Colton & Kathelyn

Les prisonniers de l'ascenseur

Ma gynécologue m’avait prescrit un examen de contrôle à l’hôpital. Cela faisait maintenant trois ans que je prenais la pilule et elle souhaitait avoir un aperçu de mes différents taux dans mon organisme. Cholestérol, diabète, fer et tout ce qui s’en suivait. Je n’y connaissais pas grand-chose mais je savais qu’il était important que je le fasse. J’avais donc rendez-vous de bon matin au centre d’analyse de l’hôpital avant même d’avoir avaler un petit-déjeuner digne de ce nom. Le service d’analyses se trouvait au cinquième étage. Une fois l'analyse de sang faite je pris la direction de la sortie.

Prise d’une flemme je me décida à prendre l’ascenseur plutôt que l’escalier. Les portes de la cabine en fer s’ouvrirent et je pénétrai à l’intérieur. Je fus suivis une femme bien ronde qui grimaçai légèrement. Le travail devait être enclenché. Je lui offris un sourire de compassion qu’elle me retourna. « Je descends au rez-de-chaussé. » dis-je à l’homme qui tendait le doigt vers les différents boutons des étages. Je sortis une bouteille d’eau de mon sac à main et en bu une gorgée. Je commençai à avoir faim. Mon estomac grommela d’ailleurs discrètement. L’ascenseur commence à grimper les étages, lentement. A chaque étage un petit bip sonore se faire entendre. Alors que nous passions le quatrième étage, la cabine fit un drôle de bruit, les lumières clignotèrent avant de s’éteindre complètement. Mon portable vibra au même moment dans ma poche. « Mon dieu, ne me dites pas qu’on est bloqué … » soupirai-je d’une voix légèrement anxieuse. Je n’étais pas claustrophobe mais me retrouvait enfermé dans un ascenseur ne me rassurait pas des masses. Je jetai un coup d’œil aux deux personnes qui étaient avec moi. La femme semblait commencer à paniquer. Je pouvais bien la comprendre. Elle était sur le point d’accoucher et voilà qu’on était coincé entre deux étages sans moyen de sortir. Je regardai mon portable
 
« 3 … 2 … 1 … Fermeture des portes. Extinction des lumières. Le show peut commencer. Cette boite de fer infernale n’a pas fini d’être capricieuse. Si tu suis les instructions tout devrait bien se passer et vous devriez vous en sortir indemne. Passe du bon temps dans ses quelques mètres carrés. Dieu veille sur vous ou pas. »
 
Par tous les saints de l’enfer ! Un sms de Nightmare. Qu’avait-elle inventé encore une fois pour me pourrir la vie ? Elle avait laissé ma vie de tranquille pendant de longs mois et voilà que maintenant elle se permettait de nouveau de s’y immiscer. J’en avais marre de cette personne, c’était une psychopathe harceleuse sans aucun cœur. L'homme appuie sur le bouton d'appel d'urgence mais personne ne réponds. « Je crois que nous en aurons pour un moment ici. » Je tournai mon regard vers lui et sans doute pouvait-il lire dans mes yeux à quel point ses paroles étaient à milles lieux de ce que j'aurais voulut entendre. « J'espère que vous n'êtes pas pressées. ». Ces paroles pouvaient sembler ironique pour la femme qui était à nos côtés. Se faire enfermer dans un ascenseur c'était sans doute la dernière chose qu'elle souhaitait qui lui arrive en ce moment même. « Pour ma part ça va ... j'ai juste une terrible fringale ... Mais vous est-ce que ca va aller ? » demandai-je à la femme. Celle-ci me regarda avec un sourire forcé sur ses lèvres. Sur un ton plein d'humour elle me lança : « Tant que je ne perds pas les eaux, on va dire que tout va bien. Si vous ne voulez pas vous improvisez sage-femme priez que mes jumeaux restent en place ! » Je ne pu contenir un peu rire. Je m'approchai de la femme et lui passa une main dans son dos. « Dans le pire des cas, j'ai déjà eu à assister à des accouchements ... » informai-je mes compagnons d'infortune.
 
  

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Rien ne se passe comme il se doit dans la vie. Ma vie aujourd'hui n'est pas celle que j'avais pu m'imaginer lorsque j'ai rencontré ma première femme. Si j'avais su tout ce que la vie me réservait je ne sais pas si j'aurais fait les choses de la même manière. Une chose est certaine c'est que jamais je n'aurais laissé Julia partir ce matin là. Il aurait fallu que je la retienne uniquement cinq minutes et elle ne serait pas morte. Elle ne serait pas morte et je n'aurais pas appris par l'hôpital qu'elle était enceinte de notre quatrième enfant avant de mourir. Enceinte de notre quatrième enfant dont elle s'apprêtait à avorter sans même m'en glisser un mot. Depuis sa mort, tout va assez mal dans ma vie mais bon que puis-je y faire? C'est ma vie et je ne peux rien faire de plus que de survivre et de continuer à avancer.

