(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Sam 29 Juin - 5:19
C'était toujours la même question qui revenait en boucle. Alors que la réponse était évidente. Il avait un super job à New-York, et une vie plutôt tranquille depuis maintenant dix ans. Et on ne lâchait pas tout du jour au lendemain juste pour la plage et le soleil. Mais visiblement Edward avait besoin de se l'entendre dire, alors il le fit en le fixant du regard se livrant totalement, bien plus même que si celui-ci l'avait "lu" à ce moment-là.
"Oui, je te cherchais ! En fait, je t'ai même attendu en me disant que tu rentrerais chez toi dès qu'ils te relâcheraient et tu ne l'as pas fait. Des centaines de fois j'ai pensé à fuguer. A partir loin de Vancouver, mais je ne pouvais pas. Parce que je me disais que tu rentrerais forcément. Alors j'ai subis en serrant les dents et en priant pour que tu rentres vite. Et quand la question de l'université à été posée, Mama Admin m'a dit Dégage Winny, le plus loin possible ! J'aurai voulu Singapour, j'ai parlé Londres à mes parents et ça a été New-York. Quand je suis parti, je me suis dit que... C'était fini, je ne te reverrai plus jamais. Et après j'ai paniqué lorsque je me suis rendu compte qu'il était impossible pour moi de retourner au Canada, et encore moins à Vancouver, sans piquer de terribles crises d'angoisse. Ça voulait dire que je n'avais plus aucune chance de te revoir, jamais ! Mes parents me disaient que t'étais toujours pas revenu et je savais pas où t'étais... Personne ne savait ! Je me disais que t'étais peut-être mort dans cet asile ou ailleurs pour ce que j'en savais !... Alors quand Sanders a prononcer ton nom, j'ai tout lâché pour venir ici."
Les mots se bousculaient dans sa bouche comme le torrent d'un barrage qui venait de céder. Mais plus que les mots, c'était les émotions trop longtemps contenues qu'il déversait hors de lui. Il y avait bien sûr le dégoût de lui-même mais pas seulement. Le désespoir d'une attente sans fin, l'angoisse d'une solitude totale dans ces jours qui se suivaient, cette peur d'apprendre un jour qu'Edward puisse être réellement mort, la honte de la fuite, la colère, l'impuissance et le désarroi de devoir continuer à vivre malgré tout, et toute cette culpabilité qui l'étouffait un peu plus à chaque jour qui passait.
C'était donc beaucoup, mais il ne prit le temps que de reprendre une inspiration pour poursuivre, bien décidé à clôturer une bonne fois pour toute tout cela. Du moins dans ce qu'il était possible d'avouer.
"Et si je ne suis pas venu te voir à l'asile, c'est parce que je ne pouvais pas. J'ai commencé à faire mes crises d'angoisse là-bas, je pouvais pas m'approcher des grilles de ce fichu hôpital ! Je pouvais pas ! J'arrivais plus à respirer, je serai tombé dans les pommes à chaque fois que j'ai essayé et Dieu sait que j'ai essayé ! J'ai appelé, on m'a refusé de te passer prétextant que je n'étais pas de la famille et que ça te perturberait de trop. Quant à écrire, il n'y avait pas de souci, mes lettres seraient bien classées dans ton dossier ! Alors dis-moi, qu'est-ce que tu voulais que je fasse !? J'ai même été voir ta mère pour qu'elle te transmette ma lettre, elle s'est écroulée devant moi en larmes et c'est ton père qui m'a demandé de partir parce qu'elle n'arrivait pas à se calmer." Alors Edward avait sans nul doute vécu l'enfer et lui n'avait certainement pas le droit de me plaindre, mais ils en avaient tous bavé. "Oui tes parents on signés, tout comme mon père a tapé du poing sur la table et m'a obligé à passer mes week-ends chez Curtis, mais... Ils pensaient bien faire. Ils le pensaient réellement."
Et il ne doutait pas que c'était cela qui tuait ses parents. Mais depuis quand ? Et surtout, comment l'avaient-il su ?...
Alors oui, il avait besoin d'un verre après tout ce déballage et ces questions qui le hantaient. Faisant un signe affirmatif alors qu'Edward lui présentait la bouteille sortie d'un tiroir de son bureau -comme quoi les clichés n'étaient pas toujours que des clichés !- il se rapprocha à nouveau du bureau, s'assit, et but une bonne gorgée de rhum. Et cela sans attendre un quelconque "Santé !" ou quoi que ce soit de ce genre.
Ce ne fut que lorsqu'il sentit la brûlure caractéristique de l'alcool le long de son œsophage qu'il se détendit enfin. Il avait parlé, beaucoup trop. Mais s'entendre dire au passé qu'il avait été le seul ami d'Edward était... du masochisme pur et simple ? Sans doute, oui. Il ne savait même plus pourquoi ça lui avait semblé si essentiel de se précipiter ici.
"Je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur." Que pouvait-il faire de plus à part présenter une nouvelle fois ses excuses ? "Mais tu n'es pas mort Edward. Tu as ta femme, ta fille, une vie où tu es heureux." A bien y regarder, celui-ci avait finalement bien plus que lui. Il savait qu'il aurait dû en être heureux pour Edward, après tout son bonheur était censé être le sien, non ? Sauf que ça ne fonctionnait pas vraiment comme ça.
