Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Beaucoup de personnes font usage de la foi et de leurs croyances pour s'échapper de leurs problèmes. Certains ne croient en rien et finissent par découvrir qu'au dessus de leurs petites têtes existe bel et bien un dieu qui veille sur eux. Dieu est bon. Dieu n'est que lumière et pardonne à ses fidèles leurs plus infâmes péchés. Il est l'oreille attentive aux problèmes des uns et des autres, et parfois même, il les guides jusqu'à l'éternelle félicité, invisible à l’œil nu mais bien présente au sein de nos coeurs. Ellie n'a pas honte de ce qu'elle est. Si jeune, si pure, si innocente. Quand la plupart des jeunes de son âge profitent de la vie à leur façon, Ellie passe le plus clair de son temps à tendre la main aux nécessiteux et à ceux qui veulent bien l'entendre. Elle sait que le monde n'est pas fait que de lumière, et que l'obscurité est présente sur bien des endroits, dans bien des cœurs et pourtant elle s'entête à répandre sa bonne humeur et sa lumière pour tous ceux qui en manque cruellement. Malade depuis sa plus tendre enfance, elle s'est souvent accrochée à dieu pour ne pas sombrer dans les ténèbres. Dieu lui a donné l'espoir, celui de beaux jours qui se profilaient à l'horizon. Il n'a pas guérit ses maux, elle a apprit à vivre avec mais elle sait que tout la haut, quelqu'un veille sur elle. En bonne croyante, elle s'investit énormément dans la vie religieuse et aujourd'hui, comme bien des jours, elle a éprouvée le besoin de se recueillir, de parler à Dieu, de parler aux saintes reliques présentes au sein même de l'église. Elle leur parle de sa vie, de ses péripéties, de ce que son cœur peut ressentir et surtout de l'arrivée récente de son frère dans sa vie à Miami. Isaiah, qui aurait dû veiller sur leurs parents au Montana était venu vivre chez elle et elle espérait tant qu'il trouve ce chemin de lumière qu'elle même avait déjà emprunté. Isaiah était complètement différent d'elle, plus fougueux, plus intrépide. Pêcher ne lui faisait pas peur, il ne craignait pas le châtiment de dieu pour ceux qui pêches sans remords. Il est bon croyant pourtant, Isaiah et sous ses airs de rebelle existe un homme gentil et aimant qui n'abandonnera jamais les siens.
Il a commit des fautes par le passé, elle est consciente, et quoi qu'il puisse en dire, elle sera toujours la pour veiller sur lui, c'est un peu son rôle de sœur que de le faire. Loin de leurs parents, elle craint pourtant que le mal s'empare de lui et qu'il se met à sombrer, l'emportant avec lui dans sa chute. Elle craint pour lui comme toujours, négligeant parfois ses propres soins, sa propre thérapie pour guérir de la narcolepsie qui l'affecte. Des fleurs fraîches en main, elle remplissait les vases vides auprès des statues religieuses, parlant à voix haute, racontant ses journées et ses ressentis alors qu'elle était seule dans ce bâtiment. Ce n'est que lorsqu'elle sentit une présence au loin qu'elle s'était tût. Quelqu'un était rentrer dans l'Eglise. Nerveusement elle remit une mèche de sa chevelure blonde derrière son oreille, emporta ses fleurs à bout de bras jusqu'à la prochaine statue, certaines tombèrent de ses bras gringalets, malgré cela, elle accorda tout de même un sourire radieux et un "bonjour" à peine murmuré à l'homme qui était entrer dans la maison du seigneur par politesse sans s'attarder plus sur sa personne. Peut-être voulait-il se confesser, ou se recueillir dans le calme, elle ne le dérangerait pas et continuerait à embellir l'Eglise de ses jolies fleurs blanches. Le vase de la prochaine statue semblait avoir été posé un peu plus au dessus de l'endroit ou il devait être normalement. L'infirmière de petite taille tenta de l'attraper en se mettant sur la pointe de ses pieds, sans grand succès, étirant pourtant son corps de tout son long dans l'espoir de l'atteindre. Elle ne le toucha que du bout des doigts et abandonna vite l'idée de le prendre en main, de peur qu'il ne tombe et se brise. Il lui faudrait certainement une chaise ou quelqu'un de plus grand qu'elle pour l'aider à accomplir sa tache.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Il était né dans la tradition bouddhiste du Royaume de la Thaïlande et avait grandi à Miami dans une famille aux croyances islamiques. Adopté à l'âge d'un an, Dean eut du mal à être reconnu musulman, principalement à cause de son physique typé d'Asie du Sud-Est. Pourtant rien ne l'avait arrêté dans ses pratiques, pratiques qu'il poursuivait encore à l'heure actuelle. Au sein de sa famille, et loin du continent, la religion monothéiste dans laquelle il avait été élevé continuait d'avoir une importance capitale au quotidien. Chaque jour était rythmé par les devoirs sacrés qu'il ne voyait aucunement comme une tare, plutôt comme un honneur ajouté à sa foi, une valeur incommensurable à son cœur. Il lisait beaucoup le Coran, ne s'en lassait jamais. Les textes précieux le suivaient toujours en format poche, et un exemplaire imposant trônait sur la table de chevet de la chambre qu'il occupait chez ses parents. Il tenait à quelques passages plus qu'à d'autres et se rapprochait au mieux des actes purs de son prophète. Il était un pratiquant imparfait par quelques dérogations, mais espérait que son Dieu, seul et unique, les lui pardonnait.
Ses parents aux origines iraniennes se montraient toutefois ouverts aux autres. Ils n'avaient jamais appris à la fratrie de six enfants de s'enfermer dans les rituels musulmans, avaient même poussé leur progéniture à la curiosité. Les enfants avaient toujours eu l'autorisation de participer aux sorties culturelles qui, parfois, s'accompagnaient de visites d'autres édifices religieux, notamment pour une analyse historienne plus poussée. Et, aujourd'hui, Dean avait l'envie particulière de re-cotôyer une partie intellectuelle de son enfance en retrouvant les bâtiments dans lesquels il était déjà entré plus jeune, dans l'espoir peut-être que les années acquises puissent faire naître un sentiment nouveau ou différent. Il s'était alors rendu devant l'Eglise de la little Haïti et avait observé la modernité extérieure qu'il n'avait que peu souvent retrouvé sur d'autres bâtiments catholiques avant d'en passer les portes.
