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Libby n’avait pas beaucoup de proche dans son entourage qui connaissait son histoire de A à Z. Elle n’aimait pas se remémorer les coups de son époux ou la peur dans laquelle elle avait dû vivre en Inde. Alors, rares sont les gens qu’elle avait rencontré depuis son départ de son pays natale qui la connaissait complètement. Elle n’est pas le genre à pleurer sur son sort. En arrivant aux États-Unis, elle avait mis le passé derrière elle et avait foncé. Il le fallait pour survivre. Deux années, bientôt trois s’étaient écoulées. Et même si elle ne retournerait jamais à sa vie là-bas, avoir des contacts humains lui manquaient. De véritables relation, pas que des amitiés de passage alors qu’elle s’arrêtait dans une ville pour explorer ses alentours.
Elle n'était que très rarement  à l’aise avec les hommes vu son passé. Et elle se demandait bien ce qu’avait Miami puisqu’elle découvrait en s’y installant temporairement son cousin, Chad et maintenant sa plus vieille amie Eileen. Elle aurait voulu la rejoindre directement à mettant les pieds en Amérique du Nord, mais la peur l’avait retenu. Si son père ou son mari la cherchait, ils iraient vers ses proches. Et elle avait donc couper les ponts avec tout le monde. Eileen connaissait d’ailleurs son vrai prénom. Lipika. Il lui rappelait maintenant principalement de mauvais souvenir et préférait s'accrocher à son surnom Libby que Chad lui avait donné dans une vie antérieure à New-York.
Maintenant qu’elle tentait de reprendre véritablement le contrôle de sa vie avec des démarches pour s’installer ici légalement, elle avait osé contacter sa copine. Elle ne savait pas où tout ça la mènerait. Peut-être qu’elle devrait repartir pour l’Inde. Peut-être qu’elle devra faire face une dernière fois à son mari. Chose était certaine, elle ne lui donnera plus jamais le pouvoir qu’il avait si longtemps eux. Son père avait contrôler toute sa vie avant de lui donner les clés de son destins, mais c’était fini. Fallait qu’elle retrouve Chad et que son coeur se brise une seconde fois pour comprendre que vivre dans son van ne lui donnait pas la vraie liberté qu’une vie normale pourrait lui accorder. Elle n’avait aucun lien sur la route. Seule pour ne pas avoir à vivre avec la peur n’était pas une vie qu’elle voulait avoir éternellement. Alors elle prenait le risque de perdre ce semblant de liberté pour pouvoir respirer pleinement.
Elle allait tout de même avoir un aperçu de ce bonheur aujourd’hui puisqu’elle vivait enfin Eileen. Dans son van stationné devant sa demeure, Libby ne savait pas si elle allait pleurer de joie quand celle-ci allait ouvrir la porte. Si elle allait sauter de joie ou si le stress de toute cette vie tomberait et qu’elle ne pourrait pas retenir des larmes qu’elle étouffe depuis longtemps. Puisque avec Eileen, elle n’avait jamais besoin de rien dire, elle comprenait. Elle l’avait vu dire oui à un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle l’avait vu cacher des blessures derrière des mensonges bidons.
Dans une robe blanche, elle avait fini par frappé à sa porte des fleurs en main. Son coeur frappait sur sa cage thoracique nerveusement. Ces retrouvailles auraient dû avoir lieux des années plus tôt, mais comme on dit, vaut mieux tard que jamais.

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Je me réveille à côté d'Alec et je le regarde dormir paisiblement. Ça fait plaisir de le voir comme ça. Ça n'avait pas été de tout repos au début. Il cauchemardait souvent. Il revivait ce que lui avait fait subir ces bourreaux. Depuis quelques temps ça s'était calmé et ça me rassurait. Je lui caresse doucement la joue. Il est beau comme ça. Je souris bêtement et je profite de cet instant avant que le réveil ne sonne pour lui indiquer qu'il doit se lever pour aller bosser. Cinq minutes après ça ne loupe pas. Je secoue la tête. Il faudra que je me réveille plus tôt la prochaine fois, je ris intérieurement. Après un rapide baiser il file sous la douche et tout s'enchaîne jusqu'à ce qu'il parte au garage. Tout ce temps là je suis restée allongée sur le lit mais mon estomac me rappelle à l'ordre. Je me lève alors et vais prendre mon petit déjeuner en regardant les infos. Ce foutu Covid est toujours là. Je pars ensuite sous la douche puis m'habille. Je regarde ensuite sur internet pour faire quelques emplettes et tombe sur un site de photographie. Je me perds dedans pendant je ne sais combien de temps si bien que j'entends frapper à la porte je me retrouve surprise. Il me faut un instant avant de réaliser qui peut se trouver devant chez moi. J'écarquille les yeux et je file en vitesse vers l'entrée. J'ouvre la porte en grand. Mon amie Libby est là. Un large sourire s'étire sur mon visage. Je n'en reviens pas ça fait super longtemps qu'on ne s'est pas vues et là elle est devant moi. Libbyyyy !! Je saute limite dans ses bras manquant au passage d'écraser le beau bouquet qu'elle a dans ses mains. Viens ne restons pas dehors, entre ! Je la prends par le bras et l'emmène à l'intérieur. Je sais que tu m'as prévenue mais j'y croyais pas ! Et si, t'es vraiment là ! Je suis trop contente ! Tu es arrivée quand? Tu viens d'où ? Tu veux quelque chose à boire ? Ok je l'assomme de questions mais je suis tellement surexcitée. Je la regarde un peu plus en détails.T'es toujours aussi belle !!. J'ai hâte de tout savoir sur sa vie depuis la dernière fois qu'on s'est vues.

