elizabeth and jade

I’ve never met a strong person with an easy past.

Ce parc, tu le connais si bien c'est presque absurde pour toi d'être assis sur ce banc en plein jour. Lui qui t'a servie à maintes reprises de lit, tu est simplement en visite aujourd'hui. On peut pas dire que tu as élus ta demeure officiellement chez Léo, mais avec les horreurs que tu lui as infligés, tu as décidé d'y rester un moment. C'est plus facile de dire que c'est pour lui éviter des tourments que pour dire que ton corps épuisé en a tout autant besoin.
Tu es têtue Jade et ça te suivras peut-être jusqu'à ta fin. Il était occupé aujourd'hui ton prince. Fallait que tu fasses quelques chose de ta peau. Refusant de resté seule chez lui bien longtemps, le confort t'angoisse étrangement. Tu étais partie vagabonder en ville puisque tu n'avais rien de prévu. Tu n'as pas cette habitude non plus, ça ne t'a jamais vraiment déranger de rien faire, mais tu avais toujours eux quelques choses pour te divertir. Si ce n'était pas un homme, c'était une drogue, n'importe quelle. Même si tu as des préférences, tu n'as jamais été difficile.
Présentement, assise sur ce banc de parc complètement à jeun tu n'aimes pas la solitude qui te rejoins. Par contre, le soleil chaud qui réveille ta peau t'aide à trouver une certaine patience que tu n'as jamais eu. Tu vis dans les rues depuis quatre ans, les journées ensoleillée tu les adorais. Elle te simplifiait la vie et dans cette ville où le froid est rare, tu te comptes chanceuse. Jouer aux vagabondes dans les rues de New York, les jours de plus pouvaient être chiant. Encore plus les nuits. Puis tu craignais toujours de croiser des gens de ton passé. Ici, tu te pensais libérer d'eux. Puis après quatre ans, tu chasses toujours leurs visage de ton esprit en te disant qu'ils te croient morte. Celle qu'ils ont connu à vu trop de noirceur pour avoir survécue. Tu n'es plus la même.
Pourquoi je mentionne ces gens que tu penses avoir oublié alors? Parce que dans ce parc, tu croises un fantôme. Et pendant que tu pensais que le plus étrange c'était d'être assise sur ce qui t'a longtemps servi d'hôtel aujourd'hui, l'angoisse s'installe dans tes entrailles quand le visage d'Elizabeth se dessine pas très loin. Elle marche dans ta direction, mais ne semble pas t'avoir aperçu. Si tu es chanceuse, elle est perdu dans ses idées et continuera sa trajectoire. Qu'est-ce qu'elle fou ici? Tu ne veux pas le savoir, parce que tu ne veux pas qu'elle découvre que tu es ici. Tu commences à fouiner dans ton sac juste pour baisser le regard. Tu cherches à t'évader. La fuite, tu la connais trop bien. Tu as fuit y'a un moment déjà en la laissant derrière. Sans jamais regarder ce que tu laissais tomber. Votre famille adoptive, tu t'en ai toujours foutu, mais elle est ta cousine. Sa mère t'avait pris sous son aile avant sa fin tragique qui vous mena à un couple qui ne méritait pas du tout d'être parents.  Tu t'es construit une carapace si grande, elle a surement pris naissance sous leur toit. Pour partir, tu avais dû. Il fallait être égoïste pour disparaître comme une lâche. Tu aurais dû l'amener avec toi. Mais elle est plus vieille. Elle aurait dû gérer la situation que tu te dis. Voilà ton égo qui cherche à te résonner. Qui cherche à te faire déculpabiliser. Pourtant, un passé ça s'oublie que quand on l'accepte. Que lorsqu'on fait la paix. Tu n'es pas prête à le faire, tu ne veux pas avoir à le faire. Tu pris le ciel qu'elle ne t'es pas vu. Tu ne veux pas lui donner d'explication. Encore moins lui laisser savoir ce que tu es devenue. Peut-être que tu aurais dû rester dans l'appartement de Léo au final, mais tu peux pas rester cacher là-bas éternellement.
@Elizabeth B. Keller  

elizabeth and jade

I’ve never met a strong person with an easy past.

