Malgré nos désaccords concernant la religion, ma religion, on avait plus ou moins réussis à s’entendre. Pour le moment. Je ne changerais pas la façon de penser de William, mais ce n’était pas ce que je souhaitais de toute manière. Il avait le droit de ne pas adhérer à mes idéaux, à mes valeurs, à mes croyances. J’espérais juste que cela n’allait pas compliquer trop les choses entre nous. En tout cas, ces différends ne nous empêchèrent pas de faire l’amour passionnément. J’aimais tant partager ces intenses moments avec mon petit-ami. En même temps, il fallait bien l’avouer, il savait comme s’y prendre avec moi pour me donner du plaisir. D’ailleurs, en parlant de prendre son pied, j’avais proposé spontanément, sur un coup de tête, de nous débarrasser du préservatif. On était sérieux l’un l’autre et je prenais mes précautions de mon côté donc il n’était peut-être plus nécessaire de s’encombrer des condoms. William semblait surpris mais à la fois ravi également de ma proposition. Comme tout effort physique appelait inévitablement à la faim, surtout lorsque l’heure du déjeuner était un peu passé. Je n’attendis pas plus longtemps au lit pour aller préparer de quoi manger. Sans grande motivation j’annonçai au jeune homme qui m’avait rejoint le menu simpliste. Celui-ci ne s’en plaint pas et me proposa même son aide. « Ça va je pense que je vais m’en sortir avec des pâtes. » dis-je en souriant. Ce n’était pas le plat le plus compliqué du monde. Je me demandais même comment certains faisaient pour rater leur plat de pâtes. Il n’y avait rien de plus simple pourtant. Alors que je me sentais un peu me déconnecter de la réalité, l’esprit vide de toutes pensées, mon petit-ami me ramena à la réalité avec une proposition de vacances. Je levai ma tête vers lui et le regarda un peu surprise. Je ne comprenais pas trop ce qu’il venait de me dire et cela dut sans doute se voir car il justifia ses paroles en me proposant d’aller en Europe ensemble. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine et un sourire se dessina rapidement sur mes lèvres, Il se souvenait de ça. « En Europe … » murmurai-je rêveuse. Il s’approcha de moi et tout en pianotant sur le clavier de son portable, il me proposa une destination. Prague. Une ville que je ne connaissais pas plus que ça. Je l’avais vu sur les atlas touristiques, ça m’avait l’air d’être une ville pleine de charme et très culturelle. Il me montra des photos et je pu qu’être enjouée à l’idée de partir là-bas en vacances. Mais la réalité de mon compte en banque me revint rapidement en tête, réfrénant tous mon entrain. « Quand ? » le questionnai-je pour me faire un ordre d’idée. Je pouvais peut-être économiser assez les prochains mois pour que l’on puisse partir après le nouvel an. Quoi que … j’avais des projets en tête qui me demandait une certaine somme financière et je ne savais pas si je pouvais me permettre de sacrifier mes maigres économies. « C’est-à-dire que … » j’hésita ne sachant trop comment lui expliquer que j’étais certainement loin de percevoir le même salaire que lui. Je ne savais pas combien gagnais un médecin mais surement beaucoup plus qu’une petite serveuse de snack. « J’ai pas tellement d’économies. Je peux pas vraiment me permettre des vacances pour le moment. On peut peut-être se faire un week-end dans le coin si tu veux ? » proposai-je en contrepartie. Cela me ferait plaisir de partir avec William, rien que tous les deux, loin de la ville, pour quelques jours histoire de se déconnecter un peu de la vie quotidienne. Et puis j’étais certaine qu’il y avait des endroits magnifiques à visiter près de Miami. On pourrait y aller en voiture et visiter des musés, des parcs … à moindre prix. Mais apparemment cela ne convenait pas au jeune homme de partir dans les environs, il voulait à tout prix – et c’est le cas de le dire – partir en vacances en Europe avec moi. Cela me mettait un peu mal à l’aise cette situation. Je tenais à être une femme indépendante, je ne voulais pas devoir quelque chose à William.
 

