Elijah &
Naya

Ses foutues soirées mondaines. Celles qu'il aime, celles qu'elle déteste. L'endroit ou les plus riches et les plus précieux de la société se réunissent pour parler plus ou moins de sujets barbants durant des heures entières. Comme à ses habitudes, elle restait la, sagement disposée à ses côtés, vêtue de sa plus belle robe, de sa plus coûteuse paire de talons, les mains liées devant elle. Elle se perdait dans ses pensées parfois, se demandant réellement ce qu'elle pouvait bien faire ici, avec tout ce beau monde qu'elle ne portait pas à son cœur. Ce beau monde qui lui souriait hypocritement, qui la complimentait elle et son couple.  Non, elle et son semblant de couple. Elle jouait les bonnes fiancée en réalité, tout n'était que de l'acting.  Elle savait sourire quand il le lui demandait, elle savait ouvrir la bouche pour jouer les amoureuses, pendue à son bras, à lui offrir quelques bises sur la joue. Elle était précieuse Naya et il ne s'en rendait même pas compte.

Monsieur est un homme occupé. Monsieur porte bien le costume, monsieur semble parfait en tout points. L'homme idéal. Bien des femmes ne se gênaient pas pour le reluquer sur son passage, même qu'elles auraient bien jouées les infidèles un soir pour se perdre l'espace de quelques heures dans les bras de ce bel homme à la bonne carrure. Durant des heures entières, elle fût présentée comme un nouvel accessoire à tout le monde, il se contentait de l'appeler "Ma femme", de la présenter de la main en l'appelant "Naya" et avant qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche pour parler d'elle, il la rattrapait et se mettait à changer de sujet, n'hésitant pas à lui couper la parole en plein milieu d'une phrase pour la décrédibilisée au maximum. Un serveur vint à eux, leur offrit une coupe de champagne, elle se contenta de l'accepter, de souffler un merci en faisant le tour des invités aux côtés de Monsieur le "bien-vu" jusqu'à ce qu'ils arrivent à hauteur de cet homme la. Il était aussi classe et chic que son fiancé, aussi imposant aussi. Comme à l'accoutumé, "Monsieur" parle, monsieur rigole, monsieur se fout éperdument de celle qui partage sa vie à ses côtés, il ne daigne même pas jeter un œil en sa direction. De ses doigts libres, elle tapote la manche de sa veste classique pour l'interpeller, il ne fait pas attention, alors, doucement, elle approche sa bouche de son oreille pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Je vais prendre l'air, je ne me sens pas très bien. Puis elle s'éloigne, il l'observe, vaguement en gardant un sourire pour lui même, il la surveille avant qu'elle ne disparaisse de son champ de son champ de vision.

A l'extérieur, sur son balcon, elle se surprend boire cette coupe de champagne d'une trait, grimace face au pétillant de la boisson, à l'alcool qui coule trop fort, trop vite dans ses veines et, instinctivement, elle lève les yeux vers le ciel, observe les étoiles quelques secondes, ses meilleures amies, celles qu'elle aime par dessus tout étudier, celles qu'elle aimerait secrètement rejoindre. Elle a toujours eu la tête dans les nuages Naya et ça ne change pas aujourd'hui encore, elle y trouve un certain réconfort, quand l'homme qu'elle avait choisi comme fiancé ne lui prête pas plus d'attention que ça.

Elijah &
Naya

Smoking noir et cravate voilà ma tenue de ce soir. Je soupire en me regardant dans le miroir. Des vêtements peuvent vraiment faire dire n'importe quoi à des gens. Ce n'est pas parce qu'on portera des marques de luxe qu'on sera forcément blindé. Ce n'est pas parce qu'on met des fringues classes qu'on le sera automatiquement. Ce n'est pas parce qu'on s'habille bien qu'on est une personne bien. Comme on le dit bien souvent "l'habit ne fait pas le moine". Ce soir, je vais encore une fois pouvoir démontrer cette théorie. Je suis invité à une soirée mondaine où toute la haute société de Miami sera présente. Je n'aime clairement pas ça mais pour mon image, ma carrière, je suis obligé d'y assister. J'essaye alors de présenter au mieux. Je sais que je porte les bons vêtements parce que je suis aussi droit que mon costume. Je ne cherche pas à être quelqu'un d'autre. Je ne trompe personne mais ça ne sera pas le cas de tout le monde là-bas. Je soupire de nouveau avant de me mettre en route jusqu'au lieu dit. Une grosse baraque de riches, forcément. Je prends mon courage à deux mains avant d'entrer.  