Miami nous offrait une belle journée aujourd’hui, il faisait chaud, mais pas trop et le soleil était juste assez fort pour réchauffer ma peau, et le vent juste assez agréable pour me rafraîchir. Depuis que nous étions emménager dans notre nouvel appartement, avec Edward, j’aimais prendre le temps pour faire des promenades dans le parc pas trop loin, c’était relaxant, et à défaut d’être une fille qui aimait particulièrement rester dans le confort de chez-elle, j’appréciais prendre un peu l’air frais ainsi. Mon quartier était 1000 fois que tous les appartements que j’avais pu avoir depuis mon arrivée à Miami, il y a de ça maintenant  3 ans. Et que dire de ma vie aussi, elle ne pouvait qu’aller de mieux en mieux, Edward en était bien une des causes, et la principale en plus. ¨Ça n’avait pas toujours été facile mais présentement, on se retrouvait dans une belle étape de notre vie, et notre famille, allait grandir prochainement.  Étant à bientôt 7 mois de grossesse, c’était toutefois plus difficile pour moi de me promener, disons que mes balades se faisaient moins longues, et mon rythme de marche, un peu moins rapide également. Perdue dans mes pensées, sur mon téléphone, à échanger des SMS avec mon mari à propos de notre repas du soir, je fus dérangée par un homme qui passait par là, qui me demanda l’heure, rien de bien bizarre à première vue. « Hum, 15h35 » Il me remercia, je lui répondis d’un petit sourire mais au lieu de continuer son chemin il resta là à me détailler de la tête aux pieds, me rendant aussitôt mal à l’aise. Bon, j’étais facilement mal, vous me direz, et ce n’était pas tout à fait faux, j’étais jamais le genre de personne à aller de l’avant pour discuter, ni même très douée pour entretenir une conversation. J’avais les joues qui devenaient rapidement rouges et c’était bien le cas présentement. Je ne comprenais pas trop ce qu’il faisait à rester là, à me regarder ainsi. « Est-ce que… est-ce que je peux faire quelque chose pour vous? » Il me regarda alors de nouveau, de la tête aux pieds. Je me disais qu’il devait bien se dire que j’étais dans le genre, très enceinte, et qu’il allait faire une référence à ce sujet… mais non, ce ne fut pas du tout le cas, bien au contraire. « T’as l’air bonne à baiser. » Je manquai près de m’étouffer avec ma propre salive à ce que je venais d’entendre. Je ne pouvais pas croire que j’avais bien entendu, et étant de nature assez innocente, voulant donner le bénéfice du tout aux gens, en pensant que tout le monde était essentiellement bon, je le fis répéter. « Par… don? » En voyant son regard pervers, je compris… et ça ne prit pas plus avant de continuer mon chemin. Mais ce dernier, en avait décidé autrement, il se mit à suivre le pas, et puisque je ne marchais pas bien rapidement, c’était bien facile de pouvoir rester à mes côtés. Il était là, dans ma bulle à vouloir continuer la conversation que je voulais absolument arrêter. Je me sentais paniquer, à réfléchir comment je pourrais réagir mais j’y arrivais pas, j’étais complètement figée de tout geste. « Je trouve ça à fond sexy des femmes enceintes. Si tu veux, je vis pas très loin d’ici… » Je l’ignorais, je faisais comme s’il ne disait rien. Puis, c’est lorsqu'il prit l'initiative de mettre son bras autour de mes épaules que la panique me prit. Il ne fallait pas oublier que mon haptophobie n’était jamais bien loin et que même si j’avais fait des efforts au courant des années, que me faire toucher ainsi par quelqu’un que je ne connaissais et qui clairement - ne semblait pas être une bonne personne - me fit carrément exploser. « NON! » m'empressais-je de dire, fortement en faisant un pas sur le côté, perdant mon sac à main dans mon geste.  Sans plus attendre, l’homme se pencha pour le ramasser et se mit à s’enfuir à toute vitesse, me laissant là, sans avoir le temps de faire quoi que ce soit, partir avec tout ce que je possédais.  

