J’étais en proie à beaucoup de culpabilité depuis mon retour de France. L’emménagement avec William, les discussions sur notre avenir de couple et aussi la place de ma foi dans ma vie me faisait douter de beaucoup de choses. Je me questionnais sur la personne que j’étais et que j’étais entrain de devenir. Je me rendais bien compte que je changeais. Depuis ma fuite du complexe je n’étais plus la même. J’avais évoluée, je m’étais adaptée à cette nouvelle vie que j’avais décidé de prendre. J’en avais parlé à mon psy de tout ça mais il n’était pas lié à Dieu. Il était neutre et ne me donnait pas d’avis concret sur tout ce qui avait attrait à ma foi.  J’avais besoin de réponses et ces réponses je ne pouvais les trouver qu’auprès de ma communauté religieuse. Profitant que William soit au travail, je me rendis à l’église pour trouver quelqu’un à qui parler. Le confessionnal était ouvert. Dans mes mains je tenais mon chapelet que je faisais nerveusement tourner entre mes doigts. Je rentrai dans la petite cabine close, m’agenouilla face à la petite fenêtre et commença à parler. « Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché. » A ce moment-là j’aurais dû laisser la parole au père se trouvant de l’autre côté de la paroi mais je ne lui en laissai pas le temps et commença à expliquer ma situation. « Je ne me suis pas confessé depuis très long moment, peut-être depuis plus d’un an. J’en avais pas ressentis le besoin jusque-là, mais aujourd’hui j’ai trop de choses qui me tracasses. Je me suis installé avec un homme qui n’est pas mon mari, j’entretiens des relations sexuelles avec lui et il n’est même pas croyant. Je sais que mes parents auraient désapprouvés mon comportement, mais je l’aime cet homme et je me sens en accord avec ce que je fais. Seulement dès que je pense à ce que dit la Bible je me dis que c’est mal ce que je fais. Est-ce que la vie que je mène est vraiment si mal que ça ? » demandai-je d’une faible voix. Je sentais l’émotion s’emparer de mes mots. J’avais peur de la réaction du Père. Je sentais qu’il n’allait pas aller dans mon sens. J’attendais de la compassion de sa part mais une part de moi savait que c’était ridicule. A ma grande surprise c’est une voix féminine qui me répondit de l’autre côté de la paroi. Je regarda à travers la grille qui me séparait de la personne et distingua une chevelure blonde de l’autre coté du confessionnal. Je lâchai un cri de surprise en mettant mes mains sur ma bouche. Le rouge me monta aux joues. « Oh mince alors. Mais qu’est-ce que … » Je remarquai soudain que j’étais du mauvais côté de la grille, à la place du père et que je venais de livrer ma vie à une inconnue. J’eu soudain honte de ce que pouvais bien penser cette bonne chrétienne. « Je suis désolée, je ne voulais pas … Je … Oubliez tous ça … » Je sortis précipitamment de la cabine, confuse. Je me passai une main sur le visage, le cœur battant à tout rompre dans la poitrine.

Je venais de dire à une inconnue tout ce que j’avais sur le cœur, en pensant parler au père de notre communauté. Je me retrouvais bien bête à avoir délivré un contenu qui n’avait rien de bien pure, d’ailleurs je venais pour cela. Je m’enfuis de la cabine lorsque je me rendis compte de ma bourde. J’avais vraiment honte de l’image que je pouvais bien renvoyer. La jeune femme me suivit dans l’église et lança soudain une grande révélation sur son compte. Je me stoppai net en entendant ce qu’elle me disait là. Ses propos semblaient avoir choqués une dame âgée assise sur les bancs car celle-ci laissa échapper un cri d’effarement avant de quitter les lieux. Je ne comprenais pas trop pourquoi la jeune femme disait cela tout haut. Je me retournai et la regarda surprise alors qu’elle tentait de justifier son comportement. « Pourquoi tu me dis ça ? » lui demandai-je. La jeune femme m’expliqua que nous étions quittes, chacune connaissant le sujet de la confession de l’autre. Elle me sourit et je le lui rendis avec sympathie. Cela m’avait légèrement détendue de savoir qu’elle aussi semblait dans la même panade que moi, prise au doute d’avoir emprunter un mauvais chemin. Je m’assis sur le banc près de moi en soupirant. « Tu as des regrets ? » Cela ne me regardait pas, mais après tout peut-être qu’elle souhaitait continuer à me parler. Je ne la jugeais pas sur ce qu’elle avait fait. L’histoire était sans doute plus compliquée qu’elle n’y paraissait. Et si elle avait entretenu une liaison avec un homme marié ce n’était pas de sa faute entièrement. Lui aussi était coupable, peut-être plus qu’elle. C’était lui qui s’était rendu coupable d’adultère. Pour moi la fidélité au sein d’un couple était quelque de chose de vraiment important et je ne pouvais pas m’imaginer comment on pouvait tromper la personne que l’on aimait. Si on aime on n’a pas besoin de voir ailleurs. « Tu es sans doute dans une situation plus compliquée que moi … C’est stupide la raison pour laquelle je m’angoisse. Je me demande si Dieu me pardonnera la voie que j’ai choisis de prendre, de ne pas respecter l’ordre des choses avec mon petit-ami … Mais toi … Tu l’aimes cet homme ? » J’étais peut-être trop curieuse, je m’en rendais après coup. Peut-être ne voudrait-elle pas répondre à ma question. Elle devait se demander de quoi je me mêlais. Et puis j’étais qui pour lui donner des conseils ? Personne. Je n’y connaissais pas franchement grand-chose en relations amoureuses. « Au faite, je m’appelle Kathelyn. » lui dis-je.
 

