Je m'installe au salon et Chris me demande ce que je veux boire. Un thé et si tu as à la menthe, s'il te plaît. Il part dans la cuisine alors que je papouille toujours Max. Il est trop beau ce gros patapouf. Je l'adore. Chris revient ensuite et s'assoit à son tour après avoir posé ma tasse sur la table basse en face de nous. Son bouledogue vient se placer sur ses genoux comme s'il était en protection sur lui. Je penche légèrement la tête. Les animaux sentent vraiment quand nous n'allons pas bien et là c'est totalement le cas entre Max et Chris. Et je le pense encore plus quand je vois le jeune trentenaire prendre des cachets. Je ne veux pas faire ma rabat-joie mais le café avec ça ... Je pense que c'est clairement à éviter. De l'eau ou à la limite un jus de fruits mais ça ... Pas bon ménage. Il hausse les épaules à ma phrase. Il change rapidement de sujet en me demandant si je veux lui poser des questions ou si je préfère parler de moi. J'aurais bien envie de dire aucun des deux. Je ne voulais pas être blessante mais j'étais encore sous le choc de le voir comme ça. Je ne savais pas si j'avais envie de creuser un peu plus pour savoir toute la vérité. J'avais peur qu'on descende trop bas et qu'on ait du mal à remonter pour la soirée. Et puis parler de moi ... Je n'en avais pas trop envie non plus. J'étais vraiment dans un état d'esprit bizarre. Je n'aimais pas vraiment me sentir comme ça et il fallait attendre que ça passe. Je souffle sur le liquide dans ma tasse avant d'en boire une gorgée. Il se souvient que je prends un peu de sucre avec. Je souris. Deux ans et il s'en souvient. Je suis choquée en fait de te voir comme ça. J'aime pas du tout. Je me sens mal à l'aise. J'ai envie de partir en courant. Je parlais comme les pensées me venaient en tête sans filtre. Je bois de nouveau une gorgée avant de me lever et de faire quelques pas, marquant clairement mon malaise. Je ne savais pas ce que j'avais envie de faire là tout de suite. Partir ou rester.

Même si les années ont passé, je me souviens toujours comment elle prend son thé. Je ne sais même pas pourquoi j’en ai encore dans mon placard, moi qui tourne au café ! Je le lui ramène à bonne température et m’assieds près d’elle. Max vient directement sur moi pour ne plus me lâcher de la soirée. Il est très amitieux en ce moment ce qui n’a rien pour me déplaire. Sasha me dit ensuite que les médicaments et le café ne font pas bon ménage et je lui réponds en haussant les épaules. Je les prends depuis maintenant deux semaines comme cela et je n’ai pas eu d’effet secondaire alors bon. Je lui demande ensuite ce qu’elle à envie de savoir ou si elle a envie de me raconter ses voyages mais elle me répond qu’elle n’a pas envie ni de l’un ni de l’autre. Je soupire tristement, puis lorsqu’elle me répond ensuite, je ne peu m’empêcher de d’avoir un rire amer. « Je ne pourrais pas te le reprocher tout le monde le fait… » Je me sens terriblement seul ses derniers temps. Lukas à dit vouloir me voir mais je n’ai aucune nouvelle de lui. Tout comme Emily qui n’a même pas prit la peine de répondre à mon sms. Finalement, je suis désespérément seul. « Tu sais, je ne compte pas rester comme cela indéfiniment ! Je me soigne avec ces cachets et deux docteurs. Mais si tu veux, je peu te faire à manger et on discutera de tout et de rien sans parler de tes voyages ou de ma dépression ! » Je la laisse me répondre avant de partir dans la cuisine pour voir ce qu’il y à de bon dans mes placards et mon frigo. Cela fait une éternité que je n’ai pas cuisiné et le fait qu’elle accepte de manger avec moi me fait très plaisir. J’ai un poulet que je pourrais préparer au four avec quelques petites pommes de terre et des champignons. Parfait, voilà le menu. « Alors, tu es revenu depuis longtemps à Miami ? Tu as réussi à trouver un job ici ? » Une chose est sur on ne peu pas faire plus basique comme conversation.