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Petites, peu importe où leur parents les faisaient se rencontrer, Libby arrivait toujours avec des fleurs pour sa douce amie. Elle avait toujours adoré la nature et en cueillait quelques unes pour Eileen près des hôtels puisque souvent c’était en voyages de familles qu’elles se retrouvaient. Aujourd’hui, c’était des tournesols qu’elle lui avait trouvé. C’était la saison, mais elle ne les avait pas voler. Une dame qu’elle avait aidé avait remarqué combien Libby trouvait ses plantes sublimes et lui avait offert ses gros soleil pour la remercier. Le hasard faisait bien les choses, sinon elle aurait arrêté chez un fleuriste.
La porte maintenant ouverte, Eileen s’était vite lancé dans les bras de l’indienne. Chose qu’elle avait terriblement besoin. Serrant elle aussi sa vieille amie fortement avant d'entrer dans la maison. Je suis tellement heureuse de te voir, tu n’as pas idée. Libby avait perdu espoir de revoir sa famille, mais Eileen remplissait son coeur de réconfort en l'accueillant chez elle aujourd’hui.
Son amie la bombarde de question à peine dans la maison ce qui fit rire Libby. Eileen n’avait pas changé, toujours aussi authentique et énergique qu’avant. Tu es toujours aussi rayonnante toi, ton énergie me manquait plus que je le réalise maintenant qu’on se retrouve. La complimenta à son tour avant de s'attaquer au questionnaire. J’étais ici en avril, mais avec la pandémie tout s’est compliqué. J’étais repartie. J’arrive de Niagara Falls, mais me voilà de retour depuis peu. C’était un résumé bref des périples de Libby depuis son arrivée à Miami.
Elle regardait la demeure si belle de son amie et la voir dans son élément rendait la jeune Hindou émotive. Et toi, qu’est-ce que tu deviens, racontes moi tout ce que j’ai manqué! Lui demandant ensuite un vers d’eau puisque celle-ci lui avait proposé quelque chose à boire. C’est très beau chez toi, tu es installé ici depuis longtemps? Libby et Eileen avait ce genre d’amitié qui ne changeait pas malgré la distance ou le temps. Elles se voyaient toujours par épisode à cause de leur parents et leur pays d’origine respective. Pourtant, quand elle se retrouvait c’était comme si le temps avait figé et qu’elle s’était vu la veille. Beaucoup s’était passé dans la vie de l’indienne et elle assumait que dans la vie de l’irlandaise aussi, mais elle se sentait à sa place au côté de son amie. Comme une décennie ou plus plus tôt où elles partaient toutes les deux de leur coins du monde avec leur famille se retrouver pour un voyage de rêve.

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Libby était contente de me voir et c'était bien réciproque. Ça faisait un long moment qu'on ne s'était pas vues. Bien sûr il y avait le téléphone et la visio quand elle avait du réseau mais ça ne valait pas des retrouvailles en chair et en os. Je ne la quittais pas des yeux et la trouvais toujours aussi belle. Je lui posais plein de questions pour savoir comment elle allait pendant que j'allais chercher un vase en cristal pour mettre son bouquet. Je sens le parfum mélangé des différentes fleurs et ne peut que sourire. Une jolie composition comme celle là ramenait de la gaieté dans cette maison. Je les remets un peu en place et me retourne vers mon amie que me trouve rayonnante. Mon énergie lui avait manqué. Je la resserre dans mes bras une seconde fois. C'est te voir qui me donne la pêche comme ça ! me dit-elle avant de répondre à mon interrogatoire. J'apprends qu'elle était revenue en Avril mais avec les mesures sanitaires ce n'était réellement pas évident donc on n'avait pas pu se voir et puis là elle revenait des chutes du Niagara. Oh j'aimerais beaucoup les immortaliser celles-là ! Ça doit être vraiment génial ! Peut-être un petit road-trip en amoureux avec Alec en prévision pour aller contempler ces géantes chutes d'eau ? A voir.

