C'était la troisième fois que tu te mêlais aux histoires de Jeffrey avec Antey. Faut dire que maintenant c'était personnel. Il te faisait suivre et maintenant tu avais vu une panoplie de photo de toi que Antey avait trouvé chez lui. Pas que toi, d'autres filles aussi. Elles étaient où d'ailleurs? Il était clairement plus inquiétant que tu l'imaginais au début. Plus nerveuse que les premières fois que tu l'avais abordé à l'hôtel. Il le sentait peut-être. Mais ce n'était pas à cause du micro dans ton sac. C'était surtout les menaces qu'il t'avait fait en personne avant que tu acceptes de le revoir. Il croyait peut-être qu'il avait bien insisté, mais c'était juste dans le but de l'avoir que tu le retrouvais. Seule avec lui dans une limousine en direction d'un aventure tout planifié par Antey. Tu ne pouvais pas angoissée. S'il avait été celui qui contrôlait la situation ça aurait été différent.
La voiture prend un tournant dans la mauvaise direction. Tu veux parler au chauffeur, mais tu sens sa main froide sur ta cuisse et quand tu te retournes un arme dans son autre main te rend silencieuse. La main sur ton corps se décolle de ta peau pour te faire signe de garder le silence. Tu t'accrochais sans doute trop nerveusement à ton sac à main parce qu'il te le prend et il demande à ce qu'on arrête la voiture que pour le lancer sur le bord de la route. Tu comprends que le chauffeur est alors dans le coup puisqu'il semble même pas déranger par le fusil près de ton crâne.
Toi, tu essaies de ne pas trembler. Toi, tu sens ton coeur qui palpite. Tu voudrais appeler Léo, incapable de penser logiquement. Tu sais qu'il te sortirait rapidement de ses conneries. Oubliant presque vous êtes une équipe et qu'il ne sait peut-être pas que Antey est surement déjà à ta recherche. Mais qu'est-ce que tu fais? J'avais prévu une belle soirée sur la mer pour nous deux. Je voulais me faire pardonner. C'est l'heure de jouer à la pimbêche. Tu réagis vite et cherche à te rapprocher de lui pour avoir l'air calme. D'une demoiselle qui ferait sans doute trop pour de l'argent, mais qui n'est pas assez dangereuse pour qu'il ait besoin de sortir son arme. On peut aller on tu veux tu sais, je te suivrais partout faut simplement demander. Tes mots pourraient te donner la nausée, mais tu sais que c'est l'adrénaline qui s'installe.
Ses gestes sont brusque à présent. Ses yeux noirs. Il n'est pas heureux et tu ne parviendrais pas à le calmer avec ton corps. Le reste de la route te semble long, mais c'est surement la peur qui te joue des tours. Il te tire hors du véhicule quand vous arrivez à destination. Tu ne reconnais pas cette partie de Miami. Tu commences à avoir terriblement peur. Il est encore silencieux. Tu craques. Mais qu'est-ce que j'ai fait de mal? Jouant encore à la victime en détresse, il va peut-être finir par te dire qu'il n'est pas dupe ou alors, il kidnappe toutes les femmes qu'il prend en photo à leur insu.
Tu regardes rapidement autour de toi alors qu'on te traîne dans ce qui semble être un vieux garage. Beaucoup de carcasse de voitures vous entour. Vous semblez éloigné du centre ville. Si seulement tu pouvais donner ses informations à Antey en parlant à ton sac à main. Ça serait trop facile.