elizabeth and jade

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Tu avais changé depuis la dernière fois que tu avais vu ta cousine. Ton coeur avait durci pour te protéger de tes actions peut-être, mais aussi pour éviter les déceptions. Avant, tu aurais facilement fermer les yeux devant un vol du genre. Tu as toi-même voler à maintes reprise pour manger. Tu observais cette homme lui parler. Tu ne voyais pas le visage de ta cousine, elle te faisait dos. Rassurée qu'elle ne puisse te voir. Tu te demandais bien ce qu'il lui racontait avant de prendre la fuite avec son sac puisqu'il avait l'air... Étrange. Tu avais croisé des regards comme celui-ci dans les rues et tu préférais ne pas avoir à le refaire.
Ton coeur se serre quand il prend la fuite. Pas pour son sac, honnêtement, tu te balance un peu de ce qu'elle aurait pu perdre. C'est son ventre qui qui fait palpiter ton coeur quand se retourne pour regarder l'homme qui court avec ses affaires.
Tu figes une seconde. Il n'y a pas si longtemps que ça, tu étais enceinte. Tu croyais que tu deviendrais maman même si tu aurais été terrible. Tu ne t'es pas rendu à avoir un ventre rond, mais tu l'avais imaginer plusieurs fois. Trop préoccupée par la nouvelle vie que tu cherchais à te bâtir depuis que tu as justement perdu ta chance d'avoir un bébé qui grandi en toi. L'homme court vers toi dans ce parc. Sans trop réfléchir puisqu'il ne doit pas s'attendre à ce qu'une blondasse comme toi l'arrête, tu déplis ta jambe au bon moment pour le faire tomber dans son élan. Tu te lèves aussitôt et attrape le sac. Tu te retient de lui donner des coups de pieds dans les côtes. Au fond, celle que tu étais dans les rues n'est pas bien loin. Tu lui lances des jurons à la place. Lèves-toi et cours idiot avant que j'appelle les flics. Jamais tu ne ferais ça. Tu hais tout ce qui touche de loin ou de proche la police, mais ça, il n'a pas à le savoir.
Ça ne te fait pas peur de t'attaquer au vilain dans cette histoire. Tu as en croisé des plus épeurant. Ce qui bouleverse ton estomac c'est de devoir faire face à Elizabeth. Tu ne veux pas croiser son regard. Tu as peur de ce qu'elle voudrait te dire. N'importe qui de saint d'esprit t'en voudrait d'être partie. Tu étais une gamine, tu avais peur. Tu as pris tes jambes à ton coup, mais tu aurais dû la traîner avec toi. Tu fais ton chemin jusqu'à elle alors que ta tête te cri de faire demi tour. Ton coeur pleure encore ce bébé que tu n'auras jamais, mais tu ne te montrera pas. Pas devant Elizabeth. Pas devant personne. Tu ne le méritais pas cette enfant et la vie te l'a bien fait comprendre.
Tiens. Je pense que ça t'appartient. Tu continuerais ton chemin, mais tu vois bien dans ses yeux qu'elle sait qui tu es. Tu as envie de dire une connerie simplement parce que le malaise prend trop de place en toi. Tu avales nerveusement ta salive. Tu ne souris pas, c'est un réflexe que tu as perdu. Tu t'attends à des cris ou des coups. Tu ne lui reprocherait rien. Tu t'infligerais le même sort sinon pire si tu te croisais dans la rue.
@Elizabeth B. Keller  

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Parfois, je ne réalise pas que Miami est l’une des villes les plus dangereuse au pays - voir même au monde. Le taux de criminalité est très élevé et des gens malhonnête - voir même dangereux - eh bien il en a plus qu’on puisse le croire. Comme cet homme, que je pensais naïvement bien gentil, qui s'avérerait être en train de me faire des avances complètement déplacés, au beau milieu d’un parc, en plein jour. Ce fut le comble lorsque l’homme en question, m’attoucha d’une manière qui me fit paniquer un peu, laissant, dans mon geste de défense, tomber mon sac à main au sol. Sans plus attendre, ce dernier s’était penché vers le sol pour le ramasser et partir rapidement avec dans les mains. Je m’étais mise à paniquer immédiatement en pendant à tout ce que j’avais à l’intérieur - c’est à dire tout sauf mon téléphone que je tenais toujours dans mes mains. Je savais déjà que ça allait être compliqué de tout annuler mes cartes, de refaire mes clés et sans compter le fait que l’homme avait des informations à mon sujet que je tenais pas à ce qu’il ait. Je suivais l’homme du regard, essayant de me souvenir du plus de détail à son sujet possible.

