J'suis pas du genre à ne pas me faire remarquer. On le remarque bien avec ma carrière : tout le monde me connaît et aux quatre coins du monde. A chaque fois que je passe quelque part, je laisse ma trace. Toute sorte de trace, d'ailleurs. Depuis quelques semaines, j'étais à Miami et je m'étais déjà fait pas mal de petites histoires. J'avais retrouvé des gens croisés ailleurs, étrangement. Mais bon, vu tout ce que j'avais vécu, je peux dire que le monde est pas mal petit. Puis j'avais fais mon nom ici. J'avais eu de gros dossiers, on m'avait appelé sans hésitation une fois que mon arrivée ici avait été connue. Je suis le king de la loi, faut dire. Je sais comment épater un juré, je sais comment me mettre un juge dans la poche, je sais comment retourner le cerveau du'n procureur.... Pas besoin de trop en faire pour ça. J'étais juste allé dans une des meilleures écoles du monde pour faire mon Droit et j'avais tout déchiré. J'ai toujours eu de la facilité pour assimiler les choses, je n'avais jamais eu à faire tant d'efforts comme mes autres camarades. Sur ça, je faisais bien des jaloux. Mais tant pis, n'est-ce pas? Je ne vais pas être moins bon parce que les autres n'ont pas le niveau. J'avais vite compris que j'étais une tête. En même temps, fallait que je me gère seul. Personne n'était à la maison pour me caresser la tête et me rassurer sur mon avenir. Enfin bref.

Je donnais souvent rendez-vous au Carlson pour m'entretenir avec le parti adverse ou même mon client. C'était mon terre terre dans cette ville, je l'avais choisi en arrivant. Vu le dossier que j'avais survolé, cette histoire de photographie, je savais sur qui j'allais tomber et je savais que j'allais me régaler. April posait souvent problèmes avec son studio photo et elle ne s'en sortait pas. Malheureusement pour elle, c'était moi face à elle. Elle n'avait aucune chance de s'en sortir. J'étais tout fou à l'idée d'être face à elle aujourd'hui car ce n'était pas la première fois et que c'était devenu une habitude, ici, à Miami : April était mon adversaire en procès et au lit. Eh oui, parce que c'est souvent comme ça que ça finissait, droit vers la nudité la plus absolue. Dans mon costume de grand avocat, je passais la porte de ce fameux rendez-vous et c'est avec un grand sourire que je croisais le regard d'April. Jackpot. bah alors tu en as pas marre de fâcher tes clients? lui fis-je alors d'entrée en posant ma pochette sur la table. pour quelle raison tu as envie de perdre, aujourd'hui, Melle Wilson? fis-je en m'asseyant sur la chaise en la regardant, un sourire en coin. Elle voudrait peut-être négocier, je savais que je passerai un bon moment.

Être photographe ce n'était pas toujours un des métiers les plus faciles. Tout le monde a tendance à le dénigrer, à le trouver trop banal ou encore qu'il ne se serve à rien. Mais ce n'était certainement pas l'avis de la jeune brune, là photographie était un art qu'il fallait respecter comme tout autre métier et c'est bien pour cela qu'elle le défendait jusqu'au bout, allant même dans les cours de justice. Ce n'était donc pas la première fois qu'on la convoquait pour un procès à propos de ces photos et ce n'est pas pour autant ce qui la faisait baisser les bras ou autres. Avec son fort caractère elle était toujours prête à se battre jusque bout et sans sciller.

