(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Jeu 30 Mai - 21:03
Are you kidding ?
Il s'obligea à ne rien laisser paraître quand Aloysia retira brusquement sa main. Il était idiot. Il devrait savoir pourtant qu'elle le détestait trop pour même supporter qu'il la touche. Elle n'avait accepté de se joindre à eux que pour Anastasia, même si cela impliquait qu'elle devait le supporter lui. Ils n'étaient plus rien et certainement pas amis. Il avait tendance à l'oublier, parce que pour lui, elle était toujours l'une des personnes les plus importantes de sa vie. Qu'importe combien elle pouvait le détester. Il tenait toujours à elle plus qu'à aucune autre qui n'était pas de son sang.
Secouant distraitement la tête en faisant passer ça pour une tentative de dérouiller ses muscles, roulant des épaules, comme pour s'échauffer, il bascula la tête sur les côtés avant de se mettre en position. Anastasia jeta immédiatement son dévolu sur une peluche en particulier et il sourit de toutes ses dents en hochant la tête. « Un Olaf pour une princesse ! Cela va de soi ! » Il n'était même pas fier de reconnaître le personnage en question. Même sans avoir d'enfant, personne n'avait pu passer sous la déferlante Reine des Neiges. Alors avec Ania' dans sa vie, forcément, il connaissait tout les personnages, même s'il avait réussi, pour il ne savait trop combien de temps encore, à éviter le moment fatidique du visionnage. Ania' lui avait raconté l'histoire en long en large et en travers.
Sous les réflexions de la blonde, il claqua la langue avant de lui jeter un regard. « Moque-toi tant que tu veux ! Tu riras beaucoup moins quand ce nouvel ami trônera dans ton salon ! » Oh oui, il n'avait pas loupé le regard désespéré de la jeune mère quand elle avait vu le petit caprice de leur fille. Se tournant vers le forain, il lui adressa un sourire amusé. « Faut que je fasse combien de points pour obtenir cette peluche ? » L'homme lui donna la réponse et Blake calcula rapidement. Dans le meilleur des cas, s'il faisait un excellent score dès le départ, il lui faudrait mettre dix palets à un dollar pièce. Le gars était sûr de son coup. Un tas de types avait dû se ruiner pour réussir. « Okay on y va ! »
Lançant le premier palet, il buta sur le ''gardien'' et grogna, sa tête pivotant immédiatement vers la blonde. « Un rire moqueur de ta part et je ne réponds plus de rien. » Il tira onze dollars de son portefeuille et le donna au forain qui, hésitant sur l'intention du brun, lui tendit les dix palets supplémentaires. « La princesse veut le bonhomme de neige, elle aura le bonhomme de neige. » Il regarda de nouveau Aloysia : « Et j'vais le faire en dix, sans plus un seul faux pas. » Prétentieux ? Oui, mais il ne s'avouait pas vaincu. Positionnant un nouveau palet, il le lança et cette fois-ci, entra pile dans les buts. Il sourit, fière de lui et plaça un second palais sur la marque, avant de le lancer, rapidement suivi du troisième et du quatrième. Il fait alors une pause pour observer son petit public. « Alors ? On doute encore de papa ? » Il lui fallait une pause. Un excès de confiance n'était jamais bon dans un jeu de tir au but et il avait pris un gros risque déjà. Payant, mais un gros risque quand même.
(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Mer 5 Juin - 14:13
Are you kidding ?
Anastasia avait déjà repéré la peluche qu’elle voulait et bien entendu, c’était la plus grosse ! Il s’agissait d’un énorme Olaf qui, je le savais, resterait dans un coin de la maison à prendre la poussière. Il était tellement énorme qu’à part sans servir comme matelas, Anastasia ne pourrait pas en faire grand-chose. C’était vraiment une connerie que de vouloir le gagner. Seulement voilà, Blake était bien motivé pour l’avoir. Sincèrement, j’espérais secrètement qu’il échoue puis abandonne. «Oh regarde Ania’, ce joli petit Simba ! Tu pourrais même dormir avec ! » répliquais-je en montrant la petite peluche. Peine perdue, je le savais d’avance. « Oh non ! Il est plus beau Olaf ! _Oh moins j’aurais essayé » me dis-je pour moi-même.