( Pando )

Disons que c’était un très bon moyen de se réconcilier que de se laisser aller dans les bras l’un de l’autre. Bon, je ne voyais pas ça comme étant la plus grosse dispute qui soit mais disons que ça avait été  notre premier accrochage depuis le début de notre relation. Après plusieurs mois de relation, je trouvais ça quand même bien, même si je préférais ne pas en avoir du tout han! Suite à notre beau petit moment, nous passâmes à la cuisine pour se boucher un autre sorte de trou On opta pour quelque chose de simple, sans pour autant être moins bon. J’avais proposé mon aide à Kathelyn mais elle m’affirma qu’elle pouvait bien gérer. Ça me fit sourire. J’aimais cette petite compétition non-dites et avouer entre nous à propos de la cuisine, comme si on souhaitait tous les deux s'impressionner à notre façon. Je la laissai donc faire en m’installant à la table pour jeter un coup d’oeil à mon téléphone. C’est tout bonnement, en regardant les gens en voyage sur mon Instagram que j’eus l’idée la plus spontanée qui soit… partir en voyage avec ma belle. Et pas n’importe où en plus, je savais que l’Europe l’attirait tellement! Tout bonnement, je lui montrai Prague et ses beaux paysages, la beauté de la ville au complet quoi! Je trouvais tellement que c’était la meilleure des idées! « Quand tu veux! J’ai fait tellement d’heures supplémentaires que je peux prendre congé pas mal quand je veux! » Ça reposait sur elle, naturellement, on pouvait pas partir dès le lendemain mais dans quelques semaines, c’était entièrement possible. J’étais tellement enthousiaste et je réalisai que c’était pas trop son cas non plus. Mon visage changea de tout au tout en la questionnant du regard. « Que? » ajoutais-je, comme pour l’inciter à se confier à moi. Elle m’affirma qu’elle ne pouvait pas, pour des raisons financières principalement. « Je te l’offre! » m’empressais-je, de lui dire. En fait, c’était ça que j’avais en tête depuis le tout début. Je n’avais pas pensé une seule seconde lui faire payer quoi que ce soit. Je savais qu’elle n’avait pas forcément le budget et bien que je savais qu’on pourrait tout autant s’amuser pendant un weekend près d’ici, je m’étais mit dans la tête de faire un vrai voyage et je savais que malgré son désir de vouloir payer ses propres choses, mon envie était partagée. Je lui pris les mains, la regardant avec un petit regard suppliant car je savais ce qu’elle préparait à se dire. « S’il te plaît, je sais que ça te plaît pas forcément parce que c’est un gros cadeau mais ça me fait plaisir… et tu le mérites aussi! » Elle pensait peut-être pas le mériter à bien y penser. Je déposai mes lèvres sur ses mains deux fois avant de reposer mes yeux sur elle. « T’as vécu tellement de choses dans la dernière année que tu as su surmonter comme une championne, laisse-moi t’offrir ce beau voyage! Ça serait tellement chouette, tu peux pas dire le contraire… » lui dis-je, un petit sourire sur le coin des lèvres comme pour le faire sourire à son tour. J’espérais qu’elle soit d’accord et qu’elle accepte.

 

( Pando )