Puis, au loin,je cru percevoir une jeune femme parvenir à l’arrêter en le faisant tomber, elle avait maintenant mon sac! Mon coeur se mit à battre à toute vitesse alors que je me dirigeai vers elle, pendant que mon agresseur lui, était en train de s’enfuir. La jeune femme blonde de son côté s’approchait également mais plus je voyais son visage devenir de plus en plus visible, plus mon pas ralentissait, jusqu’à rester complètement figée devant elle, à quelques pas d’atteindre mon sac. Je savais qui elle était, je la connaissais même mieux que personne. Du moins, j’avais connu cette dernière mieux que personne à un certain moment de notre vie et même si la vie nous avait changé, et même si son visage n’était plus exactement celui qu’il était il y a quelques années, jamais en 100 ans je ne pourrais pas reconnaître Jade, ma cousine, la seule et unique famille qui m’avait resté à la mort de ma mère. C’était quoi les chances que la vie me la place sur mon chemin aujourd’hui, dans un moment pareil? Je ne parviens même pas à répondre quoi que ce soit lorsqu’elle me redonna mon sac en laissant sous entendre que c’était le mien. J’avais uniquement hoché la tête, ma gorge était noué, l’émotion me remplissait de partout. Je me sentais soudainement tellement à fleur de peau, les hormones ne devaient pas aider non plus. « Bulle… » arrivais-je à prononcer, d’une voix bien faible. Elle ne devait pas s’être fait appelé ainsi depuis la dernière fois qu’on s’était vu. Bulle, c’était le surnom qu’on lui donnait depuis qu’elle était toute petite. Un truc bien anodin basé sur une série de dessin-animé qu’on aimait lorsque nous étions enfants, elle avait tellement aimé le personnage portant le même nom qu’il n’était pas question pour personne de l’appeler Jade de nouveau, pendant un bon moment, c’était Bulle et rien que Bulle et avec le temps, c’était resté. Mais resté, ça n’avait pas fait parti de ses habitudes, lorsque nous avions été adopté toutes les deux, par la famille McCallister. Elle, elle avait réussit à s’enfuir, sans moi… sans que je le sache réellement aussi. « T’es parti… tu étais plus là… je… je croyais, imaginais le pire. »
 

elizabeth and jade

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Tu vas brûler en enfer. Tu le sais. Tu l'oublies peut-être parfois à essayer de rattraper ton karma que tu as trop sali dans la passé. Commençant avec elle. Laissé ta cousine derrière dans cette famille qui vous aimait très mal. Cet homme qui voulait se faire appeler papa, tu te souviens de son toucher répugnant. De son regard indécent. Sa préférée, c'était celle qui était devenu ta grande soeur suite à toutes ses pertes qui vous avaient frappées si jeunes. Tu aurais voulu prendre sa place, lui faire épargner plus souvent les mains salles de ce connard. Tu étais plus jeune qu'elle et vous ne faisiez que survivre.
Il est surement derrière toutes les raisons pourquoi tu n'accordes que très difficilement ta confiance. Il est surement le pourquoi tu laisses si difficilement quelqu'un entrer dans ta vie. Toujours prête à frapper si on t'approche trop brusquement. Debout devant ta cousine, ton coeur chavire pour tellement de raison. Tu as choisi les ruelles tant d'années plutôt qu'une vie stable pour te punir surement. Tu t'es droguée si longtemps pour ne rien ressentir et voilà que les émotions te reviennent tous d'un coup. Maintenant clean à cause de ce bébé que tu as perdu malgré tout. Tes vieux réflexe te reviennent alors qu'elle t'appelle bulle. Tu voudrais faire demi tour sans dire un mot, trouver quelqu'un quelque part qui te vendrait n'importe quoi d'assez fort pour t'empêcher de réfléchir pour te forcer à oublier tes remords. Elle est le secret que tu caches si bien que tu l'as toi-même oublié et la voilà en cher et en os sous tes yeux.
Appelles-moi pas comme ça. Tu es froide, trop froide, mais c'est plus fort que toi. Tu es plus la même qu'elle a connu. Tu ne mérites pas un surnom affectueux de toute façon. Ta carapace qui refait surface. Son ventre est surement la raison pour laquelle tu es encore devant elle dans ce parc. Tu n'es pas doué avec les confrontation. Encore moins pour t'excuser ou parler de tes sentiments. Tu t'es enfuit pour sauver ta peau. Trop lâche pour l'amener avec toi. Trop apeurer pour revenir la chercher. Tu ne t'es pas rendu si loin dans la grossesse. Tu comprends devant elle que tu aurais voulu plus que tu ne te l'admet. Tu aurais été une terriblement maman. C'est vrai, tu ne sais même pas comment être une soeur adéquate pour cette cousine qui était tout ce qui te restait dans ce monde.
Est-ce que ça va aller? Tu cherches à chasser sa dernière phrase de ta tête. À seize ans tu as terminé dans les rues seule parce que tu l'as choisit. Tu as croisé d'autres hommes dans le genre de ce père adoptif. Ils ne faisaient que te rappeler combien tu te détestais de l'avoir laissé elle derrière. Elle méritait une meilleure soeur que toi. Tu étais sa seule famille et sans doute la pire. Tu veux que je marche avec toi jusqu'à chez toi peut-être? Tu sais pas comment lui dire que tu t'en veux. Que tu es désolé. Alors tu cherches à l'aider. Elle peut surement lire sur ton visage combien tu regrettes trop de chose. Mais en même temps, ça fait tellement d'années qu'elle ne reconnait peut-être plus tes expressions faciales.
@Elizabeth B. Keller  