L'endroit semblait désert jusqu'à ce que la silhouette d'une jeune femme lui fasse penser le contraire. Probablement attirée par le bruit des pas de l'homme sur les dalles qui avait fait écho, elle s'était tournée vers lui pour lui adresser un salut léger qu'il lui rendit d'un signe de tête. Il ne s'attarda pas plus que ça sur les raisons qui lui valaient sa compagnie et commença à apprécier les sculptures et décorations qui donnaient couleur et fraîcheur au grand espace. Longeant le mur à sa gauche, et portant son regard sur le premier vitrail, il ne put s'empêcher malgré tout de jauger, d'un œil, la floraison apaisante qui s'alignait. Observateur, il ne put faire abstraction de l'aide dont la pratiquante sembla avoir besoin, et il laissa son parcours de côté pour réduire les mètres qui les séparaient tous deux. Arrivé derrière elle, il leva le bras vers le pot de verre aux courbes gracieuses et n'eut aucun mal à l'attraper pour le tendre à la jeune femme aux cheveux de blé.
Compliqué, hein, fut-il rhétoriquement interrogatif avant de se concentrer sur les fleurs, avec tous ces rayons qui traversent les fenêtres, elles doivent rester splendides très longtemps. Véritable question ou affirmation déguisée, qu'importait réellement, de sa voix grave mais respectueusement basse, il reprit : vous êtes l'une des personnes chargées de vous occuper de l'Eglise, peut-être ? Et là, il était véritablement curieux de savoir le rôle qu'elle y exerçait pour mieux comprendre le fonctionnement institutionnel du lieu. Et ce sont des offrandes, demanda-t-il, complètement incompétent en la matière, inculte du catholicisme et de tout ce qui en avait rapport. Il prenait le risque d'être baptisé "stupide" par la demoiselle, vues le questionnement simple qui en ressortait, mais, d'un côté, il se doutait que les fidèles étaient tout aussi dévoués à la bonté et la bienveillance que sa propre communauté religieuse.
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Volontaire et bénévole, Ellie était la première à vouloir aider les autres et rendre le monde meilleur. Elle savait le prêtre âgé et malade et pour éviter qu'il ne fournit un énième effort considérable pour embellir l'église, elle s'était proposé de le faire, ayant du temps devant elle. En bonne catholique, faire partie de la vie religieuse même au delà des terres du Montana lui faisait chaud au cœur. Tout le monde a besoin d'un peu de temps de calme et de recueillement même ceux qui ne croient pas en l'être divin. Le silence aide à apaiser les souffrances, porte à réfléchir sur nos futurs choix, nos futures décisions. L'église permettait à Ellie d'apercevoir la lumière dans l'obscurité, d'avoir foi en l'humanité et l'espoir, toujours garder l'espoir quoi qu'il arrive. Elle prenait plaisir à embellir l'endroit, en y déposant notamment des fleurs fraîches et odorantes qui, elle est persuadée, ferait plaisir aux saints haut dans le ciel, qui gardaient précieusement un œil sur ce petit ange blond comme les blés. Arrivée à une autre statue religieuse, elle prit appuie sur la pointe de ses pieds dans l'espoir d'atteindre le vase ou les fleurs devaient être déposées, mais sans succès. Les quelques millimètres qu'elle avait gagné ne lui seront d'aucune utilité présentement. Se pensant seule, elle ne se doutait pas un seul instant que l'homme aperçu plus tôt viendrait à sa rescousse. Une main passa par dessus son épaule pour récupérer l'objet, son cœur en fit un premier bond, puis un deuxième lorsqu'elle se retourna et qu'elle lui fit face. Merci. qu'elle finit par souffler à son samaritain du jour. Précieusement, elle attrapa quelques fleurs, coupa les extrémités pour qu'elles puissent entrer dans le vase sans trop dépasser, pendant ce temps, l'inconnu s'adressa une nouvelle fois à elle. Il parlait des fleurs, de leur beauté. Les fleurs restent belles si quelqu'un pense à les entretenir. Par chance, la lumière du jour passant au travers des vitraux les aider à conserver leur beauté quelques jours supplémentaires. Assez de temps avant que je songes à les changer à nouveau. répondit la jolie blonde un petit sourire en bouche.
Puis il s'intéressa à la personne, celle qui se tenait face à lui, bien plus petite de taille, moins imposante aussi. Je ne suis qu'une bénévole parmi tant d'autre, mais oui, aujourd'hui, je suis celle qui est chargée d'entretenir les lieux.. Elle n'était pas à proprement parler membre de l'église, juste une croyante, une fidèle comme bien des gens qui s'investit dans la religion. C'est les valeurs que ses parents lui ont apprit, déjà au Montana, les Myers étaient d'honnêtes gens très investis dans leur vie religieuse, avec la bénédiction avant chaque repas et les messes chaque semaines auxquelles ils devaient assister. Est-ce que les fleurs sont des offrandes? En partie. Les fleurs sont un cadeau pour les saintes reliques, un présent que les fidèles déposent pour montrer leur amour à ceux en qui ils croient mais elles ne sont pas les seules. Certains allument des bougies dans l'espoir que leur lumière atteindra l'âme des divinités. Les bougies et les fleurs sont certainement les plus beaux cadeaux qu'un catholique peut offrir aux saints. Elles le sont, en partie. En plus de leur délicieuse odeur et de leur beauté, elles sont un présent, un cadeau de remerciement aux saints, une manière de montrer que dans nôtre malheur, nous pensons à eux et que l'ont a besoin d'eux. Tout comme les bougies le sont également. Allumer une bougie dans l'espoir que de la haut, nôtre lumière puisse être vue. finit-elle par dire, un peu intriguée qu'un "fidèle" lui pose une pareille question, à moins que ça ne soit pas le cas et qu'elle s'y méprend.
