i'm sorry i failed

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william

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ic: prima luce.

On aurait pu penser que tout se passait beaucoup trop bien dans ma vie et oui, c’était pas faux du tout. Nous étions dans notre nouvelle maison depuis plusieurs mois déjà, Kathelyn et moi. Cette dernière avait accepté de m’épouser, faisant de moi le plus chanceux des hommes. Niveau boulot, tout roulait aussi… mon projet d’ouvrir l’ancien restaurant à mon père prenait de plus en plus forme et à l’hôpital, l’ambiance était cool et prenant de plus en plus d'ancienneté, j’avais un peu moins des horaires merdiques. Je pouvais donc passer plus de temps à la maison, en compagnie de ma fiancée, chose que je ne détestais pas du tout! On profitait pour planifier peu à peu notre mariage et ça prenait forme, ça prenait vie! Nous avions d’ailleurs comme plan d’aller visiter une petite chapelle le soir-même mais avant ça, j’avais une énorme opération en pédiatrie sur un petit bonhomme de 13 ans avec de gros problèmes cardiaques. C’était une nouvelle technique qu’on utilisait sur lui, un genre de patient test, j’avais donc fait énormément de recherche afin que tout se passe bien, que tout soit dans les règles. J’étais stressé toutefois, j’essayais que ça ne se voit pas trop, surtout lorsque j’avais rencontré les parents, le matin même.

Mais comme toute bonne chose à une fin ou du moins, comme si ma vie allait trop bien pour que ça continue dans cette voie, l'opération s'avèra être un échec total. J’avais complètement perdu le contrôle, même avec toute la bonne volonté, l’intervention avait eu son lot de risque et malheureusement, mon patient n’y avait pas survécu. J’avais travaillé tellement fort là-dessus, tellement d’espoir avait été mise sur l’opération pour une meilleure espérance de vie au petit et voilà qu’en quelques heures surement, en plein dans ma salle d’opération, son petit coeur avait cessé de battre. Je n’avais pas encore l’habitude à ce genre de chose, je ne pensais même pas qu’on pouvait avoir l’habitude, que ça devenait normal d’annoncer des parents qu’ils venaient de perdre leur enfant.

« Vous nous aviez dit que c’était pour son bien docteur Armstrong! ON VOUS FAISAIT CONFIANCE! VOUS ALLEZ RÉ-ENTENDRE PARLER DE NOUS! »

Les paroles de la mère en larmes résonnaient dans ma tête encore et encore. Comme un pauvre imbécile, le seul moyen que j’avais trouvé pour essayer de faire taire le tout avait été de traverser de l’autre côté de l’hôpital, dans le foutu bar pour me prendre un verre, puis deux, puis trois… puis… va savoir combien. De quoi m’embrouiller l’esprit. Tout ce temps à essayer de garder le contrôler, à être fier de ma sobriété… maintenant ruiné par cette journée de merde! C’est beaucoup trop tard que je retournai à la maison, en taxi… quelques appels manqués de Kathelyn sur mon téléphone et comme de fait, cette dernière m’attendait d’un pied ferme, aussitôt que j’ouvris la porte de la maison.

« Heeeeeeeeeey coucou! T’es belle! » lâchais-je en lui ouvrant mes bras pour qu’elle vienne me faire un câlin… mais elle s’approcha pas, je fis une petite moue. « Bon… okay. Pas d’câlin pour Willy! »

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william

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J’étais rentré du travail avant William aujourd’hui. Je savais qu’il avait une journée assez lourde avec une grosse opération alors je m’étais dit qu’il serait content de rentrer et de retrouver un bon petit plat cuisiné à son retour. En voyant l’heure avancée sur la pendule, je lui envoyai un message pour lui demander quand est-ce qu’il pensait rentrer. Je n’eu pas de réponse. Je réitérai ma tentative de communication mais mes messages n’eurent aucun retour. Je préparai alors une assiette pour mon fiancé que je mis de côté pour lorsqu’il rentrerait et mangea seul. Puis je pris un bouquin et m’installa avec un plaid et un petit thé sur le canapé du salon. Comme je commençais à m’inquiéter de ne toujours pas avoir de réponse de la part de Will, je me permis de téléphoner directement à l’hôpital où l’on me dit qu’il avait quitté l’établissement depuis un moment déjà. Mon cerveau se mit à envisager des scénarios tragiques qui ne fit qu’accentuer mon inquiétude. C’était pas dans ses habitudes de ne pas me dire qu’il avait quitté le boulot et d’oublier de me prévenir qu’il ne rentrerait pas tout de suite. Je me levai, ma tasse dans mes mains et je me mis à guetter par la fenêtre un mouvement. Me sentant impuissante, je lançai un film sur Netflix histoire de me changer les idées mais cela ne marcha pas beaucoup.

