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 Le grand saut dans le vide

 :: sujets et autres
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(#)Sujet: Le grand saut dans le vide  |   Jeu 18 Avr - 5:05
Est-ce que quelqu'un pouvait lui expliquer comment il s'était retrouvé à poireauter devant cette porte ? Sans jamais oser toucher à la sonnette ou même frapper au battant de porte ?

Tout ça c'était la faute de Sanders, une nouvelle fois ! Il ne voyait vraiment pas ce qu'il y avait de si catastrophique à passer ses soirées, repas compris, tout seul entre ses quatre murs. D'autant qu'il n'y avait pas beaucoup de murs chez lui vu que c'était un loft ! Mais il paraîtrait que la compagnie d'un poisson rouge n'était pas suffisante. Et même s'il affirmait à chaque fois haut et fort que Poséidon était un poisson rouge au-dessus de la moyenne question intelligence, bien qu'il était vrai qu'il ne lui demandait pas grand chose à part tourner en rond dans son bocal et venir manger les granulés d'aliments qu'il lui donnait.

En fait, il était surtout persuadé que Sanders recherchait surtout sa compagnie lors de ses sorties pour paraître plus cool, par effet de comparaison avec lui le 'coincé de service'. Bon, ce n'était peut-être pas tout à fait vrai mais...

Qu'est-ce qu'il lui avait pris aussi de dire qu'il avait été invité à passer chez Edward ?! A Sanders ! Qui lui avait aussitôt proposé de le déposer chez lui puisqu'il devait passer par là et que de toute façon après une soirée arrosée, on ne pouvait pas rentrer en voiture, blablabla, blablabla... Il avait en fait arrêté d'écouter après cela, trop sidéré par sa propre incommensurable bêtise.

Donc il était là dans son habituelle chemise blanche et son pantalon en toile, à tenter de trouver suffisamment de courage pour lever le bras afin de faire connaitre sa présence. Et dire qu'il avait évité l'interphone en bas en profitant de la porte qui s'ouvrait sur un des occupants de l'immeuble... Pour se retrouver finalement là, devant cette porte et tous ses souvenirs quant à sa relation perdue avec Edward.
Celui-ci aurait toutes les raisons de lui claquer la porte au nez. Lui-même réagirait ainsi ! Il savait donc à quoi s'attendre.

Et bon sang, pourquoi devait-il y avoir autant de mouvement dans les couloirs. Il n'était que 18h 30 ! Tout le monde n'était pas censé préparer le repas ? Toujours est-il qu'il n'eut pas d'autres choix que d'appuyer sur la sonnette alors qu'il souriait l'air parfaitement à l'aise, à l'ascenseur qui s'ouvrait sur un type qui s'était en plus trompé d'étage ! Il était maudit, ce n'était pas possible autrement...

Il n'y avait en fait que lui pour se pointer dix ans après sourire aux lèvres -non ça, il avait pas-, donc dix ans après comme si de rien n'était ? Avec en plus, la gorge sèche, le coeur battant la chamade et il fallait bien dire ce qui était, une trouille bleue. Edward allait lui claquer la porte au nez et il n'aurait que ce qu'il méritait. Et pour le reste après... Bah, il n'en savait rien. Il supposait qu'il repartirait sans doute chez lui et bon sang, il ne voulait pas penser à cela !

D'autant qu'il y avait du bruit derrière la porte et que celle-ci commençait déjà à s'ouvrir... Tendu, les poings serrés au fond de ses poches, il priait presque pour que ce soit cette Elisabeth Keller -et ce nom sur la plaque de la porte sonnait comme un mauvais présage- qui lui ouvre plutôt qu'Edward. Il pourrait peut-être prétendre à une erreur ?
Et il n'eut bientôt plus à prétendre quoi que ce soit alors qu'il se trouvait incapable de prononcer le moindre mot face à la porte ouverte. Il lui fallut même quelques secondes pour reprendre sa respiration alors qu'il tentait de sortir un son, un mot, n'importe quoi !

"...Pardon, je..."

Je quoi ? Je ne devrais pas être là ? Je vais partir et te laisser toi et cette Elisabeth à votre petite vie bien tranquille ? Je vais aller me pendre quelque part sur un quelconque palmier ?

Il en ferma douloureusement les yeux avant de les rouvrir sur Edward toujours là, face à lui. Changé, et en même temps si peu changé... Alors que lui faisait une imitation parfaite de son poisson rouge à tenter de trouver quoi dire alors que son esprit était juste blanc. Totalement blanc. Autant pour le brillant avocat qu'il était censé être...
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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Sam 20 Avr - 20:00



