Je ne suis plus l’homme que j'étais à l’époque où je fréquentais Alexie. J’ai grandi, mon caractère a changé pour le mieux. Je n’avais pas à tromper Alexie parce qu’elle ne voulait pas coucher. J'étais jeune et j’étais con. Autrefois, me faire parler comme Alexie me parle en ce moment, je ne l’aurais pas accepté, mais aujourd’hui ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ne lui en veux pas de m’en vouloir comme elle le fait en ce moment. Elle me cherche, elle cherche à me mette hors de moi, mais ça ne fonctionne pas parce que ça m’en prend bien plus maintenant.

Je regarde Alexie qui, on dirait, semble vouloir me nuire ou me provoquer pour être plus juste. Si je suis en ville c’est pour le travail et si je ne l’ai pas dit à ma sœur c’est pour lui faire une surprise en débarquant chez elle. Je vais devoir faire vite parce que je sens qu’Alexie ira tout lui dire juste pour gâcher la surprise.
ALEXANDER : « Non, je suis permanent ici, à moins que tu me fasses trop chier et que je demande d’être transférer ailleurs. »
Parce que c’est clair et net qu’elle va s’amuser à me faire chier, elle semble être devenue une petite garce hautaine et prétentieux. Je risque d’en voir de toutes les couleurs avec elle malheureusement.

Comme si ce n’était pas assez, voila que l’autre playboy fait son entrée dans le bureau en le traitant de p’tit nouveau. Ils forment un beau couple snob tous les deux. Je les regarde donc en croisant les bras. Visiblement, ils ont comme but de me faire la avoir dure tous les deux, mais ça ne fonctionnera pas parce que je suis solide et capable d’en prendre.
ALEXANDER : « Je m’en fiche. Moi, je suis ici pour faire mon job et mon pour faire du social alors si votre but est de me faire chier alors vous perdez votre temps. D’ailleurs, vous savez que ce que vous faites présentement c’est de l’intimidation? Je pourrais porter plainte immédiatement. »
Ils ne connaissent pas le pouvoir que je peux avoir alors ils sont mieux de marcher les fesses serrées s’ils ne veulent pas avoir une plainte sur le dos.

On s’entend que je n’ai rien à foutre de leur initiation. Ils se prennent pour des étudiants ou quoi? D’après moi, ils sont clairement immatures.
ALEXANDER : « Désolé champion, mais je suis occupé alors ton initiation tu peux bien te la mettre là où je pense. »

Je n’embarquerai pas dans les conneries d’Alexie et de Nathaniel parce que je sais qu’ils font exprès. Je ne leur ai rien fait et ils me traitent comme de la merde. Si Alexie m’en veut encore pour ce que j’ai fait dans le passé elle devrait peut-être se faire soigner. J'étais jeune et j’étais con tout simplement. Tout le monde a fait des erreurs de jeunesse, même Alexie qui se montre meilleure que tout le monde, qui se montre parfaite. Personne n’est parfait et sans doute qu’elle cache bien des squelettes dans son placard. Bref, je souris et je sors du bureau.

C’est quelques minutes plus tard alors que je suis dans les vestiaires que Nate fait son apparition et qui le dit que nous allons faire. Je comprends à ce moment que je vais être pris avec lui. Que de plaisir, je sens que nous allons bien s’amuser tous les deux dans une voiture de police.
ALEXANDER : « Ok, je suis prêt, je te suis. »
Ce n’est pas le temps de se prendre la tête puisque nous sommes au travail. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il est comme ça avec moi, je ne lui ai rien fait après tout.