Finissant son verre, il le reposa ensuite sur le bureau. Il avait repris suffisamment de forces pour aborder le dernier sujet épineux.
"Bien, on va terminer sur tout cela et ne plus jamais y revenir. Curtis n'est pas méchant, il est sadique. Il tire son plaisir dans le fait de te faire du mal, et il s'est bien amusé crois-moi. Et plus il détruit, plus il est heureux. Et si en plus, il peut se faire passer pour le sauveur aux yeux des autres, c'est juste le Nirvana pour lui. Alors oui, j'ai été assez andouille et le mot est faible pour me faire avoir par lui. Je l'ai payé chèrement et je regrette toujours de ne pas avoir eu le cran d'appuyer sur la détente. C'est mes deux regrets, toi et le fait de n'avoir jamais été jusqu'au bout. En vérité, j'imaginais toujours à quel point tu aurais été ravagé par mon suicide et je... pouvais plus. Le sujet est clos et on ne reviendra plus dessus."
Tout ça pour s'entendre dire des années après qu'ils n'étaient plus amis. S'il avait su !... Et bon sang, il aurait bien bu un autre verre.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Dim 7 Juil - 3:16
J'avais besoin de comprendre pourquoi Wayne était ici maintenant et qu'il songeait à y habiter.. Je ne pouvais pas croire que c'était à cause de moi quand même, il devait avoir un travail en lien qui le poussait à venir ici? Il commença à me dire qu'il avait attendu que je sorte de l'institution, mais que c'était jamais arrivé... Qu'il avait pensé de fuguer... C'était insensé tout ça. J'avais du mal à croire que tout cela était vrai... Comment on avait pu en arriver là? Deux âmes qui prennent des chemins différents... C'était ce que j'avais toujours cru. Je ne comprenais pas sinon pourquoi on se retrouvait aujourd'hui. Quelle en était la raison? En même temps, je ne sais pas trop s'il cherchait à me sentir coupable aussi parce qu'il était malade de Vancouver.
- Attends... J'ai encore trop de questions! C'est fou tout ça! Qui est Sanders? Et si je comprends bien, tu piquais des crises d'angoisse à cause de moi? Je regardais toujours Wayne en face, mais j'avais aussi envie de lui raconter la partie de ma vie qu'il ignorait... J'ai quitté l'institut quand j'ai eu 18 ans... J'étais majeur et je ne représentais aucun danger. Une fois dehors j'ai pris mes affaires et je suis partis vivre dans la rue. J'ai fait des petits boulots, je me suis payé une vieille bagnole et un passeport pour voyager et je suis parti aux États-Unis. Je voulais pas rester à Vancouver parce que ça me rendait malade aussi.
Il m'expliqua par la suite la cause de ses crises d'angoisse et effectivement, j'en étais la cause. Je comprenais ça... Je vivais la même chose quand quelqu'un me touchait ou bien qu'on s'en prenait à moi. Il semblait vraiment être mal pour ce qui à trait des visites. Comment je pouvais lui en vouloir quand même? Il était un gamin et il avait eu de mal... Tout ça me perturbait vraiment parce que durant toutes ses années, j'avais cru qu'il avait volontairement décidé de me tourner le dos. J'arrivais pas à le croire! - Je ne sais plus quoi dire... J'ai jamais cru que... En fait, je croyais que tu avais juste décider de me laisser tomber... Je me suis poser tellement souvent la question et puis là-bas, je me suis retrouvé avec le cerveau dans le jello avec les médicaments qu'on me refilait, c'était la grosse merde.
Je me mis à trembler légèrement, j'avais en horreur cet endroit! Jamais je ne voulais remettre les pieds là-bas. Mon ancien ami me demanda à boire et je sortis une bouteille de mon tiroir que je n'avais jamais ouverte. Une bonne vieille bouteille de rhum. Je bu en même temps quand lui et fis la grimace une fois le verre descendu dans ma gorge. Pas du tout mon genre! Ça me toucha particulièrement quand il s'excusa de ne pas avoir été à la hauteur. Puis, ajouta que je n'étais pas mort... loin de l'être.
- Mais j'aurais pu l'être avec les conneries que j'ai foutu... Puis, j'ai fait un voyage au Tibet qui m'a transformé... Je suis bouddhiste maintenant. Mais t'as raison, j'ai une belle vie... Quoique pas facile en ce moment, mais j'essaye de faire du mieux que je peux pour Eli et pour notre fille.
Il commença à me parler de Curtis et de ses agissements... Puis, de suicide!
- Qu'est-ce que tu racontes Wayne! T'es en vie... t'es là... tu dois trouver ton équilibre, ton voilier... Le suicide, ça n'aide en rien... T'as toujours été un bon vivant!
Vraiment rien, je ne comprenais pas cette obsession pour Mr. Craigs. Tout d'un coup, je me demandais ce qu'il avait pu lui faire subir en gros... Parce que je n'arrivais pas à lire ses yeux, mais son corps montrait tellement de haine et de peur aussi. Je décidai de resservir à boire à Wayne, mais cette fois-ci je n'allais pas l'accompagner. J'aurais préféré une bonne bière... Je refermai les dossiers que j'avais sortis par contre, parce qu'en ce moment, je savais que je n'arriverais plus à travailler. J'étais un peu trop mélangé dans mes émotions pour réussir à me concentrer. Je voulais pas qu'on reste sur le sujet de la mort, c'était beaucoup trop noir.
