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 il fut un temps où j'étais sympa

 :: sujets et autres

Ugo Tremblay
Ugo Tremblay


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(#)Sujet: il fut un temps où j'étais sympa  |   Dim 17 Fév - 11:40

aloysia & ugo

les temps changent

Il y avait quelque chose que j'adorais faire dans mon boulot : défendre les structures artistiques. Petit à petit, depuis que j'étais arrivé à Miami, je conquis une par une, le conservatoire, l'opéra... et maintenant les structures sportives de la ville. Aujourd'hui, je visitais chacune d'entre elles, afin de connaître le fonctionnement des administrations. Pour défendre en cas de problèmes, il faut que je mène les affaires à la baguette. Que je connaisse les prénoms comme si on avait grandi ensemble.

J'avais visiter les bureaux, appris à connaître leur organisation interne quand je décidais d'aller faire un tour là où tout se joue : la glace. Je n'irais pas dessus, évidemment, car ça faisait bien trop longtemps que je n'en avais pas fais et je n'étais pas là pour me discréditer. En arrivant dans la salle, regardant les patineurs en action, je devenais un peu nostalgique : le genre de truc qui m'arrive jamais. J'ai très peu d'attaches, de vrais souvenirs, malgré avoir vécu un peu partout dans le monde. Mais New York avait été un vrai souvenir. Il est très rare que je m'attache aux choses, et encore moins aux gens. Mais ça m'arrivait, de temps à autre. Je revoyais donc Aloysia, une amie que j'avais alors que j'étais encore en stage à l'époque, qui patinais pour New York. Une très grande sportive, d'ailleurs, je l'admirais. L'art et le sport, ce sont deux choses indissociables selon moi. Mais je n'étais plus à New York, je n'étais plus Ugo mais maître Tremblay et j'avais un vrai royaume derrière moi. N'empêche qu'en y pensant, la silhouette au loin me faisait réellement penser à elle. Je voyais une chevelure dorée s'agiter sur la glace avec une grâce incomparable. Elle aurait sacrément progressé mais ça, je n'en doutais pas. Je n'étais pas venu à Miami pour reprendre les liens que j'avais auparavant. Je n'étais pas venu ici pour rouvrir des plaies anciennes, sur lesquelles j'avais posé un tas de pansements. une de nos meilleures patineuses me fit alors un administrateur, me voyant la regarder. C'était sûr que c'était elle. D'ailleurs, elle nous remarquait et ce dernier lui fit signe. Eh merde. J'aurais dû le voir et l'arrêter, lui dire de ne pas la déranger, mais elle était en chemin déjà. Allez Ugo, là c'est à toi de jouer.

Aloysia, je te présente notre nouvel avocat, le brillant maître Tremblay. Maître, voici Aloysia Cooper. lui fit-il alors qu'elle arrivait à notre hauteur. Cooper? Non, ne tilte pas. Tu ne veux pas savoir. Je ne sais pas si elle me reconnaîtra. Il a quand même dit mon nom de famille. Bon. Mais comme j'ai dis, je ne ré-ouvre pas de plaie ouverte. Enchanté Madame Cooper, je présume? fis-je alors. Je faisais genre de ne pas la connaître et en même temps, je soulignais bien savoir qu'il ne s'agissait pas de son nom.

@Aloysia Cooper
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Dim 17 Fév - 14:21

IL FUT UN TEMPS OÙ J'ÉTAIS SYMPA
Un jour comme un autre à la patinoire. Je devais m’entrainer dure si je voulais être prête pour les prochains championnats régionaux. C’était fou de se dire que je recommençais tout en bas de l’échelle, alors que dans mes souvenirs, j’étais championne du monde… Mais je n’avais pas le choix et j’avais de la chance d’avoir trouvé un nouveau partenaire et un nouveau coach aussi rapidement. Puis je n’avais pas à me plaindre, mon nouveau partenaire, Liam, il était vraiment doué et nous nous complétions bien. Autant dire que, pour une fois, je n’avais pas vraiment de doutes sur mes capacités à aller loin. Quand on veut, on peut, non ? Et c’est ce que je me répéter sans cesse : « Ma petite Aloy’, tu vas y arriver ! »

Nous répétions depuis deux jours, l’enchainement que nous présenterions et nous essayions de le perfectionner en y rajoutant un porté plus compliqué. Liam était habitué à avoir une partenaire et donc à faire des portés. Seulement son ancienne partenaire était plus petite et plus maigre que moi et croyez-moi, sur la glace, cela peut tout changer. Nous avions chuté quelques fois, mais aucun de nous deux ne perdait espoir. Il nous restait encore une semaine, c’était suffisant !