Aujourd'hui, elle avait rendez vous avec son adversaire dans le Carlson. Elle avait rapidement pris ses affaires regardé sa tenue une dernière fois avant de filer à son rendez vous. Plus elle s'approchait du lieux plus son petit doigt lui disait qu'elle allait être pour la millième fois face à cet arrogant. Bien têtu mais tellement sexy, c'est bien pour cela que leurs compris finissaient toujours dans un lit. Cette fois-ci elle se disait qu'il était hors de question de flancher, de lui résister. Elle s'assit donc sur sa chaise et en même pas quelques minutes de plus le jeune fit son apparition. Son instinct ne l'avait pas trompé, c'était bien lui, toujours avec son air élégant et méprisant. Mais comme à chaque fois, April ne se laissait pas rapidement berner, elle aimait également lui tenir tête, c'était même devenu leur petit rituel. Elle resta assise, sans se donner la peine de se lever puis haussa les épaule. "C'est tout simplement pour te revoir mon cher Tremblay, tu commençais à me manquer déjà." Elle disait cela pour rire et il l'avait bien compris, elle jeta un coup d'oeil au dossier avant de lui répondre une deuxième fois. "Je ne suis pas ici pour perdre mais plutôt pour prendre ma revanche, je tiens à préciser que ton client n'était qu'un simple menteur et cette fois-ci c'est moi qui porte plainte contre lui alors qu'avez vous à dire monsieur Tremblay ? " Elle croisa cette fois-ci les bras autour de sa poitrine en le regardant dans les yeux, ces yeux qui l'ont fit perdre la raison plus qu'une fois d'ailleurs.

C'est quand même incroyable ce que cette ville m'a apporté. Je pouvais confirmer que depuis que j'étais ici, j'avais vécu des histoires quand même inédites. Pourtant, j'en ai fais des villes, j'en ai rencontré des gens. Mais ici c'est quand même une autre paire de manche. J'ai déjà retrouvé des gens que j'avais rencontré dans d'autres villes, d'autres continents. Puis j'avais rencontré d'autres personnes... Quand même à part. Il y avait notamment April, cette jeune femme devant laquelle je me trouvais présentement. C'était quand même incroyable d'arriver à se faire une ennemie et un énorme coup de sexe en une personne. Pourtant elle était là, face à moi, dans une tenue incroyable et pourtant on était rivaux dans toutes nos affaires. A chaque fois c'était la même, ça finissait soit sur place mais nus, soit ailleurs et toujours autant nus. A chaque fois ça me fascinait. Comment passait-on de là comment nous étions habillés, c'est à dire super classe, super professionnels, deux être humains impeccables et sexy, à tout nus les cheveux retournés la cravate à l'envers à plus retrouver sa deuxième chaussette...
Faut dire, April dégage un sacré truc. Un truc que je ne saurais pas expliquer, mais c'était fou comme tension sexuelle. A peine entré dans cette salle, je le ressentais. Heureusement que nous étions seul d'ailleurs parce qu'il est évident que n'importe qui autour de nous le sentirait. Mais les règles étaient les règles, on s'arrachait la gueule avant de se sauter dessus. C'était un peu nos préliminaires à nous, pour ainsi dire. Je lui lançais la première pique et évidemment elle y répondait sans attendre. Elle me disait que je lui manquais trop. Evidemment c'était sarcastique mais j'allais répondre tout de même comme si c'était vrai. oh April ma chérie tu sais qu'il y a d'autres moyens qye mon client pour attirer mon attention fis-je, assis face à elle sur ma chaise en louchant une mini seconde sur ses seins avant de revenir à son visage, histoire de lui faire comprendre de quoi je parlais avant de lui sourire. elle continuait en parlant de l'affaire et elle fit sa maligne, comme d'habitude. Je levais les yeux au ciel. faut que tu bosses sur ta façon de prendre des revanches, beauté. j'sais pas si c'est perdre du fric que tu cherches ou à perdre du temps, mais l'un ou l'autre tu y arrives très bien. ta plainte n'est basée sur rien du tout et tu le sais. je savais pas que tu dépenserais tant d'argent juste pour qu'on se dispute encore. ajoutais-je alors en souriant comme je savais le faire. Je gagnais toujours, c'était comme ça et ça n'allait pas changer pour elle. tes photos étaient contestables, y'a rien de plus pertinent comme preuve qu'une photo. Je ne vois pas en quoi il aurait pu mentir. fis-je en revenant sur le sujet et faire continuer ces préliminaires.