Elle me demande ensuite ce qu'il y a de nouveau dans ma vie. Je viens de finir mes études ça y est ! J'avais prévu après ça de faire le tour du monde mais avec la pandémie ça a tout chamboulé. Ce n'est que partie remise ! J'y tiens et je le ferai ! Et puiiiis ... Je me mords la lèvre inférieure et fais ma petite tête timide. J'ai trouvé l'amour ! C'est un mec au passé tortueux que j'ai rencontré à l'association et de fil en aiguille, d'une simple histoire de sexe et bien, j'en suis tombée amoureuse. Je n'avais pas honte de parler de mes relations avec mon amie. Elle connaissait mon passé et savait que je n'avais pas toujours été très sage dans mes rapports avec les hommes. Je lui prépare un verre d'eau et le lui donne. Quant à moi je me fais un bon thé glacé à la menthe. Avec nos boissons nous nous dirigeons vers le salon pour nous installer sur le canapé. C'est à ce moment qu'elle me parle de ma maison et qu'elle lui semble jolie. J'ai un sourire amer. Ce sont mes parents qui l'ont choisie quand on débarqué ici. Je regarde ma meilleure amie dans les yeux pour lui annoncer ce qui va suivre. Je vivais avec eux en fait. Il y a eu un accident à la mine de diamant. Une partie s'est effondrée et mes parents étaient à l'intérieur. Je vois le visage de Libby changer. Ne sois pas triste pour moi. Je ne le suis pas moi-même. Quand leur conseiller m'a annoncé la nouvelle, j'étais sous le choc et après je crois bien avoir péter les plombs. J'ai ri, Libby. J'ai ri. Ils venaient de me couper les vivres parce qu'ils refusaient que je ne suive pas leur trace. Que je ne reprenne pas leur fichue affaire ! Ils allaient me priver de mon rêve et l'ironie du sort en a voulu autrement. Maintenant, j'ai leur fortune et je peux enfin faire ce que je veux de ma vie. Je bois une gorgée de ma boisson. Ils ne se sont jamais occupés de moi. Ils m'ont toujours prise pour une poupée, un mannequin sans émotions qu'ils trimbalaient comme faire valoir, orné de leurs stupides bijoux. J'étais certes choquée de leur décès soudain mais ils ne me manquent pas le moins du monde. Et puis maintenant j'ai Alec qui veille sur moi et c'est bien suffisant. Même si j'avoue que je lui en ai fais voir de toutes les couleurs. Je ne changerai plus sur ce plan là je crois. Mais la jeune fêtarde égoïste que j'étais à laisser place à une jeune femme responsable et plus mature. Je ne veux pas profiter de ma fortune seule. Je veux la partager avec mes proches et ceux qui en ont besoin. Alec a changé ma façon de voir la vie et je l'aime encore plus pour ça. Je me rends compte que j'ai monopolisé la parole et je rectifie le tir. Et toi ? Avec ta famille, c'est toujours aussi tendu ? Ils essayent toujours de te retrouver ? En tout cas tu peux rester ici le temps que tu voudras, ne te gênes pas. Je lui offre un sourire rassurant et prend sa main dans la mienne tout en la pressant gentiment.

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Dans la demeure d’Eileen, beaucoup de souvenir revenait à Libby. Certains lui pinçait le coeur puisqu’ils incluent la famille qu’elle avait laissé derrière, mais ils étaient tous rempli de joie. Leur parents faisaient affaire ensemble, mais leur union avait créée une belle amitié qui avait traversé les décennies et la distances.
Alors, Libby avait de la difficulté à ne pas sourire alors que la discussion coulait comme si elles s’étaient parlé la veille, alors que ça commençait à faire quelque mois que leur échanges n’avaient pas été par SMS. Tu peux emprunter mon van quand tu veux, même si un modèle plus récent serait sans doute plus fiable. Eileen et Libby avait découvert la photographie un peu ensemble et cette passion les faisaient toujours rêver. Celle-ci venait de dire qu’elle irait bien voir les chutes que Libby avait découvert avec Chad. Eileen était comme de la famille, elle lui prêterait bien sa maison si elle voulait se prendre pour une aventurière le temps d’un roadtrip, mais elle doutait parfois de sa longévité. La jolie blonde avait les moyens d’en louer un mieux équipé et c'était peut-être plus sage.
Un verre d’eau en main, les fleurs dans un vase, la conversation continuait et Libby adorait l’authenticité de la jeune femme. Toujours aussi vraie. Aussi crue. Elle n’avait pas peur des mots et s’ouvrait toujours si facilement. C’était d’une fraîcheur qui la surprenait toujours chaque fois qu’elles se retrouvaient. Eileen lui partageait la fin de ses études et avant que la jeune indienne ne puisse la félicité, elle apprenait qu’elle avait trouver l’amour. Ce qui réchauffait le coeur de sa meilleure amie. Eileen était une lumière, un rayon soleil pour tout ceux qui la laissait entrer dans leur vie et elle méritait tout le bonheur qu’elle dégageait.
