J'avais passé quelques jours en garde à vue le temps que l'affaire sur le vol que j'avais commis soit bouclé. Une fois ma peine prononcée, j'ai pu être libéré et autant dire que la première chose que j'ai faite en rentrant chez moi, c'était de prendre une bonne douche. J'ai passé plus d'une heure dedans à délassé tous les muscles de mon corps avant de sortir. Je m'habille rapidement d'un pantalon en similicuir moulant et d'un pull en laine blanc et rallume enfin mon téléphone qui m'avait été confisqué pendant ces jours. À peine allumée que les notifications d'appels et de messages arrivent en masse. Amis, Famille, je lis tout et réponds rapidement. Au milieu de la liste, je tombe sur 6 appels de Colton. C'est bizarre. J'essaye de le rappeler, mais je n'obtiens pas de réponse. Peut-être qu'il est sur la route, ou occupé avec les petits ! Je réponds donc aux autres messages et allume la télé pour voir les informations du monde. Je suis en train de répondre aux derniers messages quand il parle d'un incendie dans l'un des quartiers que je connais bien la veille au soir. Je regarde alors les informations, lâchant mon téléphone. C'est une horreur, des images d'apocalypse dans les rues, un petit air de fin du monde. Je m'inquiète alors pour Colton, les enfants et encore plus pour notre fils. Ni une ni deux, j'enfile mes chaussures, je prends mon vélo et je file en direction de chez Colton. J'adore ce dernier, ces enfants et encore plus notre fils. J'espère sincèrement qu'ils vont bien, mais plus j'approche de chez lui et plus j'ai un mauvais pressentiment... Une fois devant chez lui, je saute de mon vélo, le laissant tomber sur l'allée et court frapper à la porte. Quand il ouvre la porte, mon cœur manque un battement. Colton est aussi pâle qu'un fantôme. Il se passe quelque chose et c'est grave. Je pose mes mains sur ses joues, il à les yeux rougit signe qu'il a pleuré. "Mon dieu Colton, qu'est-ce qu'il se passe?" Je demande doucement même si au fond de moi je suis encore plus inquiète fasse à ce mauvais pressentiment qui grandit de seconde en seconde.

Ma fille est décédée, ma fille a quitté ce monde. Il y a un peu plus de douze heures, le décès de ma seule fille a été déclaré. Depuis, je suis revenu chez moi et c’est comme si le sol s’ouvrait sous mes pieds. J’ai appelé Brooke au moins six fois, aucune réponse de sa part. J’ai finalement appelé mon frère qui s’occupera de faire part de la tragédie aux parents et à notre soeur. Mon frère m’a d’ailleurs dit qu’il prendrait le premier vol pour me rejoindre. Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal dans la vie pour mériter ça. J’ai perdu ma première femme tragiquement et maintenant je perds ma fille tragiquement. Il n’y a pas de justice sur cette terre.

Je n’aurais pas dû emmener mes enfants voir le feu d’artifice. Tout ça est de ma faute. Nous aurions dû rester à la maison. On m’a déjà dit de faire de nouvelles choses avec les enfants et c’est ce que j’ai fait... résultat ma fille est morte et je ne sais pas comment je passerai au travers d’une telle chose. Comment vais-je pouvoir vivre en ayant la mort de ma fille sur la conscience?

Depuis des heures, je suis assis sur le lit dans la chambre de ma fille et je pleure. Je pleure, je m’arrête et je recommence à pleurer, ainsi de suite depuis l’instant où j’ai mis les pieds dans la maison. Comment vais-je annoncer à mes fils qu’ils ne reverront plus jamais leur sœur? Comment est-ce qu’on annonce ça à des enfants? Je ne sais pas comment je ferai. C’est comme si on m’arrachait un bout de moi.

Je suis assis sur le lit de Cassandra avec l’un de ses oursons à la maison lorsqu’on frappe à la porte. Je me lève, je laisse l’ourson sur le lit, j’essuie les larmes et je me rends à la porte. Je reconnais la silhouette de Brooke par la vitre. Je prends une grande respiration et je lui ouvre la porte.
COLTON : « C’est Cassandra... elle... elle... elle est morte... ma fille est morte. »
Dis-je en éclatant en sanglots en me laissant glisser contre le mur pour être assis au sol.