Le boulot l'appelait et April était toujours prête pour cela. Une belle chemise blanche laissant apparaître légèrement sa poitrine, un jean assez simple accompagnée de talons et elle était enfin prête à son prochain rendez-vous. Bizarrement, elle était certaine d'être encore une fois face à Ugo. Cet homme l'intriguait tellement et en même temps il l'énervait au plus haut point. Il fallait tout le temps qu'il soit contre elle et ça la rendait folle, mais ce qui lui faisait encore plus perdre la raison, c'était lorsqu'ilsenvoyaient tous leurs dossiers en l'air et laissaient leurs deux corps faire le boulot à leur place. C'était carrément dingue comment ils pouvaient passer d'une situation à une autre aussi rapidement. Ils se détestait en quelques sorte mais ils ne pouvaient résister l'un à l'autre. Surtout qu'après l'histoire avec Justin, April se laissait aller complètement, la vieIlle April était de retour et ça lui faisait du bien d'être là.

Ugo avait commencé leur échange avec une pique et April n'hésita pas à répondre du tic au tac comme à son habitude. C'était comme un jeu entre eux et ça en devenait presque drôle. April fit un petit sourire en coin en entendant sa réplique. "Je préfère lorsqu'on est professionnel, ça rend les choses beaucoup plus intéressantes, tu ne trouves pas?" Elle lui fit un clin d'oeil et remarqua tout de même son regard qui s'était doucement baissé vers sa poitrine. Elle savait bien qu'il ne pouvait pas lui résister. April essaya tout de même de se concentrer sur l'affaire même si elle avait une grande envie de lui sauter dessus. "Peut être que tu devrais m'apprendre ? Apparemment tu es assez doué pour être un vrai connard. Et faut croire que j'ai tout le temps et l'argent pour m'amuser avec toi. Alors chéri, quand est ce que tu me donnes des cours particuliers?" Elle aimait tellement ça, jouer avec lui, ça l'amusait et l'excitait en même temps et le pire dans tout ça c'est qu'elle savait que lui aussi. Elle finit par hausser les épaules, il fallait tout de même qu'elle se défende un minimum. "Je ne suis pas l'auteur de ses photos et tu le sais bien mais tu continues à le nier. Est ce que c'est ton sale boulot d'avocat qui t'obliges à défendre même les pires des criminels ? Ou c'est tout simplement l'envie de me revoir ?. Elle croisa les bras en le regardant et cette fois-ci en détaillant tout son corps avec insistance.

Notre relation était quand même folle. Se voir, se prendre la tête professionnellement et baiser ensuite. Je ne saurais pas dire si je l'aimais bien ou pas, cette nana. Elle m'énervait quand on négociait, elle m'excitait à la fois... C'était vraiment étrange pour le décrire correctement. J'aimais quand je la voyais, ça c'était certain mais si je l'appréciais elle.. Je ne saurais dire. C'était quand même perturbant de ne pas savoir définir si on aime ou pas quelqu'un. Je la respectais... Oui ça je pense que oui je sais répondre à cette question. Mais pour l'autre question... je saurais plus tard...

Je me retrouvais face à elle, assis sur cette chaise dans cette salle d'hôtel particulier. Elle était habillé classe et moi aussi, d'extérieur on faisait professionnels. N'empêche qu'elle comme moi savions comment cette histoire allait finir. La robe remontée et le pantalon baissé. Mais il fallait d'abord qu'on négocie, qu'on fasse nos propres préliminaires. intéressantes et excitantes, c'est clair. lui répondis-je alors du tac au tac comme elle le faisait, sans avoir peur de mettre des mots sur nos actes. Bah quoi? On était quels dans cette pièce et on l'assumait tous les deux. t'as mis le temps pour choisir ta tenue, non? lui fis-je alors en mordant dans le bras de ma lunette de soleil, souriant en coin. Je la tiquais, je voulais juste l'embêter. Elle savait qu'elle m'aurait mais je savais aussi que je l'aurais, c'était réciproque. Puis elle continuait en me tâclant comme elle savait le faire, et j'aimais ça. Je souriais toujours alors qu'elle me définissait parfaitement, un connard fini. Je souriais encore et encore. Elle me demandait des cours particuliers. Oh tu sais ma chérie c'est beaucoup de travail et aussi du talent. J'ai peur pour toi que les cours ne te soient d'aucun usage de ce fait. lui réclamais-je en lui lançant un clin d'oeil. Etre un connard est un synonyme d'Ugo Tremblay. C'est pour ça qu'on m'engage toujours. ajoutais-je pour conclure à ce clin d'oeil et pour être dans la répartie habituelle. On se retrouvait toujours face à face elle et moi et évidemment elle connaissait beaucoup de défaite ou de signature d'arrangement. J'étais un avocat hors pair et ça peu de gens l'acceptaient quand ils se retrouvaient face à moi. Ils pensaient pouvoir détrôner le roi. ah c'est pas toi? fis-je, mine étonnée. je vais te décevoir, mais ni l'un ni l'autre. c'est l'envie de gagner. alors je t'avoue ça m'arrive souvent... même tout le temps! mais c'est irrésistible à chaque fois ça me fait rrrh des frissons quand j'entends le juge adjuger. lui fis-je avec toute la comédie qui accompagnait mes paroles. alors dis moi comment essayerais-tu de me faire croire que ce ne sont pas tes photos? fis-je alors tout à coup faussement intéressé.

