Il y a des fois ou je devrais tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de laisser échapper quelque chose, ou alors je devrais peut-être me scotcher la bouche. Je ne sais pas ce qui m'a pris de demander à Colton s'il croyait qu'ont étaient maudit. C'est comme mettre les deux pieds dans le plat. Voyant son verre vide, je vais chercher les bouteilles pour les ramener sur la table basse. Si on boit aussi vite, on sera vite en incapacité à se lever pour aller chercher les bouteilles. Je lui refais alors un autre Kir et finit le mien pour me servir quand il me répond. Je réfléchis un instant à ces questions avant de lui répondre.
"Je pense que je le suis aussi malheureusement, entre ma kleptomanie d'objet sexuel, mon célibat qui me colle au train et ce que j'ai vécu dans mon adolescence, ça fait même aucun doute" je soupire tristement.

Il faut se rendre à l'évidence, j'ai aussi le mauvais œil. Je pense ensuite à notre fils, au début de sa vie et à la question de Colton.

"Peut-être qu'il échappera à la malédiction ! Peut-être qu'on pourrait aller voir un de ses gars-là qui se prétend sorcier où je sais pas quoi, pour qu'il protège Ezra et les enfants de la malchance. Ou alors on laisse faire le destin en croisant les doigts." Je dis me rendant compte du ridicule de mes propos.

Je vide mon verre histoire d'effacer les conneries que j'ai sur le bout de la langue.

"Toi qui t'y connais un peu en Dieu, il dirait quoi le seigneur de notre malédiction ?" Je demande soudain curieuse.

Moi, je suis maudit et je le serai toujours malheureusement. Perdre un enfant est la pire chose pour un parent, surtout quand cet enfant n’est pas malade. Cassandra avait la vie devant elle. Elle avait encore tellement de choses à découvrir. Nous sommes venus me l’arracher. Pourquoi? Pourquoi être venu m’enlever ma fille maintenant et de cette manière? On dit que rien n’arrive pour rien dans la vie... mais je ne crois pas que la mort de ma fille est arrivée pour une raison en particulier tout comme la mort de Julia. On dit parfois que la mort annonce une naissance. Peut-être que la mort de ma fille est en lien avec le fait que Sky soit enceinte... c’est peut-être Sky au final qui a tué ma fille!

Je me mets donc à réfléchir à une telle chose en prenant la nouvelle boisson de Brooke. Et si ma fille est morte pour renaître dans le corps du bébé de Sky? Et si.... non, je dois arrêter de penser à ça. Ma fille est morte et ce n’est pas pour se réincarner dans quelqu’un autre. Ma fille ne reviendra pas à la vie même si je le veux plus que tout au monde. Je soupire et je regarde Brooke qui me parle de kleptomanie d’objets sexuels. Qu’est-ce qu’elle me raconte là? Je savais qu’elle avait un problème au niveau du sexe, mais de la kleptomanie d’objets sexuels... ce n’est pas un peu intense?
COLTON : « Qu’est-ce que tu dis? Kleptomanie d’objets sexuels? »
Parce que je n’ai certainement pas bien compris en raison de cet alcool que j’ai bu rapidement.

Je ne sais pas si notre fils sera aussi malchanceux que ses parents et que ses frères et sa défunte sœur. Je ne crois plus au destin, je ne crois plus au fait que l’avenir sera meilleur parce que c’est un mensonge. L’avenir n’est pas meilleur l’avenir est pire. Plus le temps avance plus le ciel me tombe sur la tête.
COLTON : « Comme si un croisement de doigts pouvait changer quelque chose. »
Je bois de nouveau ma boisson.