Au loin, je remarquai deux têtes en train de nous observer, enfin moi plus particulièrement. On me fit signe de la main et je m’approchai alors. Peut-être un nouveau sponsor ? Avançant vers les deux hommes, je remarquai que je connaissais plutôt bien celui de droite : Ugo ! Je ne l’avais pas depuis mon départ de New-york. Enfin… peut-être que je l’avais revu ici, mais ça, je ne m’en souvenais plus. Lui seul pourrait me le dire ! Un grand sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je les rejoints enfin hors de la glace. « Tu te fiches de moi, c’est ça ? » riais-je en parlant de sa façon de me parler. Bon okay, ma façon de lui parler n’était franchement pas professionnel, mais en même temps, il ne pouvait pas faire semblant de ne pas me connaitre ! « Toi aussi t’as perdu la mémoire ? » plaisantais-je tout en comprenant que non à son regard. « Je suis contente de te voir Ugo. Qu’est ce que tu fous ici ?! » demandais-je en m’asseyant sur le banc qui se trouvait tout proche. « Bon, je sais pas si tu es au courant, mais j’ai perdu la mémoire en ce qui concerne les dernières années. La dernière fois qu’on s’est vu c’était il y a 7 ans à New-York, c’est bien ça ? » demandais-je pour être sûre avant de boire une gorgée de ma bouteille.  



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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Dim 17 Fév - 16:34

aloysia & ugo

les temps changent

A peine avais-je remarqué Aloysia de l'autre côté de la glace que j'avais décidé de garder mon sang froid. Je m'étais refusé, en venant ici, comme ailleurs d'ailleurs, d'avoir quelconque lien avec mon passé. Je faisais un nouveau trait à chaque fois que je déménageais. Je passais à autre chose, et c'était simple car je ne me créais aucunes attaches. Je m'en foutais donc, royalement. Sauf qu'Aloysia, c'était un peu une attache, et de longue date. Je n'aurais jamais pensé retomber sur elle un jour. C'était une jeune femme avec qui je m'étais très bien entendu, jusqu'à devenir de véritables amis, ce qui ne m'arrivait jamais habituellement. Alors oui, quand je la saluais, je faisais comme si de rien était. Et elle, elle me rentrait dedans. Je fis les yeux ronds. Je me serais attendu à une réaction mais pas autant. Elle me claqua que je me foutais de sa gueule. Heureusement, je n'avais pas besoin de laisser un trop gros silence gênant pour que l'administrateur ne se congédie. Il avait dû être sacrément mal à l'aise, lui aussi.

Elle me rejoignait hors piste, assis sur un banc du public. Je n'aimais pas du tout cet instant, ce moment. C'était quelque chose que je repoussais toujours. Je ne la regardais donc pas directement. Je me tenais coude sur les genoux, je regardais autour de nous comme si j'observais encore. Elle plaisantait alors, vu son ton, mais sa question me rendait curieux. Perdre la mémoire, de quoi parlait-elle? Alors je ne répondais pas et je la laissais continuer. Elle me demandait alors ce que je foutais ici, en me disant être contente de me voir. je bosse, comme tu vois. Je fais ça h24 7j/7. lui fis-je alors avant qu'elle ne me fasse un petit topo du pourquoi elle m'avait parlé de mémoire. Une perte de mémoire? Dingue! Elle me demandait alors un check up de la dernière fois qu'on s'était vu. oui c'était bien là la dernière fois, pour moi tu es à jour. je suis désolé de ne pas pouvoir combler le reste de ta mémoire. lui fis-je. alors, Cooper, tu es mariée du coup? Malgré tout, ça me faisait quelque chose de savoir qu'elle souffrait d'une perte de mémoire. Elle avait été mon amie. C'est exactement ce genre de pensée qui me faisait repousser tous liens. écoute.. je ne suis plus le même type, Aloysia. je tiens à mon métier et surtout au personnage que je me suis construis. Ce qui compte l'avocat qui n'a d'attaches avec personne. c'est pour ça que je t'ai salué comme ça. désolé. lui expliquais-je alors clairement. Mon explication était claire, et c'était pour ça que j'agissais ainsi. C'était primordial et j'aimerais qu'elle comprenne.