J'étais toujours sous le choc. Je venais pour m'expliquer avec Chris et je ne pouvais pas m'attendre à ça. J'étais dans un état bizarre, entre deux eaux. Je ne savais pas trop comment réagir. J'étais à côté de lui buvant ma tasse de thé et soudain une envie de me lever, de partir. Je lui dis ce que je ressens et il m'avoue que pas mal de ses contacts l'ont fui. Dans un sens, je peux les comprendre mais cela veut dire qu'ils n'étaient pas fiables pour lui aussi alors c'est peut être mieux pour lui qu'il ne soit pas entouré de gens faux pendant cette période. Les seuls vrais amis resteront auprès de lui. Je ne peux pas me qualifier de tel. Il était mon banquier, on a passé une soirée et une nuit ensemble pour ne plus avoir de contact par la suite et puis il y a eu cette grossesse et mon départ. Je l'ai fui aussi une première fois et là j'ai de nouveau envie de le faire. Je me sens mal à l'aise et en même temps sa détresse me touche. Un flot de sentiments et d'émotions contradictoires me remuent de part en part. Il me propose tout de même de manger avec et je ne sais pour qu'elle raison j'accepte. En réalité, je n'ai pas faim du tout. Je le regarde juste cuisiner pendant je caresse Max. Chris tente de nouveau d'avoir une conversation avec moi. Les mots me manquent cruellement. Je n'ai pas envie de parler. Je n'ai pas vraiment envie de discuter pour le moment ... Je n'ai même pas très faim à vrai dire. Je vois la déception sur son visage. Ça me fend le cœur. Il faut que je me rattrape je peux pas faire ça. J'ai pas dit que je n'avais pas faim du tout ... J'esquisse un sourire discret. Ce soir là, je me souviens, tu m'avais fais un très bon repas. Voyons voir si tu n'as pas perdu la main ! Je me retrouve à l'encourager et un léger sourire se dessine sur son visage. Voilà qui est un peu mieux, je dois bien l'avouer. Je ne suis pas sans cœur quand même. Je me dirige vers lui dans la cuisine. J'étais en Afrique du Sud pendant ces deux années. C'est pour ça que tu n'as pas pu me retrouver. J'étais en mission au Parc Krüger. J'ai appris plein de choses et puis hâte de retrouver ma demie-soeur que j'ai rencontré ici il y a deux ans. Il faut vraiment maintenant que je la vois alors je suis revenue. On doit avoir plein de choses à se raconter ! Voilà tout ce que je voulais dire pour le moment. C'était suffisant. Je ne voulais pas m'étendre non plus. Je restais ensuite silencieuse en le regardant cuisiner. Ça sentait bon et ça me redonnait quelque peu l'appétit.