( Pando )

Le temps passe trop lentement dans ce genre de situation. Pas que tu es souvent prise dans ce genre d'embrouille, mais tu as cette impression d'être dans un cauchemar où tu essaies de courir, mais ton corps de bouge pas ou alors que tu essaies de crier pour de l'aide, mais rien ne sort. Quand le téléphone de Legrand sonne, les quelques mots de la conversation te laisse comprendre que c'est surement Antey. Que ce n'est pas un hasard qu'on l'appelle par rapport à sa chambre d'hôtel. Impossible. Une partie de toi voulait d'ailleurs crier. Tu as même ouvert la bouche, mais le regard que ton ravisseur te lances te fait peur. Comme s'il avait lu dans tes pensées. Fallait te taire si tu ne voulais pas trop souffrir. Tu ne savais pas ce qu'il te réservait. Ses yeux t'avaient rappeler la noirceur dans les yeux de ce père adoptif qui t'aimait si mal. Tu ne veux pas revivre ce genre de traumatisme. Déjà que tu gères ces années sous la garde d'un agresseur si mal. Tous tes muscles sont tendu et ses la raideur dans tes jambe qui te ramène sur terre quand il raccroche et te tire par le bras.
Il parle, mais pas à toi. Peut-être qu'il y avait d'autres personnes maintenant. Tu allais regarder derrière toi au moment où il choisit de couvrir tes yeux. Il t'avait assit sur une chaise et avait serrer une corde sur les poignets dans ton dos.
Paralysée tu as horreur de ta réaction. Tu voudrais être la femme qui reste calme, qui a des réflexe impressionnant et qui se sort seule du danger. Mais ton coeur bat trop fort, tu as la nausée. Tu essaies de te lever mes tes mains semblent attachées à la chaise aussi.
Qu'est-ce que tu veux? Tu n'as pas d'argent et vu votre première rencontre, il le sait bien. Peut-être que c'était ça le problème. C'était étrange que tu lui offre une soirée sur un yacht? Peut-être aussi que son plan était déjà te t'amener ici avant même que tu lui annonces ce que la soirée lui réservait? Peut-être qu'il a aucune idée de Antey vous écoutait, qu'il est simplement cinglé? Trop de chose s'entremêlent dans ton âme. Tu commences à gigoter sur ta chaise, il est temps que tu te sors d'ici que tu aies peur ou non. Des mains froides et lourdes se posent sur tes épaules. Tu sens que ce sont celles d'un homme. Il te serrent fortement et quand tu cherches à crier, un son auraient sorti cette fois-ci, mais il avait déjà recouvert ta bouche. Tout ce qui te reste c'est ton ouïe. Jeffrey semble heureux de son coup. Tu entends des rire quand que tu paniques. Il semble apprécier voir la peur monter en toi alors que tu ne sais pas combien de temps tu tiendras.
Il avait fait un appel maintenant. Il semblait satisfait. Le plan marchait comme il voudrait. Il parviendrait à obtenir ce qu'il veut. Tu comprends que tout ça est plus grand que toi. Qu'il est cinglé et dangereux. Tu dois t'accrocher à l'espoir que Antey te trouvera maintenant.

( Pando )

