- messages : 1314 - feat. & crédit : ryan reynolds - anniversaire : 09/02/1978 - activité : cardiologue - double compte : chad, ugo, rose, andrès et sib
(#)Sujet: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Lun 20 Mai - 20:28
La mort ne devrait pas être un facteur à prendre en compte. Je pourrais mourir demain matin dans la rue. Mais notre amour pourrait fleurir.
Cela faisait deux mois que Jade avait passé ma porte pour la dernière fois. Etait-ce la dernière fois que je l'avais vu? Sûrement pas. Est-ce qu'elle m'avait vu là pour la dernière fois? Sûrement. Est-ce que je lui en voulais toujours? Oui, sûrement. Est-ce que, si ça devait se reproduire, que je revenais en arrière, j'agirais de la même manière? Aussi. Est-ce que je suis toujours amoureux d'elle? Evidemment.
Les questions n'étaient pas sans réponses, pour moi. Les jours passaient sans que mon amour pour elle ne suive. Je ne suis pas tombé amoureux d'elle par hasard, ni aussi facilement pour que ça s'en aille. Notre amour n'était pas ainsi. Enfin, le mien du moins. J'avais demandé à mes gars d'arrêter de la suivre, d'arrêter de chercher à la protéger dans la rue pour moi. Pourtant, moi, je n'avais pas arrêté. Je m'en chargeais seul, c'est tout. Je ne faisais plus parti de la rue. Quand tout allait bien, on s'était promis avec Jade de trouver un boulot stable, légal, "normal". Alors non, je n'étais pas manager mais je tenais un casino en ville. Je ne dirais pas ce qu'il se passe dans les sous-étages de ce casino mais en facette, rien d'illégal. L'endroit plaisait à un bon nombre d'habitants et surtout de touristes. On avait même un partenariat avec l'hôtel d'Anteynara, jeune femme qui connaissait bien ma Jade, d'ailleurs. Je n'étais pas allé la voir par hasard, la première fois, mais cette alliance tombait à pic.
Je gagnais ma vie tranquillement et je vivais avec Arlo, mon meilleur ami. Lui, il détestait Jade. S'il savait que je venais souvent ici, il me tuerait. J'avais toujours trouvé une excuse pour ne pas qu'il l'apprenne, jusque maintenant. Et pourtant, c'était souvent. Je me tenais là, dans un des coins sombres du bar et je la regardais danser, faire ça pour gagner sa vie. Je gardais un oeil sur elle tout en apaisant mon coeur de la vue de son visage. Déjà une fois, j'avais dû aller la sauver de pervers qui allaient profiter d'elle alors qu'elle était bien droguée. Je l'avais amené chez elle, avec sa colocataire qui m'avait promis de ne jamais lui dire. Je l'avais regardé un bon moment dormir avant de m'en aller comme j'étais arrivé. Elle ne s'en souvenait simplement pas, et je préférais ça. Ce soir encore, elle ne saurait pas que je restais là à faire attention que rien ne lui arrive contre son gré. Et ça m'allait. Je souffrais en me faisant du bien à la fois. Je savais que je pouvais pas vivre sans elle et je m'adaptais à la situation.
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(#)Sujet: Re: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Lun 27 Mai - 0:51
La mort ne devrait pas être un facteur à prendre en compte. Je pourrais mourir demain matin dans la rue. Mais notre amour pourrait fleurir.