La jeune femme ne s’était pas offusqué de mes propos dans le confessionnal. Bien au contraire, sans trop réussir à comprendre pourquoi elle s’était à son tour dévoilé en plein milieu de l’église. La confession de la demoiselle semblait plus importante en gravité que la mienne. Mes problèmes me semblaient soudain si anodins. Avec l’impression qu’elle souhaitait continuer à parler, je la questionnai sur d’éventuels regrets sur ses actes. Ses paroles se contredire un peu. Comment regretter d’avoir agit et en même penser qu’on pourrait regretter de ne pas avoir agi ? C’était terrible dans le fond. Lorsque je lui demandai si elle aimait cet homme, celle-ci me répondit par une autre question. Croyais-je au coup de foudre ? « Je ne sais pas. Je crois que je ne l’ai jamais vécu. Mais ça doit sans doute exister, sinon les gens n’en parleraient pas. » J’esquissai un sourire. Ma rencontre avec William je ne la considérerais pas comme un coup de foudre, mais plutôt comme une histoire naissante tranquillement au fil du temps. C’était le premier homme que j’avais aimé dans toute ma vie, alors je pouvais pas dire que j’avais non plus eu l’occasion d’avoir la chance de ressentir ce que ça faisait de regarder un homme et de savoir que c’était le bon. La jeune femme me confia qu’elle ne savait pas trop comment se situer concernant ses sentiments par rapport à cet homme en question. Je me retrouvais dans ses propos suivants. J’acquiesçai d’un hochement de tête. « Si je n’étais pas sûre non plus de mes sentiments pour mon petit-ami je n’aurais pas été aussi loin avec lui. Il est important, notre histoire est importante à mes yeux. » Mon regard se posa sur la Sainte Vierge tandis que mon interlocutrice se retournait pour se mettre dos à moi. Maeve c’était son nom. Elle me rassura en disant que c’était sans doute dans le plan de Dieu de m’avoir fait rencontrer William et que mon histoire ne me fermerait pas les portes du paradis.
 
Je soupirai doucement en m’enfonçant dans le banc. Son plan … Je me demandais bien ce que cela pouvait bien être parfois. Quand on y pensait j’étais totalement à l’opposé de mon petit-ami à bien des égards. On avait des points en communs mais beaucoup de différences aussi. D’une certaine façon il me complétait. « Je pense que tu y as ta place aussi. Tu ne pouvais pas savoir que cet homme s’était déjà engagé auprès d’une femme. Il t’a dupé. Tes sentiments envers lui étaient sincères, mais les siens apparemment beaucoup moins … » Je m’approchai du banc de devant et y posa mon coude. Je passai ma main dans mes cheveux et mes doigts jouèrent avec une mèche. J’avais eu de la chance de tomber sur un homme aussi sincère et attentionné que William. Je me rappelais de la façon dont m’avait traité Daniel, je supposais que l’homme en question de Maeve était sans doute un peu de la même espèce. A vouloir obtenir ce qu’il souhaitait d’une femme sans penser aux conséquences.
 
Un silence méditatif s’installa pendant quelques secondes entre nous. Aucune de nous ne parlait, plongées dans nos pensées respectives. Je me levai du banc et m’avançai d’un rang pour m’assoir aux côtés de Maeve. « Est-ce que tu remets en question parfois le sens des écritures bibliques ? Je veux dire est-ce que … des fois tu te questionnes en te demandant si les étapes que l’on doit suivre dans la vie ont vraiment un sens ? » Je tournai ma tête vers la jeune femme. Ma question était vraiment fondée. C’était quelque chose que je n’avais jamais osé aborder avec quiconque avant aujourd’hui. J’avais peur de me faire juger de vouloir remettre en cause les écritures saintes. Qui étais-je pour penser que je valais mieux que de vieux textes gravés dans la roche ? Personne.
 