Elle ne se voyait clairement pas lui demander une telle chose qui lui semblait inapproprié mais elle était contente qu'il s'y intéresse. Est-ce que.. ça vous dérangerait de m'aider pour le dernier vase, je crois qu'il est à la même hauteur que celui ci et je risque d'avoir besoin d'un petit coup de main. demanda t-elle un peu gêné de le solliciter. Mais, je comprendrais si vous refusez, vous n'êtes certainement pas venu ici pour ça.. Les gens viennent généralement pour se recueillir et être en paix avec eux même. Oh.. Moi c'est Ellie. Elle prenait tout de même le temps de se présenter, poliment, parce que c'était la moindre des choses et qu'une fois de plus, cela faisait parti de son éducation, de se présenter à ceux à qui elle s'adressait, surtout si ce garçon l'aiderait à déposer ses fleurs, elle ne se voyait pas ne pas le faire. Chaleureusement elle lui tendit sa main dans l'espoir qu'il la serre en guise de présentation.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Un présent fait aux saints, voilà qui était intéressant. Sans vouloir à proprement comparer les religions, Dean ne se rappelait pas avoir eu l'impression que les fleurs avaient une importance capitale au sein de sa communauté pratiquante. Vues comme étant superflues, ces offrandes étaient bannies des salles de prière et des moments de recueils. Pour remercier Dieu, ils sacrifiaient. Pour honorer Dieu, ils pratiquaient l'aumône. Forcément, tuer un animal n'avait rien de splendide, mais tellement ancrer dans les coutumes que cet acte, parfois vu comme barbare, les faisait entrer dans une communion immédiate vers le Seul et Unique. Il imaginait que le don était également présent au sein de la religion catholique, mais la Zakat était vraiment un pilier que tout musulman devait remplir pour se purifier, car le regard que portait Allah sur ses croyants était précieux. Et il sourit en réponse à l'esquisse de la jeune femme, car même s'il ne parcourait que brièvement les pourtours de son visage, il pouvait voir qu'elle était, tout comme lui, bénie de son Seigneur par ses bienveillantes actions; la lumière des vitraux ne quittait aucun de ses mouvements.
Une fois le récipient empli de sa floraison, il le déposa à nouveau sur la plate-forme d'où il l'avait pêché, instant même où elle s'adressa à lui de nouveau. Ce sera bête qu'un vase de la lignée ne soit pas décoré, non, posa-t-il, sans réellement attendre une quelconque réponse de sa part. Les paupières à moitié rieuses lui firent savoir en tout cas; il n'était pas pressé par le temps. Et puis il y eut Ellie. Qu'il soit un prénom ou un diminutif, la signification de ces deux syllabes tapa directement les neurones de sa boîte crânienne, et il ne put qu'en déduire qu'il lui allait parfaitement bien. La sonorité douce et simple semblait correspondre à la discrétion et au naturel de la femme qui lui faisait face. Les voyelles utilisées bout à bout faisaient éclore une certaine sensibilité en bouche que même la plus malsaine des palabres ne pourrait contrer. L'amour et la fidélité résonnaient dans chacune des dictions silencieuses qu'il se faisait.
Dean, répondit-il simplement. Il avait été rebaptisé ainsi après son entrée à l'orphelinat pour un nouveau départ simplifié. Un prénom qui n'avait rien d'exceptionnel si on passait outre la signification latine. Cela dit, de même que pour Ellie, il avait hérité d'un nom de baptême religieux, et était tout aussi éclairé par le Divin; Mehdi. Et, aussi bizarre que cela puisse paraître, il lui collait beaucoup plus à la peau que celui qu'il avait hérité à la naissance. Passionné d'aventures, indépendant et audacieux, seul son côté pudique allait soudainement ressurgir pourtant. Il baissa ses pierres sur la main de la belle aux cheveux blonds qui se tendit vers lui et analysa sans jamais faire perdre de la hauteur aux coins de ses lippes. Il était habitué à cette situation, et réagit alors de façon aisée. D'abord, il porta sa main droite sur son cœur plutôt que de venir la joindre à celle de sa vis-à-vis et s'excusa : ce n'est pas contre vous.
Sa voix délicieusement grave tendit à lui expliquer : dans mes convictions propres, il m'est prohibé de toucher la main d'une femme, si ce n'est celle qui me sera cédée, de gré, en mariage. Il était musulman, et tendait du mieux qu'il le pouvait à correspondre aux textes qu'il ne cessait de lire chaque jour, suivant les interprétations qu'il s'en faisait. Croyant et pratiquant, il n'avait jamais désiré une femme avec laquelle il ne s'était pas engagé dans une relation saine et sérieuse. Il s'amusait parfois de son côté séducteur, reconnu par ses côtés chaleureux et charmant, mais il avait toujours réussi à ne pas franchir les limites que lui ordonnait sa foi. Ne m'en voulez pas, articula-t-il, déjà certain qu'Ellie n'en tiendrait pas rigueur, si ce n'était qu'ils se ressemblaient malgré leurs différences. Du coup, le vase, revint-il sur le sujet principal qui les ferait travailler côte à côte. Il contourna la demoiselle et avança droit vers le dernier endroit à fleurir.
Grâce à son mètre quatre-vingt-cinq, il ne fut pas difficile à atteindre et il le porta à hauteur de la chrétienne. J'imagine qu'il y a une raison symbolique à la couleur que vous avez choisi, reprit-il la conversation, tout en observant la finesse des gestes dont elle usa. Cette raison devait être la même que celle qui encourageait l'Islam à coupler la pureté et l'équilibre au blanc, et ce bien que la couleur représentative restait principalement le vert, prédilection à la nature, au parfum du Paradis et à celui des parents : le basilic et la menthe. Et votre couleur à vous, s'intéressa-t-il à la personne en elle-même, si vous deviez être une couleur, laquelle vous choisiriez, compléta-t-il.