Le sourire de Libby se dissipa légèrement avant qu’elle ne puisse placé un mot pour laisser place à de l’empathie. Elle n’avait pas gardé contact avec sa famille et n’avait donc pas appris avant aujourd’hui pour les parents d’Eileen. Celle-ci semblait en paix, mais c’est toujours triste. Libby se demandait parfois si les siens étaient toujours de ce monde, mais la réponse lui faisait peur. Alors, elle n’avait jamais osé les googler.
Eileen finit par tourner la conversation vers Libby. Elle voulait de ses nouvelles maintenant, mais avant tout ça, Libby voulait la félicité. Riant après tout ce monologue, elle ne lui en voulait pas d’avoir pris toute la place. Ça faisait longtemps et elle aimait beaucoup plus écouter parler ses proches que de les embêter avec sa vie. Premièrement, félicitation pour tes études! C’est pas rien du tout et je suis fière de toi. Tu as toujours su ce que tu voulais et te voilà diplomé prête à conquérir le monde avec cette caméra! J’ai bien hâte d’aller voir tes oeuvres dans une galerie d’art! Serrant son amie dans ses bras, lui disant qu’elles allaient devoir fêter ça bientôt avant de continuer. Oh et, je vais devoir rencontrer le chanceux Alec hein! Il est mieux d’être à la hauteur, sinon je me gênerai pas de lui dire! Rigolant, elle était protectrice de celle qui était un peu comme une soeur pour elle. À voir combien Eileen était épanouie, elle ne se doutait pas de combien il apportait que du positif dans son quotidien!
Je suis vraiment désolé pour tes parents, ça reste triste et soudain. J’aurais voulu être là pour toi. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je ne pars pas toute suite, tu vas me revoir avant que je reprenne la route. Libby était aussi reconnaissante qu'elle l’invite chez elle, mais elle ne voulait pas s’imposer entre les amoureux. Pendant un moment, elle avait laissé son van devant la demeure de Chad, mais là, il était principalement installé devant la maison de son cousin qui lui laissait utiliser sa douche. Ce qui lui rendait déjà la vie bien plus simple.
Je ne sais pas s’ils me cherchent. Honnêtement, j’aime mieux me dire que non, qu’ils m’ont tous laissé dans leur passé, c’est plus facile ainsi. Il y avait beaucoup de mauvais dans sa famille, mais sa mère lui manquait terriblement. Elle espérait surtout que celle-ci se portait bien. Elle l’avait aidé à fuir au moins, elle avait eu droit à des adieux. Je suis bien installé dans mon van et mon cousin de New-York est dans le coin maintenant, il me laisse l’embêter avec ma lessive, ne t’inquiètes pas pour moi.
Enlevant un peu d’eau avant de reprendre la parole. C’était rare qu’elle pouvait parler de sa situation avec quelqu’un puisque la majorité des gens ne la connaissait pas aussi bien que Eileen. C’était étrange, un peu angoissant, mais ça lui faisait du bien.
J’aimerais trouver une façon d’avoir une green card, rester ici légalement. Voyager ses biens, j’ai pas du tout à me plaindre, mais tous ces mois sur place me font réaliser combien j’aimerais avoir des racines aussi. Des amis à qui ne pas dire au revoir pour toujours et s’attacher sans avoir peur de faire du mal à personne. La solitude avait quelque chose de relaxant, mais elle commençait à se faire lourde. J’ai quand même peur que ça laisse des traces et qu’il me retrouve. Ces deux années sur la route auront donc servis à rien. Incapable de dire le nom de son mari même après tout ce temps. Elle avait qu’Eileen savait de qui elle parlait.

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J'étais plus que ravie de retrouver Libby. On s'était rencontrées grâce à nos parents et on avait sympathisées tout de suite. Étant de nature sociables toutes les deux, il n'y a pas eu de soucis là dessus. Elle est sûrement la personne qui me connait le mieux et inversement, je dirais. Libby ne se livre pas à tout le monde et vu sa situation je le comprends que trop bien. Il faut qu'elle se protège. De nos jours avec les réseaux sociaux et les nouvelles technologies les rumeurs vont bon train et les nouvelles de répandent plus vite qu'une traînée de poudre alors elle a raison de se méfier. En tout cas avec les autres parce qu'avec moi elle peut être telle qu'elle est sans se cacher. Jamais je ne révèlerai quoique ce soit qu'elle ait pu me dire sur sa famille, son mari et tout le reste. Je sais bien garder les secrets.