Que dirait le seigneur pour expliquer tout ce malheur? Je n’en sais rien et je ne sais pas si je veux le savoir. Croire en Dieu est sans doute la chose la plus stupide que j’ai faite de ma vie. À quoi bon croire en Dieu si celui-ci nous fait souffrir?
COLTON : « Dieu n’existe pas et s’il existe c’est juste pour faire chier le peuple, faire chier les bonnes personnes comme moi qui ont toujours tout fait pour bien agir, pour être gentilles, pour ne pas décevoir. La seule chose mal que j’ai fait dans ma vie c’est de regarder de la porno sur Internet. »

Quand on regarde les malheurs que nous avons eu dans nos vies, on peut clairement penser que nous sommes maudit. Certes, Colton plus que moi. Il a dû affronter le décès de sa première femme, la maladie puis le divorce avec sa deuxième et maintenant, la perte de sa seule fille. Il a de quoi vouloir se saouler présentement, j'ai même envie de me saouler avec lui. Cassandra était une petite princesse vraiment adorable et très intelligente, c'était un petit rayon de soleil qui croquait la vie à plein dent. J'explique ensuite à Colton que je suis aussi maudite que lui et ma révélation de kleptomanie le surprennent. Je soupire et lui répond après avoir bu une longue gorgée.

BROOKE : "Je suis tellement frustré que quand j'ai vu ce string vibrant télécommandé, j'ai eu envie de le prendre sans le payer. C'était trop excitant, j'ai craqué encore une fois et je me suis fait choper." J'explique en faisant une grimace.

J'en avais marre de ne pas être comme tout le monde. Je me demandais ce que j'avais bien pu faire pour être comme ça? Pourquoi les autres pouvait avoir une vie de couple normal et pas moi? Cela me déprimait au plus au point. Nous parlons ensuite de notre fils et je demande à Colton ce qu'en penserait son Dieu. Je ne suis pas croyante et question religion, je suis un peu inculte. Cela ne m'a jamais intéressé jusqu'à maintenant.

COLTON : « Dieu n’existe pas et s’il existe c’est juste pour faire chier le peuple, faire chier les bonnes personnes comme moi qui ont toujours tout fait pour bien agir, pour être gentilles, pour ne pas décevoir. La seule chose mal que j’ai fait dans ma vie c’est de regarder de la porno sur Internet. »

Je regarde alors Colton avec de grands yeux. Je suis très surprise de cette révélation. Je savais que c'était un homme droit dans ses baskets, mais de là à n'avoir maté que du porno sur Internet, je suis choqué.

BROOKE : "Attend, le porno c'est pas mal! Tout le monde en regarde de nos jours, même moi! ca permet de se soulager quand t'es seul..." Je soupire en repensant encore une fois que j'étais bien seul. "Tu n'as jamais rien volé? Pas un petit bonbon quand tu était gamin? Tu n'as jamais mentis à personne?" Je demande curieuse en me tournant vers lui.

Je suis là, un peu dans les vapes en raison de l’alcool et parce que je n’ai rien mangé depuis hier soir, à regarder Brooke les yeux à moitié fermés. Est-ce qu’elle est vraiment en train de me dire qu’elle a volé un string vibrant télécommandé? Non, j’hallucine! La mère de mon fils est une voleuse accro au sexe! Dans quel monde est-ce qu’on vit?
COLTON : « Tu sais qu’il existe des thérapies pour ce problème? Fais-toi soigner avant d’avoir de gros problèmes. Notre fils a besoin de sa mère, d’une mère présente, pas d’une mère en prison. »
Je ne sais pas si elle se rend compte à quel point elle risque beaucoup en agissant de la sorte. Voler c’est mal, vol est passible d’emprisonnement. Voler des objets sexuels, pour quel genre de femme est-ce qu’elle passe?

Dieu n’existe plus pour moi depuis aujourd’hui. Dieu m’a pris ma fille et ça je ne lui pardonnerai jamais. Pourquoi enlever la vie à une jeune fille ayant la vie devant elle? Pourquoi faut-il que le monde soit autant cruel? Pourquoi? Pourquoi la vie est-elle faite ainsi? Pourquoi la vie est-elle si injuste? Pourquoi? Si ce n’est que regarder de la porno sur Internet, je n’ai rien fait de mal... je pense.... alors pourquoi me punir? Regarde des vidéos de la sorte sur Internet fait du bien c’est vrai parce que je suis seul et que moi aussi il m’arrive d’avoir envie d’un peu de chaleur humaine et comme je n’ai personne alors je m’auto-suffis comme je peux.
COLTON : « Et comme je suis toujours seul alors je fais ce que je peux. »
Je la regarde et je réfléchis à ce qu’elle me dit. Enfin réfléchir est un bien grand mot dans mon état actuel.
COLTON : « Voler? Non, pas dans mes souvenirs... par contre mentir à quelqu’un c’est vraie que je l’ai déjà fait. »
Qui n’a jamais menti? Tout le monde a déjà menti à un moment donné, n’est-ce pas? N’ayant pas vraiment la tête à réfléchir plus, je continue à boire, boire et encore boire en sachant très bien que je serai malade dans quelques heures si je ne meurs pas étouffé par mon propre vomi.