@Aloysia Cooper
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Dim 17 Fév - 17:26

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Voir Ugo ici, me surprenait un peu. Dans mes souvenirs, il vivait à New-York. Je ne savais pas qu’il avait déménagé ici. Peut-être l’avais-je su et l’avais oublié… ou peut-être pas. Quoi qu’il en soit, alors que j’étais venu le rejoindre, il me salua comme une quelconque cliente qu’il ne connaissait pas. Il se moquait de moi ou quoi ?! Je préférai en plaisanter. Peut-être agissait-il ainsi à cause de son boulot. Il devait probablement se donner cette image, mais de là à faire comme s’il ne me connaissait pas ?! C’était moi l’amnésique ! Et à part avoir coupé un peu les cheveux, je n’avais pas vraiment changé. Bon okay, on va passer ce détail et faire comme si c’était la surprise de me revoir après tout ce temps.

« Donc tu ne dors jamais ! Waouh je t’envie ! » plaisantais-je dans un léger rire lorsqu’il affirmait travailler tout le temps. Brièvement, je lui exposai le fait que j’étais amnésique et que mon dernier souvenir nous concernant datait d’il y a 7 ans. « Oh, ça reviendra un jour… ou pas, mais je préfère garder espoir sur ce point-là. » dis-je dans un léger sourire avant qu’il ne fasse le rapprochement entre mon nouveau nom de famille et un probable mariage. « Et oui ! C’est tout récent, juste 6 mois. » souriais-je. J’avais encore moi-même du mal à m’y faire quand on m’appelait Cooper et non Mayer. « Et toi alors ? » demandais-je intéressée de savoir où il en était dans sa vie personnelle.

Je bus un peu d’eau pour me déshydrater tout en attendant la réponse d’Ugo qui ne vint jamais. Au lieu de ça, il me fit comprendre que je n’étais plus son ami. Waouh… il était vraiment devenu con alors. Moi qui avais été ravi de le retrouver, mon avis changeait totalement. «Beh dégages alors. Je voudrais pas que tu es honte si on te voit parler avec moi. » dis-je subitement en me levant. « L’âge ne t’arrange pas, t’es devenu très con ! » lachais-je en m’éloignant.




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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Dim 17 Fév - 22:16

aloysia & ugo

les temps changent

Le problème c'est celui-ci : je tenais à Aloysia. j'étais attaché à elle. J'avais un lien, une connexion, une affinité. Même si cela faisait plusieurs années et que depuis je m'empêchais d'en créer d'autres, elle reste importante car rare. Je sais que je tiens à elle et je le prouve encore : je m'inquiète de sa perte de mémoire, de son nouveau nom de famille... Mais je reste distant. je dois rester distant. Il ne faut pas qu'on pense que j'ai une faille, qu'on peut m'atteindre à travers elle. D'un certain côté, je le fais pour elle aussi. Je ne veux pas qu'on l'utilise pour m'atteindre. Ce n'est peut-être pas très compréhensible et juste mais c'était ainsi. Je lui faisais part rapidement, je lui expliquais cela alors qu'elle me demandait de mes nouvelles. Non, je ne lui en donnais pas, de toute façon il n'y avait rien à dire puisque justement je ne laissais rien arriver d'improbable, d'incontrôlable.