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
L'église, lieu saint et prospère ou les fidèles se regroupent afin de prier leur seigneur. Lieu de recueillement, lieu d'amour ou tout le monde est le bienvenu, catholiques ou non. Ellie venait souvent dans cet endroit de lumière pour y trouver la force et le courage d'affronter ses dures journées de travail mais surtout pour combler le manque de sa famille restée au Montana. Auprès de ses croyances elle retrouvait le sourire et il n'était pas rare qu'elle aidait les autres à en faire de même. La vie est un éternel combat ou il faut parfois souffrir pour voir de nouveaux beaux jours. Mettre de la gaieté et de la joie dans le cœur du monde est certainement ce qu'elle aime le plus faire, à croire qu'elle y trouve son bonheur personnel. Aujourd'hui, elle embaume l'église, dispose plusieurs bouquets de fleurs blanches dans des vases pour embellir les lieux, pour réchauffer les cœurs et surtout, pour que les divinités et les saints sachent qu'ils ne sont pas oubliés. Durant sa tache, elle demanderait l'aide de ce brave homme que son regard avait croisé plus tôt. Il accepta de le faire, lui posant quelques questions au passage sur ses faits et gestes. Elle lui explique, sourire aux lèvres, ce à quoi consiste sa tache et le comment du pourquoi elle offre des fleurs en guise d'offrande. Elle ne se doute pas un seul instant qu'il ne porte pas la même religion dans son cœur que la sienne, ou même qu'ils soient différents sur leurs façon de concevoir les choses, ce n'est que lorsque, candide et guillerette, elle lui tend la main pour se présenter qu'elle comprend que leurs coutumes ne sont pas similaires. Il se refuse d'effleurer la chair d'une femme qui ne pourrait pas être sa femme, et elle se sent soudainement si confuse, si bête. Oh.. Je suis désolé. Elle s'excuse, les joues pourpres. Ce n'était pas son intention de le mettre mal à l'aise. Il s'excuse presque, elle secoue la tête négativement. Non non! Je ne vous en veux pas. A vrai dire, c'est à moi de m'excuser plutôt. Je n'aurais pas du. C'est maladroit de ma part. Même si en temps normal beaucoup de gens ont tendance à terminer leurs présentations en se serrant la main.
Timidement, elle replace une nouvelle longue et soyeuse mèche de sa chevelure blonde derrière son oreille, baisse les yeux, fuit son regard comme pour lui montrer son embarras et par chance, l'homme finit par changer de sujet et reporter son attention sur les vases qu'ils sont censés décorés. Elle avait au moins eu la chance d'obtenir de sa bouche son prénom, et cela lui suffisait au final. Dean s'avérait être un homme plein de surprise, un homme intriguant avec ses bagages de coutumes et de traditions différentes des siennes, une différence que sa curiosité la pousserait certainement à exploiter, désireuse d'en apprendre un peu plus sur ce personnage. De sa hauteur, il était presque trop facile pour lui de prendre le vase en main pour le tendre à la blonde, d'abord silencieuse, elle fût à nouveau questionnée sur cette fois la couleur des fleurs. On ne met pas du rouge dans une église car cela est la couleur de l'antéchrist en revanche le blanc est tout son inverse. Signe de pureté et de beauté, de lumière et d'éclat. Le blanc est signe de pureté c'est aussi la lumière qui nous guide. Cette lumière certainement visible de la haut. Elle lève les yeux sur le plafond de la bâtisse, son regard le transperce, s'élève vers les nuages, vers le royaume des saints, le paradis. Elle est persuadée que de la haut, sa lumière est visible pour tous ceux qui ont péris.
Si Ellie serait une couleur, elle le serait aussi, le blanc, car au delà de n'être que pureté et brillance, le blanc est aussi synonyme d'innocence et de virginité, deux qualificatifs qui ne peuvent pas mieux représenter Ellie telle qu'elle est à l'heure actuelle.Ma couleur à moi.. ça serait celle la, le blanc. Après j'aime beaucoup le jaune et le orange. Elle rit discrètement. Ce sont des couleurs assez pétillantes et fraîches, et qui.. peuvent parfois aveugler certains. Le soleil dit de couleur "jaune" par la plupart des gens a tendance à aveugler tout le monde lorsqu'on le fixe un peu trop. Ellie n'avait pas cette faculté la, elle était plutôt le genre de femme discrète, passe partout qui parvenait à se faire même, parfois, oublier de la société et ce n'était pas plus mal. Différente des autres filles, plus extravagantes, plus sensuelles, Ellie travaillait d'avantage son social et ses amitiés que ses fréquentations amoureuses et sexuelles. Simple, aucun homme ne l'avait encore touché, ni désiré. Et toi? Demanda t-elle naturellement en relevant ses yeux clairs dans les siens. Oh. Je peux me permettre de te tutoyer? Lui demanda t-elle. Sait-on jamais. Elle respecterait ses choix quoi qu'il arrive.
Ses fleurs disposées un peu partout. Elle observa un à un les vases présents autour d'elle, avant de se focaliser à nouveau sur Dean. Juste avant qu'il ne répond à sa précédente question, une autre sortit de sa bouche, trop naturelle, trop curieuse. Dis moi Dean, c'est la première fois que tu viens ici? Elle parlait bien évidemment de l'église. Il avait l'air un peu perdu face à l'endroit, pas mal à l'aise mais curieux comme elle pouvait l'être avec lui.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Le blanc, sincèrement ? J'aurais presque osé parier pour un bleu clair, avoua-t-il, un sourire en coin dessiné sur ses lippes. Vous l'aurez compris, il n'était pas sérieux, n'avait d'ailleurs jamais eu pour habitude de parier, -acte complètement indigne des valeurs lui ayant été inculquées-. Dans cette couleur qu'il lui avait, peut-être à tort, dédié, naissait bien évidemment le blanc, et il était inutile de l'expliquer, car Ellie portait cette clarté en son sein sans qu'on puisse clairement associer un pourquoi. Quant au bleu, peut-être que Dean l'avait détecté dans sa voix et sa gestuelle. Son timbre le rendait serein, même s'il se trouvait en présence d'une représentation du fils de Dieu chrétien cloué sur une croix de bois à quelques mètres de là. Ses mouvements très féminins la rendaient fragile, gracile, à ses obsidiennes, un petit soupçon de fleur bleue et de rêve ajouté dans la recette, peut-être. Elle semblait civilement majeure, mais une part d'elle renvoyait à la fraîcheur délicate d'une enfant; un ciel éclatant d'une fin d'été que l'on voudrait protéger du mauvais temps. Aucun doute qu'un pastel sur sa peau claire puisse faire ressortir le blond de ses cheveux.