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Clairement, si j’avais su que je vivrais ça, jamais je n’aurais pris l'initiative de sortir de chez moi pour faire cette petite promenade d’après-midi. Moi qui venait d’emménager, qui était tellement en amour avec son nouveau quartier, je venais d’être solidement ébranlée par cet homme qui s’était permis de me faire des avance avant de fuire avec mon sac, comme quoi nous n’étions jamais complètement en sécurité. J’étais sur le point de paniquer, avant qu’une jeune femme plus loin, probablement ayant été témoin de la scène n'intercepte l’individu en le faisant tomber avec son pied. Wow! J’étais soudainement tellement chanceuse dans ma malchance. Du moins, c’est ce qui je m’étais dit, avant que je me rendre à la rencontre de mon héroïne, dont le visage me devenait de plus en plus familier à force de m’approcher d’elle et là, je sentis mon coeur s’arrêter de battre. C’était Jade, c’était Bulle. Dans la surprise de la rencontre, je l’avais d’ailleurs appeler ainsi, elle m’avait bien rapidement ramener à la réalité en me demandant de ne pas l’appeler comme ça. J’eus envie de m’excuser - comme je faisais tout le temps, et beaucoup trop souvent pour rien mais cette fois-ci, je ne le fit pas. Je n’avais aucune excuse à présenter à la jeune femme, j’avais aucunement envie d’être gentille en fait, pour la toute première fois de toute ma vie probablement.

Elle me demanda si ça irait et en toute honnêteté, j’en étais pas certaine. Soudainement, je n’allais pas bien mais je ne voulais pas le montrer, j’avais pas envie d’avoir l’air d’une quelconque façon vulnérable, d'autant plus qu’elle n’avait pas cherché à répondre à mon commentaire précédant. Il faut dire que j’avais été stupide de lui dire ça ainsi, alors que je savais très bien la vérité de ce qui s’était passé. J’avais eu que ça, le temps de penser à sa fuite. « Oui… ça va. » J’avalai difficilement ma salive, ma gorge était serrée. je sentais même que j’avais envie de pleurer. J’étais pas capable moi, de gérer autant d’émotion, et pas des très belles en plus. Ma cousine me demanda alors si je souhaitais qu'elle m’accompagne jusqu’à chez moi. « Pourquoi est-ce que tu ferais ça? » lui demandais-je, d’une manière si froide que je ne pensais même que j’étais capable de répondre comme ça à quelqu’un. En fait, en le disant, je réalisai probablement l’ampleur de la haine que je pouvais toujours avoir à son égard. Je m’étais toujours dit que j’étais contente pour elle, qu’elle ait été capable de s’enfuir de cette vie de misère mais jamais au grand jamais, elle m’en avait parlé, elle n’avait jamais tenté de m’inclure dans son plan de partir et du jour au lendemain, je m’étais retrouvée seule dans mon enfer, à devenir la seule et unique victime de notre père de l’époque. Je secouai immédiatement la tête, elle pouvait bien comprendre que je ne voulais pas de son aide pour quoi que ce soit. « Fait pas semblant que tu te soucies réellement de moi, je ne te croirai pas. » Je me sentais énervée, et j’étais bien troublée par toute cette situation, disons que je ne me serais jamais doutée de tomber sur elle ici, en fait, je me serais jamais doutée la revoir un jour dans ma vie. Et puis, il y avait eu ce semblant de vol qui m’avait bien fait peur. Je commençai à avoir une douleur au ventre qui me fit me pencher un peu vers l’avant. Naturellement, Jade avait réagi quelque peu suite à ma vive douleur. « C’est ok c’est… » Je m’arrêtai pour prendre une grande respiration. «  Argr! Juste des petites contractions… »  