- Je dois dire que je suis vraiment étonné par tout ce que tu me dis... Je retrouve un peu le Wayne que j'ai laissé derrière moi à 15 ans... Je comprends mieux maintenant, mais c'est difficile de tout avaler d'un coup... Tu peux comprendre ça?
En gros, je voulais qu'il me laisse du temps de tout digérer ça parce que c'était difficile. Vivre tant d'années à croire qu'il se foutait de moi... maintenant c'était autre chose... Puis y'avait son coming out qui venait ajouter une couche parce que... je l'avais aimé... pas juste un peu. Ça brassait beaucoup d'émotions en dedans de moi. Ressasser le passé ce n'était pas vraiment bon, même si des fois ça nous permettait d'avancer.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Dim 7 Juil - 11:12
Non, surtout plus de questions ! C'était déjà trop, il en avait trop dit et il n'était pas sûr qu'Edward puisse en encaisser beaucoup plus. Surtout lorsqu'on savait ce qu'il restait à encaisser. Et pourtant, il supposait qu'il restait des choses à expliquer comme Sanders effectivement. Même si penser à lui était la dernière chose qu'il voulait faire en cet instant !
"Sanders a fait la même fac de Droit que moi. Pour une raison que j'ignore, il m'a toujours plus ou moins collé, comparait ses notes aux miennes et me pense son ami lorsque cela l'arrange. Donc lorsqu'il peut tirer quelque chose de moi. Généralement des pistes à creuser lorsqu'il coince sur une de ses affaires de gros sous. C'est le genre de type qui aime les paillettes et les jolies filles, et c'est pas étonnant qu'il se soit exilé ici après avoir obtenu son diplôme. Je t'avouerai que je sais même pas comment il a eu ton nom, si c'est suite à une de ses affaires ou autre... J'étais trop occupé à digérer la nouvelle et à me dire que t'étais pas mort..."
Mais plus que ses propres explications, c'étaient celles d'Edward qui l'intéressaient. Il avait dix ans de "trou" à remplir, la rue -ses pires craintes se trouvaient donc vérifiées- et un voyage au Tibet ainsi qu'une conversion au bouddhisme de retard. Et il ne pouvait même pas dire qu'il en était étonné.
"Je suis sûr que tu devais être comme un poisson dans l'eau là-bas ! Et... Ça t'a aidé ?" Le ton était hésitant, craignant presque sa réponse qu'il savait pourtant déjà savoir. "Bien sûr que oui, ça t'a aidé. Tu t'es marié..." Oui, forcément que oui, ça l'avait aidé. Bien plus qu'il n'avait jamais su lui-même le faire. Lui et sa façon si terre-à-terre de voir les choses en totale contraste avec Edward et ses problèmes de visions. Et une nouvelle fois, il se sentit totalement insignifiant dans la vie de celui-ci.
Alors oui, il avait bien besoin d'un verre d'alcool pour faire passer tout cela. Et que ce soit du rhum, et plutôt fort d'ailleurs, ne le dérangea pas plus que cela. Même si on était loin de son whisky qu'il se prenait lorsqu'il sortait à New-York tous les 36 du mois. Mais là, il en avait besoin. Réellement besoin. Il remercia Edward lorsque celui-ci le resservit. La brûlure de l'alcool lui permettait d'anesthésier -au moins un peu- ce vaste sentiment d'échec qui lui prenait aux tripes. Reposant son verre à nouveau vide sur le bureau, il fit tout de même la remarque "Wouah, c'est plutôt fort ton truc !" avant de passer à ce qui était vraiment important.
"Le Wayne de tes quinze ans est mort, Edward. Et le gars qu'il est devenu est... plutôt minable, en vérité. Un pauvre type qui s'accroche à la seule chose qu'il a pour ne pas sombrer, à savoir son boulot."
Un portrait sans concession de lui-même donc. Au moins Edward avait réussi à se construire une vie. Lui, tentait de maintenir le cap jour après jour, et sans doute davantage encore depuis qu'il avait accouru à Miami.
"Oui, je sais, j'arrive et je fiche le bazar dans ta vie. Je suis désolé pour ça aussi. Ce n'était pas voulu. Si j'avais su que tu allais bien et que tu avais ta petite vie de mari et de père de famille, je ne serais pas venu. Mais bon, on pourra toujours se voir de temps en temps en toute non-amitié..." L'alcool commençant à faire effet sur son système, il ne cherchait plus vraiment le politiquement correct. Il disait juste les choses telles qu'elles venaient, et avec toute l'amertume qu'il pouvait ressentir. "Et j'ai... envie d'avoir une vie moi aussi. Ça doit être plutôt cool... Et maintenant que je sais que tu vas bien et que tu n'as pas besoin de moi, il est temps que je passe à autre chose. Avec le Wayne de maintenant et non celui de nos quinze ans..."
Il supposait qu'il était largement temps pour lui de se lever et de partir. Il n'avait pas eu de réponse à ses questions sur ses parents mais il avait pu parler à Edward, et même boire un verre avec lui ! Et c'était bien plus qu'il n'aurait jamais pensé obtenir en venant ici. Sauf que toujours assis, il se perdait dans un passé qui aurait été tellement différent avec des "si"... Mais est-ce que cela aurait été mieux ? Assister au mariage d'Edward ne lui aurait certainement pas plu...