Mais forcément, ce n'était pas une réponse qu'elle attendait. Surtout dans la relation qu'on entretenait il y a des années. Nous étions très amis, et il était naturel que ça reste ainsi même des années après. Alors forcément, face à mes mots, elle se braquait automatiquement. Elle m'envoyait chier, littéralement. Et je ne pouvais pas le nier : ça me faisait quelque chose. De la part d'une des rares (et de la seule dans cette ville) avec qui je partageais un minimum de souvenirs (autre que de cul, en gros...), ce n'était pas facile à encaisser. Mais je le devais. Je prenais chacun de ses mots en pleine tronche. Je doutais qu'elle ait bien compris, d'ailleurs. Surtout quand elle me disait que je ne voulais pas être vu avec elle, ce n'était pas vraiment ça. Elle ajoutait que j'étais devenu un vrai con avant de s'éloigner doucement. Je me levais alors, posant la première fois les yeux véritablement sur elle, croisant pour la première fois son regard. Et merde. attends. attends s'il te plaît, tu ne comprends pas. lui fis-je alors avant de regarder autour de nous et de reposer le regard sur elle. ce n'est pas que je ne veux pas... enfin je pense que tu es la seule avec qui j'ai un minimum de relation et.. enfin humainement c'est pas mal. c'est juste que.. je ne peux pas me permettre que quelqu'un puisse s'imaginer m'attaquer d'une quelconque manière. Et si un individu comprenant un minimum de dégoût contre moi - pas mal dans cette ville - me voyait avec toi et comprenait qu'on soit proche, il pourrait t'utiliser à des fins.. enfin je ne le fais pas égoïstement. lui expliquais-je alors. tu veux de mes nouvelles? je n'ai aucun ami. tu es la dernière amie que je me suis jamais fais et j'ai quitté New York depuis. J'en ai fais des villes, des pays. Jamais je n'ai eu d'attaches à cause de ça. et tu sais que j'en avais déjà très peu quand on était à NY, tu sais combien c'est précieux pour moi. Alors je refuse que ça puisse être néfaste pour l'autre, donc là... pour toi. avouais-je alors d'une traite. Je ne faisais jamais ce genre de discours, mais elle n'avait pas été là pendant des années... elle ne pouvait pas se rendre compte de la rareté de mes propos, de mon attitude. J'étais le gros connard de service, bon ça elle l'avait aperçu. Je n'étais que ça. J'avais du mal à l'être avec elle, c'était sûr.

@Aloysia Cooper
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Mar 19 Fév - 17:42

IL FUT UN TEMPS OÙ J'ÉTAIS SYMPA
Je ne m’attendais pas à retrouver Ugo à Miami après tout ce temps. Enfin, dans mon esprit cela faisait beaucoup moins de temps que pour lui. Mais ce à quoi je m’attendais le mois était sa façon de me parler. Il ne voulait pas avoir affaire avec moi et c’était très clair et surtout très désagréable à entendre. Le Ugo dont je me rappelais avait toujours été sympathique avec moi, bien que pas toujours amical avec les autres… Que s’était-il passé en 7 ans pour qu’il est un tel mépris envers moi ? Je n’étais pas assez bien classée socialement pour être son ami ?! Qu’importe la raison, c’était très blessant. Je n’avais pas envie de chercher à comprendre. Il avait été très clair. Puis de toute façon, j’étais trop en colère contre lui et ses propos pour rester là à l’écouter.

« Attendre quoi ? » dis-je plutôt sèchement en me tournant vers lui. « J’ai bien saisi le message Ugo. Tu pouvais pas être plus clair. » lâchais-je toujours en colère. Le jeune homme se lança alors dans un discours. Un discours long et dénué de sens pour mes oreilles. « M’utiliser ? Non mais tu t’entends ?! Tu t’es pris pour la mafia ou quoi ? » Bon okay, les avocats n’étaient pas toujours bien vu, mais de la à faire du mal à une personne pour l’atteindre, il y avait une marge, non ?