Ma visite à l'hôpital aujourd'hui, je m'en serai bien passé, surtout quand ce n'est rien d'encourageant. Est-ce que je vais me rendre à 50 ans? Seul le destin le dira. Je pense que je préfère ne pas le savoir et m'attendre au pire. Vaut mieux être avisé du pire que de prendre les choses à la légère et se retrouver devant une impasse. Est-ce que la mort me fait peur? Avec tout ce que j'ai vécu, je ne peux pas dire que la mort me fait peur. Ce qui me fait le plus peur c'est l'avenir de mes enfants si je devais mourir. Mes deux plus jeunes ont leur mère, mais qu'adviendra-t-il de mes deux plus vieux? Étrangement, j'y pense souvent et je pense que c'est normal.

Dans l'ascenseur, je me retrouve coincé avec deux femmes. Nous n'avons pas encore de nouvelle des secours, ce qui clairement un très mauvais signe. Il y a peut-être une panne générale, nous ne sommes peut-être pas les seuls coincés. Je regarde la femme enceinte qui se fait demander par l'autre femme si elle va bien. Elle est enceinte de jumeaux... quoi de plus stressant?!
COLTON : « Et moi j'ai cinq enfants alors je pense un peu savoir comment faire. »
Dis-je pour rassurer la dame. D'ailleurs, pour la calmer un peu et lui faire oublier que nous sommes coincés, je prends l'initiative de lui poser diverses questions juste pour lui changer les idées. Je pose aussi des questions à l'autre femme.
COLTON : « En fait moi c'est Colton. »
 
  

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Je ne m'étais jamais retrouvée dans une telle situation jusqu'à ce jour et même si ça ne faisait seulement cinq minutes qu'on était pris au piège, je ne souhaitais pas la revivre de nouveau. Tant bien que mal on tenta de rassurer la femme que si jamais elle se mettait à perdre les eaux ont allait pouvoir lui être d'un petit soutien. J'avais aidé a l'accouchement de ma soeur aînée par deux fois et même si cela remontait à quelques années, j'avais encore quelques traces des manipulations à effectuer lors d'un accouchement. Lhomme nous confia être le père de cinq enfants. "Cinq ! C'est une belle famille que vous devez avoir." Je ne m'imaginais  même pas avec un enfant à ma charge pour le moment, alors cinq ... Comment dire que cette idée était encore loin devant moi. Encore faudrait-il que je puisse épouser William ... Le père de famille se présenta comme étant Colton. "Kathelyn." dis-je simplement. La future maman quand à elle se prénommait Carole. Au moins nous pouvions maintenant mettre des noms sur nos visages.

La cage d'ascenseur grinça légèrement et instinctivement je levais ma tête vers le plafond. Je ne savais pas si je cherchais à me rassurer quelque chose allait nous tomber dessus ou bien si j'espérais qu'il soit possible que ce soit la présence de secours. La première hypothèse semblerait dans doute la plus juste. Il était bien trop tôt pour que quelqu'un nous sorte de là. Je pris une inspiration et me colla contre la paroi de l'ascenseur. Ça doit être quelque chose de formidable que d'être parent, non ? demandai-je aux deux personnes.

  

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Aucune personne ici présente s’est levée ce matin avec l’envie d’être coincée dans un ascenseur. C’est la première fois que ça m’arrive et le fait d’avoir aussi reçu ce massage de nightmare, je me dis que tout cela était prévu. Je ne sais pas qui se cache derrière nightmare mais c’est terrible et cette personne mériterait juste de se faire enfermer en prison. Parfois, je me demande si je ne suis pas la seule personne à être victime de cet inconnu. Je ne dois pas me laisser avoir, je ne dois pas montrer que cela m’affecte. Je suis passé au travers de bien des choses dans la vie, je suis capable de passer au travers de cette personne qui me fait des menaces.

Avoir cinq enfants n’est pas de tout repos. Aujourd’hui, j’ai quatre enfants puisque ma fille unique est décédée. Ce n’est pas de tout repos de s’occuper de quatre garçons. Parfois, je me demande pourquoi j’en ai eus autant même si je les aime plus que tout au monde. Ce n’est pas toujours facile, surtout que mes enfants n’ont pas tous la même mère. C’est beaucoup de choses à penser, de choses à prévoir, beaucoup d’organisation. Nous nous y habituons avec le temps.
COLTON : « Oui mais je dirais que c’est souvent compliqué et du temps pour soi je ne connais pas ça. »
Les rares fois où j’ai du temps pour moi, j’en profite pour dormir et faire des choses que je n’ai pas le temps de faire en temps normal. Être parent c’est savoir s’oublier, toujours faire passer le bonheur de ses enfants en premier.

