoi manger avant de payer toi même. " Pique nique de minuit sur la plage! il manquera que la musique " Souriant tu marchais à reculons pour le regarder en lui montrant les sacs que tu tenais dans tes mains. Puis tu t'installas sur la plage regardant alors la mer venir et repartir dans une douce mélodie. Tu hésitais, à reparler de la maison, à parler de l'avenir de peur de tout gâcher, tu donnas alors une canette à chad en prenant une à ton tour avant de trinquer. Tu n'avais pas besoin d'argent pour être heureuse.

Cette soirée était magique. J'avais l'impression d'être retourné en Europe une nouvelle fois. On dansait sans se soucier de rien. Je lu offrais le monde une nouvelle fois. On avait des tapas sur la table, un verre délicieux à la main. Je la faisais tournoyer et on parlait du mariage, d'elle, de nous. C'était agréable. Elle n'arrêtait pas de dire que je l'impressionnais, qu'elle avait de la chance de m'avoir. Je ne voulais qu'une seule chose : que tout soit parfait pour elle. Peut-être un peu trop, parfois. Ou alors je tentais d'oublier le reste. Joy était la chose la plus précieuse que j'avais ici, dorénavant. Enfin, d'humain. J'avais aussi ma salle qui était ma chair et mes os dorénavant mais rien de comparable avec ce que je ressentais pour Joy. Je voulais la combler, la rendre heureuse comme elle ne l'a jamais été. Je lui parlais de mon idée d'enterrement de vie de garçon, que j'avais eu avec Eros quelques jours plus tôt. Elle me fit rire en me disant que ma tentative de me perdre en forêt ne me ferait pas fuir de me marier avec elle. Je claquais du doigt pour répondre : mince alors tu m'as démasqué en riant. Evidemment qu'on riait. Pour rien au monde je ne manquerais de l'épouser. Je l'aimais et je le sentais dans les cellules de mon sang. Je caressais sa joue alors qu'elle s'inquiétait pour la sécurité du machin. ne t'inquiètes pas ça ne risque rien du tout. Eros est militaire tu sais, il ne m'embarquera jamais quelque part où je risquerai ma vie à ses dépens. lui fis-je alors en lui souriant. Je la regardais se goinfrer de tapas. Je me moquais gentillement d'elle. Elle a toujours été gourmande. Heureusement pour elle, je me débrouillai bien en cuisine et elle en profitait depuis toujours, et encore plus depuis que nous étions ensemble.

Puis elle finissait par me faire sortir de ce bar, m'emmener dans une supérette pas loin où elle prenait de quoi manger. mais qu'est-ce que tu mijotes? lui demandais-je mais je n'avais pas de réponses que nous étions sur la plage à manger au clair de lune, près des vagues apaisantes. Elle me donnait une canette et trinquait. j'ai toujours détesté les gens qui mettent de la musique en pleine nature. c'est vrai écoute ce bruit. fis-je en écoutant la mer. c'est bien mieux que Spotify fis-je en souriant doucement. Ce moment était propice à la discussion sérieuse, je le savais très bien, je le sentais même très bien. Mais je savais aussi qu'une discussion sérieuse mènerait à un nouveau conflit et je n'en voulais pas. En pensant à ça, mes yeux s'emplirent un peu. Je n'avais pas parlé à Joy de Joe et de Dani, mais je n'avais pas envie de gâcher cette soirée. On mangeait tranquillement avant que je ne me reprenne et ne lui lance un regard malicieux. Cap ou pas cap? lui fis-je avant de me lever et de commencer à retirer mon tee shirt, mon pantalon... et même mon boxer en avançant à reculons, face à elle, vers les vagues. Mes pieds touchèrent l'eau. bah alors, on est trop une mauviette pour ça? fis-je en riant et en me retournant finalement pour plonger dans l'eau. Ce soir je ne voulais que penser à elle et à ce qui lui ferait plaisir, rien d'autres.