Il y a de jours où l'on aurait mieux fait de ne pas ce lever. Des jours où votre petite bulle de bonheur s'écroule comme si un tsunami vous engloutissait tout entier, vous noyant encore et encore. J'avais connu cela dans mon adolescence et jamais je ne pensais que j'allais goûter à cela encore une fois. Mais quand Colton ouvre cette porte. J'étais loin d'imaginer le drame qui se jouait. Quand il prononce cette phrase, peu sur de lui, je ressens toute sa douleur et mon cœur se brise. "Ho mon dieu". Dis-je en glissant avec lui sur le sol. Cassandra, cette belle petite princesse à quitter notre monde. Même si ce n'était pas ma fille, j'adorais cette petite comme chacun des enfants de Colton. Je connais son passé et tout ce qu'il a traversé. Comment la vie peut-elle s'acharner encore sur se saint homme? Comment peut-on enlever un enfant à son parent ? La vie est cruelle, sans pitié. Elle martyrise les bons sans aucune raison. Je prends mon ami et père de mon fils dans mes bras et je le sers contre moi. Je me sens un peu désarmé, mais je veux être là pour le père de mon fils, je veux être à ses côtés dans cette épreuve difficile. Je laisse mes larmes de tristesse couler tout en caressant sa chevelure brune. "Je... Je suis désolé..." Je dis en bafouillait entre mes larmes. "Et les enfants?" Je demande toujours entre deux sanglots. Vont-ils bien? Sont-ils au courant? S'était leur sœur chérie, je n'imagine pas la peine qu'ils doivent ressentir en ce moment même.

Je ne comprends pas pourquoi on me fait autant de mal, pourquoi on me fait vivre autant de choses. Je n’ai pas assez vécu de mal? Je n’ai pas assez souffert dans le passé? Pourquoi moi? Pourquoi être venu m’enlever ma petite fille, ma seule et unique fille? Cassandra était une petite fille tellement gentille, tellement intelligente, tellement curieuse. Que vais-je faire maintenant? Comment vais-je trouver la force de vivre? De me relever et de continuer à avancer? Je sais que je n’aurai pas le choix parce que j’ai quatre autres garçons qui auront besoin de moi, mais cette force et cette envie de vivre ne sont plus présentes...

Assis au sol, le dos contre le mur, les larmes qui coulent le long de mes joues, je regarde devant moi. Je ne suis pas capable de penser à autre chose, je ne fais que revoir sans cesse dans ma tête le corps de ma fille... est-ce qu’elle a souffert? Sans doute qu’elle a souffert et je n’ai rien pu faire pour la protéger. C’est moi qui aurait dû mourir, c’est moi qui aurait dû aller chercher l’ourson qu’Ezra avait échappé au sol. Peut-être que moi je serai encore en vie parce que je suis plus grand, je suis plus fort physiquement. J’appuie ma tête contre le mur derrière moi et je ferme les yeux en tentant de me calmer un peu.
COLTON : « Ils sont chez les parents de Sky, son père est venu les chercher. Ils ne le savent pas encore... »
Je prends de nouveau une grande respiration en sentant les larmes qui me montent aux yeux.
COLTON : « ... je ne sais pas comment je vais leur annoncer. »
Il n’y a pas de manière parfaite pour annoncer une telle chose autant à un enfant qu’à un adulte. Je vais devoir trouver les bons mots alors que je suis le plus mauvais avec les mots.
COLTON : « Pourquoi la vie s’acharne autant sur moi? Comment vais-je réussir à passer au travers d’une telle chose? Je veux juste une vie normale, une femme qui aime comme je suis et des enfants heureux. »