Carole semble vraiment trouver cela difficile d’être prisonnière ici. Qu'est-ce que nous pourrions bien faire pour l’aider? Je regarde autour de moi et je réfléchis. La seule chose que nous puissions faire c’est de l’aider à s’asseoir au sol. Elle sera peut-être mieux assise au sol et si elle doit accoucher ici alors elle sera jamais installée.
COLTON : « Si on ne compte pas les crises, les pleurs et les disputes, c’est la plus belle chose au monde. »
Dis-je pour faire rigoler Kathelyn.
COLTON : « Kathelyn, peut-être que nous pourrions aider Carole à s’asseoir au sol. Elle se sentirait mieux je crois. »
Je regarde Carole.
CAROLE : « Oui, ce serait gentil. »
  

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Colton venait de nous confier qu’il avait une grande famille. Père de cinq enfants il disait que ce n’était pas de tout repos et je voulais bien le croire. Je n’arrivais déjà pas à m’imaginer avec un enfant pour le moment alors toute une ribambelle … non impossible pour moi présentement. Mais il assura que c’était tout de même la plus belle chose au monde, que d’être parent. « J’aimerais des enfants aussi un jour, mais j’ai peur de ne pas être une bonne mère parfois. J’ai eu des modèles parentaux un peu particulier et j’ai peur d’incarner ce que je n’ai jamais aimé chez eux, sans le vouloir … » avouai-je. Je ne savais pas bien pourquoi je me confiai de la sorte à ces deux inconnus. Ils ne devaient pas en avoir grand-chose de savoir cela sur moi. J’essayai tant bien que mal de faire la conversation disons, pour changer les idées de tous le monde et nous faire oublier que nous étions prisonniers de cette cage de fer. Colton proposa que l’on aide la future mère à s’installer sur le sol pour la soulager. J’acquiesça d’un hochement de tête et m’approcha de Carole pour l’aider à s’assoir. Je fis de même pour rester à sa hauteur. La femme se crispa un peu, sans doute sous l’effet d’une contraction. Ce n’était pas la première depuis que nous étions enfermés et cela semblait se rapprocher. « Prenez une petite inspiration au début de votre contraction et ensuite tous le long de celle-ci expirer lentement. Ça devrait vous apaiser un peu. » C’est que les femmes avaient conseillées à ma sœur ainée lors du travail de ces différents accouchements. Je savais pas réellement si ça rendait la douleur plus supportable mais on avait peu d’autres moyens à notre disposition. Je regardai Colton, légèrement anxieuse. « J’espère qu’on va rapidement sortir de là, sinon on va devoir mettre un bébé au monde … » C’est alors que nos téléphones respectifs se mirent à sonner à l’unisson. Chacun de nous regarda son écran. Un autre message de Nightmare qui semblait s’amuser de notre situation. Je ne pouvais pas imaginer qu’elle avait manigancer un tel plan, celui de nous enfermer tous ensemble dans un ascenseur. A quoi cela pouvait-elle bien lui avancer nom de Dieu ? Carole lâcha un cri de stupeur et je vis son pantalon gris clair se foncé. « Oh … non … » chuchotai-je. « Je viens de perdre les eaux ! » confirma Carole. Je vis de la panique emplir son regard. Sans doute que ce n’était pas dans son projet de naissance que de se retrouver avec deux inconnus à devoir accoucher sur le sol d’un ascenseur sans aucune assistance médicale. C’était certainement dans le projet d’aucune future mère. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas assisté à un accouchement mais il devait bien me rester des bribes de souvenirs de ce que j’avais pu voir et faire au complexe. « Ok, bon on garde son calme, on respire tout va bien se passer. » Je disais ça pour tenter de rassurer Carole car je savais qu’une femme enceinte, hystérique sur le point d’accoucher ça donnait rien de bon. Et puis j’essayai aussi de me convaincre que les choses allaient bien se passer. Je fouillai mon sac à main et en sortis ma gourde d’un litre cinquante, un flacon de solution hydroalcoolique (merci la pandémie) et des mouchoirs. Je regardai Colton et lui demandai : « Est-ce que tu as des choses qui pourraient nous être utiles dans tes poches ? » J’étais passé au tutoiement, les choses devenaient sérieuse on allait arrêter de s’encombrer des politesses.
 
 

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Avoir des enfants n’est pas toujours évident, mais rapidement les moments plus difficiles sont derrière nous puisque les beaux moments sont des souvenirs éternels. Personne n’a dit qu’être parent est facile, encore moins quand nous sommes un parent monoparental. Il faut une certaine force mentale, un désir profond, une envie d’avancer malgré les obstacles mis sur sa route.
COLTON : « C’est normal d’avoir peur la première fois. C’est normal d’avoir peur de recréer les mêmes erreurs que nos parents. Vous savez, aucun parent n’est parfait. Tous les parents tentent de faire de leur mieux. Nous apprenons au fil du temps et nous faisons des erreurs toute notre vie. Le plus important est de ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs. Il faut apprendre de celles-ci. »
Dis-je sereinement.