Elle arrivait dans l'eau et je l'embrassais tendrement, riant de sa tête au contact de l'eau. On finit par se battre comme des enfants dans la mer avant de rejoindre nos affaires et la voiture où heureusement, comme nous vivions à Miami, je cachais toujours des serviettes. Je la regardais un long moment se sécher les cheveux avant qu'elle ne me demande ce que je voulais et que je l'embrasse langoureusement dans la voiture. Je la faisais glisser sous moi petit à petit avant que nos vêtements ne quittent encore une fois leur propriétaire. La température dans la voiture augmentait rapidement. Je caressais son corps contre le mien et la couvrait de baisers. Nos corps ne firent qu'un à l'arrière de ma voiture, en ce beau milieu voire début de matinée maintenant.

En rentrant, on s'endormait hyper vite. Même les lèches de chiens ne nous avaient pas retenus de ça. Un sommeil bien lourd et bien mérité. Ce n'est qu'en début d'après midi que j'ouvrais l'oeil, Joy dormant encore à mes côtés. Comme d'habitude, j'allais lui préparer son petit déjeuner. Je lui amenais au lit et lui caressais la joue. debout petite marmotte lui soufflais-je, caressant sa joue. Je lui souriais quand elle ouvrit l'oeil. Les toutous vinrent lui dire aussi bonjour, bavant sur le petit déjeuner que j'avais préparé. non mais c'est pas pour vous, oust! leur fis-je en riant. Je laissais tranquillement Joy se réveiller. Heureusement que c'était le week-end. Mais enfin, les mauvaises habitudes allaient reprendre. On allait se doucher et je ne pu m'empêcher d'entamer la discussion. J'ai mon pote, Lukas, qui travaille dans un cabinet il pourrait te recommander! lui fis-je. j'me disais même qu'avec le talent que tu as, tu pourrais ouvrir ton cabinet maintenant. Tu te ferais une clientèle rapidement, on en a pas dans cette partie de la ville. Au moins tu serais à ton compte et puis personne ne profitera de ton beau sourire pour gagner des sous sur ton talent, tu penses pas? lui fis-je alors. Je prenais cette idée avec des pincettes, j'avais peur de sa réaction à ce que je pensais mais... on s'était promis de tout se dire alors... je ne pouvais pas lui cacher ce que je pensais.

Il était toujours agréable de passer une soirée ainsi. Toujours agréable de profiter d'un homme qu'on allait épouser, celui qui avait tout changé dans sa vie. et c'était ce que tu vivais, profitant comme jamais tu n'avais profiter, vivant comme tu n'avais jamais vécu. Tu semblais reprendre goût à ce qu'on t'avait donné sans que tu n'aies rien demandé, mais qu'on t'avait enlevé avant même que tu ne sois en âge de comprendre. Il avait été celui qui t'avait montré une autre manière de vivre, même à espérer. Tu avais longuement espérer que votre amitié particulière finisse bien, alors que tu ne pensais pas le mériter. Mais que voulez vous ? Il semblait qu'il t'ait donné envie de plus. Peut être devenais tu ambitieuse, un peu trop. Mais cette demande en mariage t'avait rassurée, elle avait apaisé ces peurs qui flottaient sans cesse, sans pour autant les faire disparaître. Mais tu ne montrais rien, finissant même par le taquiner quant à son enterrement de vie de garçon. " Et oui.. je te connais " Tirant doucement la langue tu venais appuyer sur son nez pour l'embêter en riant doucement. Tu n'avais rien contre l'idée, au contraire ,mais tu t'inquiétais tout de même pour lui, il pourrait réellement se perdre. Le regardant alors tu souris doucement posant ta main sur la sienne. Il savait toujours te rassurer, même en ce moment et tu le remerciais pour ça. " Je te confie à lui alors.. s'il t'arrive quelque chose militaire ou pas je lui brise les genoux " Souriant tu venais te pencher au dessus de la table pour l'embrasser avec douceur. Puis arriva le temps de manger, un vrai temps de bonheur où il te taquinait. Si tu n'étais pas aussi sportive tu finirais sûrement énorme.. ou pas. Souriant tu continuas à manger lui en donnant également.