Et puis un crissement de pneu se fit entendre dans l’allée, je me levai et me précipita vers la fenêtre où je vis William descendre d’un taxi. Je fronçai les sourcils ne comprenant pas trop pourquoi il ne rentrait pas en voiture. J’espérais qu’il n’avait pas eu un accident. La porte s’ouvrit et comme un joyeux luron il me salua en ouvrant grand ses bras comme si de rien n’était. Je ne répondis pas, partagée entre le soulagement de le voir rentrer en un seul morceau et l’envie de l’engueuler pour m’avoir laissé sans nouvelles. William afficha une moue triste. « J’étais morte d’inquiétude William ! J’avais pas de nouvelles de toi alors j’ai appelé l’hôpital et quand ils m’ont dit que tu étais parti j’ai cru que t’avais eu un accident ! » Mon petit-ami s’approcha de moi avec une démarche peu assurée, surement pour essayer de me réconforter. Lorsqu’il ne fut qu’à quelque centimètres de moi je reculai instinctivement d’un pas. Le souffle de son haleine avait une odeur bien particulière que je reconnu immédiatement. Une odeur qui n’aurait pas du être présente, surtout chez lui. Ça sentait l’alcool. « T’as bu ? » lui demandai-je de but en blanc en le regardant droit dans les yeux. J’espérais me tromper et l’entendre me jurer que non, mais je savais que s’il me disait ça il me mentirait. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Je connaissais son addiction pour l’alcool et le voir dans cet état alors qu’il avait travailler si dur sur ça … Ça me faisait mal. « Bon, ok. Vient avec moi, je vais te faire du café. » Je glissai ma main dans la sienne et l’emmena dans la cuisine. J’avais envie de me mettre en colère contre lui, d’être allé boire un coup mais je savais que cela ne mènerait à rien. En faite, honnêtement, je savais pas comment gérer la situation alors je me fiai à mes intuitions. Je fis couler un café et lui tendis la tasse. Je récupérai ma tasse avec mon thé et m’assit à ses côtés. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » lui demandai-je en le regardant. Ma main se glissa sur sa nuque et je remontai doucement dans ses cheveux.

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william

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Ouais, ça n’avait pas été le choix le plus intelligent d’aller asseoir mon cul dans ce bar mais ça avait été plus fort que moi. Probablement que j’allais regretter bien longtemps mais pour l’instant, j’étais beaucoup trop engourdi pour penser à plus tard. Même que j’avais complètement oublié les plans que j’avais à Kathelyn le soir même… et aussi de répondre à ses nombreux appels! C’était comme si j’avais complètement black out pendant un bon deux heures avant d’avoir la force d’appeler un taxi et de retourner à la maison. C’est devant une copine bien inquiète que je fis face, quand je réussi enfin à débarrer la porte, merde! « Scuse. » marmonnais-je en essayant d’enlever ma chaussette de prise entre mes deux orteils… c’était foutrement inconfortable! Je lui offris ensuite un petit sourire, comme si ça allait me faire pardonner pour finalement lui dire des beaux mots d’amour tout en m’approchant d’elle. Je pouvais pas cacher mon état plus longtemps, elle me demanda immédiatement si j’avais bu. Oh merde… c’était si évident? Bien sûr que c’était évident… je devais avoir le mot : ALCOOL d’écrit dans sur front. Je fis signe avec mes doigts. « Un ti-peu mais c’est rien! T’inquiètes! » Je voulais pas qu’elle s’en fasse avec ça, c’était vraiment trois fois rien et pour la peine, ça m’avait fait du bien. Elle le savait pas, mais elle avait plus de chance que je rentre dans cet état que dans l’état dans lequel j’étais avant d’entrer dans le bar.