J’étais assez surprise de la demande soudaine de William à vouloir partir en voyage. La destination était plus que tentante en plus. Prague. Une ville européenne. Je savais qu’il n’avait pas pris cette destination au hasard, il connaissait mon désir de vouloir voyager en Europe. Spontanément je lui demandai quand est-ce qu’il voulait partir. Dès que possible, quand il aurait posé un congé me répondit mon petit-ami. Comment résister à une si belle proposition ? Sans doute en pensant à l’état de mon pauvre petit compte en banque que je peinais à remplir d’économies. Je fis alors part à Will, non sans grande fierté, que je ne pouvais malheureusement pas me permettre de partir en ce moment, proposant de partir en week-end dans le coin en guise d’alternative. Mais William s’empressa de me dire qu’il m’offrait le voyage. Je le regardai avec de grands yeux en me levant pour aller plonger les pâtes dans l’eau bouillante. « Je … Je peux pas accepter, c’est beaucoup trop. C’est pas comme si tu m’invitais au fast-food du coin … » Cela me gênait un peu de devoir dépendre de lui, mi qui avait toujours essayé de m’en sortir par mes propres moyens depuis ma sortir du complexe. J’avais détesté être dépendante financièrement de Lina les premiers temps et je ne voulais pas recommencer avec William. Celui-ci s’approcha de moi et me pris mes mains avec un air suppliant. Il jouait la corde sensible là et je ne savais pas comment j’allais bien pouvoir résister à ces belles paroles et ce joli minois. Je soupirai en levant les yeux au ciel. Une de mes mains se logea doucement sur son visage, comme pour le cacher, les joues légèrement rougies par ces flatteries. « Arrête ton charme. Tu sais très bien que je peux pas te résister quand tu fais ça. » Je regardai mon petit-ami avec un sourire en faisant glisser ma main derrière sa nuque. Je savais que quoi que je dise, le jeune homme ne lâcherait pas l’affaire. Sa décision était prise et comme je le lui reprochait un peu plus tôt, il était bien têtu ce garçon. J’aurais beau trouver toutes les excuses du monde j’aurais perdu d’avance. La seule option qu’il me restait c’était de capituler. « C’est d’accord, mais je veux pas que tu te ruines. Prends un vol en éco et un hôtel bon marché. On a pas besoin de superflu, juste d’un bon matelas … dans lequel je pourrais payer ma dette. » Je le regardai avec un petit sourire coquin en haussant légèrement les sourcils avant de l’embrasser. J’étais contente de ce projet qu’avait proposé William. Je sentais que ça allait nous faire du bien. En plus de ça, ce serait la première fois que j’allais quitter le sol américain, que j’allais prendre l’avion et partir dans un pays étranger. « Tu sais que j’ai jamais pris l’avion ? Ça doit être tellement bien de voler dans les nuages. Ça fait quoi d’être dans le ciel ? T’as pas peur de l’avion ? » Bon la dernière question était sans doute inutile car il ne me proposerait sans doute pas un voyage sur un autre continent s’il avait peur de voler dans les airs, mais qui sait j’allais peut-être découvrir qu’il était pas aussi costaud que ça et qu’il avait de petites faiblesses. Je me reculai de lui avec un peu d’excitation qui montait en moi. « Il faut que je pose des congés, t’auras qu’à me dire quand tu poses les siens pour que je m’accorde. » Je me retournai pour mélanger les pâtes qui cuisaient doucement avant de revenir poser mon regard sur mon petit-ami. Je me mis à sautiller sur place et replacer mes bras autour du cou de William avec un large sourire. « JE SUIS TELLEMENT CONTENTE ! » J’enfouis ma tête dans son cou pour lui faire un câlin. J’avais l’impression d’être devenue une petite fille à qui on aurait offert le dernier jouet à la mode. « Je t’aime vraiment beaucoup, encore plus que tout à l’heure je crois ! » Je me mis à rire avant de changer de sujet, traverser par une pensée. « Tu en es où dans tes recherches de maison ? Tu as des pistes ? » Je savais qu’il avait en tête de se trouver une maison car sa coloc emménageait avec son petit-ami. Il m’avait même convié à participer à ses recherches, à donner mon envie sur les biens immobilier qu’il était susceptible de sélectionner.
 

( Pando )

