(#)Sujet: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Mar 28 Mai - 21:00
On pardonne tant que l’on aime.
Depuis l’incident au gala durant lequel j’avais malencontreusement croisé Timothy, nos contacts avaient été plutôt restreints. Je ne lui envoyais des messages que pour convenir des moments qu’ils passaient avec Charlotte et la baby-sitter se chargeait de la récupérer la plupart du temps chez lui pour la ramener à la maison ensuite. Je voulais pas priver ma fille d’une relation avec son père à cause d’une engueulade d’adulte. Elle n’avait pas à en payer le prix. Mais bon c’était vraiment pas l’idéal. Et puis je trouvais ça pesant cette distance qui s’était installée entre nous. Malgré toutes les choses qu’il m’avait dites et qui m’avaient profondément blessée, je ne pouvais m’empêcher de penser à Tim. Ça me rendait triste de ne plus le voir, de ne plus lui parler, de ne plus l’avoir dans ma vie … Peu importe ce qu’il représentait pour moi il avait réussi à prendre sa place.
J’avais donc décidé de prendre mon courage à deux mains et de me rendre chez Timothy un soir où je savais qu’il gardait un peu Charlotte après l’école. La baby-sitter avait récupéré notre fille quelques dizaines de minutes plus tôt et j’avais donc le champ libre. Il était hors de question que je mêle Charlotte à la conversation que je voulais avoir avec son père. Je sonnai à la porte de son appartement et la porte s’ouvrit. Je le vis surpris de me voir. « On doit parler, c’est important. » Je n’attendis pas une réponse de sa part et entra sans même sa permission. Dans le fond, je craignais qu’il me claque la porte au nez et j’avais besoin qu’on discute. On avait laissé une bonne grosse semaine tasser les choses et j’espérais que nous avions assez digéré chacun pour pouvoir parler calmement sans se hurler dessus. Du moins c’était mon intention. « Ecoute, je suis désolée si j’ai été blessante avec toi, si j’ai été maladroite dans ce que j’ai pu dire ou faire, c’était vraiment pas mon intention. Que ce soit dans le faite que je t’ai dissimulé la vraie source de mes revenues ou bien pour l’autre soir quand … tu sais quand on a couché ensemble. » Je regrettais surtout la deuxième chose plus que la première. La première j’avais juste essayé de m’en sortir au mieux dans la vie, certes pas de la bonne des façons mais j’avais trouvé une solution pour vivre avec ma fille dans un cadre agréable. La deuxième, avec du recul et après ce qu’il m’ait dit je me disais que j’avais peut-être pensé qu’à me protéger, trop égoïstement, et je n’avais pas pris la peine d’en savoir plus sur ce que Tim ressentait en réalité. J’aurais dû. « Ça me soûle vraiment qu’on soit en froids tous les deux, sincèrement. Je sais pas comment et quand mais t’as pris de la place dans ma vie mais c’est le cas … » Je croisai mes bras sur ma poitrine et tournai le regard vers un la fenêtre du salon. J’étais pas du genre sentimentale mais je savais que si je voulais recoller les morceaux avec Tim il allait bien falloir que je me mette un peu à nu et que je fasse preuve de sincérité, quelle qu’elle soit.
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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Jeu 30 Mai - 19:56
On pardonne tant que l’on aime.
Voilà une semaine que ce fichu gala se charité avait eu lieu, une semaine que j’avais appris le boulot d’Helena, et une semaine qu’on s’était pris la tête à propos de tout ça. On ne s’était pas revu depuis tout ça. On parlait exclusivement de Charlotte par sms et quand j’allais la récupérer où que je m’occupais d’elle, j’avais toujours affaire à sa nounou par la suite. Ca ne changerait sûrement pas puisque je n’étais pas près à faire le premier pas et elle non plus. Puis pour dire quoi ? J’avais réagi comme un con, j’en avais totalement conscience, mais en même temps j’aurais dû lui dire quoi « Oh cool comme métier, c’est dans le social, c’est ça ? » Bref, j’aurais mieux fait de ne pas aller à cette soirée. L’ignorance aurait rendue les choses plus simples.