Elle me regarda quelques secondes sans rien dire avant de me prendre la main et m’amener à la cuisine pour me faire un café. Je me laissai entrer, me passant une main au visage, ça tournait! J’avais probablement pas tant bu… mais puisque ça faisait si longtemps que je n’avais pas eu une seule goutte d’alcool dans le sang, ça m’avait frappé d’un coup! Évidemment, pendant que la machine se réchauffait, ma fiancée se tourna vers moi à la recherches de plus amples informations. Je haussai les épaules en soupirant fortement. « Oh t’sais… la vie c’est des fois c't'une grosse galère! Surtout quand t’as justement la vie des autres entre t’mains! » Je voulais pas rentrer dans les détails, même si je me doutais bien qu’elle n’allait pas laisser cette réponse vide comme derniers mots. Tout doucement, en prenant soin de me tenir sur le comptoir, je m’approchai d’elle pour la serrer par derrière, pendant qu’elle s’occupait de mon café. Je déposai des petits baisers à sa nuque! Elle sentait bon! « Mais au moins t’es là… pis t’es belle! Gosh que t’es belle et que jtaime!! » William le lover était jamais bien loin… surtout quand il avait un verre de trop dans le nez. « Fais-moi un bisou! »

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william

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Je ne comprenais pas pourquoi William rentrait alcoolisé et cela m’inquiétait au plus haut point. J’avais envie de le lui faire savoir mais je prenais sur moi, pensant que ce n’était surement pas la meilleure des idées que de m’énerver après lui. Le fait qu’il me dise de ne pas m’inquiéter qu’il n’avait pas bu beaucoup quand je lui posai la question ne me rassura pas du tout. Le mieux à faire était sans doute de commencer par lui éclaircir les idées avec un bon café bien noir. J’essayai d’en savoir plus sur la raison de son état. Je ne doutais pas qu’il s’était mis à boire juste par plaisir de prendre le risque de retomber dans son addiction. Non j’étais persuadée qu’il y avait bien plus derrière cela.

Sur un ton détaché il me répondit que la vie était une galère et d’autant plus quand on tenait la vie d’autres gens entre les mains. Je ne comprenais pas bien ce qu’il voulait dire par là. Mais avant même que je ne puisse lui demander des détails, il s’approcha de moi et commença à embrasser ma nuque en me faisant des compliments. Oh mon dieu, qu’est-ce que j’étais faible quand il attaquer cette zone-là. Mais non je devais pas perdre de vu la gravité de la situation. Je me retournai face à lui. « Will … » commençai-je avec l’intention de protester. Il me coupa la parole réclamant un baiser. J’encadra son visage de mes mains et l’embrassa. Ses lèvres avaient le goût du ou des verres qu’il s’était enfilé avant de rentrer. C’était tellement pas habituel et tellement dérangeant … « Va t’assoir maintenant. Je m’en voudrais si tu te casses la figure sur le carrelage. » J’avais pris mon air le plus sérieux possible pour bien lui montrer que je n’allais pas tomber dans ses filets de monsieur mamour. Il était hors de question qu’il échappe à des explications. S’il n’avait pas eu ses antécédents je n’aurais pas pris les choses avec tant de sérieux, mais là … Je le poussai légèrement pour qu’il aille s’assoir avant de prendre la tasse pleine de café bien noir et la lui donner dans les mains. « Je comprends pas ce qu’il s’est passé, tu as eu un problème au travail ? Et évite la réponse mystérieuse et philosophique, s’il te plait. » Je me versai de l’eau chaude dans ma propre tasse et y plongeai un sachet de thé et un peu de sucre. Je m’avançai vers William et pris place sur une chaise à ses côtés.

Je savais que son boulot pouvait être éprouvant mais jamais il n’était revenu dans cet état. Qu’est-ce qu’il avait bien pu se passer ? Je posai ma main sur la sienne et le regarda. J’avais besoin de comprendre, même si je ne savais pas du tout si je pourrais aider. Mon fiancé me raconta ce qu’il s’était passé et je vis à quel point cela l’avait touché. « Je suis désolée … » lui dis-je sans trop trouver autre chose à dire. « Tu aurais dû m’appeler, tu sais que je suis là pour toi, même si pour le coup je me sens un peu impuissante. » Je fis tourner ma tasse entre mes mains en plongeant pendant quelques instants mon regard dans le liquide bouillant. « J’admire beaucoup le travail que tu fais, et bien trop souvent peut-être j’oublie à quel point ça peut être dur ce que tu vis au quotidien. Mais je suis persuadée que tu as fait tout ce que tu as pu pour ce garçon, quelques fois on explique par certaines choses qui arrivent. Elles arrivent et c’est comme ça. On peut pas tout prévoir ni contrôler. » Le destin. J’avais la forte conviction que si les choses se passaient d’une certaine manière dans la vie ce n’était pas pour rien. Chaque évènement avait un impact qui nous amener à grandir, à devenir plus fort. Mais j’évitais d’aborder ce sujet. Je savais que dans l’état où était William, parler du destin et de l’existence d’une présence divine au-dessus de nous, risquait de mener au conflit.