 

elizabeth and jade

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Même si tu travailles beaucoup sur toi-même, tu as des tendances égoïste depuis que tu as fuit la maison familiale où Elizabeth et toi aviez été accueilli quand sa mère est décédée. C'est une mauvaise habitude, mais penser à ton bienêtre avant celui des autres ta permis de survivre et te rendre jusqu'ici. Maintenant les choses changes, tu veux sortir de la rue. Tu y es presque. Il ne manque plus que ta carrière décolle pour que tu t'installes quelque part avec Léo. Son appartement n'est pas ta maison, mais tu y passes la majorité de tes nuits. Tu n'avais plus besoin de mettre ta peau avant celles des autres parce que tu n'avais plus besoin de te battre pour rester envie. C'était peut-être pour cette raison que tu lui avais offert de la raccompagner. Tu en as aucune envie. Ton premier instinct serait de prendre tes jambes à ton coup. Si tu n'avais pas Léo, tu aurais surement voulu tout lâcher encore. Changer de ville pour t'assurer de ne plus la croiser, mais la fuite n'est plus la solution à tout. Tu le sais trop bien. Elle te demande pourquoi et ça te prend une minute répondre. Avalant ta salive nerveusement, tu cherches tes mots. Tu sais pas pourquoi tu t'es proposer en réalité. Un cinglé vient d'essayer de voler ton sac à main. J'me disais que tu te sentais peut-être pas en sécurité. Un sentiment que tu as connu dans la rue, mais aussi avec elle sous la garde d'une famille aussi cinglée que cet homme. Tu avais entendu la colère dans la voix de Elizabeth. Elle ne t'avait même pas surpris. Croiser quelqu'un qui t'aurait fait ce que tu lui aurais fait, tu n'aurais pas hésité pour utiliser tes poings. Tu as bien changé depuis l'époque où vous cohabitiez.
Sa prochaine réplique fait mal même si tu as pas le droit à ce sentiment. Elle ne devrait même pas te surprendre et franchement tu es plus à l'aise avec la colère que les larmes qu'elle retient. Tu ne pleurais pas, même si ça te faisait quelque chose de la revoir. Encore un peu trop égoïste parce que ce qui te trouble ici c'est son ventre. Tu la jalouses parce qu'elle ne sera plus jamais seule dans ce monde. Ce bébé, elle l'aura toujours avec elle. Le tien avait bien compris que tu serais une mauvaise mère et avait pris la fuite comme tu le fais si bien. Ta fausse couche remontent à quelques semaines et la voir porter un enfant te force à y penser.
Tu allais lui dire que tu la laissais tranquille maintenant puisque tu ne savais pas comment répliquer à sa dernière remarque. Elle est ta seule famille, une partie de toi s'interrogera toujours sur son bienêtre. L'autre à dû la laisser dans ton passé pour tenter de continuer d'avancer. Tu avais même fait quelques pas vers l'arrière quand la douleur s'emparant d'elle.  Ton coeur qui se serre par compassion. L'angoisse qui s'installe quand elle mentionne des contractions. Peut-être que la grossesse est presqu'à terme. Tu en sais rien, mais tu sais ce que ses douleurs impliquent parce que tu en as eu plusieurs heures avant de te rendre aux urgences pour qu'on t'annonce qu'il était trop tard. Contraction? Tu espères qu'elle n'avait pas entendu la panique dans ta voix. Te rapprochant d'elle. Tu n'aimes pas les contacts physiques, mais tu es prête à l'aider à supporter son poids si la douleur persiste. Laisses moi te raccompagner. J'vais pas faire à comme si  c'était pour toi ok? T'es enceinte putain, j'vais pas te laisser au milieu du parc avoir des contractions toute seule. Toi et ta politesse... Disons qu'elle est à travailler, mais c'était ta façon de lui imposer ton aide. C'était pour son bébé que tu agissais de la sorte que tu te répétais intérieurement. Pourtant, maintenant qu'elle est devant toi, tu sais bien qu'elle hantera tes pensées de nouveau. Tu veux appeler un médecin peut-être? Tu avais refuser de le faire tellement de fois. Maintenant tu le regrettes, alors tu insisteras pour cet enfant. Lui au moins, il a une meilleure chance à une vie normale avec ta cousine comme maman.
@Elizabeth B. Keller  