A l'intérieur, tout est en ordre, rien ne dépasse, pas même les fleurs dans le vase de l'entrée. Trop parfait. Quand on cherche à ce que tout soit nickel c'est qu'on a un sérieux soucis dans le crâne ou qu'on essaye de paraître parfait. Je trouverais bien quelle est la bonne solution à ce problème. Mon esprit d'analyse est en marche. Je sais que je n'amuserai pas ce soir, que ça sera plus que barbant alors je m'occupe comme je peux. Je me jette dans la fosse en passant de petits groupes en couples. Je souris, je parle. Je me montre courtois. Je fais tout ce dont on attend de moi. Je retrouve même une vieille connaissance qui me fait un peu oublier tous les autres. Une bulle d'air dans cette atmosphère pesante d'hypocrisie. Tout redevient sombre quand elle me quitte pour aller parler avec d'autres. C'est à ce moment qu'un couple m'aborde. Une forte poignée de main, il se présente et j'en fais de même avant qu'il ne me présente très rapidement sa femme. Elle ne peut sans doute pas le faire toute seule. Si j'avais pu lever les yeux au ciel je l'aurais fait mais j'aurais paru extrêmement impoli alors je me ravise. Je me contente de sourire à la jeune femme qui disparaît peu de temps après. Je fronce les sourcils mais ne quitte pas mon interlocuteur du regard. Apparemment c'est sa maison. J'écoute encore plus attentivement ce qu'il me dit alors. Mais je feins de rire à ses blagues. Je commence sérieusement à m'ennuyer et comme s'il existait un bon dieu, une femme vient le chercher pour me délivrer. Sauvé !

Un serveur vient m'apporter une coupe de champagne et j'en bois une gorgée avant de repenser à la jeune femme rousse de tout à l'heure. Je me mets alors à la chercher discrètement et je la retrouve sur le balcon. Son verre à la main, elle a le regard perdu dans les étoiles. Je m'approche doucement pour ne pas lui faire peur et je m'appuie sur la balustrade en fer forgé, à côté d'elle. Je suis bien curieux de savoir ce qu'elles peuvent vous raconter. Je lui dis ces quelques mots avec un sourire pour attirer son attention et la sortir d'une tristesse que je vois naître sur son beau visage.

Elijah &
Naya

Auprès d'elles, elle trouve un certain réconfort. Ses yeux brillent devant pareilles merveilles, elles sont sincères, pures, vraies contrairement au beau monde à l'intérieur. Ce ne sont tous que des hypocrites, des gens hautains qui se vantent de mérites, fiers de leurs valeurs alors qu'ils ne donneraient pas même un sou à un pauvre mendiant nécessiteux. Ses gens sont faux, aussi faux que leur modestie, que leur couple parfait, que leur vie de rêve que certains s'étaient mis à envier. Elle fait partie, malgré elle, de ce milieu désormais. Elle aussi sourit, elle aussi joue les petites poupées dociles, bien que fragile réellement. Elle aussi se pavane aux côtés d'un fiancé qui semble parfait à tout point de vue alors qu'il lève, un peu trop souvent la main sur celle qu'il convoite depuis des années maintenant. Dans ce monde bourgeois, elle reste silencieuse, son cœur chahute à l'intérieur d'elle, sa respiration s'active vivement, elle n'a qu'une envie: Hurler. Hurler un bon coup pour faire taire sa tristesse et son désarroi. L'air commence à lui manquer, son regard fixe un point neutre à l'horizon, elle se perd dans son malheur et commencerait presque à suffoquer. Par pur instinct de survie, elle trouve le courage de glisser quelques mots à l'oreille de l'homme à qui elle appartient avant de sortir prendre l'air. S'éloigner de tout ce beau monde, c'est tout ce qu'elle souhaite à l'heure actuelle.