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Wayne & Edward



☾☾ La vie de papa m'avait changé pas mal, jamais je n'avais eu à m'occuper d'un petit être 24h sur 24, c'était incroyable! Je dirais que je m'en sortais bien et Elizabeth avait commencé à me donner un coup de main ce qui n'était pas de refus. Disons que pour l'instant, c'était difficile de travailler parce que je m'en voulais de laisser Elizabeth avec Juliette. Elle était bien sa maman, mais dans sa tête, elle ne se souvenait même pas d'être tombée enceinte. C'était un peu difficile, mais je dirais que notre relation était vraiment bien, je savais ses sentiments pour moi et ça me faisait chaud au coeur. Je l'aimais tellement, je voulais qu'elle reste dans ma vie pour toujours. C'était un peu différent de l'ancienne Eli, elle était plus fragile et elle a un peu moins de confiance en elle. C'était du travail à accomplir pendant plusieurs années. On avait commencé le groupe de soutien et je crois qu'elle aimait ça que ça pouvait l'aider à aller mieux et pouvoir me toucher. Je ne forçait pas les choses et je ne voulais pas qu'elle se sente mal avec moi donc, j'étais doux, compréhensif et attentionné. J'étais en train de faire la vaisselle quand j'entendis quelqu'un cogner à la porte. Je crus d'abord que c'était Eli, parce qu'elle le faisait comme si c'était pas chez elle. J'ouvris la porte, le linge à vaisselle sur l'épaule, mais je ne tombai pas sur ma femme, mais sur... mon ancien meilleur ami Wayne. Sur le coup, je me suis demandé si je rêvais, alors je me pinçai doucement la main et je savais alors que ça en était pas un. Nos yeux ne cessèrent de se regarder... Aucun son ne sortis de nos bouches pendant des secondes... Ça m'a parut une éternité quand il l'ouvrit enfin pour balbutier deux mots. Si lui ne savait pas quoi me dire, moi non plus je ne le savais pas. Était-il là par erreur ou bien c'était parce qu'il avait voulu me retrouver? Il restait pourtant là un peu le regard vers l'avant, je ne comprenais pas trop ce qui se passait dans mon corps, mais je pouvais carrément dire que c'était un malaise assez intense.

- Vous... Tu... vends quelque chose?

Il était bien vêtu, je ne pouvais pas croire qu'il était ici à Miami en train de faire du porte à porte. J'avais d'abord voulu le vouvoyer, mais ça faisait tellement trop étrange. Je me sentais tout à l'envers, j'avais juste envie de lui fermer la porte au nez. J'étais toujours là, avec un peu de mousse sur les mains qui était en train de tomber sur le sol. C'était un peu une situation ridicule. Je pris donc mon courage à deux mains pour lui demander clairement le but de sa visite surprise. Clairement, je n'avais pas envie de le voir longtemps devant ma porte. Je ne l'invitai pas à entrer, je voulais juste qu'il me dise la vérité.

- Wayne, pourquoi t'es là alors si tu ne vends rien? Je ne pense pas à avoir quelque chose à te dire.

Il n'était pas là non plus pour une partie de jeux vidéo. Nous n'étions clairement plus au lycée et j'avais décidé de ne plus lui reparler après ce que j'avais subi venant de lui. Jamais je n'aurais cru qu'il m'aurait abandonné lui aussi.



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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Dim 21 Avr - 2:27
Dix ans... Il lui avait fallut dix ans pour parvenir à frapper à une foutue porte. Passant le fait que c'était juste minable -il commençait à en avoir l'habitude maintenant- il se trouvait à se liquéfier sur place devant le regard ahuri, et il y avait de quoi, d'un Edward différent. Vieilli. Un homme maintenant, et plus l'adolescent qu'il avait été, même s'il avait toujours considéré Edward comme celui ayant le plus d'expérience. Mais là, ce n'était juste plus le Edward qu'il avait connu. C'était un autre, un étranger, où lui n'avait plus sa place si ce n'est pour vendre des... Casseroles ? Aspirateurs ? Contrats d'assurance ! C'était mieux ! Et ça lui correspondait plus.

"Euh... Oui, c'est ça ! Des contrats d'assurance ! Ça va, si c'est des contrats d'assurance ? C'est toujours mieux que des aspirateurs, non ? Et j'ai plus une tête à vendre des contrats d'assurance de toute façon !"

...Mais qu'est-ce qu'il racontait !?

"Donc, pas intéressé ? Je comprends. Ça reste toujours de l'arnaque."

En extrapolant, il pouvait toujours dire que c'était ses réflexes d'avocat qui avaient pris le dessus. Retomber sur ses pieds quel que soit ce qu'on lui présentait, généralement rien de bien prévu et encore moins quelque chose d'agréable, et faire en sorte de toujours trouver quoi répondre. C'était après tout la base du métier.

Même si là, ce n'était pas une salle d'audience mais un couloir de cage d'escalier avec... Edward... Edward, bon sang !... Et qui... Les mains pleines de mousse... Lui demandait de passer son chemin.
Il aurait mille fois préféré qu'il le cogne. Fort. Qu'il le passe à tabac même. Ça aurait fait moins mal. Nettement moins mal. Pourtant il resta debout même s'il ne sut pas trop comment il y parvint. Il était clairement sonné et n'avait cette fois-ci aucun mot à la bouche pour trouver une pirouette quelconque à... ça. Edward qui n'avait rien à lui dire et qui lui demandait de façon implicite mais on ne peut plus claire, de partir.

Il en baissa la tête piteusement, comme pris en faute, et surtout sachant reconnaître une cause perdue. Et là, c'était... à se demander à quoi il avait pu penser en frappant à cette porte !