Je vois dans son regard qu'il est tourmenté, qu'il souffre et qu'il est perdu. Cela me fend le cœur. J'aimerais pouvoir prendre sa douleur pour l'apaiser, mais je n'ai pas de pouvoir magique. Je lui demande alors si les enfants vont bien et il me rassure immédiatement en m'informant qu'ils sont tous chez les parents de Sky, ce qui me soulage. En parlant de Sky, est-elle au courant ? Elle, qui lutte encore contre la maladie, va aussi devoir supporter ce deuil. La vie est vraiment injuste. Elle aussi, celons Colton, est une personne formidable, alors pourquoi la vie s'acharne-t-elle contre eux? Colton avoue ensuite qu'il ne sait pas comment leur annoncer et je comprends très bien. Je m'assieds alors à ses côtés, posant ma main sur la sienne. "Les mots viendrons tout seul et je pourrais t'aider ou t'épauler si tu veux." Je propose doucement. Il est de toute façon hors de question que je le laisse seul. S'il le faut, j'appellerai le papa de Sky pour lui demander de garder les enfants cette nuit et j'irais les rechercher demain. Les enfants de Colton sont géniaux, et notre Ezra un petit ange. Nul doute que je pourrais aider Colton dans cette épreuve.
COLTON : « Pourquoi la vie s’acharne autant sur moi? Comment vais-je réussir à passer au travers d’une telle chose? Je veux juste une vie normale, une femme qui aime comme je suis et des enfants heureux. »
Je prends son visage dans mes mains pour qu'il me regarde dans les yeux et lui réponds "Je ne sais pas pourquoi la vie est si horrible avec toi, mais tu es la personne la plus forte et courageuse que je connaisse Colton! Ce sera certainement très long, mais tu verras, tu te relèveras. Mais pour l'instant, il faut que tu vides ton sac, que tu pleures ta petite princesse ! Tu verras, un jour la roue tournera, tu trouveras la femme de ta vie et tu pourras mener une vie normale. Tu es quelqu'un de bien, qui ne se prend pas la tête et un papa génial ! Tes enfants son très épanoui et heureux, très bien éduqué, très intelligent. Malgré le dur métier que tu fais, tu as réussi à tout combiner, tu as su être parfait là ou beaucoup de parents ont échoué ! Tu devrais être fier de toi tu sais!" Je dis le plus sincèrement du monde.

Comment fait-on le deuil d'un enfant? Comment pouvons-nous parvenir à guérir d'une telle tragédie? Ma fille est morte alors qu'elle était en pleine santé. Ma fille avait la vie devant elle. Ma fille est morte à cause de moi parce que j'ai voulu être gentil et faire changement en les emmenant voir les feux d'artifices. Je ne sais pas ce que je vais faire maintenant. Je ne sais pas comment je vais gérer tout ça, comment je vais réussir à affronter la vie. Ça fait même pas 24 heures et tout est déjà tout noir autour de moi. Je ne me sortirai jamais d'une telle situation. Il y aura les funérailles et l'enterrement, les deux pires choses de la vie. J'ai échoué mon rôle de père, celui de protéger mes enfants.

J'ignore comment je vais aborder le sujet avec mes fils. Comment annoncer à un enfant qu'il ne reverra plus jamais sa soeur? C'est beaucoup trop lourd et délicat comme sujet. Je ne sais pas comment je ferai... peut-être que quelqu'un le fera à ma place, peut-être que quelqu'un aura de meilleurs mots pour explication la situation.. mais je sais aussi que je vais devoir leur en parler parce que je suis leur père.
COLTON : « Tout ce que je veux c'est me réveiller de ce cauchemar. »
Me réveiller et que tout soit comme avant,  que ma fille soit en vie, que ma fille me demande encore un morceau de fromage au petit-déjeuner, qu'elle vienne m'aider à changer la couche d'Ezra comme elle le faisait souvent, qu'on regarde un film tout ensemble en famille le samedi soir avec des chips, des chocolats et des bonbons.