Jade est tout un phénomène. Difficile à suivre quand on ne la connaît pas très bien, mais quand elle nous dévoile son histoire, on comprend qu’elle est une gamine brisée. Apeurée plus qu’elle ne l’admet par le monde qui l’entour. Même ses émotions la bouleverse à un point qu’elle en comprend pas. Sa solution? S’engourdir. Jusqu’au bout des doigts. S’engourdir pour ne rien sentir. J’aimerais dire que Jade a bien avancé seule. Que le bonheur, elle l’a trouvé seule. Sans homme. Sans Léo. Qu’elle est indépendante maintenant. Sobre. Qu’elle a trouvé une passion. Pourtant en quelques mois, elle s’est fait une vie bien différente que celle que Léo et elle avait établi ensemble. A deux, ils étaient plus ressemblant à une famille que ce que Jade avait connu depuis la perte de ses parents. Alors au final, elle savait très mal être une famille. Elle savait comment survivre seule et semblait toujours y retourner. Aujourd’hui, elle avait un ami à quatre pattes pour qui elle faisait une effort. Une partie d’elle voulait essayer. Pour lui qui était une source de bonheur infini chaque fois qu’elle se réveillait le matin. Son optimiste disparaissait avec les heures qui passaient. Son boulot n’aidait surement pas. Du moins, les lieux. Elle aimait la danse et même si le pôle dancing pourrait être ma vu, s’exprimer avec son corps lui faisait du bien. C’était performer pour des hommes répugnant qui gâchait le tout. Ils lui rappelaient des mains froides d’un homme sans scrupule. Leur rire lui rappelait sa voix qui résonnent encore dans ses cauchemars. Depuis le jour qui a détruit les plans futur de la jolie blonde, la solution pour taire l’enfer qui l’habitude est simple. Même si les jours débutaient avec optimiste grâce au petit pitou, quand elle quittait sa nouvelle demeure et le laissait derrière pour aller faire un peu de sous, tout dégringolait. C’est avec son ami depuis sa fugue qu’elle trouve refuge. Les veines pleines de n’importe quoi pour dire vrai, sur ce qu’elle parvient à trouver, elle réussi a passer à travers ses nuits au club. Parfois elle a des souvenirs clairs, parfois après son tour sur stage tout est flou. Quelques fois, elle ne sait pas comment elle a fait son chemin jusqu’à son lit. Pourtant, son ami la réveillait toujours d’une lichette sur le nez. .Étrangement, peu importe ses erreurs, le toutou il lui était encore loyal. Ce soir, elle n’avait pas encore consommé. Elle n’avait pas assez d’argent pour avoir autant de stock qu’elle voulait. La solution? Consommer juste après la dance. Pour s’endormir la tête paralyser. Son numéro elle l’avait fait presque automatiquement. Déhanchant son corps a rythme d’une musique qu’elle entendait à peine habituellement, les minutes avaient été longues. Après son dernier numéro, la blonde se rhabillent simplement d’un jean et d’une veste pour quitter au plus vite cette endroit qu’elle n’apprécie pas vraiment inspirant un ligne du peu de cocaïne qu’elle avait réussi à acheter avant de disparaître pour le reste de la nuit. Sortant par l’arrière du club, elle ne s’attandait pas à le voir lui. Et même si elle le reconnaitrait parmis mille, elle s’excuse. Pardon. Un réflexe parce que habituellement, les gens derrières la bâtisse font des choses qu’ils ne veulent pas partager. Léo?Il se tenait debout devant elle. Il était là alors qu’elle lui avait craché des bêtises. Son coeur palpitait peut-être à cause de la drogue, mais elle est certaine que c’est à cause de ce regard. Qu’est-ce que tu fais ici? La question sort automatiquement et tes jambes commencent à faire ce qu’elles font de mieux: fuir. Cette fois-ci ce n’était pas lui, mais plutôt ce lieu qu’elle détestait un peu plus tous les jours. @Léo P. Mills
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Benjamin Lewis
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(#)Sujet: Re: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Dim 9 Juin - 18:48
La mort ne devrait pas être un facteur à prendre en compte. Je pourrais mourir demain matin dans la rue. Mais notre amour pourrait fleurir.