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william

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Quand on y pensait,ça ne faisait pas si longtemps que ça que Kathelyn était au courant de mon problème d’alcool. Du moins, de celui que j’avais eu autrefois et qui allait probablement rester pour toujours maintenant. Je ne buvais plus une goute d’alcool depuis trois ans maintenant et voilà que je venais de tout gâcher à la suite d’une journée de merde à l’hôpital. Moi-même, je ne comprenais pas ce que j’avais bien pu faire pour en arriver là.. j’veux dire, des journées de merde, j’étais pas à ma première en trois années mais là cette fois, j’avais flanchée. Ça aurait pu être simplement drôle si elle n’avait été au courant de rien et que je serais arrivé en marchant un peu croche mais là, la situation était plus que sérieuse, même si je le voyais pas vraiment vu mon état et que je préférais lui faire des mamours et la couvrir de mots doux. Toutefois, ça ne fonctionnait pas trop comme je le voulais et lorsqu’elle soupira mon surnom, j’affichai un petite moue boudeuse. « Willy triste! » Tel un vrai petit gamin. Elle déposai néanmoins un baiser sur mes lèvres avant de m’ordonner d’aller m’asseoir avant de tomber au sol. Je roulai des yeux. « J’capable de rester debout m’dame! » Bon… peut-être pas bien solidement mais quand même.

Je trainai donc des pieds jusqu’à la table de la salle à manger où ma fiancée vint me rejoindre, quelques instants plus tards, des tasses dans les mains. J’avais plus trop soif à vrai dire, j’étais même bien plein de liquide mais ça, j’étais peut-être saoul mais pas encore assez con pour le dire à voix hautes. Évidemment, Kath chercha à comprendre ce qui s’était passé. Je ne pouvais plus éviter trop longtemps, je tentai donc des explications, du mieux que je le pouvais. « Le ti-gars que j’devais opérer aujourd’hui est mort sur ma table. Ses parents sont en colère contre moi. » 13 ans, c’était beaucoup trop jeune pour rendre l’âme… vraiment trop jeune! Je savais que son petit corps inerte devant moi, l’image de ce moment allait rester longtemps dans ma tête. Je secouai d’ailleurs cette dernière à cette simple pensée. « Je m’en veux Kath! » Je me pinçai les lèvres alors que doucement, ma douce prit mes mains pour essayer de me consoler un peu. Je me trouvais con pour la peine, parce qu’elle avait raison : j’aurais dû l’appeler… mais j’avais plutôt gardé ça pour moi, comme un imbécile. J’aimais ce qu’elle me disait, ça me faisait un petit baume sur mon état… mais ça enlevait pas les pensées négatives complètement non plus. « Je sais bien… mais d’fois j’me demande si j’ai l’étoffe de continuer à faire ce métier. J’aime ça, oui… mais je suis sensible, des fois trop… comme là! » Je soupirai en regardant la table un peu. « Et j’fais des conneries… j’me fais du mal à moi-même en faisant ça, comme ce soir… j’me sens encore plus comme un moins que rien maintenant! » Et comme si c’était pas assez, j’avais commencé à verser des larmes. J’étais pas un pleurnichard mais là, c’était plus fort que moi, avec l’émotion de la journée, l’alcool et maintenant la culpabilité de tout ça réuni, je ne pouvais plus me contrôler. « Désolé, j’suis stupide, j’suis con. »