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Ven 19 Juil - 16:04
Je me demandais beaucoup de choses sur la vie de Wayne et maintenant il était en train de tout m'expliquer, ce qu'il faisait, pourquoi il était ici et ce qu'il voulait. J'étais un peu étonné de notre conversation pour tout te dire, j'avais beaucoup de mal avec l'abandon, mais il m'avait expliqué ce que je n'avais jamais su. Ça amenait un baume sur mes blessures, mais je ne pouvais pas dire que ça arrangeait tout.
- Ahhh donc tu pensais que j'étais mort... On voit à quel point tu crois en moi.
Il l'avait pas dit pour mal faire, mais quand même... C'est vrai à un certain moment de ma vie, j'aurais préféré être mort, mais tout ça était derrière moi. Je voulais vivre plus que jamais maintenant. Je ne savais pas vraiment qui était Sanders, mais chose certaine, je dirais que Wayne ne le portait pas vraiment dans son coeur.
- Mais non, je plaisante... Fais pas cette tête... Donc... t'es avocat si je comprends bien? Tu vas travailler ici? Pas de vente d'assurances alor! Pourquoi tu m'as raconté ça?
Wayne était difficile à suivre comme s'il avait voulu s'inventer une vie quand il m'a vu pour la première fois depuis 10 ans. Enfin, peu m'importait, je savais qu'il était autant perturbé que moi en ce moment. Je m'étais toujours bien entendu avec lui, on avait fait les scouts ensemble, on gamait, on faisait tout ensemble quoi.... puis du jour au lendemain.. Rien de rien. Ça avait bousillé le peu d'estime de moi-même que j'avais quand je me suis fait internet et que je n'ai plus eu de nouvelles de lui. Une lettre, ça aurait été suffisant pour comprendre bien des choses.
- Je contrôlais rien... ça me freinait et j'avais besoin de puiser mon énergie et la mettre ailleurs. Là, je touche sans provoquer quoi que ce soit... C'est une question de contrôle... J'y arrive maintenant... Puis, si je l'ai fait c'était pour moi avant tout, mais Elizabeth me plaisait énormément. Je ne voulais pas gâcher le tout. Elle était comme moi aussi avant... On était dans une groupe de soutien ensemble et on s'est bien trouvé je trouve.
Les révélations de Wayne me faisait réfléchir de plus en plus. C'était difficile de croire qu'il était vraiment là pour rester. Je terminai mon verre de rhum en faisant la grimace, c'était pas super bon pour tout dire! Puis, Wayne commença à dire qu'il était minable.
- T'as le droit d'être heureux toi aussi Wayne... Miami pourra peut-être t'apporter ça.. Pour se revoir, je ne sais pas trop. T'as pas mis le bazar... c'est difficile avec Elizabeth ces temps-ci... Elle a perdu la mémoire suite à un accident et je dois essayer de lui faire retrouver... Je... Je suis un peu dépassé pour tout te dire.... Mais j'essaye de rester fort pour notre fille.
Je me sentais un peu lâche quand même de lui dire ça. Il n'avait pas besoin de savoir ma vie, il... Je pense que le rhum était déjà en train de me monter à la tête. C'est fou ce que ça pouvait me revirer la tête tout d'un coup que Wayne soit là. Il était comme dans mes souvenirs, mais beaucoup plus mature.... Il avait vieillit comme moi je devais l'être aussi.
- Bon... Écoute, laisse-moi ton numéro... Je t'appellerai... Je prendrai de tes nouvelles. Ton déménagement est déjà fait?
Je tenais mon téléphone entre mes mains, prêt à rentrer son numéro de téléphone. L'envie de faire semblant de le rentrer me passa pas la tête pendant deux secondes. Mais, je ne pouvais pas faire ça... ça serait vraiment nul. Il n'avait pas pu me retrouver parce que j'étais parti loin sans laisser de trace, c'est tout... J'imagine qu'il a essayé avant non? Je me resservi un autre verre parce que là, je dirais que j'en avais encore besoin. Je demandai à Wayne s'il en voulait un autre encore.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Sam 20 Juil - 0:10
Comment ça, il n'avait pas cru en lui parce qu'il l'avait cru mort ? Il en avait écarquillé les yeux et s'apprêtait à se rebiffer lorsqu'il comprit qu'Edward le mettait en boite. Secouant la tête, il sourit soudainement amusé en se remémorant sa très brève carrière de vendeur de porte-à-porte.
"C'était des contrats d'assurance ? Je croyais que c'était des casseroles, ou des aspirateurs, je sais plus... Mais j'aurai été de toute façon un très mauvais vendeur !" Haussant les épaules dans un geste teinté de fatalisme, il se décida à expliquer ce qui lui avait pris. "J'étais stressé, et tu as cru que je venais vendre quelque chose. Alors... J'ai joué le jeu ?" Mouais, tout sauf très malin tout cela... Il fut donc plutôt content de voir la discussion partir sur un autre sujet. Ou pas.