Brooke prend mon visage entre ses mains, je n'ai pas vraiment le choix de la regarder. C'est avec un regard vide que je la regarde et que je tente de l'écouter. Fier de moi, je n'ai jamais été fier de moi, je ne me suis jamais fait confiance, j'ai toujours vécu en faisant en sorte de ne pas décevoir les autres. Je n'ai jamais vraiment été moi-même... je ne sais même pas qui je suis réellement. J'aurai 37 ans... 37 ans et je n'ai jamais vraiment vécu.
COLTON : « Je veux juste que ma fille revienne. Je... je veux juste me réveiller et qu'elle soit en train de dormir dans son lit... c'est tout ce que je demande. Il me semble que ce n'est pas compliqué à comprendre. »  

Je comprenait tout à fait que Colton veuille se réveiller de se cauchemar. Perdre un enfant, c'était la pire des tragédies. J'étais passé par là quand j'étais enceinte en perdant un de mes bébés. Mais je n'avais pas vécu autant de choses que Colton avait vécu avec sa petite princesse. Il l'avait vu grandir et s'épanouir, l'avait serré dans ses bras, lui avait raconté des histoire le soir, avait jouer avec elle, avait fait tout ce qu'un père faisait avec son enfant. Si je venais à perdre Ezekiel, je crois que je serais sûrement dans le même état que lui. Mais ce qui me fend un peu plus le cœur, ce sont ses paroles suivantes :
COLTON : « Je veux juste que ma fille revienne. Je... je veux juste me réveiller et qu'elle soit en train de dormir dans son lit... c'est tout ce que je demande. Il me semble que ce n'est pas compliqué à comprendre. »  
Que répondre ? C'est une demande plus que légitime. Mais malheureusement, c'était un vœu irréalisable. Les anges ne redescendaient pas d'où il était et les vivants devaient vivre avec cette douleur. " Je sais Colton." Je dis tristement. Je glisse ensuite devant Colton, prenant sa main dans la mienne. J'aimerais qu'il aille mieux, j'aimerais revoir son sourire et son rire comme je l'avais vu au lac. Malheureusement, quoi que je fasse, je savais que je ne le reverrais pas avant un très long moment. "Je sais que tu souffres énormément, décharge ta douleur sur moi si tu en as besoin, cri, pleur, je suis là." Je dis doucement. Je l'invite ensuite à se relever, l'aidant comme je peux pour que nous puissions aller nous asseoir sur le canapé. "Est-ce que tu as as besoin de quelque chose? Un verre d'eau? Que je passe un coup de fil? Dis-moi et je ferais." Je dis tendrement. Je n'aime pas le voir souffrir alors si je peu faire quelque chose pour le soulager, je le ferais, quoi qu'il me demande et qui serait réalisable.

Faire le deuil de quelqu’un que nous avons aimé est long et j’en sais quelque chose puisque j’ai perdu tragiquement ma première femme. Affronter la mort une autre est quelque chose qui le rend faible parce que je ne peux rien faire pour changer tout ça. Je n’ai pas pu sauver ma femme et je n’ai pas pu sauver ma fille. Je la revois encore dans mes bras, le corps sans tonus... cette image me suivra jusqu’à la fin de mes jours tout comme l’image de Julia quand j’ai dû identifier son corps avec ce hold-up à la banque qui lui a coûté la vie. On m’a dit qu’elle n’a pas souffert, mais qu’est-ce qu’on en sait vraiment? Une balle dans la tête ça peut juste faire mal...

Je prends une grande respiration. Un jour, les larmes ne sortiront certainement pas puisque je serai déshydraté. Je me sens mal, je me sens faible, je me sens sans ressource. Comment face à cette situation? Comment faire en sorte que les choses aillent mieux? Comment trouver la force d’annoncer sa mort aux parents de Julia? Comment l’annoncer à Sky? Comment un homme peut gérer une telle chose une deuxième fois en sept ans?
COLTON : « J’ai la force de ne rien faire. »
Je suis seul au monde, ma famille est à bout du pays. Mon frère m’a dit qu’il prendrait le premier vol, mais il ne sera pas éternellement avec moi, il repartira à Boston parce qu’il a des enfants et un travail.