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Je me sentais démunie face à William. Je ne savais pas quoi faire pour l’aider alors j’y allais à l’instinct. Ça me faisait mal au cœur de le voir dans cet état mais il ne fallait pas que je me laisse démonter. Il me raconta la raison qui l’avait poussé à boire ainsi après le travail. Cela me fit mal au cœur d’apprendre qu’il se tenait responsable de la mort de son jeune patient. Personnellement je ne doutais pas qu’il avait fait ce qu’il avait pu pour ce garçon. D’ailleurs j’essaya de lui faire comprendre que parfois, on ne pouvait pas lutter contre le destin. Certaines choses devaient arriver et elles arrivaient, aussi injustement que ça pouvait paraitre. Seulement, il doutait d’être assez fort pour exercer comme médecin. Ça me faisait de la peine de l’entendre dire qu’il se sentait comme un moins que rien. Il s’excusa ensuite d’être stupide et con. « Dis pas ça, c’est faux ! » Je posai ma main sous son menton. « Regarde-moi … » Je plongeai mes yeux dans les siens. « Tu n’es pas con, ni stupide, ni même un moins que rien. Tu es juste un homme, un homme avec une grande sensibilité c’est vrai, avec beaucoup de cœur et je refuse que tu te dénigres comme ça. Cette part de toi te définis et elle est bien trop belle pour que tu la perçois comme un défaut. » S’il n’avait pas été celui qu’il est, notre histoire n’aurait surement jamais existée. William avait été d’une grande patience et d’une énorme bienveillance avec moi, jamais je n’aurais pu penser trouver un homme tel que lui. « Je peux pas dire que je comprends car j’ai jamais vécu ça, mais je pense pas que tu devrais douter de toi. Tu es un bon médecin, comme tu es une belle personne et c’est ce que tu aimes faire, aider des gens. Mais si tu trouves que ton travail est trop pesant … Je soutiendrais ta décision. » Je me levai de ma chaise et pris mon fiancé dans mes bras pendant un instant, puis je me reculai en me demandant si c’était le bon moment pour lui apporter mon idée de projet. Peut-être pas vu son état, mais la conversation s’y prêtait aussi quelque part. Je me reculai et me rassis sur ma chaise. « Tu m’as toujours dit vouloir rouvrir ton restaurant familial … Peut-être que ce serait le moment d’y repenser ? » Je saisis ma tasse et la porta à mes lèvres en regardant Will pour voir sa réaction. Je qu’il était pas dans son état normal pour prendre une décision sérieuse mais on pouvait toujours en parler un peu. Et puis peut-être que ça lui remonterait le moral car je savais à quel point ce projet lui tenait à cœur.

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Je me trouvais con, je me trouvais stupide et même si Kathelyn me disait de ne pas dire ça, c’était plus fort que moi, j’étais tellement pas fier des choix que j’avais fait ce soir. Jamais je n’aurais voulu que ma fiancé me voit dans cet état, je voulais qu’elle voit le nouveau William, celui dont j’étais fier, celui qui méritait une femme comme elle. Elle m’obligea à la regarder dans les yeux, ce que je fis un peu malgré moi, rendu là… je pouvais bien faire tout ce qu’elle me disait de faire et pourtant, ce qu’elle me dit me fit le plus grand des biens. C’était comme si elle venait de prendre tout le poids que j’avais sur les épaules pour me l’enlever d’un coup. « Comment est-ce que tu fais pour trouver exactement les bons mots que j’avais besoin d’entendre sans même le savoir? » Qu’on ne doute jamais du pourquoi j’ai demandé cette femme en mariage, elle était parfaite! Je pris une gorgée de mon café pendant qu’elle continuait en me disant que je devais peut-être mettre mon travail de côté pendant un petit instant si ça devenait trop lourd pour ma santé mentale. Je secouai positivement de la tête, ça faisait bien du sens… en plus de ça, elle me parlait du projet du resto de mon père que je voulais reprendre mais dont je n’avais pas assez de temps pour monter correctement mes idées et aller de l’avant avec tout ça. Je la laissai me serrer fort dans ses bras et je faisais pareil aussi mais je dû me rasseoir parce que j’avais un peu trop de mal à rester correctement debout. « Peut-être bien… » Je la regardai quelques secondes avant de soupirer et poser ma tête sur la table, immobile complètement pendant un bref instant avant de remonter la tête vers elle… oups, un peu trop rapidement parce que ça tournait là! « Je crois que j’vais me mettre en arrêt de travail de l’hôpital, prendre une pause et… et j’vais me concentrer sur le resto… et sur le mariage! T’en penses quoi? Tu crois que c’est une bonne idée d’avoir un homme à la maison? » C’était comme une illumination que je venais d’avoir. C’était bien dommage que ça avait dû prendre le décès d’un petit garçon et le retour à mes vieilles habitudes mais c’était fait. Après, l’avis de Kath importait beaucoup pour moi, même si c’était pas mal elle qui venait de me mettre l’idée en tête. « Et stp… faut plus me laisser m’approcher d’un bar! J’veux pas… enfin, j’veux pas replonger… ça me fait peur! En plus j'ai... j'ai oublié le visite des lieux de ce soir je... je m'excuse tellement Kath! »