Rapidement, elle fait claquer sa paire de talons jusqu'au balcon, boit d'une seule trait sa coupe de champagne avant de les voir ses jolies étoiles, témoins de son malheur. Elle aimerait tant se confier à elle, elles sont silencieuses, mais leur silence suffit pour apaiser ses maux. Elle n'a pas le temps de les étudier ce soir, à défaut de percer leurs secrets, c'est elle qui se livre avant qu'une voix grave, masculine ne la sort de ses réflexions. Rapidement, elle tourne la tête, croise le regard de "cet" homme souriant. Lui aussi est drôlement beau dans son costume. Il a une carrure plus ou moins imposante, un sourire à en faire tomber plus d'une, il semble tout aussi séduisant que le beau monde à l'intérieur.«Oh mais je ne compte pas les trahir. Un secret est un secret.» Comme ci elles étaient capable de parler. C'était elle qui était secrète ce soir, comme d'habitude, pas les étoiles. «Attendez.Attendez.Attendez..» Elle ferma les yeux, fit mine de se concentrer sur l'identité de la personne qui s'était adressée à elle. Elle y pensa aussi fort que possible, un homme comme lui pourtant, ça ne s'oublie pas.«Elijah c'est ça?» En plein dans le mille. Elle avait entendu son "fiancé" s'entretenir avec lui plus tôt, tout deux traitent sur des affaires juridiques de la plus haute importance, quand monsieur n'est pourtant qu'un maigre et petit avocat et que son compère lui est juge. La poupée reste silencieuse mais garde l'oreille attentive, elle ne perd pas une miette de ce qui se dit autour d'elle. «Vous aussi vous êtes la pour éviter le bain de foule?» qu'elle demandait à tout hasard alors qu'un serveur s'était présenté jusqu'à elle à l'extérieur pour récupérer sa coupe de champagne vide et lui en tendre une seconde.

Sans se faire prier, elle en prit une deuxième, laissa le présomptueux servant prendre congé afin de se focaliser à nouveau sur l'homme qui avait ouvert la bouche le premier.«Même le serveur prend ses grands airs vous avez vu ça?» qu'elle lui souffla un sourire amusé aux lèvres avant de rire de la situation. Ce n'était définitivement pas la meilleure soirée de sa vie mais elle ferait avec, comme d'habitude, à espérer qu'au coucher, son fiancé ne s'amuserait pas à la blâmer de son absence sur ce balcon pendant que monsieur échangeaient quelques "banalités" de la vie tout en dégustant des hors d’œuvres hors de prix. «Plus sérieusement, qu'est-ce que vous êtes venus faire ici, vous avez l'air.. différent des autres, à moins que je me trompes?» demanda t-elle en gardant son regard brillant dans celui du juge à ses côtés, sa coupe de champagne dans sa main droite. Elle n'était pas une experte sur l'être humain, elle qui passe son temps à étudier l'astrophysique, mais quelque chose lui disait que l'homme à ses côtés s'ennuyait autant qu'elle à cette soirée légèrement trop sophistiquée.  

Elijah &
Naya

Ça fait maintenant une heure que je suis à cette soirée mondaine et je m'ennuie ferme. Un homme, avocat de son état et propriétaire des lieux m'avait tenu la jambe pendant un moment, parlant affaires. Je sens comme une pointe de narcissisme dans son attitude. Et encore une pointe c'est vraiment peu dire. Je suis soulagé quand une personne vient le chercher. Je retrouve alors la jeune femme très discrète qui était à ses côtés. Elle est accoudée au balcon, le regard perdu dans les étoiles. Je prends alors la parole pour lui demander ce qu'elles peuvent bien lui raconter. Elle me rétorque qu'elle ne peut pas trahir leurs secrets. Ça me fait sourire. Le premier contact établi est réussi. Au moins je ne lui ai pas fait peur. Ça me rassure. Elle me surprend même à savoir mon prénom. C'est bien ça. Vous êtes donc une oreille discrète. Il faut que je fasse attention à ce que je dis alors. Je souris de plus belle. Oui je sors un peu pour prendre l'air. Je ne suis pas réellement à l'aise dans ce genre de soirées. Ma voix se coupe lorsqu'un serveur arrive pour donner un autre verre à la jeune femme. Je lui fais un signe de tête pour lui signifier que je n'en veux pas plus. La jeune femme fait alors une réflexion sur l'attitude du serveur et ça me fait rire. Même les plantes nous prennent de haut, c'est pour dire! Nous rions de bon cœur avant qu'elle ne me demande ce que je suis venu faire ici. Elle me dit aussi que j'ai l'air différent des autres et ça me touche. Je ne suis sûrement pas aussi faux que tout ce beau monde à l'intérieur. Je me dois d'être ici pour ma réputation et ma carrière. Il y a des gens influents ici. Ne pas venir ternirait mon image. Mais je vous avoue que je déteste ça. C'est rempli de faux semblants, d'hypocrites. C'est tout ce que je ne suis pas et pourtant il faut que je joue le même jeu qu'eux. C'est ironique... La vie est ironie. Mais ... Je ne sais toujours pas votre prénom. Il ... Votre ... fiancé, vous a décrite comme sa compagne mais pas le moindre prénom n'est sorti de sa bouche. Et pourtant il en a dit des choses, mais pas ça. Je lève un court instant les yeux au ciel avant de les planter de nouveau dans ceux de la jolie rousse. Elle aussi fuyait cette fête mais pourquoi ? Cela m'intriguait. Elle me semblait bien mystérieuse et j'adore percer les mystères. Vous aviez besoin de prendre l'air aussi ? Ce n'est pas votre truc tout ça ? Je lui demande donc, curieux.

