Croire en nous c'est allez plus loin... Elizabeth & Edward

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Elizabeth & Edward

Croire en nous c'est allez plus loin...

J'avais pas vraiment besoin de ça maintenant. Je ne voulais pas qu'on me retrouve, je ne voulais même pas la voir. Elle était ma mère pourtant, elle m'avait si souvent encouragé, consolé et pourtant elle m'avait aussi abandonné. Ça me faisait revivre plein de moments contradictoires. Elle avait jamais pris la peine de me comprendre, de comprendre que tout ce qui m'arrivait c'était que j'étais sensible à l'énergie des gens autour de moi. Comment un petit gars peut s'en rendre compte tout seul? Surement pas à l'enfermant dans un asile psychiatrique. Je paniquais et Eli essayait de me faire respirer comme il faut, ça marcha un peu, mais c'était pas facile. Charlot vint m'aider en faisant des ronronnements, c'était apaisant. Je me cachai sous la couverture et Eli me proposa d'aller voir ma mère pour lui parler. Mon dieu, elle avait pas besoin de connaître cette femme ou bien qu'elle lui dévoile des trucs que je faisais plus jeune.

- Je ne sais pas Eli... Tu peux y aller, mais je ne veux pas la voir ni l'entendre. Je pense pas que ça soit important!

J'étais tellement mieux sans elle, j'avais une femme et on allait avoir un bébé donc, je trouvais que je n'avais pas besoin d'elle, mais pas du tout. Je regardai ma femme alors dans les yeux un instant. C'Est certain que c'était intriguant ce qu'elle voulait et j'aurais dû le savoir qu'elle débarquerait de nouveau dans ma vie, j'avais eu le pressentiment la veille en pensant à elle un instant.

- Ok... vas-y... mais dis lui que je ne veux pas la voir et qu'elle ne débarque plus ici comme ça.

Eli s'était levée, m'avait caressé la tête puis déposé un baiser avant de quitter la chambre, je me suis mis à pleurer parce que je ne savais vraiment pas quoi penser de tout ça. C'était pas vraiment un épisode heureux, elle partait de Vancouver pour se rendre ici, ce n'était pas la porte d'à côté, je l'avoue, mais je dirais que je n'étais pas prêt de lui pardonner ce qui était arrivé. C'était en partie de sa faute si les gens trouvaient que j'étais fou.

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Ça avait été la panique aussitôt que j’avais ouvert la porte de notre appartement et que la mère d’Edward était apparu devant nous. Immédiatement, ou du moins, à peine quelques paroles échangés, mon mari s’était empressé de fermer la porte. Il se mit à aller mal, il paniquait et moi, j’étais assez en état de choc. J’avais des questionnements, j’étais un peu confuse mais je parvins à pousser ça dans un petit coin de ma tête pour m’occuper de mon amour qui n’allait pas. Je l’avais donc conduit jusqu’à notre chambre pour qu’il s’allonge et prenne de grandes respirations. Ce fut plus fort que moi, je demandai à Edward, une fois calmé, si je pouvais aller voir sa mère. Je savais que c’était étrange et que ça n’allait pas particulièrement lui faire plaisir mais je ressentais le besoin de le faire. Par respect pour lui, et parce que je ne voulais pas le décevoir, ça avait été important pour moi de lui demander sa permission. Après tout, sa relation avec sa mère était loin d’être rose et connaissant très bien l’histoire d’Edward, je pouvais entièrement comprendre pourquoi. Sa réponse fut positive, étonnement. Je m’étais donc levé du lit en secouant la tête à ce qu’il me disait.

« Oui… je lui dirai! Je t’aime! »

Je lui avais passé une main dans les cheveux avant de déposer un baiser sur ses lèvres et quitter la chambre. J’espérai qu’elle soit encore sur notre perron et lorsqu j’ouvris la porte, je compris qu’elle y était toujours. Immédiatement, elle me fit comprendre qu’elle attendait son taxi. Elle avait peut-être peur que je lui demande quitter. Silencieusement, j’allai m’asseoir à ses côtés et cette proximité ne fit que me confirmer à quel point Edward pouvait lui ressembler physiquement. Son regard se baissa une nouvelle fois vers mon ventre et cette fois, elle se permit de m’en parler.

« Il est d’Edward? Tu es… sa petite-amie? »

Je secouai timidement la tête.

« Oui… en fait, je suis sa femme! »

Elle parut immédiatement bouche-bée et je lui montrai ma main pour confirmer mes dires. Aussitôt, l’émotion la prit et je cru voir des larmes dans ses yeux. Sans plus attendre, elle me prit justement ma main, ce qui me destabilisa complètement.