Je sais que je ne suis plus que l’ombre de moi-même ses derniers temps et cela doit en perturber plus d’un. En effet, j’ai perdu de la masse musculaire, du poids et mes cernes sont si grandes, quelles ressembles à des valises. En bref, je ne suis qu’un déchet, vulgaire copie du Chris d’il à deux ans. Même si j’ai recommencé le sport il a deux semaines, je suis loin d’avoir retrouvé les lignes que j’avais avant. J’ai du mal en sport à reprendre le rythme d’avant. C’est affolant comment on peu perdre rapidement et avoir tant de difficulté à prendre de la masse musculaire. Mais pour le moment, ce que j’espère, c’est que Sasha ne fera pas comme les autres et qu’elle restera un petit peu avec moi pour parler. Même si nous ne nous connaissons pas vraiment en dehors d’un lit, j’espère que nous pourrons faire connaissance comme deux êtres civilisés. Alors que je me fais une joie de l’inviter à manger, elle m’avoue qu’elle n’a pas spécialement faim. Je sens donc son départ arriver à grande vitesse quand elle m’avoue qu’elle avait quand même un petit peu faim. « Merci. » Je lui dis simplement, comprenant qu’elle ne le fait qu’uniquement pour me faire plaisir. Elle me dit alors qu’elle à hâte de voir si je n’avais pas perdu la main, ce qui me fait éclater de rire. Elle tape dans mon côté compétiteur, et je sais d’avance qu’elle ne sera pas déçue. Je vais lui préparer un poulet rôti coco, elle ne sera pas déçue d’être venu ! Une chose positive quand on se morfond dans son canapé à regarder la télé et de plus, des émissions culinaires, c’est qu’on en apprend pas mal ! « Je te promet un régal pour tes papilles ! » Je lui souris de bon cœur cette fois et me met aux fourneaux. Elle me dévoile ensuite ce qu’elle à fait de beau à l’autre bout du monde. Je ne suis pas surpris, c’est une âme charitable même si elle a un fort caractère. Cela ne m’étonne pas qu’elle soit aller dans un parc pour sauver le monde. « Tu étais bien caché ! Parce que je dois t’avouer que mon détective est l’un des meilleurs et qu’il a quand même perdu ta trace ! Sinon tu aurais pu être sûr que tu m’aurais vu débarquer pour qu’on est cette discussion. » Je lui fais un clin d’œil puis enchaine sur la suite. « Je suis content pour toi si tu as pu réaliser tes rêves. Tu le mérites. Comme tu le sais maintenant, se n’ai pas mon cas. J’ai enchainé les emmerdes et maintenant je rame pour m’en sortir. Je vois une psy et une addictologue, j’ai enlevé tout l’alcool qu’il y avait chez moi et maintenant c’est abstention stricte. Donc, je ne pourrais pas t’offrir un de ses merveilleux vin qui siégeaient chez moi, mais seulement du thé, du café, du soda ou de la bière sans alcool ! » Je respectais le programme de mon addictologue sérieusement et n’avais garder comme addiction pour le moment, mes clopes. Mais nul doute que d’ici quelques mois, quand j’irais mieux, j’arrêterais cela aussi. Mais pour le moment, je ne suis pas assez bien pour tout arrêter d’un coup alors j’avance petit à petit. « Alors, La rencontre s'était comment? J'imagine bien que tu dois avoir hâte de la revoir. » J’essayais de continuer la conversation sur un ton neutre, laissant à la jeune femme la décision ou non de revenir sur le sujet sensible.

Je suis chez Chris depuis près d'une bonne heure et je me demande toujours à quel moment je vais partir. Par gentillesse, sûrement, je reste avec lui dîner et il s'affaire pour me faire un bon petit plat comme pour la soirée qu'on avait passé tous les deux, il y a deux ans. Quand j'y repense, elle était tellement parfaite cette nuit-là que c'est dur de faire face à ce qu'il est devenu maintenant. L'alcool, la drogue et la dépression ont ravagé ce corps que je trouvais si sexy autrefois. Je ne voudrais pas le voir nu, là. Bon, peut-être que mes pensées sont sévères avec lui mais c'est ce que je ressens en ce moment. Je suis bien trop déçue pour essayer d'être positive. Il me dit ensuite que je me suis bien cachée car son détective ne m'a pas retrouvé. Et tu dis que c'est le meilleur ? Ha ! En même temps le parc Krüger est tellement vaste que c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il me félicite ensuite sur le fait que j'ai réalisé mon rêve et je le gratifie d'un sourire. En effet, aller travailler là bas c'était plus qu'un rêve, c'était une consécration ! J'en avais encore des étoiles plein les yeux. Ça avait été magnifique. Cependant je redescends vite sur terre quand Chris me dit que pour sa part il a enchaîné les emmerdes, qu'il voit une psy et une addictologue pour ses problèmes et que de ce fait il n'y aurait pas de vin pour accompagner son plat. Ce n'est pas grave de l'eau ça suffira amplement. C'était bien qu'il suive à la lettre ce que son spécialiste lui avait dit. Ça fait partie de ta guérison il vaut mieux l'écouter. Ça ne pourrait que lui faire du bien. Il change ensuite de sujet pour me parler de ma sœur. La rencontre n'a pas été de tout repos. Quand tu passes ta vie à te dire que tu es fille unique que ton père est un bon père et qu'au final tu te rends compte que tu as une demie sœur et qu'on ton héros de père a trompé ta mère ça a de quoi faire un choc. Elle a du mal à me croire mais avec les preuves que j'avais elle a finalement vu que je n'étais pas une menteuse. Elle a demandé des comptes et notre père a avoué. Je n'aurais pas aimé être à sa place ! Ça a du gueuler. Ma sœur a il bon petit caractère comme moi. Je lâche un rire. Et puis même en niant l'évidence on a quelques point de ressemblances alors ... J'avais toujours rêvé d'avoir une soeur et mon vœu a été exaucé ! Maintenant je suis revenue avec la ferme intention de rattraper le temps perdu ! J'avais le sourire en disant ça. Ça allait me faire du bien de la retrouver.

