Mackenzie ne semblait pas ravie de devoir passer son temps sous surveillance et je pouvais la comprendre, mais temps que Son ex n’était pas sous les verrous c’était la seule chose à faire. Elle ne pouvait pas rester seule. C’est ce que je lui expliquai brièvement. Bien sûr, elle s’abstint de tout commentaire concernant la plainte. Encore une fois, son comportement me laissait penser qu’elle n’irait jamais porter plainte. Elle me cachait quelque chose, j’en étais certain. Seulement je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être et la harceler de questions à ce sujet ne la pousserait surement pas à me parler. « Oh uniquement les soirs de pleine lune, rassure-toi ! » dis-je dans un léger rire.

Toute cette histoire me laissait comprendre que le mal être de Mackenzie était bien plus profond que je pensais. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle de tout, mais… ça oui. Une nouvelle fois, je lui adressai un sourire sans autre mot. Ca ne servait à rien d’enfoncer le couteau dans la plaie. Elle avait compris que je m’attendais à plus de transparence entre nous. Je plaisantai sur ses derniers propos affirmant que je n’étais ni sain, ni normal. Blague à part, qui pouvait affirmer à 100% être sain et normal ? Elle me demanda alors ce que j’étais. Son ton était différent et je compris que ce n’était pas vraiment une plaisanterie. Pourtant, je continuai sur ma lancée. Après tout, c’était mon moyen de communication le plus utilisé. « Je suis un loup garou, tu l’as pas encore compris ? Je t’ai laissé plein d’indices pourtant ! » riais-je avant qu’elle ne poursuive. Elle n’avait pas tort. On ne se connaissait que très peu au final. J’explosai de rire à la suite de ses propos. « Alors tu me dis qu’on ne se connait pas bien et la première question qui te vient à l’esprit c’est ça ?! Rassure-toi, aucune ex tarée ! » riais-je. En même temps, ce n’est pas comme si j’avais eu 36 000 histoires. J’en comptais 2 de sérieuses. Après c’était plutôt des aventures. « Mais j’avoue que j’ai toujours des contacts avec. Enfin « contact » est un bien grand mot. Je prends des nouvelles quoi. » Bon j’avais retrouvé April récemment et par hasard donc, on ne pouvait pas dire qu’on était resté vraiment en contact. Gabriella, c’était autre chose. On s’écrivait de temps en temps. « Bon, je ne te demande pas à toi si je dois craindre un ex taré j’ai ma réponse… » je disais cela avec une note d’humour, mais je savais très bien qu’au fond, c’était loin d’être marrant.

Finalement, je m’allongeai de nouveau sur le sable. « Tu as une passion dont j’ignorerai l’existence ? » demandais-je alors avant de rajouter « A part moi bien sûr. C’est évident que je te passionne. » J’émis un léger rire avant de tourner la tête vers elle.

Oui soyons francs, au final, Mackenzie et moi nous nous connaissions que très peu. Je savais certains détails sur sa vie passé car Nick m’en avait parlé, mais j’ignorais encore beaucoup de chose à son sujet : ce qu’elle aimait faire quand elle ne travaillait pas, son plat préféré, l’endroit qu’elle rêverait visiter, … Bref tout un tas de choses. Elle aussi savait peu de choses à mon sujet et ce qui semblait l’intéresser était mon ancienne vie amoureuse. Je ne pus m’empêcher de rire et de la charrier dessus. Ce n’était pas la première question qui venait à l’esprit des gens quand ils cherchaient à connaitre quelqu’un, mais comme le précisait Mackenzie, c’était l’une des rares choses que je savais à son sujet. C’était légitime qu’elle sache à son tour. Franc avec elle, je lui avouais que j’avais toujours des contacts avec elles. Ca ne paru pas la déranger et tant mieux ! Je ne voulais pas dans l’avenir, me prendre la tête avec elle à ce sujet. « Oui. C’est bizarre ? » demandais-je dans un léger rire avant de blaguer, sans vraiment blaguer à son sujet. Même si Gabriella était plutôt psychologiquement instable ces derniers temps, elle était loin d’être tarée comme pouvait l’être l’ex petit ami de Mackenzie !

Je m’allongeai à nouveau sur le sable et lui demandai si elle avait des passions. Bien entendu, je ne pus m’empêcher de plaisanter en précisant qu’il était certain que j’étais l’une de ses passions. La jolie blonde entra dans mon jeu et je ne pus m’empêcher d’exploser de rire. « Je le savais ! » rajoutais-je avant qu’elle ne prenne la parole plus sérieusement. Bon clairement, j’étais surpris. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle soit une surfeuse. Elle aimait aussi beaucoup la lecture et la photographie. « Waouh si je m’attendais à ça ! Enfin pour le côté lecture et photographie, je suis pas tellement surpris. T’as une âme d’artiste ! Mais pour le surf ! J’avoue je suis scotché ! Enfin… j’attends de voir ça de mes propres yeux ! S’il faut tu veux juste m’impressionner ! » plaisantais-je dans un léger rire. Je n’avais aucun doute sur sa capacité à surfer.

Bien que tout cela était surprenant, ce n’était rien comparé à la bombe qu’elle venait de lâcher. Elle avait un diplôme de journalisme et pourtant se contenter de travailler au devil. Je ne dénigrais pas le travail de serveur dans ce bar, mais entre ça et le journalisme, le choix aurait dû être vite fait, non ? « Attend, attend ! » dis-je en me remettant brusquement en position assise, tout en me tournant vers elle. « T’es en train de me dire que tu as un super diplôme de journalisme et qu’apparemment c’est une branche qui te plait et pourtant, tu travail au Devil ?! Okay, j’ai une seule question : Pourquoi ? » On pouvait supposer qu’elle avait mis ça de côté à cause de son ex, pour ne pas qu’il la retrouve, mais elle aurait toujours pu utiliser un pseudonyme ! Bon, à l’heure actuelle, le fait qu’il puisse la retrouver n’était plus un « problème » qui se posait.

Quant à moi, il y avait évidemment la musique et ça Mackenzie le savait. Nick lui en avait parlé et peut-être même Paisley puisqu’il nous arrivait parfois de nous rejoindre pour faire de la musique. « Oui, j’en fais. Je dirai même que j’en fais beaucoup. Je touche un peu à tout. » avouais-je. Bon même si clairement mon instrument préféré restait la guitare. « J’aime aussi beaucoup la randonné ! Ca a été un exutoire étant plus jeune. A notre arrivée à New-York c’est ma mère qui a mis en place ce rituel ! Elle répétait toujours « Un esprit sain, dans un corps sain. » Elle n’avait pas tout à fait tort ! D’ailleurs, depuis quelques années, tous les ans, je pars quelques semaines dans un pays inconnu avec juste mon sac à dos. Je marche, je marche, je marche et j’avoue, me perds parfois. » riais-je. Heureusement que les portables étaient dotés de GPS.