Le gris, j'imagine, répondit-il, acceptant volontiers qu'ils passent tous deux du vouvoiement au tutoiement. D'abord pour la neutralité dont il savait faire preuve, autant dans sa vie privée que professionnelle, mais aussi pour l'indépendance. Dean était calme et doux, et avait la faculté de tempérer ses émotions quand cela ne mettait pas sa jalousie maladive au menu du jour. Un mélange d'élégance et de recherche constante de perfectionnement. Même si ce n'était pas une couleur qui plaisait à la gente féminine, elle le représentait dans son intégralité; sur le côté psychologique, bien entendu. En-dehors de cette réflexion, le militaire troquait ses vêtements de commando pour des tons plus vifs, plus radieux, afin de décorer au mieux sa peau chaude. Dans sa vision à lui, en tout cas, le bleu et le gris se mariaient à la perfection dans un contraste d'équilibre; ils étaient donc faits pour s'entendre.
Il déposa le vase à sa place et ils observèrent tous deux la décoration finalisée de la croyante avant de reprendre leur conversation. Ce n'est pas vraiment la première fois, fit-il, mais je n'étais peut-être pas assez intéressé lors de la visite précédente pour m'en satisfaire. Trop jeune pour trouver une quelconque attention légitime à l'époque, il se devait de reformuler l'expérience. Ce n'est pas la seule Eglise, cela dit, ajouta-t-il, j'ai, disons, l'habitude de voyager. Grâce à son métier, ou à cause, il s'était laissé guider dans divers édifices religieux pour comprendre le monde, les autres, et être encore plus aimant envers les différences sans pour autant les pointer du doigt; il avait horreur de ça. Tu n'as jamais ressenti cette curiosité bienveillante pour les autres pratiques, demanda-t-il à Ellie, elle qui était croyante catholique, fervente pratiquante du christianisme.
Peut-être était-elle trop jeune pour que des questions de la sorte puissent émerger ? Peut-être n'étaient-ils pas nombreux à vouloir être clément des autres croyances ? Ou peut-être vivait-elle dans une famille plutôt fermée aux coutumes étrangères ? Qu'importait vraiment, puisqu'elle ne semblait pas avoir pris peur lorsqu'il avait émis indirectement ne pas être de sa paroisse. Il ne pouvait pas dire non plus qu'il était totalement serein entouré de tous ces vitraux, de toutes ces fresques très représentatives de l'histoire biblique. Heureusement, il avait son bleu pastel face à lui pour l'apaiser. J'imagine que des enfants viennent dans cet endroit aussi, supposa-t-il, ça n'embête pas leurs parents qu'ils puissent voir des images aussi..., perdit-il le mot adéquat; précises, marquées, réalistes, choquantes. Ne devait-on pas préserver l'innocence et la fragilité des gamins ?
Je ne veux pas que ma réflexion te mette mal à l'aise, reprit-il aussitôt, c'est juste que..., laissa-t-il la dernière syllabe sonner. Il ne voulait pas comparer sa religion à la sienne, préféra donc se taire tout en laissant glisser ses pierres sur chacune des peintures. A quel âge as-tu commencé à étudier la foi, continua-t-il après un silence net mais bref. Une question peu tournée vers la personne d'Ellie, finalement, mais plus sur la manière dont les enfants de chrétiens débutaient à apprendre et comprendre ce qui emplissait peu à peu leur cœur, guidait leurs actes quotidiens.
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Elle aurait très bien pût être un arc-en ciel. Un bel arc-en ciel aux multiples couleurs, celle de la vie, du monde, un monde hostile mais rayonnant pourtant de lumière en provenance même du ciel qu'il soit gris ou bleu. Quand Ellie représentait les beaux jours, Dean lui était l'inverse. Sa couleur de prédilection; Le gris. Elle ne s'est jamais véritablement posé la question de la réelle signification des couleurs, et quand la plupart des gens s'entêtent à choisir les couleurs primaires pour les définir, Dean lui, préféra sortir du lot en parlant d'une nuance que peu de gens semble apprécier. Son regard clair se leva vers le ciel. Le gris? demanda t-elle d'une petite voix innocente et curieuse de comprendre la raison pour laquelle cette couleur semblait tant lui porter à cœur. Le gris est généralement synonyme de malheur, on assimile beaucoup le gris aux événements néfastes de la vie, comme le noir d'ailleurs et elle se montrait impatiente, Ellie, d'entendre Dean lui raconter le comment du pourquoi.
A l'intérieur de l'église, il semblait comme perdu face à toutes ses reliques. Dean n'était pas catholique, sinon il ne poserait certainement pas toutes ses questions mais la curiosité le poussait à vouloir en savoir plus sur cette religion qui n'était pas la sienne. Avec le plus de douceur et de bienveillance possible, Ellie lui expliqua . Elle était la pour lui, pour répondre à tous ce qui pouvait le chagriner, l'interpeller, l'intriguer. Cela n'était pas la première fois qu'il posait les pieds dans ce genre de bâtisse. Il était un voyageur, de ceux qui aime découvrir le monde, différents endroits et pays et leurs cultures. Comme elle aimerait pouvoir à son tour voyager. C'était un rêve, le plus beau d'entre tous, mais irréalisable sans un minimum de moyens. Attentive, elle l'écouta. Une nouvelle question à son égard glissa de sa bouche. Ellie est chrétienne depuis sa plus tendre enfance, suivant précieusement les pas de sa famille elle a pourtant toujours eu cette petite curiosité à l'égard des autres religions, des autres pratiques. Elle sait que chaque être humain sur cette terre à sa croyance propre, d'autres ne croient en rien si ce n'est en eux même et c'est toute à leur honneur. Bien sûr que j'ai déjà eu cette curiosité. Encore aujourd'hui, elle est la. Ellie est un ange d'une bienveillance extrême qui considère tout le monde comme ses frères et ses sœurs peu importe leur couleur de peau, leur façon de penser, leur religion. Le monde a était bâti sur plusieurs croyances, qu'elles soient vraies ou fausses elles ont toutes une valeur bien précise dans le cœur des gens. Mes croyances ne sont pas les mêmes que certains, les récits de mon divin sont différents des autres, mais mon cœur lui, m'invite à découvrir ce que ses croyances, auxquelles je n'ais pas était convertie, ont à m'offrir. Je suis persuadée qu'au final, peu importe en qui l'ont croit, la foi est la même. Le simple fait de "croire" en quelque chose fait que peu importe la religion des uns et des autres, tout le monde est égal. J'ai autant à donner qu'à recevoir des autres, et je crois que connaître toutes ses religions à travers le monde me donnerait encore plus foi en l'humanité.