Il y avait toujours cette même tension qui rodait autour d'April et du jeune homme assis en face d'elle. Une tension qui les mettaient dans des états pas possible, allant de l'énervement, accompagné de nombreuses pics verbales, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent tous les deux collés l'un à l'autre, leur souffles saccadés après une bonne partie de jambe en l'air. Tout le monde pourrait qualifier leur relation de bizarre, peut être même malsaine, mais ce n'était pas leur cas. C'était comme naturel pour eux, ils ne s'en souciaient pas des conséquences et se laissaient aller, après tout, depuis le temps ils commencèrent à s'y habituer.

April se retrouva donc une énième fois devant cet homme qui la rendait dingue, dans tous les sens du terme. Elle aimait tout de même ce petit jeu qu'ils avaient concocté tous les deux. Ils se lançaient des pics et April ne se laissait pas marcher dessus tout comme lui. "Pour le coup, excitantes c'est bien le mot ! Je n'aurais pu trouver un meilleur adjectif pour les qualifier." Après avoir louché quelques secondes sur son décolleté, le bel homme lui posa une question sur sa tenue du jour. Elle esquissa un sourire avant de se pencher en avant et mettre sa tête contre ses mains, lui laissant cette fois-ci un bon angle de vue vers sa poitrine relevée. "Je me suis habillée simplement comme tous les jours. Tu ne crois tout de même pas que je vais faire un effort pour toi ?" Ça l'amusait de se foutre de sa gueule comme présentement, car il avait tout de même raison, mais elle n'allait pas lui donner ce plaisir. Elle avait bien prit soin de choisir une chemise blanche assez légère et bien décolleté avec son jean slim préféré qui moulait ses fesses ainsi que ses chaussures à talons. C'était également vraie qu'elle avait l'habitude de choisir ses tenues avant de sortir, elle aimait se mettre en valeur, mais cette fois-ci c'était différent, elle devait se mettre en valeur, c'était une évidence, peut-être même une obligation. Elle rajouta à tout cela qu'il n'était autre qu'un connard et il s'amusait à ne rien nier, allant même jusqu'à lui donner raison. April leva alors un sourcil avec un sourire au coin. "Oh chéri, je suis bien triste dans ce cas de ne pas pouvoir apprendre du grand connard Ugo Tremblay. Tu ne veux la gloire que pour toi, en plus d'être un connard tu es également égoïste. Que de bonnes qualités dis donc." Il était par la suite temps d'aborder un peu cette histoire de photo, et Ugo faisait sa mine choquée lorsqu'elle lui expliqua que les photos n'était pas d'elle. Sa réaction la fit tout de même rire. "Ne fait pas cette tête étonné, je sais très bien que tu es au courant de tout ce merdier. Mais comme tu viens de me le dire, tout ce qui t'intéresse c'est de gagner, peu importe comment. Alors épagne moi ton étonnement." Il tenait tout de même à savoir comment ils allaient régler tout ça. April le savait déjà et lui aussi mais il tenait à poser la question ce qui rendait les choses plus intéressantes. La jeune femme quitta sa chaise et s'approcha doucement de lui avant de poser ses fesses sur la table et de le regarder dans les yeux. Un petit sourire sur les lèvres, elle approcha son visage du sien et caressa sa joue doucement. "Tu veux vraiment le savoir ?" Son visage était tellement proche du sien qu'elle pouvait entendre son souffle. Elle ne fit tout de même pas un geste de plus, attendant de voir sa réaction.