J'étais Kleptomane et j'avais été puni pour mon crime quelques heures auparavant. Je n'étais pas très fier de moi, mais ses pulsions n'étaient pas contrôlables.

BROOKE :  "Je sais, j'ai rendez-vous avec un psy spécialiste toutes les deux semaines et je suis interdite de sex-shop pendant toute la durée de mon traitement." Je soupire finissant ensuite mon verre. "Parfois, je me demande ce que j'ai fait pour mériter ça. C'est pas compliqué quand même de vouloir être en couple avec quelqu'un qui t'aime comme dans les contes de fée ou les dessins animés. Mes parents sont ensemble depuis qu'ils sont ados, pourquoi je peu avoir un amour comme eux ?" Je finis tristement.

La vie était vache. On ne tuait personne, on avait des boulots stable, une petite vie presque tranquille et pourtant, voilà comment on était remercié ! Colton avait perdu une femme, subit un divorce et perdu sa petite fille et moi, j'avais été kidnapper, je n'avais pas le droit à l'amour et j'étais kleptomane ! On en vient ensuite à parler de porno, ce qui détendait un peu les choses.

BROOKE : "Comme tout les célibataires de se monde. Autant de personne seul, c'est triste." Je réponds avant de nous resservir un verre.

Je j'ouvre ensuite le paquet de chips et des amuses bouches, en tendant à Colton pour qu'il se serve avant d'en fourrer deux dans ma bouche. "

BROOKE : "Franchement, tu m'impressionnes, t'es vraiment le mec le plus droit que je connaisse! Un vrai prince charmant ! Je suis sûr qu'un jour, la vie se rendra compte des horreurs qu'elle t'a fait et la malédiction s'en ira! Tu pourras enfin vivre heureux, menant une vie tranquille avec tes enfants et une femme qui t'aimera profondément et jusqu'à la fin de vos vies!" Je dis en le regardant avec un léger sourire.

Moi, j'allais certainement finir vieille fille, gardant les enfants de notre fils quand il en aurait besoin, avec pour seul compagnie le reste du temps, un vieux chien très moche que j'aimerais beaucoup.

Je savais que Brooke avait un problème de sexe, mais j’ignorais que son problème était tellement énorme qu’elle en était rendue à voler des objets dans un sex-shop. C’est un véritable problème... elle ne peut pas se permettre d’avoir un casier judiciaire et faire de la prison pour une telle raison. Elle doit chercher de l’aide pour guérir cette obsession. Elle se doit d’aller chercher de l’aide pour elle et pour notre fils sinon quelle image renvoie-elle à notre fils? Peu importe, elle va se faire soigner et ça c’est le plus important. Il faut qu’elle se prenne en main et c’est ce qu’elle va faire maintenant.
COLTON : « Je ne sais pas parce que moi-même je n’ai pas cette vie amoureuse parfaite. »
Dis-je en la regardant.

La vie m’en veut pour une raison que j’ignore. La vie n’est pas simple et ne le sera jamais même si je cris et que je brise tout autour de moi. Nous ne choisissons pas notre destin, nous devons accepter la vie comme elle se présente à nous même si elle est injuste. Je n’accepterai jamais la mort de ma fille et je me sentirai toujours coupable. Je me sentirai toujours coupable avoir décidé d’emmener mes enfants voir les feux.

Je pensais être un homme droit, mais je ne le suis sûrement pas assez, raison pour laquelle on le punit. On me punit pour ces quelques mensonges et ces visionnements de vidéos pour adultes. Je suis coupable de tout ce qui m’arrive dans la vie. Je suis le seul responsable de ces problèmes et ces événements tragiques.
COLTON : « Je ne pense pas parce que la vie est injuste. »
Je ne mérite pas d’amour parce que je n’ai pas su garder les gens que j’aime auprès de moi et si la vie m’arrache toutes les personnes que j’ose aimer alors je préfère rester seul.
COLTON : « Injuste cette vie! »
Dis-je un peu plus fort en déposant mon verre sur la table devant moi.