Comme elle pouvait être curieuse, Dean l'était d'avantage. Et cette fois c'était bien le symbole même du christianisme soit cette homme cloué sur cette croix de bois qui interpella le jeune homme. Comment un pauvre enfant innocent pouvait comprendre la signification de ce symbole, que dieu est amour devant tant de violence, tant de barbarie sur un seul être? C'est une chose qu'elle ne peut expliquer mais jamais elle n'avait vu un seul enfant "choqué" en posant pied dans une église. J'ai commencé à étudier la foi quand j'étais toute petite. Je devais avoir cinq ans quand j'ai eu mon premier chapelet. Mes parents ont toujours étaient de fervents croyants. Ils se sont toujours investis dans l'église et nôtre religion. On dit souvent que les enfants sont le reflet de ceux qui les ont conçus. Alors.. je crois que la question ne se pose pas vraiment me concernant. commença t-elle en levant de nouveau les yeux sur Dean, un sourire bienveillant et un poil triste en repensant à cette famille qui était si loin de ses yeux, mais si proche de son cœur. Le catéchisme m'a permise de me sentir moins seule, moins malade aussi. Ma mère était persuadée que ce dieu, cloué sur sa croix pouvait m'aider à guérir. Elle a prit un temps monstrueux à me raconter combien elle aimait nôtre seigneur, et qu'il ne fallait pas que j'ai peur. Qu'il était la, tout la haut, à m'écouter à chaque instant de ma vie, à me guider quand j'en avais besoin. Alors, elle m'a offert ce chapelet, de sorte à ce que je me sentes en sécurité partout ou je vais. Pour moi, c'était naturel.. Et ma main dans celle de ma mère, je n'ais jamais eu peur. Sa main droite attrapa le chapelet cachée sous son vêtement pour le dévoiler à Dean. Ce chapelet qu'elle gardait précieusement depuis son enfance. Les enfants sont innocents c'est vrai.. Mais ils parviennent parfois à capter des choses que même les adultes ne peuvent voir. C'est en leur donnant les bonnes clefs et en les guidant qu'ils obtiennent et gardent la foi peu importe le symbole qui représente leur croyance. Elle ne s'est jamais posée la question jusqu'à maintenant, elle se contente de le déduire, de prendre son expérience propre et de la décrire à Dean en espérant être la plus précise possible. Et toi Dean.. En qui crois-tu? Demanda t-elle en gardant un sourire sur les lèvres, en gardant son regard sur le sien.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Dean avait été bref dans son explication, et avait utilisé un seul mot pour faire comprendre en quoi le gris était sa couleur et pas une autre : l'équilibre. Il n'était ni blanc, ni noir. Ses défauts ne prenaient jamais le dessus sur ses qualités, et l'inverse était tout aussi vrai. Malgré son âge, il était arrivé à un point de stabilité psychologique que même son métier ne pouvait briser. La plupart du temps perçue comme négative, cette couleur était dotée de cette neutralité qui s'accordait avec toutes les autres; de la plus claire à la plus foncée, il y en avait pour tous les goûts. Il n'avait pas besoin de s'y attarder, Ellie et lui venaient à peine de se rencontrer, et il n'était même pas sûr de la croiser de nouveau un jour. Cependant, si cela venait à se reproduire, alors il n'avait aucun doute sur sa capacité à comprendre, parce que l'ange, face à lui, était intelligent. Et elle lui prouva davantage en utilisant des mots qui le touchèrent, car ces derniers étaient aussi vrais pour elle que pour lui, car elle semblait s'être battue pour la vie comme il s'était battu -et se battait encore- pour préserver la sienne.
Je crois en Dieu, dit-il simplement, aux anges, en l'écriture et au jugement dernier, cita-t-il de manière aussi banale que cela pouvait décrire n'importe quelle religion monothéiste. Je crois en la vie, en la résurrection devant le Divin, en l'existence des deux demeures, et davantage en moi-même, plissa-t-il les paupières. Fin pratiquant, bien qu'imparfait, il mettait tout en œuvre pour exceller. Pas uniquement dans sa foi musulmane, mais dans tous les domaines qu'il appréciait. Il navigua dans le regard qu'elle avait fixé sur le sien, toucha visuellement chacun des tons qui constituait son iris avant de tomber sur le sourire qu'elle lui adressait. D'instinct, et bien que de façon un peu plus légère, il lui rendit. Il était heureux de rencontrer une croyante qui partageait son point de vue sur la tolérance et l'humanité; même les différences ne pouvaient séparer ceux qui savaient aimer leur prochain.
Il déporta ses pupilles de façon à ne pas la mettre mal à l'aise, mais aussi pour éviter de lui porter une attention plus particulière qui le rendrait pécheur. Bizarrement, il ne posa plus le même regard sur cet homme cloué sur sa croix, ne vit plus l'image terrorisante qui eut pu le choquer plus tôt; Ellie, par sa simplicité, avait réussi à lui partager sa vision. J'apprécierais passer du temps avec toi, lui dit-il sans artifice, sans paraître désagréable ou impoli non plus, ta curiosité semble aussi forte que la mienne, laissa-t-il un brin de souffle amusé s'échapper de ses narines, et je pense qu'il n'est pas pas prétentieux de dire que nous avons chacun les réponses que l'autre recherche pour sa propre culture, parla-t-il sincèrement; et pas uniquement que d'un point de vue religieux. Ellie était une jeune femme intéressante, bien éduquée.
Elle avait acquis quelques traits de caractère qui plaisaient au militaire, et pouvaient faire positivement évoluer les siens. Rappelons-le, aucun être humain n'était parfait, mais il n'était pas impossible de tenter de toucher l'excellence. Auprès d'elle, nul doute que ça paraîtrait plus facile. T'accepterais de me donner ton numéro de téléphone, demanda-t-il. Ce n'était pas un ordre, ni une obligation. Il était encore possible pour la jeune femme de refuser ou de prétendre ne pas en détenir un. Mieux, pour ne pas mentir, d'avouer qu'elle ne le connaissait pas, de prendre celui de Dean et de ne jamais le rappeler. Cela dit, elle n'avait pas à avoir peur : il n'était aucunement dans la séduction. Si t'as le temps, j'aimerais visiter chaque recoin autorisé de ton Église un jour et, si ça te dit, un autre jour, j'en ferais de même avec ma mosquée de prédilection, conclut-il.