Puis comme si ça ne suffisait pas, il y avait mon collègue qui était venue s’excuser dès le lendemain en me disant qu’il ne savait pas que c’était mon ex, sinon, il n’aurait jamais osé. Je m’en foutais pas mal de ses excuses. Je trouvais ça déjà moche avant de savoir que c’était Helena. C’était pire maintenant. Je n’avais qu’une envie, lui mettre mon poing dans sa gueule. Seulement, je tenais trop à mon boulot pour ça.
Charlotte était partie depuis quelques minutes lorsqu’on frappa à la porte. J’ouvris sans prendre la peine de regarder de qui il s’agissait. Grossière erreur. C’était Helena. Je ne m’attendais pas à elle et n’était clairement pas prêt à lui faire face. « Je ne suis pas sûr qu… » commençais-je, mais avant même que j’ai pu terminer, elle rentra dans mon appartement. « Okay, parlons. » soupirais-je. Je la laissai parler, sans la couper. Elle était embêtée que soyons si distant l’un de l’autre. Mais en même temps je voyais mal comment cela pourrait changer. « Ecoute… crois-moi, ça m’embête autant que toi, mais… je vois pas ce qu’on pourrait changer. Tout ça, ça fait beaucoup pour moi, et je parle pas seulement de ton boulot. Ca j’ai bien compris que t’as fait ce que t’as pu. Ce que je veux dire, c’est que toi tu ne te souviens pas… mais moi si. Et c’est plus dur que je ne l’aurais pensé. Je pensais avoir tourné la page « Britany » il y a des années et puis… te voilà de retour et … ça chamboule tout. » Je ne pensais pas en dire autant et pourtant, me voilà bien lancé. « Je… Tu sais quoi ? Oublie ça. J’ai réagi comme un con l’autre soir et j’en suis désolé. Je n’aurais jamais dû te dire tout ce que je t’ai dit. » terminais-je. Mes excuses étaient nulles, mais vraiment sincères.
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Ven 31 Mai - 1:10
On pardonne tant que l’on aime.
J’avais pris mon courage à deux mains, je m’étais rendu chez Timothy pour essayer d’arranger les choses. Je savais que je n’y arriverais sans doute pas avec quelques excuses mais il fallait bien que j’essaye. Je ne lui laissais pas le temps de me claquer la porte au nez lorsqu’il ouvrit celle-ci et je rentrai chez lui en m’excusant de ce que j’avais pu lui faire. Je fus un peu soulagé lorsqu’il se décida à prendre la parole tout de suite après moi. Même si ces premiers mots ne m’inspirèrent pas confiance pour la suite, il se rattrapa avec des excuses qui semblaient vraiment sincères. Mais ce qui me toucha plus encore c’était sa façon de parler du passé et du présent ensemble. Qu’il n’avait sans doute pas réussis à tourner la page de notre ancienne relation. Je ne savais pas trop quoi faire de ce qu’il me confiait. Je n’étais pas ce genre de fille à se jeter dans les bras d’un homme alors qu’il tentait de dévoiler ses sentiments. J’étais prudente, en faite même peut-être peureuse quand il s’agit de sentiments. De toute façon, est-ce que c’était ça qu’il espérait de moi ? J’en savais rien. Il disait des choses sans vraiment les dire et c’était alors difficile de savoir. Je me rendis compte que Timothy attendait une réaction de ma part suite à ses excuses. Je me redressai un peu, reprenant le contrôle de mes pensées pour me reconcentrer sur la réalité. « Je vais pas nier que t’as agi comme un pauvre type au gala, mais je peux pas non plus t’en vouloir. Je sais que ce que je fais est pas correct et je me doute que je suis loin de l’image de Britany, mais je suis pas parfaite, ma vie est imparfaite mais je fais au mieux pour m’en sortir. Crois-moi quand je te dis que je veux me sortir de ce job. Ça parait peut-être être de l’argent facile mais ça l’est pas et je veux donner une bonne image de moi à