Blake se concentra avant de faire son premier tir. Vu le temps qu’il prenait, je ne pus m’empêcher de lui faire une remarque. « Rêve ! Tu le gagnes, tu le gardes chez toi ! » répliquais-je. Oui, c’était la bonne solution. Au moins, Ania’ serait satisfaite d’avoir son Olaf et moi je serais satisfaite de ne pas l’avoir dans mon petit appartement. Tout le monde était gagnant, enfin, sauf Blake. Mais après tout, c’était son problème ! C’est lui qui avait proposé de gagner la peluche et surtout c’est lui qui avait laisse le choix à Anastasia de choisir.
Le premier tir fut un échec et Blake s’empressa de faire taire mes futures remarques. « Oh, mais je ne dis rien. Je constate simplement. _T’es nul ! » s’énerva Anastasia. « 10 ? Tu es bien sûr de toi ? A ta place, je ne m’avancerais pas trop ! » Rapidement, Anastasia changea d’avis sur la nullité de son père, lorsque celui-ci enchaina les tirs parfaits. « Trop fort papa ! ». Après une rapide pose, Blake reprit le jeu et une nouvelle fois, lança des tirs parfaits. Anastasia avait donc son Olaf qui était bien trop lourd et gros à porter pour elle. « C’est bien d’avoir fait ce jeu maintenant. Ca permet d’avoir une peluche très encombrante à garder pendant toute la journée. » répliquais-je avec une pointe d’ironie.
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( Pando )
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(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Mer 5 Juin - 17:22
Are you kidding ?
Belle tentative, mais la blonde n'obtint rien de leur fille. Elle voulait Olaf. Rien d'autre et le brun était plutôt amusé face au désespoir de la mère face à cette peluche géante de malheur. Et il devait l'avouer : il prenait un malin plaisir à lui faire bien comprendre que ce bonhomme de neige allait finir chez elle. Il secoua donc la tête par la négative quand elle lui dit que s'il le gagnait, il le garderait chez lui. « Quoi ? Et séparer Ania' et son nouvel ami ? Soit réaliste, j'adorerais le prendre pour excuse pour qu'Ania' vienne plus souvent avec moi à la maison, mais elle vit chez toi, alors Olaf doit venir chez toi ! » Il était sincère concernant sa fille. Il aurait réellement aimé l'avoir plus souvent avec lui. Mais il devait être honnête. Cette saison, il ne pouvait se permettre de l'avoir plus. Déjà, Aloysia et lui essayaient de trouver un rythme et un moyen de communiquer sans qu'elle ne veuille le tuer à chaque fois et ensuite, il était souvent en déplacement. En tant que nouveau joueur des Panthers, il n'avait que peu de marge de manœuvre et préférait donc assurer au mieux son faible droit de garde, être constant et la prendre à chaque fois qu'elle lui en donnait le droit, sans jamais annuler au dernier moment, plutôt que d'en demander plus et de devoir annuler parce qu'un nouveau voyage de promotion s'était rajouté à la dernière minute. Il préférait se battre avec le coach pour bloquer quelques week-end et n'en demander que quelques-uns à Aloysia, étant sûr de pouvoir les assurer, que de lui demander sans cesse des moments avec Ania' et devoir annuler à chaque fois. Une constance, aussi faible soit-elle à cause de son emploi du temps, était préférable à une série de promesses non tenues. Non ? Il avait malgré tout promis, à sa fille, à la maman et à lui-même, qu'il ferait réviser son contrat la saison prochaine pour avoir bien plus de temps à consacrer à son enfant.
Rapidement, comme promis, Blake gagna l'énorme peluche et sourit fièrement en attrapant sa fille pour l'enlacer et l'embrasser sur le front. « T'as vu que je suis pas si nul ! », dit-il en riant, alors qu'elle semblait plus pressée de toucher la peluche. Il la reposa donc pour qu'elle puisse serrer l'énorme chose alors que le forain le leur tendait par-dessus le comptoir, visiblement dégoûté d'avoir ainsi perdu face au jeune hockeyeur. « Arrête de faire ta rabat-joie, Lysia' », dit-il en roulant des yeux, tirant la peluche pour la lui fourrer dans les bras. Il attrapa ses bras l'un après l'autre pour l'aider à les enrouler autour de la chose duveteuse, de manière à ce qu'elle l'enlace plus qu'elle ne le tienne. « Regarde, prends une petite minute pour ressentir comme il est tout doux. » Soulevant de nouveau sa fille, il la serra contre lui en reculant un peu, assez pour qu'ils forment deux duos distincts. Il lui laissa trois secondes, avant de reprendre la parole, sachant que s'il en laissait plus, elle allait parler et casser tout son effet. « Comme ça, quand l'un de nous sera dans un manège avec Ania', l'autre ne sera pas vraiment tout seul, hein ? », demanda-t-il à Anastasia, faisant une petite moue pour l'amadouer. « Tu veux bien me prêter Olaf pour que je ne reste pas tout seul quand maman et toi serez dans le prochain manège ? »
(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Dim 9 Juin - 13:08
Are you kidding ?