"Désolé, je..." Et pourtant, il l'avait appelé par son prénom. Wayne... Ça faisait tellement bizarre de l'entendre à nouveau. D'un autre côté, ce n'était pas non plus comme s'il allait l'appeler Gertrude ou Tartampion... "Je me suis trompé de... vie ?" Ou comment définitivement passer pour le cinglé de service. Mais il n'était plus vraiment à ça près maintenant. Il s'en moquait même totalement, tout ça n'avait plus d'importance...

Il bougea enfin. D'abord sa main qui se porta à sa nuque avant de finalement reculer d'un pas vers l'arrière et se détourner sans lancer un regard -surtout pas lancer un regard !- sur Edward. Il devait partir d'ici, et vite. S'éloigner pour... il n'en savait rien en fait, et sans doute même qu'il allait errer un certain temps dans les rues de Miami mais tout était préférable à ces images lui emplissant la tête d'un passé qui était définitivement révolu maintenant.
Et surtout, il ne voulait plus entendre Curtis lui susurrer qu'il lui avait bien dit. Qu'il avait eu raison, encore une fois. Et qu'il lui avait fallut dix ans pour en arriver à ça.

Ce fut les épaules courbées et les poings enfoncés au fond de ses poches qu'il se dirigea comme un zombie vers l'ascenseur. Où il tapa sans doute plus fort qu'il n'y avait besoin sur le bouton d'appel. C'est que tout se mélangeait dans sa tête et il ne se sentait juste plus capable de réfléchir, ou même seulement d'associer une idée à une autre. Il lui fallait sortir et oublier qu'un Edward Keller existait quelque part en ce monde... Et il resta là, désespérément tourné vers les portes qui mettaient un temps infini à s'ouvrir.
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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Mer 24 Avr - 2:26



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Wayne & Edward



☾☾ Jamais au grand jamais que je n'aurais cru croire que cette journée serait comme celle là... Bon, j'ai beau avoir du talent pour prédire des choses, mais en ce qui me concerne, je n'avais jamais pu voir arriver quoi que ce soit pour moi. Pourquoi? J'en sais rien, c'était comme ça dans le monde de la médiumnité. On ne pouvait tout simplement pas contrôler ce qu'on pouvait voir et on ne comprenait pas non plus ce qu'on y voyait. Je ne pensais pas revoir cette tête un jour... pas ici à Miami après plus de 10 ans sans se voir. En fait, j'avais faillit lui rendre visite au Canada pendant ma lune de miel, mais je me disais que ça aurait tout gâcher entre Eli et moi alors j'avais décider de laisser tomber. Wayne et moi, on était plus des amis... Je pensais qu'il était mon meilleur ami, mais il m'avait prouvé le contraire lorsqu'il ne m'avait rendu aucune visite ou ne m'avait écrit aucune lettre. J'avais quitté le pays pour un monde meilleur, en me débrouillant comme je pouvais, ça ne fut pas facile... Il était un traître pour moi, il avait été comme mes parents. Bien entendu quand je vis cette personne de mon passé surgir à ma porte, je cru à qu'il était tombé par hasard ici et qu'il vendait des trucs. Il était bien habillé et ça me laissait croire qu'il faisait du porte à porte... un peu bizarre pour Wayne d'ailleurs. Il me répondit drôlement, je ne le suivais pas dans son délire cette fois. On avait tendance à se créer toute sortes d'histoires ou bien de parler de superhéros pour savoir qui gagnerait dans telle ou telle bagarre.

- Hein? Bien alors, tu fais quoi?

Je n'étais pas très amical de ma part, je l'avoue, mais il méritait quand même pas que je le prenne dans mes bras pour le serrer contre moi et être heureux de le revoir. Ça non, il réveillait en moi une vieille blessure que je ne pourrais sans doute jamais refermée... Elle s'était ouverte de nouveau, par sa présence, par sa voix, par son regard. Autant j'étais capable de lire dans ses pensées, cette fois-ci, c'était le néant, je ne comprenais pas. Il s'excusa enfin avant de repartir dans le couloir de l'édifice. Wow! C'était une fuite que je n'aurais pas cru possible de sa part, mais il venait de le faire. Il n'avait donc rien à me dire? Vraiment? Bon, je lui avais dit que moi je n'avais rien à lui dire, mais lui il avait certainement des trucs à me dire. Je le regardai s'avancer vers l’ascenseur et j'étais là à me questionner ce que je suis censé faire. Je décidai de lui faire passer un autre message et ce, plus fort pour qu'il m'entende bien.

- Okkk.... Tu peux fuir comme tu veux, je suis déjà habitué de toute façon!

Juliette avait commencé à pleurer, je ne pouvais pas la quitter comme ça... Mais si elle n'avait pas été là, je crois que j'aurais fais la même chose. Je fermai un peu trop fort ma porte, mais c'était pour dire que sa visite m'avait un peu ébranlé... Tout de suite je pris ma fille qui me demandais à boire et j'allai lui préparer un biberon. Je me sentais bien mal à l'intérieur de moi, ce n'était pas dans mes habitudes de faire ça à des amis... mais en même temps, je prenais douloureusement mal ce qu'il avait fait il y a 10 ans. Je ne pouvais pas faire comme s'il ne s'était rien passé!