Charlotte lorsqu’elle sera en âge de comprendre comment je gagne ma vie. » Je soupirai et fit quelques pas vers son canapé. Je me posais dessus et posa mes mains sur mes cuisses. J’hésitai à aborder la question de ses sentiments que j’avais cru comprendre dans ses paroles. Je ne savais pas si j’avais tellement envie de faire face à la réalité. Quelques fois l’ignorance était beaucoup plus facile à vivre. Quelque chose me poussa néanmoins à le faire. « Quand on a couché ensemble, je me suis pas servi de toi. Cette nuit-là, c’était sincère je jouai pas à un jeu avec toi. Je sais pas trop ce qui t’as fait pensé ça. Est-ce que c’est à cause de ce que je t’ai dit ? Que je voulais que ça reste comme c’était entre nous ? Je l’ai bien vu que ça t’avais froissé … » Juste après lui avoir dit cela, il avait quitté le lit alors qu’il était prêt à rester avec moi quelques minutes auparavant. Je n’avais compris son soudain changement de comportement. Je m’étais dis qu’il m’en parlerait sans doute le lendemain, mais il avait pris la fuite. Il disait qu’il devait aller travailler mais je savais que c’était un prétexte pour ne pas se retrouver en face de moi. Et puis les jours avaient passés et on avait pas reparlé de cette nuit-là, alors j’avais laissé tomber.
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Dim 2 Juin - 11:23
On pardonne tant que l’on aime.
Helena était là devant et pourtant, je n’avais rien à lui dire. Ou plutôt, au contraire, j’avais trop de choses à lui dire et je ne savais pas par quoi commencer. Je n’étais pas doué pour les belles paroles. J’étais plutôt maladroit et de toute façon, j’avais déjà assez fait de dégât la semaine avant. Pas besoin d’en rajouter encore plus. Par chance, c’est elle qui prit la parole en premier. Elle s’excusa d’avoir agis comme elle l’avait fait. Sa réaction n’était pas la pire. C’était moi qui, de nous deux, avait agis comme un con. Ma colère avait pris le dessus et j’avais eu du mal à maitriser les mots. Aujourd’hui, avec le recul, c’était différent. Du moins, je l’espérais. Je m’excusai à mon tour, avant qu’elle reprenne la parole. Elle faisait ça pour s’en sortir, pour assurer un bon avenir à Charlotte et je n’avais pas mon mot à dire. Elle était assez grande pour décider. Je n’étais pas obligé d’être d’accord, mais je devais l’accepter. « Je sais… je continue de penser que ce n’est pas la solution, mais… j’ai compris, ne t’en fais pas… Sache que si tu as besoin, je suis là. C’est tout. » terminais-je.
Elle s’installa alors sur mon canapé et je compris que la discussion n’était pas terminée. J’avais trop parlé quelques minutes auparavant et je m’en mordais déjà les doigts. Je soupirai avant de prendre la parole, tout en m’installant sur le fauteuil situé à sa droite. « C’était pas ce que tu as dit, c’est la façon de le dire… Enfin, y a peut-être le fond aussi, mais… on s’en fiche de toute façon. Ce qui est fait, est fait. On va pas y revenir dessus. » Du moins, je n’en avais pas envie. C’était évident qu’elle m’avait blessé. Je m’étais fait jeter comme un vieux mouchoir sale. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se passe un truc ensuite, non. Ce soir-là, j’avais conscience que ce n’était simplement que du sexe, mais… elle avait balayé tout ça d’un revers de la main. Dans tous les cas, j’avais saisi le message et puis c’était mieux ainsi. Il n’y avait pas que nous dans l’histoire, mais aussi Charlotte et je n’avais aucune envie de la faire souffrir. Et puis au fond, peut-être n’était-ce simplement que de la nostalgie de ma part.
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Lun 3 Juin - 20:15
On pardonne tant que l’on aime.