Eh voilà, j’avais maintenant envie de partir en voyage avec Kathlyn et plus j’y pensais, plus j’avais vraiment envie d’y aller. Je savais que c’était pas du tout anodin comme décision mais je me disais que ça nous ferait du bien et qu’on allait très certainement passer du bon temps ensemble à Prague. Parce que oui, je connaissais son intérêt pour l’Europe et j’avais entendu de si beaux commentaires sur cette ville que ça me semble impossible de regretter. Et puis, si on aimait vraiment pas ça, rien nous obligeait à y rester, on pouvait très bien bouger ailleurs. Maintenant, il fallait convaincre Kathlyn à qui, je savais que l’idée lui plaisait. Le seul problème était monétaire et si c’était que de ce ça, je lui proposai immédiatement dans ma tête de lui payer. En fait, ça allait de soi dès le début. Je lui fis comprendre que c’était un cadeau, elle trouvait ça beaucoup… mais j’avais envie de lui dire qu’il n’y avait rien de trop gros pour elle. Je me faisais suppliant pour la convaincre de flancher. Mes petites paroles et mes sourires eurent l’effet espérer. Une main au visage, elle me fit sourire lorsqu’elle me fit comprendre qu’elle était loin d’être insensible à mon petit jeu. « Faut pas résister alors! » dis-je en riant avec elle. Sa main quitta mon visage pour se poser à ma nuque alors que je continuais à lui sourire. Elle ne m’avait pas donné une réponse bien précise mais je savais que ça allait plus vers le positif que le négatif.

Puis, sans plus attendre, elle me donna la responsable espérée, ce qui me fit la prendre dans ses bras, en écoutant à moitié ses restrictions, dans ma joie. « Oui oui madame! Tout ce que vous voulez! Tu fais mon bonheur là! » Elle voulait qu’on soit raisonnable dans nos décisions pour que le voyage ne me coûte pas une fortune, c’était adorable de sa part mais ça me dérangeait pas de payer pour passer du temps de qualité sans problème. Parfois, je me demandais si Kathelyn avait conscience de l’argent que j’avais… mais ça m’arrangeais aussi qu’elle ne s’y intéresse pas. Comme quoi, elle était pas là pour les mauvaises raisons. « En fait, on organisera tout ça ensemble comme ça, tu auras ton mot à dire sur la planification et tout! Ça te va ? » Du vol, à l’hôtel et même jusqu’aux activités! Après tout, on le faisait à deux ce voyage là! Ma petite-amie me confia que c’était la première fois qu’elle allait prendre l’avion et me demanda mes impressions sur le sujet. « C’est bizarre au début, de se dire qu’il n’y a rien qui nous accroche au sol mais rapidement, on prend nos aises! Et puis tout dépendant du vol, on a souvent de très belles vues de là-haut! Bon, c’est pas le grand confort, surtout en classe éco’... » Je tâtais un peu le terrain, quand on avait l’habitude de voyager en première classe, c’était pas trop tentant de retourner dans les petits bancs à l'arrière, surtout que j’étais assez grand que j’avais jamais de place pour mes jambes! « Eh bien, j’avais peut-être pensé dans les dernières semaines de novembre? Juste avant le temps des fêtes! » Sinon après, les prix grimpaient, des trucs complètement ridicules.

Son élan de joie se fit rapidement voir, maintenant que c’était pas mal du concret notre voyage. Je n’avais jamais organisé un truc aussi rapidement! J’aimais cette spontanéité! Elle se mit à sautiller sur place et je la regardai faire en riant. Elle était adorable! « Je suis content aussi! » Mes bras s’enroulèrent autour d’elle pour le serrer dans mes bras. « C’est plutôt bon signe je trouve, ça veut dire que ton amour pour moi va en s’améliorant et non pas l’inverse! » Je savais qu’elle voulait me narguer en me disant ça tout ça en fait. Puis, elle changea de sujet du tout au tout en me questionnant à propos de mon projet de déménagement. « Ouais, j’en ai vu quelques unes sur internet! Je regardai justement avant hier pendant ma pause! Faudrait que je contact les gens pour organiser des visites! Je maque juste de temps pour ça… » Fallait que je trouve le temps mais avec mon emploi du temps, c’était pas toujours facile. Boulot, amis, petite-amie, pratique de soccer, entraînement des petits… bref, je chomait pas! Puis, ma tête se tourna à ma droite. « Hum… faudrait pas que tu regardes le repas toi? » Elle me fit de gros yeux avant de courir en direction de la cuisine, ça faisait un moment qu’il avait été laissé sans surveillance. « Alors ça va? Ou bien je vais devoir t’inviter au fast food du coin? » lâchais-je en riant, tout en allant la rejoindre.