Je me cachais toujours dans le coin sombre de l'endroit. A chaque fois que je venais, et très souvent d'ailleurs. Je ne voulais pas qu'elle sache que je continue d'être là pour elle. J'avais déjà dû intervenir une fois. Je savais qu'elle ne s'en souvenait par car j'avais vu sa colocataire ce soir-là, et elle m'avait confirmé le lendemain qu'elle n'avait aucun souvenir de cet incident : et tant mieux. Après ce qu'on avait vécu, je n'avais pas envie qu'elle sache. Non pas que je ne l'aimais plus : la preuve. Mais je savais qu'elle ne le voulait pas. Elle m'avait bien prouvé A + B qu'elle ne voulait plus être avec moi. le problème, c'est que je n'allais pas l'oublier comme ça. Même jamais. Je lui avais donné bien trop d'amour pour passer à autre chose. Aucune autre nana ne trouvait grâce à mes yeux de toute façon. Et puis à quoi bon? Je ne pensais qu'à elle, nuit et jour. Je voulais savoir qu'elle allait bien.
En soit, elle gagnait sa vie. Je n'aimais pas ça, je ne vous le cacherai pas. Au moins elle amenait de l'argent et elle avait une habitation correcte. J'avais pu voir à l'intérieur, du coup. Je surveillais qu'elle soit simplement en sécurité. C'était ce que je voulais, la base de tout. J'avais déjà eu peur de tomber un jour sur Jade qui embrasserait quelqu'un... Je savais que ça me ferait mal. Mais tant pis. Il fallait bien que je me fasse une raison. Je n'avais jamais vu ça, et peut-être qu'au final ça m'aurait été à faire ce qu'Arlo voulait que je fasse : passer à autre chose. Il ne savait pas que je venais ici ou je me ferai ziguouiller. Il pensait peut-être que j'allais voir ailleurs, là tout de suite. S'il savait !
Jusque là, j'avais toujours réussi à passer inaperçu. J'attendais qu'elle sorte, je jetais un coup d'oeil et je partais dans la nuit noire. Là, un coup d'oeil vers le bar où le barman me tapait un peu discute : il avait l'habitude depuis de me voir. Il devait se poser des questions d'ailleurs mais, il a jamais osé. Une seconde d'inattention et elle était face à moi. Vu ses pupilles, elle avait pris quelque chose. Comme souvent. ça, elle avait replongé. C'était la seule chose qu'elle avait gardé et que sur le coup : je détestais le plus. Jade. lâchais-je alors comme une réaction automatique, j'étais surpris. Là, je ne savais pas quoi faire. Je me retrouvai face à la nana que j'aimais, et elle me parlait directement pour la première fois depuis... qu'elle m'avait hurlé dessus. Elle me demandait ce que je faisais là. Je serrais le verre dans ma main droite. Mais je n'avais pas le temps de répondre qu'elle faisait sa spécialité : elle s'en allait. Jade! lui fis-je après elle, et mes jambes la suivaient dehors. Automatique. Maintenant que je l'avais eu une seconde, c'était déjà trop. Et heureusement que je la suivais. A peine sortie qu'on allait l'emmerder. Dans son état, elle avait du mal à envoyer le mec boulet suffisamment sèchement pour qu'il lâche l'affaire tout de suite, le gros lard. J'allais automatiquement poser une main sur le torse du mec pour l'éloigner avec force mais pas trop, juste pour qu'il sache que je rigole pas mais pas en mode bagarre. Laisse la, mec. lui fis-je alors que Jade était déjà dans les vappes pour lui répondre. Mais elle s'éloignait encore, profitant. s'il te plaît Jade je... je viens souvent. Juste pour te voir... m'assurer que tu vas bien. j'ai toujours réussi à ce que tu me vois pas. ça.. ça me fait du bien de venir ici. je ne savais pas ce qu'elle allait dire, sûrement me hurler dessus. Tant pis. Au moins, elle était là.
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(#)Sujet: Re: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Dim 23 Juin - 15:29
La mort ne devrait pas être un facteur à prendre en compte. Je pourrais mourir demain matin dans la rue. Mais notre amour pourrait fleurir.