Elijah &
Naya

Contrairement à son fiancé qui lui semblait aller de visage en visage sans en retenir le nom, elle, restait attentive au moindre détail. Elle ne jugeait personne sur la profondeur de son porte feuille ou bien au prix de son costume ou de sa robe. Les gens l'intéressait, réellement, enfin, les autres gens, pas ses espèces de pingouins prétentieux qui ricanent pour un rien en sirotant leur misérable coupe de champagne. Elle s'était souvenu de ce bel homme, au sourire éclatant et à la carrure imposante. Ce bel homme vêtu de son plus beau costume lui aussi et pourtant si gentil, si adorable contrairement à ses confrères. Il avait de la prestance, du charisme, en bref, il était loin de passer inaperçu.  Ce même homme se nommait Elijah, elle avait retenu son prénom et le lui disait en plein visage face à lui. Il sourit à nouveau, elle lui sourit à son tour, se demandant bien pourquoi un homme si distingué que lui avait préféré prendre la fuite sur ce balcon plutôt que de rester à l'intérieur à "festoyer" dignement. Il voulait prendre l'air, comme elle, de son côté avait voulu le faire également après s'être sentie étouffée dans cette atmosphère bourgeoise et pesante. L'air commençait à regagner à nouveau ses poumons, même que la présence de son fiancé à ses côtés ne lui manquait vraiment pas. Elle était bien seule, comme ci elle renaissait de ses cendres tel un phœnix.

Une nouvelle coupe de champagne en main, elle observa d'un regard amusé le pédant serveur tournant les talons vers d'autres convives. Elle ne pût s'empêcher de rire en le voyant droit comme un piquet, une main derrière le dos, à saluer l'assemblée digne de noblesse. C'était d'un ridicule tout ce cinéma. Elle riait, lui aussi d'ailleurs. Cet endroit était aussi faux que les paroles des uns et des autres, et à défaut d'en être écœurée de ce monde trop droit pour elle, elle se riait de lui, impunément. Elijah aussi d'ailleurs. Elle avait eu l’œil en lui, il était différent de tout les autres hommes de la pseudo "cour". Il était simple, honnête, modeste presque et naturel. Une chose rarissime de la gente masculine. Il lui confia être la dans le seul but de garder une image "propre" sur lui, il a une réputation à tenir et si il veut conserver son semblant d'honneur, il fallait passer par cette case, c'était d'une tristesse. Elle s'apprêtait à lui poser une simple question quand il lui fit comprendre qu'il ne connaissait toujours pas son prénom. Ah oui, c'est sûr, Monsieur dit pas mal de choses mais il ne pense pas présenter celle qui partage sa vie, celle qui se balade comme un sac à main, un accessoire, celle qu'il présente uniquement comme "sa femme" et la "future mère de ses enfants". C'était d'un ridicule. «Oh heu.. C'est Naya. Naya Landry» qu'elle le rattrapait avant de tendre la main vers la sienne dans le but qu'il vient la serrer comme le font généralement toutes les personnes qui apprennent à se connaître. Elle précisait le "Landry" nom de naissance, elle n'était pas encore mariée à cette pourriture, juste fiancée, et promise à un beau mariage ou encore une fois elle n'aurait pas un mot ni sur la décoration, ni sur sa propre robe, ni sur les convives.