Je regarde le jeune trentenaire me faire à manger quand mon regard se pose sur le canapé. Un flash me revient en tête. Son corps de dieu ondulant sur le mien et mes ongles plantés dans son dos. Mes gémissements et les sons rauques qui sortaient de sa gorge. Il me prenait bien fort à ce moment-là, je n'étais pas loin de la première extase. Je sens une bouffée de chaleur m'envahir et je détourne les yeux. J'ai le feu aux joues. Il faut que je pense à autre chose. Il a fait ça avec un mec !! Maintenant, il est gay ... Ouais, voilà. Il aime les hommes et ce qui s'est passé sur ce foutu canapé ne se reproduira plus jamais ! Mon attention se porte maintenant sur Max. Comment va t-il ? Il vient toujours faire un peu de footing avec toi ? Je regarde Chris à mesure qu'il me répond et je pense en mon for intérieur que tout ça ce n'est qu'un gros gâchis. J'ai envie de le remuer comme jamais ! De le secouer comme un prunier. C'est juste pas possible de s'être autant laissé aller. Il ne retrouvera jamais personne dans cet état, c'est pas possible ! Enfin je m'occuperais peut être de ça quand ma déception sera passée parce que là. Ça va prendre du temps.

Il répond à mes questions sur Max et je pose mes yeux sur ses lèvres. Un autre flash me percute la mémoire. Sa bouche sur mon cou, ses dents qui mordillent délicatement et sauvagement ma peau de part et d'autre. Mes yeux glissent vers ses mains et je le revois les poser sur mes seins et les presser avec tant de fougue tout en me pénétrant avec force. Arrête de penser à ça ! Il est GAY !! G - A - Y ! J'ai un peu chaud je vais sortir dehors ça doit être le four je supporte pas les ... fours. Trop chaud ... Je sors par la baie vitrée et je me retrouve devant l'immense piscine. Ah non pas la ... pas la piscine. Là aussi de torrides souvenirs me reviennent. Mais merde !! Pourquoi a t-il fallu qu'il dérive à ce point ... C'était un si bon plan cul ce mec !! Je suis dépitée et c'est rien de le dire.