Il venait de dire ouvertement qu'il était musulman, qu'il prônait une religion différente de celle d'Ellie, mais il était certain qu'eux deux ne s'arrêteraient pas à ça. Il était direct, ne passait pas par quatre chemins, car il savait le temps compté, que la vie éternelle ne leur serait pas accordée. Tôt ou tard, il devra repartir, peut-être pour ne jamais revenir. Il risqua le tout pour le tout, -même de l'effrayer; quitte ou double. Pourtant, il n'hésita pas, parce que la chance de croiser une Ellie ne se présentera pas tous les jours. Pourraient-ils même tenter de changer les préjugés infondés que l'un portait injustement sur l'autre ? Le christianisme et l'islam, côte à côte dans une même démarche; une idée folle, mais magique et grandiose.
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Peu importe les cultures, les religions, les êtres humains ne devraient pas faire usage de ça pour se différencier. A chacun ses valeurs propres, tant que le respect règne en maître. Ellie est née dans une famille catholique et à grandit avec ses mêmes valeurs. Pourtant, ça ne fait pas d'elle quelqu'un de totalement fermé, loin de la. Sa curiosité la pousse souvent à vouloir explorer l'inexploré, ce que son esprit et son cerveau lui clame de faire. Tout comme Dean, il y avait une part d'elle, maladroite certes, qui s'intéressait à ce que les gens qui croisent sa route aimes ou détestes. Elle avait été surprise d'apprendre que la couleur de prédilection de Dean était le gris. Ce n'est pas une couleur commune, du moins pas pour elle qui se démarque avec son jaune orangé et sa lumière divine quand d'autres femmes pourraient dire "violet" ou "rose" ou autres couleurs tout aussi traditionnelles. A chacun son choix.
Elle contemple son église, son lieu de recueillement, un sourire aux lèvres, venant de temps à autre planter ses iris claires dans celles de l'asiatique à ses côtés. Ses croyances sont belles. C'est important de croire en soi. Avoir foi en sa personnalité, foi en ses capacités, ses compétences car au final, religion mis à part, rien n'est plus important que ça. Nos actions sont déterminantes pour nôtre avenir, l'avenir que nous bâtissons avec de la hargne, la sueur de nos fronts. Les divins sont la pour nous guider, pour nous écouter mais au final, ne devrions nous pas juste avoir ça; Foi en nous, foi en l'humanité. C'est même primordiale. Sans confiance, sans espoir au final, la foi ne sert pas à grand chose si ce n'est être l'auditrice première de nos malheurs. Cette idée la lui est détestable. Elle ne veut pas penser qu'un jour, elle pourrait perdre foi en elle, en tous ce qu'elle peut accomplir de bien dans ce monde. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne, elle donnera toujours tout pour ce monde, pour le rendre meilleur, pour aider ceux qui en ont le plus besoin, tout en gardant en tête qu'elle en est capable, que ses deux petits bras en sont capables.
Les yeux dans les siens, elle finit par les détourner à nouveau sur sa belle maison du Chris, laissant Dean lui souffler qu'il aimerait passer plus de temps avec elle. Sa façon d'être, son naturel semblait avoir séduire l'homme aux milles et une questions. Son sourire s'étira un peu plus, une joie la submergea. Avec plaisir! s'exclama la blondinette. Elle n'était jamais contre l'idée de passer du temps avec quelqu'un, ses oreilles restaient attentives à ceux qui en avaient cruellement besoin. Faire de nouvelles rencontres est une vraie aubaine pour elle. Elle n'a pas beaucoup d'amis, ici à Miami, mais chaque personne qu'elle rencontre a ce petit don d'apporter quelque chose à sa vie, rien que du positif, que du positif.
Dean lui demanda son numéro de téléphone et si n'importe qu'elle personne censée aurait peut-être refuser ou se serait méfiante, Ellie pas le moins du monde. Tu as de quoi noter? Disait-elle même. Bête, innocente, trop innocente. Il devait certainement avoir son propre cellulaire pour inscrire le numéro, numéro qu'elle lui donnerait avec un certain plaisir, impatiente de pouvoir découvrir "sa mosquée" quand elle de son côté lui montrait l'église dans lequel elle montrait son adoration à son seigneur. J'aimerais tellement la découvrir elle doit être merveilleuse de ce que j'en entends.. mais Ellie restait tout de même sur sa réserve, elle entrait en terre inconnue, elle se doutait bien que contrairement à sa religion, il y avait peut-être, ou non, des règles à respecter pour entrer dans l'endroit sacré des musulmans. J'ai honte que de dire que je ne connais rien à l'Islam par contre.. Alors, je me contenterais de te suivre et d'écouter attentivement tes recommandations ce jour la. Elle les écoutera avec énormément d'attention même, parce qu'elle ne voudrait rien manquer, parce qu'elle resterait dans le respect d'une religion qui n'était pas la sienne mais qui l'intriguait quelque part. Oh! Cette église n'est pas bien grande contrairement à celles que j'ai déjà pus visiter, je peux t'en faire le tour, ou du moins te montrer les endroits les plus "importants" dès maintenant.. J'ai tout mon temps libre, Dean. Pas sûr que lui en a, du temps. Mais je ne voudrais pas t'accaparer, tu n'es certainement pas venu ici dans le but de croiser ma route, et tu as certainement plus important à faire. A moins que... Elle ignorait tout des activités du brunet, et elle voulait tout connaître de lui, absolument tout car c'était bien la une des rares fois qu'elle pouvait tomber sur quelqu'un d'aussi passionnant, d'intéressant qu'il pouvait l'être.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
Help me Faith, shield me from sorrow from fear of tomorrow.
