La journée à la caserne avait été plutôt calme. Seulement quelques missions et rien de bien grave. Un chat coincé dans un arbre, un nid de guêpe et un genou cassé dans une école. Bref, trois fois rien ! A 14 h, on nous appela pour un accident de cuisine. Une dame d’une cinquantaine d’année c’était renversé l’huile bouillante sur le bras. Autant dire que malgré nos soins prodigués, elle se tordait de douleur. La morphine ferait effet d’ici quelques instants. Ce type de blessure était courant. Néanmoins, il n’y avait pas d’autres solutions que de l’amener à l’hôpital.
Alors que nous sortions de la maison, la dame dans un brancard, nous nous aperçûmes d’un attroupement sur le trottoir d’en face. C’est un homme d’une vingtaine d’année qui vint me chercher. Apparemment, une jeune femme avait fait un malaise. Mes collègues étant assez nombreux pour gérer la brûlure, j’accourus sur le trottoir d’en face. Il y avait effectivement une femme allongée par terre. Je m’agenouillai à ses côtés et pris ses premières constantes. Elle respirait parfaitement et ses battements, bien qu’un peu rapide, se faisaient entendre. Il n’y avait donc rien d’alarmant à première vue. A priori, c’était un simple malaise vagal, dont les docteurs se chargeraient de trouver l’origine. « Madame, est-ce que vous m’entendez ? Si vous m’entendez serrez moi la main. » dis-je en attrapant son poignet. C’est à ce moment là que je vis un bijou bien particulier à mes yeux. Il s’agissait d’un simple bracelet en argent, mais un bracelet qui n’aurait jamais dû se trouver sur cette jeune femme. Dessus, une simple phrase était inscrite « Un jour j’irai à New-York avec toi. » Je le tournai, dans l’espoir de me tromper, mais non… Il était signé Timmy. Une boule d’angoisse m’envahit. Comment avait-elle pu récupérer ce bracelet alors qu’il appartenait à Britany, morte il y a bien longtemps ?!
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
J’avais l’impression que de ne jamais connaître de répit dans ma vie. J’étais toujours à courir à droite et à gauche. Aller déposer Charlotte à l’école, faire quelques courses, aller à la fac, bosser à la bibliothèque, récupérer Charlotte, accueillir la baby-sitter, aller travailler, rentrer à la maison, congédier la baby-sitter, replonger mon nez dans mes bouquins, m’endormir sur mes cours, se réveiller en sursaut et enchainer de nouveau une journée. J’avais l’impression de faire sans cesse les mêmes choses, continuellement, de voir ma vie défiler sans pour autant avoir le moindre impact dessus. En fait, parfois, j’avais l’impression de subir ma vie plutôt que de la vivre. Si je n’avais pas eu ma fille, j’aurais sans doute baissé les bras depuis bien longtemps. Je dormais peu, je travaillais beaucoup, que ce soit pour décrocher un diplôme ou pour gagner ma vie. Je savais que je m’épuiser à petit feu. Irritabilité, perte de patience, inattention, somnolence, mal de tête … Beaucoup de symptômes qui auraient dû m’alerter mais je n’écoutai pas mon corps. Ce fut sur le chemin de la bibliothèque universitaire que je sentis ma tête commencer à tourner. J’avais un devoir très important à rendre à la fin de la semaine. J’avais pris beaucoup de retard et il était hors de question que je m’accorde du repos. Mais apparemment ce n’était pas l’avis de mon corps. Alors que je me marchais à grand pas pour arriver au plus vite à ma destination. Je sentis mes jambes faiblirent sous le poids de mon corps. Un bourdonnement envahi mes oreilles tandis que le sol se mit dangereusement à tanguer. Je laissai tomber à terre mes deux bouquins que je tenais entre les mains pour essayer de me rattraper. J’essayai de respirer calmement mais cela ne fit rien. Soudain plus rien.