Parce que les propos d'Edward n'étaient pas sans lui rappeler ceux d'Elizabeth lors de leur rencontre à la supérette. Et surtout son affirmation comme quoi ils seraient des âmes-sœurs... Et s'il était bien trop terre-à-terre pour porter attention à ce genre de théorie tirée par les cheveux, apprendre qu'elle pourrait elle aussi avoir des visions changeait totalement la donne. Ce qui était idiot puisqu'ils étaient mariés de toute façon, qu'ils avaient leur petite famille et que malgré l'amnésie d'Elizabeth, tout allait bien pour eux. Donc savoir que celle-ci avait les mêmes capacités qu'Edward n'y changeait pas grand-chose. Mais... Mais si, ça changeait tout. Parce que lui n'avait jamais pu être capable de "voir" le plus petit spectre ou fantôme de quoi que ce soit. Et il se sentait juste... Pas à sa place ici.
Il passa donc une nouvelle fois sur ses tendances masochistes que décidément il semblait bel et bien avoir, pour demander tout de même. Juste pour se faire davantage de mal savoir.
"Elle... Elle est comme toi ? Elle aussi... Elle peut "voir" ?"
Il se faisait l'effet d'un enfant qui aurait lâché la ficelle de son beau ballon et qui le regarderait malheureux et impuissant rejoindre les nuages et d'autres ballons, loin, très loin de ses petites mains maladroites...
Il n'était donc plus question de sourire, d'autant qu'Edward lui confiait ses doutes quant à sa capacité de gérer les choses. Et là, il n'eut aucune question à se poser avant de répondre.
"Tu gères, et plutôt bien même ! C'est Elizabeth elle-même qui me l'a dit à la supérette. Elle est peut-être amnésique mais elle n'a pas tout oublié. En tout cas pas le fait que vous soyez des âmes-sœurs, c'est ce qu'elle m'a clamé. Elle... Elle a pas oublié votre amour." Après tout, ce n'était que la vérité. Et il avait déjà assez de mal à se regarder dans un miroir pour faire davantage de mal à Edward. "Accroche-toi, même si Elizabeth ne retrouve pas la mémoire, tu peux reconstruire ta vie avec elle et ta fille. Après c'est normal que tu puisses parfois te sentir découragé ou fatigué de la situation mais... Joue à un jeu vidéo ? D'ailleurs, tu joues toujours ?"
C'était tout ce qu'il pouvait faire. Juste retrouver le rôle de meilleur ami pour quelques petits instants avant qu'Edward ne lui assure qu'ils n'étaient même plus des amis. Bien qu'en vérité, lui proposer de jouer à des jeux vidéo était un peu nul mais ce n'était pas non plus comme s'il pouvait lui proposer de faire quelque chose avec lui.
Et pourtant, il lui demandait son numéro... C'était inespéré. Et il le lui donna aussitôt ! Alors qu'il le regardait amusé, presque pouffant de rire, à sa demande sur son déménagement.
"Bien sûr qu'il est déjà fait ! Et j'ai commencé à bosser et j'ai même gagné ma première affaire ! Et je t'assure que c'était pas gagné d'avance... J'ai des collègues qui m'invitent à prendre un verre le soir, je vais sans doute me remettre à la course à pied même si je ne prendrai plus jamais le départ du marathon de New-York et je vais tenter de sortir le soir et de rencontrer des gens. Bref, c'est pas New-York mais je creuse mon trou petit à petit."
De là à se donner le droit d'être heureux, c'était une autre histoire. Mais on avait ce qu'on méritait après tout. "Ouais, j'en veux bien un autre ! Même s'il manque le jus d'orange, le petit pic avec les fruits dessus, le petit parasol en papier et les glaçons ! C'est carrément pas buvable comme ça mais on va faire avec ce qu'on a !" Et puis, c'était une soirée à boire de toute façon. Parce qu'être là face à Edward et le voir si hésitant envers lui -au moins avait-il pris son numéro, c'était déjà ça- était... douloureux. Et l'alcool était bien connu pour anesthésier.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Lun 5 Aoû - 16:07
Je savais que mon ancien ami avait parlé de la vente parce qu'il s'était inventé une raison pour me parler dans le fond. Peu importe, j'avais faiblement sourit et il l'avait bien vu que c'était ridicule tout ça. Je préférais ne rien ajouter de plus là-dessus, de toute façon c'était mon genre de faire la même chose. Puis, on parla un peu d'Elizabeth, après tout, elle était toute ma vie et j'imagine qu'il était curieux de la connaître? Enfin, je crois qu'il voulait juste vérifier si j'étais bien avec elle.
- Elle? Non... Elle a eu beaucoup d'ennuis lors de son adolescence donc elle est restée traumatisée... mais non, elle ne peut pas voir ce que moi je vois des fois et c'est tant mieux, je souhaite ça à personne dans le fond.
Je lui parlai du problème d'amnésie de ma femme et contre toute attente, il m'encouragea à continuer, de ne pas lâcher. Disons que ça faisait du bien de se faire dire ça par quelqu'un. Il était bien le premier qui me disait ça et je l'appréciais beaucoup même si je ne voulais pas lui dire maintenant. Avec Elizabeth c'était compliqué oui, mais j'avais toujours espoir de retrouver celle que j'avais épousé. Là, elle était un peu loin de celle que j'avais connu. Je crois fort en mon amour pour elle et je veux que ça continue comme ça.
- Heu... non... je n'ai pas vraiment eu de fric pour jouer en fait par après et je n'avais pas de logement. Les priorités ont changés.... Et toi, tu joues toujours? Je t'imagine avoir une console ou passer tout ton temps sur l'ordinateur pour gamer.