Me relevant avec l’aide de Brooke, je me rends au salon où je prends place sur le canapé. Je fixe un point devant moi et je sors mon portefeuille de ma poche. Je sors ma carte de crédit et je la donne à Brooke avant de jeter mon portefeuille sur la table devant moi.
COLTON : « Je veux oublier, va acheter de la bière, du fort, n’importe quoi. »
Dis-je en lui tendant la carte de crédit.

J'étais un peu désarmée face à la douleur de Colton, mais j'essayais d'être là pour lui du mieux que je pouvais. Je réussi à le faire asseoir sur le canapé qui sera plus confortable que le sol et le mur. Je lui demande ensuite comment je peu l'aider. Il sort alors sa carte bancaire et me la donne en me demandant d'aller chercher de l'alcool fort. Je me mordille la lèvre hésitant un peu avant de lui demander :
"Si je vais chercher ça, tu restes là sans faire de bêtise hein ?"
Je ne veux pas qu'il fasse un geste malheureux par désespoir de cause. Une fois qu'il m'a répondu, je repose sa carte bancaire et file récupéré mon vélo pour filer au premier magasin venu. J'ai promis de l'aider alors je tiens ma promesse en commençant par acheter du whisky, de la vodka, des bières, de la crème de mure et du vin, en n'oubliant pas de prendre des chips, des amuse-bouche et de quoi ne pas avoir le ventre vide. Nous allons avoir de quoi faire des bon cocktails, hors de question pour une barmaid comme moi de se saouler avec de la merde. Je pose chaque sac sur une poigné de mon vélo et fait le chemin inverse. Je ne mets pas longtemps a revenir et je suis soulagé en retrouvant Colton toujours dans le canapé. J'en ai eu pour plus de 100 $, mais je m'en fous, si ça peu l'aider, c'est un prix dérisoire. Je vais chercher deux verres et nous prépare de délicieux kir bien corsé. Je reviens alors vers Colton et lui tend son verre avant de m'asseoir et de boire la moitié de mon verre d'une traite. Je repense au propos de Colton plus tôt et je ne peux m'empêcher de penser mes questions bêtes à voix haute.
"Tu crois qu'on est maudit ?" Je dis avant de fermer ma bouche.
Il est vrai que nos vies ne sont pas facile, alors il y a de quoi se poser des questions.

Le malheur dans ma vie sera toujours présent. Je ne suis pas né sous la bonne étoile. Je suis né pour souffrir, je suis né pour être malheureux, je suis né pour ne pas décevoir les autres. Je ne suis pas né pour être heureux, pour oser et pour être moi-même. Peut-être que je me mets moi-même ces barrières au bonheur. Je ne sais pas quel est réellement le bonheur. Je n’ai pas vécu mon adolescence, je n’ai pas profité de ma jeunesse.

Je veux que Brooke achète de l’alcool, je veux boire et oublier. Oublier que je viens de perdre ma fille, oublier cette vie minable, oublier à quel point je suis malheureux et que personne ne veut de moi. Je ne ferai pas de connerie, elle peut sortir acheter de l’alcool comme je lui demande. Je ne bougerai pas d’un poil de ce canapé. De toute manière où voudrait-elle que j’aille comme ça?
COLTON : « Je reste ici. »
Elle peut partir en paix. Je la regarde ainsi partir et par la suite je fixe un point invisible devant moi. Je suis d’ailleurs loin dans mes pensées lorsque Brooke revient. J’ai d’ailleurs essayé d’appeler Sky, mais j’ai raccroché avant qu’elle puisse répondre. J’ai raccroché et j’ai lancé mon téléphone au bout de mes bras.

Étant toujours sur le canapé, Brooke revient avec cette boisson qu’elle m’offre. Je prends le verre et sans savoir ce que je bois, je le bois d’un seul coup.
COLTON : « Je ne sais pas pour toi, mais moi je le suis. Penses-tu que notre fils le sera aussi? Ce n’est pas cruel de notre part d’avoir eu un enfant alors que nous sommes tous les deux destinés au malheur? »
Je tourne la tête vers Brooke.
COLTON : « Tu crois qu’il sera heureux? Qu’il pourra avoir une vie normale? »