On se demande alors des nouvelles et je lui annonce que j'ai réussi mes études et elle me félicite pour ça. Je ne suis pas peu fière de moi pour le coup. Je lui dis ensuite que j'ai rencontré l'amour sous les traits d'Alec et elle me répond qu'il est bien chanceux et qu'il faudrait qu'elle le rencontre. Oh oui il faudrait que tu le vois ! Je suis sûre que vous vous entendrez bien tous les deux ! Puis elle rajoute qu'il vaut mieux qu'il soit a la hauteur sous peine qu'elle lui tombe dessus et ça me fait rire. Elle est tellement mignonne. On en vient ensuite à parler de mes parents et elle me dit qu'elle aurait aimé être là pour moi et j'hausse les épaules. Ce n'était pas bien grave en soi. J'avais réussi a surmonter ça comme j'ai pu et il a fallu surtout que je ne craque pas en apprenant tout le fric que j'avais maintenant sur le compte. Alec m'avait aidé à garder la tête froide. Si jamais tu as besoin d'argent que tu es en rade n'hésite pas. Ce fric peut bien servir à plusieurs personnes. J'avais décidé d'en faire bon usage au final et d'aider ceux qui en aurait besoin. Je ne peux plus tout garder pour moi. Mon amie ajoute que si j'ai besoin de quoique ce soit elle ne part pas tout de suite et elle serait dispo pour moi. Je la prends dans mes bras et la serre fort avant que je ne lui demande de ses nouvelles à elle. Sa famille ne semble pas la chercher et c'est tant mieux. Je n'avais pas envie qu'ils la retrouvent. Ils ont tellement été mauvais avec elle. Enfin surtout les hommes parce que je sais que sa mère oui manque. L'Inde est un pays où les droits de la femme sont bafouées, où les viols sont légions et où les mariages forcés sont encore en vigueur. Je ne peux tolérer qu'un tel pays soit si archaïque et non évolutif pour le bien être de son peuple. Et c'est le deuxième pays le plus peuplé au monde qui plus est. Ça paraît trop fou et insensé ! Mon amie me sort de mes pensées quand elle me dit qu'elle est bien installée dans son van et que son cousin est en ville. Je l'avais déjà rencontré et heureusement qu'il n'était pas comme ses pairs. Une belle exception dans ce monde de brutes. Ça te fait un soutien de plus ! Est-ce qu'il est au courant de toute ton histoire ? Ça c'est un point que je ne connaissais pas et j'espérai qu'il le soit ainsi il pourrait pleinement la protéger. L'annonce qui suit me fait l'effet d'une bombe. Elle ne veut plus partir elle souhaiterait rester ici en toute légalité. Je ne peux que sauter de joie. Avoir ici ma meilleure amie serait la plus belle des choses qui puissent m'arriver en ce moment. Mais ça serait génial !!! Un moyen d'avoir la green card ... Han ! Il faudrait que tu trouves un bel américain à marier et le tour serait joué ! Non ? Je sais bien que ce n'est pas le rêve et je rigole un peu en fait mais ça serait la manière la plus "facile". Mais je suis con, j'y pense. Tu es déjà mariée. Officiellement. Il faudrait que tu divorces de lui pour te remarier. Comment ça peut se passer ? Elle me répond qu'elle a peur que le fait de rester ici laisse des traces et que son mari justement ne la retrouve. Tu penses qu'il ferait quoi s'il te retrouvait ? Il peut pas te ramener de force là-bas. Il faut que tu sois sous protection. Il faut qu'on trouve un moyen sûr de te protéger. Peut être te faire naturaliser Américaine ? Tu serais sous le régime de protection des États-Unis. Ça serait mieux non ?! Il faudrait se renseigner auprès d'un avocat ou d'une personne comme ça qui pourrait t'aider ? J'essayais de réfléchir en même temps que je lui disais tout ça. Je ferais n'importe quoi pour que tu restes ici je suis tellement contente que tu veuilles rester ici !! Je la serre bien fort dans mes bras. Je n'ai plus envie qu'elle parte. Jamais.

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Je suis pas bien grande, mais je sais me faire intimidante! Elles parlaient du copain de la douce Eileen et Libby ajoutait cette plaisanterie. Alec devrait faire affaire avec elle s’il la blessait. Une petite hindou en colère, ça peut faire peur! Libby grimaçait avant de continuer la conversation qui tournait sur la perte des parents de sa copine.
Le grand coeur et la générosité d’Eileen est quelque chose qui impressionnera toujours l’Indienne. Elle vient d’une famille bien différente de celle de l’Irlandaise, mais quelque chose les unissait. L’argent. Leur progéniteurs étaient avares. Heureusement, aucune d’entre elle avait hérité de ce trait. Eileen était seule héritière de leur fortune et la voilà qui offrait de l’argent sans hésité à Libby. Bien sûr qu’elle hochait négativement de la tête. En fuyant sa famille, elle avait tout perdu et ici, à travailler illégalement de temps à autre pour des commerces, elle réussissait à faire un peu d’argent. Tant que son véhicule tenait la route, elle n’avait besoin de rien de plus. Tu es trop généreuse ma belle, merci beaucoup, mais je réussis à me débrouiller. L’argent peut être un stresseur parfois dans la vie de l’indienne, mais elle avait vu des gens de son pays vivre dans bien pire. Elle s’arrangerait.