C'était toujours la même chose avec April. On se cherchait sans cesse autour d'une affaire, sur laquelle nous étions finalement ravi de nous retrouver. Evidemment, je tenais à gagner à la fin de l'histoire. Sinon, à quoi bon? Je savais très bien qu'elle s'était habillée comme ça parce qu'elle savait qu'elle m'aurait en face d'elle aujourd'hui. Quant à moi, j'étais toujours en costume dans ce milieu, donc je n'avais pas trop à me justifier. J'étais un avocat beau gosse sans avoir à m'expliquer. J'étais assis face à elle, à la chercher sans m'en cacher. Elle ne s'en cachait pas non plus, faut dire. On savait très bien tous les deux dans quoi nous nous embarquions.

Je levais alors le sourcil quand elle essayait de me faire croire qu'elle était toujours habillée ainsi. un jour je viendrais sans prévenir pour voir. gare à toi. fis-je avec le petit sourire qu'il fallait. J'adorais me retrouver avec elle. Elle savait s'amuser, c'est agréable. De toute façon, quand on y pense, même avec un sac poubelle sur elle, elle serait canon j'suis sûr. Enfin ça, je le garderais en pensée. Je tournais les choses en rigolade, en acceptant de me faire insulter de connard et elle ajoutait égoïste. Je souris alors à sa phrase. mais dis moi tu me connais bien. répondis-je alors sans niais, c'était trop marrant. bientôt on passera à la case irrésistible. c'est mon pire défaut. ajoutais-je alors avec le même sourire collé sur mon visage. Même quand on se mettait à parler de l'affaire, on ne pouvait faire autrement que de continuer ce petit jeu. C'est ce qui nous avait réuni la première fois, et ce qui continuait de le faire. je suis tellement étonné que je t'ai déjà préparé un petit accord que tu t'empresseras d'accepter. tu vois comme je suis adorable? je te mâche même le travail. lui répondis-je alors qu'elle parlait de cette histoire dont je devais être au courant mais que je niais évidemment. Alors que je la défiais de me prouver le contraire, elle s'approchait, assise face à moi sur la table. Je ne bougeais pas d'un poil, le sourcil arqué. La situation devenait intéressante. Elle s'approcha. Son visage face au mien, son odeur kidnappait mes narines. Il fallait que je reste immobile. Ses lèvres toutes proches des miennes, je souriais à mon tour. tu peux ajouter curieux à mon profil répondis-je en un souffle vu comme elle était proche. arrête de loucher sur mes lèvres comme ça tu prouves que je suis effectivement irrésistible. lui fis-je avant de moi-même combler enfin le vide qu'il y avait entre elle et moi. Je posais sauvagement mes lèvres contre le siennes en me levant doucement pour lui faire face alors qu'elle était toujours assise sur cette table, ses jambes ouvertes autour de mes hanches dorénavant. Une main contre son visage pour qu'il ne quitte pas le mien, la température montait. Je me retirai d'un coup pour souffler : tu rends les photos, les copies digitales et physiques et leur argent. j'ai pas envie de devoir te faire de mal alors accepte fis-je en m'approchant encore plus dans la mesure du possible sans la toucher en caressant doucement sa joue.

On dit toujours qu'on ne change jamais une équipe qui gagne, alors pourquoi changer leurs habitudes lorsque ça finissait toujours bien ? April le savait déjà. Elle savait, depuis le moment qu'elle avait mis le pied dans cet hôtel, que cette discussion qui paraissait venimeuse pour autrui, allait être tout son contraire dans quelques minutes. C'était un rituel qu'ils acceptaient tout naturellement, sans vraiment se poser de questions, ni de réellement chercher à comprendre qu'elle était cette relation spéciale qui les unissait.