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Tant bien que mal j’avais essayé de trouver les mots pour apaiser William dans la douleur qu’il ressentait. Je ne voulais pas qu’il se sente minable d’avoir eu un moment de faiblesse. Ça me faisait mal de l’entendre se dévaloriser de la sorte. Apparemment mes mots eurent un effet positif car il me demanda comment je faisais pour trouver à chaque fois les bonnes choses à lui dire. J’haussai les épaules avec un petit sourire amusé. « Faut croire que je te connais assez bien. » Je le pris dans mes bras, une étreinte remplit d’amour pour le réconforter après lui avoir dit que je le soutiendrais si sa décision était de mettre son travail en pause un certain temps. Je lui parlai également du projet qu’il avait de remettre le restaurant de son père sur pied. Peut-être était-ce le moment pour lui d’y réfléchir un peu plus sérieusement et longuement. Qu’importait ce qu’il déciderait, j’acceptais son choix. Tout ce qui m’importait c’était qu’il se sente bien dans sa vie. Will me confia vouloir sans doute prendre un temps de pause pour se concentrer sur le restau et notre projet de mariage. Comme s’il attendait mon approbation face à ce potentiel choix, il me demanda ce que j’en pensais. « Je crois que si c’est que tu veux moi ça me va. Je t’aime pas pour ce que tu fais dans la vie tu sais, alors tant que ça te rends heureux j’ai pas d’objection là-dessus. » C’était son choix et je lui faisais assez confiance pour prendre la meilleure décision pour lui. Ce serait stupide de vouloir l’empêcher de prendre du temps pour lui après ce qu’il venait de se passer. Au contraire, cela pourrait sans doute lui faire du bien. Et puis, avec un air un peu plus grave, il me demanda de ne plus le laisser s’approcher d’un bar. Je pouvais vraiment voir dans ses yeux qu’il ne voulait pas replonger dans ses problèmes d’alcool. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Il s’excusa aussi d’avoir louper la visite de ce soir. La visite ? « Oh … » lâchai-je. « J’avais complètement oublié aussi. » dis-je amusée en me passant une main dans les cheveux. C’est vrai qu’on devait aller visiter une chapelle pour savoir si cela pouvait nous convenir pour la célébration du mariage. Avec le boulot ça m’était carrément sorti de la tête et puis l’inquiétude de ne pas voir rentrer Will n’avait pas aidé non plus à m’en souvenir. « Je les appellerai demain pour m’excuser et reprendre un rendez-vous … ou bien tu le feras si tu veux assurer tes nouvelles fonctions d’homme au foyer. » blaguai-je. Je le regardai un instant avant de reprendre un air plus sérieux, rebondissant sur ses paroles avant les excuses. « Je peux pas trop comprendre ce que c’est que d’être dépendant à quelque chose, alors je pense pas que je mesure trop bien ce que ça veut dire, mais si tu as besoin d’en parler ou bien si tu sens que ça va pas je suis là, d’accord ? » lui dis-je. J’étais peut-être pas la meilleure des personnes dans ce cas-là mais je voulais qu’il comprenne que je ne le laisserais pas tomber, qu’il pouvait compter sur moi. « Est-ce que tu as quelqu’un d’autre qui peut t’aider sinon, une sorte de parrain à qui tu pourrais te confier et t’aider ? Je t’ai jamais trop questionné là-dessus, mais quand ça n’allait pas avant tu allais à des réunions des AA ou quelque chose comme ça ? » Je savais pas trop bien comment ça marchait tout ça. J’avais lu quelques petites choses, parce que oui, même si je lui en avais pas forcément trop parler, j’avais quand même fait quelques petites recherches pour être préparée au cas où il rechuterait.