Il finit par lever les yeux au ciel, se demandant certainement comme une femme qui a "semblant" tout peut vouloir s'évader le temps de précieuses minutes. Elle détourna les yeux quand il s'était mit à vouloir planter les siens dans les siens à elle. Parler de ses problèmes auprès d'un inconnu pouvait être mal venu de sa part, et surtout, elle ne voulait certainement pas que ça revient aux oreilles de son fiancé qui n'hésiterait pas à en découdre avec elle une fois qu'ils seraient seuls. Elle joua simplement la carte du naturel et de la modestie qui lui ressemble d'avantage.«Disons juste que je ne suis pas une fervente adepte de ses soirées ridicules. Je comprend pas comment ils peuvent tous s'entendre alors que c'est flagrant qu'ils se méprisent tous.» Elle soufflait, posant ses mains sur le fer forgé en jetant un œil à l'horizon face à elle. «Pour eux, tout n'est qu'argent, richesse, possession et ils se lancent des défis de celui qui arriverait à acquérir le plus de choses en un claquement de doigt. Ils se pavanent comme des idiots alors qu'ils ne valent pas mieux que quelqu'un qui n'est pas en possession de ce qu'ils ont.» Et pour appuyer ses dires, elle jeta un oeil autour d'eux, se rapprocha d'Elijah un peu plus pour qu'il soit le seul à entendre ce qu'elle dirait. «Tenez. Prenons par exemple la famille Winchester.» Elle pointait discrètement du doigt le mari, aussi droit et galant que le serveur, jeune et fringant, au sourire éclatant. «Il est jeune héritier d'un empire colossal, une fortune qu'il garde précieusement et égoïstement pour lui. Il est aussi égoïste qu'il serait bon amant parait-il.. Regardez un peu comment il dévisage perversement la femme de Brown.» qu'elle soufflait en souriant amusé d'avoir l’œil sur tout. «Monsieur semble plutôt bien s'amuser, pendant que sa femme elle vide ses placards d'alcool. Elle essaye de faire attention, mais l'addiction prend trop souvent le dessus, elle en est au moins à sa troisième coupe de champagne.» Oui Naya avait l’œil sur tout parce qu'elle savait que sous ses faux semblants se cachait des gens avec de lourds soucis, de lourdes addictions. Comme quoi, l'argent ne fait pas tout. Elle même avait ses démons. «Oh et elle.» A nouveau elle s'était mise à pointer du doigt une autre femme. «elle était complètement sur la paille, jusqu'à ce qu'elle rencontre son mari, un vieillard richissime qui a naïvement inscrit son nom sur son héritage. Je suis prête à mettre ma main au feu qu'elle est actuellement en train de préparer son jeu d'actrice pour jouer le rôle de sa vie; Celui de la pauvre veuve attristée mais intérieurement fort heureuse d'avoir de nouveau des billets entre ses doigts.» C'était drôle comme les gens ne se doutent pas une seule seconde de l'analyste Naya qui savait pertinemment d'eux quand, pourtant, ils cherchent à paraître aussi propre que leurs robes et costumes.  

Finalement, elle releva les yeux sur le séduisant Elijah pour croiser son regard en gardant sa proximité.«Curieusement, je n'ais pas encore su percer le mystère autour de vous. Une amante cachée? Un cadavre dans la penderie? je veux tout savoir..» qu'elle soufflait,espiègle et malicieuse. Elle espérait juste que sa propre question ne soit pas retournée contre elle et qui ne se met pas à chercher à savoir ce qu'elle de son côté pouvait cacher comme démons, il risquerait d'être déçue en apprenant qu'elle est une femme battue et soumise à son compagnon.  

Elijah &
Naya

Cette soirée, au final, s'annonce moins ennuyante qu'il n'y paraît, avec la rencontre de cette sublime jeune femme, Naya. Je connais enfin son prénom. Et même si son nom n'est pas le même que le sien, je sais bien qu'elle appartient à un autre homme et je n'aurais ni de pensées, ni de mots, ni de gestes déplacés envers elle. Je ne chercherai pas à la séduire, ça serait très mal venu et ce n'est pas un soir pour ça. Il faut que je me présente sous mon meilleur jour. Pas un seul pas de travers ne sera toléré. Je me contente juste de faire sa connaissance en tout bien tout honneur. Je serai même grossier d'oser penser pouvoir la charmer et pourtant cette idée reste dans un coin de ma tête. Comment une femme aussi belle et intelligente peut-elle rester avec cet homme imbu de lui même et égocentrique. Et comment un homme ne pourrait-il pas prendre conscience à ce point de la valeur de cette femme ? J'espère que dans l'intimité il lui accorde bien plus d'importance que cela sinon sa vie à elle doit être bien triste.