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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Jeu 25 Avr - 0:43
A quoi s'était-il attendu en venant ici ? Il n'aurait pas su le dire lui-même, mais certainement pas à un tel cauchemar en tout cas. Parce que tout aurait été préférable à cela. Tout plutôt que cette indifférence teintée d'animosité alors que les mots d'Edward -des questions, même pas des reproches !- claquaient dans le vide du couloir.

Et alors que lui ne faisait que se conformer à ce que voulait Edward au final. Il n'allait après tout pas faire le pied de grue devant sa porte si celui-ci ne désirait pas le voir !

"Mais c'est toi qui pense n'avoir rien à me dire, alors faudrait savoir !"

Lui naviguait entre l'incompréhension, la colère, la déception et sans doute tout un tas d'autres sentiments qu'il ne parvenait pas à définir sur le moment. Toute la situation était bien trop déroutante même s'il admettait en être le premier responsable. Une fois de plus.

Il termina donc sur quelque chose qui venait de loin et qui était sortit tout seul par la seule force de l'habitude, juste parce que c'était Edward et nul autre à qui il s'adressait.

"...Triple andouille !"

Il en fut le premier choqué alors que ses yeux s'écarquillaient face à ce réflexe qui datait de vieux et qui n'avait surtout plus lieu d'être. C'est que pour un peu, il aurait presque pu entendre Edward se foutre une nouvelle fois de lui et de ses insultes imagées qu'il serait le seul à utiliser...

Sauf que cette fois-ci ce ne fut pas le rire amusé d'Edward qu'il entendit mais le claquement sec de sa porte qui résonna dans le couloir vide. Alors que les portes de l'ascenseur se refermaient elles aussi à son nez. Il se retrouvait donc seul dans ce fichu couloir à se demander ce qu'il convenait de faire maintenant. Retourner à New-York ? Ce serait encore faisable, enfin après le procès Lopez mais...

Mais il avait en fait besoin de savoir. Maintenant qu'il était enfin là, il ne pouvait pas partir sans avoir obtenu une réponse à cette question qui l'avait tant rongé pendant toutes ces années. Et puis, il n'était tout de même pas lâche à ce point-là.

Il retourna donc jusqu'à la porte de l'appartement où il refrappa à nouveau. Au pire, Edward lui ouvrirait pour lui coller un coup de poing bien senti et il supposait qu'il y survivrait. Enfin, peut-être pas son nez mais lui oui.
En fait, tout serait préférable à un à nouveau claquement de porte au nez. Et ce fut ce qui l'incita à tout de suite mettre une main sur celle-ci lorsqu'elle s'ouvrit. C'est qu'il tenait à avoir sa réponse.

"Juste une chose, et après tu n'entendras plus jamais parler de moi. Est-ce que... ça t'a réellement aidé ? L'hôpital... Tout ça..."

Le tout ça englobant tout ce qu'il avait pu imaginer -et surtout lire- pendant toutes ces années. Les séances d'électrochocs qui à sa grande surprise se faisaient toujours même si dans des conditions apparemment un peu plus humaines, les camisoles thérapeutiques qui n'avaient pas totalement remplacées les contentions de toutes sortes en cas de 'crise', et diverses autres joyeusetés du même style dont la simple évocation lui hérissait le poil. A se demander même comment tout cela pouvait s'avérer bénéfique...

Son regard hanté était focalisé sur Edward et ses réactions. Il était clair qu'il ne parvenait juste pas à le croire mais il devait cependant se rendre à l'évidence. De ce qu'il pouvait en voir, Curtis avait eu raison sur toute la ligne. Ce serait juste lui qui aurait passé les dix dernières années à s'auto-flageller pour quelque chose qui avait finalement eu des répercussions... positives ?!  

Et pourtant, il suffisait de voir cet immeuble, cet appartement aux deux noms accrochés sur la porte et ces pleurs de bébé pour s'en convaincre. Tout semblait aller bien dans le meilleur des mondes pour Edward. Sans doute même mieux que pour des tas d'autres personnes en général, et lui en particulier. Et c'était... bien. Réellement bien pour Edward. Il en était autant soulagé que réellement heureux pour lui.
Et pour le coup, il en posa un regard beaucoup plus doux sur Edward avant de rapidement froncer les sourcils devant la petite que celui-ci tenait dans ses bras, toujours en larmes.

"Et la petite ? Ça va ? Elle pleure. C'est qu'elle doit avoir quelque chose qui va pas..."

Parce qu'il avait bien conscience qu'à débarquer ainsi chez les gens, il devait être tombé un peu comme un cheveu sur la soupe.