Lorsque je rouvris les yeux, j’étais complètement déboussolée. Un jeune homme était penché au niveau de mon visage et ma main était tenu par la sienne. Je ne comprenais pas trop ce qui venait de se passer. Je clignai des yeux, éblouis par la luminosité extérieure. Une douleur lancinante au niveau de mon front me fit grimacer. Instinctivement je retirai ma main et la porta à ma tête. « Aie. » Je relevai ma poitrine pour essayer de m’assoir mais le jeune homme m’y en empêcha. Je fronçai les sourcils. Je faillis le rembarrer mais je me rendis compte qu’il portait un uniforme de pompier. Sans doute valait-il mieux que je l’écoute. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » lui demandai-je. Je tournai la tête sur le côté et y vit mes affaires dont mes livres de cours. Je me rendais à la bibliothèque universitaire. Mon devoir ! Il fallait à tout prix que je me mette au boulot. Je ne devais pas perdre plus de temps. « Je dois partir. Je dois à aller à la bibliothèque. » expliquai-je au jeune homme, un peu irritée du temps qu’il me faisait perdre. J’allais bien. C’était juste un petit malaise et surement une belle bosse au front. Je mettrais de la glace en rentrant chez moi avec un peu de pommade. En tant que jeune maman, c’était une chose essentielle de ma trousse à ma pharmacie de secours. Je me relevais pour me mettre en position assise. La tête me tourna et je du poser une main au sol pour me rassurer de mon équilibre. Je ne pouvais pas être emmener à l’hôpital. Je ne pouvais pas engendrer des frais dans des frais de santé. Il fallait à tout prix que je fasse bonne figure pour qu’on me laisse repartir tranquillement. J’offris alors un sourire charmeur au pompier espérant qu’il croit à mon état de santé au top de sa forme.
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La mission aurait pu être plus rapide, si un autre incident ne s’était pas produit sur le trottoir dans face. Un malaise apparemment. D’après un passant, cela faisait bien 5 minutes que la jeune femme était dans les vaps. Autant dire que pour un malaise, c’est assez long. J’avais donc laissé mes collègues avec la première patiente, pour me ruer sur le trottoir où se trouver la seconde. Les premières constantes semblaient normales et à première vue, il n’y avait rien d’alarmant, si ce n’est la durée du malaise !
Alors que je testais si elle m’entendait, mon regard se posa sur un bracelet des plus banals. Du moins, en apparence. A mes yeux et aux yeux de la véritable propriétaire, il était loin d’être banal. C’était même, un rêve de gosses ! J’étais surpris… comment une inconnue pouvait-elle portait ce bijou ? Il était sensé être enterré avec Britany, non ? Cette jeune femme était-elle une survivante du train ? Avait-elle côtoyé mon amie ?
Lorsque qu’elle se réveilla, j’étais encore dans mes pensées. Beaucoup trop de questions circulaient dans mon esprit. « Vous avez fait un malaise. » répondis-je lorsqu’elle demanda ce qu’il s’était passé. La jeune femme ne semblait pas vouloir rester ici. Elle était pressée et dans son état, ce n’était pas bon signe. « Restez allongée encore un peu. » dis-je. Mais elle ne m’écouta pas vraiment puisque 3 secondes après elle se retrouva en position assise. Se tenant au mur et au sol, je compris qu’elle était prise de vertige, mais qu’elle n’allait surement pas me le dire. Elle voulait aller à la bibliothèque. Idée absurde dans cet état. « On va plutôt vous transférer à l’hôpital. C’est plus sûr et les médecins pourront faire un diagnostic plus complet que le mien ». Le malaise aurait eu lieux chez elle, mon avis aurait pu être différent. Mais là, nous étions en pleine rue et elle devait se ménager de suite. « Vous vous appelez comment ? » Demandais-je. Question bête, permettant de vérifier qu’elle n’avait pas de perte de mémoire.