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Est-ce que je l’avais déjà dit à quel point je pouvais l’aimer cette femme? Si j’avais pu, créer de A à Z la femme parfaite à ma yeux, elle ressemblerait comme deux gouttes d’eau à ce que j’allais prochainement épouser. Kath avait toujours les bons mots pour me faire sentir mieux, pour me faire sentir bien. Ça faisait tellement du bien au coeur de rentrer à la maison, après une des pires journées depuis longtemps et de l’avoir là, pour moi, pour m’écouter et pour m’aider. Ça valait clairement tout l’or du monde. Elle m’avait d’ailleurs ouvert la porte sur la possibilité de prendre une pause de mon boulot à l’hôpital si c’était pour m’aider à aller mieux et j’avais plongé dans cette possibilité qui me semblait, être la meilleure de toute. Ça faisait longtemps que j’y pensais à mon avis, mais j’avais eu besoin de l’entendre de sa bouche à elle pour le considérer réellement. Ça faisait peur de se lancer dans le vide comme ça, mais avec nos projets de mariage… et mon projet aussi de resto, je me disais que la vie me donnait peut-être des signes pour me dire que c’était enfin le temps pour moi d’aller de l’avant avec ça et de mettre mon énergie à la bonne place. « Merci de respecter mes choix… je crois que ouais, je crois que demain… je fais ça, je contacte mon supérieur et je me place en arrêt… et t’inquiètes pas pour l’argent, on va être ok! » C’était quand même une grande décision à prendre mais j’avais beaucoup d’économie de côté pour très longtemps. On venait d’emménager ici en plus, on avait encore bien des choses à payer, y compris notre mariage et ne le cachons pas, j’étais celui qui ramenait le plus de sous, je ne voulais donc pas l’inquiéter avec ça. Je me sentais déjà bien mal d’avoir oublié de visiter les lieux pour notre mariage mais visiblement, elle aussi avait oublié. « Oh… eh bien, je me sens un peu moins mal… » lâchais-je, dans un petit rire en amenant tant de bien que de mal ma tasse de café à mes lèvres. Elle allait appeler pour s’excuser demain. « Ça avait l’air bien comme endroit, je peux bien m’en occuper oui, c’est la moindre des choses! »

En attendant, je commençais à avoir un sacré mal de bloc, mais je voulais qu’on continue cette conversation… je me sentirais beaucoup trop mal d’aller me coucher immédiatement alors qu’elle devait se faire toujours du soucis pour moi. J’avais quand même bu… en n’étant plus supposé le faire! Je voulais plus qu’elle me laisse m’approcher de nouveau d’un bar, je ne voulais plus faire de connerie et replonger dans mes mauvaises habitudes. « Oui… promis, je garderai pas ça pour moi! » C’était la pire chose à faire, je devais mettre ma fierté de côté dans l’éventualité où ça allait pas. Je savais que je pouvais compter sur elle. « Mhmm, j’allais voir un psychologue et j’avais aussi April… tu sais, la soeur à Nathaniel qui a eu certains problèmes similaires au mien. Lorsque j’ai quitté le centre, elle m’a beaucoup aidé! Je ne sais toutefois pas où elle en est avec ça de son côté… » Disons qu’on avait pas parlé elle et moi depuis un sacré moment. Peut-être que ça serait bien de la contacter éventuellement? « Je… je crois que je vais aller sous la douche! Ça va me faire du bien! » dis-je en me levant de la table, bien confiant… jusqu’à ce que je perdre l’équilibre et que je fonce dans le mur juste à côté. Kath s’empressa de se lever pour m’offrir son aide jusqu’à la salle de bain. « Gosh, j’me sens minable! » marmonnais-je, exaspéré par moi-même! Ma fiancée me me fit asseoir sur le bord de la baignoire pendant qu’elle allumait la douche. Elle se tourna ensuite vers moi en me demandant si j’avais besoin d’aide pour me déshabiller. Un petit sourire en coin apparut sur mes lèvres. « Dire que ce moment aurait pu être beaucoup plus sexy qu’il l’est présentement… si j’avais pas fait le con! » Je la regardai s’approcher de moi. « Tu sais bien que je te laisserai toujours me déshabiller! » Eh ouais, je faisais mon coquin malgré tout! i'm sorry i failed 3480222922

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ic: prima luce.

Il n’était pas facile pour moi de savoir quoi faire, comment agir face à l’état de William. La dernière chose que je souhaitais c’est qu’il se sente juger. Il semblait bien assez mal comme ça pour que je n’en rajoute davantage. De toute manière ce n’était pas mon genre. Je l’écoutai et je le conseillai comme je pu sur le choix qu’il avait à prendre par rapport à son travail et j’eu l’impression que ça le soulagea un peu que je le soutienne. Même s’il était alcoolisé et n’avait pas les idées très claires, sont choix de vouloir mettre son travail en pause semblait totalement éclairé. Il me rassura à propos de l’argent et je secouai la tête légèrement pour lui signifier de ne pas s’inquiéter. Le plus important c’était sa santé mental, l’argent je m’en fichais un peu. Certes on avait besoin d’argent pour vivre mais c’était pas ce qui m’importait le plus pour le moment. Je lui confiai que j’avais moi aussi oublié le rendez-vous de ce soir ce qui l’amusa.