Et qu'il aurait certainement, chose bien plus difficile à imaginer, des excuses à faire à Curtis. C'était juste le monde à l'envers ! Mais si tout allait bien pour Edward, alors il supposait qu'il pourrait faire avec ça. Il n'attendait donc juste qu'un "oui" pour quitter définitivement ce couloir et reprendre l'ascenseur vers le cours normal de sa vie. Le poids de dix années de culpabilité en moins sur les épaules.
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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Mar 30 Avr - 2:12



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Wayne & Edward



☾☾ Je ne pouvais pas dire que j'étais maintenant enchanté d'avoir retrouvé mon ancien meilleur ami devant moi. Je trouvais que c'était insensé de le revoir et surtout ici à Miami. Disons que j'étais resté figé... pas autant que lui, mais quand même, j'avais toujours de la rancoeur contre lui. Il méritais mon attention? Il lui aura fallut 10 années pour me retrouver? Je ne sais pas trop à quel accueil il s'attendait, mais moi je ne m'attendais pas à ce qu'on me lance que j'étais une triple andouille! C'était frustrant, j'avais fermé la porte violemment. Je lui avais donc tourné dos parce que je ne voulais plus lui adresser la parole. J'avais été auprès de ma fille, elle m'aidait à me calmer malgré que je tremblais de la tête aux pieds. Elle ne se calma pas pour autant et en plus on frappa à nouveau à la porte. J'étais pas très ravi d'aller ouvrir, c'est pourquoi il eut le temps de cogner de nouveau. J'avais fini par y aller, j'avais peur que Juliette ne puisse pas se calmer.

- QUOI?

Disons que l'entente ne pouvais pas s'améliorer par ce dialogue plutôt agressif. Il avait mis sa main contre la porte pour éviter sans doute que je ne la referme et m'avait bien regarder avant de me demander quelque chose. Il avait une voix plutôt calme et je voyais ses yeux qui espéraient tant une réponse. Il me demanda si l'hôpital psychiatrique m'avait réellement aidé. J'étais un peu surpris par sa question, voir déboussolé. Les pleurs de Juliette ne m'aidait pas à me concentrer pour me répondre, mais j'étais quand même capable de le faire. Je bougeais sans cesse avec ma petite pour essayer de la calmer, mais visiblement, elle sentait qu'il y avait quelque chose qui se passait.

- Ah... C'est ça, tu te sens coupable de m'avoir abandonné? J'ai passé trois ans là-bas et je peux te dire que ça été un véritable enfer, ça ne m'a pas aidé, ça m'a assommé!!!! T'étais le seul à croire à ce que j'étais capable de faire... T'es jamais venu me voir, t'as jamais rien dit pour m'aider!

J'en avais gros sur le coeur, j'avais dis tous ses mots avec la voix tremblotante. Wayne s'intéressa ensuite à Juliette, mais il m'indiqua qu'elle avait surement besoin de quelque chose vu qu'elle ne cessait de pleurer.

- Attend deux secondes, je vais faire réchauffer son biberon. Entre, ferme la porte, mais tu restes debout!

Je ne voulais pas lui offrir plus que ça. Je me dépêchai à aller lui préparer une préparation de lait et la fit réchauffer rapidement au micro-ondes. Je n'étais pas vraiment sensé faire ça, mais là, c'était une urgence. Une fois le biberon à ses lèvres, elle commença à boire sans hésiter. Je m'installai sur une chaise de la cuisine pour regarder mon ancien ami toujours debout qui m'observait ou qu'il observait la pièce dans laquelle nous étions.

- Qu'est-ce que tu fais à Miami Wayne? Ne me dis pas que tu es venu ici que pour me poser cette question là?


Il partait quand même pas de l'Ouest Canadien pour venir sur la côte Est américaine, c'était un peu fou quand même. Il devait être ici pour le travail... bien que je ne pense pas qu'il soit vendeur d'assurances. La petite buvait bien, les yeux à demi fermés pendant que je regardais toujours Wayne qui ne me semblait toujours pas réel. Je n'étais pas heureux de le voir, mais en même temps, une partie de moi voulait comprendre ce qui avait pu se produire pour qu'il m'abandonne. Est-ce que je l'avais mérité? Est-ce qu'il avait doué de moi? Est-ce que le fait de l'embrasser l'avait décidé à abandonner notre amitié? J'avais tellement pensé à cette question que je ne pouvais pas dire qu'elle allait être sa réponse.


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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Mar 30 Avr - 10:30
L'avantage lorsque vous n'aviez plus rien à perdre, c'est que vous n'aviez plus peur de rien. Alors fichu pour fichu puisque Edward lui avait déjà claqué la porte au nez, il avait insisté. Et suffisamment pour que la porte s'ouvre à nouveau. Et comme il s'y attendait, l'accueil fut loin d'être chaleureux. Mais ce n'était rien de plus que la continuité du message parfaitement clair qui lui avait été donné et qui pouvait facilement se résumer à un "Dégage !"

Chose qu'il comptait faire de toute façon. En fait, au vu de son état d'esprit actuel, Edward aurait pu lui demander d'aller se pendre au premier palmier venu qu'il aurait sérieusement envisagé de le faire... Mais avant, il tenait à s'assurer d'une chose et ce fut pourquoi il porta la main à la porte avant de poser une unique question qui englobait à peu près tout à elle seule. Est-ce qu'Edward allait bien ? Malgré l'hôpital, malgré... tout ?

Et visiblement la réponse était... oui ? Même si bien sûr, l'hôpital n'avait pas dû être une sinécure. Il n'avait de toute façon jamais cru Curtis sur ses soit-disant supposés bienfaits. Mais pour le reste, celui-ci ne semblait pas s'être trompé. Et c'était... bien. Vraiment bien. A force de se dire qu'Edward était finalement bien, il pourrait même parvenir à y croire...