Ils se critiquèrent mutuellement et April haussa les épaules avec un petit sourire aux lèvres. "Si c'est moi que tu veux voir en petite tenue, tu peux très bien me le dire, pas la peine de débarquer à l'improviste chez moi pour ça." Les taquineries étaient leur façon de discuter tous les deux, en dehors de se sauter dessus comme des sauvages évidemment. Ils continuèrent donc ainsi pendant quelques minutes, jusqu'au moment où April soupire en entendant qu'il avait encore une fois concocté un accord foireux. Elle croisa les bras en le regardant d'un air blasé. "Tu peux te le mettre là où je pense ton accord, j'ai pas besoin de ça moi!" Elle préférait largement régler ce problème par un accord différent. Elle quitta alors sa chaise, pour ensuite se coller à lui et lui montrer ce qu'elle pensait faire. "Tant mieux si tu es curieux, tu ne seras pas déçu alors." Elle était à deux doigts de sa bouche mais ses yeux ne s'empêchèrent de loucher quelques secondes sur ses lèvres qui lui donnaient bien de grandes envies. Malheureusement, son orgueil refusait de l'admettre, "dis pas n'importe qu..." Finalement, elle commença à peine le début de sa phrase qu'il posa sauvagement ses lèvres contre les siennes, ne lui laissant pas le temps de finir sa remarque. April répondit à son baiser immédiatement, elle n'attendait plus que ça depuis quelques secondes. Son corps brûlait de désirs, elle entoura rapidement son corps de ses jambes et le tira vers elle pour renforcer leur baiser. Alors qu'elle commença à déboutonner sa chemise tout en gardant ses lèvres contre les siennes, Ugo finit par se reculer pour lui annoncer le soit disant accord qu'il avait concocté. "Dans tes rêves chéri ! C'est ton client qui devrai plutôt s'excuser pour ses mensonges. Si c'est mon image qu'il essai de détruire pour prendre sa vengeance alors il peut toujours se fourrer, je n'ai peur de rien." La jeune femme le regarda encore quelques secondes avant de le tirer par sa cravate vers elle après s'être débarrassé de la veste qui accompagnait son costume.

Une bagarre. ça aurait pu ressembler à une bagarre, de l'extérieur. Ou alors à un jeu étrange, animal. Une dispute de couple, peut-être. Ou alors deux amants se retrouvant dans le secret. Tout cela pourrait être vrai. En somme, c'étaient des suppositions possibles. Pourtant, ce n'était rien de tout cela. C'était un avocat et un plaidoyer qui cherchait à manger l'autre. Manger, dans tous les sens du terme. Et ce n'était pas la première fois. J'aimais savoir qu'on attaquait April rien que pour ces moments-là. Je ne perdais jamais, et avec elle c'était encore plus : j'en avais davantage. Aujourd'hui, ça avait rapidement tourner au vinaigre. Je ne sais pas si c'est parce que cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vu. J'en sais rien. En tout cas, elle craquait la première : et vite. J'avais eu le temps de lui répondre quoi? Deux fois? Elle avait déjà kidnappé mes lèvres sauvagement. La bagarre. Elle ne lâchait pas l'affaire sur laquelle nous étions pour autant. Elle me répliquait même, tout en autant ma veste de costume. Je souriais, la suivant quand elle reculait et reculant quand elle avançait. tu viens de donner la preuve de qui est le plus faible d'entre nous fis-je alors en levant un sourcil, amusé. La faisant reculer, elle tapait contre le mur. Je la retournais alors contre celui-ci. c'est plus moi qu'on fourre finalement? dommage. après tant d'échecs tu n'as toujours aucune crainte... c'est pour ça que tu es si excitante. fis-je glissant finalement la zip de sa robe pour la laisser se retourner à nouveau et la voir glisser le long de son corps jusqu'à ses talons, alors que c'était à mon tour de reculer. je ne suis pas tellement du genre à défendre des menteurs. ajoutais-je en lui lançant un clin d'oeil et me stoppant pour attraper ses lèvres au vol. Je passais ma main dans ses cheveux avec passion. Je la serrais contre moi par la hanche, alors qu'elle se tenait en sous vêtement devant moi. Ma chemise était par terre. Je dégraffais son soutien gorge qui rejoignait ma chemise. J'y déposais quelques baisers fougueux avant de rejoindre l'ancien mur, d'avoir un appui pour glisser ce qu'il lui restait. Elle s'était débarrasser de ce qu'il me restait à mon tour. Je lui laissais ses talons parce que ça m'excitait et je la portais là. C'était sûr que ça finirait ainsi. Et pourtant elle allait perdre, comme toujours...