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
J’aurais du savoir que mon corps n’allait plus supporter très longtemps le rythme effreiné que je m’étais imposé. Mais pour autant j’avais continué, puisant dans les dernières petites énergies que j’avais. Mais c’était trop et ce qui devait arriver arriva. Je fis un malaise en pleine rue et lorsque je me réveillai un pompier se tenait au-dessus de mon visage, essayant de me ramener à la réalité. J’étais un peu perdue sur le coup, ne comprenant pas trop ce qui venait de m’arriver. Ma tête me faisait mal, j’avais sans doute chuté dessus en tombant. Le pompier me conseilla de rester allongé alors que moi je ne voulais qu’une chose, aller à la bibliothèque. Je ne pouvais pas prendre plus de retard dans mes cours. Je le regardai avec de grands yeux lorsqu’il m’annonça vouloir m’emmener à l’hôpital. « Non ! » m’écriai-je en mettant ma main sur l’avant-bras du jeune homme. « Je ne peux pas aller à l’hôpital. C’est juste un petit malaise de rien du tout, ça va je vous assure. » Je savais ce qu’il allait se passer si on m’emmenait. J’allais passer des heures dans une salle d’attente lugubre avec un tas d’autres patient pour ensuite que l’on me dise en moins de cinq minutes que ça allait et que je pouvais rentrer chez moi. Tout ça me couterait bonbon et je ne pouvais pas gaspiller mes économies de manière aussi futile. Comme simple réponse, le pompier me demanda mon nom. « Helena Robinson. » répondis-je avant d’ajouter : « Je suis née le 09 avril 1994. Je suis anglaise. Et nous sommes aujourd’hui le lundi 1er octobre 2018. Et je vais bien … » Je baissai mes yeux sur son uniforme pour y lire son nom « … monsieur Wells T. » Je croisai le regard du jeune homme en le soutenant pour essayer de le convaincre qu’il n’était pas nécessaire de m’emmener. Une simple visite chez le médecin suffirait et ça je pouvais très bien le prendre de mon côté. Je me levai prudemment pour me mettre sur mes deux jambes, me libérant en même temps de la main du jeune homme qui était posé sur moi. « Je suis juste un peu fatiguée, je travaille beaucoup. Je vais prendre quelques jours et ça ira. » Je mentais bien entendu. Je ne pouvais pas prendre quelques jours, cela m’était impossible. Du moins, pas maintenant. Je me penchai pour ramasser mon sac à main et mes livres. Quelques curieux regardaient la scène. Je les fusillai du regard. Leur vie était-elle si inintéressante pour regarder une pauvre jeune femme faire un malaise en pleine rue. Je les plaignais … ou bien peut-être pas … J’aurais aimé moi aussi avoir une vie un peu plus tranquille, plus simple que celle que je menais. Je me retournai vers le pompier. « Est-ce que je peux partir ? » C’était par simple politesse que je lui demandai l’autorisation. Mais avant-même qu’il me réponde, je sentis mes jambes faiblirent à nouveau sous le poids de mon corps et la douleur à ma tête me lança légèrement. Je m’agrippai à l’avant-bras du dénommé Wells pour me tenir tandis que je sentais le sol sous mes pieds tanguait tel un bateau en pleine mer. « Ok … » Je pris une profonde inspiration. « J’ai juste besoin de quelques instants mais ça va aller … » J’essayais plus de me convaincre que les choses allaient bien se passer que la réalité des choses. « C’est juste une petite crise d’hypoglycémie je suis sûre. J’ai pas manger de la journée et très peu dormie. » C’était la seule réponse logique que j’avais en tête.
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Gérer une deuxième intervention alors que nous étions déjà sur une, n’était pas commun. Ca pouvait arriver oui, mais c’était plutôt rare. Heureusement, là, la première intervention n’était pas une urgence vitale, et nous pouvions nous permettre de rester plus longtemps sur place. Bref, la jeune femme avait fait un malaise et ne semblait pas avoir envie de rester en notre compagnie. C’était typique ! On faisait un malaise et on se sentait tout de même capable de reprendre notre traintrain. Faux bien entendu ! Et je le savais très bien. Voilà pourquoi j’insistais auprès de la jeune femme. De toute façon, j’aurais le dernier mot ! « Oui, bien sûr, ça va. » dis-je ironiquement.
Néanmoins, ce qui me troublait le plus dans l’histoire, ce n’était pas qu’elle refusait mon aide. Non, ce qui me troublait le plus, c’était le bracelet qu’elle portait autour du poignet. Un bracelet que j’avais offert il y a bien des années à une femme, morte à présent. Cela ne pouvait pas être Britany. Britany était morte il y presque 8 ans et de plus cette femme ne ressemblait en rien à Brit’. Les yeux peut-être, mais ça s’arrêtait là. Je posai alors la question qu’on posait toujours à des personnes victimes de malaise. Au fond, je ne savais pas si je la posais d’un point de vue médical, ou personnel. Helena Robinson… Je soupirai intérieurement avant d’être une nouvelle fois troublé par ce que je venais d’entendre. « 9 avril 1994 vous dites ?... » Bien sûr qu’elle l’avait dit. Je n’étais pas sourd ! Elle était anglaise…. Okay, c’est moi qui allais faire un malaise si elle continuait. Ce n’était pas Britany mais tout un tas de détails me troublaient !