Timothy disait avoir compris les raisons qui m’avaient poussé à me lancer dans mon job actuel. Je ne savais pas dire s’il était vraiment sincère, s’il comprenait ou bien c’était juste une façon de faire que mes choses s’arrangent … En tout cas lorsqu’il me dit qu’il était là en cas de besoin je sentais que c’était a vérité, que je pouvais m’appuyer sur lui si j’avais besoin. Mais des excuses pour ce qui s’était passé ne suffisait pas. J’avais besoin de comprendre ce que Timothy ressentait, même si je ne savais pas si j’étais vraiment prête à entendre les choses. Je lui demandai si mes paroles l’avaient un peu froissé, ce qui avait pu lui faire croire que je m’étais servi de lui le temps d’une nuit. Après je m’étais mal exprimé, maladroitement. Il semblait hésiter à se confier sur le fond de sa pensée, je savais qu’il ne disait pas tout ce qu’il avait sur le cœur.
« Au contraire, on doit revenir dessus. Ça t’a blessé et je suis désolée. Je voulais éviter qu’au contraire que tout se complique entre nous. Je voulais mettre les choses au clair pour pas qu’il y ait de malentendus, mais en faite j’ai rendu les choses gênantes et c’est vraiment pas cool, alors si on va en parler. »
Je fixai le jeune homme qui s’était assis à côté de moi. Mon ton était sans appel, je ne changerais pas d’avis sur mes propos. Je ne voulais pas gâcher la relation que nous avions pour un moment intime que nous avions partagé. Et puis il y avait ce qu’il venait de dire, qu’il n’avait sans doute pas totalement tourné la page avec moi, ou mon ancienne moi en faite. Cela lui avait apparemment ravivé des sentiments de ce que je pouvais comprendre entre les lignes.
« Je t’en ai pas parlé mais le jour de noël j’ai fait un rêve. En faite c’était plutôt un souvenir je crois. De toi plus jeune avec moi entrain de se chamailler alors qu’on bossait nos cours. C’était plutôt mignon je dois dire. Ça m’a laissé avec un sentiment assez étrange … » Je me mordis la lèvre doucement et continuai. « J’ai plusieurs fois refais ce genre de rêve depuis. Des bribes de souvenirs souvent nous concernant mais pas que. J’ai l’impression que mon cerveau se déverrouille pour me laisser entrevoir mon passé, mais c’est super bizarre parce que j’arrive pas à me reconnaitre. Ce n’est pas moi, enfin pas celle que je suis aujourd’hui. J’arrive pas à me reconnaitre. Je suis différente de celle que j’étais et je pense que tu dois pouvoir le confirmer. »
Je relevai ma tête qui s’était baissé sur mes mains pendant que je parlais. J’arrivais pas trop à discerner ce que pouvais bien penser Timothy. Son visage était quelque peu impassible, peut-être quelque part, y voyais-je quand même un peu d’étonnement ?
« Je ne sais pas ce que tu attends de nous Timothy, de nous deux mais ce ne sera jamais exactement comme avant. J’ai changé mais tu as sans doute changé aussi et je ne voudrais pas que tu tombes dans de faux espoirs, je veux dire que tu penses que … que je pourrais être une petite-amie parfaite comme dans le passé. Je ne sais pas l’être. Je ne l’ai jamais été pour personne depuis mon accident … »
Je me levai du canapé et m’approcha de la fenêtre, pointant mon regard vers l’extérieur sans vraiment regarder ce qu’il s’y passait. Je voulais juste fuir son regard que je sentais me suivre. J’avais le cœur qui battait fort dans la poitrine. Je sais pas si j’avais bien fait de m’ouvrir tant.
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Mer 5 Juin - 14:17
On pardonne tant que l’on aime.
Helena était là et elle voulait discuter. J’avais espéré que la discussion tourne seulement autour de notre dispute de l’autre jour et de son boulot, mais non… Ceci avait été balayé du revers de la main, comme si au final ce n’était pas ça le fond du problème. La discussion portait plutôt sur aventure et ses propos qui m’avaient blessé. Je tentais de dire que c’était du passé et que nous n’avions pas à revenir dessus, mais Helena n’était pas de cet avis. Je soupirai. Je n’avais aucune envie de parler de ça avec elle car j’avais bien compris qu’elle ne partageait pas les mêmes sentiments. « Je t’assure, c’est bon. » tentais-je une dernière fois. Peine perdue. Elle avait peut-être changé sur certains points après toutes ces années, mais elle était toujours autant têtue.