Je tentai de rassurer la jeune femme quand à son droit d’entrée au paradis. Ce n’était pas de sa faute si elle avait eu une histoire avec un homme fiancé. Sans doute avait-il du omettre de lui faire part de ce détail. Je n’avais pas de réponse à sa question lorsqu’elle demanda ce qu’il en était de leur histoire si cet homme avait oublié qu’il s’était promis de passer sa vie avec une autre. Personnellement, cela ne me donnait pas envie d’accorder ma confiance en lui en sachant qu’il trahissait la femme qu’il était censé chérir pour le restant de sa vie … Mais je me gardai de le lui dire. Je ne voulais pas rajouter de la peine à Maeve.
 
 Je ne me confiai pas si facilement habituellement, mais là c’était assez plaisant d’avoir une oreille attentive et qui comprenait. Mes doutes et mes questionnements en termes de religion n’avait jamais trouvé d’intérêt chez aucun de mes proches et parfois je me sentais un peu seule. Moi qui avait toujours été si entourée par la religion autrefois c’était assez perturbant de ne pas avoir de personne de confiance à qui parler de cela quand les choses commençaient à être un peu confuse. J’avais bien les gens de la paroisse à qui je pouvais parler, mais j’avais peur que l’on me juge à poser des questions. J’avais souvent l’impression que chacun pratiquait sa foi sans trop se demander si les choses avaient un réel sens dans la vie. Je ne voulais plus avancer sans me poser de questions. Ce qu’elle me dit était profond et plein de sens. La jeune catholique semblait avoir bien réfléchis à la question. « Je suis d’accord avec toi. J’ai vécu dans une communauté religieuse très fermée pendant un très long moment de ma vie et je me suis demandé assez tôt si on ne nous racontait pas seulement ce qu’on voulait qu’on sache pour pouvoir nous guider sur le chemin qu’ils souhaitaient. J’ai compris en quittant cette communauté, et avec du recul, que les écritures pouvaient avoir bien des sens différents en fonction de nos interprétations personnelles. Du coup je me remets un peu en question maintenant. » Je regardai la demoiselle qui me répondit que Dieu ne disait pas comment agir mais seulement nous guidait sur le bon chemin. Elle mit en évidence que les hommes d’église qui utilisaient leur pouvoir pour faire d’atroces choses étaient sans doute beaucoup plus coupable qu’une femme qui se serait donné à un homme hors mariage. J’aimais sa façon de voir les choses. C’était rassurant de voir que la religion pouvait être vu de bien des angles différents et qu’elle n’avait pas tellement pour but de nous culpabiliser. En faite c’était plutôt la manière dont été transmises la Sainte parole qui était culpabilisateur ou non.
 
Elle me demanda alors si je pensais que William avait été mis sur ma route comme cadeau de Dieu ou bien était-ce une épreuve pour voir si j’allais rester sur la bonne voie. Je n’hésitai pas une seconde à lui donner ma réponse. « C’est un cadeau du ciel, je n’en doute jamais. William, mon petit-ami, depuis le premier jour où je l’ai rencontré j’ai senti qu’il serait celui dont j’aurais besoin dans ma vie. Je dis pas que je peux pas me débrouiller seule et être une femme indépendante, mais j’ai besoin de son soutien. Je pense que sans lui, j’aurais pas autant de force et de volonté à avancer. C’est un homme bon, avec des défauts, mais c’est la personne avec le plus grand cœur que je connaisse. Il est tellement dévoué pour ses proches au quotidien, tellement gentil que s’il n’était pas athée, il serait le chrétien parfait ! » Je souris amusée par mes propres propos. Il ne suivait peut-être pas les Saintes écritures mais il avait un grand sens moral. Il était patient, fidèle, généreux, altruiste et cela même s’il avait un sale caractère parfois. Je soupirai en levant la tête vers la voute de l’église. « Il ne comprends pas vraiment pourquoi je crois en tout ça. C’est un homme de science, pas un homme de foi et il ne croit que ce qu’il voit, ce qui peut être prouvé. Parfois je me dis qu’il a peut-être pas tords. » Je tournai de nouveau la tête vers Maeve. « Tu t’es déjà demandé si ça n’avait pas été seulement une invention ? Peut-être pour donner de l’espoir à un peuple ou bien au contraire pour pouvoir les contrôler ? » La dernière hypothèse m’était très souvent venu à l’esprit lorsque j’étais adolescente et que je vivais encore au complexe. Je me sentais si oppressée, si enchainée à une vie qui ne me correspondait pas avec une liberté de mouvement et choix tellement proche du zéro que je m’étais demandait si tous ce que l’on me racontait depuis mon enfance n’était pas seulement des foutaises pour nous garder sous le contrôle des plus puissants. « J’ai vécu dans un endroit très particulier toute ma vie, un endroit renfermé sur lui-même qui ne se suffisait qu’à ses membres. On pouvait ni y rentrer ni y sortir sans autorisation. C’était une … » J’hésitai un instant sur me mot à employer. Ne pouvant m’y résoudre comme à chaque fois je cachai le vrai terme par un autre. « … une micro-société religieuse où chacun avait une place bien définie et tout était régis par des lois et des règles. Je m’y suis enfuie mais ma famille est toujours là-bas à l’heure d’aujourd’hui. J’ai plus aucun contact avec eux … En sortant de cet endroit j’ai beaucoup remis en question ma foi et encore aujourd’hui peut-être même plus maintenant que je découvre le monde tel qui l’est. Parfois j’ai peur que mon petit-ami ait raison et que tout ça c’est juste … stupide. » Je baissai la tête un peu honteuse de laisser les doutes gagner sur moi. C’était tellement compliqué ce qui se vivait en moi ces derniers temps. Je ne savais vraiment pas comment gérer tous ça. Mais tout au fond de mon cœur, malgré tout, je savais que j’avais besoin de cette foi pour me guider dans la vie. Quelle soit infondée ou non.
 