 

( Pando )

J’étais vraiment contente de la proposition de mon petit-ami, même si cela me gênait un peu qu’il prenne en charge notre voyage. Je n’avais pas les fonds nécessaires pour entreprendre une évasion en Europe. Je capitulai finalement en apportant une réponse positive à William, ce qui fit son bonheur. Je lui dis tout de même de ne pas faire de folies, je ne voulais pas qu’il se ruine en payant ce voyage tout seul. Le jeune homme m’informa que nous organiserions notre voyage ensemble afin que je puisse y mettre mon petit grain de sel et en même temps veiller à ce qu’il ne fasse pas trop de dépenses extravagantes. J’hochai la tête avec un sourire qui ne quittait pas mes lèvres. Je lui confiai ensuite mon inexpérience en matière de transport aérien. Je n’avais jamais pris l’avion et je me demandais bien quel genre d’expérience ça allait être. Des tas de gens avaient une peur panique d’être dans le ciel, mais pour quelle raison ? Est-ce que moi aussi, au moment de monter dans l’appareil, j’allais me trouver tétanisé de peur ? William m’expliqua la sensation que cela faisait, en glissant l’air de rien un petit commentaire sur la classe éco. Je ne pu m’empêcher de rire doucement en haussant les épaules. « Ça va on est jeunes, on devrait s’en sortir en classe éco ! » Et puis vint la question de la date à laquelle il pensait partir. Fin novembre, pendant deux semaines. Cela nous laissait le temps de préparer notre voyage et d’établir un programme de tout ce que nous pourrons faire une fois sur place. J’hochai la tête pour acquiescer à cette proposition de date. « Tu crois que y aura de la neige à Prague ? » A Miami on pouvait pas dire que nous étions gâtés par la neige. Le climat était plutôt doux, même en hiver. Quand je voyais des films de noël à la télévision, cela me faisait rêver. Je fus prise soudain d’une vague d’excitation et je m’accrochai au coup de mon petit-ami tout heureuse par ce beau projet en lui disant que je l’aimais d’autant plus maintenant qu’il m’offrait cette escapade à Prague.
 
Puis je changeai de conversation en lui parlant de sa recherche immobilière. Je ne savais pas trop où il en était. Il avait abordé le sujet il y a de cela quelques mois et depuis le sujet n’était pas vraiment revenu sur le tapis. Était-ce toujours d’actualité ? Il m’expliqua ne pas avoir eu trop de temps à consacrer même s’il avait déjà quelques pistes. « C’est pas raisonnable de partir en Europe si tu as déjà pas de temps à consacrer à ta future maison, tu crois pas ? » lui demandai-je en fronçant légèrement les sourcils. Je le taquinais bien entendu. Il orienta mon attention sur les pâtes qui étaient entrain de cuire et que j’avais légèrement laissé tomber avec l’idée spontanée de mon petit-ami. Je sursautai en me retournant pour remuer les pâtes dans la casserole qui était peu trop cuite pour le coup. Je portai une pâte à ma bouche pour voir si elles étaient quand même mangeables ou non. J’avais fait mieux, mais y aurait pu avoir pire. William me demanda si c’était ok ou bien s’il devait nous inviter au fast-food du coin. Je le regardai avec air faussement choqué. « Vous doutez de ma cuisine monsieur Armstrong ? Vous m’offensez là ! » Je coupai la plaque de cuisson et égouttai les pâtes dans la passoire avant de nous servir deux assiettes avec des tranches de jambon. « Comme disais ma mère : y a que ça à manger, donc si t’aimes pas tant pis pour toi ! » Je me mis à rire en m’installant à table. Je saisis le sachet de fromage râpé pour en mettre dans mon assiette. Une petite pensée alla vers ma famille. Ça allait bientôt faire deux ans que j’avais quitté le complexe, que je n’avais pas eu de nouvelles de mes parents et ça me faisait quand même quelque chose dans un coin de mon cœur. Je relevai la tête de mon assiette et regardai mon petit-ami pendant quelques secondes, sans dire un mot jusqu’à ce qu’il me m’interroge du regard. « Je suis heureuse avec toi. » dis-je simplement.

( Pando )