Tu te mets souvent les pieds où il faut pas. Tu as été au milieu d'un braquage de banque dans le passé. Tu as dormi dans des rues. L'an dernier, tu aurais fréquenter les pires personnes au monde pour un peu de cocaïne ou n'importe quoi pour dire vrai. Là, tu cherches à t'améliorer, faire quelque chose de ta peau parce que à vingt ans sans vraie éducation tu avais deux choix. Continuer de t'enfoncer dans un monde qui mènerait à ta perte ou recommencer à faire quelque chose de ta peau. La vie t'avait mis un ultimatum sur ta route en s'installant en toi. Maintenant. tu avais perdu cet enfant. Tu aurais pu retrouver tes vieilles habitudes, tu y as même pensé des centaines de fois, mais tu tenais le droit chemin. Ce soir, les yeux bander dans un hangar c'était peut-être la goûte de trop. Tu ne savais pas ce qui t'attendait, mais la vie allait changer pour toujours. Malheureusement pas pour le meilleur.
La notion du temps se perd quand on nous enlève nos sens. Attachée à la chaise, tu as l'impression d'être pris au piège depuis longtemps et une seule minute en même temps. Épuisée comme si ça faisait des heures que tu cherchais à te battre pour ta vie alors que tu ne bouges pas. Ton coeur palpite quand même quand tu entends la voix de Antey. Les coups de feu t'avait fait figer sur place. Sachant d'où ils venaient ou sur qui ils avaient atterri. Quand elle parle, tu réalises qu'elle va bien simplement par l'assurance dans sa voix malgré l'intensité de ce qui vous arrivait.
Quand elle enlève le bandeau de tes yeux prennent une seconde pour s'adapter. Tu ne peux pas lui répondre que ça va, puisque clairement tu ne sais pas si comment tu devrais te sentir. Les mots ne sortent pas de ta bouche même quand tu essaies. Tes mains sont dénouées et toi, tu te remets à respirer. N'ayant pas remarquer que en perdant tes sens tu avais aussi couper son souffle. Tes yeux remaquent le rouge qui suit Jeffrey trop tard puisqu'il réussi à frapper Antey. Par dessus elle, avec le couteau qui t'avait libérer. Elle se battait pour sa vie maintenant. Tu te lances sur le fusil. Tu en avais déjà vu dans le passé, mais jamais tu avais osé en toucher. Là, sans hésiter tu as le doigt sur la gâchette. Pointant l'homme qui t'a fait suivre sur plusieurs semaines. L'homme qui t'a fait peur avec ses menaces et l'homme qui planifiait te faire tu ne sais toujours pas quoi ce soir. HEY! Tu as pas capable de formuler une phrase exacte, mais tu voulais qu'il te regarde. Tu voulais voir la peur dans ses yeux peut-être. Mais c'est un rire qui s'échappe de lui. Il te croyait clairement pas capable de lui faire du mal. Il avait surement raison. Tu ne voulais pas tirer. Sinon tu l'aurais déjà fait. Tes dents se serrent à un point que ton crâne cri de douleur.
Il continue de se pencher par dessus celle qui était venue à ta défense. Sa main en sang le ralenti, mais il le connard semble décider. Intérieurement tu te dis. Un. Deux. Trois. Boum. Ton doigt s'était enfoncé sur le métal froid de l'arme. Tu avais même fermé les yeux quand la balle était partie après avoir bien visé Legrand. Laissant le fusil tomber au sol. Tu n'as jamais tirer personne. Tu ne sais pas s'il est en vie. Si ce coup serait fatal. Tu as peur, mais l'adrénaline te garde debout. Ton esprit est vide. Il le faut pour que tu restes calme. Antey, ça va? Tu réussis enfin a parler. Il était bomber à côté d'elle. Tu la rejoins pour l'aider à se relever. Il t'a fait mal? Sous le choc, tu es incapable de dire s'il ta fait quelque chose. Tu veux qu'une seule chose: partir. Vous êtes tous les deux sur vos pieds. Antey semble plus habituer que toi à ce genre de situation. Elle fouille les poches de Legrand avant de prendre la fuite avec toi. Peut-être qu'elle trouverait des réponses sur ce téléphone plutôt que celui que tu avais copié à l'hôtel.  
Dans sa voiture, tu n'es toujours pas dans ton élément. Vous êtes à peine amie, mais tu venais de vivre quelque chose avec elle que tu souhaites vivre avec personne d'autre.  Tu es silencieuse, tu n'es pas doué pour parler des émotions qui te hante. Et Antey n'a pas l'air du genre à être très bavarde non plus. Tu réalises que tu as du sangs sur ta robe. Tu ne pouvais pas rentée comme ça. Tu penses que je peux emprunter une chambre d'hôtel ou ta salle de bain?  Après ça, tu fuirais peut-être rejoindre Léo. Peut-être dans les rues de Miami. Tu venais de tirer sur un homme. Tu ne l'avais encore pas digérer. Tu avais peur de ce que tu ferais quand ta cervelle enregistrait les informations qu'elle reçoit. Tu ne voulais pas que Antey ou Léo ou n'importe qui en soit témoin. Tu étais forte et fière, mais tu restais humaine. Seule, tu vivrais surement les émotions intenses que tu refoulais dans la voiture.

( Pando )