Nous aidons la dame à s’asseoir au sol pour que ce soit moins fatiguant pour elle. Elle est enceinte jusqu’aux oreilles, elle doit clairement avoir des douleurs au dos et aux jambes comme beaucoup de femmes en fin de grossesse. C’est finalement une fois la dame bien assise au sol que je reçois un nouveau message. Je regarde Kathelyn mais je n’ai pas le temps de parler que voilà Carole qui perd ses eaux. Merde, ce n’est plus le temps de rigoler, c’est sérieux. Je panique un peu intérieurement mais je ne le laisse pas montrer. Il ne faut pas paniquer sinon Carole paniquera à son tour. Il faut être en plein contrôle de la situation et tout ira bien.

Debout devant la dame, je regarde Kathelyn qui me pose une question. Disons que j’ai uniquement mes clés, mon téléphone et mon portefeuille dans mes poches. Les femmes ont toujours plein de choses dans leur sac à main énorme. La seule chose que je fais c’est d’enlever ma veste et mon t-shirt pour avoir quelque chose pour couvrir le bébé lorsqu’il arrivera.
COLTON : « C’est tout ce que j’ai, quelque chose pour couvrir le bébé s’il arrive pendant que nous sommes ici. »
Je me penche aux côtés de Carole et je la regarde en lui prenant la main.
COLTON : « Ça ira, nous sommes là. Tout ira bien, tu verras. Tu pourras serrer ma main aussi fortement que tu le désires, d’accord? »
Il faut essayer de rendre ce moment plus serein, plus facile pour Carole.
  

Kathelyn & Colton

Les prisonniers de l'ascenseur

Ok les choses devenaient plus sérieuses … Carole venait de perdre les eaux et on était toujours coincé. Avec un peu de chance les secours arriveraient à temps et nous n’aurions pas besoin de faire sortir ce bébé de la femme, mais mon instinct me disait clairement que non … Il allait falloir qu’on se suffise à nous-même. J’avais de quoi nous désinfecter les mains et un peu d’eau. Colton quant à lui enleva son manteau et sa chemise. Mon regard ne pu s’empêcher de détailler le buste de l’homme pendant quelques instants. Je détournai mon regard avec un léger brasier sur mes joues. Je me levai et appuya sur l’appel de secours de l’ascenseur au cas où quelqu’un répondrait. Cela resta sans réponses. Je regardai mon portable dans l’espoir de pouvoir appeler les secours mais je n’avais pas de réseau. Cela ne me surprenait même plus que je puisse recevoir les sms malaisants de Nightmare mais de ne pas pouvoir passer d’appel. Je m’accroupis sur le sol, face à Carole. « On va chronométrer la fréquence de tes contractions. La perte des eaux ne signifie pas que tu vas accoucher dans l’immédiat. On a peut-être encore un peu temps … »  Il ne fallait pas que j’oublie qu’il y avait non pas un bébé mais deux à faire sortir et je ne savais pas à quel point cette variable pouvait changer ce que j’avais déjà vu dans le passé. Carole hurla de douleur tout en serrant sa main autour de celle de Colton. Le pauvre, allait finir la main broyée. Quoi que … il avait dû en voir passer avec ses cinq enfants. J’enclenchai mon chronomètre à la fin de la contraction. « Je crois que si elles sont espacées de plus de cinq minutes ça va … si elles descendent à moins de trois minutes c’est qu’il est temps … » Mes informations étaient sans doute très inexactes mais c’est tout ce que nous avions pour le moment. En attendant la prochaine contraction je me décidai à faire la conversation. « Tu as choisis les prénoms de tes enfants ? » Je la regardai avec un sourire avant de jeter un coup d’œil à Colton. Il serait le prochain interrogé sur le nom de ces cinq enfants. « Non pas encore, mon mari et moi étions encore indécis … Je pensais avoir encore un mois pour décider mais apparemment ce n’est pas le cas ! » Elle se mit à rire. « Ton mari ne t’a pas accompagnée à l’hôpital aujourd’hui ? » Elle secoua la tête négativement. « Il travaille sur une plateforme pétrolière et ne devait rentrer que la semaine prochaine. » Je la vis grimacer et instinctivement je repris mon portable en main. Fausse alerte, c’était juste de l’inconfort à être sur le sol. « Et toi Colton ? Comment s’appelle tes enfants ? » Je regardai le chronomètre nous étions à deux minutes quarante-cinq. J’avais bon espoir que le travail n’était pas encore si avancé que ça.