Contrairement à se que pensait Sasha, mon détective était l’un des meilleur avant qu’il ne prenne sa retraite. S’il n’avait pas trouvé la jeune femme, c’est parce qu’elle était dans se parc tellement grand, qu’une vache pouvait y perdre son petit. Je ne relevais pas, la laissant croire ce qu’elle voulait. Je le connaissais depuis des années. C’est lui qui avait retrouvé la trace de ma mère biologique. Elle était décédée d’un cancer quand j’étais petit. Sans doute pour cela qu’elle m’avait abandonné. Je ne lui en voulais pas. Elle avait ses problèmes à l’époque, et elle avait sans doute pensé bien faire en me confiant à l’assistance publique.  Ce n’était pas sa faute si j’étais tomber sur des connards. J’annonçais ensuite à la jeune femme que je n’avais plus d’alcool à la maison suite a mes problèmes. Mon psy et mon addictologue m’avait demandé de m’en débarrasser, ce que j’avais fait, et d’acheter que des choses sans alcool. J’avais donc du thé, du café, des sodas et différents jus mais plus une seule trace de bon vin. Heureusement elle était compatissante. « Merci. » Je me remets à la popote, faisant des pommes de terre et des champignons pour accompagner mon poulet pendant qu’elle me parle de la rencontre avec sa demi-sœur. « Tu as bien raison. On ne sait pas de quoi le lendemain sera fait, il faut profiter de chaque jour comme si c’était le dernier. Enfin, je dis ça, mais je ne suis pas un exemple, je n’arrive pas à remonter la pente. » J’esquisse un petit sourire sans regarder la jeune femme. Erwan était mort depuis deux mois maintenant et je n’arrivais pas à passer le cap. L’amour pouvait détruire un homme j’en était la preuve vivante.  Sasha doit voir mon malaise car elle change la conversation en me parlant de Max ce qui me fait sourire réellement à pleine dent. « Oui il court toujours mais à son rythme et le plus souvent il prend son skate pour me suivre. Il est un peu plus lent qu’avant vu son âge mais il aime bouger. Et il n’a rien perdu en surf ! Il aime toujours me suivre sur ma planche on se fend la tronche tous les deux ! » Je regarde la jeune femme tout sourire. Parler de Max, un sujet plutôt plaisant, me donnait la patate. « Et toi, pas d’animaux de compagnie ? » Comme elle venait de rentrer, je doutais qu’elle en ait pris un mais cela permettait de continuer la conversation. Mais soudain, alors que je suis le nez dans mes patates, elle s’éclipse à cause de mon four. « Merde » je souffle alors n’ayant pas penser que cela pouvait être un désagrément. Je finis en vitesse d’éplucher et couper les légumes, de les mettre dans le wok et je nous prends deux sodas bien frais pour aller la rejoindre au bord de la piscine. « La vache, t’es toute rouge ça va ? » Je lui tends le soda qu’elle prend avec plaisir. Nous buvons de longues gorgées devant cette piscine qui nous à apporté temps de plaisir. Je dois avouer que cela avait été une soirée mémorable. J’en garde de fabuleux souvenirs. « Je viens de repenser à cette folle nuit, là tout les deux dans la piscine… que de bons souvenirs pour ma part ! » Je la vois rougir ce qui me fait rire aux éclats. « Ho tu sais, j’ai vécu des choses qui font que je suis assez sans gène maintenant, mais faut pas en avoir honte ! Si j’étais pas aussi mal fichu, je dois avouer que je ne dirais pas non ! Tu es toujours très belle Sasha ! »

Chris me demande comment ça a été avec Lily-Anne et je lui raconte. J'ajoute que j'ai hâte de la retrouver pour rattraper le temps perdu et il me donne raison. Disant qu'il faut profiter tant qu'il est encore temps même si lui n'est pas un exemple car il n'arrive pas à remonter la pente. Ça viendra. Je dis ça simplement en signe d'encouragement quand même. Il devait désespérer un peu et c'était le principe de la dépression de croire que ça n'irait jamais mieux mais il fallait qu'il tienne bon il allait s'en sortir un jour ou l'autre. Puis j'ai ce flash de cette nuit torride et pour redescendre un peu en température je lui parle de Max et lui demande des nouvelles. Il me dit qu'il a toujours la forme malgré son âge, qu'il fait toujours du skate et du surf avec lui. Je suis contente. Il tient bon lui aussi et ne veut sûrement pas laisser son maître seul. Les chiens sont des êtres admirables en tout point. Chris me questionne pour savoir si j'ai un chien moi aussi. Oui, comme je ne travaille pas encore au zoo je fais du bénévolat au refuge et j'ai craqué. J'ai un chien Loki et un chat Litchi. C'est rigolo de les voir se chamailler tous les deux mais la dernière fois ça s'est mal fini j'ai du appeler les pompiers parce que ce couillon de chat était monté trop haut et ne pouvait plus redescendre. Haaa c'est pas de tout repos tous les jours mais je les adore ! J'essaye de continuer la conversation mais mes yeux sur sa bouche me font parvenir un autre flash. Je deviens rouge et je prétexte la chaleur du four pour sortir. Mais là encore devant la piscine la température ne redescend pas. Y a t-il un endroit qui ne me fasse pas devenir une tomate ambulante ? Les toilettes peut-être ?