Ces derniers propos étaient plutôt tristes à entendre. A part son boulot, il n’avait au final rien. Et moi qui me plaignait de mon amnésie ! Mon regard à son égard se radoucie. Okay, j’étais à côté de la plaque en m’en prenant à lui. « Okay… qu’est ce qu’il s’est passé pour en arriver là ? On se fait pas des ennemies comme ça. » Parce que si on voulait l’atteindre par n’importe quel moyen, c’est que forcément, on était son ennemi et j’étais bien curieuse de savoir comment il avait fait pour en arriver là. « Okay, il n’y a personne là si ce n’est mon partenaire et mon coach. Et au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ils sont bien trop occupés pour nous espionner. » Je me rassis alors sur le banc et le fis signe de me rejoindre. « Tu me connais… tu sais que je suis têtu. Si tu n’avais pas dit tout ça, je serai partie en t’en voulant profondément, mais tu as trop parlé et je ne vais pas lâcher l’affaire. » dis-je dans un léger sourire.





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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Mer 20 Fév - 11:00

aloysia & ugo

les temps changent

Je venais de tomber sur Aloysia, alors que j'étais en rendez-vous d'affaires. Faut dire, je suis toujours en rendez-vous d'affaires. Ma vie entière, du lever au coucher, consistait à être un avocat et rien d'autres. Je ne cherchais pas à plus, d'ailleurs. Alors oui, quand je tombais sur Aloysia, une des dernières personnes sur cette Terre qui concentre une connaissance du Ugo "sympa", je prenais tout de suite mes distances. Je lui devais quand même une explication, que je lui donnais sans attendre, mais qui ne semblait pas lui plaire énormément. Fallait s'en douter, dire à quelqu'un "sorry mais j'peux pas traîner avec toi", ça fait jamais plaisir. Mais bon, il le fallait. Le truc qui me chiffonnait c'est qu'elle ne comprenait pas bien dans quel sens je ne pouvais pas me le permettre. Ce n'était pas tant parce qu'elle était inférieure ou que sais-je - c'était d'ailleurs faux et c'est pas mon genre de mettre les gens sur une échelle - et c'est ça qu'elle semblait comprendre. Puis, la voir s'en aller comme ça, je ne pouvais pas. Je la retenais sans attendre une seule seconde de plus, voulant approfondir le pourquoi. Au début, elle m'envoyait chier puis elle se radoucissait. Je tentais à espérer qu'elle comprenait, enfin.

Bah oui, il existe bien un Ugo sympa quelque part au fond de moi et Aloysia le tenait bien fermement entre ses mains. Elle se mettait à me poser pleins de questions, limite sur le ton de l'inquiétude. Je souris légèrement. Elle me rappelait vraiment trop des années en arrière, forcément, puisque c'était la dernière fois où je l'avais vu. Elle avait encore du mal à comprendre mais j'allais l'aiguiller, elle était déjà plus proche de la vérité que juste avant. Elle faisait sa têtue, comme elle aimait le faire, voulant en savoir plus et elle n'en démordrait pas. Elle me disait que personne ne nous voyait ici. Je regardais encore autour de nous : elle n'avait pas forcément tort, je pouvais bien relâcher la pression deux minutes. Alors je me rasseyais. Assis, je me sentais quand même un peu moins visible. ce n'est pas une question d'ennemi... c'est une question d'image. pas comme ça. lui fis-je alors avant qu'elle ne me répète ce qu'elle avait dit plus tôt. A New York tu as connu la dernière année où je me laissais aller à des amitiés.. à un mec sympa comme je peux l'être, de toute façon. Comme tu l'as dis tout à l'heure, c'est en grandissant que je suis devenu un peu con. fis-je en faisant un signe de la main. Je souris. Je levais les épaules. mais je le veux bien. Je dois fonctionner comme ça. Les gens quand ils savent qu'ils ont affaire à moi en procès, ils se disent "putin ce mec lâche jamais on l'a jamais vu dans une mauvaise posture, ou ayant peur, inquiet..non c'est le mec toujours sûr de lui, avec une belle nana au bras de temps en temps, toujours souriant et concentré... tu vois ce que je veux dire? lui fis-je en la regardant alors. personne ne me connaît plus comme toi tu me connais. tu savais déjà que ma carrière c'était tout pour moi et tu m'as jamais vu comme j'étais avec toi avec un autre, d'ailleurs, tu me faisais la réflexion. Bah y'a plus personne comme toi dans ma vie. lui avouais-je alors, simplement. imagine il t'arrive quelque chose, ce que je ne veux pas, évidemment. Je serais fou d'inquiétude, on me verrait faible, et mes concurrents pourraient te voir comme une arme contre moi. "on la touche il faiblit et il n'est plus le meilleur". c'est peut-être débile mais c'est comme ça que je fonctionne depuis huit ans. lui expliquais-je alors simplement. Je ne voulais pas forcément ça, je le devais, parce que je voulais être un avocat hors norme.