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Pour avoir avoir les émotions tout à l’envers, c’était bien le cas. Après la petite attaque de cet inconnu qui avait presque volé mon sac. Heureusement, une jeune femme s’était interceptée au bon moment pour récupérer le tout! Je ne fus pas au bout de mon émotion puisqu’une fois près de moi, mon héroïne s'avèra être ma cousine que je n’avais pas vu depuis très longtemps. Jade, ça avait été ma personne pendant tellement longtemps, on avait grandit ensemble, on s’était épaulées et supportées continuellement, dans les épreuves les plus difficiles, jusqu’à ce cette dernière ne décide de s’enfuir en me disant rien, me laissant seule à mon triste sort dans une des familles les plus horribles qui soit. Notre échange fut immédiatement froid, mais ça ne l’empêcha de me proposer de ma raccompagner chez moi. Sa proposition me destabilisa tellement que je lui demandai pourquoi est-ce qu’elle ferait ça. C’était trop pas mon genre de répondre aux gens comme ça mais là, disons que j’avais beaucoup de mal à gérer comment je me sentais. « Tu n’as pourtant pas hésité à me laisser tomber quand j’étais beaucoup plus en danger que ça… » répondis-je, sans plus tard en baissant mon regard. Je n’assumais pas vraiment que je venais de dire ça mais au fond, je le pensais.

Ça me faisait mal de revoir Jade de la sortes, parce qu’elle revenait avec des souvenirs que je tentais terrer depuis longtemps. C’était la pire partie de ma vie, elle m’avait amené tellement de négativité, tellement de problème avec moi-même et chaque jour, c’était un vrai combat, encore aujourd’hui. Mon angoisse partait sensiblement de là et comme dans toute trop grande situation pour mon petit coeur, je me penchai vers l’avant, prise par des contractions assez puissantes, les plus grosses jusqu’à maintenant. Je laissai l’air sortir par ma bouche, un petit son de douleur également. Je confirmai que c’était des contraction à ma cousine et immédiatement, elle me proposa de me raccompagner chez moi, que j’étais enceinte et qu’elle ne pouvait pas me laisser ainsi. J’étais toujours là, à essayer de me concentrer sur ma douleur. Elle me proposa ensuite d’appeler un médecin. Je secouai la tête.  « Non… ça va, je vais attendre de voir si ça passe. Je… j’ai besoin de m’asseoir. » J’avais vu un petit banc au loin et elle m’accompagna jusque là, disons que la situation avait changé du tout au tout et ça ne semblait pas dans ses plans de me laisser ici, seule. Au final, ça m’allait bien parce que j’avais peur un peu. J’aurais pu lui demander de contacter Edward, mais je ne voulais pas le stresser pour rien. On resta un petit instant et peu à peu, ça se calma… J’avais bien pensé que c’était une fausse alerte et on m’avait bien dit qu’en fin de grossesse, c’était des choses qui pouvait arriver. « Je crois que ça va…  je vais quand même rester ici un petit peu pour être certaine… t’es pas obligé de rester… » Bon, maintenant que ça allait, elle pouvait reprendre son chemin, sa vie… Pourtant, elle ne bougea pas, je restai le dos contre le banc à caresser mon ventre tout doucement. Un petit silence s’installa entre nous, silence auquel je mis fin en lui disant : « T’es à Miami depuis longtemps? » Ma curiosité avait prit le dessus, c’était plus fort que moi.