Je fis ensuite comprendre à William qu’il ne devait pas garder pour lui quand ça n’allait pas, qu’il pouvait se confier à moi-même si je ne comprenais pas forcément ce que c’était que de devoir résister à l’envie de prendre un verre, de succomber et de ne plus pouvoir … Mais je voulais pouvoir le soutenir à hauteur de mes possibilités. Mon fiancé me dit qu’il avait eu un psychologue comme soutiens mais aussi April. Je ne savais pas pour sa dépendance, il m’apprenait quelque chose. « Tu devrais essayer de reprendre contact avec ton psy, pour en consulter un je sais à quel point ça peut bien aider. Et aussi discuter avec April. » Il était important qu’il puisse être accompagné par des personnes qui comprenait ce qu’il vivait. Sur ces paroles, Will me dit avoir besoin d’aller prendre une douche. Je terminai mon thé d’une traite avant de me lever de ma chaise. Soudain mon amoureux vacilla et essaya de se rattraper tant bien que mal au mur. « Wooh … Laisse-moi t’accompagner tu veux, j’ai pas envie que tu te casses quelque chose. » Je lui pris le bras et l’emmena jusqu’à la salle de bain où je commençai par lui faire couler l’eau de la douche. Assis sur le bord de la baignoire, William n’avait pas l’air trop en état de se mettre sous la douche par lui-même. « Tu veux que je t’aide ? A te déshabiller ? » Je le vis me sourire avec ce sourire tant particulier qui annonçait, avant même que les mots ne sortent de sa bouche, ses pensées les plus coquines. « Le moment est peut-être pas sexy, mais toi tu le restes … » lui répondis-je avec le même sourire amusé. Je lui déboutonnai sa chemise et entre deux boutons je lui volai un baiser. J’espérais que demain matin, avec le retour de tout ce qu’il avait bu, il allait quand même se sentir mieux. J’avais bien compris que de perdre ce jeune garçon l’avait affecté et que son sentiment de culpabilité ne s’envolerait pas comme ça, mais que la décision de s’accorder un peu de temps au niveau professionnel lui ferait du bien. Je l’aidai à rentrer dans la douche. J’avais déjà pris ma douche et j’avais clairement pas l’envie de devoir retourner me doucher alors j’attendis que William se douche tant bien que mal, me faisant des frayeurs par moment à vaciller. Une fois lavé, je l’emmenai à notre chambre pour qu’il enfile un boxer et je le glissai sous les draps où je le rejoignis. « Je t’aime. » lui dis-je avant de poser ma tête sur son torse et de fermer mes yeux. Un de ses bras s’enroula autour de moi et il ne fallut pas bien longtemps pour que m’on amoureux ne m’abandonne pour Morphée.

Lorsque je me réveillai le lendemain matin, William dormait toujours à poings fermés. Je me levai sans faire de bruits et prépara le petit-déjeuner, des pancakes. Entre deux sauts de poêle, je jetai un coup d’œil à mes e-mails. Le prêtre de ma paroisse souhaiter me rencontrer en présence d’un avocat ecclésiastique pour régler une affaire dont je lui avais fait part quelques semaines auparavant. Il allait falloir que je m’accorde du temps pour ça et assez rapidement, avant que les choses ne soient compliquées. Je retournai auprès de la gazinière un peu perdue dans mes pensées. Je n’entendis pas William s’approcher de moi et venir m’enlacer. Je lâchai un petit cri de surprise, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. « Oh mais ça va ! Tu m’as fichu une peur bleue ! » Je mis ma main sur ma poitrine comme pour apaiser mon cœur, puis je me retournai vers mon fiancé en fronçant les sourcils. Ça avait l’air de plutôt l’amuser de m’avoir surpris de la sorte et cela m’arracha contre mon gré un sourire. Mes yeux se posèrent sur l’écran de l’ordinateur qui affichait mon mail. Je me mordis la lèvre inférieure et posa mes yeux sur William. « J’ai fait des pancakes ! » lui dis-je avec un grand sourire. Je contournai William et ferma l’ordinateur pour cacher le mail et le déposa sur la table basse du salon, loin de tout petits regards indiscrets. Quand je revins dans le salon, j’ouvris la conversation sur la question du mariage. « On devrait peut-être se fixer une date non pour le mariage ? » Je savais avoir dit avoir eu besoin de temps, de faire les choses tranquillement mais finalement préparer sans forcément savoir quand se situait l’objectif c’était tout aussi déconcertant à certains moments.

HERESY.

» and i failed.
» i failed.

i'm sorry i failed

i'm sorry i failed

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