Là pour le moment, il prenait tous les reproches de plein fouet alors qu'il en baissait les yeux de honte. Ils étaient mérités de toute façon. En vérité, il trouvait ça très gentil, voire même trop gentil. Edward avait toujours été gentil de toute manière mais il aurait dû être bien plus virulent, voire même violent après ce qu'il lui avait fait. Il en aurait eu le droit et il l'aurait laissé faire.
En fait, le plus pénible était les pleurs de la petite. Parce que ça aussi c'était de sa faute. Et qu'après le père, il s'en prenait maintenant à la fille... Et pour le coup, c'était lui qui voulait maintenant "dégager" au plus vite. Il avait eu sa réponse après tout, il n'avait plus rien à faire ici.

Sauf qu'Edward lui ordonna de rester. Et il n'était juste plus question de fuir cette fois-ci. Il obéit donc à chacun de ses ordres sans même chercher à les discuter.

Résigné, faisant le pied de grue à l'entrée de la pièce, debout et les mains dans les poches, il attendait la suite. Alors qu'il ne quittait pas Edward des yeux. Il en avait le droit, il ne lui avait pas dit de baisser les yeux ou la tête, et il... en profitait. C'était étonnant de voir à quel point celui-ci avait changé tout en restant pourtant le même. Mais il savait maintenant qu'il n'aurait plus accès à l'Edward qu'il avait connu, mais juste pour quelques minutes encore à cette version froide et tourmentée de son ancien ami avant de se voir prié de prendre à nouveau la porte.

Il ne s'était donc pas du tout attendu à ça, ce Wayne qui semblait sorti de nulle part tant ça lui semblait aberrant que ça ait pu être Edward qui l'ai prononcé. Mais plus que son prénom, il y avait surtout sa question à laquelle il lui fallait répondre. Et le plus honnêtement possible -il le lui devait bien- tout en évitant l'écueil de trop en dire. Bref, c'était comme diriger le Titanic à vue au milieu des icebergs...

"Euh... Si, c'est ça. J'étais à New-York à une réunion d'anciens élèves et Sanders a dit ton nom en parlant de médium, et j'ai tout de suite su que c'était toi. J'ai démissionné de mon poste, pris le premier qui s'est présenté ici et dans la semaine, j'avais déménagé. Mais j'ai mis un peu plus de temps à venir frapper à ta porte. Je voulais je crois... Juste m'assurer que tu allais bien. Que ça allait bien pour toi malgré... tout ça. Je sais bien que tu ne pourras jamais me pardonner, et je ne te le demande pas. En fait, tu pourrais même me frapper si tu le voulais, je le mériterais et je te laisserais faire ! Je ne suis pas venu ici pour mettre le bazar dans ta vie, je voulais juste... Etre sûr que tu allais bien. Juste ça. Voir que tu allais bien."

Dix ans après. Oui, ça faisait un peu foutage de gueule mais c'était pourtant la stricte vérité. Et puis surtout, maintenant qu'il avait vu, il était censé faire quoi ?... Bien que ça, c'était surtout à Edward d'en décider. Lui avait juste tout déballé une partie -la partie la plus entendable- pour répondre à ses questions. Peut-être qu'Edward irait alors réellement bien après ?

En tout cas, c'était la petite qui semblait aller mieux et ça le soulageait. D'ailleurs le tableau que formait Edward avec sa fille dans les bras le faisait sourire avec douceur, même s'il n'oubliait pas pourquoi il était là à poireauter en retrait. Il demanda alors, d'une voix plus basse pour ne pas réveiller la petite.

"Tu voudrais... savoir autre chose ?"

Bon, c'était un peu tendre le bâton pour se faire battre mais au point où il en était, il n'était plus vraiment à ça près.
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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Dim 5 Mai - 19:41



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Wayne & Edward



☾☾ J'avais été direct et surtout très dur avec Wayne, mais il l'avait mérité. Je ne comprenais pas pourquoi il venait me voir maintenant et même après avoir entendu ce que je venais de dire, il ne réagissait pas à l'abandon que j'avais vécu. C'était comme si en fait je n'avais jamais connu Wayne, j'étais devant un pur étranger. Navait-il aucun remord? Est-ce que c'est moi qui m'avait trop imaginer des choses, qu'un ados de 15 ans, c'est trop jeune pour avoir de vrais amis? Wayne avait baissé les yeux, mais il n'avait pas parlé... J'avais donc prit la parole à nouveau pour savoir ce qu'il faisait vraiment à Miami. Qui s'habille comme ça si ce n'est pas pour travailler? Il m'annonça alors quelque chose de troublant... Il était à New York et il avait apprit pour moi et il avait tout lâché... Mais pourquoi? Je fronçai les sourcils face à mon ancien ami parce que là, je ne le suivait pas et le fait qu'il voulait seulement vérifier si j'allais bien c'était un peu bizarre.

- Seulement ça? Tu voulais d'abord voir si j'avais survécu? Et si j'avais été dans la rue à vivre dans ma voiture, tu aurais fait quoi Wayne? Tu aurais eu pitié? Tu aurais voulu te racheter? Maintenant que je vais bien, que j'ai une famille, tu vas faire quoi?