Comme le bon vieux temps quoi. On pouvait passer des nuits à faire ça sans se fatiguer. Wow, c'était vraiment dans une autre vie. Maintenant, je me consacrais vraiment à ma famille. Je lui posai donc des questions sur son déménagement, sur ce qu'il faisait et tout. Apprendre qu'il était avocat, ça sonnait vraiment drôle dans mes oreilles.
- Toi courir un marathon?
Je pense qu'on devait être les plus mauvais sportifs de l'école au complet. Personne ne voulait nous avoir dans une équipe tellement on était nul. Il avait l'air d'avoir déjà des amis et tout... donc tant mieux pour lui si ça vie avait toujours été belle ou plus facile. Je lui resservis à boire même s'il faisait son difficile sur mon alcool en ce moment même.
- Je suis allé à New York, j'ai bien aimé, les touristes ne font pas bien attention, je me suis fais beaucoup de fric là-bas. Pas honnêtement, mais quand même...
Un avocat et un voleur dans la même pièce, on aura tout vu. J'avais bu voilà ma petite raison pourquoi je faisais des confidences qu'il ne méritait pas de savoir... Ou au contraire, il allait peut-être prendre conscience que ma vie avait été vraiment difficile. Mendier, voler pour survivre. Je soupirai, je pense que lui resservir un verre avait été une erreur... Je le regardai pendant quelques secondes sans rien ajouter, lui me regardait tout en buvant aussi. C'était tellement étrange de le voir devant moi. - Tu sais que ça ne pourra plus être jamais pareil quand même?
J'avais beaucoup souffert de son abandon, lui pardonner immédiatement c'était impossible. Il le savait, mais il savait également que ça ne pourrait pas durer éternellement. Nous avions un passé qu'on ne pouvait pas oublier tous les deux.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Mar 6 Aoû - 2:05
Ainsi Elizabeth ne pouvait pas "voir" non plus... C'était très idiot -surtout au vu de la situation puisque après tout elle était mariée à Edward, elle !- mais il en était soulagé. Il n'était finalement pas le seul à ne pas pouvoir se placer à la hauteur d'Edward. Et il ressenti aussitôt la piqûre de la culpabilité parce qu'il aurait certainement mieux valu pour Edward justement, d'avoir quelqu'un avec qui partager ses expériences. En vérité, il aurait tout donné pour pouvoir "voir" lui aussi.
"J'ai abandonné les jeux vidéos du jour où tu as été interné. Sans toi, ça n'avait plus d'intérêt..." L'alcool lui montait à la tête, il le sentait. Mais il n'avait pas envie d'arrêter de boire parce que cela revenait à devoir se lever et partir d'ici. Et ça, il ne le voulait pas. Il voulait pouvoir grappiller encore quelques minutes, autant de minutes qu'il le pouvait, alors qu'il fixait Edward d'un regard un peu perdu dans le vague, accroché à des souvenirs étonnamment vivaces. "...Sans toi, tout avait perdu son intérêt."
Ce n'était pas pour rien qu'il avait tant inquiété ses parents... Soupirant, il s'obligea à revenir au moment présent pour expliquer dans les très grandes lignes.
"Mais je suis tout le temps sur ordi, oui. Soit pour le boulot, soit pour le forum. Je donne des conseils juridiques aux gens qui en ont besoin. Rien de bien folichon mais si ça peut aider..." Et il allait s'arrêter là dans les explications. Parce qu'il n'était évidemment pas question de donner davantage de détails. Ce qui s'était passé, il l'avait en quelque sorte mérité et il ne tenait vraiment pas à ce qu'Edward tombe là-dessus.
Pour sourire amusé devant la surprise toute légitime d'Edward. Il aurait d'ailleurs été le premier à réagir ainsi si on lui avait dit un jour qu'il irait courir par plaisir. Bien que non, ce n'était jamais par plaisir. C'était... un exutoire. Certains prenaient de l'alcool ou de la drogue, lui enfilait ses Running... C'était plus sain mais ça n'aidait pas davantage pour faire face à ses propres démons.
"Hey ! J'ai dit que je prenais le départ, pas que je le terminais ! La marathon est une institution chez les avocats de New-York, il faut y participer juste pour avoir de quoi parler à la machine à café. Mais c'est un bon exutoire..."
Ne voyant rien de particulièrement passionnant à parler de course à pied -pas plus que de la pratiquer d'ailleurs- il s'intéressa très vite aux activités illicites d'Edward. Il savait pour avoir discuté avec nombre de jeunes fugueuses sur le site que vivre dans la rue amenait à toutes sortes de sollicitations plus ou moins hasardeuses. Mais toutes illégales et surtout dangereuses. Et qu'Edward ait pu s'en sortir seul par lui-même était vraiment digne de respect. Il ne réfléchit donc pas à deux fois alors qu'il lui proposait. "Si tu as de vieilles affaires qui ressortent et que tu as besoin d'un avocat, appelle-moi. Mon domaine est plus les affaires de viols et d'agressions sexuelles, voire de divorces et les gardes d'enfants mais je te défendrais. Et lorsque je ne gagne pas une affaire c'est vraiment parce qu'il n'y a aucune faille nulle part..." Et s'il s'en vantait de façon si naturelle, c'était bien parce qu'il se savait bon dans ce qu'il faisait. Il enchaîna d'ailleurs très rapidement alors qu'il posait un regard curieux mais sans aucun jugement sur Edward. "Tu faisais quoi ? Juste pour que je sache sur quoi ça pourrait se jouer..."