et puis l'heure changea,tout comme tes envies. Tu voulais lui montrer ce que ta vie était, ce que tu avais retenue de toutes ces années à vivre seule, et tout ce que tu avais particulièrement aimer finissant sur la plage avec des provisions. Souriant doucement tu regardas la mer se balancer avec grâce. " Hm... une fête sur la plage.. ça en te dit pas ? Je comprends pourquoi on peut mettre de la musique mais il y a un temps pour tout. C'est le meilleur moment pour l'écouter elle " Dis tu en pointant du doigt la mer qui n'était pas si loin. Prenant alors une gorgée tu te sentais détendue, incroyablement heureuse et pourtant quelque chose coinçait. Cette histoire de maison non résolu restait dans ton esprit et le hantait autant qu'il le pesait. Alors que tu mangeais et prenais ton courage à deux mains tu te tournas vers lui et ouvrit grandement les yeux. Il te lançait un défi. Croyait il te mettre à l'amande? Tu le regardais se délaisser de ses vêtements en riant doucement avant de te lever d'un coup suite à cette ultime provocation. " Tu vas voir qui est la mauviette! "Riant tu enlevais également tes vêtements avant de courir le rejoindre. Qui avait peur ?

Le rejoignant alors il se passa ce que tu pariais qui se passait. Des éclaboussures, des rires et beaucoup de jeux. Tu l'aspergeais autant que tu pouvais le taquinant un bon moment avant de sortir de l'eau et d'aller jusqu'à sa voiture. Tout aussi naturellement tu finissais dans ses bras, vous finissiez par cette union qui vous avait réuni de nombreuses fois. Ce genre de lien qui changeait avec le coeur des gens, qui prenait un tout autre sens lorsqu'on ressentait les choses différemment.

Le retour mit fin à cette soirée que tu avais apprécié du début à la fin. Rien n'était à redire et tu voulais t'en souvenir pendant un long , très long moment. Vous endormant alors presque instantanément tu ne doutais pas que tes rêves soient doux. Une nuit non agitée qui te laissait dormir jusqu'à l'après midi. Seul Chad arrivait à te réveiller avec douceur et nourriture. Un réveil comme tu les aimais. Tu lui souriais alors le remerciant avant de dire bonjour aux chiens impatients et quémandeurs. " Hm.. tu vas aller à la salle aujourd'hui  ? Si tu veux tu peux me faire un autre tour du propriétaire, voire même une séance qu'est ce que t'en dit ? A moins que tu ne veuilles pas y aller pendant ton jour de repos" Finissant alors ton petit déjeuner tu le suivais prendre une douche. Un moment doux qu'une conversation vint bouleverser. Ses idées étaient bonnes. Tu étais sûre qu'il savait de quoi il parlait. Tu étais sûre que tout marcherait s'il était derrière toi mais une chose bloquait. " J'aime l'idée d'ouvrir mon cabinet, mais personne ne me fera de prêt.. Je n'ai pas un rond de côté et tu n'es pas mon banquier chéri.. J'aurai besoin de tous les conseils de l'homme qui a bâti son business quand j'aurai plus d'argent. " Tu ne voulais pas être désagréable et tu ne méprisais pas non plus ses idées. " Pour ton ami..je veux bien juste des renseignements.. On peut l'inviter si tu veux mais je ne veux pas de poste par piston. " Tu n'avais pas durement gagner ta vie pour en arriver à dépendre des autres, couper les files et devenir dépendante. " J'apprécie tout ce que tu fais.. comme pour la maison, mais je veux vraiment faire les choses biens. Tu as gagné de l'argent toute ta vie pour toi et ta soeur, tu y as mis tous tes efforts.. je veux faire pareil. Je veux me dire que ce que j'ai construit je l'ai fait par la sueur de mon front.. Je ne suis pas avec toi pour ton argent. Tu en as déjà fait énormément. J'ai pu déménagé sans payer plsu cher, voire rien du tout.. comment je peux me regarder dans un miroir si tu achètes la maison où on vivra, si tu m'aides pour l'endroit où je travaille? " Tu ne voulais pas le blesser mais sa manière de penser commençait à te faire peur. Oui tu avais peur qu'il soit impatient. Qu'il ait besoin de cette femme qui réussit vite, trop vite. Tu savais qu'il y avait encore plusieurs années de galère devant toi, tu savais que tu devais rembourser tes prêts mais le supporterait il? " Je sais que c'est dur d'être avec une fille comme moi qui n'a pas encore réussi.. tout ce que je te demande, et je sais que c'est beaucoup, mais c'est de m'attendre, juste le temps que je fasse mes preuves, que j'y arrive. " Prenant sa main tu lui demandais cette faveur. D'attendre un peu avant de parler maison, cabinet personnel et autre luxe que tu ne pouvais te permettre.