Je la laisse se rapprocher de moi et je l'écoute me parler de toute cette belle assistance du moins belle en apparence. Chaque personne ici a ses vices et secrets bien gardés. La jeune rouquine est bien plus douée que moi pour percer les mystères des autres. J'avoue que sur ce plan là je suis battu à plates coutures. Elle ne parle pas quand elle est aux côtés de cet homme qui se vante sans arrêt mais elle analyse tout et perçoit tout. C'est intrigant. Vous êtes fascinante. Je souffle ce compliment alors que son regard croise le mien. Puis, sans que je m'y attende vraiment elle avoue qu'elle n'arrive pas à avoir la même facilité d'analyse avec moi. Ça me fait sourire. C'est un peu ambitieux sur une soirée de vouloir tout savoir. Je lâche un rire avant de boire une gorgée de ma coupe de champagne. Et je suis bien désolé de vous décevoir mais je n'ai rien de tout ça. Je ne suis pas marié, ni en couple donc pas d'amante cachée et ... je ne crois pas avoir tué quelqu'un, ni de souffrir d'amnésie qui aurait pu expliquer que j'aurais oublié un tel acte. Je soupire avant de reprendre un grand sourire. Une vie bien rangée sans secrets inavouables. Vous allez me dire que c'est triste. Peut-être avez-vous raison mais au moins je me démarque bien de tout ça. Je jette un œil à l'intérieur de la maison où l'on peut entendre des rires et des conversations sans importance.

Je bois la dernière gorgée de ma boisson et le serveur aussi faux que tout le reste vient me remplacer mon verre. Au moins il est réactif. C'est peut-être sa plus grande qualité jusque là. Je ris. Le pauvre. Il se croit aussi important que les autres gens ici alors qu'il n'est qu'un maillon de cette chaîne sans fin, sûrement le plus faible et le plus remplaçable de tous. Et en parlant de maillon, Henris, jeune avocat, vient me trouver. Il faut que je vous parle. Je lui fais un signe de tête. Veuillez m'excuser, je reviens dans un instant. Je dis ça à l'attention de la jeune femme. Je la laisse quelques minutes et m'entretiens avec le jeune homme, un peu plus loin. Je ne sais pas si j'y arriverai. Vous savez ... Je plante un regard rassurant dans le sien. Vous en êtes capable. Vous savez ce que vous devez faire. Même si vous le représentez il ne doit pas sortir de prison. Votre réputation en dépendra.Je pose ma main sur son épaule. Il veut protester mais je ne le laisse pas faire. Si vous le souhaitez vous pourrez avoir une protection policière mais vous ne pouvez pas abandonner cette affaire. Elle est bien trop importante pour vous. Il n'y a pas de grandes carrières sans sacrifices. Ni de grands desseins sans ambition. Je retire ma main et lui souris. Vous y arriverez Henris. Vous n'avez pas fait tout ça pour arrêter maintenant. Regonflez-vous et accomplissez votre devoir comme il le faut. Sur ces derniers mots, il acquiesce et nous nous quittons. Je retourne alors auprès de Naya. Pardonnez mon absence. Les jeunes avocats ont souvent besoin qu'on les épaule un peu. Je bois quelques gorgées. Dans ce cas précis, c'était plus que ça mais la jeune femme n'a pas à en savoir plus. Et vous ? Vous semblez bien discrète au milieu de tous ces faux semblants. Vous analysez mais vous ne parlez pas de vous. Que faites-vous dans la vie? Je suppose que vous n'êtes pas que le faire-valoir de votre fiancé. Je l'espérai pour elle.