Encore une fois, j'étais sur la défensive et l'attaque. Je ne pouvais pas faire autrement. Qui arrive comme ça après 10 ans pour voir si l'autre va bien? Je m'étais dirigé vers le micro-onde pour faire chauffer le biberon de ma fille et ensuite m'installer à la table pour lui donner son lait. La petite avait réellement soif et là je ne pouvais pas non plus me concentré sous les pleurs de ma fille. C'était difficile de parler à Wayne aussi plus fort, je dosais mon volume pour éviter de faire peur à ma fille.

- Ouais, je veux savoir autre chose... T'as fait quoi après mon internement? T'as continué à jouer aux jeux vidéos et tu t'es fais de nouveaux copains juste pour m'oublier plus facilement?

Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais au moins j'aurais cru qu'il allait me sortir une excuse qui serait cohérente pour moi. Du genre qu'il était impossible pour lui de venir me voir alors qu'il était mineur et que ses parents ne voulaient pas l'accompagner. Je ne sais pas mais quelque chose qui fait croire qu'il avait voulu le faire, mais qu'il n'avait tout simplement pas pu. Au lieu de ça, il était là à se questionner si j'avais bien tourné... Si l'hôpital m'avait guéri... aidé. Wayne était pour moi la personne la plus importante dans ma vie à cette époque et il m'avait tout simplement brisé le coeur. Jamais je ne pourrais lui faire confiance de la sorte... Je ne comprenais pas pourquoi lui ne me posait pas des questions sur ma vie...

- Tu as l'air de vouloir savoir si je vais bien... Alors pose tes questions pour que tu sois comblé une bonne fois pour toute!

C'est la culpabilité qui le faisait parler? Il avait déménagé ici juste parce qu'il avait entendu mon nom? Je ne comprenais pas mon ancien ami, il avait tout quitté pour me trouver et savoir comment je vais? Juste ça? Je me sentais chamboulé de l'intérieur, c'était difficile pour moi de voir clair dans tout ça, je ne voyais pas les réelles intentions de Wayne. Peut-être qu'en le touchant je pourrais savoir enfin... mais sinon... je préférais tenir ma fille très fort et ne pas m'en approcher.


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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Lun 6 Mai - 4:14
Etre ici était douloureux. Bien plus qu'il ne l'aurait d'ailleurs pensé. Au point d'en espérer -il priait pour même !- qu'Edward le renvoi sans chercher à en savoir davantage. Ah quoi bon, de toute façon ? Il avait sa vie après tout, sa fille et certainement la mère de celle-ci quelque part... Il avait en fait bien plus que lui n'avait, et n'aurait certainement jamais. Et lui n'avait pas sa place ici, si ce n'est comme un chien dans un jeu de quilles. Il n'avait en fait ni le droit, ni même de justifications à venir ainsi bousculer une nouvelle fois la vie d'Edward. Ce qui n'arrangeait pas son sentiment de malaise alors qu'Edward rendait les choses les plus difficiles possibles.

Il aurait d'ailleurs bien voulu pouvoir décrocher son regard de celui-ci pour le poser n'importe où ailleurs, les meubles, les murs ou même le plafond ! Mais il ne parvenait juste pas à le faire. Le regard rivé sur Edward, il encaissait ses paroles comme on encaissait les coups, les uns après les autres.
Toujours debout face à son juge, face à son meilleur ami qu'il ne connaissait plus, il tentait autant de faire amende honorable que de ne pas s'écrouler. Il aurait bien le temps de le faire plus tard lorsqu'il sortirait enfin d'ici, certainement plus mort que vif.

"C'était il y a dix ans et je suppose que ça n'a plus d'importance que pour moi maintenant. Et c'est sans doute mieux comme ça d'ailleurs... Tu sembles... avoir une belle vie. Avec des personnes importantes pour toi. Et c'est... bien ! Parce que j'avais imaginé tellement de trucs..."

Des trucs comme Edward les décrivait ou des choses plus tristes encore. Avec lui qui se posait toujours comme 'sauveur' effaçant par-là tout le mal qu'il avait pu faire. Des scénarios dignes des meilleurs films de Bollywood, kitsch à souhait... Les chansons en moins, tout comme le happy end. Il n'aurait donc jamais l'occasion de se racheter, d'être là pour Edward, non pas par pitié, mais juste parce que c'était Edward. Et de lui prouver qu'il pouvait être autre chose que ce qu'il avait été.

"Mais visiblement tu n'as pas besoin de moi. Tu vas bien, tu as ta famille et tu sembles heureux... Alors qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je vais te laisser à ta vie pendant que moi je vais retourner à ma vente de casseroles... C'était des casseroles au fait ?"

Avec tout cela il ne savait plus, mais il savait cependant une chose, il lui fallait sortir d'ici. Et sortir de la vie d'Edward. Ou plutôt sortir Edward de sa tête puisque celui-ci avait su de son côté très bien faire sans lui. De toute façon, celui-ci avait toujours été le plus fort et le plus débrouillard des deux. Il ne faisait que le prouver une nouvelle fois.

Par contre, que celui-ci mette en doute leur amitié, ça il appréciait plutôt moyennement. Il voulait bien être fautif et s'en prendre plein la tête, mais certainement pas voir ce qui avait été leur relation foulée ainsi du pied. Et d'autant plus par Edward ! Si son ton resta égal, ne serait-ce que pour la petite, le regard noir qu'il lança à Edward parlait pour lui.