 

elizabeth and jade

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Tu ne pouvais pas laisser ta cousine seule dans ce parc. Même si elle disait aller bien. Même si elle te disait que tu pouvais partir c'était impossible. Autant, tu ne veux pas répondre à des questions qui ont du la hanter quelques années avant d'abandonné l'idée que tu étais toujouts de ce monde. Autant, tu projètes tous les émotions que tu as vécu quelques semaines plus tôt. Tu te souviens du médecin qui te dit qu'il est trop tard et du regard de Léo brisait qui cherche à rester fort trop bien pour partir. Même si c'est normal à ce stade de la grossesse. Tu as peut-être plus un coeur que tu le crois toi-même. Ou cette grossesse qui n'a jamais été à terme t'a adouci.
En silence, tu t'assoies avec elle sur le banc. Prétextant intérieurement qu'elle avait besoin que tu restes. Après tout, un cinglé venait de lui voler son sac à main. Au fond, tu restes pour toi qui as besoin de savoir que le petit être en elle s'en sortira. Toi, tu ne méritais pas le bonheur, cette perte tu te comptes toujours responsable. Ta cousine, c'était différent. Tu pouvais voir dans son regard que tu oses pas trop croisé qu'elle est toujours aussi gentille. Que la bonté émane de celui-ci. Tu avais laissé la vie que tu as choisie de mener de faire perdre confiance en pratiquement tout et tout monde. Elle, malgré tout ce qu'elle a vécu et tu connais qu'une partie de son histoire, elle t'a pas encore crachée dessus. Tu avais entendu dans sa voix que tu revoir la dérangeait mais c'était tellement rien comparé à ce que tu méritais.
Environ deux ans. Tu avais quitter les ruelles ne New York après une attaque dans une ruelle de trop. Les fous, ils en a partout dans ce monde, mais tu ne te sentais plus chez toi dans cette métropole. Après quelques mois à tourner en rond, à faire du pousse et même du train surfing avec des gens pas plus nette que toi à l'époque.
Toi? Tu sais pas si tu peux lui renvoyer la question. L'hésitation se fait surement entendre dans tes cordes vocales. Pourtant, tu voudrais lui demander ce qu'elle devient. Si sa vie est aussi belle que les scénarios que vous inventiez ensembles gamines. Tu voudrais lui demander si elle est heureuse, mais tu n'as pas le droit. Tu as perdu ce privilège le jour où tu as quitter votre demeure sans crier gare.
@Elizabeth B. Keller  

elizabeth and jade

I’ve never met a strong person with an easy past.

Je devais bien l’avouer, même si j’avais laissé sous entendre à Jade que ça allait, que je pouvais rentrer toute seule, disons que j’étais littéralement apeurée. Je ne pensais jamais me faire agresser comme ça, en plein jour et en plus de ça, ça m’avait stressé au point de me faire avoir quelques contractions. Je ne voulais pas appeler Edward pour l’inquiéter pour si peu, maintenant, j’allais bien mais disons que la présence de ma cousine, que je n'avais pas vu depuis plusieurs années maintenant, me faisait me sentir bien bizarre aussi. Ça devait être la même chose pour elle. J’avais l’impression que toutes les deux, ça faisait étrange de se voir mais qu’indirectement, on était curieuses sur la vie de l’autre sans pour autant essayer réellement d’entretenir une relation. Il faut dire aussi que ce n’était pas que de sentiment bien positifs que j’avais à son égard sachant qu’elle m’avait littéralement abandonné dans cette horrible famille, à mon triste sort. Étonnement, c’est moi qui lança un peu la conversation en lui demandant depuis combien de temps elle était à Miami. J’y étais depuis plusieurs années et je fus surprise d’apprendre qu’elle y était depuis deux ans, environ. C’était pas énormement moins que moi, j’y étais depuis bientôt 4 ans. Je me pinçai les lèvres en jouant nerveusement avec mes mains, je ne savais pas trop quoi ajouter jusqu’à ce qu’elle me retourne la question. « Depuis mon anniversaire de 21 ans… j’ai, enfin… j’ai réussi à m’enfuir avec l’aide de la voisine. » C’était mon cadeau que je m’étais fais pour ma majorité parce que j’avais bien su qu’à ce moment, je ne dépensais plus de ma famille adoptive, d’un point de vue légal. J’avais atteint l’âge de ma majorité et par la loi, l’âge de pouvoir prendre soin de moi par moi-même, tout simplement. « Maman disait dans sa lettre que mon père vivait ici… je l’ai pas encore trouvé mais disons que mes priorités ont changées une fois que je suis arrivée ici. » J’avais dû prendre énormément soin de moi puisque les séquelles étaient apparues en grands nombres en m’échappant de cet enfer. Puis, j’avais rencontré mon meilleur-ami qui était maintenant mon mari et le papa de mon futur enfant. « C’est peut-être pas celle que je cherchais au début mais j’ai trouvé une famille ici. C’est la plus belle décision que j’ai pu prendre. »