Quand quelqu’un nous brise le coeur, pleurer fait du bien. Même qu’on a une raison valide de le faire. Jade semblait saboter sa vie jour après jour. Peut-être qu’elle aimait le malheur, mais faudrait le rappeler à ses yeux vitreux qui semblent s’éteindre un peu plus chaque nuit après avoir dansé pour ses hommes qui la regardent comme une pièce de viande. Au moins, elle avait un peu de fric. De l’argent qu’elle ne voyait pas passer faut dire. Elle en a jamais eu assez pour y donner de la valeur et elle est trop accro pour essayer d’économiser. Dans la ruelle derrière le bar, ses veines sont imbibés de substances qui l’engourdissent. Assez pour oublier les mains qui l’ont touché à la mauvaise place quand elle était gamine et aujourd’hui pour gagner sa vie. Avant que Léo ne prenne la parole, elle s’imaginait halluciner. Ça ne serait pas une première avec les machins qu’elle consomme. Peut-être s’était-elle endormi en route pour la maison et que sa conscience lui jouait des tours durant son sommeil. Pinçant son bras droit pour s’assurer qu’elle n’a pas les yeux fermés. Arrêtes de me jouer des tours. C’est pas amusant. Jade parlait à haute voix à sa cervelle intoxiqué. Sa vie avec Léo était du passé et remettre son mirage sur sa route était de la torture. La jolie blonde assombrie par la douleur qu’elle s'engageait elle-même continua donc son chemin. Sans réaliser qu’elle le laissait vraiment en plan, qu’il était belle et bien là. Pour elle. Encore et toujours. Des mains trouvèrent ses épaules et vite un nouveau visage lui parlait. Entrant dans sa bulle un peu trop intensément. La demoiselle protestait sans trop de force. Dans ce monde qu’elle avait choisi, elle se disait que c’était normal. Et surtout, elle se disait qu’elle ne méritait pas mieux. Pourtant il revient à sa rescousse. Son imaginaire ne lui jouait pas de tour. Léo? Encore entrain de dire son prénom, mais cette fois-ci c’était en le regardant dans les yeux. C’était trop réel. Trop douloureux. Trop d’émotions qu’elle était incapable de gérer vue ce qu’elle avait consommer. Passant tout près de le prendre dans ses bras, elle fit plutôt ce qu’elle fait de mieux. Demi-tour. Elle avait honte de ce qu’elle devenait. Elle retournait à ce qu'elle connaissait bien pourtant. Les rues et la drogues se complétaient bien. Elle choisissait cette vie qu’elle gâchait un peu plus tous les jours. Personne d’autre qu’elle pour blâmer. Il parlait toujours ce Léo. Elle marchait moins vite qu’elle ne s’imaginait. Son timbre de voix lui avait tellement manqué. Un frisson parcourait sa colonne alors qu’il lui avouait encore être là. Depuis leur dernière dispute, elle ne pourrait rien dire pour le faire fuir? Elle était surement la personne la plus toxique dans son entourage et il revenait. Dos à lui, elle avait cessé ses pas. Elle devrait peut-être faire demi-tour une seconde fois. Vers lui pour crier. Pour l’embrasser. Pour le repousser, mais elle n’avait plus de force. Sans chuter ou perdre le ballant Jade retrouva le sol. S'asseyant par terre dans une ruelle salle, ses mains trouvèrent son front et s'emmêlent dans ses longs cheveux blonds. La rue avait été sa maison si longtemps. C’était presque naturel. Elle n’avait aucun droit de pleurer. Elle avait brisé son propre coeur et celui du seul qui voyait du potentiel en elle. Pourtant, les larmes qui sortaient de ses yeux étaient lourdes. Remontant à des blessures surement plus loin que son histoire avec Léo. Ça sortait