La soirée de la veille avait été excellente. Beaucoup de moments avaient été propice à la discussion mais j'avais préféré rester dans le moment romantique car je savais qu'on serait en désaccord. On en avait pas parlé, je sais, mais je connaissais la façon de penser de Joy. Il fallait en parler, car on s'était promis de s'en parler. C'est pour ça que dès le lendemain matin, alors que je préparais le petit déjeuner, je pensais à la manière de lui avancer ça. Je la levais tendrement en lui présentant le petit déjeuner prêt. Je n'attaquais pas tout de suite, j'attendais un peu. Surtout qu'elle me parlait de la salle. Elle me proposait de profiter de cette journée pour aller faire un tour, puisqu'elle n'y avait jamais été encore avec ses examens et pourquoi pas de faire une séance. Je levais les épaules alors qu'elle me disait que peut-être je ne préférais pas y aller un jour de congé. rien ne m'empêchera de faire du sport avec ma fiancée parfaite fis-je en souriant alors, croquant dans mon pancake. C'était une des choses qui nous rapprochait, le sport. On s'était connu comme ça, en fait de base. J'aimais donc bien l'idée. Puis je voulais lui montrer mon travail, mes rénovations, mes nouveaux appareils, mon équipe... Je voulais qu'elle sache tout de mon petit chef d'oeuvre.