Elle me parla alors d’un rêve, qu’elle avait fait le soir de Noël, mais dont elle ne m’avait pas parlé. Ce qu’elle me racontait, nous ressemblait bien. Du moins au nous de l’époque. On se chamaillait beaucoup pour un rien. « Tu râlais beaucoup parce que je bossais pas et t’empêchais de bosser. » Je n’avais jamais vraiment aimé l’école et même si c’était plutôt égoïste, je faisais en sorte que mes amis ne travaillent pas en ma présence. Elle continua son récit et semblait perplexe face à son ancien « elle ». Elle avait changé et je n’étais pas certain que cela soit seulement à cause de son amnésie. Elle était adolescente à l’époque et avait grandi depuis. On change en grandissant. Moi y compris, même si, contrairement à elle, je n’avais pas perdu la mémoire. « Non bien sûr que t’as changé, mais t’as pris aussi 10 ans. Il ne faut pas l’oublier. On change en grandissant. Moi aussi j’ai changé. Alors oui, forcément, le changement est peut-être moins net que pour toi, mais ce que je veux dire, c’est que, tu n’as pas à te questionner autant sur ton passé. On change tous. » La bonne nouvelle c’est que petit à petit quelques souvenirs lui revenaient. Bien sûr, ce n’était qu’un début et peut-être que ça s’arrêterait là, mais j’espérai pour elle qu’elle arrive à se souvenir un jour. On a tous besoin de savoir d’où on vient et qui on était. Puis oublier ses parents, sa sœur… Non, j’avais bon espoir qu’elle se rappelle d’eux !
La discussion s’était finalement tournée sur son passé et ce n’était pas pour me déplaire. Du moins c’est ce que je croyais au début. Au final, ce n’était que pour revenir sur notre relation. Me voilà encore en train de soupirer. La jeune femme se leva et se dirigea vers la fenêtre. « Ecoute, j’attends rien. J’ai bien compris ton message et t’as sûrement raison. Il faut penser à Charlotte et ça s’arrête là. » Et je le pensais vraiment. Penser à ce que je voulais, n’était pas raisonnable. Je devais penser, où plutôt, nous devions penser au bonheur de Charlotte.
Ses dernières paroles raisonnèrent dans mon esprit. La perfection n’existait pas et j’étais persuadé que c’était l’imperfection qui faisait la beauté d’une personne. « Ca va paraitre cliché mais… personne n’est parfait. On a tous nos défauts. Alors si tes anciens mecs n’ont pas su les accepter, c’est qu’ils sont cons. »
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Mer 5 Juin - 14:58
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J’étais frustrée parce que je m’étais ouverte à Timothy mais lui ne semblait pas m’ouvrir à moi. Je me livrais, bon peut-être pas entièrement, mais assez pour lui lancer une perche qu’il pourrait saisir. Mais il la contournait avec habileté. Le jeune homme marcha dans mon sens en disant que nous avions tous deux changés avant de dire simplement qu’il avait compris que je voulais faire passer le bien-être de Charlotte avant nos envies respectives. C’était pas la réponse que j’attendais. En faite je ne savais pas trop ce que j’attendais comme réponse mais ses paroles me contrarièrent assez que ce n’était pas ce que je voulais entendre. Mais je pouvais pas lui reprocher de me dire ça alors que c’est moi qui nous avait menés dans cette direction. Je compris le poids de mes paroles lorsque je les avaient adressées à Timothy après qu’on ait couché ensemble. J’avais dressé un mur, comme à mon habitude, quand je prenais peur que les choses ne se compliquent … Je préférais me lever pour me diriger vers la fenêtre et je l’écoutai me répondre quelque chose qui me toucha bien plus que cela n’aurait dû. « Peut-être que je ne leur ai jamais laissé l’occasion de le faire non plus … » murmurai-je doucement mais assez distinctement pour que Tim ait entendu. Je passai une main dans ma nuque et qui remonta dans mes cheveux. J’avais jamais laissé l’occasion à aucun homme de me connaitre, me servant de Charlotte comme prétexte mais en faite j’avais juste tout simplement peur de ce que représentait l’amour. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. « Et toi ? » lui demandai-je en tournant ma tête vers Timothy. Mon ex me regarda un instant interloqué. « Tu acceptes mes défauts ? » J’en avais bien un paquet dont un vraiment pas très glorieux qu’il avait découvert. Mes yeux se plongèrent dans les siens. Je ne voulais pas qu’il me mente. Il était le seul à connaitre les deux facettes de ma vie, tant professionnel que personnel. Je faisais toujours attention à séparer les deux, tout le temps, pour que l’un n’empiète pas sur l’autre. Je m’approchai du jeune homme, hésita un instant et puis apposa une main sur son avant-bras. « Parfois je m’en veux t’avoir croisé ton chemin, je me dis que ta vie était sans doute beaucoup plus simple avant que tu me reconnaisses dans la rue. Je suis désolée … » J’esquissai un petit sourire gêné.