Il ne faut pas longtemps à Chris pour me rejoindre et s'exclamer face à mon visage tout rouge. Il me tend une boisson que je prends tout de suite et bois de longues gorgées. J'espérai que ça me refroidisse un peu. Mais c'était sans compter sur lui qui repense aussi à cette nuit là et nos ébats passionnés dans cette piscine. J'ai le feu aux joues de nouveau et ça le fait rire. Il me dit qu'il a vécu tant de chose qu'il n'a plus honte de rien maintenant et qu'il ne fallait pas que je rougisse comme ça. Mais ce n'était clairement pas de la honte mais bien la chaleur de ces souvenirs qui me rendaient fiévreuse. Il ajoute que s'il n'était pas mal en point, il ne dirait pas non pour finir par m'avouer qu'il me trouve toujours très belle. Je suis choquée. Il ne me semble pas l'avoir invité à quoique ce soit. Tu es GAY pour moi avec ce que tu m'as raconté là ! Comment tu peux dire ça et puis même si mon corps est bouillant à faire cuire un oeuf dessus ce n'est ni l'heure, ni l'endroit, ni rien !!! Tu es GAY !! Je rentre à l'intérieur essayant de fuir loin de ces pensées déplacées. Je finis d'une traite le soda, je suis bien redescendue maintenant mais ma colère, elle, est remontée. Termine-moi ce repas que je puisse partir. Et plus d'allusions à rien ! On va parler de chiens, de chats, de cochon d'Inde même et plus rien d'autre. Il valait mieux pas.

Ma guérison allait prendre du temps. J’avais cru aimer auparavant, mais j’avais fini par me rendre compte que se n’était pas du tout cela. Avec Erwan, j’avais eu cette sensation de papillon dans le ventre, d’avoir le cœur léger ou lourd, la tristesse de le laisser et la joie de le revoir, et finalement, j’ai été dévasté quand j’ai appris sa mort. Ce jour-là, quand j’ai reçu se message, j’ai cru que c’était une blague. J’ai appelé un nombre incalculable de fois sur son téléphone sans obtenir de réponse. Je suis allé chez lui, j’ai sonné encore et encore, tambouriné à cette fichu porte après avoir attendu que quelqu’un ouvre en bas puis, j’ai acheté le journal et regarder la rubrique nécrologique. C’est là que j’ai commencé à assimilé la chose. Je suis ensuite aller à la police, pour savoir s’il avait eu vent de quelque chose et c’est là que j’ai rencontré le capitaine. IL m’a fait entrer dans son bureau, m’a questionné sur Erwan et à finit, après de longues minutes, par m’avoué qu’il avait été tué. J’ai hurlé de désespoir quand j’ai senti mon cœur se fendre. J’étais tellement mal que j’ai fini aux urgences complètement prostrées. Le capitaine m’a avoué alors que son enterrement avait lieux deux jours plus tard. Je suis alors sorti le lendemain contre avis médical et j’ai commandé une grosse couronne de fleurs. Quand j’ai vu son cercueil, je suis tombé à genoux avec une impossibilité de me relever. C’est la que j’ai compris qu’il était tout pour moi et que jamais je n’avais aimé ainsi. Alors le chemin allait être vraiment très long pour que je m’en remette.  