Puis après la douche, j'attaquais. Je lui parlais de l'avenir, à présent. Je lui parlais de mon idée pour le cabinet, et aussi de Lukas. Je ne savais pas trop comment elle réagirait mais je savais dans tous les cas qu'elle ne serait pas de mon avis. Personnellement, je voulais juste la voir heureuse et évidemment réussir. aussi, je voulais lui offrir tout ce dont elle avait besoin pour être bien, puisque je le pouvais. Pour moi c'était logique, c'était comme de lui offrir des fleurs à mes yeux. C'était un cadeau pour qu'elle soit heureuse. Surtout que, et je lui expliquais, je savais qu'elle rendrait ça rentable très rapidement. Autant la maison c'était un achat point barre, là je parlais d'investissement. Je savais très bien qu'elle aurait rapidement une clientèle et qu'elle serait tellement excellente, au vu en plus de ses résultats d'examens (donc je ne parlais pas pour rien dire), qu'elle aurait rapidement une belle entrée d'argent. Je lui en parlais donc, puisqu'en plus de tout ça on avait promis de tout se dire, en cette matinée, en se préparant pour lui montrer ma salle. C'était le moment où elle allait me répondre. Evidemment, j'écoutais attentivement. Et évidemment, elle refusait tout ça. Elle restait calme et douce - ce qui aidait beaucoup. J'étais incapable de me mettre en colère, de m'offusquer, rien, alors que j'étais contre tout ce qu'elle disait. Enfin, je pouvais comprendre son point de vue. Elle ne voulait pas voir en moi une banque, je lui avais déjà beaucoup offert depuis qu'on était ensemble - et je suis d'accord là dessus - et ne voulait donc pas de mon argent. Elle savait qu'une banque ne lui donnerait pas ce prêt et elle voulait y aller à son rythme, commencer d'en bas. Elle me rappelait ma propre situation - et c'est à peu près là où je fronçais légèrement les sourcils, la partie où je devenais plus du tout d'accord - en me disant que j'avais fais ça pour Dani et moi. J'étais en désaccord parce que ça n'était pas le même contexte et au vu du contexte - justement - actuel. Mais ça, Joy n'était pas au courant. Du moins pas encore. Elle me disait aussi refuser un emploi par piston. Alors là je comprenais carrément pas. J'allais répondre, chercher mes mots entre deux mais elle continuait en ajoutant quelque chose qui fit déborder le vase mais.. toujours pas trop dans la colère. Elle me prenait la main que j'allais aller prendre de toute façon. Elle s'excusait d'être une fille qui "n'avait pas encore réussi". Je fronçais les sourcils. Alors là je ne suis pas d'accord. lui fis-je alors. Tu as réussi, déjà. Ce n'est pas du tout question de ça. Ce n'est pas de... l'impatience. Ce n'est pas par comparaison avec moi ou quoique ce soit, ne pense pas une seconde que j'ai ça en tête. lui fis-je alors. Je voulais corriger ça tout de suite au cas où elle le pensait parce que je serais immonde de penser ça. non je ne suis pas ton banquier. mon soucis dans tout ce que tu me racontes c'est que j'ai bien trop de mal à te regarder commencer du plus bas - même à aller refuser un piston que je te donne - alors que j'ai tout en main pour te faire gagner du temps. la vie est courte, on a trop souvent tendance à penser le contraire. ce n'est tout de même pas de l'urgence ce que je pense, hmm. j'insistais mais ça me tenait à coeur, ça. oui j'ai commencé au plus bas parce que je n'avais pas le choix! Imaginons que je sois né dans une famille hyper riche... j'aurais eu ma salle de sport cinq ans avant. c'est grave mais c'est la vie, et je ne souhaite à personne de vivre comme j'ai vécu même si j'ai du mérite d'avoir eu le courage de surmonter tout ça. lui fis-je alors pour essayer de lui faire comprendre ce que je pensais. je peux comprendre ce que tu me dis là. Tu es quelqu'un de forte, de courageuse, de téméraire, tu veux y arriver seule par tes propres moyens ça te tiens à coeur et je suis d'accord avec toi là dessus, c'est avec tout ça que je t'aime aussi, et c'est avec tout ça que je veux me marier. lui dis-je tout d'abord pour qu'elle saisisse déjà cette partie là de ma pensée. mais je ne peux pas. enfin je m'imagine pas te regarder galérer avec un salaire de misère un boss qui se fout de ta gueule qui s'en mets pleins les fouilles parce que lui aura du fric et en aura rien à foutre de ta gueule alors que j'ai les clés pour te rendre heureuse maintenant. alors certes c'est de l'argent et je comprends ce que tu as dis hein je me répète mais je sais que tu iras bien loin très vite, que tu "réussiras" fis-je en imitant des guillemets, lâchant ses mains deux minutes pour les reprendre ensuite. pour me montrer que bah oui j'ai eu raison d'investir et que tu seras heureuse de faire ça à ta façon à toi et de te faire 100% de ce que tu fourniras à ton travail et... je sais pas.. c'est p'tete complètement con comme façon de voir les choses. mais c'est plus fort que moi. dis-je alors. quand tu regardes dans le miroir tu vois une femme magnifique qui va faire ce qu'elle veut de sa vie qui ne se laisse pas marcher dessus et qui a un homme avec elle qui croit en elle, qui lui donne les moyens de réussir pour briller et être cette femme mature et responsable que tu verras. voilà ce que tu verras. fis-je reprenant sa métaphore du miroir. Je levais les épaules. comme je t'ai dis je peux comprendre ton point de vue. mais j'aimerai bien que tu saisisses le mien aussi. soufflais-je alors doucement. Je ne voulais pas qu'on se dispute. C'était plutôt un froid qui planait. C'était tout de même hyper insupportable et je n'en voulais plus. Pourtant, c'était un sujet sans fin.