"Edward, je ne sais pas ce qu'il en a été pour toi après tout cela mais pour moi, tu n'as toujours été le seul ami que je n'ai jamais eu. Il n'y en a jamais eu d'autres que toi. Et je n'ai jamais voulu te faire du mal, je t'assure ! J'avais 15 ans et j'étais une vraie courge, sans compter que je n'avais pas non plus inventé l'eau chaude... Si tu savais à quel point j'ai regretté, et comment je le regrette toujours. Ca a marqué ma vie de façon indélébile mais au moins, je suis content de voir que toi tu as pu dépasser ça."

Ce n'était pas comme s'il avait pu y changer quoi que ce soit. Tout juste pouvait-il maintenant présenter ses excuses et épargner Edward de ce qu'il en avait réelement été pour lui. Il n'était de toute façon pas venu pour se faire plaindre et encore moins pour tenter d'amoindrir ses responsabilités. Et puis Edward semblait avoir tourné la page, choisissant d'aller de l'avant en tirant un trait sur lui et leur passé, et il était plus que temps qu'il en fasse de même à son tour.

"Je ne pourrai sans doute pas y parvenir aussi bien que toi mais je vais moi aussi essayer de passer à autre chose maintenant... Et juste encore un truc avant que tu ne me revoies plus, est-ce que tu as pardonné à tes parents ? Ce n'était pas de leur faute, tu sais. Ils n'ont pas voulu t'interner, ils y ont été obligés. La décision ne venait pas d'eux..."

Il se savait sur une pente savonneuse mais il ne voulait pas partir sans être rassuré sur ce point. Parce qu'ils n'étaient que deux à véritablement connaitre tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. Curtis et lui... Tous les autres n'avaient été que des victimes là-dedans.
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(#)Sujet: Re: Le grand saut dans le vide  |   Ven 10 Mai - 21:05



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Wayne & Edward



☾☾ J'avais dû mal à comprendre pourquoi mon ancien ami venait me visiter et plus il parlait, plus j'étais dans le néant. Il parlait bizarrement, je ne comprenais pas vraiment tout ce qu'il me disait mais s'il vendait des trucs de cette façon, je dirais que ça ne devait surement pas bien se vendre. Je sentais toujours cette boule noire dans l'estomac quand je parlais à Wayne, même ma fille n'arrivait pas à me l'enlever.

- Je crois que tu ne sais même pas par quoi je suis passé. Tout ce que tu t'es imaginé, c'est pire! Ça va peut-être bien là, mais tu ne peux pas savoir par quels horreurs j'ai dû passer dans ma vie. Toi Wayne, t'avais tes parents pour te soutenir, te payer les études de tes choix et t'a fini vendeur... Pis t'avais aussi toute ta santé mentale! Donc, si tu t'es inquiété, il est trop tard...


Tiens voilà pour lui, Wayne n'avait pas à savoir que ma femme avait perdu la mémoire et qu'elle n'était pas vraiment la même, mais quand même j'avais bon espoir que ça se règle. Je voulais qu'il croit que je l'avais bien remplacé et que je pouvais très bien vivre sans lui. Maintenant il disait vendre des casseroles, sérieusement, je ne le suivais plus dans son histoire d'assurances ou de casserole.

- Tu vends des assurances ou des casseroles parce que là tu me perds... et c'est supposé être moi le malade mental.

J'étais dur, mais c'était bien parce qu'il le méritait. Il aurait dû comprendre que pour moi le fait d'être interné ça avait été ma morte... du moins pendant un moment. Quand j'ai rencontré Eli, je dois dire que ma vie a complètement changé et j'y ai vu vraiment de l'espoir pour ma survie. Wayne se disait affecté par mon internement, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi il n'était pas venu... Il ne m'expliquait rien, il était vague pourquoi? Puis, alors que je l'écoutais les sourcils froncés en train de donner le biberon à ma fille, Wayne dévoila quelque chose que je ne comprenais encore moins...

- De quoi tu parles? Mon père est décédé et ma mère est venue me rendre visite, mais je ne leur ai toujours pas pardonné pour ça... Qui aurait pu les obliger de faire ça?

Je crois que Wayne était aussi fou que moi finalement, je ne savais pas trop où il voulait en venir, mais j'avoue que mon pouls s’accéléra et que je soutenais vraiment le regard de mon ancien ami. Il tenait à me dire ça, mais je dois dire qu'il manquait plusieurs informations pertinentes. Avant que Wayne n'ait pu répondre vraiment à ma question, Elizabeth entra dans l'appartement et tomba nez à nez avec Wayne. Immédiatement, je me levai avec la petite dans les bras pour présenter rapidement les deux.

- Eli... Voici Wayne, on vivait dans le même quartier quand j'étais au Canada... Wayne, je te présente ma femme... Elizabeth.

Je ne pense pas que lui dire que c'était mon meilleur ami là-bas serait nécessaire si Wayne disparaissait pour de bon après cette courte visite. Je dois avouer que je ne savais plus quoi dire, mais c'est certain que je voulais qu'il me dise ce qu'il voulait dire par mes parents ont été obligé de m'interner.



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