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Dim 9 Juin - 13:13
On pardonne tant que l’on aime.
J’avais bien compris qu’Helena était contre toute possibilité de relation. Je ne savais pas si c’était dû à moi, à la situation, où à sa façon de vivre. Dans tous les cas, et avec du recul, j’étais persuadé que c’était la meilleure chose à faire. Du moins, pour le bien être. Elle venait à peine d’apprendre que j’étais son père, cela faisait déjà pas mal à digérer. Elle parlait de changement, mais ce n’était pas ça le fond du problème. On changeait tous en grandissant. Alors oui, peut-être qu’elle, elle avait changé plus que les autres aux vues de sa situation… Je ne voulais pas envenimer les choses et je n’avais pas forcément envie de parler de ce que je voulais. Le cœur et la raison sont deux choses distinctes et la raison devait toujours l’emporter.
De ce que je compris de ces propos, les relations, ce n’étaient pas forcément son fort. Les mecs avec qui elle avait été ne l’avais jamais totalement acceptée, mettant toujours en avant ses défauts. C’étaient probablement des idiots !
Près de la fenêtre, elle marmonna quelque chose que je n’entendis pas. Je ne lui demandai pas de répéter. J’étais persuadé que de toute façon, elle se parlait à elle-même. Un blanc s’installa avant qu’elle ne se tourne vers moi pour me questionner. « Pourquoi je ne les accepterais pas ? Quand on apprécie une personne, on l’accepte avec ses qualités et ses défauts. » Bien sûr, on n’était pas obligé d’aimer tous les défauts, mais il fallait cependant les accepter.
La jolie blonde revint à mes côtés, posant une main sur mon bras. « Arrête… » dis-je simplement en la regardant dans les yeux. « Moi je suis heureux de t’avoir reconnu dans cette rue. Tu sais… j’ai jamais voulu avoir d’enfant et… passer du temps avec Charlotte, ça me plait bien, même si je sais que pour l’instant on est loin d’une vraie relation père-fille. » Pour l’instant, on essayait simplement de se connaitre l’un, l’autre. « T’es une bonne personne, n’en doute jamais ! Et je suis très heureux qu’on se connaisse. » dis-je dans un léger.
C’est à ce moment que mon téléphone porte, posé sur la table basse du salon se mit à vibrer. Instantanément, comme un adolescent accro à son téléphone, j’ouvris le message que je venais de recevoir. L’émetteur était bien connu de tout Miami : Nightmare. Je lus le message au moins trois fois avant de comprendre… Un chantage monstrueux. Sois je faisais quelque chose d’horrible et tous mes petits secrets seraient gardés, sois je devenais un monstre… quel choix… « Euh désolé… c’était ma mère, à propos de mon frère… bref, rien. » dis-je alors que la jeune femme m’avait questionné du regard. .
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Lun 10 Juin - 22:11
On pardonne tant que l’on aime.