Avec Colton, on parlait vraiment de tout et de rien. J'aimais beaucoup parler avec lui. Il ne me jugeait pas, m'acceptait dans sa vie comme j'étais. Il aurait très pu demander la garde exclusive d'Ezra en sachant comment j'étais. Mais non, il me faisait confiance, et encore une fois ce soir, me donnait des conseils. Il était un peu plus vieux que moi, ce qui lui donnait la sagesse de la vie comme le disait ma mère. Nous étions à présent en train de parler d'amour. Moi, la fille bisexuelle et accro au sexe, qui croyait encore aux contes de fée, j'étais désespérément seule. N'y avait-il donc pas dans ce monde, un homme ou une femme faite pour moi? S'était si compliqué d'avoir ma moitié parmi ces milliards d'êtres humains? La réponse que me donna Colton me choqua. Il n'était vraiment pas bien pour dire cela. Je le regardais alors tristement et lui répondit

BROOKE : "Et avec ta première femme, ce n'était pas le grand amour?"

Après tout, s'ils n'avaient pas été séparés par la mort, ils seraient sûrement encore ensemble à l'heure actuelle. Je jalousais un peu la chance qu'il avait eue, comme à chaque fois que je voyais un couple heureux ensemble, me disant qu'ils avaient bien de la chance eux. Je finirais sûrement ma vie seule avec un vieux chien comme fidèle ami. C'était d'une tristesse tel pour mon petit cœur de femme que je bue un autre verre, me plaignant encore avec Colton de l'injustice de ce monde. Je lui avoue ensuite que je pense sincèrement que la vie lui lâchera la grappe et qu'il pourra enfin vivre heureux. Après tout, c'est l'homme le plus gentil au monde, pourquoi cela ne lui reviendrait-il pas de droit. Mais Colton à l'air de penser autrement, Il repose un peu fortement son verre présentement vide et je décide de passer aux plus sérieuse, allant lui préparer un cocktail un peu plus fort pour lui et aussi pour moi.

BROOKE : "Tu sais quoi ? La vie et son injustice, on a qu'a la mettre au placard !" Je dis en ramenant nos verres sur la petite table. "Il faut vivre chaque jour comme-ci s'était le dernier ! Faire des choses que t'as toujours envie de faire, mais que t'a jamais osé ! T'as bien des rêves, dit moi , là, tout de suite ce que tu voudrais faire et qui te ferais très plaisir!" Je demande curieuse en posant mes fesses sur la table basse en face de lui.

Après tout, il y avait tellement de choses faisable extraordinaires dans ce monde! On pouvait sauter à l'élastique, danser toute la nuit, courir nu sur une plage, continuer de sa saouler, jeter des cailloux dans l'eau en criant toute sa colère. Les choix étaient multiples et variés, il n'avait plus qu'à décider.

Bien que Brooke et moi soyons totalement différents, nous avons un point en commun, non pas notre fils, mais bien une vie amoureuse désastreuse. Nous sommes tous les deux célibataires, nous avons bien du mal à se trouver une personne qui nous aimera comme nous sommes. Ça allait avec Julia même si c’était difficile les derniers mois de sa vie. Comme tous les couples nous avons rencontré des épreuves, nous avons surmonté des montagnes.
COLTON : « Nous avons rencontré des hauts et des bas comme tous les couples. Aucun couple n’est parfait. »
Est-ce que Julia et moi serions toujours ensemble si elle était encore en vie? Je ne sais pas, mais j’ose espérer que oui. Ça ne sert à rien de penser à tout ça parce que nous ne le saurons jamais.

Je n’ai pas de chance dans la vie, je n’ai pas de chance dans plusieurs sphères de ma vie. La seule véritable chance que j’ai eu dans ma vie c’est de pouvoir vivre de ma passion. Je n’ai pas eu d’autre chance malheureusement. Je ne réussirai sans doute jamais à me départir de ce malheureux qui me suit depuis toujours. Lorsque nous ne sommes pas nés sous la bonne étoile nous n’y pouvons rien... nous devons accepter les choses.

