Arlo &
Sibbie

Passer du temps avec mon cousin me faisait énormément de bien, vraiment. C'était un vrai bonheur d'être là à discuter de tout et de rien, alors qu'on arrivait quand même pas ni l'un ni l'autre à se tirer les vers du nez. On se disait tout, pourtant, on savait que tout pouvait être dit entre nous et que la confiance était absolue. Il me parlait d'Ellie, me disant que leur relation était particulière et qu'il n'avait sûrement juste pas l'habitude. j'hochais la tête, voulant poser plus de questions mais là je sentais qu'il fallait qu'on change un peu de sujet avant de pouvoir y revenir.
Ils parlaient donc de Léo, le meilleur ami de mon cousin et de sa future femme, Jade et de leurs deux enfants. on en riait beaucoup, parlant de possibles enfants de nous et de notre vie future face à ça. On parlait aussi du cas de ces jeunes gens et nos avis différaient : ça arrive, ce n'est pas pour ça qu'on se prenait le chou bien au contraire. On riait plutôt à imaginer nos gosses. des vrais calamités, comme nous, les pauvres! riais-je alors en buvant mon jus. Je parlais d'en faire chacun de notre côté et de les élever ensemble, tellement leur relation était simple et réussie. Sa réflexion sur ma cuisine me fit rire. Aaaah ça mes pancakes ont déjà disparus! fis-je en riant alors que la table ne contenait plus de mes petits plats sucrés. Je me disais de jours en jours que je ne resterais pas qu'un an ici et que je réussirais le pari plus de temps que prévu. j'aimais trop ma colocation avec mon cousin, ma vie ici, même si je lui rendrais la place s'il rencontrait sérieusement quelqu'un. Ellie jusque là, j'avais du mal à y croire.

D'ailleurs, sa réflexion prouvait bien ma pensée. Il me disait que même s'il trouvait ça cliché, en rencontrant la bonne personne on changeait forcément d'avis. Je levais les épaules. c'est sûrement pas cliché. fis-je en me forçant à sourire. il était clair que les questions que je me posais en ce moment étaient dûe à cette dite rencontre et que ce changement là était en marche, c'est juste que c'était nouveau pour moi et que j'aurais besoin d'énormément de temps pour le comprendre, déjà. Il prenait l'exemple de Léo pour son propos. Ni le sien, ni le mien car tous les deux étions perdus. c'est vrai, sûrement. C'est peut-être pas nos Jade, alors. fis-je alors avec un mini sourire à mon cousin. Je lui racontais alors mon cas, lui disant que je n'étais pas quelqu'un pour ça. Sa réponse me fit sourire, je le poussais gentillement. tu n'as pas à avoir peur de ma bombe, toi. t'es le seul à être en sécurité, t'as d'la chance. fis-je alors en riant disant qu'il ne fallait pas que je change. Je le regardais un moment suite à cette réflexion. Mon cousin. Le type qui, s'il n'était pas de ma famille, j'épouserai tout de suite. Le mec parfait, à mes yeux et sûrement juste qu'il ne le montrait pas assez aux autres. Ou alors qu'il n'avait pas encore rencontré celle à qui il s'ouvrirait. toi non plus, surtout, ne change jamais. lui dis-je très sérieusement, chose qui me ressemblait que peu.
Sa phrase d'après me fit encore plus sourire. même, les larmes prirent mes yeux légèrement. J'avais tellement de chance de l'avoir. Je me sentais si chanceuse, à cet instant précis. Je fis oui de la tête, ayant soudainement la gorge nouée. Puis il me proposait deux programmes alors que mon sourire n'avait pas bougé. Je frottais une larme qui finissait par couler et je me levais près de lui. D'abord, un câlin. fis-je alors en venant l'entourer de mes petits bras comparés à son corps et en lui faisant pleins de bisous pour l'embêter. Je ris légèrement. moi je te propose d'aller courir, puis de rentrer se faire une putin de douche et on se mets des masques sous les yeux et tout en regardant Netflix. ça te va? lui proposais-je alors, les bras autour de son cou, face à lui. le dernier en tenue paie le café du retour au Starbuck's! fis-je en filant comme une flèche dans ma chambre me changer le plus rapidement possible et je revenais enfiler mes baskets de course en me faisant deux tresses. heey ça compte pas j'ai des cheveux moooi fis-je en le voyant finir de nouer ses baskets et se la péter.

On partait courir dix kilomètres en ville avec de la musique à la main, tranquille, au même rythme comme les sportifs qu'on était et près de la maison, je lui payais donc son café en rentrant en marchant, nos joues rougies. je vais être prise pour une mission un peu dangereuse dans quelques semaines... ça risque de durer un mois... je vais m'infiltrer dans une secte... lui fis-je alors soudainement en le regardant.

Arlo &
Sibbie

Quand on dit que la famille représente tout pour Arlo, on dit bien que Sibbie est tout pour lui. Son pote Léo était aussi un membre de sa famille maintenant et il tuerait tout autant pour les jumeaux de celui-ci, mais sa cousine n'était pas juste une cousine. C’était sa sœur bien plus que celle qui partageait son sang, mais qu’il connaissait très peu. Sibbie et lui avait un lien fort qu’il ne remplacerait pour rien au monde. Alors bien évidemment qu’il était là pour elle jour et nuit. Il irait jusqu’au bout du monde pour elle et la voir émue quand il lui rappela ça lui donnait juste envie de la serrer dans ses bras. Chose qu’il fit sans hésiter longtemps puisqu’elle le réclamait.
Ce levant de table et même s’il est le plus jeune d’entre eux, il la prit entre ses deux bras comme un grand frère . Déposant un doux baiser sur son front. Elle ne disait pas tout, mais il sentait qu’elle avait besoin du support. Il ne lui tirait pas les vers du nez. Quand on est présent pour quelqu’un, on l’est sans avoir besoin des détails. Elle le couvrait de petit bisous et comme un gamin il fesait mine d’être dégoûté alors qu’il appréciait chaque moment avec la policière.
Des masques sous les yeux? C’est un piège cette question. Tu sais que je peux pas résister à un bon facial moi! J’te fais une pédicure en même temps? Fallait que les cousins se séparent le temps d’aller mettre des vêtements de sport. Et vite, ils faisaient la course jusqu’en bas de l’immeuble avant d’aller courir dans les rues de Miami. Tous les deux maintenaient assez bien leur forme alors ce fut léger et ils pouvaient discuter et plaisanter au rythme de leur jogging.
La conversation changea vite quand ils furent en route pour la maison. Sibbie… Tu veux mourir ou quoi? Inquiet, son cousin savait qu’il ne pouvait pas la retenir, mais un mois dans un secte ça sonnait comme une mission suicidaire. Oh non, tu veux plutôt me faire mourir d’angoisse?! Il fallait bien un peu plaisanter, mais Arlo était véritablement nerveux. Tu me promets de faire attention hein? Sinon, qui va me faire à déjeuner pour le reste de ma vie de vieux garçon? Ils étaient tous les deux collants et en sueur, mais il la prit quand même dans ses bras. Je pus je sais désolé, mais toi aussi! Remontant à leur appartement pour filer chacun de leur côté dans leur douche. En retrouvant Sibbie au salon prêt à regarder une série en la dorlotant. T’es ma seule famille, t’es mieux de pas creuver! Ramenant le sujet sur la table, le pauvre, il sentait qu’il allait passer un long mois dans la peur.