Timothy n’était pas du genre à trop se confier sur ce qu’il ressentait apparemment. Malgré mes tentatives, il ne répondait pas à mes questions avec beaucoup de détails. Ou peut-être était-ce moi dans le fond qui attendait d’autres réponses ? Non. Je lui demandai si lui il acceptait mes défauts. Pour moi c’était sous-entendre s’il pouvait accepter que l’un de mes défauts c’était de servir de compagnie à des hommes. Je ne savais pas s’il comprenait réellement le sens de ma question, mais sans une once d’hésitation il me répondit positivement en disant qu’il m’appréciait. Ses paroles me firent de l’effet. Pourquoi avait-il le don de me laisser insensible comme avec d’autres ? Il me rendait si molle. Je lui confiai que certaines fois je regrettais qu’il ait croisé mon chemin. Timothy contredit mes paroles et un sourire s’afficha sur mes lèvres sans que je ne puisse le retenir. « Merci Tim, ça me fait plaisir. » Son téléphone attira son attention. Il regarda son écran et je vis son visage changer. Il semblait … inquiet ? Effrayé ? Contrarié ? Je ne savais pas trop, mais en tout cas cela ne semblait pas être un message heureux. « Ça va ? » lui demandai-je un peu inquiète. J’espérais que ce ne soit pas grave. Apparemment il s’agissait de sa mère et de son frère. Il ne m’en dit pas plus et je n’insistai pas. S’il avait d’en parler il pouvait et il le ferait s’il en sentait le besoin. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce qui avait pu lui faire changer de visage.
Je laissai cette interruption de côté, chassant mes questions de mon esprit. Je voulais en savoir plus sur ce que ressentais Tim à mon égard mais quelque chose me disait que je ne devrais pas insister. Je mentirais si je disais que j’avais terriblement envie de recommencer ce qu’on avait fait la nuit dernière. Seulement, je ne voulais pas lui faire de mal. S’il espérait plus de moi ça pouvait tourner mal. « Est-ce que … entre nous … ça va ? Je veux dire, est-ce que tu arrêtes de me faire la gueule ? Je te demande pas d’accepter ce que je fais, mais on peut ignorer tout deux cette partie de moi … J’en parle pas, t’en parle pas. » Je savais que c’était beaucoup lui demander mais je voulais être sûr qu’on reparte sur de bonnes bases. Et puis ce n’était le temps de seulement quelques mois, le temps de passer mon diplôme et de me trouver un boulot. « Je passe mes exam’ à la fin du mois. J’ai tout une semaine intense et je voulais savoir si … Je veux pas que tu te sentes obligé surtout … Tu pourrais venir à la maison, dormir et t’occuper de Charlotte pendant que je révise ? Ça pourrait lui faire plaisir et ça peut renforcer votre lien père-fille. » Je le regardai avec un léger sourire. Je ne voulais pas qu’il pense que je me sers de lui. Enfin oui c’était un peu ça, je me servais de lui, mais je trouvais que c’était un compromis sympa pour tous le monde. Charlotte adorait son père. Même si Tim pensait qu’ils étaient loin d’une relation père-fille, elle l’avait adopté dans sa vie.
Evoquer sa famille, me faisait soudain penser à la mienne. Ça faisait six mois que Timothy m’avait rencontré et qu’il m’avait donné le contact de ma famille. J’avais envoyé une lettre à ma sœur pour lui dire que j’étais en vie et lui expliquer ma situation, sans laisser d’adresse ou de numéro de téléphone. Ça faisait plusieurs mois maintenant et je me demandais si je ne devais lui laisser la possibilité de me contacter en retour. « Est-ce que ma sœur t’a téléphoné récemment ? Tu sais je lui avais envoyé une lettre et … est-ce qu’elle t’en parlé ? »
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(#)Sujet: Re: “On pardonne tant que l’on aime.” ft. Timothy | Dim 16 Juin - 11:30
On pardonne tant que l’on aime.