Okay, je devais reprendre mon sérieux pour rester professionnel. Je pris une grande respiration, alors que la jeune femme tentait désespérément de me faire changer d’avis. « Premièrement, je ne vous crois pas en ce qui concerne une possible prise de congé et deuxièmement, vous n’êtes pas en état de repartir. Regardez-vous ! » dis-je alors qu’à nouveau, elle était prise de vertiges ! Encore une fois, elle essayait de se défendre, mais c’était trop tard, ma décision était prise. « Je suis désolé, mais vous montez avec nous. » Nous n’étions venus qu’avec un camion, il fallait donc en faire venir un autre. « Asseyez-vous en attendant. » dis-je en l’aidant à s’asseoir sur le trottoir. Je partis ensuite au camion, appelé du renfort. Pris une bouteille d’eau et revint vers la jeune femme. Je m’agenouillai à ses côtés et lui tendis la bouteille. « Tenez, buvez. »
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(#)Sujet: Re: Who are you...? | Mer 10 Oct - 22:00
Timothy & Helena
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
Monsieur Wells parut assez surpris lorsque je lui communiqua ma date de naissance, une date de naissance qui n’était pas réellement la mienne en faite. C’était juste une date que l’on m’avait demandé de choisir pour les papiers administratifs étant donné que mon amnésie m’avait fait perdre toutes connaissance de mon état civil. J’hochai la tête en le regardant avec un air un peu interrogateur. « Oui c’est ma date de naissance. » ajoutai-je suis un ton un peu froid. Qu’est-ce qu’il en avait à faire en faite que je sois née le 9 avril 1994 ? Ça ne changeait rien à la situation actuelle. Je voulais m’en aller mais il était dur de faire faiblir le professionnalisme de ce pompier apparemment. Il me dit qu’il n’était pas certain que je prenne réellement des jours de congés ni même que je sois en état de repartir. C’était pas faux. Il m’avait bien cerné. Je n’allais pas prendre de jours de congés, cela ne m’était pas possible. Je soupirai avant de vouloir lui montrer que je pouvais très bien me tenir sur mes deux jambes pour repartir chez moi. Mais ce fut un échec car les vertiges reprirent de plus belle. Je ne pouvais pas vraiment lutter contre ce ton autoritaire qui m’ordonna de rester sagement assis et d’attendre que l’on m’emmène faire des examens. Il me ramena une bouteille d’eau, tandis que je regardai l’heure à ma montre de mon poignet gauche. « Merci. » Je pris la bouteille et ne me fit pas prier pour me désaltérer. Je sentais ma bouche un peu pâteuse. Je m’adossai au mur et pris une grande inspiration. Il avait vraiment fallu que je m’évanouisse en plein milieu d’une rue où des pompiers étaient en interventions. Je saisis mon téléphone portable et regarda mon agenda distraitement. Je me mordillai la lèvre inférieure, anxieuse. Je savais que j’avais besoin de repos. Je pouvais m’accorder une soirée … Était-ce raisonnable ? C’était un gros client que j’avais ce soir. Me pardonnerait-il mon faux bon ? Il pourrait comprendre, c’était un client fidèle. Il m’excuserait. Quoi que … C’était un business tout de même que j’avais là et le moindre faux pas pouvait tout me faire perdre. « Je dois vraiment être rentrée chez moi pour 16h, vous croyez que ce sera possible ? » Je devais récupérer ma fille à la sortie de l’école. Ou bien sinon je devrais appeler la baby-sitter. Je n’aimais pas l’appeler en dernière minute comme ça et profiter d’elle. Il était presque 15h, j’avais peu d’espoir d’être rentré d’ici une heure chez moi. Je cliquai sur le contact affiché sur mon créneau de ce soir et textota à mon client un message d’excuse pour annuler la soirée. Je textotai ensuite la baby-sitter en lui demandant si elle pouvait récupérer Charlotte. Au moins même si je sortais de l’hôpital en temps et en heure j’étais assuré que ma fille soit ramenée à la maison. Je rangeai ensuite mon portable dans mon sac à main et laissa tomber ma tête en arrière contre le mur. Je tournai mon regard vers le jeune homme qui me dévisageai. « Ça va je vais pas m’évanouir ni mourir. Me regardez pas comme si j’étais à l’article de la mort. » Je n’avais rien de grave. Je n’avais jamais eu d’antécédents de maladies graves ou de problèmes de santé quelconque, je voyais pas pourquoi cela commencerait maintenant. Je remontai mes genoux vers ma poitrine et croisa mes bras autour d’eux. Je détestais l’attente. J’avais besoin de bouger dans ma vie. J’avais besoin d’avoir des journées remplies. « Vous pouvez pas juste me ramenez chez moi ? Comme ça vous êtes assurez que je suis en sécurité. Moi je peux faire mes affaires en sécurité et vous votre conscience est tranquille. » Je le regarda dans les yeux en lui faisant un petit sourire charmeur. Peut-être qu’un beau visage avec de beaux yeux le ferait craquer ? « Je pourrais même vous inviter à prendre un café qui sait ? » Comprendrais ce qu’il voulait bien comprendre sous cette phrase …
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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Who are you...? | Sam 13 Oct - 13:21
Who are you...?