Si seulement c’était aussi simple, si seulement nous pouvions vraiment mettre la vie et son injustice au placard il y a longtemps que je l’aurais fait. La vie nous revient toujours en pleine figure à un moment ou l’autre. Tout nous rattrape à un moment ou l’autre dans notre vie. Je prends une gorgée de cette nouvelle boisson très forte avant de regarder Brooke. Je tente d’ailleurs de l’écouter d’une oreille. C’est parce que je n’ai pas les esprits clairs que je lui dis :
COLTON : « Un ménage à trois avec deux femmes... mais tu le gardes pour toi. Je ne tiens pas à ce que tout le monde le sache. »
Mes fantasmes ne regardent que moi. Je sais tout de même que je ne serais probablement pas capable de faire une telle chose. Un fantasme reste un fantasme. Tout le monde a son petit jardin secret. De quoi est-ce que j’aurais envie sinon?
COLTON : « Partir un bon matin en voiture, rouler sans arrêt sans but précis. »
Ça aussi c’est quelque chose que j’aimerais faire mais dont je n’ai jamais eu la chance. C’est tout ce que à quoi je pense en ce moment.

Quand il répond à ma question sur sa femme, je sens que c'est douloureux, mais que j'ai tapé aussi dans le mille. Ils se sont aimé profondément et si la vie ne s'était pas acharnée comme elle l'avait fait, je suis sûr qu'ils seraient encore ensemble. C'était ça l'amour comme dans les contes de fée, de princesse, dans les films et es romans d'amour, et c'était beau. Je n'aurais sûrement jamais le droit à un tel cadeau de la vie, j'en était consciente. Peut-être que le fait que je sois maudite y jouait pour beaucoup, mais c'était un fait. J'avais déjà eu une chance extrême d'avoir eu notre petit prince, j'avais aussi une chance énorme que Colton et moi soyons, amis. Combien de parents s'entendent bien ? Combien peuvent se confier entre eux comme nous le faisons ce soir? Malheureusement pas beaucoup. C'était peut-être parce que nous n'avions jamais été un couple, peut-être pas. Mais c'était déjà un beau cadeau. J'en viens ensuite à lui dire de laisser le coté de fait qu'on soit maudit et lui demande s'il avait des envies, des rêves, des trucs fou qu'il avait envie de réaliser et sa première réponse me fait sourire.

BROOKE : "Ça, c'est facile ! Le jour où tu auras envie de le réaliser, tu me le dis ! J'ai une amie bi qui serait très heureuse de coucher avec un bon amant comme toi, et comme j'ai déjà coucher avec, je peu te dire qu'elle aime aussi les filles et que tu serais pas déçu. Enfin, ça c'est si bien sûr t'aurais envie que je sois dans le groupe, sinon après y a moyen de trouver quelqu'un d'autre." Je dis en souriant. "Et ne t'inquiète pas, je ne suis pas du tout le genre à balancer. Ce qu'on se dit ce soir, c'est entre toi et moi ! Tu es le père de notre petit ange, jamais je ne pourrais te trahir, c'est sacré !" Je dis le plus sincèrement du monde.

En état barmaid, on entend plein de choses, des histoires drôles, d'autres tristes, des trucs abracadabrantesques. Mais on garde tout ça pour nous, comme un psy avec son patient. Parce qu'ils nous font confiance, qu'ils ont juste besoin de parler pour se délivrer, se sentir mieux. Alors on écoute, ont conseil quand ont le peu et fait preuve d'empathie. Personnellement, j'aime beaucoup écouter, je suis un petit paillon hyper sociable, c'est dans ma nature.  Colton se livre encore un peu et je souris encore à sa réponse.

BROOKE : "Bon, là on est bourré, mais après, c'est aussi faisable! Tu montes dans la voiture, tu fais le plein et tu roules jusqu'à ce que tu en es marre ou que tu vois quelque chose qui te plait! Si t'a besoin d'un truc tu t'arrêtes et puis tu repars! Suffit juste de se lancer, personne t'en voudras, tu sais, c'est compréhensible après tout ça." Je souffle doucement.