Eileen était une des rares personnes qui connaissait toute l’histoire de Libby. Étrangement, elle avait maintenant son cousin aussi à Miami qui avait été aussi présent au mariage qui rendait la vie de Libby bien compliqué aujourd’hui. Elle était mineure à l’époque, mais si elle pouvait retourner dans le temps. Elle aurait sans doute supplié Eileen de fuir avec elle le premier jour de cérémonie. Un mariage indien c’est tout un événement et malheureusement, même si c’est illégale depuis presque cent ans, l'Inde reste la pays avec le plus de jeune fille mariée avant la majorité.
Il sait plus ou moins tout. Ça l’enrage trop. On n’en parle pas beaucoup. Libby l’avait retrouvé à son arrivée en Amérique quand sa famille devait activement la chercher. Elle lui avait parlé des abus de son époux. Ça avait été trop pour lui, il voulait prendre le prochain vol pour son pays d’origine et se débarrasser de lui.
Il était un politicien connu, Celyan aurait sans doute fini en prison et Libby avait préféré prendre ses distances pour le protéger. Je suis quand même heureuse de l’avoir ici, il a toujours été comme un grand frère pour moi. Il faisait partie des raisons pourquoi elle voulait rester à Miami. Elle qui avait plusieurs frère avait toujours été plus près de son cousin. Même avec la distance entre les États-Unis et l’inde. C’était sans doute parce qu’il était américain d’ailleurs. L’Inde n’est pas le plus beau pays où naître entant que femme et ses frères ne connaissaient que ça. Lui, il voyait l’inégalité et traitait Libby comme une personne à part entière.
L'enthousiasme de Eileen démontre bien ce côté de la vie. Elle venait d’un endroit plus juste, même si l’inégalité entre l’homme et la femme est partout. Libby retenait quelques larmes. Elle qui est positive habituellement voudrait que les choses soient si simple. Depuis sa fuite qu’elle pense à la meilleure façon de faire, mais la peur de devoir retourner dans son pays la garde dans la fuite. Elle était fatigué de vivre dans la peur de se faire prendre, mais elle était incomparable à la peur de rentrer chez elle. Je sais pas ce qu’il ferait. Il a peut-être refait sa vie et se ficherait complètement de mon retour... Ce qui serait le scénario idéal. Mais il a toujours été quelqu’un de rancunier et son image a dû être vachement ternie à cause de moi. Il était responsable de ses actions, mais cette disparition soudaine n’a pas dû être bon pour ses campagnes électoral. Probablement que mon père ne voudrait même pas me voir, alors illégalement ici, je pense avoir plus de droit que seule là-bas.
C’est un sujet qui la chamboule toujours, mais c’est aussi un sujet qu’elle aborde pratiquement jamais. Habituellement, ses questionnements, elle les vit seule dans son van. J’ai été forcé à marier quelqu’un, je voudrais pas trouver un américain à marier pour une carte. J’aurais même pas d’argent à lui offrir. Illégal, certe, mais Libby savait bien que ça se produisait. Si dans le meilleur des mondes je parviens à divorcé et que je dois me marier pour être ici je voudrais que ce soit par amour. Libby avait un côté romantique, mais surtout réalité. Elle en avait marre des mariage arrangés. Et honnêtement, le seul qui m’intéressait ne veut plus rien savoir de moi, mais ça c’est une tout autre histoire. C’est ce qui arrive quand on passe sa vie à fuir. S’attacher pour repartir faisait que du mal aux personnes impliqué. Elle n’avait même pas laissé la chance à quelqu’un d’entrer dans sa vie avant de revoir Chad. Il était l’exception puisqu’au final, il était déjà dans son coeur depuis longtemps. Puis leur dispute lui rappelait bien pourquoi elle restait distante avec tout le monde.
Ouf, ça fait étrange de parler de tout ça tout haut! Je veux pas t’ennuyer avec mes problèmes. Tout fini par s’arranger pas vrai? Libby s'accrochait toujours à son côté optimiste. Les moments plus difficiles sont que des impasses. Le soleil reviendra, elle en était certaine.
Assez parlez de moi, Alec et toi, ça fait longtemps que vous vous êtes rencontrer? Elle avait vu les yeux de son amie pétiller juste en mentionnant son prénom. Libby ramenait le sujet par curiosité. Eileen en avait vu des moments difficiles à cause de sa famille et la voilà rayonnante et épanouie. Elle était bien un exemple que la soleil reviendrait.