J’avoue, je n’avais aucune envie de me retrouver avec cette énorme peluche chez moi. Et puis, ce n’était pas comme si Ania’ n’en avait pas déjà. Elle en avait des tonnes avec lesquelles elle jouait un jour avant de s’en lasser. En même temps, à notre époque, les enfants étaient bien trop gâtés ! Ils se lassaient facilement de ce qu’ils avaient ! Puis, elle devait avoir moins de jouets chez son père, alors c’était bien normal que ce Olaf aille là-bas. Surtout que c’était lui qui allait le gagner ! « Oui, mais réfléchis une seconde. Elle sera d’autant plus ravie de venir chez toi si elle sait que tu t’es bien occupé de monsieur Olaf ! Pas vrai ma chérie ? » Ania’ était bien trop occupée à scrutée son futur nouvel ami pour se préoccuper de nous et de notre « dispute » sur la garde d’Olaf !
Blake se sortit facilement de ce jeu ! Il faut dire que c’était assez facile pour lui ! C’était comme demander à un chasseur professionnel de jouer au jeu du tir à la carabine ! Il sortait forcément gagnant ! Ania’ était ravie ! Néanmoins, faire ce jeu en début de journée me semblait être une très mauvaise idée ! D’ailleurs, je ne pu m’empêcher de faire la remarque. « Je ne fais pas ma rab… » mais avant que j’ai pu continuer ma phrase, Blake me coupa la parole me fourrant la peluche dans les bras. « Et ? C’est pas parce qu’il est doux que je vais vouloir l’adopter ! » En effet, oui, j’étais encore en train de trouver à redire, mais j’avais une bonne raison, non ? Je levai les yeux au ciel lors des derniers propos de Blake.
Le reste de la journée se déroula tout aussi bien, dans une bonne ambiance. Ania’ s’était régalée et était maintenant épuisée. Elle ne se lèverait pas avant 10H, le lendemain matin, j’en étais certaine. Quant à moi, je devais avouer que cette petite journée m’avait fait du bien. Le monde enfantin dans lequel nous avions été plongé toute la journée, m’avait évité de penser à mes problèmes d’adultes. Je savais que ces derniers reviendraient dès le soir, à l’instant où je fermerai les yeux pour m’endormir, mais au moins, la journée avait été reposante. « Merci, c’était une bonne idée. » avouais-je alors que j’aidai Anastasia à descendre de la voiture garée juste devant mon immeuble.
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( Pando )
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(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Dim 9 Juin - 17:18
Are you kidding ?
La journée avait été plutôt bonne. Certes, il n'avait décroché ni sourire, ni rire à Aloysia, mais elle avait quand même sourit quelques fois avec sa fille et elle n'avait pas eu cette mine sombre du début de journée. Il pouvait dire, sans trop se tromper, qu'elle avait eu l'esprit occupé à des choses agréables. Quant à lui, le brun avait passé d'excellents moments avec sa fille et il avait adoré ça. Il avait le sentiment que la séparation allait être dure. Elle allait lui manquer énormément, à la seconde où elle ne serait plus près de lui. À plusieurs reprises, il s'était surpris à serrer Olaf un peu fort, chaque fois que la sombre pensée lui traversait l'esprit, alors que la mère et la fille était dans un manège ensemble. Bien qu'ils en avaient eu beaucoup à ne faire qu'à deux et que Blake c'était régalé à les regarder tourner et virer en tenant la peluche, ils en avaient eu quelques-uns qu'ils avaient pu faire à trois. Bien que gênante dans la logistique, Blake avait toujours trouvé un moyen de faire garder la peluche géante le temps de leur tour et chaque fois, le duo de parent s'était bien assuré qu'Ania était entre eux et qu'ils ne se touchaient pas (sauf accident obligatoire dans les virages un peu plus brutaux que les autres). C'était étrange que devoir faire attention à chaque geste, mais il avait compris au cours des premières minutes qu'Aloysia était très mal à l'aise chaque fois qu'il avait pris sa main ou même simplement frôlé sa peau, alors consciemment, comme inconsciemment, le brun c'était toujours tenu à une distance respectable pour qu'elle se sente à l'aise.