Bien sûr le retour d’entre les morts d’Helena avait tout chamboulé dans ma vie et pas qu’un peu, mais je ne regrettais pas. Il était préférable pour elle, pour moi, pour sa famille, pour Charlotte que la vérité ait éclaté, même si dans tous les cas elle avait été violente. Pour ma part, je m’étais fait à son absence et voilà que tout d’un coup, j’apprenais qu’elle était en vie et qu’elle avait une fille, la mienne. Je me répétais, mais… ce n’était pas rien. Helena semblait s’en vouloir à elle pour tout ce chamboulement. Je tentai de la rassurer du mieux que je pouvais. Moi, j’était heureux de cette situation. Je répondis à son sourire « C’est sincère. »
C’est à ce moment là que mon portable se mit à vibrer, signe que j’avais reçu un sms. Vieux réflexe, je l’attrapai instantanément pour voir de quoi il s’agissait. J’aurais peut-être dû m’abstenir pour le coup. Nightmare… Sa proposition ne m’enchantait guère. Je n’avais pas envie de faire souffrir Helena et je savais que si je répondais à la requête de Nightmare, c’est ce qui arriverait. Tant pis pour mes secrets qui seraient étalés sur la place public. De toute façon qui cela intéresserait ? Personne ! Helena s’était rendu compte du malaise et je prétendis qu’il s’agissait simplement de ma mère et que ce n’était pas important.
J’écoutai les propos d’Helena et ce fut à mon tour de me lever pour me diriger vers la fenêtre. « Ignorer ? Désolé mais je ne sais pas faire. » répondis-je après quelques instants d’hésitations. J’étais incapable de faire comme si nous étions une semaine plus tôt, naïf de croire qu’elle avait un propriétaire sympa et des aides par milliers ! « Je… vais t’aider financièrement. C’est normal. Tu n’as pas a payer seule pour tout ce qui concerne Charlotte. Ca pourra clairement pas compenser tout le fric que tu dois gagner en… en faisant ça, mais… peut-être qu’en te trouvant un petit boulot autre, ça pourrait aller… Je sais, ça me regarde pas, tu fais ce que tu veux. » Je n’avais pas envie de me disputer une nouvelle fois avec elle et de toute façon, j’avais bien compris que je n’avais rien à dire là-dessus. « Ca ne change pas le fait que je vais t’aider financièrement pour Charlotte. » concluais-je.
Elle passait ses examens bientôt et j’espérai que ceci mettrait un terme à sa « carrière ». Elle me demanda si je voulais bien garder Charlotte pour qu’elle puisse rester concentrer sur ses examens. Le hic, c’est que j’étais censé passer la semaine chez elle et je ne trouvais pas ça sain pour aucun de nous trois. Je réfléchis un instant avant de prendre la parole. « Le plus simple serait qu’elle vienne ici. Il y a une chambre vide, bon ce n’est pas une chambre de petite fille, mais pour une semaine ça peut passer. Avec mon boulot, je ne peux pas me permettre de faire tout un tas d’aller-retour. Puis pour toi, ça sera tout de même plus simple pour bosser. » dis-je dans un léger sourire. Oui ce n’était qu’une excuse, mais dans un sens, ce n’était pas totalement faux. Bien sûr, me retrouver une semaine entière à gérer seul Charlotte allait me stresser ! Par chance, j’avais des jours à récupérer, je pourrais les poser là pour être sûr de ne pas être appelé en plein milieu de la nuit !
Helena avait envoyé une lettre quelques semaines plutôt à sa sœur et cette dernière n’avait pas tardé à prendre contact avec moi. Je soupirai avant de reprendre ma place sur le canapé, la tête dirigée vers le plafond. « Oui… J’ai essayé de ne pas décrocher au début. Je ne savais pas ce que je devais lui dire et de toute façon, elle me connait trop pour savoir quand je mens. Mais au bout d’une dizaine d’appel, elle a utilisé un autre téléphone et ne connaissant pas le numéro, j’ai bêtement répondu. Bref… je lui ai dit ce que je savais et… je lui ai donné ton numéro. » expliquais-je brièvement. J’espérai qu’Helena ne m’en veuille pas pour ce dernier point. Je me voyais mal snober sa sœur en lui disant de trouver le numéro seule. « Elle t’a appelée ? »
( Pando )
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