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La discussion tourne autour de Libby maintenant. J'avais vraiment envie qu'elle reste ici. Je réfléchissais à un moyen de lui permettre de séjourner aux Etats Unis alors qu'elle me parlait de son mari. S'il pouvait lui arriver un accident à celui là. Ohhh ça c'est une idée ... Mais comment commanditer un accident à des milliers de kilomètres ? Il fallait que je réfléchisse encore plus à ça. Trop sensible et trop gentille pour ça je sais qu'elle ne serait pas d'accord avec ça mais après tout il lui gachait bien la vie comme ça ! Elle avait le droit au bonheur et je ne pensais pas qu'il voudrait divorcer. Ça serait trop simple et il l'aurait déjà fait. Non, ce mec était un sadique de la porte espèce il ne l'a laisserait jamais tranquille. Il fallait agir pour son bien. Elle m'avoue alors que si elle arrive à divorcer elle ne voudrait pas épouser un homme juste pour rester ici. Pour le coup, je suis d'accord mais je dis tout ce qui me passe par la tête et ça arrive que je ne réfléchisse pas assez. C'est alors qu'elle me parle de quelqu'un qui semble cher à son cœur mais qui ne voudrait plus d'elle. Je fronce les sourcils et fais une moue triste. Elle enchaîne ensuite en se surprenant elle même de tout ce qu'elle a pu m'avouer. Oui bien sûr, tout finira par s'arranger. J'en suis certaine. Je lui caresse la joue tendrement. Elle veut passer à autre chose en reparlant d'Alec et moi mais non. Non d'abord toi encore c'est qui cet homme ? Tu es partie dans tes aveux là et tu sais à quel point je peux être une vraie petite teigne quand je veux pour savoir la vérité. Je lui fais un grand sourire. Mais quand je vois ses petits yeux, je craque. Elle sait jouer sur la corde sensible avec moi c'est pas juste. Bon d'accord mais après je veux TOUT savoir sur lui !! Je te laisserai pas repartir tant que je n'ai pas ma réponse ! Je rigole avec elle et elle sait que mes mots ne sont pas des paroles en l'air, je suis capable de la garder avec moi, comme ça. J'inspire profondément et je sens que j'ai les yeux de l'amour en parlant de lui. Ça fait deux ans qu'on est ensemble et j'étais pas vraiment pour une relation sérieuse au départ c'était juste pour passer le temps, juste sexuel. Je regarde mon amie et je la vois détourner les yeux. Je sais bien qu'elle n'approuvait pas mon mode de vie d'avant. De sortir avec des mecs différents, de ne voir que le sexe en eux. Mais j'étais comme ça, jusqu'à ce que je rencontre Alec. Et puis j'ai appris à le connaître, son histoire me touche beaucoup et j'ai voulu l'aider. Et, j'en suis tombée amoureuse. Il me rend meilleure, chaque jour passé à ses côtés, c'est que du bonheur. Je crois bien que dans pas longtemps je vais finir par craquer et lui dire que je l'aime avant de lui faire l'amour sauvagement ou après à voir ! Je ris un peu trop fort de ma connerie et je regarde Libby en me mordant la lèvre inférieure. Pardon fallait que ça sorte. Je me pince les lèvres avant de lâcher un nouveau rire. Bon et toi tu vas pas faire ta prude maintenant et tu vas tout me dire de cet homme là ! Comment il s'appelle ? Il est beau ? Vous avez déjà ... ? Je lève un sourcil et la regarde avec un petit sourire en coin. Ahhhh si tu me dis tout tout tout je veux TOUT savoir sinon kidnapping !! Je la prends dans mes bras pour allier le geste à la parole. Elle a intérêt à tout me dire. Et puis !!! Je suis que ça va s'arranger avec lui aussi ! Allez dis moi dis moi dis moi ! Steupléééééééé ! Je lui fais mes petits yeux suppliants. Moi aussi je suis douée pour faire le Chat Potté.

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Se retrouver entre copine était un peu surréel. Libby ne pouvait s’empêcher de sourire assise en compagnie de son amie d’enfance dans son salon. Parler de tout et de rien. Elles parlaient garçons. Chose que Libby n’avait pas fait depuis longtemps. Depuis son mariage. Elle était loin d’être prude et était du genre à laisser vivre les gens comme il le veulent. Certes, elle n’avait pas eu le même genre d’expérience amoureuse ou sexuelle que la belle Eileen, mais sa façon de vivre ne la gênait  pas.
Eileen avait même eu cette chance de  choisir, d’explorer et découvrir ce qu’elle aimait.
Alors elle écoutait son histoire sur son histoire avec Alec attentivement. Elle devra s’ouvrir par la suite vu l’enthousiasme sur les histoires moins palpitantes  qu’elles en ont l’air de Libby. Ça se voit que tu l’aimes! Juste à ta façon de parler de lui! Il le sait déjà, je suis certaine! Eileen traitait Libby te prude ce qui la fit rire avec elle. J’suis pas prude… Juste plus timide que toi! Disons que on parle pas sentiments dans sa famille et encore moins sexualité. Un peu en retard sur leur temps, sa famille était vieux jeux. Peut-être à cause de la différence de culture, mais on fait ce que le mari désir et oublie un peu la femme d’où elle vient. Alors, rien d’amusant était à partager et disons que même si elle avait plusieurs années de mariage sous sa ceinture, l’hindou n’était pas aussi expérimenté que l’Irlandaise.