Helena& Timothy
La situation était plus que troublante. Du moins pour moi ! Cette jeune femme qui m’était à la fois si inconnue, et si proche, portait le bracelet de Britany et était le même jour au même endroit ! Beaucoup de coïncidences, non ? Mon esprit avait du mal à voir clair à ce sujet si sensible à mes yeux ! Adolescent, il m’avait fallu un bon moment pour accepter la mort de mon amie, alors forcément, cette histoire me troublait. Cependant, à côté de ça, j’avais aussi devant moi une jeune femme dans le déni. Elle refusait de voir que là, tout de suite, elle était mal, incapable de reprendre ses occupations. Elle était à bout de force et il y avait plusieurs raisons possibles allant de la plus simple à la plus compliquée. Seulement moi, je n’étais pas docteur et je ne pouvais donc donner un diagnostic valable à la jeune femme. Voilà pourquoi, quoi qu’elle fasse, je tenais à l’amener à l’hôpital. J’appelai donc un autre camion et décidai de rester avec la jeune femme alors que mes collègues repartaient avec la première patiente. « Sincèrement ? » demandais-je en regardant ma montre « non. Le temps que mes collègues arrivent et qu’on vous prenne en charge à l’hôpital, il sera déjà plus de 16h. » Je la voyais contrariée et je pouvais le comprendre. « Je suis désolé, mais… je fais mon boulot. Vous laissez repartir comme ça n’est pas une bonne idée. » expliquais-je.
La plupart des voyeurs avaient passé leur chemin, mais il en restait encore quelque uns. Je décidai dons de les faire partir. Pas besoin d’être autant. Je savais ce que je faisais, qui plus est ! Alors que je revenais vers elle, l’observant de la tête au pieds, tentent de comprendre ce qu’il se passait, elle reprit la parole. « Je sais très bien que vous n’allez pas mourir. Du moins, pas dans l’immédiat ! » Qui sait, elle avait peut-être un cancer ! Oui, pas très joyeux mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait ! J’écoutai une nouvelle fois sa tentative de corruption et laissai échapper un léger rire. Ca nous arrivait parfois de nous faire draguer. Le fantasme du pompier ! Bon là, je n’étais pas bête. C’était simplement dans l’unique but d’obtenir ce qu’elle voulait. « Je n’aime pas le café, c’est bête ! » dis-je simplement, ce qui fit descendre son sourire. Espérons qu’elle comprenne enfin qu’il n’y avait aucune solution possible.
Attendant mes collègues, je replongeai dans mes pensées. A savoir le bracelet et la date de naissance. Ce n’était pas très professionnel, mais n’y tenant plus, j’abordai le sujet. « Hum… je peux vous poser une question ? » et avant même qu’elle ait pu y répondre, je m’essayai sur le trottoir à ses côtés. « Vous l’avez trouvé où ce bracelet ? » demandais-je en montrant le fameux bracelet. Elle paru surprise de cette question. En même temps, qui ne le serait pas !