peut-être là maintenant parce qu’elle était en sécurité. En sa présence, jamais rien ne pouvait lui arriver. À travers ses sanglots elle s’excusa à plusieurs reprise. Elle s’excusait pour toutes ses crises de jalousie avant la grossesse, d’avoir perdu le bébé, de l’avoir quitter et repris trop de fois. Elle s’excusait d’être celle qu’il aime puisqu’il avait terriblement mal choisi. Au fond elle s’excusait d’être brisée et par conséquent de le briser lui aussi. Elle n’a aucune idée de la durée de la crise de larme insensé dans la ruelle. Perdue dans son âme, elle n’avait pas remarqué s’il était resté ou non. Quand les sanglots se calmèrent assez pour que Jade parle, son secret qui la hante depuis leur dispute sorti. J’ai tuer quelqu’un. Comme une bombe qui n’aurait jamais dû exploser, elle avouait ce qui l’avait si changer. Il allait me tuer. C’était lui ou moi. Au final, une partie d’elle s’était peut-être éteinte avec ce coup de feu qui avait mis fin aux folies entourant Jeffrey. Maintenant, Léo devait voir qu’elle était un monstre, que ses yeux clair cachaient trop de folie pour lui. Elle ne voulait pas qu’il fuit, mais en même temps, elle voulait qu’il aille tellement mieux. Une fille stable qui le marierait un jour, qui lui donnerait des enfants. Une fille qui s’occuperait de lui aussi bien qu’il sait s’occuper d’elle. Quelqu’un qui n’est pas hanté par des démons du passé. Quelqu’un capable d’aimer comme il sait si bien le faire. @Léo P. Mills
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(#)Sujet: Re: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Dim 23 Juin - 23:38
La mort ne devrait pas être un facteur à prendre en compte. Je pourrais mourir demain matin dans la rue. Mais notre amour pourrait fleurir.
Je savais qu'elle était encore dans un état second. Je la connaissais par coeur. Et puis vu ce qu'elle me disait, quand elle me lançait de ne pas lui jouer des tours... Je le savais. Et pourtant, je ne lui en voulais pas. Je n'ai jamais pu vraiment lui en vouloir, malgré tout, je l'aimais. Et là, je n'avais aucune raison de lui dire quoique ce soit... nous n'étions plus ensemble. Je me contentais de la regarder de loin, dans un coin sombre du bar dans lequel j'avais appris qu'elle travaillait comme danseuse...Je n'aimais pas ça, évidemment, mais encore une fois je n'avais pas le choix.
Ce soir, j'étais tombé sur elle. Je ne l'avais pas voulu, je l'avais toujours évité, et c'était soudain. Je ne savais pas quoi faire. Elle répétait mon prénom deux fois, comme pour être sûre. Elle devait en avoir pas mal dans le sang. j'avais dis son prénom, moi aussi, sous le choc. Elle me regardait un petit moment, très court en fait mais qui semblait tellement long avec cette tension qui régnait en moi, et elle s'enfuit. Evidemment, je devais m'en douter. Et moi, forcément, je la suivais. Je marchais derrière elle, je ne lâchais rien, jusque dehors. Je la suivais, je dégageais un mec qui l'approchait trop. Je la suivais encore. Je ne réfléchissais plus. Je ne pensais plus à Arlo, à ce qu'il m'avait dit. Je l'aimais merde, j'aimais cette femme. Dans quelque état soit-elle. Aussi fort voudrait-elle que je m'en aille. Je n'y peux rien. Je ne peux rien faire contre ça. Je lui disais la vérité, sans réfléchir. Je lui disais que j'étais là, au loin, souvent. Que je prenais soin d'elle au loin. Que je m'assurais qu'elle allait bien. Que je n'avais jamais voulu qu'elle me voit. Que j'aimais la voir, même de loin.