Je suis vraiment heureuse pour vous deux, vous sonnez comme un match parfait! Des gens qui s’entraident et qui deviennent meilleur l’un pour l’autre c’est beau. Si toutes les unions étaient similaires à la leur, l’amour et le mariage aurait sans doute bien meilleur goût. Ne t’excuses jamais avec moi, tu sais que tu peux tout me dire et je te jugerai jamais! Libby fera peut-être quelque grimaces, surprises par les aventures de sa blonde favorite, mais jamais elle ne critiquera.
Avant même de parler de son expérience, elle rigolait nerveusement puisque Eileen voulait déjà les détails croustillant. Il s’appelle Chad. Il est plus que beau ouais et … C’était mon premier alors oui. Rougissant en attendant que Eileen se rappelle. Elle savait le jour des noces de Libby que son mari n'était plus vierge. Elle savait qu’elle avait aimé un américain. Elles n’avaient pas parler de lui depuis près d’une décennie, alors Libby lui laissait une minute pour comprendre. Il vit à Miami maintenant. J’te jure, mon coeur a explosé quand je l’ai croisé par hasard. On s’est pas lâché plusieurs mois à cause de la pandémie et après il a voulu voyager un peu avec moi. Les moments joyeux étaient terminés. Leur histoire se terminait là. Mais je peux pas rester ici pour toujours. Bref, si je trouve pas de moyen d’avoir des papiers légals, je devrai rentrer. J’lui ai brisé le coeur déjà deux fois en devant le laisser derrière. J’veux qu’il soit heureux et je sais qu'avec moi qui risque toujours de devoir quitter le pays à tout moment, il y arriverait pas. Quand on aime, on laisse partir même quand ça fait mal. Chad méritait quelqu’un de stable et présente. Quelqu’un qui pourrait lui offrir ce qu’il désir et même si Libby tenait à lui comme à personne d’autre, elle savait bien qu’elle ne pourrait jamais lui offrir tout ça. Alors, elle préférait le laisser partir. On l’a fait à l’extérieur… J’suis pas si prude après tout! Ramenant de l’humour à la conversation pour détendre l’atmosphère. Ce qu’elle disait était vrai. Fallait être créatif quand on vit dans un van. Quand l’espace manque on se débrouille ailleurs!

eileen &
libby

Libby était là avec moi et sa présence me faisait vraiment du bien. J'étais l'une des seules à tout savoir ou presque de sa vie et j'aimais bien la taquiner. Je ne me privais d'ailleurs pas de le faire quand elle me parlait de cet homme qu'elle a connu et qu'elle aime malgré ses nombreux vas et viens et les ruptures/réconciliations qui vont avec. Elle se livre à moi sur cette relation et ça me fait un pincement au cœur qu'elle ne puisse pas vivre cet amour pleinement car elle le mérite tellement. Je suis sûre que si c'est ton âme sœur vous serez réunis tôt ou tard et quoiqu'il arrive. Je crois au destin et si ça doit se faire ça se fera il faut être patient. Et puis il doit bien comprendre que ce n'est pas une situation facile pour toi et que tu ne voudrais que ça être auprès de lui. Je suis sûre qu'il pourra comprendre avec le temps. Je presse sa petite main dans la mienne et lui fais un sourire réconfortant. C'est alors qu'elle me sort une phrase à laquelle je ne m'attendais pas. Je la regarde en me mordant la lèvre pour ne pas rire mais c'est vraiment trop mignon et drôle que je ne peux pas résister. Je pouffe de rire avant de tenter de reprendre mon sérieux. Noooon ! Comment ça ? Tu as osé le faire dehors ?! Petite dévergondée dis donc ! Je prends un air faussement choqué et elle rit ensuite de bon cœur avec moi. En tout cas j'aimerais bien voir à quoi il ressemble ton bel Américain ! Pour te faire tourner la tête comme ça il doit être vraiment très beau ! Elle me montre alors une photo d'eux deux lors de leur dernière escapade. Ah oui bien loin du typé indien ça n'a rien à voir et tu m'étonnes que tu as craqué t'as vu ses yeux bleus là !! J'ai un faible aussi pour les yeux bleus Alec en a de magnifiques d'ailleurs à se perdre dedans tellement ils sont intenses. Je soupire. On continue un peu à parler de mecs et on ne voit plus le temps passer si bien que je propose à mon amie de dormir sur place et qu'on dîne ensemble. Elle accepte mais veut dormir dans son van quand même. Je ne l'oblige donc pas et on passe une agréable soirée avant de se quitter pour la nuit. J'ai hâte de la retrouver le lendemain matin pour qu'on continue notre discussion.