De retour devant l'appartement de la blonde, le jeune homme savait qu'il était l'heure de se séparer et il n'en avait aucune envie. La journée était passée trop vite et il avait le cœur lourd de devoir abandonner sa fille. « Tout le plaisir était pour moi, Lysia », souffla-t-il, tendre, alors qu'il posait les yeux sur Anastasia. Tout son cœur lui criait combien il aimait cette enfant. C'était dingue et effrayant à la fois. Il était fou d'elle. Véritablement. Cet amour qu'il ressentait... C'était à la fois inconditionnel et vertigineux et il le découvrait un peu mieux, chaque fois qu'il la voyait. Chaque fois, mieux que la fois précédente, il comprenait mieux pourquoi l'amour l'avait toujours terriblement fait flipper. Si la moindre chose devait arriver à sa fille, si elle disparaissait de sa vie... Bon sang, il ne s'en remettrait jamais. Et pourtant, il était terriblement heureux d'avoir cette enfant et cet amour-là dans sa vie. Il voulait juste être exactement l'homme dont elle avait besoin.
Secouant la tête brièvement pour se remettre les idées en place, il sourit un peu maladroitement. « Écoutes si vraiment... tu veux que je prenne la peluche avec moi je... Okay. Je peux la garder, tu sais. Je disais que tu la garderais uniquement pour t'embêter, mais je ne veux vraiment pas t'imposer un truc comme ça. » Se penchant pour tendre les bras en direction de sa fille, il l'attrapa pour la serrer contre lui et la soulever, tout en embrassant son crâne. « D'accord princesse ? Olaf va venir à la maison avec moi, comme ça, quand tu viendras à ma maison, tu pourras jouer avec lui et lui faire pleins de câlins, okay ? »
Il regarda Aloysia en coin. Il ne voulait pas ramener le sombre dans son regard, mais il voulait vraiment qu'elle sache que malgré tout ce qu'il se passait, elle comptait pour lui. « On refait ce genre de sorties quand tu veux. C'est sympa de passer du temps en famille et de s'offrir une petite parenthèse sans soucis. Tu peux me passer un coup de fil chaque fois que tu en as besoin. » Il lui sourit doucement, avant de reposer les yeux sur Ania'. Il ouvrait la porte, mais ne voulait pas sembler trop intrusif ou pressant. Juste lui dire qu'il était là pour elle, sans l'obliger à y répondre. Il secoua un peu l'épaule pour capter le regard fatigué de sa princesse. « J'en connais une qui va très bien dormir. Tu vas pouvoir marcher jusqu'à ton lit ou je te mets dans les bras de maman, hein ? » Il parlait, mais ne faisait aucun geste, ni pour la poser, ni pour la rendre à sa mère. Il avait encore besoin d'un peu de temps pour pouvoir lui dire au revoir et la lâcher.
(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Dim 16 Juin - 10:44
Are you kidding ?
La journée était passée rapidement sans me laisser le temps de ruminer de sombres pensées. Je devais l’avouer, même si je n’avais pas été partante au départ, cela m’avait fait du bien et Anastasia avait l’air ravie d’avoir passée sa journée avec ses deux parents. C’était bien normal. J’espérai simplement que dans son esprit, elle ne s’imaginait pas des choses. Je remerciai Blake avant d’aider Anastasia à sortir de la voiture. Elle était épuisée et peut-être que par chance, elle ferait la grasse matinée. Cela ne me permettrait pas de la faire moi-même, j’étais plutôt du genre à me lever tôt, surtout en ce moment, mais au moins, je pourrais ranger l’appartement, qui en réalité l’étais déjà totalement.
« De toute façon, je ne comptais pas la garder. Je te l’ai dit, tu l’as gagnée, tu la garde ! » dis-je dans un demi sourire. Quant à Anastasia, elle était trop fatiguée pour répliquer quoi que ce soit. Elle aurait peut-être fait une crise dans une autre circonstance, mais là, elle n’en avait pas la force. De toute façon, elle ne savait sûrement pas de quoi on parlait. Je profitai qu’Ania’ soit dans les bras de son père pour sortir la poussette. Je la dépliai pour pouvoir y asseoir Ania’ . Blake proposa de refaire ce genre de sortie. « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose. Et puis entre l’hôpital et le patinage, je n’ai pas vraiment le temps. Et toi avec ton club, c’est la même chose. » Bon okay, ce n’était que des excuses, mais c’était mieux ainsi ! J’espérai ne pas l’avoir froissé. Là n’était pas mon but. Je savais qu’il faisait aussi référence au mystère qui m’entourait et à mon mal-être, mais il devait aussi comprendre que je n’avais tout simplement pas envie d’en parler. « Ca va aller, t’inquiète pas. » Il le fallait, je ne pouvais pas m’écrouler comme la première fois. Au moins pour Ania’.