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(#)Sujet: Re: Who are you...? | Sam 13 Oct - 14:59
Timothy & Helena
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
Voyant que je n’allais pas être prête de regagner mon domicile en tant et en heure, je décidai de demander à la baby-sitter d’aller Charlotte. Je pris également la décision d’annuler mon rendez-vous de ce soir au vu de mon état. Il était sans doute plus judicieux de prendre un peu de repos pour reprendre ensuite dans de bonnes conditions. Malgré tout, je n’abandonnai pas mon idée de rentrer chez moi et posa la carte de la séduction sur la table avec le pompier en l’invitant à prendre un café. Malheureusement il ne fut pas dupé par mes beaux yeux et mon sourire charmeur et refusa mon invitation en prétextant ne pas aimer le café. Je levai les yeux au ciel avec un sourire. « J’ai aussi du thé ou bien du chocolat chaud vous savez. » répondis-je en jouant avec ses mots. Je savais bien que dans le fond, que sa réponse soit vraie ou fausse, ce n’était qu’un moyen de me faire comprendre que je ne dérogerais pas à une visite aux urgences de Miami. Il s’assit ensuite à mes côtés attendant que le camion qui nous emmènerait, n’arrive. Un petit silence s’installa entre nous et je me perdis dans mes pensées. Je devais refaire des provisions, je savais qu’on manquait de lait. Il faudrait que je fasse un tour des placards et établisse une liste pour ne rien oublier et éviter les allers-retours superflus au supermarché. Le fil de mes pensées furent interrompus par la voix du pompier qui me demanda s’il pouvait me poser une question. Avant même un hochement de tête de ma part, il me questionna sur le bracelet que j’avais au poignet. Instinctivement je mis une main sur le petit bijou de pacotille si cher à mes yeux. Je ne comprenais pas très bien cette question. « Pourquoi ? » demandai-je légèrement sur la défensive. Je me rendis compte que mon compte était peut-être un peu abrute et je décidai de compléter ma réponse de manière plus douce. « Je l’ai depuis longtemps. Presque une dizaine d’années. » Je ne voulais pas m’aventurer dans les détails de ma vie passée. En réalité, je ne savais pas d’où il venait, comment je me l’étais procuré ou même si l’on me l’avait offert. C’était un vestige de mon passé oublié, effacé avec l’accident de train. Je l’avais autour du poignet lorsqu’on m’avait retrouvée dans l’accident. Je ne le quittais jamais car cela me rappelait qu’un jour j’avais sans doute eu une vie différente, où j’étais une personne différente et que malgré tout je continuais à avancer même si la vie était difficile. Et puis cette inscription si particulière … Cette inscription dont la signification me restait inconnue … Elle me faisait penser que quelque part quelqu’un m’avait assez aimé pour me faire une promesse de voyage. Peut-être le père de Charlotte ? Je gardais espoir un jour mes questions trouveraient des réponses. « Je pense que je le garde toujours à mon poignet car je m’y suis habituée à le voir là, je me sentirais un peu nue sans lui sans doute. » J’haussai les épaules en tournant le bracelet machinalement autour de mon poignet.
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(#)Sujet: Re: Who are you...? | Sam 13 Oct - 17:04
Who are you...?
Helena& Timothy
La corruption ? Très peu pour moi ! J’ai toujours été droit dans mes bottes et ce n’est certainement pas pour les beaux yeux de la jeune femme que cela allait changer ! Je voyais clair dans son jeu et je trouvais même ça dommage qu’elle se rabaisse à ça pour obtenir ce qu’elle voulait : rentrer chez elle. Mais, ça, ça ne me regardait pas ! Malgré mon premier refus, elle continua. Je ne pris pas le temps de répondre. Mon silence serait peut-être plus clair !
Quoi qu’il en soit, l’attente me replongea dans mes pensées. Le fait qu’elle porte ce bracelet n’était pas anodin. A l’heure actuelle, il était censé se trouvait sous terre où à Londres. Dans aucun cas au poignet d’une personne vivante ! N’y tenant plus, je lui demandai où elle l’avait eu. Si elle l’avait trouvé par terre, cela réglerait bien des problèmes ! Elle l’avait depuis longtemps, une dizaine d’années. Impossible ! Il y a dix ans, c’est Britany qui le portait à son poignet. « C’est impossible… » lâchais-je doucement. Oui, ça l’était !