Avec plaisir, c'était ce qu'elle avait répondu. Il avait semblé que la jeune femme ait, elle aussi, apprécié ce bref échange, auquel cas elle n'aurait pas acquiescé positivement à la demande du brun. Une demande, ou plutôt le partage d'une sensation qui laissait deviner que le feeling opérait bien entre eux, en son sens. Ils allaient donc se revoir, demain, dans deux semaines ou dans quelques mois. Ils se reverront, Dean devait s'en persuader. Mais, pour l'heure, il ne pouvait annoncer quand, ni comment, ni où. Le militaire était obligé de vivre au jour le jour, de se satisfaire du présent et de ne jamais penser à l'avenir; qui pouvait lui assurer qu'il en avait un ? Alors, il avait demandé le numéro de téléphone de la jolie Ellie, pour garantir une chance de la croiser de nouveau. Un numéro, un simple numéro, ça n'avait peu d'importance au regard de la majeure partie de la population. Des chiffres alignés les uns après les autres, il y en avait tellement, d'infinies combinaisons. Ca donnait le droit à un contact, de temps en temps, ou plus régulier, selon les disponibilités.
Et puis, il y avait beaucoup de manières de le garder, ce fameux contact. L'Internet avait fait d'immenses progrès depuis le siècle dernier, et les points de rencontres s'étaient multipliés. Il ne fallait pas laisser le virtuel prendre le pas sur la réalité non plus, penser aux endroits que l'autre appréciait, que l'autre avait pour habitude de fréquenter pour espérer l'y retrouver. Alors, finalement, qu'était-ce un numéro de téléphone ? Une infime façon de garder vivant un lien parmi tant d'autres choix. Mais ça, ce n'était pas vrai pour tout le monde. Pour Dean, ces nombres que l'on composait les uns après les autres sur un combiné, représentaient un semblant d'espoir. A l'autre bout du monde, de l'autre côté de l'océan, sur une terre déserte ou battue par des milliers de pieds apeurés, il s'accrochait à chacun de ceux qu'il possédait. Et il attendait avec impatience le jour où on lui accorderait de profiter de quelques phrases échangées avec ses proches, de quelques minutes de répits pour avoir foi en la vie et oublier tout le reste, -ce qu'il voyait, ce qu'il entendait, ce qu'il sentait-.
Ellie ne put deviner ce qui se passa dans la tête de l'Asiatique au moment où elle accepta de lui céder; qui le pouvait, si ce n'était les militaires eux-mêmes ? Il sortit un carnet de sa poche-arrière, pas plus grand que huit centimètres de hauteur, muni d'un stylo aussi petit que vétuste d'apparence. Il ouvrit la couverture noire et tourna les pages où quelques mots avaient été griffonnés à tour de rôle, où des positions incompréhensibles en latitude et longitude avaient été répertoriées, où des moyens de communication avaient été notées; il ouvrait son livre de bord. L'encre avait coulé, les feuilles étaient abîmées. Nul doute que ce livret avait pris de nombreuses fois la flotte, mais son importance était incomparable. Arrivé à une page blanche, il attendit qu'Ellie lui cède son numéro de téléphone, mais là encore, tout en cachant ses coups de mine, il trouva la manière surprenante de le coder afin de préserver sa sécurité, comme celle des autres ou la sienne.
Satisfait, il trouva un surnom, colla une image au prénom d'Ellie pour que, là encore, elle reste secrète aux yeux d'inconnus, aux regards des ennemis. Une jolie couronne de sainteté, comme celle que l'on décore pour Noël, vint se greffer près des symboles. Ainsi, lui seul pourra deviner leur signification; astucieux et fidèle aux vœux qu'il avait prononcé sept années plus tôt. Il referma son maigre manuscrit et le rangea à l'abri avant de la vouloir pour guide. A ses pierres foncées, elle était la femme parfaite pour ça, et, en retour, elle accepta de lui louer du temps. Du temps qu'il prendra soin de lui rendre, elle pouvait en être certaine. Ce qu'il prenait, il rendait, et n'attendait rien en contrepartie de ce qu'il donnait. Il l'écouta parler, plissa les yeux face à la naïveté qu'elle prouva encore, et elle lui plut davantage. Il ne se moqua pas, la laissa s'exprimer sur ces fameux plans futurs, utiliser les mots comme ils lui venaient, et il tamponna ce moment dans son esprit pour qu'un jour il puisse se réaliser. L'enthousiasme de la chrétienne lui arriva comme un vent de fraîcheur à la figure, pourtant...
Je dois malheureusement couper court à notre rencontre, ne put-il faire autrement que de redescendre sur terre, j'ai pas mal d'obligations qui m'attendent, l'informa-t-il. S'il n'avait pas été un homme raisonnable, il aurait loupé sa prière de la mi-journée, aurait tiré une croix sur un des piliers de l'Islam, mais il avait promis de se montrer régulier au moment de ses permissions. Lors de ses missions, il lui était parfois impossible de réaliser ses cinq tête-à-tête quotidiens avec son Divin, alors il espérait tout rééquilibrer et ainsi se faire pardonner. Et ma mère m'a invité à ne pas être en retard pour le déjeuner donc..., fit-il; et on ne pouvait manquer de respect aux repas de maman, pas vrai ? Il était sûr qu'Ellie pouvait comprendre, elle semblait être tout aussi attachée à sa famille qu'il l'était. Malgré les querelles et les oppositions, ses parents, ses frères et ses sœurs seraient à jamais les membres les plus importants de sa vie. Tout du moins, jusqu'à ce que l'unique, l'âme-sœur, vienne se greffer à l'équation. J'ai été ravi de te trouver sur mon chemin, se montra-t-il sincère.
Merci du temps que tu m'as accordé, apostropha-t-il avant de reculer lentement. Il créa peu à peu une certaine distance, sans perdre son charmant sourire : il s'était déjà mis en tête de la retrouver. Et je n'oublie pas de te contacter, tapota-t-il son propre jeans, là où il avait glissé son calepin. Et ça, ce fut lancé pour qu'elle s'en persuade, elle aussi. Il la dévisagea une dernière fois avant de se retourner. Il continua son chemin au centre des allées de bancs qui, les uns derrière les autres, appelaient les pratiquants de cette religion à s'unir devant leur Dieu. Et il quitta l'édifice, enchanté et confiant qu'il y avait de la ressemblance dans la différence.