Anastasia était épuisée et je savais qu’elle s’endormirait sur le trajet entre le parking et mon appartement. Je savais aussi qu’il allait être difficile pour moi de la mettre en pyjama sans la réveiller. « Mets-la dans la poussette, je prendrai l’ascenseur. » dis-je en avançant la poussette vers lui. Assise dans cette dernière, Anastasia ne tarda pas à fermer les yeux. « Tu la reprends quand tu veux hein. Tu me préviens juste avant que j’essaye de m’arranger si j’ai prévu quelque chose. » Le jugement était clair, il avait le droit de la voir un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, mais je savais aussi qu’avec le hockey, c’était compliqué de la voir exactement à ces moments-là. Il avait des matchs. Alors temps qu’elle n’avait pas école, on pouvait s’arranger. « Bonne soirée. »
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( Pando )
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(#)Sujet: Re: Are you kidding ? (Aloysia) | Lun 17 Juin - 12:49
Are you kidding ?
Elle était totalement sur la défensive et Blake dû se forcer à garder un visage neutre pour ne pas montrer à quel point son rejet lui faisait mal. Une part de lui essayait de se dire que c'était parce que la chose qui la troublait était vraiment violente pour elle et qu'elle essayait juste de se protéger, mais une autre partie ne pouvait que se sentir rejeter, lui, en tant que personne et ami. À quoi tu t'attendais. Ce matin encore, c'était la fille qui t'a giflé en te traitant de connard. Oubli pas qu'elle regrette que tu sois le père de sa fille... Il devait se forcer à y penser. Les choses étaient plus simples s'il n'oubliait pas qu'elle le détestait totalement, qu'elle n'avait aucun souvenir de lui, d'eux, de leur amitié et du reste et qu'elle détestait juste ce mec qui lui avait pris toutes ses chances de vivre de sa passion et qui lui avait fait un enfant elle ne savait même plus pourquoi. Parce qu'elle le lui avait demandé. Une autre chose qu'elle avait oubliée. Les raisons de cette décision aussi obscures pour elle que pour lui.
S'accrochant à Anastasia, il cacha son trouble dans les baisers qu'il posa sur le crâne de sa fille et il ferma les yeux, savourant son odeur de bébé délicieuse. Ania' avait le don de le calmer, car jamais devant elle, il ne s'autoriserait à dire du mal de sa mère ou à être méchant avec elle. Il voulait assurer, sur tous les plans, avec Ania' et même si cela pouvait le rendre fou, parce qu'il se laissait malmener, alors qu'il se battait ses dernières années pour retrouver foi en lui-même, il voulait montrer à Ania' qu'il serait toujours du côté de sa mère et d'elle et qu'il ne ferait jamais rien pour les blesser, ni l'une ni l'autre. « L'intérêt d'une parenthèse dans une vie chargée, c'est justement de s'autoriser quelques heures loin de tout ça. Tu n'as pas besoin de chercher des excuses pour dire que tu ne veux juste rien avoir à faire avec moi », railla-t-il, le plus doucement possible, bien qu'on sentait l'acide dans sa voix à la fin. Pour jouer les mecs détachés, c'était foutu.
Obéissant à son ordre de mettre la petite dans la poussette, il serra une dernière fois sa princesse dans ses bras. « Tu sais que je t'aime à la folie, ma princesse hein ? On se revoit très vite, je te promets. On va organiser ça avec maman. » Trop somnolente pour répondre quoi que ce soit, Ania' lui enserra mollement le cou, alors qu'il se penchait pour la déposer dans la poussette. Il s'accorda une seconde ou deux de plus que nécessaire pour la regarder. La laisser partir était une torture, mais il savait qu'il le devait. Il se redressa alors, les yeux toujours rivés sur son enfant, voulant se concentrer sur elle plus que sur tout autre chose au monde.
« Bonne soirée », souffla Blake en retour, sans changer de point de vue, avant de finalement tourner les talons et remonter dans sa voiture. Ce n'est qu'une fois à l'abri dans l'habitacle qu'il glissa un dernier regard sur Aloysia, juste pour s'assurer qu'elle allait bien, alors qu'il démarrait la voiture.