Les épreuves allaient s’enchainer mais Sasha avait raison, cela allait venir. Il fallait juste être patient. Je préfère lui demander ensuite si elle à des animaux de compagnies, même si je doute qu’elle en a puisque son retour est plutôt récent. Mais à ma grande surprise elle en a deux. « Oui c’est certain, avoir des animaux c’est merveilleux mais quand ils font des bêtises, c’est une horreur parfois ! Une fois Max m’a fait du boudin, j’ai passé ma journée à le chercher ! J’ai fait tous ces endroits habituels, même le skate-park et la plage, mais rien. Finalement, alors que j’allais faire des affiches et prévenir petalert, je suis descendu à la cave chercher du papier et Mr était planquer dans un coin, boudant comme pas possible ! Il m’avait fait une peur bleue et ne répondait pas quand je l’appelais alors qu’il m’entendait très bien ! » Max sachant très bien qu’on parlait de lui s’exclama avec un long ronflement. Il ne dormait plus et écoutait tout ce petit filou ! Soudain la jeune femme s’éclipse à cause de la chaleur du four. Je la rejoins alors près de la piscine et la chari sur sa rougeur. Je m’attendais à tout sauf a sa réaction qui finalement me fait rire et me choc. Je la rejoins au salon et elle me prévient qu’elle ne veut plus d’allusion. « Très bien, mais je ne peux pas te laisser dire que je suis gay ! Je te rappelle qu’on a coucher ensemble et que je n’étais pas gay à l’époque si mes souvenirs sont bon ! Je suis bi ou pan mais certainement pas gay ! Désolé... ou pas ! » Je lui fais alors un clin d’œil et me remet aux fourneaux le sourire aux lèvres. Voir quelqu’un me faisait un bien fou. J’étais moins triste même si j’avais toujours se poids dans la poitrine. Parler et me chamaillé avec elle me rendait vivant. "Bon alors la météo… il fait chaud tu ne trouve pas?" Je dis cela en clin d'œil a ce qu'elle a dit un petit peu plus tôt. "Ho allez c'est de bonne guerre. N'empêche, j'aimerais bien savoir à quoi tu pensais pour avoir le corps chaud bouillant!" Je sais que je la pousse un peu puisque je la vois rougir. C'est quitte ou double, soit elle me répond soit malheureusement elle part, me laissant tout seul.

Ma colère avait du mal à redescendre. Pour moi cet homme était devenu gay et là il faisait une allusion coquine avec moi. Je ne comprenais plus. Je lui dis en face ce que je pense et rentre pour me rendre au salon où je lui demande de ne plus parler de ça. Il me répond alors qu'il ne peut pas me laisser dire qu'il est gay et qu'on a couché ensemble alors ça prouve bien qu'il ne l'est pas. Il rajoute qu'il est bi ou pan mais pas gay. Je lève les yeux au ciel. Quand on a passé cette nuit ensemble tu avais déjà couché avec un mec ?? Je vois bien dans son regard que la réponse est négative. A cette époque tu étais hétéro. Je t'ai connu en homme hétéro alors excuse moi mais j'ai le droit d'être un peu choquée et je peux penser à juste titre que tu sois devenu gay. Bon. J'arriverais pas à me l'enlever de la tête. Rien que de l'imaginer avec un homme ça me fait bizarre. Pourquoi lui spécialement ? Parce que je n'ai jamais pu oublier la nuit en sa compagnie et ce qu'il m'a fait ressentir. Voilà pourquoi je lui en voulais autant d'être devenu ce qu'il est et que je n'arrivais pas à changer mon opinion sur lui. Il allait me falloir beaucoup de temps.