Avant de lui faire un petit sourire désabusé à son énième avertissement.
"Je sais bien que ce ne sera plus jamais pareil... On n'a plus quinze ans et... Tu as toutes les raisons de me haïr." Et cela même si Edward ne savait pas encore de quoi il était réellement coupable. "Mais... Ouais, j'aimerais bien connaitre le Edward qui a galéré et a dû batailler seul pour survivre." Pour rajouter cependant rapidement. "Mais si ça ne te pose pas de problèmes avec Elizabeth ! Je ne suis pas vraiment sûr qu'elle m'apprécie beaucoup..." Et là, c'était juste la meilleure blague de l'année ! Mais il restait cependant sincère dans le fait qu'il ne voulait pas faire davantage de mal à Edward. Quitte à devoir faire avec la douce et gentille Elizabeth... Après tout, si c'était la condition pour pouvoir rester aux côtés d'Edward...
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Sam 21 Sep - 18:13
Vraiment tout ce que me disait Wayne, c'était comme si j'étais en train de rêver ou bien cauchemarder, je n'étais pas certain du bon terme à utiliser en ce moment. Mon ancien ami semblait perturbé par ce qui m'était arrivé, mais en même temps je lui en voulais pour ce qui s'était passé. J'avais toujours cru qu'il avait été un lâche, qu'il avait tout simplement voulu terminer notre amitié une bonne fois pour toute une fois que j'ai été interné. Sa révélation sur les jeux vidéos me surpris énormément. Je sentais déjà la chaleur monter au visage par le fort qu'on venait d'avaler.
- Wahh... J'aurais jamais cru ça...
Puis, il me mentionna enfin ce qu'il faisait comme travail et je pu me dire qu'il avait quand même bien choisi et réussi. Il avait surement plus qu'un diplôme en poche et il gagnait pas mal plus d'argent que moi en deux ans... Être détective privé ça avait du bon, mais je ne pouvais pas inventer des clients. Puis, être médium c'était aussi une question de croyance et de clients. Le fait qu'il me parle de courir un marathon avait fait descendre encore plus la tension. Je ne l'imaginais pas ainsi et j'avais bien raison.. il ne terminait pas les courses.
- Ah... voilà! Je m'étais dit que tu appréciais peut-être le sport maintenant... Je vais au gym... 2 fois par semaine... Mais ça c'était juste pour savoir me défendre...
Parce que j'étais un peu comme une pâte molle dans le fond. C'est grâce à Chris et Lukas que je m'étais mis à l'entrainement et je dois dire que je me sentais pas mal plus en forme qu'avant. Je mangeais toujours autant de fast food, mais bon... au moins je le dépensais un peu plus. Tout de suite, je voulu parler que moi aussi j'avais été à New York, mais j'en avais un peu trop dit parce qu'il me questionna aussitôt sur mes activités... disons malhonnêtes.
- Ah... Je crois pas que ça soit le bon moment pour parler de ça et de toute façon, je ne crois pas que j'en entendrai parler, mais puisque je travaille beaucoup sur des "tromperies", je leur ferai savoir que tu es un avocat qui pourrait s'occuper s'il y a demande de divorce ou séparation.
Le silence emplit de nouveau la pièce, je regardai mes mains qui touchait doucement le clavier de mon portable et je soupirai. Plus rien ne serait jamais pareil et je pouvais bien comprendre.
- Elizabeth s'en fait pour moi... Elle sait bien ce qui s'est passé.... Du moins... Elle... C'est compliqué! Mais elle est la personne la plus généreuse et la plus gentille que je connaisse.
Je souris doucement en disant ça, elle était parfaite... le fait que sa mémoire ne revienne pas, me rendait triste, mais je gardais bon espoir.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Lun 23 Sep - 4:48
Pourquoi Edward en était-il si étonné ? C'était pourtant évident qu'il n'avait toujours fait les choses qu'en fonction de lui. Les jeux vidéos comme le reste d'ailleurs. "Edward... J'ai toujours fait les choses parce que tu les faisais. Tout le temps. Alors lorsque tu n'as plus été là, j'ai... arrêté de vivre, je crois. Mais je devais toujours aller à l'école malgré tout. Malheureusement..." L'école qui avait été son enfer personnel avant que tout ça ne se déplace à la maison lors de ces jours de repos. Et alors qu'il aurait voulu rejoindre Edward, sans parvenir pour autant à s'approcher de l'hôpital psychiatrique... Il y avait tant de choses qu'Edward ne semblait pas savoir, et d'autres qu'il ne voulait surtout pas que celui-ci apprenne !