Elle continua dans son mensonge, précisant qu’elle avait l’habitude de le porter. « Je suis désolé, mais ce que vous dites est impossible… Ce bracelet, je l’ai offert à une personne qui était cher à mes yeux, il y a environ 10 ans et cette personne est morte il y a environ 7 ans. Donc ce que vous dites est impossible. Vous mentez. » lâchais-je en me levant, légèrement énervé. Pourquoi mentir à un inconnu pour un bracelet qui n’avait aucune valeur financière ! « Où l’avez-vous trouvé ? » demandais-je plus sèchement que je ne l’aurais voulu.
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(#)Sujet: Re: Who are you...? | Sam 13 Oct - 17:41
Timothy & Helena
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
Forcée d’attendre les secours, le pompier réengagea la conversation après un petit moment de silence. Il me questionna à propos de mon bracelet sans trop comprendre pourquoi cette question. Je lui expliquai que je l’avais depuis sans doute environ une dizaine d’années. Je n’en savais franchement rien car tous ces souvenirs liés à ce bijou avaient disparu dans les méandres de ma mémoire. Il murmura que mes propos étaient impossibles avant de s’emporter violemment contre moi me traitant de menteuse. Je fronçai les sourcils en le foudroyant du regard. « Je ne vous permets pas de m’insulter de la sorte ! » Je me relevai subitement du sol, m’appuyant sur le mur pour m’aider. Me relever aussi vite me donna légèrement mal à la tête, mais heureusement pour moi le sol resta stable sous mes pieds. « Je suis certain que ça doit être un bijou fait à la chaine et que des tas de fillettes ont dû avoir le même. » Il me demanda où je l’avais trouvé, persuadé que je mentais et que rien de ce que je disais n’avait de sens. Je n’avais pas de compte à lui rendre. Je ne connaissais pas ce type et ce n’est pas parce qu’il avait un uniforme qu’il avait le droit de s’immiscer dans ma vie de la sorte. Pour moi il était juste impossible que je me retrouve face à une personne de mon passé, ici aux Etats-Unis et plus précisément à Miami. Mais en prenant quelques secondes pour réfléchir aux paroles du jeunes homme ce qu’il disait pouvait correspondre. Ces sept années c’est ce qui me mettait le doute. Lorsqu’il m’ordonna de lui dire où je l’avais trouvé sentis un peu de colère monter en moi. Je n’appréciais pas beaucoup le ton qu’il prenait avec moi. « Je n’ai pas de compte à vous rendre ! Ce bracelet m’appartient je ne l’ai volé à personne. Maintenant je vais rentrer chez moi et vous ne m’en empêcherez pas. » Je ramassai mon sac à main qui était à terre et en relevant je sentis ma tête me tourner. Oh non pas encore … Je sentis la main du jeune homme se poser sur mon bras que je retirai rapidement pour éviter d’être prise entre ses doigts. Je fis quelques pas avant de sentir mes jambes défaillir et sans m’en rendre vraiment trop compte je m’écroulai sur le sol.
Lorsque je me réveillai, la première chose que j’entendis c’était un bip bip strident que l’on pouvait entendre dans les séries médicales. Je tournai la tête et vit une infirmière qui regardai le monitoring. J’étais à l’hôpital. Finalement il avait réussi à m’y emmener. L’infirmière me regarda et me tendis un verre d’eau. J’avais la bouche pâteuse, je pris le verre et le porta à mes lèvres. « J’aurais besoins de quelques informations personnelles vous concernant, simple formalité. » J’hochai la tête en attendant que l’infirmière me pose ses questions. « Avez-vous eu des antécédents médicaux particuliers ? Maladies, opérations, problèmes de santé chroniques ? » Je secouai la tête négativement. « J’ai eu une reconstruction faciale suite à un accident de train qui m’a valu de perdre les seize premières années de ma vie de ma mémoire. Donc en faite je ne sais pas trop si avant cela j’avais des problèmes de santé. » L’infirmière nota les informations sur sa tablette tactile. « Un médecin va venir vous voir. » L’infirmière me laissa seule. Enfin seule était un bien grand mot étant donné que le hall des urgences étaient bien remplis. Plusieurs lits les uns à côtés des autres étaient remplis de personnes de toute âge et sans doute avec des problèmes tous différents. Lorsque je tournai ma tête vers le côté opposé à mon lit, je remarquai le pompier qui m’avait insultée juste avant que je ne m’évanouisse. Il me regardait avec de grands yeux. « Quoi ?! Pourquoi vous me laissez pas tranquille ? Vous avez eu ce que vous voulez, non ? » lui dis-je sèchement.