Les paroles de la jeune femme étaient rassurantes et bienveillantes. C’était nouveau pour moi d’entendre une catholique pratiquante parlé de cette façon de la religion. Elle avait un regard qui différé de celui des autres gens que je côtoyais ou que j’avais pu côtoyer dans le passé. Maeve n’avait pas un avis tranché sur la question. Non elle était ouverte à l’interprétation des paroles bibliques. J’avais besoin d’entendre ce genre de choses, de me rassurer en me disant que tout n’était pas tout noir ou tout blanc, pêché ou vertu. Je lui confiai que je doutais parfois de ma foi et de l’existence de Dieu. William semait le doute en moi malgré tout. Et s’il avait raison ? Si je croyais en quelque chose qui avait été inventé de toute pièce ? Son long discours me toucha en plein cœur. Ses mots résonnèrent un instant dans ma tête, m’arrachant presque une larme tellement ses mots étaient touchant. Je me reconnaissais tellement dans ce qu’elle disait. Discrètement, je frottai le coin de mon œil gauche pour faire disparaitre la larme qui s’échappait.  « Je n’aurais pas su mieux dire. » J’avais de l’admiration pour cette femme. Elle semblait assumer avec fierté la foi qui la guidait dans sa vie, alors que moi je tentais de la minimiser voir même la cacher aux yeux de mon entourage. Cela me rendait bien seule quelque fois d’agir de cette manière. Mais j’avais appris que la religion était un sujet délicat dans ce monde extérieur et qu’il était parfois préférable de ne pas en parler pour éviter les conflits et de se voir écarter. J’avais toujours tenue à m’intégrer depuis ma sortie du complexe et c’est pour cela que je n’exposais pas mes convictions de manière si évidente. « Tu devrais venir expliquer cela à mon petit-ami, j’ai jamais eu un discours aussi poignant au sujet de mes croyances, peut-être qu’avec des mots comme les tiens … » Peut-être que quoi ? Je m’arrêtai, laissant la phrase en suspends. Je ne voulais pas être ce genre de fille qui change les gens pour qu’ils se rallient à ma cause. Malgré qu’on ne soit pas sur la même longueur d’onde j’aimais William tel qu’il était. Maeve me demanda ce qui me dérangeait le plus avec ma foi et mon petit-ami. Je réfléchis un instant. « Je pense pas que ce soit qu’il n’y croit pas, même si j’aimerais qu’il comprenne. Sans croire il est difficile de comprendre. Il a été parfois dur dans ses propos et du coup c’est sans doute qu’il trouve ça stupide qui me gêne le plus et donc qu’il me trouve, moi, stupide. Il pense que je me fais manipulée et ça m’attriste un peu qu’il croit que je ne suis pas en possession de ma propre liberté de penser. » Même si je savais qu’il n’avait pas voulut me blesser, William l’avait fait. Ses mots avaient laissé des traces dans mon cœur et depuis j’essayais d’être discrète sur cette partie de moi, ne voulant pas le contrarier. « Je sais que ce sera toujours un sujet conflictuel entre nous, notamment si un jour on a des enfants … J’ai une façon de voir les choses qui ne lui plaira sans doute pas, mais je suis prête à faire des concessions. Mais parfois j’ai peur qu’à force des concessions je m’y perde aussi … Que je devienne quelqu’un d’autre, quelqu’un que je ne suis pas ... » Je ne voulais pas changer celle que j’étais. J’étais fière de croire en Dieu, de croire en la parole Sainte et je voulais le transmettre à mes enfants. Je ne voulais pas oublier d’où je venais même si mon passé n’était pas quelque chose dont j’étais fière. « J’ai souvent entendu dire que les couples mixtes avaient du mal à fonctionner mais je veux croire qu’on y arrivera. Je l’aime vraiment beaucoup et j’y mettrais tout mon cœur dans cette relation. »