Il recommence à préparer le repas quand il me parle de la météo et qu'il fait chaud ici. Je le regarde avec des gros yeux alors qu'il me fait un clin d'œil. Mais en plus il se fout de ma tronche ! Il me dit que c'est de bonne guerre mais je vais lui en foutre de la guerre moi ! Il ajoute qu'il aimerait savoir ce qui m'a rendue aussi chaude. J'allais l'envoyer chier quand une idée me passe par la tête. Ah tu veux la guerre ... A quoi je pensais ? Tu veux vraiment le savoir ? Il me fait signe que oui de la tête. Je me rapproche alors de lui et je le regarde dans les yeux. A nous. Je me pince les lèvres puis je reprends d'une voix plus sensuelle. Je regardais le canapé et je te revoyais au dessus de moi ondulant ton corps musclé sur le mien me faisant gémir comme jamais alors que je plantais mes ongles dans ta peau. J'ai voulu me rafraîchir dehors mais je suis tombée sur la piscine et là tout m'est revenu en mémoire. Les remous de l'eau au rythme de tes coups de bassin, les sensations procurées. Les gouttes d'eau fraîches qui tombaient de tes cheveux sur ma poitrine brûlante. Je le vois entrouvrir la bouche. Alors il fait pas un peu chaud ?? Oh mais c'est de bonne guerre non ? Je me recule et retourne auprès de Max qui dort paisiblement sur le canapé, ne faisant plus attention à Chris jusqu'à ce qu'il me dise de venir manger. Je me lève et me dirige vers lui pour prendre les assiettes et mettre la table avant qu'on prenne place à table. On commence à manger en silence et je peux déjà dire qu'il n'a rien perdu de son talent culinaire. J'ai bien fait de rester au moins pour ça.

Cela m’amuse de voir ainsi rougir. Finalement ce n’est pas à cause du four qu’elle avait chaud mais pour bien autre chose. Là, dans la cuisine, je lui soutiens que je ne suis pas gay. Bi ou pan si elle veut, mais les femmes m’attirent toujours. C’est plus une question de personnalité qu’autre chose, mais je dois avouer que la voir comme ça me donne envie de l’embrasser.  « Tu peux te l’enlever de la tête, je n’aime pas que les hommes. » Je lui souris de toute mes dents, fier de ma répartie. Elle me fait me sentir vivant et cela n’a pas de prix. Je regarde la cuisson de mes champignons et de mes patates, puis attaques de nouveau. « Bon sinon, il fait plutôt chaud en se mois de septembre hein ! » Je lui fais un clin d’œil et ajoute « Alors, pourquoi au juste tu étais aussi ???Chaude ? » Je sens qu’elle va partir au quart de tour et j’ai déjà envie de répliquer quelque chose avant même qu’elle ne commence à parler. Mais je prends sur moi et je la laisse me dire ce qu’elle à a dire. Je dois avouer qu’elle tape dans le mille puisque ces images de nos corps bouillant entremêler me foute une érection d’enfer. J’essaye de le cacher mais c’est peine perdu, elle l’a vue et elle m’en rajoute une couche en me renvoyant une pique. Oui, je l’ai bien cherché. Je la laisse allez sur le canapé pendant que je finis de préparer le repas. J’espère que mon érection va vite redescendre parce que c’est désagréable là. En même temps, cela fait plus d’un mois que je n’ai pas coucher avec quelqu’un. Peut-être qu’une bonne branlette me ferais du bien avant d’aller me coucher ce soir. « Eh merde ». Voilà que mon érection gonfle encore plus. J’essaye de penser a des choses désagréables comme la mort d’Erwan pour que cela redescende mais c’est peine perdu. C’est avec une gaule monstre que je lui dis de passer a table. Heureusement, j’ai sorti mon t-shirt pour essayer de cacher tout ça et une fois assis, il n’y a que moi qui sait ce qui se cache dans mon pantalon. « Bon appétit. » Je lui souris mais reste gêner par mon membre gonfler. « Alors, parlons de sujet qui ne fâche pas… Voyons voir… Heu… tu as prévu quoi de beau pour ce weekend ? Moi j’ai prévu une séance de surf et de sport ! » Voilà qui était un sujet tout à fait basique. Oui le surf. Je m’imagine là sur ma planche en train de prendre une putain de grosse vague. Et sa fonctionne. Mon entre-jambe finit par retrouver sa taille de repos à ma plus grande joie.