Elijah &
Naya

Mademoiselle a l’œil, dans ce monde d'hypocrite. Elle sait pertinemment distinguer ce qui est vrai et faux. Les faux semblants ce n'est pas pour elle. C'est une grande analyste qui ne juge pas, bien au contraire. Les déboires des uns et des autres lui donne le tournis, il lui arrive même parfois de compatir aux douleurs de ce beau monde, le beau monde qui continue malgré tout de porter son masque pour cacher sa tristesse et son désarroi. Un à un elle détaille l'assemblée présente ce soir, ne faisant pas perdre une seule miette de ses histoires à Elijah qui finit par la complimenter. Elle est fascinante, cela la fait sourire doucement alors que son petit regard presque espiègle entre en contact avec le sien. Elle aurait presque put lui offrir une petite courbette en guise de remerciement, mais elle s'était abstenue de le faire quand la curiosité à son égard avait prit, elle, le dessus. Contrairement au monde autour d'eux, elle ne parvenait à le lire lui, c'était comme ci cet homme était bien trop propre sur lui pour cacher le moindre secret. Pourtant, tout le monde a des secrets, elle la première. Sa vie n'est pas si parfaite qu'elle pouvait laisser paraître. Ce n'est pas lui pourtant qui lui avouerait tout de sa personne, la soirée n'était pas suffisante pour qu'il lui fasse connaître son histoire, son vécu et contrairement à ce qu'elle pouvait penser ou imaginer, il n'y avait ni amante, ni cadavre dissimulé. L'homme était seul dans sa vie. «Oh..» Un homme si charmant, si souriant, quel gâchis. «A vous écouter, j'aurais presque l'impression de paraître comme la petite commère du voisinage.» Dit-elle d'une voix faussement déçue. Elle plaisantait, à vrai dire, elle n'avait rien de la commère du voisinage, elle était bien trop occupée avec ses étoiles et son univers pour penser à celui des autres, tout ce qu'elle savait n'était basé que sur les ragots et les attitudes des uns et des autres.«je ne trouve pas ça triste de mener une vie des plus ordinaires, bien au contraire, ce sont certainement les plus fascinantes, les plus belles. Rien n'est plus beau que l'ordinaire justement..» Parfois elle rêve aussi d'en avoir une de vie ordinaire, loin de la richesse, loin de l'indifférence de son "fiancé", loin de son impulsivité, loin de ses mains, de ses yeux, de son cœur, si cœur il a. Une petite vie des plus simples qui fait sourire, qui rend heureux. Elle ne le quitte pas des yeux, lui qui observe l'agitation à l'intérieur. Rapidement, ils sont interrompus par la venue du serveur, toujours aussi droit comme un piquet, toujours aussi hautain. Hautain mais efficace en tout cas. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, il remplace les coupes, offre de nouvelles et continue son service jusqu'au bout de la nuit. A la remarque d'Elijah, elle laissa échapper un petit rire mêlé au sien avant qu'il ne soit à nouveau interrompu par un membre de la petite assemblée.

Un homme se présente, montre son désir de s'entretenir seul à seul avec le juge et disparaît avec ce dernier après qu'il se soit excusé de son absence. Elle acquiesce d'un signe de tête et le laisse disparaître le temps de prendre son bol d'air frais, sa coupe entre les doigts. L'astrophysicienne en elle la pousse à observer les étoiles une seconde fois, silencieusement, laissant les murmures des convives derrière elle disparaître. La femme "ordinaire" en elle, pourtant, la pousse à chercher Elijah du regard. Elle n'a pour l'instant échangé que quelques paroles à peine avec lui, mais le trouve bien plus fascinant que n'importe lequel de ses idiots en costume hors de prix. Ses doigts tapotent machinalement la coupe en cristal entre ses doigts avant qu'elle ne détourne les yeux vers le ciel à nouveau quand elle sent ce dernier revenir à elle. Elle fait mine d'être surprise de le revoir, alors qu'elle l'avait bien vu avancer pourtant jusqu'à elle. «C'est totalement compréhensible..Le domaine du droit et de la justice m'a toujours angoissée pour ma part, alors je n'ose imaginer pour ceux qui débutent dans ce domaine.» L'idée de devoir "s'affronter" lors d'un tribunal pour défendre un client n'est pas une mince affaire, c'est la liberté d'un homme ou d'une femme qui est mise en jeu, et il faut sacrément confiant pour défendre quelqu'un qu'ont ne connait à peine. Tout est basé sur des témoignages, des preuves, mais qui sait si les preuves ne sont pas factices. Il faut être sacrément intelligent pour discerner le bien du mal, le vrai du faux, elle sait le faire, auprès des autres, pas dit que dans un tribunal, elle remporterait ses procès haut la main pourtant si elle occuperait la profession d'avocate. Bien heureusement ce n'était pas le cas.