Elle s'assit par terre, comme chez elle. La rue, chez elle. Je n'aimais pas ça non plus mais encore, j'avais l'habitude. J'en ai vécu des pires avec elle. J'attendais. Elle voulait dire quelque chose, je le sentais. Elle pleurait. C'est pas vrai. Elle pleurait. Je détestais ça. Je voulais la prendre dans mes bras, la sentir contre moi, la rassurer mais je restais là. Je m'asseyais à côté doucement, sans vouloir la brusquer. J'attendais qu'elle se calme, je ne l'approchais pas trop. J'attendais. Patiemment. J'attendrais des heures pour elle, elle le savait bien. Puis enfin elle semblait se calmer et elle ouvrit la bouche. Elle me dit ça comme l'horreur de l'année. Bon, j'étais sur le cul certes mais pour un tas de raisons, là. Elle avait tué quelqu'un. Et? C'est pour ça qu'elle avait fait tout ça? Elle semblait me faire comprendre ça. Qu'elle m'avait éloigné à cause de ça. Que ça la travaillait. Elle ajoutait que c'était de la défense, car sinon ça aurait été elle. Qu'il voulait la tuer. Heureusement qu'elle l'avait tué sinon je serais parti sur le moment le faire moi-même, d'ailleurs. Je restais un moment silencieux, essayant de faire le point dans ma tête. En fait j'étais abasourdi. Depuis quand c'était le genre de truc qui m'éloignait? Depuis quand si elle me l'avait dit tout de suite je ne l'aurais pas aidé à 1) arrêter de s'en vouloir et 2) la mettre en sécurité. Jamais ça n'aurait altéré quoique ce soit en l'amour et le respect que je lui porte. C'était idiot. Une excuse, une simple excuse. J'avais tué quelqu'un pour elle. Devant elle, d'ailleurs. Je m'étais blessé pour elle. Fort. Et elle prenait ça comme le pire truc ever? C'est une blague? Et? sortis-je alors en la regardant. Je voulais lui faire comprendre que dans le genre de couple qu'on était, c'était pas hyper grave. D'ailleurs, j'en profite pour ajouter qu'on était vraiment le pire des couples là dessus, à vouloir une vie normale et à trouver que de tuer quelqu'un pour se défendre c'est de la pacotille. Si tu ne l'avais pas fais, je l'aurais fais de mes propres mains. Tu le sais ça? Je marquais une pause. s'il te plaît ne me dis pas que c'est suite à ça, tout ça. Que tu es horrible, que je ne devrais pas vouloir être avec toi blabla toute ta merde là c'est à cause de ça?? Bon, ok, là c'est moi qui lève la voix. Mais merde quoi. j'ai tué quelqu'un pour toi. j'ai risqué ma vie pour toi. alors que tu te sois défendue tu pensais vraiment que moi je le comprendrais pas? oh putin. là, en fait, je devenais en colère. Après tout ce temps sans le savoir, à tourner ses mots encore et encore dans ma tête pour comprendre, je tombais sur cette explication là. Là, je commençais à lui en vouloir. C'est vrai. Alors soit tu me connais pas. Soit tu cherchais juste une excuse. Et sur cette excuse tu as crée l'excuse que tu pouvais pas être avec moi. je suis tombé amoureux de toi tu étais dans la rue. je savais ce que je faisais. là j'essayais de me remettre les idées en place. Le pourquoi je restais au fond de son bar tous les soirs. Mais là.... Tu sais quoi? T'as raison garde tes excuses de merde. Arlo avait raison. Tu aurais dû me le dire ce jour-là. J'y crois pas. Mes idées se mélangeaient totalement. Je ne savais plus ce que je disais et à quoi bon le savoir? Elle était défoncée de toute façon. c'était une hallucination. bonne soirée. fis-je en me levant pour repartir. Là, c'était l'eau qui faisait déborder le vase.
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(#)Sujet: Re: arrête de sombrer, tu brilles bien trop dans la nuit pour ça. + léade | Lun 30 Sep - 13:19
sujet clos.
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