On m’a toujours dit que lorsque nous n’avons rien à dire nous fermons notre gueule.m et c’est ce que j’ai fait en entrant dans la voiture du côté passager parce que visiblement Nate veut prendre le volant. Disons que le travail de policier est le même peu importe l’endroit où nous travaillons. Il est certain qu’il y a des endroits où ça joue plus dur, mais le travail est relativement le même.
ALEXANDER : « Le travail est le même partout. On arrête les gens pour excès de vitesse, on se fait traiter de nom, on répond à des appels stupides de chicanes de voisins. Peu importe où nous sommes, le monde reste con. »
Dis-je en regardant Nate qui nous conduit à son endroit préféré pour donner des contraventions d’excès de vitesse. C’est arrivé à destination que je prends le radar que Nate dépose dans mes mains et voilà qu’il me pose une question qui ne le regarde pas vraiment.
ALEXANDER : « J’ai suivi ma maîtresse, mais ça tu le gardes pour toi parce que si jamais ça se sait, je saurai que c’est toi qui a tout bavassé. »

Je ne suis pas ici pour faire du trouble. Je me fiche bien que Nate ait fumé des joints dans son jeune temps. Il était jeune et con alors que voulez-vous y faire?! S’il est policier maintenant c’est sans doute parce qu’il ne fume plus. Après tout, on n’entre pas dans la police facile, nous avons des tests à passer et ils fouillent dans notre passé aussi. Bref, s’il a été choisi c’est parce qu’il est un homme bien, non?!

Notre métier n’est pas toujours facile avec ces gens de plus en plus fous qui appellent la police pour des conneries. Nous nous faisons traiter de toutes sortes de noms à tous les jours, surtout lorsque nous patrouillons des quartiers plus pauvres, plus défavorisés. J’essaie souvent d’être un policier que les gens aiment en allant parfois faire du skate avec les jeunes. C’est important de nouer des liens avec les gens pour qu’ils changent l’opinion qu’ils ont de nous. J’ai déjà fait de la planche à roulettes avec eux et j’ai déjà joué au basketball avec eux.
ALEXANDER : « Oui et qui osent nous faire croire qu’ils ont seulement pris une bière. »
Nous les connaissons bien ces alcooliques puisqu’ils sont menteurs. Ils pensent que nous allons les croire alors que nous remarquons rapidement qu’ils ne sont pas clean, même chose pour les drogués.

Installé avec le radar, je commence à viser les voitures et je réponds honnêtement à Nate. Je ne lui mens pas, je suis sérieux. Si nous sommes pour travailler ensemble aussi bien se nouer d’amitié, non? Je compte d’ailleurs sur lui pour fermer sa grande gueule.
ALEXANDER : « Parce que tu veux connaître la vérité, alors je te la donne. »
Pourquoi lui mentir? Je n’ai rien à lui cacher. Ce n’est pas un crime d’être amoureux d’une femme. Ce n’est pas de ma faute non plus si elle est plus âgée que moi.
ALEXANDER : « Non, je n’aime pas les cougars, j’aime cette femme c’est tout. »
Il y a une différence entre aimer les cougars et aimer une femme.
ALEXANDER : « Oui, elle est mariée, c’est pour ça qu’on ne peut pas être ensemble et qu’on doit se voir en cachette. »

Je n’étais pas obligé de dire une telle chose à Nate, mais c’est sorti tout seul. Je ne fais rien de mal, ce n’est pas criminel d’être amoureux d’une femme. Nous ne choisissons pas de qui nous sommes amoureux malheureusement parce que si j’en avais le choix, il est certain que je ne choissirais pas d’être amoureux d’une femme qui est mariée, une femme avec laquelle je n’ai pas de chance, avec laquelle je n’ai pas d’avenir.
ALEXANDER : « Je ne sais pas, jusqu’au jour où elle mettra fin à notre relation. »
Dis-je simplement en regardant Nathaniel.

Tout a été dit de manière naturelle sans que j’aie le temps de bien réfléchir. Bref, maintenant que c’est dit, je dois assumer et espérer qu’il ne répètera pas tout aux autres. Personnellement, je ne vois pas pourquoi Nate me ferait ça, je ne lui ai rien fait alors...

Voilà maintenant que Nate me dit de travailler. Je fais des efforts pour socialiser avec lui en répondant à ses questions honnêtement et voilà comment il me remercie. Si nous sommes portés à travailler souvent ensemble, il faut bien avoir un minimum de relation, non?! Je pensais bien faire, mais visiblement ce n’est pas le cas. Je le regarde avant de me tourner pour commencer mon travail de radar.