@Aloysia Cooper
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Jeu 21 Fév - 17:12

IL FUT UN TEMPS OÙ J'ÉTAIS SYMPA
Je n’aurais jamais imaginé qu’Ugo réagisse ainsi en me retrouvant après tout ce temps. Certes, après 7 ans, il pouvait se montrer distant, mais de là à m’envoyer balader, il y avait une différence ! Ces propos m’avaient blessée ! Il m’avait clairement fait comprendre que son boulot passé avant et que par conséquent, il ne serait plus mon ami. Autant dire que ça blessait d’autant plus qu’étant amnésique, je ne savais plus vraiment qui étaient mes amis. Voilà pourquoi dans un premier temps, je décidai de m’éloigner. J’en avais assez entendu, pas besoin de plus de justification. Pourtant, le jeune homme me stoppa dans mon élan pour me donner plus d’explications. Plus je l’écoutais et plus je trouvais cela insensé ! J’avais du mal à réellement comprendre, mais j’étais prête à l’écouter. Je m’installai confortablement sur un banc et lui fis signe de me rejoindre, précisant que personne ne nous observait. « Une question d’image ? » répétais-je. Moi la première, je me préoccupais de mon image, mais de la à évincer mes amis, il y avait une marge. Une très grande marge ! « Un peu ? Beaucoup ! On jette pas ses amis pour son image. » lâchais-je. L’amitié, c’était bien plus important que ça ! J’écoutai entièrement son récit, avant de reprendre la parole « Tu veux que je te dise ? T’es encore plus con que je ne le pensais ! » lâchais-je. Mes paroles étaient crues, mais il savait que je n’étais pas du genre à mâcher mes mots. J’étais franche en n’importe quelle situation ! «Tu penses que tes concurrents verraient une faiblesse ? Moi je pense qu’il verrait un peu d’humanité ! Comment veux-tu défendre quelqu’un s’il n’y a pas une once d’humanité en toi ? » lâchais-je. La peur ou tout autre sentiment étaient partie intégrante de l’être humain. Puis je voyais mal un avocat défendre quelqu’un s’il ne pouvait pas se mettre à sa place ! « Une carrière n’est et ne sera jamais plus importante qu’une vie personnelle. On a qu’une vie alors si on ne la vit pas à fond, à quoi ça sert ?! Puis, je suis désolé, mais ce n’est pas parce que tu as des amis proches ou autre que forcément tu seras plus faible dans ton boulot ! Au contraire ! Moi ce sont mes amis et ma famille qui me rendent plus forte ! Sans eux, je n’aurais jamais atteint les championnats du monde ! Tu veux que je te dise quel est ton problème ? C’est que t’es lâche ! Vraiment très lâche ! » Il n’y avait aucune colère dans mes propos, non, je tentais juste de donner mon opinion, même si forcément, elle ne devait pas être facile à entendre ! « Quand tu seras à la retraite, qui te rendra heureux si tu n’as pas de famille, pas d’amis et plus de boulot, hein ? qui ? Fréquenter telle ou telle personne ne modifie pas notre travail. » répétais-je une nouvelle fois. Mon dieu ce qu’il pouvait être bête ! « Désolé, ma franchise n’a pas disparu avec mon amnésie ! » lâchais-je en me levant avant de me mettre face à lui. « T’as pas d’amis. Tu trouves ça normal toi ? Pas moi… Alors je dis pas qu’il faut en avoir des centaines, mais 3 ou 4, c’est plutôt pas mal. Bouges ton un peu avant de finir seul comme un con. »