D'ailleurs en parlant de ça.«Je pensais que vous l'auriez deviné.» qu'elle lui répondit dans un premier temps quand il lui demanda ses occupations. Ca tombait sous le sens, bien que son métier n'était pas spécialement reconnu ni des plus "ordinaires" contrairement à la vie qu'elle aspire.«Je consacre ma vie entière à ça.» Et elle lève les deux mains dans le vide, vide qui pourtant représente l'atmosphère, l'air que nous respirons, la planète sur laquelle nous vivons, le ciel qui nous abrite et toutes ses belles étoiles qui nous fascines. «Je suis astrophysicienne. La galaxie toute entière et mon terrain de jeu.» Quelle chance. «Peu de monde porte de l'intérêt aux planètes qui nous entoures.. Je trouve ça dommage. les gens se contentent d'avoir les pieds sur terre et de ne pas chercher plus loin que le bout de leur nez.» Elle était la pour percer le mystère de l'humanité toute entière, et même si elle savait pertinemment qu'elle n'aurait pas découvert le quart du monde avant sa mort. «Pour résumer, je vis presque en ermite dans un observatoire en ville et je passe mon temps les yeux sur un télescope.» Et elle se met à rire. Dit comme ça, ça ne donne pas envie, pourtant, rien n'est plus fascinant, plus intriguant, plus beau que le métier qu'elle occupe, enfin du moins, pour elle. Il faut savoir être patient, savoir réfléchir avec sa petite tête, être doué en calcul aussi, ça aide plutôt bien.«Je supposes du coup que ça fait de moi un être à part entière et que je ne suis pas juste le "faire valoir" de Monsieur.» qu'elle vint conclure sans un sourire cette fois. Elle n'aimait pas spécialement le terme "Faire-Valoir", même si c'était exactement ce qu'elle était malgré elle. Elle avait fait une bêtise, tout le monde en fait. Elle s'était entiché d'un homme qu'elle n'aimait pas, un homme qui la retenait à lui, qui l'exposait comme un trophée, comme son accessoire. Et elle, pour son bien être et pour éviter de subir ses foudres, elle souriait, faussement, elle riait, faussement, en sentant son cœur se comprimer encore et encore dans sa cage thoracique, jusqu'à ce qu'un jour, il se décide à exploser littéralement.

Elijah &
Naya

J'étais enchanté, au final, de ma soirée. Elle s'annonçait vraiment mieux que ce que j'avais pu m'imaginer et ce grâce à la jolie rouquine qui me tient compagnie. Notre discussion est des plus intéressantes et si elle n'avait pas été en couple avec ce goujat j'aurais peut être eu d'autres pensées envers elle. Mais, je ne suis clairement pas le genre d'homme à marcher sur les plates bandes d'un autre. Surtout qu'ils sont fiancés. Notre rencontre arrive peut être bien tard dans sa vie. Je chasse cette pensée de mon esprit et me reconcentre sur ce qu'elle me dit. Plus précisément sur sa réponse. Elle est astrophysicienne. Je suis impressionné. Le geste avec ses mains me fait lever la tête je contemple un instant le ciel étoilé. Je comprends mieux maintenant pourquoi elle avait les yeux perdus dans le "vide" quand je suis arrivé auprès d'elle. Elle était bien entrain de leur parler, silencieusement bien sûr mais quand même. Je l'écoute me parler de son métier et je vois son regard s'illuminer. Elle est encore plus belle comme ça. Elle vaut vraiment plus que ce mec. Je me demanderai toujours pourquoi des femmes comme restent avec des minables pareil. Ce n'est clairement pas pour l'argent comme d'autres elle n'est justement pas comme les autres et je le ressens. Sa sensibilité me le prouve bien.   Je reviens à la conversation. Décidément, beaucoup trop de pensées en sa présence et c'est bien étrange. Ses phrases sont pertinentes et je suis bien d'accord avec elle. Les gens ne font attention à rien. L'être humain est trop égocentrique. Je lâche cette phrase sans faire attention, comme une impulsion en regardant à l'intérieur de la maison où tout le monde se pavane. J'espère que je ne lui ai pas coupé la parole mais je pense que non. Elle termine par le fait qu'elle n'est donc pas que le faire valoir de cet homme si imbu de lui même. Je lui souris. C'est certain vous n'êtes pas que ça. Et heureusement d'ailleurs ça serait bien triste et vous méritez d'être plus que ça. Bien plus. Mes yeux plongés dans les siens, je me rend compte que mes mots, ce coup-ci, ont été plus vite que ma pensée et je n'ai pas su les retenir. Tant pis. Je n'ai rien dis de mal juste ce que je pensais tout bas jusqu'à présent. Je dois tout de même m'excuser pour ma spontanéité, je ne dois pas juger. Pardon. Je n'ai pas à porter de jugement sur votre relation alors que nous ne nous connaissons que depuis une heure à peine. C'est mal venu de ma part. Je bois une gorgée de mon champagne et je le trouve fade. Rien ne vaut un bon cocktail avec un brin d'exotisme. Je dis ça en regardant les bulles remonter à la surface dans ma coupe. Je ne prends même pas plaisir à boire ça. Ça me rappelle trop tout ce faux dans cette villa. Je ne sais pas combien de temps toute cette mascarade va durer encore mais je n'ai qu'une envie c'est de m'évader. Pas vous ? J'enchaîne en relevant mon regard vers elle avec un air peut-être plus malicieux que je ne l'aurais voulu.