« Si tu savais à quel point je suis heureuse de savoir qu’il va bien… qu’il a rencontré quelqu’un avec qui partager sa vie! Edward n’a pas toujours été un enfant facile mais il a toujours eu tellement d’amour à donner! Je ne savais pas sur quoi tomber en débarquant ici...j’aimerais tellement pouvoir lui parler. »
« Il… il m’a dit de vous dire qu’il n’en a pas envie… mais il m’a permis de venir vous parler parce que j’en avais envie. En fait, j’aimerais savoir pourquoi… » J’avalai difficilement ma salive, j’étais pas particulièrement à l’aise. « Pourquoi vouloir revenir dans sa vie maintenant… »

Aussitôt dit, que j’avais un peu peur de ce qu’elle allait me sortir. Elle relâcha finalement ma main avant de détourner le regard en soupirant. Elle se pencha vers son sac pour en sortir une feuille, pliée en quatre qu’elle me tendit.

« J’ai énormément de regret depuis longtemps… mais je ne savais pas comment gérer tout ça… Le père d’Edward est décédé au début de l’été et même si nous n’avons pas toujours été des parents exemplaires il m’a fait promettre de retrouver notre fils pour lui remettre cette lettre de sa part… et pour essayer d’arranger les choses également, comme on voulait le faire depuis longtemps...et comme il n'aura jamais eu le temps de le faire » Je l’avais écouté, les larmes aux yeux également. Les hormones de femme enceinte n’aidait pas non plus, bien que j’étais sensible à la base. Au même moment, un taxi arriva dans l’entrée. « C’est pour moi… je dois partir mais je suis encore en ville jusqu’à la semaine prochaine. Je suis à l’Hôtel Miami Inn… si jamais il change d’avis! » Elle se leva. « Ce fut un plaisir de te rencontrer… »
« Elizabeth… »

Elle répéta mon prénom avec un sourire avant de me remercier de mon écoute puis elle se rendit jusqu’à son conducteur qui l’attendait. Je pris un moment à regarder la feuille dans mes mains, sans pour autant en lire le contenu. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire à Edward. Au bout de quelques minutes, je remontai pour entrer chez moi de nouveau et me rendre jusqu’à la chambre où mon mari y était toujours à caresser le chat. J'avais sécher mes yeux à la va-vite. À partir de là, tout lui revenait et j’allais respecter sa décision s’il ne désirait pas continuer la conversation sur sa mère.

« Elle n’est plus là… et si tu ne veux rien savoir, je ne te dirai rien… » declarais-je en jouant nerveusement avec la lettre de son papa.

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Croire en nous c'est allez plus loin...

Elizabeth quitta la chambre pour aller à la rencontre de ma mère. À ce moment précis, je dirais que mille et une pensées me traversa l'esprit. Comment se faisait-elle qu'elle était ici pour me voir. Après toutes ses années? Elle avait mit du temps à venir à ma rencontre... En même temps, je n'avais pas resté bien longtemps au même endroit, voir que la plupart du temps je n'avais pas de loyer. J'habitais dans ma voiture, j'avais des petits contrats ou bien j'avais tout simplement appris à me débrouiller, à voler chez les gens ce que j'avais de besoin pour survivre. Sa présence, me rappelait à quel point j'avais pu souffrir de son abandon. Je n'avais pas envie de la voir et je ne voulais pas non plus voir mon père. Tous les deux, je voulais les oublier. Je restai donc dans la chambre, à caresser Charlot, attendant que ma femme revienne. Elle le fit plusieurs minutes plus tard avec une lettre dans la main. Je ne suis pas certain que je voulais lire ça.

- Je ne veux rien savoir non... Je veux pas lire ça non plus! Pour moi ça été classé il y a bien longtemps tout ça!

C'était pour me faire du mal à nouveau. Je n'avais pas besoin de lire des regrets sur papier. Il était trop tard... Je savais que Bouddha acceptait le pardon, mais justement, je n'étais pas prêt à ça pour l'instant, ça devait faire son temps dans ma tête. Je ne voulais pas non plus que Elizabeth me fasse le reproche. Maintenant que ma mère savoir que j'habitais ici, j'avais peur qu'elle veule s'incruster. Heureusement qu'on allait déménager, dû moins, j'espérais que ma femme soit toujours d'accord pour l'appartement en question.

- Je ne veux pas en parler non plus Eli, je ne suis pas prêt pour ça! Je vais aller marcher, j'ai besoin de prendre l'air, j'aimerais que tu penses à l'appartement, nous serions tellement bien dedans. Je vous aime les deux.

J'embrassai rapidement Eli sur les lèvres et je m'arrêtai également pour faire un bisou à son bedon rond. Maintenant que ma mère était partie, je voulais aller marcher sur les quais pour réfléchir à toute cette histoire. Elizabeth allait pouvoir retourner se reposer si elle voulait.