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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Jeu 21 Fév - 19:01

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les temps changent

La nana elle me hurlait dessus, elle me faisait la leçon. Elle se prenait pour qui? Alors certes on avait été proche à un moment donné de nos vies communes, mais je n'acceptais pas qu'on me fasse la morale comme si j'en avais besoin. Je lui donnais ma façon de voir ma propre vie, je lui parlais surtout de mon métier parce que je vivais h24 pour mon travail et j'essayais de lui faire comprendre ce que je pensais. mais elle n'était pas d'accord, et ça je le comprenais rapidement. Elle me disait que la vie n'était rien sans amis, que la carrière c'était moins important que la vie privée... que j'allais finir seul... qu'on ne pouvait pas me faire confiance si je n'avais pas d'humanité... que j'étais un lâche, un connard... enfin la totale. Je me levais alors qu'elle me lâchait tout ce qu'elle avait sur le moment, alors qu'elle me disait qu'elle restait une personne franche. Je levais les yeux au ciel. Elle ne m'écoutait pas en fait. Il faudrait que j'entende son argument et pas elle? J'hallucine. Je comprenais bien son point de vue, mais déjà ça servait à rien de me le gueuler à la tronche, et ça restait son point de vue. J'avais mes raisons de le faire et en gros, j'm'en foutais de ce qu'elle pensait de la vie "privée" comparée à la vie professionnelle, parce que pour moi c'était la même chose. Je m'en foutais qu'elle me dise que les gens pourraient pas me faire confiance, puisque je pense que ma carrière avait prouvé le contraire. Et puis si j'évitais de m'attacher aux gens, c'est peut-être que j'ai mes raisons aussi... Peut-être que dans le passé j'ai eu une attache et que... enfin j'ai mes raisons !

j'hallucine. lâchais-je alors. J'avais fais un effort, je l'avais laissé parler déjà. je comprends bien ton avis tu vois, mais c'est le tien. tu penses que y'a la vie perso, et la vie pro. je faisais des gestes tellement ça me saoulait. eh bah pour toi oui, mais pour moi c'est pareil. la confiance mes clients l'ont parce qu'il y a ce qu'on appelle le secret professionnel. je n'ai jamais dis que je ne pouvais pas être compatissant. je les défends corps et âme et ils le savent tous très bien. lui fis-je alors. ce sont les gens en face le problème. mais je vais pas continuer d'essayer que tu comprennes, tu ne comprendras pas. lui fis-je alors avec encore des gestes. j'suis un con, j'suis un lâche, j'ai pas d'humanité et toi tu es franche, très bien. fis-je en conclusion. Je la regardais, en fait ça me faisait mal tout ça. je n'aimais pas ça. tu vois c'est pour ça que je ne veux avoir personne dans ma vie, peut-être. J'aurais pu écouter ton point de vue, d'ailleurs j'étais en train de me dire que j'aurais du mal à savoir que tu es dans le coin sans garder contact, et que au diable ce que je pense. lui fis-je alors d'abord, plus calmement, avant de remonter. mais tu vois tu n'écoutes même pas. je ne sais pas ce que tu as loupé dans ton amnésie mais je suis peut-être pas humain, je sais avoir une conversation posée. pas toi. lui fis-je alors sèchement. n'empêche,merci pour tes "conseils" fis-je avec un signe des mains. j'ai des défauts j'le sais, j'ai pas besoin de toi pour les hurler en pleine gueule après huit ans.. je regarde son coéquipier sur la glace. je pense que tu devrais retourner voir ton pote et éviter de perdre ton temps avec un lâche. on se reverra peut-être, je suis l'avocat de ton complexe. tu patines encore très bien, d'ailleurs. je t'ai reconnu immédiatement de loin. je restais froid, avec de la distance, j'étais déçu.

@Aloysia Cooper
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(#)Sujet: Re: il fut un temps où j'étais sympa  |   Lun 25 Fév - 9:36
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