A son réveil, même si elle ne se souvenait de rien, il y avait une chose pour laquelle elle ne s’était pas trompée, sa date de naissance. Cela pouvait être dû au hasard oui… mais peut-être pas. Elle était surprise d’entendre ça. «
si, si , je t’assure ! » dis-je alors qu’elle continuait son récit. Ce qui m’énervait le plus c’était qu’à l’époque, les services sociaux n’avaient pas fait totalement leur travail pour retrouver sa famille. «
Un faux non ? » répétais-je surpris. Pourquoi aurait-elle pris un faux nom ? «
Ca me semble insensé tout ça. » avouais-je. Pourquoi tant de mystère autour de ce voyage ? «
Et bien… on a enterré un corps tu sais… mais ce n’était apparemment pas le tiens… » Bonne déduction Sherlock ! En même temps les autorités ont affirmé que c’était le corps de Britany. On avait juste pas pu le voir avant l’enterrement, puisqu’il était méconnaissable et qu’il ne restait d’ailleurs pas grand-chose.
La suite de la discussion se porta sur ma vie sentimentale. Je n’avais personne dans ma vie et pour le coup, ça ne me dérangeait plus, car contrairement à il y a quelques semaines, je savais que ce n’était pas permanent. Ca se ferait quand ça se ferait. Mes paroles furent déformées. Je n’avais pas de copine = Je n’avais pas de vie. Waouh, qu’un jugement… Pour le coup j’étais intérieurement blessé. Elle ne me connaissait pas et se permettait de me faire une leçon de morale. Apparemment elle était mieux placée que moi, pour savoir ce dont j’avais envie. «
Parce que j’ai pas de copine, forcément je n’ai pas de vie ? Tu vas un peu vite là. Pour ton information, je ne vis pas que pour mon boulot, même si, oui, il représente énormément pour moi. Je crois que j’ai le temps avant de devenir un petit vieux sans libido. » répliquais-je calmement. Je savais garder mon calme même si ces propos étaient loin de me faire plaisir.
Elle non plus n’avait personne dans sa vie. Etait-ce pour cela que jugeait sa vie et que je la prenais pour une personne qui ne s’avait pas s’amuser. «
C’est triste. » dis-je simplement face à ses propos. Je ne dis pas que toutes mes relations avaient forcément énormément compté, mais certaines oui et je trouvais ça triste de ne pas connaitre ça. Je terminai ma bière alors que la deuxième arrivait déjà. J’avais le verre près de ma bouche, prêts à prendre une gorgée quand elle reprit avec ses conseils ou plutôt leçons de morales. «
Je devrais peut-être ouais… Mais tu vois vois, je pense pas que coucher avec la première venue me rendra plus heureux. Je pense pas qu’être en couple soit nécessaire pour être heureux et je ne pense pas non plus que le sexe soit la seule chose qui puisse faire vibrer une personne. Tu sembles me voir comme un pauvre mec qui n’a pas de vie. Alors si derrière le mot vie tu mets « faire la fête tous les soirs et baiser tout ce qui bouge », alors oui, je n’ai probablement pas de vie et je suis qu’un pauvre mec. Désolé de te décevoir ! » répliquais-je un peu sèchement. Elle avait dit tout ça comme si elle me connaissait, mais c’était loin d’être le cas. "
Ta vie dois être vraiment super, pour que tu puisse te permettre de juger celle des autres sans savoir." Je me levai alors brusquement. Il était préférable que je parte. «
Je pense qu’il est préférable que je parte. Merci pou la bière. » lâchais-je simplement avant de tourner les talons.