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Ça avait été très fort en émotion de rencontrer la mère d’Edward comme ça et d’apprendre la mort de son père sans que même lui, ne soit au courant. Je n’avais rien qui, je pense, ne voulais pa que mon mari soit au courant, à part le fait que j’étais enceinte mais ça, c’était devenu assez évident. Madame Keller m’avait laissé une lettre que son mari avait eu la chance d’écrire à Edward, sur son lit de mort et tenait à ce que je lui rendre. J’avais donc pris la lettre en me disant que je pouvais bien faire ça et qu’Eddy à ce moment, allait prendre la décision de quoi en faire. Je retournai donc à l’appartement doucement pour aller le retrouver à la chambre. Il avait de la tristesse dans ses yeux et je voyais bien qu’il avait pleuré. J’avais mal à mon coeur de le voir comme ça. Je n’eus même pas à mentionner la lettre qui la vit dans mes mains et il comprit qu’elle lui était adressé. Je me pinçai alors les lèvres en secouant la tête, il ne voulait pas parler et je respectais ça… même si c’était difficile de garder le tout pour moi. C’était pas rien là! Mon amoureux s’était approché de moi pour me faire comprendre qu’il avait besoin d’aller prendre l’air. Je le regardai tristement.

« D’accord… on t’aime aussi. »

Il s’approcha pour m’embrasser sur les lèvres puis il se pencha pour déposer un bisou sur mon bedon. Il faisait souvent ça, je trouvais adorable. Je tournai la tête pour le regarder quitter la chambre, puis l’appartement définitivement. J’en profitai donc pour faire un peu de lavage et jouer avec mon chat jusqu’à ce qu’il revienne, deux heures plus tard. Je commençais vraiment à m’en faire. Je n’eus même pas la peine d’aller à sa rencontre qu’il arriva à moi pour me serrer dans ses bras, ce que ça pouvait me faire du bien.

« J’aime pas ça quand je me sens totalement impuissante comme ça. J’aimerais faire quelque chose pour que tu sois mieux. J’aimerais te faire un câlin tellement fort que ça enlèverait toute la peine dans ton coeur! » lui chuchotais-je à l’oreille.

Je déposai un baiser sur sa joue avant de remonter mon visage et vers le sien pour lui prendre doucement et l'embrasser longuement. Je voulais lui donner du réconfort et je savais que généralement, ça l’aidait. Je décollai doucement mes lèvres des siennes pour lui confier :

« On signera l’appartement demain, tu as raison, c’est ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. »

J’espérais que ça lui redonne un peu de joie cette nouvelle. Je ne savais pas trop ce qui m’avait prit plus tôt et être jalouse de notre propriétaire, c’était pas une bonne raison pour cracher sur un si bel appartement. Je devais mettre mes sentiments négatifs de côté pour ma famille. Je fis quelques pas vers l’arrière pour revenir vers lui avec l’enveloppe et lui déposer dans les mains.

« J’ai promis que j’allais te la donner… je me doute bien de ce qui se cache à l’intérieur mais il n’y a que toi que sait vraiment quoi en faire! »

Je voulais pas prendre la responsabilité de m’en débarrasser.

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Marcher me fit vraiment du bien, j'avais besoin de respirer et surtout de me vider la tête. Revoir ma mère après toutes ses années m'avait chamboulé. Je lui en voulais beaucoup pour ce qu'elle avait osé me faire. Je n'étais pas prêt à lui pardonner même si elle voulait qu'on reprenne contact tous les deux. En même temps, je me sentais triste de l'avoir perdue dans une trahison. Je le voyais comme ça. J'avais toute ma confiance en elle et mon père et ils étaient venus tout bousillé. Être médium ne faisait pas de moi quelqu'un de fou, elle aurait dû comprendre au lieu d'accuser. Après deux bonnes heures, je revins à l'appartement, je me sentais un peu coupable d'avoir laisser Elizabeth toute seule quand même. Tout ce que je voulais c'était la serrer dans mes bras. Je la trouvai sur le lit avec Charlot.

- Ne t'en fais pas, ça va passer, tu en fais déjà beaucoup! Je t'aime!

C'était encore bien mélangé dans ma tête. Je ne savais pas trop quoi faire pour l'instant, mais Elizabeth m'embrassa ce qui m'apaisa grandement, j'avais besoin de son affection en ce moment même. Elle m'avoua qu'elle voulait signer pour l'appartement, ce qui me fit grand plaisir parce que je savais qu'elle allait adorer l'endroit. Je nous voyais bien élever notre fille là-bas.

- Tu ne le regretteras pas, je te dis que c'est l'endroit parfait pour nous! On sera bien, je prendrai soin de vous!

J'étais vraiment content, un beau rêve s'offrait à nous et on allait le vivre. Elizabeth se déplaça dans la chambre pour me sortir une enveloppe... Je devinais vite que c'était ma mère qui avait dû la lui rendre. Je la pris sans l'ouvrir... Je n'étais pas du tout prêt pour l'ouvrir, je voulais attendre pour le faire, j'avais peur de trouver des mots qui font mal encore une fois à l'intérieur, même si je savais que c'était sans doute pour s'excuser.

- Ok... je vais surement l'ouvrir plus tard, mais là je ne suis pas prêt. Elle peut pas débarquer dans ma vie comme ça et faire comme si de rien n'était... Ça ne fonctionne pas comme ça.

J'étais encore en colère contre elle, mais je savais que ça me passera. Je serrai ma femme à nouveau et déposai cette enveloppe sur ma table de nuit. Juste en touchant cette enveloppe, ça m'apportait de la tristesse parce que je ressentais l'énergie de ma mère, mais aussi de mon père.

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