"Non, j'aime toujours pas le sport ! On détestait ça tous les deux, on aurait quand même pas pu changer à ce point-là..." Il était persuadé que non. Que c'était Edward qui voulait se persuader que les choses ne seraient plus jamais pareilles entre eux, ce qui serait sans doute le cas maintenant que celui-ci était marié et père de famille. Mais pas au point de ne pas retrouver leur complicité d'antan. Parce que lui voulait y croire, et d'autant plus lorsque Edward se tenait là à boire avec lui. "Je crois qu'il faut juste nous laisser du temps pour repartir sur une autre base parce que bien sûr, ce ne sera plus jamais comme avant mais..." Si l'alcool aidant, il s'était montré décidé dans ses propos, bien vite son ton se fit plus hésitant. "Mais je vais rester ici de toute façon alors on pourrait essayer ?... Bon sang, t'étais mon meilleur ami, le seul que je n'ai jamais eu et..." Et ils en étaient là aujourd'hui à se comporter comme des étrangers. Et à refuser de parler de leurs propres expériences négatives.
S'obligeant à plus de recul, et surtout de modération dans son ressenti, il acquiesça à la proposition d'Edward. "Oui, bien sûr. C'est mon domaine en plus donc si je peux t'aider, ou aider tes clients, je le ferai."
Tout comme il serait là à chaque fois qu'il aurait besoin de lui. Même s'il s'agissait d'Elizabeth. Il l'écouta donc une nouvelle fois parler de sa si merveilleuse femme alors qu'il finissait son verre et qu'il resta là à jouer avec. Alors qu'il lui répondait on ne peut plus sincèrement. "Je n'en doute pas. Si tu l'as épousée, c'est que c'est forcément quelqu'un de formidable. Ne perds pas espoir, ça va peut-être s'arranger..."
Et c'était bizarre de se montrer si rassurant par rapport à Edward alors qu'il pensait exactement le contraire pour ce qui était de sa propre situation. Parce qu'il ne voyait vraiment pas comment les choses pourraient s'arranger pour lui. Et au lieu de s'éloigner d'Edward pour se préserver un minimum, voilà qu'il lui avait demandé de renouer davantage le contact. Comme si ce n'était pas assez dur comme cela. Il allait vraiment finir par croire que Curtis avait eu raison à son sujet... Mais si Edward était si bien avec Elizabeth alors que pouvait-il faire contre ça ?
Reposant le verre à nouveau vide sur le bureau, il en secoua la tête. "Je crois que j'ai beaucoup trop bu. Et c'est pas l'idéal d'avoir ce genre de conversation dans cet état. Je vais finir par te raconter n'importe quoi..." C'était sans doute le moment pour se lever et prendre congé. Mais... Il resta assis sans donner l'impression de vouloir bouger un jour, pas certain de savoir quand il pourrait revoir Edward... Prenant appui sur le dossier de la chaise, il en ferma les yeux tentant de faire passer le vertige de l'ivresse...
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) | Sam 26 Oct - 1:25
C'est difficile de croire tout ce que Wayne pouvait me dire. En même temps, je me souvenais que tous les deux, nous n'avions aucun secret et on pouvait tout se dire. Tout ça s'était terminé le jour où j'ai été interné. Comment devais-je prendre ce qu'il me disait sur les événements? J'étais un peu confus et surtout j'avais besoin de temps pour réfléchir à tout ça. Il avait continuer sa vie comme si de rien n'était, mais il venait de dire qu'il avait arrêté de vivre sans moi. C'était incroyable comme révélation... en même temps, il était un gamin comme moi je l'étais. Qui aurait cru qu'on parlerait de sport?
- On s'y fait à la longue... Mais je comprends ton point de vue!
J'étais loin être doué et même si j'allais au gym, je dirais que je n'étais pas un grand sportif pour autant. Je ne pratiquais aucun sport d'équipe. Puis, la conversation revint sur notre amitié. C'était pas facile à entendre, mais il avait quand même raison... Il allait habiter ici et sans doute que j'allais le revoir plus qu'une fois. Après tout, ça faisait déjà 2 fois que je le revoyais. Je pris une gorgée d'alcool que je laissai tourner dans ma bouche avant de me décider de l'avaler.
- Oui... Je veux dire... Non...... Oui! Je crois que je ne suis juste pas fixé encore.
Seul le temps arrange les choses non? Je ne digérais pas encore bien ses révélations. Il pouvait bien me donner du temps non? Mon partenaire de boisson finit son verre et s'empressa de me dire qu'il devrait arrêter de boire parce qu'il pourrait dire n'importe quoi... - Dire quoi? Tu disais déjà pas mal n'importe quoi à 15 ans....
On se regarda un instant avant d'éclater de rire... C'était un peu n'importe quoi je dirais, mais ça faisait tellement de bien de rire comme ça. Vraiment, je n'avais pas beaucoup d'amis dans ma vie, mais je peux dire que Wayne avait toujours été le meilleur que j'avais eu... Sans oublier Kenneth ou Lukas bien entendu... Ce n'était pas pareil du tout. Wayne était plus comme moi. C'était spécial... mais bon, je lui en voulais.. il y avait une petite barrière qui s'était installée entre nous deux. Je ne pouvais pas tout oublier d'un coup, mais l'alcool en ce moment aidait à retrouver la complicité.
- Bon... Je sers ça... Je dois rentrer Elizabeth va m'attendre sinon... Je te recontacte?
Une bonne façon de me laisser le temps nécessaire avant de le rappeler. Parce que oui, j'avais l'intention de le refaire parce que Wayne... c'était Wayne quoi! Je lui en avais voulu beaucoup, mais il venait de m'ouvrir les yeux sur plein de choses dont je n'avais pas pensé.
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(#)Sujet: Re: Confrontation avec le passé (ft Edward) |